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QUINTA SERIE

AVVERTENZA

l. Il presente volume -il primo della Serie V, relativa agli anni 19141918 -abbraccia il periodo compreso tra la comunicazione ai diplomatici stranieri della neutralità dell'Italia e la morte del marchese di San Giuliano: 2 agosto-16 ottobre 1914.

I documenti pubblicati sono tratti quasi esclusivamente dai fondi dell'Archivio Storico del Ministero degli Esteri e precisamente dagli Archivi di Gabinetto, della Cifra e della Direzione Generale degli Affari Politici. I telegrammi in arrivo (Regg, n. 384, 335, 386, 387) sono compresi tra i nn. 7078 e 9961, quelli in partenza (Regg. nn. 378, 379) tra i numeri 4474 e 5882.

La corrispondenza privata tra il Di San Giuliano e il Salandra è tratta dal cosiddetto fondo Salata, attualmente in deposito presso la Segreteria della Commissione per la Pubblicazione Documenti Diplomatici.

2. Debbo invece agli eredi di Antonio Salandra --,che ringrazio con viva cordialità -la lettera del Di San Giuliano al presidente del Consiglio, del 9 agosto, nonchè quella al re Vittorio Emanuele III, del giorno su~cessivo, e la relazione del segretario generale De Martino, del 4 settembre.

La corrispondenza fra gli ambasciatori Avarna e Bollati è stata edita negli anni 1949-50 e 51 nella Rivista Storica ItaLiana, e da quella pubblicazione è tratto il carteggio da me riprodotto.

Parimenti ho dovuto ripubblicare non pochi documenti già editi in precedenti volumi e ho dovuto accennare, sovrattutto nelle note, a documenti stranieri appavsi nelle collezioni parallele alla nostra. Occorre quindi, più che alla tavola generale delle abbreviazioni, per la quale rinvio ai precedenti volumi della raccolta (1), far riferimento alle speciali abbreviazioni a cui si è dovuto ricorrere nel testo e nelle note:

D.A. = Diplomatische Aktenstilcke zur Vorgeschichte des Krieges 1914 Ergiinzungen und nachtriige zur Oesterreichisch ungarischen Rotbuch, Wien 1919. Teil I, II, III.

Il numero romano indka la parte, il numero arabico il numero del documento. SALANDRA, Neutralità = Antonio SALANDRA, La neutralità italiana 1914-1915. Milano 1928. Il numero arabico indica la pagina. ALBERTINI, Origini = Luigi ALBERTINI, Le origini della guerra del 1914, Milano 1943. Il numero romano indica il volume, quello arabico la pagina.

ALBERTINI, Venti anni = Luigi ALBERTINI, Venti anni di vita politica, parte 2a, L'Italia nella guerra mondiale, vol. I, Bologna 1951. Il numero arabico indica la pagina.

(l) -Le abbreviazioni usate nell'indicazione della corrispondenza sono le seguenti: T. -= telegramma; T. -gab. = telegramma gabinetto; T. -gab. r. = telegramma gabinetto riservato; T. -gab. rr. = telegramma gabinetto riservatissimo; T. -gab. s. = telegramma gabinetto segreto; T. -gab. ss. = telegramma gabinetto segretissimo; T. -gab. u. = telegramma gabinetto urgente; T. -gab. uu. = telegramma gabinetto urgentissimo.

VII

GIOLITTI, Memorie = Giovanni GIOLITTI, Memorie della mia vita, a· edizione, Milano 1945.

I.B. = Die Internazionalen Beziehungen im Zeitalter des Imperialismus, Serie III (1914-17).

Il primo numero romano indica la serie nella traduzione tedesca, il secondo numero romano quello del volume, il numero arabico quello del documento

o della pagina.

D.F. = Documents diplomatiques français (1871-1914).

Quando non è indicata la serie si tratta della a• (1911-1914). Il numero romano indica il volume, quello arabico il numero del documento.

Oc.-U.R. Oesterreichisch-ungarische Rotbuch. Diplomatische Aktenstilcke betrefjend die BeZiiehungen Oesterreich-Ungarns zu Italien in der Zeit vom 20 Juli 1914 bis 23 mai 1915. Wien, Staatsdruckerei, 1915.

B.D. = British Documents on the OTigins of the War, 1898-1914. Vol. XI, The Outbreak of War, London 1926 (viene citata la pagina).

Z.R. = Das Zaristiche Russland ìm Weltkriege, Berlin 1927.

L'intervento dell'Italia = L'intervento dell'Italia nei documenti segreti dell'Intesa, Roma 192a.

I.i.W. = Iswolski im Weltkriege, Berlin 1925.

PoiNCARÉ, L'invasion = R. PoiNCARÉ, Au service de la France, vol. V., L'invasion, Paris, Plon, 1918.

SABINI = G. SABINI, Le fond d'une querelle. Documents inédits sur les relations franco-italiennes (1914-1921), Paris 1921.

PINGAUD = A. PINGAUD, Histoire diplomatique de la France pendant la grande guerre, Paris, Editions «Alsati:a », 19a8.

ALDROVANDI, Guerra diplomatica = L. ALDROVANDI MARESCOTTI, Guerra Diplomatica: Ricordi e frammenti di Diario, Milano, Mondadori, 19a8.

3. Nel licenziare il presente volume, esprimo la gratitudine più viva ai funzionari tutti che presso la Segreteria della Commissione, sotto la direzione illuminata e affettuosa del prof. Ruggero Moscati, segretario della Commissione stessa e consulente archivistico del Ministero degli Esteri, hanno collaborato alla presente fatica.

Tra essi, mi piace ricordare, in ispecial modo, i direttori negli Archivi di Stato, prof. Francesco Bacino e dott. Mario Pastore, che hanno posto a servizio dell'opera la loro laboriosità e la loro consumata perizia, nonchè la dottoressa Ebe Gerunda, che, con vigile e intelligente cura, mi ha aiutato nella collazione del testo e nella compilazione degli indici.

AUGUSTO TORRE

VIU


DOCUMENTI
1

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE AUSTRO-UNGARICO A ROMA, MÉREY (Ed. in Oe. -U. R. n. 26: in D. A. III, 109: in SALANDRA, Neutralitd, 102-106)

L. P. Roma, 2 agosto 1914.

Nous avons examiné hier au soir, Salandra et moi, la réponse du Comte Berchtold au sujet de l'art. 7. et je m'empresse de Vous communiquer le résultat de notre conversation.

Le Comte Berchtold subordonne l'acceptation de notre interprétation de l'art. 7 à l'attitude que l'Italie prendra dans la crise actuelle. Or, on peut subordonner à cette condition ou à une autre condition quelconque, toute modifìcation à un traité mais on ne peut subordonner à aucune condition son interprétation, car il ne s'agit pas d'exprimer la volonté actuelle des parties contractantes, mais de constater leur intention au moment où elles ont contracté le pacte.

En effet, l'Allemagne ne subordonne à aucune condition son interprétation conforme à la nòtre, et c'est logique.

En second lieu il faut considérer que la crise actuelle est transitoire, tandis que la Triple Alliance est destinée à durer douze ans, et peut etre renouvelée, et il est désirable, je puis meme dire qu'il est nécessaire, que pendant cette longue période la politique de l'Italie et celle de l'Autriche-Hongrie soient identiques dans les question balkaniques: il est désirable et meme nécessaire que leur activité diplomatique puisse se développer dans le plus parfait accord et avec la plus entière confìance et cordialité réciproque. Pour atteindre ce but il est indispensable que nous soyons parfaitement rassurés sur l'interprétation de l'artide 7. Cette nécessité est encore plus évidente dans la crise actuelle, meme si nous ne prenons pas part à la guerre, car c'est surtout dans les moments les plus difficiles et dans lesquels les occasions d'appliquer l'art. 7 semblent plus probables, que pour pouvoir appuyer d'une manière constante, claire et resolue, par notre attitude diplomatique l'action militaire de nos alliés, nous avons besoin d'etre cntièrement rassurés sur l'interprétation par l'Autriche-Hongrie de l'art. 7.

D'autre part son acceptation de notre interprétation de l'art. 7 qui est d'une grande importance pour notre attitude diplomatique, ne peut pas suffire à elle seule pour éliminer toutes les raisons très graves qui nous empèchent, au moins en ce moment, de prendre part à la guerre.

En effet, cette formule générale n'~tablit pas un accord clair et précis sur la nature et la valeur des compensations éventuelles, et sur leur proportion avec les dangers et les sacrifìces immenses, auxquels cette guerre pourrait nous exposer, dangers et sacrifìces énormément sucr;>érieurs à ceux auxquels s'exposent nos alliés. Cette différence immense entre les dangers et les sacrifices d'une part et les avantages espérés d'autre part, est justement la raison qui explique pourquoi l'Autriche-Hongrie a voulu une guerre, qu'elle aurait pu facilement éviter, tandis que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour épargner

1 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

à l'Europe cette terrible calamité. Nous espèrons toutefois que, meme sans

prendre part à la guerre, des occasions se présenteront pour prouver à nos alliés

nos sentiments sincèrement amicaux, et nous comptons par conséquent sur un

accord de nature à concilier nos intérets respectifs.

Toutes ces considérations, si graves qu'elles soient, ne nous empecheraient

pas de remplir notre devoir, si ce devoir existait, mais comme le « casus foede

ris » n'est pas applicable à la guerre actuelle le Conseil des Ministres a hier

au soir décidé la neutralité, sauf à prendre plus tard des décisions plus conformes

aux désirs de nos alliés, si tel sera notre devoir ou si nos intérets le conseilleront.

L'equilibre de l'Europe, de la péninsule des Balkans, et de la mer, qui

entoure l'Italie, est pour notre pays un intéret vital, et il ne reculera devant

aucun des sacrifices, devant aucune des décision, que la sauvegarde de son

avenir et de son existence meme pourra lui imposer.

Dès le jour, où j'ai pris la direction de la politique étrangère de mon pays, un des buts principaux de mon activité a été de resserrer de plus en plus les liens d'amitié réciproque entre l'ltalie et l'Autriche-Hongrie. C'est dans ce but que je continuerai à diriger tous mes efforts, car je le crois essentiel dans l'intéret de nos deux pays, et pour l'atteindre, il faut que leurs intérets soient mis en harmonie et que ceux de l'un puissent trouver satisfaction sans que ceux de l'autre soient lésés.

Je compte sur le Comte Berchtold et sur Vous, Mon Cher Ambassadeur, pour m'aider à remplir cette tache.

2

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA (l) (Ed. in SALANDRA, Neutralità 144-146; ALBERTINI, Origini, III 315-16; ID. Venti anni, 219-220)

D. 21. Roma, 2 agosto 1914. Espongo a V. E. tutte le ragioni, per le quali il R. Governo ha dovuto dichiarare la neutralità dell'Italia nell'attuale conflitto. Le espongo ,con piena franchezza in via confidenziale a V. E. per suo uso esclusivo, e naturalmente lascio giudicare dei limiti e modi nei quali potrà in parte servirsene nelle sue conversazioni. In un paese democratico come l'Italia non è possibile fare una guerra ed ancor meno una grossa e rischiosa guerra contro la volontà ed il sentimento della Nazione. Ora salvo una piccolissima minoranza la Nazione si è subito rivelata unanime contro la partecipazione ad una guerra originata da un atto di prepotenza dell'Austria contro un piccolo popolo che essa vuole schiacciare, in opposizione ai principii liberali ed al principio di nazionalità, per ambizioni politiche e territoriali più o meno dissimulate e contrarie agli interessi dell'Italia.

In un paese, come l'Italia, si può forse, senza gravissimi pericoli interni ed esterni trascinare il Paese ad una guerra non rispondente al sentimento nazio

naie, se al buon senso del nostro popolo si possono chiaramente dimostrare vantaggi corrispondenti al pericolo ed ai sacrifici.

Ma tale non è oggi il caso; noi avremmo dovuto imporre al bilancio dello Stato ed alle economie nazionali, già adesso in condizioni non floride, da cui deriva un diffuso e pericoloso malcontento, immensi sacrifici che avrebbero aggravato tale malcontento, esposto a grave pericolo le istituzioni vigenti, e ritardato di mezzo secolo l'incremento della ricchezza generale del Paese, che pure è urgente per preservarsi da più gravi cataclismi politici e sociali e per mantenere il nostro posto nel mondo.

Avremmo esposto le nostre città marittime a gravi offese, con pericolosa ripercussione politica in tutto il nostro paese e rischiato di perdere le Colonie e le truppe che vi si trovano e peggio ancora avremmo visto distruggere la nostra flotta dalla flotta anglo-francese rimanendo per alcuni anni privi di marina militare con durevole danno di tutti i nostri interessi politici ed economici e di tutta la nostra posizione nel Mediterraneo e nel mondo.

E tutto questo per ottenere che cosa?

Superfluo dire quali tristi eventi si sarebbero prodotti in caso di sconfitta della Triplice Alleanza ma se questa avesse riportato una mediocre vittoria non avrebbe avuto la possibilità di darci compensi adeguati, e se avesse riportato vittoria completa, riducendo per molti anni Francia e Russia all'impotenza, non avrebbe avuto nè interesse nè volontà di darci compensi proporzionati ai sacrifici.

Infatti, V. E. ricorda che Austria e Germania hanno sempre rifiutato di consentire a determinare i compensi, e Mérey ha sempre escluso che potessero comprendere in tutto o in parte le provincie italiane dell'Austria.

In qualunque modo dopo la guerra e la vittoria comune ottenuta da noi a ben caro prezzo, la delusione nel Paese sarebbe stata grandissima e pericolosa per le istituzioni.

Non mi dissimulo però la gravità delle difficoltà ed anche dei pericoli, che dovremo forse affrontare per effetto della decisione presa di mantenere la neutralità, ed è appunto sull'entità, natura, data probabile di tali difficoltà e pericoli, nonchè sui mezzi migliori di prevenirli, impedirli o fronteggiarli che io prego V. E. di volermi illuminare col suo autorevole consiglio e con frequenti informazioni, previsioni e pareri.

(l) La stessa lettera è stata inviata all'ambasciatore a Berlino, Bollati.

3

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI (l)

(Ed. in D. D. III, 755; in ALBERTINI, Origini, III, 317; ID. Venti anni 221)

T. GAB. s. 850. Roma, 2 agosto 1914 (2).

Prego V. E. far pervenire a S. A. l'Imperatore il seguente telegramma che gli dirige S. M. il Re:

(l} Questo tel. rispondeva ad uno del 1° agosto (D. D. III, 530), col quale l'ImperatoreGuglielmo Il, dopo aver comunicato l'imminente e inevitabile inizio della guerra contro la Russia e la Francia, faceva appello all'aiuto dell'alleato. Con suo tel. gab. 94 (t. a. gab. 957) del 3 agosto 1914, ore 11,37 (perv. ore 15), Bollati comunicava di aver fatto pervenire, per mezzo del ministero degli Esteri, il telegramma del Re all'Imperatore di Germania.

«Je viens de recevoir ton télégramme. Je regrette profondément que tes nobles efforts auxquels se sont joints aussi les nòtres pour éviter les graves conséquences internationales de l'initiative de l'Autriche-Hongrie aient échoué. Mon Gouvernement a fait connaìtre dès le début au tien et au Gouvernement austro-hongrois, que, ne se vérifiant pas actuellement le "casus foederis, prévu par le traité de la Triple Alliance il mettra en oeuvre toute son activité diplomatique pour soutenir les intérets légitimes de nos alliés et les nòtres et pour travailler à la cause de la paix.

Je t'envoie l'expression sincère de mes voeux les plus cordiaux pour ton bien et le bien de l'Allemagne ».

(2) Di questo tel. non è indicata l'ora di partenza, ma dovette essere spedito dopo il doc. riportato al n. l.

4

IL RE D'ITALIA, VITTORIO EMANUELE III, ALL'IMPERATORE D'AUSTRIA-UNGHERIA, FRANCESCO GIUSEPPE (l) (Ed. in Oe. -U. R. n. 23; D. A. III, 100 B: ALBERTINI, Origini, 322; ID. Venti anni. 266-227)

T. 2 agosto 1914 (2). J'ai reçu le télégramme de Votre Majesté. Je n'ai pas besoin d'assurer Votre Majesté que l'Italie qui a fait tous les

efforts possibles pour assurer le maintien de la paix et qui fera tout ce qu'elle pourra pour contribuer à la rétablir aussitòt que possible, gardera une attitude cordialement amicale envers ses alliés conformément au traité de la Triple Alliance, à ses sentiments sincères et aux grands intéréts qu'el'le doit sauvegarder.

5

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTL AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (3)

T. 70781764. Durazzo, 2 agosto 1914, ore 15,15 (per. ore 18,15).

Governo inglese telegrafa al suo del-egato Commissione Controllo che nel caso in cui navi da guerra italiane ed austriache non rimanessero sul posto per garantire sicurezza Commissione Controllo egli deve immediatamente ritornare in Patria. In risposta a domanda di Lamb gli ho detto che la nostra nave e nostri marinai faranno quanto le circostanze permettono per offrire a lui e alla Commissione Controllo tutte la protezione richiesta. Egli si è accontentato di tale risposta e rimane sino a nuovo ordine tanto più che non si teme per la

• Ritengo urgente che V. E. insista presso codesto Governo affinchè lasciando in Albania il proprio delegato renda possibile alla Commissione di Controllo di continuare a funzionare. A titolo non ufficiale V. E. potrebbe far capire che il ritiro dei delegati della Triplice Intesa sarebbe certamente gradito all'Austria mentre sarebbe un danno per noi. Nostra nave da guerra non lascerà Durazzo •.

sicurezza della Commissione Controllo nel caso in cui ribelli entrassero in città. Partenza delegato inglese equivarrebbe scioglimento Commissione Controllo, secondo ritiene lo stesso Lamb anche come conseguenza del ritiro del distaccamento britannico di Scutari.

(l) -Questo te!. rispondeva ad uno del l o agosto (D. A. III, 100 A), col quale l'ImperatoreFrancesco Giuseppe, comunicando la mobilitazione russa, faceva appello all'alleanza. (2) -In Archivio vi è solo un progetto di risposta, datato 1° agosto; nei documenti austriaci porta la data del 2 agosto, e l'ora della spedizione dovette coincidere con quella del te!. perl'Imperatore di Germania (D. 3). (3) -II 4 agosto (T. 4493) Di Sangiuliano, trasmettendo questo telegramma agli ambasciatori a Londra, Parigi e Pietroburgo, aggiungeva:
6

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (l)

T. GAB. s. 938/61. Parigi, 2 agosto 1914, ore 16,45 (per. ore 19).

S. E. Giolitti fu qui ieri di passaggio proveniente da Londra. Governo francese e « Paris-Lyon-Méditerranée » malgrado le difficilissime condizioni di transito di ieri misero a sua disposizione vagone speciale. S. E. Giolitti mi disse che a suo ricordo, circostanze attuali non costituiscono per noi il casus foederis e che a suo parere in questo momento Italia deve prendere contatto con l'Inghilterra della quale dobbiamo restare amici.

• Ruspoli mi telegrafa la tua opinione sulla politica da seguire in questi gravi momenti. È appunto quella che sino dal primo momento io ho proposta a Salandra ed a S. M. il Re, e che è stata adottata. Anche questa volta tu ed io abbiamo avuto lo stesso pensiero senza avere avuto modo di scambiare le nostre idee. Salandra ti ha fatto cercare per avere il tuo consiglio, e sarà lietissimo ora di sapere che è conforme all'attitudine adottata •. (GIOLITTI, Memorie, pp. 513-14).

Lo stesso giorno gli scriveva anche Salandra :

c Nei giorni scorsi. quando diventarono improvvisamente imminenti le gravi decisioni circa

l'atteggiamento dell'Italia nella conflagrazione europea, che non si è potuto evitare nonostante

i nostri sforzi, avrei voluto sentire, nell'interesse dello Stato, il tuo consiglio. Ma il prefetto

di Cuneo, al quale chiesi dove tu ti trovassi, mi rispose che eri a Londra, prossimo a ritornare,

aggiungendo che il tuo indirizzo non era noto.

c Incalzarono intanto gli avvenimenti, ed ora apprendo quasi contemporaneamente il tuo

passaggio per Parigi ed il tuo arrivo a Bardonecchia.

c Ho saputo pure che a Parigi hai espresso parere favorevole alla interpretazione da no!

data al Trattato della Triplice, interpretazione che oltre all'essere, a senso mio, giuridicamente

esatta, corrispondeva al sentimento prevalente nella grande maggioranza del paese. E la tua

opinione conforme è per me di grande importanza.

c Non mi nascondo però le gravi ragioni che militavano per una diversa risoluzione; e so bene che gli avvenimenti, i quali si svolgeranno nessuno può dir come, faranno sorgere altri problemi e imporranno altre risoluzioni; le quali, oltre che sulla politica estera, avranno conseguenza di massima importanza sulla politica interna e sulla politica economica del paese.

c Mi sarebbe perciò gratissiJ:no giovarmi della tua lunga esperienza di governo e discorrere con te sulle più probabili ipotesi per l'avvenire, nonchè sui provvedimenti più urgenti; e cercherei ben volentieri il modo d"incontrarti anche fuori di Roma, se nei momenti presenti non mi fosse impossibile lasciare la Capitale anche per un giorno.

• -Non posso quindi se non pregarti di tenermi informato del tuo sicuro recapito nel prossimo periodo, affinchè io, se possibile, abbia modo di prendere un contatto con te •· (GIOLITTI, Memorie, pp. 515-16). - • -Sono stato a Vichy, poi a Parigi e Londra e devo confessare che non credevo alla possibilità che con tanta leggerezza si provocasse una guerra europea. Non vi credei che il 31 luglio, e il 1o agosto partii precipitosamente da Londra per l'Italia. - • -Per fortuna la cosa fu condotta in modo da giustificare la nostra neutralità. Non mi nascondo che questa potrà avere anche conseguenze non buone per noi, ma il Governo ora non poteva seguire altra via. Un conflitto dell'Italia con l'Inghilterra non è possibile, e il modo come la guerra fu provocata dall'Austria avrebbe reso molto difficile persuadere il no~tro paese a parteciparvi con entusiasmo. Aggiungasi che evidentemente l'Austria si propone firu che non concordano coi nostri interessi.

• Ritengo che ora più che mai dobbiamo coltivare i nostri buoni rapporti con l'Inghilt~rra, e fare quanto ci è possibile per limitare o abbreviare la durata e le conseguenze del conflttto.

• Come ritengo pure che dobbiamo tenerci militarmente pronti. . .

c Ti auguro buona fortuna, perchè ciò significa anche la fortuna d'Italia; tl prego _dl salutare da parte mia l'on. Salandra e ti stringo cordialmente la mano •. (GIOLITTI, Memone, pp. 514-15).

(l) A seguito di questo telegramma. che confortava con l'autorevole opmwne di Giolitti, la decisione presa dal Governo italiano, Sangiuliano telegrafava il 3 agosto a Giolitti:

7

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A MADRID, BONIN LONGARE, A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A COSTANTINOPOLI, GARRONI, E AI MINISTRI A BELGRADO, SQUITTI, A BUCAREST, FASCIOTTI, A SOFIA, CUCCHI BOASSO, A CETTIGNE, NEGROTTO, AD ATENE, DE BOSDARI, A BRUXELLES, CARIGNANI, A L'AJA, SALLIER, A COPENAGHEN, SACERDOTI, A STOCCOLMA, TOMMASINI, A CRISTIANIA, MONTAGNA

T. GAB. U. 849. Roma, 2 agosto 1914, ore 18 (1).

(Per Berlino e Vienna). Ho diretto alle RR. Rappresentanze in Europa il seguente telegramma:

(Per tutti). Il R. Governo ha deciso di rimanere neutrale nel presente conflitto.

È imminente la dichiarazione di neutralità.

Prego farlo conoscere a codesto Governo.

8

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7090/91 (2). Berlino, 2 agosto 1914, ore 18,10 (per. il 3, ore 1).

Mi è stato riferito da buona fonte che Germania ed Austria-Ungheria avrebbero negoziato colla Turchia per indurla a prender parte alla guerra contro la

quella fatta ai diplomatici stranieri, i quali prima o sul mezzogiorno furono informati della

decisione del Govemo italiano.

Il primo a conoscerla, o per Io meno a comunicarla al suo Govemo fu l'ambasciatore russo,

Krupensky, che telegrafò il 2 agosto a mezzogiorno (I. B. V. n. 459). Pochi minuti dopo, alle

12,40, anche l'ambasciatore francese, Barrère, telegrafa a Parigi: c Il Consiglio dei ministri,

riunito (?l a mezzanotte ha confermato in modo netto e definitivo la neutralità dell'Italia nel

conflitto. Il marchese Di Sangiuliano me l'ha comunicato or ora • (D. F. XI, n. 580). Segue

in ordine di tempo l'ambasciatore austriaco, il quale con un telegramma partito da Roma alle

14,15, annuncia a Berchtold di avere ricevuto • poco prima. (soeben) la lettera di Sangiuliano

di cui al n. l (D. A. III, n. 108). Cinque minuti dopo di lui, alle 14,20, anche l'ambasciatore

tedesco informava il suo Governo (D. D. III, n. 675), ma la comunicazione l'aveva avuta diret

tamente da Sangiuliano a mezzogiorno (B. D. XI, n. 502). L'ultima comunicazione fu quella

dell'ambasciatore inglese che telegrafò alle 20,20 (doc. cit.).

Ora è facile supporre che Di Sangiuliano, mentre informava i diplomatici stranieri, abbia

pensato di comunicare anche ai rappresentanti italiani all'estero una decisione di cosi grave

momento quale era quella della neutralità. Inoltre la copia del telegramma esistente nelle carte

Avama indica come ora di arrivo a Vienna le ore 18,45, corrispondente alle ore 17,45 di Roma,

ossia il telegramma sarebbe arrivato prima di partire! Se poi consideriamo il tempo che i

telegrammi impiegavano fra Vienna e Roma vediamo che la media è dalle tredici alle diciassette

ore: eccezionalmente un te! è arrivato in ore 3,45 (doc. n. 157) e un altro in 5 ore (doc. n. 14).

Quindi anche il telegramma presente deve aver impiegato almeno 4 ore. Tenendo conto di

tutte queste circostanze si è indotti a pensare che l'indicazione delle ore 18 sia errata; e che

con tutta probabilità l'errore sia dovuto alla trascrizione dalla velina alla copia a stampa:

nella velina probabilmente era scritto 13, ma il 3 non era chiaro e quindi è stato preso per

un 8, cosicchè il 13 è diventato 18. Ma in realtà il telegramma parti alle ore 13.

L'ambasciatore a Berlino, Bollati, con suo te!. gab. 95 (a. gab. 956) del 3 agosto, ore 11,57

(per. alle ore 15), comunicava di aver fatto al Govemo germanico la dichiarazione di

neutralità.

Russia. Secondo gli accordi che sarebbero sul punto di essere conclusi, il concorso della Turchia dovrebbe esplicarsi coll'invio in Caucaso di un corpo di spedizione operante sotto gli ordini della Missione militare tedesca a Costantinopoli.

(l) Nella copia a stampa, esistente in Archivio, come ora di partenza sono indicate le 18, ma alcune circostanze fanno supporre che il telegramma sia partito verso mezzogiorno o pocodopo, e cioè la comunicazione ai diplomatici italiani sia stata fatta contemporaneamente a

(2) Questo te!. venne comunicato (T. gab. 866 del 6 agosto 1914) agli ambasciatori a Londra, Vienna e Costantinopoli e ai ministri a Sofia ed Atene, con l'annotazione per Londra e Vienna: • Comunico quanto precede a V. E. per opportuna informazione •: e per Sofia, Costantinopoli e Atene: • Prego V. E. riferirmi quanto le risulta in merito alle notizie comunicatemi da Berlino •.

9

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7079/92 (1). Berlino, 2 agosto 1914, ore 18,14 (per. ore 22).

A quanto è stato riferito a questo ministro di Romania Governo bulgaro avrebbe detto a Berlino ed a Vienna di essere disposto a dichiarare a Bucarest che qualsiasi cosa fosse per accadere esso rinunziava ad ogni rivendicazione territoriale verso Romania. Ciò darebbe mano libera a questa ultima per mantenere i suoi impegni.

10

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 947/8. Sinaia, 2 agosto 1914, ore 20 (per. il 3 agosto, ore 1).

Decifri Ella stessa. Telegramma di V. E. n. 848 (2).

Dopo aver fatto ieri al Re Carlo ed or ora al Signor Bratianu le dichiarazioni dalla E. V. ordinatemi coi telegrammi n. 801 (3) e 816 (4) non mi pare di poter più appoggiare domanda austriaca di pubblicazione della accessione romena alla Triplice Alleanza. Ciò significherebbe spingere Romania alla guerra od almeno esporla alle rappresaglie russe dopo guerra, il che non mi pare si possa da noi (appoggiare] proprio quando dichiariamo di non voler per ora impegnarci a fondo nella guerra stessa. Quindi a meno ordini precisi in contrario mi asterrò.

11

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T, GAB. s. 955/97 (5). Vienna, 2 agosto 1914, ore 20,30 (per. il 3, ore 11).

V. E. ha dichiarato: 1° che finché Governo I. e R. non avrebbe accettato la nostra interpretazione dell'articolo VII non esisterà di fatto il trattato di alleanza nelle questioni balcaniche (telegr. di V. E. 797) (6); 2° che prima di decidere

n. -24; D. A. III, 106).

ctrca contegno da tenere nel conflitto attuale Ella desidera di addivenire con Berchtold alla determinazione dei compensi da accordare in caso nostra partecipazione concordandoli previamènte.

Circa il primo punto V. E. avrà rilevato dal mio telegramma Gab. n. 93 (l) che Berchtold si è arreso alle nostre ragioni ed ha accettato integralmente la interpretazione dell'art. VII del trattato chiedendo che noi adempiamo nostri doveri di alleati nel caso conflitto attuale conducesse ad una conflagrazione europea. Quanto al secondo punto dubito che il Conte Berchtold sia disposto ad una preventiva discussione dei compensi.

Mi risulta però in modo positivo che qualora noi avanzassimo la domanda di ottenere la cessione del Trentino Berchtold risponderebbe negativamente. E mi risulta che S. M. l'Imperatore sarebbe piuttosto disposto ad abdicare che di cedere quella provincia italiana facente parte integrale dei suoi Stati in compenso di un aiuto derivante dall'obbligo assoluto del trattato di alleanza. Se noi persistessimo quindi a chiedere un compenso di tale natura che sappiamo di non potere conseguire e che non ci sarebbe consentito in alcun caso, ciò significherebbe chiaramente che non abbiamo alcuna intenzione di prestare la nostra cooperazione agli alleati.

Comprendo che cessione del Trentino e di una parte del territorio di lingua italiana del'l'Austria faciliterebbe il compito del« R. Governo» (2) nel giustificare in certo modo la sua partecipazione all'eventuale guerra dinanzi l'opiniòne pubblica del Regno che si dimostra favorevole ad una cooperazione coll'Austria-Ungheria non potendosi da noi fare una politica estera in opposizione all'opinione pubblica.

Ma la nostra opinione pubblica, che non è sempre in grado di rendersi conto esatto degli alti interessi di stato che sono in giuoco, e che giudica talora la politica estera da un orizzonte ristretto limitato alla sola Italia, prescindendo dalla situazione generale dell'Europa non potrebbe essere presa come guida nelle presenti circostanze. In un momento così grave per l'avvenire dell'Italia spetta per contro al R. Governo che ha nelle mani la responsabilità delle sorti del Paese, di scegliere la via più atta a tutela dei nostri interessi e dei nostri doveri morali verso l'alleata che fosse per prendere agendo risolutamente di conseguenza.

Non è da ammettere all'uopo che rapporti di amicizia intrattenuti per lunghi anni con altre Potenze e gli impegni eventualmente presi con esse siano lasciati in un dato momento in balia al sentimento popolare. Un Governo che subordinasse a tali vedute le sue decisioni non avrebbe ragione di esistere e non potrebbe inspirare alcuna fiducia nelle altre Potenze.

V. E. ha detto a Mérey (telegramma di V. E. Gabinetto segreto n. 831) (3) che il R. Governo deciderà pro e contro la sua partecipazione alla guerra a tempo opportuno e secondo i suoi interessi che desidera mettere in armonia con quelli dei suoi alleati e che se Italia parteciperà alla guerra lo farà di sua propria e libera volontà perchè ai sensi del trattato non v'è casus foederis. V. E. permetterà di osservare che data situazione generale europea il tempo stringe e che il tar·

dare a prendere una decisione non potrebbe che ridondare a nostro danno e fare perdere ai nostri alleati ogni fiducia in noi. Un tale ritardo poi comprometterebbe gravemente la condotta strategica degli eserciti della Triplice Alleanza.

Non spetta a me di interpretare il trattato e convengo con V. E. che questo ha carattere difensivo e che la conflagrazione attuale ove avvenisse sarebbe in certo modo una conseguenza del conflitto provocato dall'Austria-Ungheria contro Serbia.

Convengo altresì che l'Austria-Ungheria è venuta meno ai doveri che le incombeva in virtù del trattato non avvertendoci precedentemente e non chiedendoci il nostro consenso pel passo fatto a Belgrado che ha dato luogo al presente conflitto.

Ma pure ammettendo che non vi sia fra noi il casus foederis e l'obbligo di prestare 1<:~. nostra cooperazione agli alleati il trattato di alleanza ci impone però dei doveri morali i quali non possono, mi sembra, esimerci dallo schierarci francamente dal loro lato.

Al momento in cui si trovano di fronte l'uno all'altro i due aggruppamenti delle potenze unite rispettivamente da legami di alleanza che lottano per l'egemonia in Europa, non sarebbe certo da ammettere che l'Italia si astenga dalla lotta adducendo la ragione che il casus foederis non si è presentato.

Tale ragione potrebbe forse essere addotta in altro momento politico di gravità minore di quello presente nel quale un supremo interesse di stato richiede che l'Italia non si separi dai suoi alleati rimanendo neutrale. La risoluzione che sarà per prendere il R. Governo non potrà che essere decisiva per l'avvenire del nostro Paese giacchè non è da escludere che una nostra astensione nel momento presente possa condurre i nostri alleati a denunziare l'alleanza. È indubitato che una simile astensione potrebbe mettere a cimento la nostra indipendenza politica e forse la nostra stessa esistenza come grande Potenza tanto se la vittoria arridesse all'Austria-Ungheria ed alla Germania che alla Triplice Intesa.

Nel primo caso la Germania e l'Austria-Ungheria ci farebbero pagare a caro prezzo la nostra astensione che le avrebbe messe in grave pericolo ed i vari problemi implicanti vitali nostri interessi, che sono stati felicemente risolti d'accordo con loro, potrebbero essere messi nuovamente a dura prova.

Nel secondo caso se anche la Triplice Intesa ci ricompensasse della nostra astensione, essa lo farebbe con danno della nostra indipendenza perchè noi saremmo interamente alla mercè della Francia. Ed i nostri alleati presenti non mancherebbero poi di cercare una occasione propizia per riprendersi su di noi una rivindta.

Chiedo venia a V. E. se, in presenza delle serie preoccupazioni che desta in me la grave situazione presente, mi sono preso la libertà di aprirle l'animo mio sottomettendole le considerazioni che precedono. Aggiungo che qui si attende la nostra cooperazione effettiva, la si desidera e la si apprezzerà a guerra finita.

È bene che da noi non si dimentichi che il voler evitare di partecipare alla guerra pre~ente a lato dei nostri alleati potrebbe mettere l'Italia di fronte alla alternativa o di far guerra all'Austria-Ungheria a breve scadenza qualora essa occupasse il Lowcen o parte dell'Albania, perchè la Monarchia in seguito alla nostra astensione potrebbe considerare alleanza come non più esistente, oppure di rendere inevitabile una guerra coi nostri alleati in epoca più o meno remota.

(l) -Comunicato come il doc. precedente. V. D. 8 nota 2. (2) -Del 2 agosto 1914, col quale Di Sangiuliano incaricava Fasciotti di adoperarsi, se lo credeva, presso il Re e il Governo di Romania, affinchè accogliessero la richiesta austro-ungarica di pubblicare l'accessione romena al trattato della Triplice Alle:mza. (3) -Del 28 luglio 1914, col quale Di Sangiuliano comunicava che non esisteva per l'Italia il casus toederis. il che non escludeva l'eventualità di andare in aituto degli alleati, ma era cosa da decider~i. (4) -Del 29 luglio 1914, col quale Di Sangiuliano comunicava che il Governo italiano non aveva preso ancora nessuna decisione per il caso di guerra europea, ma non si credeva obbligato a prendervi I>arte. (5) -Le idee espresse in questo tel. Avarna le manifestò anche a Berchtold (Oe. -U. R. (6) -Del 28 luglio. (l) -T. gab. 918 del 1° agosto. (2) -Completato sulla minuta di Avarna. (3) -Del 31 luglio.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 852. Roma, 2 agosto 1914, ore 19.

Suo telegramma Gabinetto n. 87 (1).

Partecipazione Italia alla guerra è almeno per ora impossibile per ragioni gravissime che le esporrò per lettera particolare (2). Ignoro che cosa potrà farsi più tardi. Accettazione da parte di Berchtold della nostra interpretazione dello articolo settimo può molto giovare per facilitare il modo di concordare azione diplomatica con Austria-Ungheria ma non può bastare per indurci a partecipare alla guerra.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A PIETROGRADO, CARLOTTI, A COSTANTINOPOLI, GARRONI, E AI MINISTRI, AD ATENE, DE BOSDARI, A NISCH, SQUITTI, A CETTIGNE, NEGROTTO, A SOFIA, CUCCHI BOASSO, E A SINAIA, FASCIOTTI

CEd. in I. B. V, n. 460).

T. GAB. 851. Roma, 2 agosto 1914, ore 19,30.

Questo ambasciatore di Germania mi ha comunicato che l'Imperatore ieri alle 5 ha ordinato la mobilitazione generale in seguito ad un attacco di truppe russe contro il territorio tedesco.

La GE'rmania si trova perciò in guerra con la Russia e in seguito a ciò

la Francia attaccherà la Germania. La Germania spera che l'Italia adempirà i suoi doveri di alleata. Ho risposto a Flotow che il Governo italiano intende rimanere almeno per

ora neutrale nel presente conflitto non essendosi verificato il casus foederis che lo obblighi a cooperare con gli alleati (3).

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L'INCARICATO D:AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 946/66. Parigi, 2 agosto 1914, ore 20 (per. ore 23).

Essendomi recato oggi Ministero Affari Esteri per chiedere schiarimenti sulla condizione ·che sarà fatta agli italiani residenti in Francia, Gout con parole improntate alla più viva simpatia per l'Italia mi ha assicurato che autorità hanno istruzioni di accordare ogni facilitazione ai nostri connazionali.

(l) -T. gab. 927 del 1° agosto 1914. In una conversazione fra Di Sangiuliano e Flotow questi argomenti sono sviluppati più ampiamente (D. D. III, 675). (2) -Vedi D. 2. (3) -Con suo T. gab. 95 (T. gab. 956) del 3 agosto, ore 11,57 {perv. ore 15) l'ambasciatore a Berlino. Bollati, comunicava di aver confermato questa dichiarazione.
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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 948/98. Vienna, 2 agosto 1914, ore 21,5 (per. iL 3, ore l)

Essendomi recato al BalLplatz a richiesta di Berchtold egli mi ha informato che aveva ricevuto un telegramma da Mérey in cui questi rendeva ·conto di una lunga conversazione avuta con V. E. sulla situazione presente e nella quale Ella avevagli fatto conoscere che il Consiglio dei Ministri aveva deciso essere interesse dell'Italia di rimanere neutrale. V. E. aveva però aggiunto che tale decisione non era definitiva e che l'Italia avrebbe potuto partecipare alla guerra in un periodo posteriore. Berchtold mi ha detto allora che per evitare qualsiasi equivoco o malinteso egli doveva significarmi che era beninteso che dichiarazione che mi aveva fatta ieri di cui trasmisi ieri stesso d'urgenza testo a V. E. con telegr. Gab. 93, (l) avrebbe avuto valore nel caso che noi adempissimo fin da principio della lotta ai nostri doveri di alleati. Ho creduto fare rilevare a Berchtold che secondo pensiero di V. E. trattato aveva carattere difensivo e che esso non ci obbligava a partecipare all'eventuale guerra che era stata motivata dalla provocazione dell'Austria-Ungheria alla Serbia. Berchtold ha replicato che egli non chiedeva la nostra cooperazione nel conflitto colla Serbia ma per la provocazione che la Russia aveva fatta all'Austria Ungheria e alla Germania col mobilitare per la prima le sue truppe contro le due potenze. Gli risultava anzi che quantunque Russia non avesse ancora dichiarato guerra alla Germania le sue truppe avevano già varcato le frontiere dell'Impero.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 853. Roma, 2 agosto· 1914, ore 24.

Per Vienna. Suo telegramma Gab. 93 (2). Per Berlino. Ho ricevuto da Avarna il telegramma seguente: (Come dal telegramma da Vienna Gab. n. 918/93).

Con tel. 4475 ad Avarna, del 3 agosto Di Sangiullano confermava:

• l! indubitabile che non esiste un c casus toederis • per l'Italia e che le simpatie della nostra opinone pubblica non sono in queste circostanze per l'Austria e che da noi si è molto

preoccupati per l'equilibrio balcanico ed adriatico se l'Austria sarà vittoriosa. Perciò per

prevenire più tardi gravi complicazioni e pericoli converebbe trattare sin da ora eventuali accord1. Certo almeno per ora sarebbe impossibile al Governo anche se lo volesse di trascinare il paese a combattere specialmente non essendovi speranza di avere il Trentina •·

Ho risposto ad Avarna quanto segue:

Per entrambi. Ho fatto noto a Mérey che si può subordinare alla nostra partecipazione alla guerra o a qualsiasi altra condizione qualsiasi modificazione d'un trattato ma non la interpretazione di esso, e che l'accettazione della nostra interpretazione dell'articolo settimo può certamente facilitare la nostra intenzione di seguire una politica favorevole all'Austria, ma non può da sola bastare ad eliminare le gravi ragioni che ci impediscono di prender parte ad una guerra alla quale il trattato non ci obbliga e nella quale i danni ed i rischi sarebbero per noi molto superiori ai possibili vantaggi. Segue dispaccio.

(l) -T. gab. 918 del 1° agosto. (2) -T. gab. 918 del 1° agosto. Con esso Avarna comunicava !"accettazione di Berchtold dell'interpretllzione italiana dell'art. VII della Triplice c a condizione che l'Italia tenesse un atteggiamento amichevole rispetto alle operazioni di guerra • contro la Serbia ed adempisse c ai doveri di alleata nel caso in cui Il conflitto presente conducesse ad una conflagrazionegenerale •
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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7178/762. Durazzo, 2 agosto 1914 (per. il 4, o1·e 8).

Diretta dall'ufficiale germanico barone Gumpelberg ed organizzata dalla polizia locale, di cui è controllore il Biegeleben, ebbe luogo ieri sera una dimostrazione a favore dell'Italia. Circa 150 volontari austro-germanici si recarono alla Legazione facendo calorose ovazioni alla Triplice Alleanza ed all'Italia. In quell'occasione sono spuntati una quantità di austriaci vestiti da gendarmi o da albanesi sotto la guida del famoso Biegeleben. Sono per la massima parte cannonieri o sottufficiali che riesce molto difficile identificare perchè si nascondono con molto cura. Molti di questi volontari giunti nel luglio sono ripartiti ieri a bordo della nave austro-ungarica «Panther » per raggiungere i loro reggimenti. Si dice che parecchi altri dovranno seguirli.

Il sentimento generale si è trasformato repentinamente, anche per mezzo degli agenti privati austriaci od allo stipendio dell'Austria, tutto a favore dell'Italia. Ciò dimostra quanto questi agenti abbiano sobillato la campagna antitaliana, che non ha però lasciato nessuna forte radice nella popolazione locale.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7179/765. Durazzo, 2 agosto 1914 (per. il 4, ore 8).

Il maggiore Kroon (l) è venuto a dirmi confidenzialmente che in seguito alla partenza imminente della maggior parte dei volontari ancora rimasti, la difesa della città sarebbe impossibile. D'altra parte notizie trapelate dall'interno del paese tenderebbero far ritenere, secondo mi dicono gli olandesi e persone addette al Principe, che gli insorti persistono nell'essere intransigenti al riguardo dell'abdicazione del sovrano.

I miei colleghi di Germania, Francia e delegato di Russia hanno insistito d'accordo col ministro Nogga affinché si discuta della situazione fra rappresentanti esteri e C.I.C. e si decida sulla opportunità di far conoscere al Principe la sua vera situazione.

La riunione fra rappresentanti e delegati non dette però nessun risultato.

Il ministro d'Austria ed io abbiamo espresso il parere che si debba sostenere il Principe fino a che le circostanze lo permetteranno. Tutti gli altri intervenuti hanno espresso il parere che ormai il Principe non avrebbe altro da fare che rimettere le cose nelle mani della C.I.C. e recarsi temporaneamente in Europa per evitare l'umiliazione di una abdicazione forzata. Si pensò però converrebbe aspettare pericolo imminente prima di far preparativi e dar consigli al Sovrano.

Lowenthal, mi dice, che il suo Governo gli aveva raccomandato di non influenzare il Principe, ma di lasciare l'Ammiraglio giudice della impossibilità di difendere la sua posizione. Ora queste istruzioni sono inapplicabili dopo la partenza delle navi austriache. Gli ho dichiarato che i nostri marinai sino a nuov'ordine di V. E. proteggeranno il Principe, ma tutti si preoccupano del possibile richiamo della nostra nave che potrebbe trascinare lo scioglimento della C.I.C. e rendere assai scarsa la possibilità di rimettere in modo dignitoso i poteri nelle mani della C.I.C.

Prego V. E. volermi dare in proposito le direttive che crederà opportune. Intanto mi regolo secondo le istruzioni contenute nel telegramma n. 4291 (1).

(l) Maggiore olandese della polizia albanese.

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L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 953/42. Pietroburgo, 3 agosto 1914, ore 1,30 (per. ore 11,45).

Ambasciatore d'Inghilterra in seguito dirette istruzioni del Re si è recato ieri sera presso Czar a Peterhoff con missione cercare terreno accomodamento fra Russia e Austria-Ungheria in quel qualunque modo fosse possibile. Buchanan giunse in presenza Czar poco dopo la dichiarazione di guerra ma comprese che suo tentativo sarebbe stato inutile anche se lo avesse compiuto prima.

S. M. era infatti vivamente irritata per la formula improvvisamente minatoria e quasi di ultimatum con la quale l'Imperatore di Germania aveva chiesto smobilitazione russa mentre tenore telegrammi poc'anzi scambiati nella maniera la più amichevole e dichiarazione russa pacifica e rassicurante verso Germania. Czar disse a Buchanan avere esaurito tutti i mezzi pacifici e responsabilità guerra ricade interamente su Germania.

Buchanan mi ha manifestato sua convinzione che guerra contro Russia fosse da lungo tempo premeditata da Germania ma che Pourtalés e lo stesso Jagow non fossero a cognizione di quanto si preparava nel più grande segreto.

Egli crede al pari Sazonoff che Tschirschky abbia incoraggiato Austria-Ungheria alla intransigenza e che ambasciatore di Germania e amba,sciatore d'AustriaUngheria in Pietroburgo abbiano male informato loro Governi circa serietà propositi difendere Serbia.

Da quanto mi è sembrato comprendere nel nostro colloquio eventuale azione Inghilterra consisterebbe in bloccare porti germanici.

(l) Del 23 luglio 1914.

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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULANO

T. GAB. 961/51. Sinaia, 3 agosto 1914, ore 1,30 (per. ore 18).

Ho fatto in questo momento al signor Bratianu la comunicazione della

E. V. ordinatami col telegramma Gabinetto n. 849 (1). Bratianu mi ha risposto che oggi il Consiglio di Ministri coll'intervento dei capi partito e sotto la presidenza del Re deciderà sul contegno deHa Romania. Bratianu mi ha fatto poi presente i pericoli che presenterebbe per noi la vittoria del germanismo, che le sue informazioni verosimili (?) fanno prevedere in seguito alla nostra neutralità. D'altra parte in questi circoli di Corte, ove la vittoria germanica è pure ritenuta sicura, si dice che la Germania toglierebbe alla Russia la Polonia per unirla alla Polonia austriaca, esigerebbe dalla Francia una enorme indennità e la cessione di alcune colonie nel Mediterraneo. Questa cessione insieme ai mutamenti che sarebbero per verificarsi nei Balcani a benificio della Austria-Ungheria e la minaccia che la vittoria di quest'ultima rappresenterebbe per lo stesso nostro territorio nazionale mi sembra debba consigliarci a sostenere la nostra neutralità che è legittima e per ora conforme ai nostri interessi, con adeguati preparativi militari ed eventualmente con speciali accordi coll'Inghilterra, interessata come noi all'equilibrio balcanico e mediterraneo.

21

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 965/254. Londra, 3 agosto 1914, ore 2,50 (per. ore 19).

Da persona che non posso nominare mi è stato ora assicurato nel modo più nssoluto in base a confidenze sfuggite ad un autorevole tedesco che Germania era stata minutamente informata da Austria di ogni particolare della notaultimatum alla Serbia.

(l) Vedi D. 7.

22

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 954/49. Sinaia, 3 agosto 1914, ore 2 (per. ore 11).

Ministro di Germania tornato ora da Berlino mi dice essergli stato assicurato al Ministero Affari Esteri che Bulgaria e Turchia marceranno coll'Austria-Ungheria e colla Germania. Egli si considera sicuro che anche Romania farà lo stesso e che oggi stesso verrà decisa mobilitazione esercito romeno. A completamento quanto ho riferito col mio telegramma Gabinetto n. 48 (l) comunico essere stato assicurato che Re Carlo per forzare la mano ai capi partito minaccierà di abdicare come già fece nel 1876 se verrà respinta proposta...... guerra alla Russia.

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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 975/101. Vienna, 3 agosto 1914, ore 5,30 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. n. 849 (2).

Ho fatto conoscere al Conte Berchtold che il R. Governo aveva deciso di rimanere neutrale nel presente conflitto e che dichiarazione di neutralità era imminente.

Berchtold mi ha detto che non comprendeva come il R. Governo potesse ri

manere neutrale giacchè « casus foederis » previsto dal Trattato di alleanza era evidente Germania essendo stata provocata dalla Russia la quale aveva mobiliz!ato senza ragione alcuna il suo esercito alla frontiera germanica.

Ho ricordato quanto gli avevo già fatto rilevare ieri che il casus foederis non esisteva in realtà per noi, la guerra attuale essendo stata motivata dalla provocazione dell'Austria-Ungheria contro Serbia. Al che Berchtold ha replicato che non era stata l'Austria-Ungheria che aveva provocato la Serbia bensl la Serbia che aveva provocato l'Austria-Ungheria con la propaganda panserba che esercitava sul territorio della Monarchia e che era diretta a scuoterne le basi.

L'Austria-Ungheria non aveva altro scopo che di difendersi contro quella propaganda giacchè non era sua intenzione fare acquisto di territorio serbo che avrebbe aumentato con grave suo danno numero delle popolazioni serbe della Monarchia.

(l) -T. gab. 941 del 2 agosto 1914. (2) -Vedi D. 7. Berchtold fece il 4 agosto un resoconto più ampio di questo colloquio,nel quale avrebbe accennato anche alla Savoia e a Tunisi (D. A. III, n. 134).
24

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7162/1072. Vienna, 3 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 23).

Biegeleben.

Telegramma di V. E. 4426. Forgach col quale mi espressi nel senso che noi ci riserviamo di proporre eventualmente che l'Ispettore e Controllore della polizia a Valona sia un italiano mi ha detto stava bene ed ha aggiunto che da quando sono partite le navi austro-ungariche da Durazzo non è più pervenuta al Ballplatz alcuna notizia di Albania cosicché non si sapeva se Biegeleben non avesse dovuto lasciare Albania per essere stato richiamato sotto le armi.

25

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 974/100. Vienna, 3 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 841 (1).

Mi risulta da fonte autorevole in via confidenziale che non è esatto che Berchtold abbia dato istruzioni a Szapary di comunicare a Sazonoff il consenso del Governo I. R. di entrare nell'esame e discussione degli articoli dell'ultimatum presentato alla Serbia.

Berchtold avrebbe incaricato soltanto Szapary di fornire schiarimenti sul contenuto della nota ove ne fosse stato richiesto e di entrare in discussione con Sazonoff circa le relazioni dirette fra Austria-Ungheria e Russia.

26

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. uu. 7175/52. Sinaia, 3 agosto 1914, ore 10,30 (per. il 4, ore 6).

Mio telegramma Gabinetto. Consiglio dei Ministri coll'intervento dei capipartito sotto la presidenza di S. M. il Re ha deciso all'unanimità meno il voto del signor Carp (?) di non partecipare alla guerra nè pubblicare dichiarazione di neutralità ma di adottare misure militari per la difesa del paese. Ciò deve intendersi come... (2) di misure militari più ristrette della mobilitazione generale ma tali da poter impedire a qualsiasi Stato di invadere Romania. Qualunque potenza tenterà traversare territorio dello Stato sarà considerata come in stato di guerra colla Romania.

Dichiarazione neutralità italiana ha avuto influenza decisiva su questa determinazione.

(l) -Del l o agosto 1914. (2) -Gruppo indecifrabile.
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L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7788/343. Therapia, 3 agosto (?), ore 11 (per. il 15, ore 19,10).

Mio telegramma n. 339 (1). -Nel ricevimento ebdomadario di ieri Gran Visir ha detto ai vari rappresentanti esteri che la mobilitazione parziale non aveva ·carattere aggressivo ma costituiva una semplice misura precauzionale analoga a quella adottata da molti altri piccoli Stati perchè Turchia diffida dei suoi vicini. Ha soggiunto che missione militare germanica rimane pel momento poichè non ha veste politica ma un incarico amministrativo. Ha riconosciuto che Governo non ha molti mezzi per condurre (2) . . . . . mobilitazione ma ha detto che vi farà fronte con le risorse di cui dispone. A questo proposito riferisco che da buona fonte mi è stato assicurato che nell'ultimo Consiglio dei Ministri sarebbe stata ventilata opportunità di sequestrare riserva del Debito Pubblico Ottomano. Si parla anche dell'applicazione del 4 % senza autorizzazione delle Potenze.

28

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 958/93. Berlino, 3 agosto 1914, ore 11,20 (per. ore 14).

In una breve conversazione Jagow a proposito contegno che terrà l'Italia nella presente guerra egli mi ha accennato fra le altre cose a preteso nostro accordo segreto coll'Inghilterra. Io gli risposi che in ciò non vi era nulla di vero ma aggiunsi che ove l'Italia potesse davvero accordarsi coll'Inghilterra sulla base della neutralità dei due Stati noi avremmo reso a mio avviso un ancora maggiore servizio alla Germania, che non la nostra cooperazione. Egli non parve lontano dallo ammetterlo disse però che ormai era troppo tardi.

29

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. P. 99. Vienna, 3 agosto 1914.

Essendo di assoluta necessità ed urgenza ch'io conferisca con V. E. pregola volermi permettere fare rapidissima corsa Roma.

2 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Col tel. 339 (t. a. 7104) del 2 agosto Garroni comunicava: • È stato testè affisso preavviso mobilitazione generale», Tale telegramma permette di supporre che il presente, il quale manca dalla data di partenza, sia del 3 agosto. (2) -Gruppo indecifrabile.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, A TUTTE LE AMBASCIATE E LEGAZIONI, ALL'AGENTE DIPLOMATICO AL CAIRO, SERRA, E AI GOVERNATORI AD ASMARA, SALVAGO RAGGI, A MOGADISCib, DE MARTINO, A TRIPOLI, GARIONI, E A BENGASI, AMEGLIO

(Ed. in Oe. -U. R. n. 28: B. D. nn. 543, 668; D. F. XI, 666: .ALBERTINI, Origini, III, 305; ID. Venti anni, 208)

T. 4474. Roma, 3 agosto 1914, ore 12,45.

Trovandosi alcune Potenze d'Europa in istato di guerra, ed essendo l'Italia in istato di pace con tutte le Potenze belligeranti, il Governo del Re e i cittadini e sudditi del Regno hanno l'obbligo di osservare i doveri della neutralità, secondo le leggi vigenti e secondo i principii del diritto internazionale.

Chiunque violi questi doveri subirà le conseguenze del proprio operato e incorrerà, quando sia il caso, nelle pene dalla legge sancite. Pregola informare (sic) codeste Autorità e provvedere alla diffusione di questa notizia.

31

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 962/68 (1). Parigi, 3 agosto 1914, ore 13,5 (per. ore 18).

Giuntomi nella notte. Conformemente istruzioni di V. E. ho questa mattina notificato a questo Presidente del Consiglio decisione R. Governo di rimanere neutrale nel presente conflitto. Il Signor Viviani non trovandosi ancora al Ministero all'ora indicatami feci la comunicazione a Margerie e Berthelot facente funzioni di Direttore politico, i quali accolsero annunzio con manifesta emozione. Introdotto presso Viviani questi mi ringraziò commosso e mi pregò di ringraziare V. E. e mi espresse a nome Francia sensi viva riconoscenza. Detta notizia produrrà la più grande impressione in Francia dove non sarà mai dimenticato atteggiamento preso dalla Nazione sorella nel gravissimo momento che Paese sta attraversando.

(l) Con successivo T. gab. 72 (T. gab. 964) del 3 agosto, ore 14 (perv. ore 18), Ruspoli informava che nella comunicazione al Governo francese non aveva incluso la frase < rimane almeno per ora neutrale», contenuta nel doc. n. 13. Lo stesso giorno l'agenzia Havas, comunicando il pa&so di Ruspoli, aggiungeva: < Il Presidente del Consiglio ha ringraziato commosso il rappresentante del Governo italiano e si è felicitato del fatto che le due nazioni sorelle latine che hanno la stessa origine gli stessi ideali tutto un passato di glorie comuni non si trovino di frente l'una dell'altra •· (Tel. di Ruspoli n. 6178 del 3 agosto). Delle istruzioni date a Barrère, e ricordate in questo telegramma, di esprimersi nello stesso senso col Governo italiano, non c'è traccia nei D. F. Con T. gab. 859 del 4 agosto Di Sangiuliano invitava Ruspoli a non fare la riserva del T. gab. 851 (D. 13).

32

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 966/70. Parigi, 3 agosto 1914, ore 14 (per. ore 19). Questa mattina la situazione rimaneva sempre la stessa. Schon è sempre qui e non si presentò al Quai d'Orsay. Circola la voce, non confermata, che truppe germaniche sarebbero entrate nel Belgio. Pattuglie germaniche sarebbero effettivamente entrate per vari chilometri in territorio francese cosa resa possibile dal fatto che truppe francesi si concentrano a dieci chilometri dalla frontiera come ne informai già V. E. Viviani mi ha detto vi sarebbe qualche morto francese. Margerie mi disse del tutto confidenzialmente che in una conversazione personale avuta con von Schon questi si mostrò preoccupatissimo della piega che prendevano le cose e

disse considerare la guerra come un suicidio per la Germania perchè si sarebbe trovata sola con Austria-Ungheria di fronte alle tre Potenze della Triplice Intesa.

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IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7129/331 Atene, 3 agosto 1914, ore 14,30 (per. ore 16,30). Streit mi ha detto stamane che in seguito ai Consigli dei Ministri tenuti dopo il ritorno di Venizelos è stato confermato propositi Grecia resteranno fintantochè non muova Bulgaria. Rispetto attitudine di quest'ultima non regna per il momento inquietudine grave tanto più che ministro d'Austria Ungheria ha fatto sapere Streit che Austria Ungheria aveva imposto Bulgaria neutralità. È evidente quando ciò le convenga Austria Uugheria potrà invece imporre Bulgaria intervento. Dichiarazioni di cui si tratta mi sono state fatte da Streit prima che egli ricevesse visita ministro di Turchia, che ho incontrato in anticamera e che mi ha detto veniva recarsi annunziare mobilitazione turca. Queste notizie

imprevedute potranno forse cambiare attitudine Grecia. Procurerò tenere informata V. E.

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IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 7143/16. Atene, 3 agosto 1914, ore 14,30 (per. il 3, o1·e 16,50). Telegramma V. E. 849 (1).

Ho informato Streit delle intenzioni R. Governo. Egli mi è parso approvare nostra attitudine e mi ha detto essere pronto a collaborare coll'Italia in

ogni intento di pace ed anche nei limiti possibili per assicurare servizi di comunicazione ~he possono essere gravemente compromessi dal fatto di tante Potenze in guerra fra loro. Stampa invece, come risulta da telegramma in chiaro che invio contemporaneamente, si scaglia violentemente contro decisa neutralità dell'Italia.

(l) Vedi D. 7.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A

BERLINO, BOLLATI, A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO A DURAZZO,

ALlOTTI

T. 4476. Roma, 3 agosto 1914, ore 15,15.

Per Berlino e Vienna: (l). Ho diretto al Regio ministro a Durazzo il seguente telegramma di cui la prego informare codesto ministro degli Affari Esteri:

(Per tutti) navi austriache.

Quest'ambasciatore d'Austria-Ungheria mi ha detto che in causa della guerra l'Austria ha ritirato le proprie navi da Durazzo, che ciò non significa disinteressamento dall'Albania e che l'Austria resta ferma sulla base dello accordo coll'Italia e della Conferenza di Londra.

Ho risposto che noi non intendiamo affatto profittare in alcun modo del ritiro momentaneo dell'Austria e dei suoi imbarazzi attuali per assicurarci in Albania una posizione superiore alla parità, ma intendiamo restar fedeli agli accordi.

Prego V. E. di mantenere un atteggiamento analogo in ogni occasione che fosse per presentarsi. Desidero che nessun dubbio possa sorgere circa la sincerità e la lealtà dei nostri intendimenti verso l'Austria Ungheria.

Voglia impartire severissime istruzioni identiche ai RR. Consoli dipendenii. Chiunque agisca in senso diverso da queste categoriche istruzioni sarà subito richiamato.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 855. Roma, 3 agosto 1914, ore 17.

Suoi telegrammi, Segreto n. 9 e Gabinetto n. 48.

Offerta cui accenna suo telegramma Segreto n. 9 (2) non è stata fatta, non pare probabile ignorandosi esito guerra, e non modificherebbe nostro proponimento di mantenere neutralità, specialmente essendo ormai certa partecipazione dell'Inghilterra alla guerra.

Turchia mostra tendenza a parteciparvi, ma certamente Inghilterra glielo impedirà.

(l) -Con tel. del 4 agosto (T. 7236) Avarna trasmetteva il ringraziamento dì Berchtold perla comunicazione di questo telegramma. (2) -Con questo tel. del 2 agosto (T. gab. 942) Fasciotti comunicava che Bratianu e Take Jonescu avevano saputo da Vienna che l'Austria-Ungheria e la Germania si proponevano di offrire all'Italia, in compenso del suo concorso militare, Nizza, la Tunisia, e forse anche Savoia e Corsica. Il tel. Gabinetto 48 è del 1° agosto. Vedi nota al D. 22.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 854. Roma, 3 agosto 1914, ore 18.

Suo telegramma Gabinetto n. 248 (1). Quantunque partecipazione alla guerra sia contraria ai nostri vitali interessi ci saremmo rassegnati a compiere il nostro dovere se il casus foederis esistesse, ma fortunatamente l'azione aggressiva dell'Austria e lo svolgimento ulteriore dei fatti nonchè l'assoluta ignoranza in cui fummo tenuti delle intenzioni dei nostri alleati e del tenore della nota austriaca alla Serbia ci danno il diritto incontestabile, secondo la lettera e lo spirito del trattato d'alleanza, a mantenere la nostra neutralità. Su tutti i principali giornali italiani e specialmente nel Giornale d'Italia e nel Corriere della Sera troverà argomenti convincentissimi. Prego conferire coi principali giornalisti ed illuminare codesta opinione pubblica.

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L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. UU. 971/31. Pietroburgo, 3 agosto 1914, ore 19,15 (per. il 4, ore 5).

Constami da sicura fonte che Czar ha oggi diretto un telegramma all'Imperatore per ringraziarlo del suo intervento a Vienna, i cui risultati rendono possibili trattative in vista della soluzione pacifica, per dirgli che mobilitazione russa è stata decretata in seguito a quella generale dell'Austria ma che non ha il più remoto significato di ostilità contro la Germania, ,per rilevare che ragioni tecniche ben comprensibili impediscono contrordine mobilitazione russa ma (assicura) che non un soldato varcherà frontiera nè un corpo di truppe minaccerà invasione in Austria finchè penderanno trattative.

A quanto apprendo da altra fonte parimenti sicura Austria riserverebbesi di occupare Belgrado e territori circostanti ma la sua occupazione sarebbe a ciò limitata. Ho motivo di ritenere che Sazonoff si adopererà affinchè trattative non abbiano luogo in via diretta fra Vienna e Pietroburgo ma mediante concorso delle quattro Potenze. Egli crede che nel primo caso sarebbe più difficile all'Austria di cedere e forse pensa che non conviene alla Russia un negoziato che sostanzialmente sarebbe sotto alta direzione germanica.

Sembrami egli abbia ragione anche se il secondo modo di procedere sia di nostra convenienza ma naturalmente resta a vedersi quali sono (intenzioni) di

Cll Del 2 agosto.

Berlino in proposito soprattutto dopo alta posizione mediatore che ha saputo acquistarsi. Qualora collaborazione europea corrisponda ..... (l) di V. E., le sarei grato rendermene edotto per norma mia condotta.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7146/766. Durazzo, 3 agosto 1914, ore 19,35 (per. ore 20,45).

Stamane sono partiti via Brindisi dirigendosi Olanda tutti ufficiali organizzatori Milizia, salvo generale De Veer maggiore Kroon e aiutante di campo che partirarmo soltanto appena saranno liberati i due ufficiali prigionieri. Corrono già trattative per questa liberazione.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 856. Roma, 3 agosto 1914, ore 20.

L'Ambasciatore di Germania mi ha oggi comunicato quanto segue: « D'après le rapport du Commandement Général du 3° Corps d'Armée, des aviateurs francais jetèrent des bombes dans les environs de Nurenberg. En outre des patrouilles françaises ont franchi la frontière. Ces actes hostiles avant une déclaration de la guerre sont une attaque de la France sur nous et forment le «casus foederis »· De méme la Russie a ouvert les hostilités avant la déclaration de la guerre. D'après des nouvelles absolument sures la France a commis le 2 aout contre nous les empiètements suivants.

« -l. Des patrouilles de cavalerie française ont passé ce matin de bonne heure la frontière près de Altmuensterol en Alsace. « -2. Un aviateur militaire français a été tué au voi près de Nurenberg.

«3. Deux français ont essayé d'effectuer l'explosion du tunnel de Cochem près de la Moselle. Ils ont été fusillés.

« 4. Des troupes d'infanterie française ont violé la frontière en Alsace et ont tiré des coups de feu.

« Ces incidents se sont produits quoique le Président du Conseil des Ministres français ait déclaré à l'ambassadeur d'Allemagne à Paris que la mobilitation de l'armée française n'avait pas de caractère aggressif contre l'Allemagne et qu'il avait été ordonné aux troupes francaises de rester à dix kilomètres de distance de la frontière allemande.

« La France en permettant les empiètements susmentionnés a par conséquent

provoqué et attaqué l'Allemagne ce qui constitue sans aucun doute le casus

foederis pour l'Italie ».

Mentre Flotow mi comunicava quanto precede un suo segretario gli portava

un telegramma di Jagow che smentisce gli sconfinamenti di truppe tedesche in

Francia colla quale la Germania non è ancora in guerra.

Io gli ho risposto che in una frontiera come quella franco-tedesca, sconfina

menti involontari sono possibili e che da una parte e dall'altra tali incidenti non

sono sufficienti per costituire una provocazione irreparabile, Gli ho di nuovo ri

petuto le ragioni, che naturalmente non lo hanno convinto, per le quali, a nostro

giudizio, non esiste per noi il casus foederis (1).

(l) Gruppo indecifrabile.

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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 973/96. BerLino, 3 agosto 1914, ore 21,50 (per. il 4, ore 1,25).

Szogyeny venuto a trovarmi stamane dopo aver avuto notizia dal Dipartimento Affari Esteri della nostra dichiarazione di neutralità, mi disse che essa era considerata come l'uscita dell'Italia dalla Triplice Alleanza.

All'addetto militare a questa Ambasciata chiamato dal Capo di Stato Maggiore dell'Esercito questi ha detto (?) pure che, in seguito alla nostra dichiarazione, era dolente di dover constatare che l'Italia non era più alleata della Germania.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 858. Roma, 3 agosto 1914, ore 24.

(Per Vienna). Suo telegramma Gab. n. 98 (2).

(Per Berlino). Avarna mi telegrafa quanto segue: (come dal telegramma da Vienna Gab. n. 948/98).

Ho risposto come segue:

(Per entrambi). Mérey si è espresso con me nei medesimi sensi. Io nulla ho

risposto. Giudichi V. E. se crede opportuno dire a Berchtold che quanto egli ha detto sull'art. VII, se verrà mantenuto, renderà più difficile la nostra partecipazione alla guerra in una delle sue fasi ulteriori.

(l) -Commentando questa dichiarazione la stampa tedesca la interpretò nel senso che l'Italia sarebbe rimasta neutrale in una guerra della Germania e dell'Austria contro la Russia, ma che avrebbe adempiuto ai suoi doveri di alleata nel caso di una guerra della Francia contro la Germania, il quale caso si afferma essere già avvenuto (t. di Bollati gab. 978 del 4 agosto 1914). Al che Di Sangiuliano rispose confermando la dichiarazione del presente documento (t. gab. 861 del 6 agosto 1914). Il tono della conversazione è meglio indicato nel tel. di Flotow al suo ministro (D. D. IV, 745). (2) -Vedi D. 15.
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L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. ss. uu. 977/43. Pietroburgo, 4 agosto 1914, ore 0,10 (per. ore 21).

Risultami in modo positivo che fra Pietroburgo, e Parigi furono scambiati e si scambiano vedute circa assicurazioni e soddisfazioni da darsi all'Italia in occasione attuale crisi europea.

Sarebbesi constatato piena comunanza disposizioni le più favorevoli dei due Gabinetti a nostro riguardo (1).

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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 983/98 (2). Berlino, 4 agosto 1914, ore 1,15 (per. ore 19).

Mio telegramma 91 (3).

Dalla stessa buona fonte mi viene assicurato che trattato con la Turchia sulla base accennata è già concluso e che un corriere è partito per Costantinopoli ieri, latore delle ratifiche. Sarebbe anche stipulato un trattato turco-bulgaro sotto gli auspici della Germania, come pure l'accordo con la Bulgaria accennato nel mio telegramma Gabinetto n. 92 (4) in virtù del quale questa, nell'attaccare la Serbia si impegna a rinunziare a qualunque velleità territoriale verso « gli alleati della Germania». Sarebbero finalmente in corso, e me [l'accennò] anche questo ministro di Grecia, negoziati per un accordo colla Grecia; ma quest'ultima a causa degli immensi pericoli che potrebbero minacciarla da parte inglese e francese non si crede possa condurre risultato maggiore della dichiarazione di neutralità.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4488. Roma, 4 agosto 1914, ore 2,15.

Questa Ambasciata d'Austria Ungheria mi ha detto che il ritiro di Philipps e del contingente inglese riduce la garanzia di Scutari alle truppe della Triplice Alleanza e che perciò il Governo austro-ungarico desidera che l'attitudine dei tre Governi sia identica.

Ho risposto che sarei d'avviso che restassero i tre distaccamenti italiano, austriaco e tedesco. Gli ho poi comunicato la proposta fattami da questo ambasciatore di Francia a nome del suo Governo e cioè che i contingenti internazionali vengano neutralizzati allo scopo di evitarne il ritiro. Mérey si è mostrato contrario a questa proposta alla quale io aveva risposto affermativamente riservandomi però di prendere accordi col Governo Imperiale e Reale.

(l) -Dalla documentazione finora esistente risulta solo che il Io agosto Poincaré, parlando con Iswolski, espresse il parere di • tentare di attirare l'Italia promettendole Valona e libertà d'azione in Adriatico • (l. B. V, n. 411). Sazonof rispose il 2 agosto che • non aveva obiezioni all'attribuzione all'Italia di Valona • (Id. n. 453). (2) -Comunicato come i documenti 8 e 9. Vedi D. 8 n. 2. (3) -Vedi D. 8. (4) -Vedi D. 9.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. PER POSTA 4490. Roma, 4 agosto 1914, ore 2,15.

Suo telegramma n. 761 (1).

Il conservare ed il mostrare all'Austria un atteggiamento leale ed amichevole è un interesse della nostra politica generale ben superiore ai vantaggi locali che potremmo trarre dal seguire costì diversa linea politica. La prego di tener sempre e innanzi tutto presente questa direttiva nell'azione che Ella svolge pur tutelando i nostri interessi sulla base di una leale parità (2).

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI

T. 4493. Roma, 4 agosto 1914, ore 2,20.

Il R. ministro a Durazzo telegrafa quanto segue: (tel. 70781764) (3). Ritengo urgente che V. E. insista presso codesto Governo affinchè lasciando in Albania il proprio delegato renda possibile alla Commissione di Controllo di continuare a funzionare. A titolo non ufficiale V. E. potrebbe far capire che il ritiro dei delegati della Triplice Intesa sarebbe certamente gradito all'Austria mentre sarebbe un danno per noi.

Nostra nave da guerra non lascerà Durazzo.

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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 981/99. Berlino, 4 agosto 1914, ore 3,55 (per. ore 19).

Mi risulta da più buone fonti che data la nostra neutralità questo Governo farebbe grande assegnamento sulle nostre disposizioni a facilitare

per quanto possibile e nel limite consentito dal diritto internazionale il vettovagliamento della Germania cui una eventuale azione navale dell'Inghilterra potrebbe sollevare ostacoli imprevisti. Credo sarebbe molto bene che io potessi qui dare fin d'ora assicurazioni in questo senso.

(l) -T. 7070 del 1° agosto, col quale Aliotti riferiva che Bid Doda giudicava la situazione del principe di Wied disperata, e consigliava che egli si recasse in Europa, per « semplificare una situazione inesplicabile •. A Bid Doda Aliotti rispondeva che la • speciale situazione » dell'Italia impediva di prendere una simile iniziativa. (2) -Col tel. 4494 del 4 agosto Di Sangiuliano incaricava Fasciotti di dire al re Carlo di Romania che l'Italia non intendeva • affatto impossessarsi dell'Albania, bensi attenersi scrupolosamente all'accordo coll'Austria e non approfittare degli imbarazzi dell'alleata •· (3) -Vedi D. 5. La stessa cosa telegrafò Rodd a Grey (B. D. n. 574) e questi il 4 ai(ostoacconsentiva a lasciare Lamb a Durazzo, ma, in caso di attacco austriaco, richiederà c i buoni uffici e l'influenza del Governo italiano in suo aiuto •. (Id. n. 59l l.
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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7240/102. Vienna, 4 agosto 1914, ore 8,30 (per. iL 5, ore 1,15),

Lowcen.

Berchtold mi ha detto che il nostro Capo di Stato Maggiore in una udienza accordata all'Addetto Militare I. R. aveva accennato alla necessità del mantenimento dell'equilibrio nell'Adriatico e al timore che esso potesse essere « turbato» (l) a danno dell'Italia. A questo proposito Berchtold ha osservato che Austria-Ungheria, siccome avevami dichiarato a, più riprese, non aveva affatto intenzione di occupare il Lowcen e che se il Montenegro le avesse mosso guerra Governo I. R. avrebbe evitato d'impossessarsi di quella posizione per non creare imbarazzi al R. Governo e facilitargli la situazione di fronte all'opinione pubblica.

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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 984/103. Vienna, 4 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 23).

Berchtold mi ha detto che Mérey avevagli comunicato alcuni brani di una lettera (2) direttagli da V. E. in cui si accennava alle gravi difficoltà e sacrifici cui sarebbe stata esposta Italia ove avesse partecipato alla guerra rilevando che questi sarebbero stati di gran lunga superiori a quelli a cui Austria-Ungheria avrebbe dovuto sottostare.

Berchtold ha osservato a questo proposito che tale apprezzamento gli sembra gratuito e che a suo parere i rischi e pericoli cui sarebbe esposta la Monarchia erano identici a quelli dell'Italia. Ma prescindendo da ciò, qualora la guerra avesse arriso alla Triplice Alleanza i vantaggi che avrebbe ricavato Italia sarebbero magg1ori di quelli che avrebbe potuto ritrarre Austria-Ungheria la quale non desiderava acquisti territoriali e ove li avesse anche desiderati non avrebbe saputo come farli senza nuocere agli interessi della Monarchia.

Italia invece avrebbe potuto avere i vantaggi che avesse desiderato. Ed alla sfuggita ha aggiunto che era pronto, ove si desiderasse, parlare con noi di questi eventuali vantaggi. Berchtold mi ha informato poi che parlando nella

lettera dei sentimenti amichevoli dell'Italia verso Austria-Ungheria V. E. aveva accennato alla convenienza di addivenire ad un accordo inteso a conciliare gli interessi reciproci: egli si domandava quale avrebbe potuto essere tale accordo e mi ha pregato di indagare pensiero di V. E. al riguardo. Ma ha aggiunto che se accordo avesse dovuto contemplare le varie eventualità della guerra gli sembrava che sarebbe stato poco realizzabile.

(l) -Completato con la minuta di Avarna. Vedi D. A. III, 129. (2) -Vedi D. l. Il resoconto del colloquio che Berchtold comunicò a Mérey (D. A. III, 134)il 4 agosto e più dettagliato.
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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 985/104. Vienna, 4 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 23,45).

Neutralità dell'Italia.

Parlandomi in via privata e confidenziale della decisione presa dal R. Governo di restare neutrale nel presente conflitto Berchtold mi ha detto essa aveva prodotto cattiva impressione su tutti perchè si credeva di potere contare sull'Italia. Astensione dell'Italia era quindi considerata come un atto poco amichevole e una mancanza a quell'assegnamento che il Governo I e R. credeva poter fare su di noi. Gli risultava che l'Imperatore di Germania aveva preso tale decisione « en mauvaise part » e mi ha fatto quindi intendere che difficilmente noi avremmo potuto contare nell'avvenire sullo stesso appoggio che Austria-Ungheria avevaci prestato in passato nelle varie questioni che ci interessavano.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 988/259. Londra, 4 agosto 1914, ore 8,'35 (per. H 5, ore 7).

Chiamato oggi da Grey ho avuto con lui un breve colloquio di cui conserverò memoria indelebile. Egli mi ha detto avergli Rodd telegrafato resoconto conversazione avuta ieri con V. E. (l) e da me ignorata. La dichiarazione fatta da V. E. e le disposizioni amichevoli da Lei manifestate a riguardo dell'Inghilterra lo hanno profondamente commosso.

Per esse porge a V. E. sentitissimi ringraziamenti assicurandola che le disposizioni dell'Italia sono da lui cordialmente reciprocate. Queste reciproche disposizioni, confida Grey, saranno per dare il loro frutto al termine di questa guerra, grazie alla quale regna ora in Europa il caos e non è possibile di edificare solidamente.

Grey è pure gratissimo a V. E. per efficace collaborazione prestatagli nei suoi sforzi per mantenere la pace.

Per l'insuccesso di tali sforzi e per la prospettiva di tante sventure il suo cuore alla lettera è spezzato.

La giornata di ieri rimarrà la più triste di tutta la sua vita. Avrebbe dato qualunque cosa per non essere costretto a pronunziare il gravissimo suo discorso. Nell'annunziarmi poi l'ultimatum oggi inviato a Berlino e che scade questa mezzanotte ha detto che l'Inghilterra ha la coscienza tranquilla. Essa aveva l'obbligo imprescindibile di scendere in campo per difendere un piccolo stato neutrale vittima di una brutale e prepotente aggressione e per rivendicare ad un tempo il principio di cui non si può tollerare la violazione senza ricondurre Europa allo stato di assoluta barbarie. Ha concluso che in momenti per lui così memorabili penosi, sincera consolazione traeva dal pensiero che la cordialità tradizionale delle relazioni italo-inglesi non è stata intaccata in questo vero uragano scatenatosi sull'Europa. Gli ho risposto che in un momento così tragico riesciva anche a me di sollievo il constatare la sincera amicizia tra i nostri due Paesi che con tutto il cuore desidero anche io esca ancora più rinsaldato al termine delle vicissitudini cui oggi andiamo incontro. Ci siamo dopo ciò stretti affettuosamente la mano. Entrambi avevamo le lacrime agli occhi.

(l) B. D. XI. 579.

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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 990/57. Sinaia, 4 agosto 1914, ore 10 (per. il 5, ore 0,30).

Mi viene assicurato che nota austriaca alla Serbia venne redatta da Forgach d'accordo con Tisza e che Tschirschky non ebbe preventiva conoscenza nè informò Jagow. Non è escluso, però, che ne abbia informato Imperatore di Germania. Neutralità romena sconvolge ora tutto piano austrotedesco perchè esercito romeno avrebbe dovuto partire dall'estremo lembo settentrionale della Moldavia attraversare il Pruth ed il Dniester e convergere su Kiew con un esercito austro-ungarico dalla Galizia.

54

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 4 agosto 1914, ore 10,53 (1).

Ti rispondo colla matita perchè, avendo un poco di dolore alla mano destra, ci soffro meno. Non mi pare che l'Austria possa più ritirarsi indietro. Oggi con Krupenski, esaminando il caso strano, ne cercavamo insieme spiegazioni diverse: le più

plausibili ci parevano o qualche sottigliezza diplomatica per parere aggredita,

o il desiderio di evitare operazioni militari alla frontiera russa prima di essere pronta.

Sta pur. sicuro che da Fiuggi io posso, se è utile, venire anche ogni giorno senza danno per la mia salute: a me basta di dormire la notte lì anzichè qui, per poter dormire, e di lavorare lì la mattina nel bosco, respirando quell'aria. Nel pomeriggio posso coll'automobile venire a Roma e tornare lassù la sera, con vantaggio per la mia salute. Ciò che più temo, se resto a Roma, è un fenomeno pericoloso, di cui ho avuto già alcuni sintomi, cioè la nervosità, mentre ho bisogno di tanta calma, e tale nervosità può aver inconvenienti, se non riesco a frenarla, con Mérey o altri! Lo star dunque qualche ora del giorno e la notte a Fiuggi non può recar danno agli affari, e se dà luogo a qualche critica, sarà infondata ed ingiusta, ed io non me ne curo affatto, convinto che tra due mali convenga scegliere il minore.

Non vedo ragione per cui i diplomatici esteri debbano venire a seccarti spesso, perchè ora che da noi e da tutte le Potenze è stata presa posizione, non ci saranno più per almeno un mese affari internazionali di tale entità che valga la pena di andare dal Presidente del Consiglio. Possono sempre venire a colazione da me a Fiuggi, nonchè da De Martino e Garbasso alla Consulta, oltre che io ripeto che non ho alcuna difficoltà a venire a Roma ogni giorno, sebbene persuaso che non sarà necessario.

Dunque ripeto che verrò ogni giorno, se necessario, e ti vedrò quasi ogni giorno. Si può anche telefonare, ora che il telefono mio di Fiuggi-Consulta è stato garantito meglio contro chi possa ascoltare. Ma tutto ciò probabilmente sarà in parte superfluo, perchè per un pezzo parla il cannone e tace la diplomazia.

Per la riunione di domani 5 con Grandi.(!) ecc. mi è indifferente alle 11

o alle 16; pel lavoro della Consulta sarebbe però preferibile alle sedici.

Barrère è stato pure da me. Mi fa perdere un tempo inutile, perchè viene a cercar conforto, più che a parlar d'affari. Come francese trepida; come Barrère è lieto di quello che egli crede un.suo successo, e che certo gli gioverà: la nostra neutralità.

È necessario che Avarna veda te, me, e si abbia, oltre i colloqui separati un colloquio separato tra te, me e lui.

Sarebbe, secondo me, errore se S. M. il Re restasse a Roma: in Italia e all'estero (specialmente in Austria) si crederebbe che ciò significa probabilità di gravi, improvvise decisioni nostre e desteremmo in paese vana aspettazione e sospensione d'animi, ed all'estero (massime in Austria) diffidenza -che potrebbe anche tradursi in precauzioni militari ai confini -. Una villa non lontana da Roma andrebbe bene.

Sarà bene che tu veda Borsarelli, Rubini e Gallina per il servizio degli emigranti.

P. S. -Ore 10,35. Ho già risposto al tuo telegramma. A me pare che vi siano oggi tanti motivi reali di preoccupazioni che non è proprio il caso di

aggiungerne d'immaginari. Come avrai visto dai telegrammi, le nostre relazioni con la Svizzera sono ottime, e non è probabile che quel popolo sennato faccia un colpo di testa senza motivo (1). Non bisogna però dargliene il motivo, e ad ogni costo si deve rispettare la neutralità svizzera ed evitare ogni più lontana apparenza di volerla violare. Ove dovessimo far guerra con qualcuno dei nostri vicini, una delle primissime cose da fare sarebbe di dare subito assicurazioni formali alla Svizzera che sarà rispettata la sua neutralità. Io temo i nostri militari di mare e di terra: non ripeterò mai abbastanza che per ora ci vuole prudenza e riserbo, finchè non si possano fare previsioni sull'esito della guerra europea e non si abbia avuto da una parte risposta di Grey al noto telegramma, nonchè il mio e tuo colloquio con Bollati e con Macchio.

Il medico è tornato; mi permetterà di lasciare il letto oggi, e crede che in pochi giorni (purchè io mi usi i necessari riguardi), potrò essere di nuovo in condizioni fisiche normali. Quanto alla capacità di lavoro mentale, è intatta, e sopratutto i nervi sono calmi.

Rodd mi fa telefonare che è stata dichiarata la guerra tra (sic) Francia ed Inghilterra (2). Se mi riesce una cosa alla quale sto lavorando..... A voce il resto!

(l) L'ora è quella del post scriptum.

(l) Generale Domenico Grandi, senatore del Regno e ministro della guerra.

55

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI. SALANDRA

L. P. Roma, 4 agosto 1914.

Ti ho mandato poco fa i telegrammi. Come vedrai, per ora telegrammi d'alta politica ce n'è pochi, e ancora meno ce ne saranno probabilmente finchè non si potrà cominciare a fare qualche previsione sull'esito dell,a guerra.

Stanotte ho riveduto Flotow, afflitto ma amichevole, anzi affettuoso: anche egli sta poco bene pel caldo: parte per Fiuggi, e ci terremo in contatto continuo, anche perchè ci conviene far ogni sforzo per mantener buoni rapporti, per dopo la guerra, cogli alleati. E ciò sarà forse meno difficile colla Germania che coll'Austria.

• Mio telegramma 186 vice presidente Confederazione col quale ebbi ieri sera lungo colloquio tornò a pregarmi caldamente di ottenere dal R. Governo autorizzazione esportazione in Svizzera prodotti prima necessità. Egli mi fece la più dolorosa pittura delle condizioni attuali del Ticino e della carestia che regna in Biasca. Deputati del Cantone si erano a lui rivolti perchè facesse passi speciali presso R. Governo. Nostra misura oltre a carattere umanitario avrebbe in questo momento un altissimo significato politico e servirebbe a serrare maggiormente i vincoli delle due nazioni. Motta mi aggiunge che naturalmente tutto ciò provenisse oggida noi sarebbe devoluto esclusivamente al consumo interno del paese. Camera di Commercio sudditi italiani di ogni colore e Colonia tutte pregano per mezzo mio Governo del Re adottare misura..... nell'interesse pure dei 50 mila nostri nazionali quì residenti •.

La Romania ha deciso la neutralità (l): noi abbiamo contribuito, come avrai visto dai telegrammi di questi giorni, a farle prendere questa decisione per molti rispetti utile a noi. Ormai tutte le Potenze hanno preso posizione: la diplomazia va a riposarsi, non sugli allori, e parla il cannone.

Io mi sento sfinito: non dormo più, non mangio più e avrò bisogno tra un mese di tutte le mie facoltà. Perciò è necessario che io provveda subito alla mia salute, senza che gli affari ne soffrano. VaUombrosa è troppo lontana. Mi basta dormire in aria e temperatura migliori, e prendere ogni giorno alcune ore d'aria di campagna. Perciò tra due o tre giorni, insieme a Flotow, andrò anch'io a Fiuggi. Ogni mattina, lì, sino alle 12 1h potrò lavorare nel bosco assai meglio che a Roma: nel pomeriggio io potrò, ogni giorno, o venire a Roma o andare incontro alle cartelle a Frosinone, in modo che nessun affare soffra il menomo ritardo: la sera tornerò a dormire a Fiuggi, e, in quel clima, certo dormirò, mentre qui non chiudo più un occhio e così perdo la calma e la lucidità di mente che in questi momenti sono tanto necessarie. Per tutto ciò che è politica estera intendo lavorare senza posa; per il resto mi rimetto a te, e, quando non posso venire in Consiglio dei Ministri, considera il mio voto come identico al tuo; ma mi propongo di intervenire sempre.

Quello cui, nei suoi particolari, io mi dichiaro poco idoneo a dirigere, è il servizio di soccorso e rimpatrio dei nostri emigranti. Ne incarico Borsarelli ed il Commissariato dell'Emigrazione, secondo le rispettive competenze; ma occorrono probabilmente fondi, che dovrà dare Rubini (2), oltre quelli del Commissariato, perchè non è possibile, anche pel nostro prestigio all'estero, limitarsi ai rimpatri e negare soccorsi.

Tornando agli alleati, Mérey è meno irritato, in apparenza, di come si prevedeva, ed io credo di potermi lavorare Flotow con assidua cura in modo che egli capisca e spieghi a Berlino tante cose che comincia a capire e che gioveranno.

P. S. -All'Italia conviene, secondo me, far il morto per un mesetto, ma solo in apparenza. Crederei utile che S. M. il Re se ne andasse in campagna, per non far credere che ogni giorno debbono prendersi provvedimenti sensazionali. Valdieri però è troppo lontano da Roma e troppo vicino alla frontiera francese.

Ti raccomando molto caldamente quanto ti dissi ieri: urge, a mio parere, prendere provvedimenti difensivi, non visibili, ma pronti ed efficaci, al confine verso l'Austria, rifornire dovunque i magazzini generali, tenere in stato d'efficienza l'esercito e la marina. Credi utile che teniamo un colloquio tu, io, Grandi e Cadorna? (3) E anche Revel? (4) S. M. il Re vedrà oggi Kleist (5) e gli confermerà la risposta nel senso della neutralità.

(l) Il 4 agosto 1914 Paulucci telegrafava da Berna (t. a. 7232/186) che Dipartimento politico chiedeva un'eccezione al divieto di esportazione di alcune derrate e il permesso di inviarle nel Canton Ticino, dove vivevano tante migliaia di cittadini italiani e dove vi era penuria di viveri. A Biasca vi sarebbero provvigioni solo per una settimana. • Tale permesso, mi è stato dichiarato, sarebbe qui considerato come migliore prova dei sentimenti di amicizia del nostro paese per Svizzera». Successivamente il 5 agosto Paulucci telegrafava ancora (t. a. 7266/191):

(2) Evidentemente è un lapsus calami e si tratta della dichiarazione di guerra della Germania alla Francia, avvenuta poco dopo le ore 18 del 3 agosto 1914 (D. D. III, 734).

(l) -Vedi D. 26. (2) -Giulio Rubini, deputato al Parlamento e ministro del Tesoro. (3) -Generale Luigi Cadorna, nominato Capo di stato maggiore dell'esercito (27 luglio 1914), in seguito alla morte del generale Pollio (28 ·giugno 1914). (4) -Ammiraglio Paolo Thaon di Revel, dal 1913 Capo di stato maggiore della Marina. (5) -Tenente colonnello von Kleist, nel 1912-13 era stato addetto militare presso l'ambasciata germanica a Roma. Il 3 agosto 1914 era arrivato a Roma, latore di una lettera dell'Imperatore, Guglielmo II, al Re, tendente ad ottenere la solidarietà italiana. II Re lo ricevette due volte, la mattina del 3 e quella del 4 agosto. Le relazioni del Kleist sulle due udienze in D.D. IV, 771, 850.
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IL MINISTRO A BUCAREST, F ASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 989/53. Sinaia, 4 agosto 1914, ore 12 (per. ore 19,25).

Per forzare la [mano] al Re Carlo ed indurlo a fare marciare il suo esercito contro la Russia sono state esercitate pressioni inaudite. Non è quasi passato giorno in cui questo ministro d'Austria-Ungheria non si sia recato da S. M. facendo balenare la minaccia di una aggressione bulgara ed osservando che le modalità della concentrazione..... (l) austro-ungarica erano subordinate alla decisione della Romania circa la guerra.

Se quindi non si vuole che la Romania trasformi la sua neutralità armata in concorso mi~itare ai due Imperi occorre che così Russia come Bulgaria si astengano da qualsiasi atto non solo di ostilità ma anche di precauzione verso la Romania. In quanto alla Germania le insistenze di questa Legazione di Germania presso Re Carlo sono state anche maggiori. Nel telegramma dello Imperatore Guglielmo di cui nei miei telegrammi n. 156 (2) e Gabinetto n. 46 (2) secondo mie ulteriori sincere informazioni, l'Imperatore diceva trattarsi della supremazia del germanesimo di fronte allo slavismo e faceva appello al Re quale membro della casa di Hohenzollern.

Persona pure interamente devota alla Germania mi diceva essersi dimenticato a Berlino che Re Carlo è un sovrano romeno. Ora è qui generale convinzione che la decisione presa ieri [solleverà] grande malcontento a Berlino e si temono rappresaglie tedesche nel caso di vittoria, qui ritenuta, almeno nei circoli di Corte e governativi, certamente, dei due Imperi. Le disposizioni austrofobe però dell'opinione pubblica ed il pericolo dell'invasione russa e di una conseguente probabile insurrezione non aveva permesso di prendere nelle attuali circostanze decisioni diverse di quelle prese ieri.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 4 agosto 1914, ore 12,50.

Ho avuto ora un lungo colloquio con Flotow; ci siamo separati, prendendomi egli affettuosamente le due mani. È preoccupatissimo. Desidera avere con me contatto continuo e seri colloqui. Egli sta quasi tanto male quanto me, e parte domani per Fiuggi, non potendo anch'egli più rimanere qui per le condizioni della sua salute. Egli prevede che la guerra avrà esito indeciso. Sarebbe il meglio per noi.

P. S. -Mando Borsarelli da te e da Rubini per gli emigranti. Spero oggi star tre ore in sito inaccessibile per coordinare alcune idee per poi discuternE> con te.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Del l o agosto.
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IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7224/334. Atene, 4 agosto 1914, ore 18 (per. ore 19,45).

Giornali annunziano che Spiromilio ha deciso proclamare unione Kimara alla Grecia.

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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 986/105. Vienna, 4 agosto 1914, ore 20,30 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. Gab. n. 858 (1). Ho approfittato di una occasione favorevole per far conoscere al conte Berchtold che se egli avesse mantenuta la dichiarazione fattami di cui al mio telegramma Gabinetto n. 93 ciò avrebbe potuto rendere « più difficile » (2) la nostra partecipazione alla guerra in una delle fasi ulteriori. Berchtold ha rilevato ·che una partecipazione ulteriore dell'Italia alla guerra non avrebbe avuto un valore reale. La mancanza di tale partecipazione fin dal principio della guerra non poteva che compromettere gravemente il piano di campagna già prestabilito fra le Potenze della Triplice Alleanza e danneggiava specialmente la Germania e anche l'Austria avendo Generale Pollio promesso verbalmente al Generale Conrad che Italia avrebbe mandato in Galizia due Corpi d'Armata.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7366/768. Durazzo, 4 agosto 1914 (per. il 7).

Il Delegato russo alla C.I.C. m'informa che Sazonof gli ha telegrafato facendo presentire che in causa della guerra la Commissione Internazionale di Controllo difficilmente potrà continuare a funzionare. Petrjajew ritiene probabile se non la dissoluzione della Commissione almeno il rinvio ad epoca indeterminata dei suoi lavori. Egli motiva questa opininone: l o sulla impossibilità di ottenere istruzioni concordate fra i Governi in caso di «referendum»; 2° sulla mancanza di fondi per l'Amministrazione sull'anticipo dei 10 milioni dopo la concessione di un milione che lascia solo circa 400.000 lire disponibili; 3<> sull'impossibilità di esercitare controllo, ciò che irrita quasi tutti i delegati salvo l'austriaco

3 -Documenti dip!omatici -Serie V -Vol. I

L'eventuale scioglimento sarebbe evidentemente nocivo specialmente per la questione d'Epiro. Perciò sarebbe utile cercare di evitarlo od attutirne effetti nominando Commissione ad hoc per l'Epiro.

Leoni consente con me pur vedendo per noi impossibilità impedire eventuale scioglimento se Governi Triplice Intesa richiameranno i loro delegati.

(l) -Vedi D. 42. (2) -Completato con la minuta di Avarna. Il t. 93 è del 1° agosto.
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IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO

T. 7243/294. Scutari, 4 agosto 1914, ore 22 (per. il 5, ore 1,35).

Mio telegramma n. 291 -Insorti passato il Mati marciano su Alessio.

Ad una precedente ingiunzione del colonnello Philips «di non invadere territorio occupato truppe internazionali » insorti hanno risposto che essi perseguono il fine di avere un principe musulmano, che la neutralità del territorio sottoposto all'occupazione internazionale non è stata rispettata da coloro che hanno combattuto contro di loro, rifornendosi da Alessio e da Medua liberamente; che gli atti che essi hanno compiuto e che compiranno non ammettono intervento delle Potenze trattandosi di una condotta (?) legale ed incontestabilmente prestabilita (?) in seguito partenza distaccamento austriaco a Medua, Alessio rimangono solamente nostri uomini comandati (?) Vigliani ..... (l) austro-ungarico abbiamo deciso che in caso ilnsorti effettuassero occupazione Alessio non potendo truppe entrare in ostilità distaccamento Alessio rientrerebbe Scutari. Intanto credo sia da prendere in considerazione, per eventualità insorti proseguano marcia su Scutari, quale atteggiamento dovrebbe serbare distaccamento italiano che è per rimanere solo. Colonnello Vigliani ha fatto pervenire intanto oggi stesso agli insorti una lettera dissuadendoli a mettersi in contraddizione con le Potenze e additandone pericoli.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7368. Durazzo, 4 agosto 1914 (per. il 7).

Telegrammi del R. Console in Valona n. 780 e 785. Le informazioni fornite da Lori circa gli intrighi greci che tendono a mantenere l'Albania in istato di anarchia ,corrispondono a tutte quelle che si possono attingere anche da ottime fonti a Durazzo. Su ciò ho avuto l'onore di riferire a V. E.

Si prevede però che una volta sistemato il dissidio tra cattolici e musulmani, questi ultimi non tarderanno a rivolgersi contro i Greci. Donde la necessità non

solo di far pressione efficace contro i greco-epiroti, non appena le circostanze lo permetteranno, ma anche di comporre l'attuale dissidio fra musulmani e cattolici, senza di che sarà difficile pacificare ed organizzare il paese specialmente l'Albania meridionale.

(l) Gruppo indecifrabile.

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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 991/56. Sinaia, 4 agosto 1914, ore 22 (per. il 5, ore 4).

Telegramma di V. E. n. 802 (1). Come ho riferito ieri la Romania ha adottato una specie di neutralità non dichiarata ma di fatto, garantita mediante la chiamata alle armi di due o tre classi della riserva. Durante Consiglio della Corona di ieri è stato discusso se esistesse il casus foederis secondo il trattato di accessione alla Triplice Alleanza, ed è stato unanimamente riconosciuto che esso non esiste giacchè Austria-Ungheria è la provocatrice della guerra. Al Re Carlo che resisteva sebbene debolmente ed obiettava aver Austria provocato Serbia e non Russia, Bratianu ha replicato ciò non essere esatto anche perchè egli aveva avvertito a suo tempo questo ministro di Austria-Ungheria avere il Signor Sazonoff dichiarato a Costanza che la Russia avrebbe considerato come una provocazione qualsiasi un attacco austro-ungarico contro la Serbia. In conclusione la non esistenza del casus foederis è stata unanimamente riconosciuta ed in questo senso è stata formulata una comunicazione fatta verbalmente in proposito dal Signor Bratianu ai miei colleghi d'Austria-Ungheria e Germania. Esclusa l'obbligazione in base al trattato è stata pure esclusa la partecipazione spontanea alla guerra perchè: l) la popolazione è contraria all'AustriaUngheria; 2) il rischio per la Romania è troppo grave e sproporzionato ai possibili vantaggi; 3) l'esercito, essendo mancato un congruo preavviso, non è pronto. In quanto alla mancata preventiva comunicazione alla Romania della nota, è stato detto al Sovrano da uno dei convenuti che Berchtold aveva considerato Re di Romania come un vassallo. In conclusione soli partigiani della partecipazione alla guerra sono stati Re, Principe Ereditario e Signor Carp. A quest'ultimo è stato obiettato che egli non sarebbe riuscito a trovare i nove uomini politici necessari per comporre un Ministero che potesse imporre la guerra al Paese. Si è pure fatto balenare agli occhi del Re pericolo di una rivolta popolare e militare ed al Sovrano è stato anche osservato che il popolo avrebbe detto trattarsi della guerra del Re e non d'una guerra nazionale. Così stando le cose sarebbe certamente utile per noi stringere accordi colla Romania ma io non ritengo ci convenga prendere iniziative od in altro modo scoprirei anche perchè Governo germanico ne sarebbe subito informato. Tenterò invece sotto la mia responsabilità personale senza esporre in alcun modo nè il R. Governo nè questo Rappresentante di far si che la iniziativa parta da

Governo romeno e perciò prego non tenerne parola nè con codesto ministro di Romania nè con altri.

Un'altra possibilità ora si presenta ed è quella di un accordo e forse di una alleanza romeno-bulgara sulla base del mantenimento dello statu quo balcanico e di una intesa a base di reciproci compensi analogamente a quello itala-austriaco per l'Albania.

Un simile accordo presenterebbe per noi il vantaggio di creare nei Balcani un nucleo abbastanza importante di forze, che potrebbe essere anche accresciuto in seguito mediante l'accessione di altri Stati balcanici, in modo da costituire una base adeguata alla nostra politica balcanica diretta se bene ho inteso le intenzioni R. Governo ad ostacolare l'ingrandimento di qualsiasi Grande Potenza nella penisola.

Questo accordo incontra ostacoli forse insormontabili nell'antipatia rimasta tra i due popoli dopo il trattato di Bucarest.

Nel mentre prego V. E. di voler mantenere il segreto su quanto precede anche coi RR. Rappresentanti a Vienna, Berlino e Sofia, gradirei conoscere di qual occhio sarebbe visto un simile accordo dal R. Governo.

Per quanto poi riguarda la nostra dichiarazione di neutralità è mio dovere

Insistere su quanto ho riferito nel ·mio telegramma di Gabinetto n. 51 (l) circa

rancore che essa ha provocato così in Germania come in Austria. Se i due Impe

ratori saranno vincitori come qui si ritiene dobbiamo attenderci a dure rappre

saglie, ed io mi permetto rinnovare vive raccomandazioni che si prendano i

provvedimenti militari necessari e si stringano in tempo utile opportuni accordi

internazionali affinchè anche questa volta non venga dato un nuovo assetto

all'Europa a nostro danno od aggrediti senza nostri adeguati vantaggi.

(l) Del 28 luglio 1914.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 4502. Roma, 5 agosto 1914, ore 1,30. Principe. Prego V. E. inoltrare Sinaia quanto segue: Suo telegramma Gab. n. 36 Riservato. Aliotti non sa spiegarsi a quali fatti possa alludere Bratianu ment:::-e gli risulta che Principe e Principessa hanno espresso a terzi la propria soddisfazione pel suo contegno. S. A. si è mostrato persuaso della nostra determinazione di appoggiarlo. Le impressioni di Bratianu possono essere ispirate da elementi ostili a noi dei quali ora il Principe tenta di liberarsi e tra questi è Murad Toptani noto intrigante recatosi recentemente a Bucarest. Aderendo al desiderio di Aliotti prego V. S. di far rilevare costà la nostra perfetta correttezza verso il Principe nonostante le difficoltà di una situazione non dovuta a nostri

consigli nè a colpa nostra. Sarebbe opportuno che Ella valendosi della sua influenza si studiasse di precisare le cose e dissipare gli equivoci.

(l) Vedi D. 20.

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L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. RR. 1086/45 (1). Pietroburgo, 5 agosto 1914, ore 1,30 (per. il 15, ore 23).

Nel corso nostro odierno colloquio Sazonoff mi ha confidato a titolo personale che Russia e Francia si applicherebbero indurre Inghilterra ad assicurare insieme con esse all'Italia completo dominio dell'Adriatico con tutte le condizioni" a ciò necessarie, e salvo soltanto qualche concessione alla Serbia, qualora Italia con decisione pronta e chiara assumesse tale atteggiamento da immobilizzare presso confini nazionali considerevoli forze austriache o addirittura si impadronisse del Trentina la cui annessione le verrebbe poi riconosciuta. Motivo plausibile sarebbe la minacciata occupazione Lowcen o altro presunto tentativo da parte Austria turbare equilibrio dell'Adriatico contro i quali Italia prenderebbe pegno. Quanto alle isole e ad una alta posizione italiana nell'Egeo questione dovrebbe essere dibattuta in primo luogo a Londra ma Russia e Francia non solleverebbero difficoltà.

Naturalmente mi sono chiuso nel più stretto riserbo e non ho interloquito. Sazonoff non presumerà certo che io abbia serbato per me sue parole racchiudenti una proposta di simile portata e poichè come non se ne può dubitare egli rito:r:nerà meco sull'argomento, il mio linguaggio e lo stesso mio silenzio avranno un significato che invano cercherei fargli credere esclusivamente personale. Riterrei perciò indispensabile essere munito istruzioni di V. E. a questo proposito sia che io debba addolcire ripulse sia che io possa lasciare intravedere possibilità conversazione su questa od altra base. Quanto al merito della proposta non si può disconoscere che essa corrisponda a tradizioni ed aspirazioni inerenti alla nostra missione storica ed inestirpabili dalla memoria e dall'anima di ogni italiano ma troppi elementi di giudizio comparativo mi fanno difetto perchè io mi avventuri a un apprezzamento su materia così grave ed in siffatto momento.

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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 998/102. Berlino, 5 agosto 1914, ore 6,15 (per. H 6, ore 1,10).

Mi riferisco mio telegramma n. 99 (2). Jagow mi parlò egli stesso della questione dei rifornimenti dicendo che in seguito ad una azione navale dell'Inghilterra il pericolo può presentarsi gran

(Id. 806).

dissimo ed è da prevedersi il momento in cui per i suoi mezzi di sussistenza la Germania non possa più contare che sull'Italia. Egli esprimeva la fiducia che osservando ben inteso le norme del diritto internazionale circa i doveri di neutralità e senza esporsi al rischio di rappresaglie Governo italiano vorrà prestare il maggiore possibile concorso alla Germania.

(l) -La data è indicata nella ripetizione di questo tel. fatta il 9 agosto, ore 20 (t. gab.1096) perv. il 15 agosto, ore l. Secondo la comunicazione che Sazonoff fece ad Iswolski del suo colloquio con Carlotti, sarebbe stato quest'ultimo a prendere l'iniziativa di esporre le rivendicazioni italiane (l. B. V, n. 529). (2) -Vedi D. 48. L'iniziativa di assicurarsi il rifornimento di viveri dall'Italia era partitadal Capo di Stato Maggiore generale dell'esercito tedesco (D. D. IV, 804). Allora il 4 agosto Iagow telegrafò all'ambasciatore tedesco a Roma, che, in mancanza di ogni c assistenza attiva • da parte dell'Italia si attendeva da questa che • almeno » facilitasse l'esportazione dei viveri
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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO Ed. parzialmente in ALDROVANDI, Guerra diplomatica pp. 23-24

T. GAB. 1007/100. Berlino, 5 agosto 1914, ore 7,45 (per. il 6, ore 5,30).

Nel «Libro bianco> che è stato ieri presentato al Reichstag dopo una breve esposizione dello attentato di Serajevo e delle circostanze che l'hanno preceduto e seguito, il Governo germanico si esprime nei termini seguenti:

«Stando cosi le cose l'Austria-Ungheria doveva dirsi che non era compatibile colla dignità nè colla sicurezza della Monarchia l'assistere inattivamente a quanto si tramava al di là delle frontiere serbe. Il Governo I. e R. ci informò di questo suo modo di vedere e chiese il nostro parere. Con tutto il cuore noi potemmo esprimere all'alleata la nostra concordanza col suo apprezzamento della situazione e assicurarla che una azione che essa ritenesse indispensabile per porre fine al movimento in Serbia diretto contro la integrità della Monarchia avrebbe avuto la nostra approvazione. Nel fare ciò noi ci rendevamo ben conto che la eventuale azione bellica dell'Austria-Ungheria contro la Serbia avrebbe provocato l'intervento della Russia e potrebbe quindi in conformità del nostro dovere di alleata implicarci in una guerra. Ma noi non potevamo di fronte ai vitali interessi dell'Austria-Ungheria che erano in giuoco, né consigliare al nostro alleato una remissività incompatibile colla sua dignità, nè negargli il nostro appoggio in questo grave momento. Lo potevamo tanto meno in quanto che anche interessi nostri erano sensibilmente minacciati dagli incessanti intrighi serbi. Se ai Serbi fosse stato più oltre permesso coll'aiuto della Russia e della Francia di minacciare l'integrità della Monarchia, ciò avrebbe avuto per conse

guenza la progressiva rovina dell'Austria-Ungheria e la sottomissione di tutto lo slavismo sotto l'egemonia russa; in seguito a che la situazione della razza germanica nell'Europa centrale sarebbe divenuta insostenibile. Una Austria-Ungheria moralmente indebolita piegante sotto l'invasione del panslavismo russo non sarebbe stato più per noi un alleato col quale potessimo contare e sul quale potessimo fare assegnamento come dovevamo farlo di fronte all'attitudine sempre più minacciosa dei nostri vicini d'Oriente e d'Occidente. Noi lasciammo quindi all'Austria-Ungheria completamente mani libere nella sua azione contro la Serbia ».

Tutto ciò è talmente chiaro che non occorre alcun commento per dimostrare che l'azione dell'Austria-Ungheria è stata preventivamente concordata colla Germania anche in previsione delle complicazioni guerresche che ne potevano derivare. La sola limitazione a questo preventivo accordo è espressa nella frase:

« ai preparativi per tale azione noi non abbiamo preso parte », questo io ho detto stamane a Jagow, aggiungendo che nulla di tutto ciò era stato fatto conoscere all'Italia la quale era lasciata all'oscuro di ogni cosa fino all'ultimo momento e soltanto la vigilia aveva avuto dall'Austria-Ungheria comunicazione di quanto essa si proponeva di fare contro la Serbia. Ed a tutte le questioni che quotidianamente gli rivolgevo circa i propositi dell'Austria-Ungheria, Jagow aveva sempre risposto che non era informato; che sapeva bensì che l'AustriaUngheria voleva chiedere energica soddisfazione alla Serbia e che trovava legittima tale sua intenzione ma che non sapeva affatto in qual modo essa avrebbe proceduto e che in ogni caso non ne sarebbero certo risultate gravi complicazioni. Ed alle mie ripetute obiezioni che un'azione contro la Serbia avrebbe inevitabilmente trascinato un intervento russo, Jagow aveva sempre replicato che la Russia si sarebbe limitata a protestare platonicamente, a note diplomatiche, ma in definitiva non avrebbe fatto come altre volte che un bluff. Ora invece risulta nel modo più positivo da pubblicazione ufficiale che nel dare la sua adesione preventiva all'azione dell'Austria-Ungheria la Germania si rendeva perfettamente conto delle conseguenze cui ciò poteva dare luogo di fronte alla Francia. Così essendo era dovere assoluto dell'Austria-Ungheria e della Germania e non solo in forza delle disposizioni del trattato della Triplice Alleanza di prevenire l'altra alleata per porla in grado di esprimere il suo avviso in materia di così enorme importanza e di prendere almeno i preparativi necessari. L'Austria-Ungheria e la Germania non lo hanno fatto; hanno posto invece Italia di fronte ad un fatto compiuto concordato precedentemente fra di loro e l'hanno messa cosi nella impossibilità di provvedere; mancando esse ai loro impegni verso noi, cessava in noi l'obbligo previsto dal trattato. Se decisione adottata dal R. Governo aveva ancora bisogno di una giustificazione questa ci sarebbe luminosamente fornita dal «Libro bianco» (l). In questi termini mi sono espresso con Jagow dicendogli che in questo momento storico cosi spaventosamente ...... (2) per la Germania e per l'Europa non volevo muovergli rimprovero nè sollevare recriminazioni; parlavo del resto per conto mio senza speciali istruzioni del mio Govemo e volevo soltanto esporgli lealmente i fatti come si erano prodotti e le conseguenze che ne dovevano fatalmente derivare. Jagow cercò di replicare sforzandosi di contestare l'esattezza delle mie asserzioni, ammettendo di avere errato nelle sue previsioni circa la Russia trincerandosi sopratutto dietro l'Austria-Ungheria cui sarebbe spettato, egli diceva, di informarci dei suoi propositi: perchè essa non l'aveva fatto non poteva la Germania obbligarvela. Risposi che era non solo diritto ma dovere ed interesse supremo della Germania di chiamare l'attenzione dell'Austria-Ungheria su ciò che sarebbe inevitabilmente risultato. In realtà, conclusi, dimentichi delle lezioni di Bismark sui pericoli della guerra preventiva voi avete stimato giunto il momento di misurarvi coi vostri avversari, in condizioni che credevate per voi più favorevoli di quanto non lo sarebbero in avvenire; ma non ne avete avvertito i vostri alleati e non potete lamentarvi se il loro concorso vi è per ora negato. Jagow volle protestare anche contro questa affermazione; ma assai debolmente

e la coscienza dell'immane responsabilità che il Governo germanico si è addossato si traduceva in una profonda depressione che egli non riusciva più a nascondere.

(l) -Qui termina il testo dell'Aldrovandi. (2) -Gruppo indecifrabile.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 860. Roma, 5 agosto 1914, ore 11,45.

Suo telegramma Gabinetto n. 259 (1). Prego V. E. telegrafarmi in sunto ciò che secondo Grey io avrei detto a Rodd.

69

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 5 agosto 1914.

Tornato alla Consulta, ricevo da varie parti notizie di dimostrazioni francofile e anti-austriache che si preparano in varie parti d'Italia. Anche parecchi articoli di giornali, sopra tutto di provincia, sono in questo senso.

Ti prego di provvedere, perchè avremmo gravi imbarazzi.

70

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1006/264. Londra, 5 agosto 1914, o1·e 12,4 (per. il 6, ore 12).

In questo momento ricevo da Grey copia libro azzurro che sarà presentato stasera alla Camera sulla crisi europea. Nell'indicarmi i numeri dei documenti pubblici concernentici, Grey aggiunge: «Segretario di Stato è dolente di non trovarsi, data estrema urgenza della cosa, in grado di conoscere previamente vedute dell'ambasciatore su quei documenti, confida però che Governo italiano non può ravvisare alcuna obiezione alla pubblicazione di quella parte della corrisponsione che fornisce eloquente attestato del suo efficacissimo per quanto pur troppo infruttuoso sforzo nello interesse mantenimento pace. Documenti che ci riguardano sono dodici. Mi pare essi riproducono .fedelmente conversazione di V. E. con Rodd e mie comunicazioni qui. L'ultima domanda è la comunicazione fatta qui da Cambon per ordine suo Governo ..... (2) alla risposta data da V. E. alla comunicazione tedesca nei termini seguenti:

« La guerra intrapresa dall'Austria e le conseguenze cui essa può dar luogo, giusta le parole dello stesso ambasciatore di Germania ..... (2) uno scopo aggressivo».

Ambedue (?) erano quindi in conflitto col carattere puramente difensivo Triplice Alleanza ed in tali condizioni Italia rimarrebbe neutrale: documento aggiunge che nel fare tale comunicazione Cambon aveva ricevuto istruzione di rilevare dichiarazione italiana che presente guerra era non difensiva ma aggressiva e che per tale motivo non esisteva casus foederis ai termini della Triplice Alleanza. Non sapendo se posta funzioni regolarmente attenderò prima occasione sicura per inviare a V. E. esemplare libro azzurro.

(l) -Vedi D. 52. (2) -Gruppo indecifrabile.
71

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 5 agosto 1914.

Come prevedevo e come vedrai, sono ben pochi i telegrammi politici, e per facilitarti il compito, vi appongo un segno rosso. La quasi totalità dei telegrammi in arrivo si riferisce ai nostri emigranti.

E tra i telegrammi politici, tre soli sono importanti. Uno, in chiaro, è il passo del discorso di Grey (l) relativo all'Italia; ti prego di restituirmelo, non avendone altra copia.

Un'altro è il Gab. 983/98 (2), che fa prevedere la partecipazione alla guerra della Turchia e della Bulgaria in favore dell'Austria e della Germania; ma è probabile che una minaccia della flotta anglo-francese a Costantinopoli farà mutare propositi, mentre la Bulgaria potrebbe venire trattenuta dalla Romania e dalla Grecia.

Importantissimo è il 7240/102 (3) in cui Berchtold rinnova l'assicurazione che l'Austria non occuperà il Lowcen. Chiamo la tua attenzione, e ho disposto sia richiamata quella del Governo greco, sul 7234 (4) in relazione alla nota questione del canale di Corfù.

Esce dai limiti della mia competenza, ed è tutto nella tua e in quella d'altri colleghi, il 7232/186 (5), che è molto importante. Importanti pure, e connessi tra di loro, i telegrammi in arrivo 7221 (6) e Gab. 981/99 (7) per le difficoltà in cui possiamo trovarci; intanto io faccio studiare la questione dai nostri giuristi.

Mi duole che Solari e Borsarelli siano andati da te stanotte per la loro ignoranza e sciocca credulità in queste materie! Io ero a letto insonne: credendo che io dormissi, e comprendendo la stupidaggine della fola, non vollero avvertirmi. Bisogna che tutti abbiano i nervi calmi.

Resta inteso per oggi alle sedici.

Come ti ho detto, i telegrammi, che ti mando, sono in massima parte relativi ai nostri emigranti. È probabile che non basti il Fondo d'Emigrazione, a meno d'intaccare il capitale costituto coi denari degli emigranti transoceanici,

mentre qui si tratta di quelli verso l'Europa; in altri termini, i denari dei nostri contadini meridionali dovrebbero andare a beneficio degli operai settentrionali. Mi pare che ci voglia il Tesoro.

Io intanto sto malissimo: se continuo di questo passo, fra tre o quattro giorni non sarò più buono a nulla, e non posso più tardare a provvedere alla mia salute, tanto più che posso farlo senza alcun inconveniente per gli affari e pei colloqui, mentre un ulteriore peggioramento della mia salute, che sono ancora in tempo ad impedire, o mi costringerebbe a dimettermi, il che non mi parrebbe opportuno nelle circostanze presenti, o mi metterebbe nella impossibilità di prestare opera utile quando, dopo questo periodo di tregua diplomatica, verrà l'ora importante.

Rodd è venuto a comunicarmi che l'Inghilterra è in guerra colla Germania.

(l) -È il discorso tenuto ai Comuni il 3 agosto (Speeches on foreign affairs-1904-1914, Londra, 1931, pp. 296 e ss.) pubblicato già prima come appendice D. a Twenty-Five Years 1896-1916 by VISCOUNT GREY, Londra 1925. (2) -Vedi D. 44. (3) -Vedi D. 49. (4) -Non riguarda il Canale di Corfù. (5) -Vedi nota al D. 54. (6) -Non riprodotto. Riguarda notizie navali. (7) -Vedi D. 48.
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NOTA DELLA LEGAZIONE SVIZZERA IN ROMA

Roma, 5 agosto 1914.

Le Ministre de Suisse est chargé par le Président de la Confédération et a l'honneur de faire au Gouvernement de Sa Majesté le Roi d'Italie la déclaration suivante:

« En raison de la guerre qui vient d'éclater entre plusieures puissances européennes, la Confédération Suisse, inspirée par ses traditions séculaires a la ferme volonté de ne se départir en rien des principes de neutralité si chers au peuple suisse, qui correspondent si bien à ses aspirations, à son organisation intérieure, à sa situation vis à vis des autres Etats, et que les puissances signataires des traités de 1815 ont formellement reconnue. En vertu du mandat spécial qui vient de lui etre décerné par l'Assemblée, le Conseil Fédéral déclare donc formellement qu'au cours de la guerre qui se prépare, la Confédération Suisse maintiendra et défendra, par tous les moyens dont Elle dispose, sa neutralité et l'inviolabilité de son territoire telles qu'elles ont été reconnues par les traités de 1815. Elle observera elle meme la plus stricte neutralité vis à vis des Etats belligérants. Relativament aux parties de la Savoie qui aux termes de la déclaration des puissances du 29 mars 1815, de l'acte final du congrès de Vienne du 9 juin 1815, de l'acte d'accession de la diète suisse du 12 aout 1815 du traité de Paris du 20 novembre 1815 et de l'acte de reconnaissance et de garantie de neutralité suisse portant la meme date, doivent jouir de la neutralité de la meme manière que si elles appartenaient à la Suisse, dispositions que la France et la Sardaigne ont confirmées à l'article 2° du traité de Turin du 24 mars 1860, le Conseil Fédéral croit devoir rappeler qu'il ferait usage de ce droit si les circostances paraissaient l'exiger pour la défense de la neutralité et de l'intégrité du territoire de la Confédération. Toutefois il ne manquera pas de respecter scru• puleusement les restrictions que les traités apportent à l'exercice du droit dont il s'agit, notamment en ce qui concerne l'administration de ce territoire. Il s'efforcera de s'entendre à cet égard avec le Gouvernement de la République Française.

Le Conseil Fédéral a la ferme conviction que la présente déclaration sera accueillie favorablement par les puissances belligérantes ainsi que par les Etats Tiers signataires des traités de 1815, comme l'expression de l'attachement traditionnel du peuple suisse à l'idée de neutralité et comme l'affirmation suisse des traités de 1815 :..

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7279/769. Durazzo, 5 agosto 1914, ore 13 (per. ore 19,25).

Situazione interna. I tentativi di accomodarsi coi ribelli di cui è cenno nel mio telegramma

n. 750 del 31 luglio sembrano prossimi dare soluzione fondata. Ribelli hanno ieri risposto mostrandosi disposti entrare trattative per pacificare paese in vista grave situazione internazionale e della guerra in Serbia. I Cossovesi vorrebbero avere libero passo per penetrare in territorio di Cossovo. A quanto pare ribelli per ora si contenterebbero dell'allontanamento dell'ambiente del Principe a loro ostile compresi i cosi detti nazionalisti i quali in questo momento sembrano abbandonati dall'Austria. Della persona del Principe non si farebbe parola. Ad ognuno però è ovvio aperto pericolo che uno sostenga (?) gli insorti entrati in Durazzo. Essi saranno padroni della situazione e si teme appunto che la loro apparente remissività non sia altro che uno stratagemma. D'altronde difficilmente vi potrebbe essere altro mezzo d'ottenere un periodo seppure breve di tregua. A questo accomodamento nelle esigenze degli insorti è molto probabile abbia avuto parte il Basri bey di cui miei telegrammi 705 e 742 (1). Anche Hassan Bey Pristina vi ha contribuito in seguito vari colloqui avuti con me. Egli desidera prender parte ad una imminente sollevazione degli albanesi di Serbia, ne ho profittato per consigliargli di servire gli interessi del Principe pur usando ogni prudenza per non compromettere la neutralità albanese.

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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7291/101. Berlino, 5 agosto 1914, ore 15 (per. il 6, ore 3,40).

Notizia neutralità Italia ha suscitato in questa popolazione come era a prevedere sentimento delusione e indignazione che si è ripetutamente manifestata in modo penoso ad italiani qui residenti. Questa Colonia preoccupata ed intimorita ha ricorso all'Ambasciata: ed ho subito chiesto al Governo ger

manico misure efficaci protezione che mi fu formalmente assicurata; finora però nessun fatto spiacevole si è prodotto ed ho fiducia che potranno essere evitati. Questa stampa in generale tiene linguaggio assai mod,erato. Vi è qualche espressione di meraviglia e rincrescimento ma prevale al postutto che contegno Italia fosse precedentemente concordato con questo Governo, e opportunità all'opinione pubblica di mantenere attitudine amichevole di fronte all'Italia in vista anche carattere provvisorio della dichiarazione neutralità ed in previsione che il suo aiuto non venga negato alla Germania in una fase ulteriore del conflitto. A quanto mi ha detto stamane Jagow questo atteggiamento della stampa risponde ad una parola d'ordine data dal Governo che non vuole tagliare tutti i ponti verso di noi. Egli esprimeva fiducia che anche avrebbe saputo influire sull'opinione pubblica e sulla stampa italiana perchè senz'altro si astenessero da manifestazioni ostili alla Germania ed all'Austria e si ispirassero alle dichiarazioni fatte da V. E. Poichè neutralità deve essere, che essa sia almeno realmente benevola.

(l) Rispettivamente del 22 e del 29 luglio 1914.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA. IMPERIALI AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 999/263. Londra, 5 agosto 1914, ore 18,8 (per. il 6, ore 0,30) (1).

Telegramma di V. E. n. 860 (2).

Grey non entrò in molti particolari sul colloquio tra V. E. e Rodd. Disse che V. E. aveva confermato il proposito del R. Governo di mantenere la neutralità, espresse il desiderio di tenersi in close touch con Inghilterra ed aggiungendo che mobilitazione era solo parziale e determinata principalmente da motivi d'ordine interno. Egli aveva nelle mani telegramma di Rodd del quale non mi dette lettura integrale. Dovrei però ritenere che impressione riportatane sia stata eccellente altrimenti non mi spiegherei l'espansione inusitata del linguaggio tenutomi e da me fedelmente riferito. Prima di conferire con Grey avevo veduto Tyrrell il quale mi chiese con manifesta ansietà se io pensavo che ultimatum inglese alla Germania avrebbe modificata la decisione neutralità Governo di

S. M. Risposi non poter dire nulla perchè non sapevo nulla non avendo ricevuto in questi ultimi giorni che rarissime comunicazioni da V. E.

Tyrrell osservò che ultimatum era stato determinato dal motivo speciale della violata neutralità del Belgio aggiungendo non poteva mai credere che Governo e Nazione italiana consentissero a sanzionare una cosi brutale aggressione contro un piccolo Stato neutro. Replicai essere impossibile manifestare impressione neppure a titolo personale anche per il fatto del non essere io più al corrente delle tendenze della nostra opinione pubblica, arrivo giornali italiani essendo divenuto ora raro e saltuario.

partito da Roma alle 11,45.

(l) -Nella copia decifrata è indicata come ora di partenza 6,8, ma, evidentemente manca l'indicazione S (era). Infatti questo tel. risponde a quello di partenza gab. 860. (n. 68), (2) -Vedi D. 68.
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L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1008/103. Berlino, 5 agosto 1914, ore 20 (per. il 6, ore 2,30).

Ambasciatore di Francia è partito ieri sera; protezione interessi francesi affidati Spagna. Ambasciatore d'Inghilterra parte questa sera; protezione interessi inglesi affidati America. Impressione qui suscitata dalla dichiarazione di guerra dell'Inghilterra è immensa, superiore di molto a quella dell'annuncio di guerra con la Russia e Francia. Per quanto sino da principio delle attuali complicazioni si fosse sempre parlato di un possibile intervento inglese e per quanto già da qualche giorno ogni dubbio a tale riguardo fossa scomparso nei circoli governativi, pure fino all'ultimo minuto opinione pubblica intera non voleva credere allo scoppio delle ostilità anche coll'Inghilterra e si cullava nell'illusione di una sia pure malevola neutralità di essa. Il richiamo alla realtà è stato tremendo e si può dire che ora soltanto il popolo tedesco si rende conto dell'immane gravità dei pericoli che lo minacciano. Nel parlarne questa mattina con Jagow gli chiedevo come mai non fosse stato fatto tutto ciò che era umanamente possibile per evitare questa catastrofe: «Dalle dichia• razioni di Grey e dal passo fatto da Goschen risultava che ieri ancora Inghilterra si sarebbe astenuta se avesse ricevuto l'assicurazione formale del rispetto della neutralità del Belgio. Jagow mi rispose che ciò non era più possibile di fronte alle supreme esigenze delle operazioni militari; per poter compiere il suo programma di concentrare da principio massimo sforzo contro la Francia per rivolgersi poi contro la Russia esercito germanico aveva bisogno di una straordinaria rapidità di movimenti e per non perdere un tempo prezioso nel superare ostacoli frapposti alla frontiera franco-tedesca fortemente difesa dovevasi penetrare in Francia per la (l) ........... verso Belgio od il Lussemburgo senza preoccuparsi della neutralità di questi due paesi. Le ovvie obiezioni da me rivoltegli circa l'incom· mensurabile aggravamento della situazione rappresentata dall'entrata in azione dell'Inghilterra e da quella non meno disprezzabile del Belgio erano ammesse da Jagow ma egli rispondeva che tutto ciò era stato previsto nel piano di azione militare e che del resto era ancora meglio l'ostilità dichiarata dell'Inghilterra che non una sua neutralità destinata a creare ostacoli di ogni specie. In realtà la direzione degli avvenimenti qui sfugge oramai completamente al Ministero degli Affari Esteri ed anche al Cancelliere e si trova tutto in mano dei militari risoluti a giuocare la carta suprema. La Germania sente che si tratta di tutta la sua potenza, della sua stessa vita di Nazione. Le questioni che furono causa immediata della guerra, la posizione dell'Austria in Oriente, sono ormai passate in seconda linea; dell'Austria Ungheria stessa non si parla quasi più. La lotta è itnp'egnata da tutte le parti contro un popolo che a spese e senza il permesso dei suoi vicini si era in quaranta anni elevato ad una grandezza forse non mai vista nella storia dell'umanità e non aveva saputo farsela perdonare. E vi è

qualcosa di grandioso e di fatale nello spettacolo di questo popolo che ha la coscienza dell'immensità del pericolo e sa di combattere per la vita o per la morte. La fiducia nella vittoria è tuttora grande, ma non mancano le voci ammonitrici.

(l) Gruppo indecifrabile.

77

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI

T. GAB. 863. Roma, 6 agosto 1914, ore 0,30.

L'ambasciatore d'Austria è venuto a dirmi che è stato dato ordine allo Stato Maggiore di non occupare il Lowcen ma ciò deve restare segreto. Non si ha intenzione di attaccare il Montenegro ma, in caso di guerra con esso, si persiste nell'idea di non occupare il Lowcen. Egli mi ha pregato fare istanza al Montenegro di non attaccare l'Austria senza dire questo motivo. Ho telegrafato al R. Ministro a Cettigne di fare nuove istanze al Re Nicola affinchè si astenga di prendere parte alla guerra.

78

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI

T. 4520. Roma, 6 agosto 1914, ore 2.

Questo ambasciatore di Germania mi ha detto che in questo momento la opinione pubblica tedesca è contraria all'Italia per la decisione presa dal R. Governo di mantenersi neutrale. Ha aggiunto che il Governo tedesco influirà sulla stampa per frenarla.

79

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4525. Roma, 6 agosto 1914, ore 2. Kimara -Suo telegramma n. 334 (1). Prego V. E. di far comprendere al Governo ellenico che il proclamare la

unione di Kimara alla Grecia potrebbe eccitare talmente l'opinione pubblica italiana ora più che mai preoccupata pel Canale di Corfù da costringere il

R. Governo ad atti che vorrebbe evitare per conservare i buoni rapporti colla Grecia.

(l) Vedi D. 58.

80

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, E AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4527. Roma, 6 agosto 1914, ore 2. Insorti Albanesi. (Per Durazzo). Mi riferisco telegramma inviatole da De Fancendis. Gli rispondo: (Per Vienna). R. Console a Scutari telegrafa: (telegramma n. 7243/294) {l). Ho risposto : (Per Scutari). Suo telegramma n. 294. (Per tutti). Noi dobbiamo evitare combattimenti con insorti e perciò conviene sgombrare prima che essi si avvicinino. Quanto eventualità insorti marcino contro Scutari mi riservo tornare sull'argomento dopo aver preso accordi con Vienna.

(Per Vienna). Prego V. E. di far presente questa eventualità a Berchtold e di chiedergli in proposito il suo parere.

81

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4528. Roma, 6 agosto 1914, ore 2. Biegeleben.

Il R. Ambasciatore a Vienna riferisce avergli detto Forgach che da quando sono partite le navi austro ungariche da Durazzo non è più pervenuto al Governo

I. R. alcuna notizia di Albania cosicchè non si sa se Biegeleben abbia lasciato l'Albania per essere stato chiamato sotto le armi.

Qualora Biegeleben fosse già partito o stesse per partire, prego dirmi se potrebbe essere possibile sua sostituzione con un italiano. Prego pure farmi conoscere se potrebbe essere riservato al maggiore Moltedo uno dei posti rimasti vacanti in seguito alla partenza degli ufficiali olandesi.

82

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI E A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4529. Roma, 6 agosto 1914, ore 2. Delegato inglese Commissione Controllo.

Questo ambasciatore d'Inghilterra mi ha comunicato che il suo Governo consente a che il signor Lamb rimanga a Durazzo e fa assegnamento in caso di

guerra tra Gran Bretagna ed Austria-Ungheria sui buoni uffici dell'Italia affinchè sia garantita la sicurezza di lui come pure quella di altri ufficiali e funzionari britannici.

Ho risposto assicurando che il R. Governo non mancherà di impiegare a tale scopo i suoi uffici qualora si verifichino le complicazioni previste e che ho firi d'ora impartito al R. Ministro a Durazzo (a V. E.) ed alle autorità italiane dipendenti istruzioni preliminari in questo senso.

(Per Durazzo). Prego V. S. di attenersi e siffatte istruzioni e di invitare a mio nome Leoni e tutte le altre R. Autorità in Albania a tenerle prese.oti in caso di necessità.

(l) Vedi D. 61.

83

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7319. Berlino, 6 agosto 1914, ore 2,15 (per. ore 20,55).

Telegramma di V. E. 4476 (1).

Ho informato questo Governo delle istruzioni date da V. E. al R. Ministro a Durazzo in vista ritiro temporaneo dell'Austria dall'Albania. Jagow ne ha preso atto e ha detto che non aveva mai dubitato delle istruzioni del R. Governo. Ha soggiunto però che ormai la questione albanese non desta in Germania che un interesse molto relativo.

84

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7320/561. Berlino, 6 agosto 1914, ore 2,15 (per. ore 20,55).

Telegramma di V. E. 4488 (2).

Senza potermelo assicurare in modo positivo, Jagow mi diceva ieri di credere che il contingente germanico avesse già ricevuto l'ordine di ritirarsi da Scutari.

85

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, bi SANGIULIA..l"\TO

T. GAB. P. 1011/268. Londra, 6 agosto 1914, ore 3,55 (per. il 7, ore 0,30).

È venuto testé a vedermi Alfredo Rothschild. Nel massimo segreto mi ha detto riteneva doveroso rendersi presso di me interprete dell'impressione che va sempre prendendo piede nei circoli politici, finanziari e militari, che noi (?) se l'Italia si schierasse a fianco dell'Inghilterra, Francia e Russia renderebbe incalcolabili vantaggi causa della pace di cui senza dubbio affretterebbe il

.momento, non potendo certo Austria e Germania resistere a lungo contro tutte

le grandi Potenze. Ha aggiunto che in memoria di passate benemerenze acqui.

state dalla Casa Rothschild verso il paese nostro osava sperare Governo di

s: M. non si sarebbe avuto a male della libertà da lui presa di venirmi ad intrattenere di così delicato argomento. Comunque mi ha pregato con massima insistenza far sì che del nostro colloquio nulla abbia a trapelare. Gli ho risposto avrei di tutto informato V. E. con telegramma segreto personale. Per più di dieci minuti egli ha in tutti i modi tentato farmi esprimere una opinione qualunque. Io ho cortesemente ma fermamente declinato ..... (l) facendogli osservare che in materia di così eccessiva delicatezza non credevo potermi permettere esprimere opinione di sorta neanche a titolo personale. Rothschild mi ha poi chiesto se e qual fondamento avesse voce con insistenza circolante dell'ultimatum germanico all'Italia ed io gli ho risposto che non ne sapevo nulla.

(l) -Vedi D. 35. (2) -Vedi D. 45.
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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1009/60. Sinaia, 6 agosto 1914, ore 5,20 (per. ore 21).

Ministro degli Affari Esteri mi ha detto che i ministri di Austria-Ungheria e Germania nel dare risposta di cui mio telegramma Gabinetto n. 59 (2) hanno dichiarato che non consideravano decisione presa dalla Romania come un atto poco amichevole. Egli ha aggiunto che i due Imperi avevano proposto alla Romania come premio per il suo concorso militare la Bessarabia e la promessa generica di migliorare trattamento pei Romeni di Transilvania. Chiamata alle armi dei riservisti seguita con molta intensità e, malgrado contrarie affermazioni del Governo, molti credono prossima la mobilitazione generale. Ministri di Germania e d'Austria-Ungheria si tengono in continuo contatto col Re Carlo per cercare indurlo mutare in concorso armato a favore dei loro paesi attuale contegno di aspettativa.

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L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7343/1092. Vienna, 6 agosto 1914, ore 7,10 (per. ore 23,25).

Insorti albanesi. Telegramma di V. E. 4527 (3). Rappaport cui ho comunicato il contenuto del telegramma suddetto si è limitato a dichiararmi che a suo avviso non si presenterà l'eventualità che gli

4 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

insorti marcino contro Scutari poichè essi non hanno Interesse di mettersi male con le Potenze. Rappaport nonostante le mie insistenze non ha espresso alcun parere circa contegno dei distaccamenti internazionali di Scutari. per il caso in cui suddetta eventualità si verificasse. Mi riservo di riparlare della cosa diréttamente a Berchtold.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Del 6 agosto 1914 (T. gab. 1005), col quale Fasciotti comunicava che i ministri d'Austria-Ungheria e di Germania « d'ordine dei loro Governi • avevano c puramente e semplicemente preso atto senza sollevare obiezione • della dichiarazione di neutralità della Romania e non si erano pronunciati sul casus joederis. (3) -Vedi D. 80.
88

L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7346/1091. Vienna, 6 agosto 1914, ore 7,10 (per. ore 23,30).

Finanze albanesi. Telegramma di V. E. 4508 (1).

Ippen cui ho comunicato contenuto del telegramma suddetto mi ha informato che Wiener Bankverein aveva avuto dal Ministro albanese delle Finanze richiesta conforme a quella rivolta alla « Banca Commerciale » per invio di 500 mila franchi oro. Wiener Bankverein aveva chiesto al Ministro l. e R. se gli era pervenuta comunicazione del consenso della Commissione di Controllo a tale proposito, al che Ministro l. e R. aveva dovuto rispondere negativamente. Mentre pertanto la pratica è qui sospesa, Ippen mi ha detto che circa eventuali pagamenti Governo l. e R. determinerà sua decisione tenendo nel massimo conto le osservazioni di V. E. che egli riconobbe bene fondata, circa condizioni attuali del mercato monetario. Egli soggiunse che occorrerà tuttavia tener presente anche la necessità di non lasciar morire l'Albania per mancanza di fondi, al quale concetto sembrava d'altronde già ispirarsi V. E. nella sua proposta di esaminare se versamento di cui è questione possa essere consentito soltanto in misura limitata ed a ragionevoli distanze di tempo.

89

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7370/28. Cettigne, 6 agosto 1914, ore 7,40 (per. H 7, ore 9,10).

Telegramma di V. E. 4416 (2) giunto soltanto ieri.

Nelle mie precedenti corrispondenze telegrafiche avevo accennato alla possibilità che i criteri del Montenegro fossero più che altro effetto delle promesse del Governo austriaco a Re Nicola. In che cosa esse consistessero non mi è riuscito sapere con sicurezza ma dubito che oltre un eventuale ingrandimento territoriale a scapito della Serbia e aiuti finanziari il governo I. e R. abbia fatto sperare al Montenegro di aiutarlo ad occupare nel serbismo il posto preponderante tenuto fin qui dal Re di Serbia.

di 500.000 franchi oro, osservava • che nelle condizioni attuali del mercato monetario noi (l'Ralia) saremmo d'avviso di soprassedere a questi pagamenti •• e proponeva • al più • di consentirli in misura limitata e a distanza di tempo.

Il gioco di Re Nicola ..... (l) trapelato e poteva riuscirgli pericoloso. Ciò spiega ..... (l) ieri ancora mentre il Re accoglieva poche ore prima il ministro di Austria-Ungheria nel modo più amichevole gli siano stati consegnati improvvisamente i passaporti.

Il più meravigliato è stato lo stesso ministro d'Austria-Ungheria.

Governo montenegrino mentre chiudo presente telegramma mi notifica di aver notificato la guerra all'Austria per linea di condotta (?) solidale con la Serbia.

(l) Del 5 agosto 1914, col quale Di Sangiuliano, comunicando la richiesta albanese

(2) Del 30 luglio 1914.

90

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1004/58. Sinaia, 6 agosto 1914, ore 7,50 (per. ore 9,10).

Mio telegramma Gabinetto n. 56 (2).

Radeff mi ha detto confidenzialmente che almeno fino a tre settimane fa non esisteva una alleanza austro-bulgara.

(l) . . . . . . . . . avere questo ministro di Bulgaria informato del fermo proposito del suo Governo di procedere in ogni circostanza d'accordo col Governo romeno Bratianu il quale lo ha assicurato essere nelle stesse disposizioni verso la Bulgaria.

91

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 864. Roma, 6 agosto 1914, ore 8.

Suo telegramma Gabinetto segreto n. 56 (2).

Non credo probabile alleanza romeno bulgara sebbene per mantenere equilibrio balcanico ed escludere ingrandimenti territoriali da parte di grandi Potenze esso certo sarebbe soluzione utile per noi.

Credo pure utilissimi accordi tra Italia e Romania purchè iniziativa sia presa dalla Romania. Naturalmente manterrò su tutto ciò il più scrupoloso segreto.

92

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. GAB. 865. Roma, 6 agosto 1914, ore 8,30.

Pregola comunicare quanto segue al R. Ministro a Cettigne: «Pregola fare nuove istanze al Re Nicola affinchè si astenga dal prender parte alla guerra>.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 63.
93

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7358/171. Sofia, 6 agosto 1914, ore 8,30 (per. il 7, ore 2,40).

I. Era corsa voce, suscitando più disparati commenti, che il ministro dì Russia avesse rimesso Re Ferdinando lettera autografa Imperatore di Russia, invece ho appreso detto ministro ha soltanto comunicato S. M. stato di guerra fra Russia e Germania e Austria-Ungheria, insistendo affinchè Bulgaria continui restare (?) neutrale.

2. -Romania ha fatto sapere a questo Governo rimarrà neutrale pronta difendere sue frontiere. In Dobrugia lungo la frontiera linea ferroviaria sarebbero concentrati circa 25 mila romeni; questo Ministero degli Affari Esteri ritiene tale provvedimento principalmente determinato ragioni ordine interno. 3. -Quantunque rapporti con Turchia si considerino tuttora buoni, mobilitazione turca preoccupa, come pure sorprende improvvisa decisione ferrovie orientali sospendere treni per Costantinopoli. 4. -Si è preoccupati da concentramenti notevoli forze greche su linea Serres Kavalla. 5. -Finora non mi risulta siano state attuate da Bulgaria importanti misure militari ma si prevede possano rendersi necessari almeno parziale mobilitazione esercito bulgaro.
94

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7305/773. Durazzo, 6 agosto 1914, ore 11,55 (;per. ore 15,20). Commissione di Controllo. Delegato russo mi informa che egli con autorizzazione del suo Governo partirà col suo personale. Confidenzialmente egli mi ha soggiunto che il suo Governo avrebbe espresso all'Inghilterra ed alla Francia il suo parere che lavori della Commissione di Controllo dovrebbero essere sospesi. Egli quindi ritiene che probabilmente delegati inglese e francese non tarderebbero a seguirlo. Dietro mio consiglio mi ha però assicurato che in seno alla Commissione di Controllo egli cercherebbe salvaguardare il principio del controllo internazio

nale quale sancito conferenza Londra. In tal caso tratterebbesi dunque non di dissoluzione bensi di sospensione dei lavori.

95

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 6 agosto 1914. Scrivo dal Ietto colla matita perchè mi sento malissimo, non avendo chiuso un occhio stanotte, e non potendo più mangiare.

Come prevedevo, son sull'orlo della completa inutilizzazione. Spero venir da te con Avarna a Palazzo Braschi verso le ore quindici.

96

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7318/522. Pietroburgo, 6 agosto 1914, ore 15,52. Sazonoff mi ha detto aver dovuto ritirare da Durazzo Il « Terek » che potrebbe essere catturato dall'Austria e aver mandato Petrjajef a Corfù vista la difficoltà per tutelare sua sicurezza in Albania. Avendo Sazonoff soggiunto che pensava chiamarlo a Pietroburgo per valersi di lui nel dipartimento

del vicino Oriente, ho vivamente insistito perchè almeno Lobanoff rimanesse a Durazzo. Ritengo che Lobanoff verrà lasciato, ma per il momento, a Corfù.

97

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7326/338. Atene, 6 agosto 1914, ore 21 (per. ore 22,50). Questo Ministro di Germania è tornato in questi giorni da un breve congedo e contrariamente sue abitudini non è stato a vedermi nè ha dimostrato desiderio di riprendere nostri abituali colloqui amichevoli. Ho chiesto a Streit se fosse vero ciò che annunziano giornali, che egli fosse latore di una lettera dell'Imperatore. Streit ha smentito recisamente. Secondo lui il ministro! di Germania si è limitato ad informarsi intenzioni Governo ellenico, spiegando come Grecia avrebbe ogni interesse a schierarsi con la Triplice Alleanza. Streit

spera sarà permesso alla Grecia di tenere assoluta neutralità; sopratutto nei suoi rapporti con grandi Potenze.

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IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7344/339. Atene, 6 agosto 1914, ore 21 (per. ore 22,45). Telegramma di V. E. 4525 (1). Ho parlato severamente a Streit della questione Kimara facendogli presente che ogni imprudente .passo degli Epiroti in questo momento potrebbe provocare da parte Italia una azione perniciosa agli interessi causa ellenica. Se quindi Governo ellenico desidera evitare una azione ostile dal di fuori procuri esso stesso dal di dentro esercitarne in senso amichevole e pacificatore. Streit mi ha risposto facendo notare che proprio in questi giorni e specialmente in seguito a pressioni continue del (?) Governo ellenico, Epiroti avevano accettato protocollo Corfù. Fu probabilmente come reazione contro questa saggia deliberazione che

Spiromilio prese decisione proclamare annessione di Kimara alla Grecia. Ciò avvenne all'insaputa e contro desiderio Governo ellenico. Ma cosa non ha, se

condo Streit, nessuna importanza, ed anche stampa greca l'ha appena rilevata. Manca al Governo ellenico mezzi azione su Spiromilio, nemico acerrimo del Governo, e, personalmente, di Streit e solo forse accessibile consigli del capoopposizione Rallis cui Governo ellenico ricorre poco volentieri. Tuttavia Streit mi promette fare tutto il possibile per ridurre Spiromilio a propositi più calmi rendendosi conto pericolo che sopratutto in questi momenti possono presentare notizie del genere diffuse nel pubblico.

In tali condizioni spera che opinione pubblica italiana non vorrà commettere ingiustizia rendere Grecia responsabile di cose sulle quali egli non ha controllo.

(l) Vedi D. 79.

99

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7763/347. Therapia, 6 agosto 1914, ore 22 (per. il 15, ore 13,40).

Telegramma di V. E. n. 4497 (1).

Dichiarazioni nostra neutralità ha raffreddato considerevolmente propositi bellicosi della Turchia ,che sono attivamente alimentati da questi ambasciatori d'Austria-Ungheria e Germania. È precisamente sui loro consigli che Governo ottomano ha ordinato chiusura degli Stretti, mobilitazione flotta e esercito. Nostro atto che porti a intravvedere un mutamento nella saggia linea di condotta propostaci, potrebbe indurre Governo ottomano a persistere in tali propositi che sarebbero fonte nuove e terribili iatture.

Per questa ragione ritengo valga meglio ora lasciare qui stazionario, la cui (presenza) (2) è in questo momento garanzia nostra idea pacifica: esso del resto eventualmente potrebbe partire più tardi ed essere disarmato in questo porto a somiglianza di quanto ha già fatto stazionario tedesco.

Prego V. E. comunicare questo mio avviso al Ministero della Marina accompagnandolo se crede delle considerazioni politiche qui sopra svolte.

100

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in L'intervento dell'Italia n. 4; Z. R. p. 272) (3)

T. GAB. R. SS. 1013/46. Pietroburgo, 6 agosto 1914, ore 23 (per. il 7, ore 7,25).

Ambasciatore di Francia mi riferisce che nella udienza accordatagli ieri Czar ha con lui solennemente constatato piena identica irremovibile volontà

(?) della Russia, Inghilterra e Francia di impiegare fino all'ultimo sangue tutte le loro forze per infrangere per sempre potenza prussiana e unità germanica, entrambe perenne pericolo per la pace europea e di non concludere pace prima avere raggiunto questo scopo il cui compimento esigerà la creazione di varii stati tedeschi e la limitazione dei loro armamenti.

Paléologue mi ha poi ripetutamente accennato alla posizione singolarmente favorevole in cui, a suo avviso, si trova l'Italia per realizzare le sue antiche rivendicazioni nazionali per terra e per mare e riacquistare la signoria Adriatico. Ambasciatore di Francia crede che guerra non sarà lunga e che prontezza decisioni Italia sarà di capitale importanza per la sua sorte futura, essendo certo che questa volta più che mai non la Conferenza ma le armi e il fatto compiuto decideranno del nuovo assetto europeo.

Anche con Palélogue ho osservato lo stesso contegno da me tenuto con Sazonoff.

(l) -Del 4 agosto 1914, col quale Di Sangiuliano chiedeva il parere di Garroni sull'intenzione del Ministro della Marina di ritirare da Costantinopoli lo stazionario c Archimede •. (2) -Manca il gruppo. (3) -In queste due opere l'ultimo alinea suona cosi: c Ho rivelato nel modo di parlare di Paléologue una leggera sfumatura di minaccia che del resto ho constatato anche in una conversazione sullo stesso argomento con Sazonof •·
101

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 868 (1). Roma, 7 agosto 1914, ore l.

Suo telegramma Gabinetto n. 101 (2).

Prego V. E. ringraziare Jagow ed assicurarlo che il R. Governo fa tutto il possibile per influire sulla stampa. Faccio molto assegnamento sulla preziosa opera di Flotow, pel quale non vi ha elogio che basti, nello scopo di far si che i rapporti tra l'Italia e Germania superino questa ardua prova.

Gradirei si sapesse da codesto Governo quanto altamente io apprezzi Flotow e V. E. può anche dire a Jagow se lo crede opportuno quanto segue:

«Non esistere affatto in Italia sentimenti ostili alla Germania, anzi se non ci fosse di mezzo l'Austria la maggioranza dell'opinione pubblica sarebbe stata favorevole a venirle in aiuto anche non avendone l'obbligo.

Non si approva però che non abbia cercato di evitare la guerra, che si sia resa solidale d'una prepotenza reazionaria dell'Austria contro un piccolo popolo libero e che abbia tutto concordato con l'Austria senza nostra saputa tentando di coinvolgerci in una grande guerra nel momento meno opportuno per noi e per una causa contraria ai nostri sentimenti ai principi liberali ed al principio di nazionalità.

Difatti anche nella poco probabile supposizione che l'Austria vittoriosa si contentasse di una sistemazione dei suoi interessi balcanici senza acquisti territoriali tutto dava a prevedere che questa sistemazione avrebbe segnato, non ostante la partecipazione dell'Italia alla guerra a fianco dell'Austria, un enorme aumento di influenza austriaca nella penisola balcanica e una corrispondente enorme diminuzione della influenza italiana. Accennerò brevemente ad alcuni

punti del possibile e verosimile programma dell'Austria-Ungheria: aumento territoriale dell'Albania a scapito della Serbia che darebbe all'Austria fonda· mento di pretese privilegiate in Albania: isolamento politico del Montenegro; privilegi economici in Serbia e probabile soluzione contraria ai nostri interessi delle questioni delle ferrovie orientali e della ferrovia Danubio-Adriatico che rappresenta un capitale interesse italiano; aumento territoriale della Bulgaria a danno della Serbia con conseguente affermazione austriaca in Bulgaria; menomazione politica della Romania.

Questo complesso di obiettivi costituisce un turbamento reale deU'equilibrio a danno dell'Italia e ciò senza contare il pericolo di turbamento dello equilibrio nell'Adriatico.

Sull'esplicazione di questo programma sarebbe stato doveroso da parte dell'Austria-Ungheria, nonché della Germania di consultare la terza alleata per darle campo di esaminare e concordare il modo di prevenire il danno ad essa minacciante.

L'opinone pubblica italiana, ancora forse inconsciamente, si rende conto di questi pericoli ed esiste invece, e sarebbe vana ipocrisia il negarlo, un profondo sentimento ostile all'Austria alla quale tutti danno torto nell'attuale conflitto, ed una profonda diffidenza sulle vere mire dell'Austria nei Balcani, nell'Adriatico ed in genere contro di noi.

Jagow sa quanto io abbia lavorato pei buoni rapporti tra l'Italia ed Austria. Si era raggiunto un notevole risultato quando i decreti Hohenlohe rovinarono tutto e si andò poi sempre peggiorando. Jagow non mi volle credere quando l'anno scorso gli feci dire che quei decreti avrebbero lasciato traccia durevole che si doveva cancellare rapidamente con un bel gesto mentre espedienti austriaci attenuarono l'impressione ma non modificarono lo stato d'animo ridivenuto ostile della maggioranza del paese. Malgrado tutto ciò io non dispero affatto di ritornare a poco a poco alla politica di perfetto accordo ma ciò dipenderà da due condizioni essenziali, cioè l'attitudine dell'Austria durante e dopo la guerra e la amichevole interposizione della Germania ispirata però a criteri rispondenti ai sentimenti del popolo italiano.

(l) -Con T. gab. 871 del 7 agosto 1914 trasmetteva questo telegramma e quello del ad Avarna c per opportuna conoscenza •· (2) -Vedi D. 74.
102

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1015/61. Sinaia, 7 agosto 1914, ore 2,30 (per. ore 6,15). Malgrado quanto V. E. mi ha comunicato col suo telegramma Gabinetto

n. 855 (l) circa Turchia credo mio dovere riferire che notizia mobilitazione turca e greca desta molta impressione in questi circoli diplomatici balcanici. Chi conosce a fondo la Turchia ritiene che difficilmente essa resisterà alla tentazione di partecipare alla guerra malgrado azione dell'Inghilterra.

D'altro lato è da temere che la Bulgaria mobilizzi anch'essa, il che indur rebbe anche la Romania a trasformare i suoi attuali preparativi militari in mobilitazione generale, la quale significherebbe a breve scadenza partecipazione della Romania alla guerra perchè le finanze esauste e gli animi sovraeccitati non le consentirebbero di rimanere a lungo coll'arma al piede. Ripeto che il Re Carlo ed i ministri di Austria Ungheria e Germania sono d'accordo nel cercare di far uscire questo Paese della neutralità, nè data la duplicità bulgara, può escludersi che la Bulgaria si presti al loro giuoco. Se codesto Ministero crede utile che io eserciti una qualsiasi azione qui, prego tenermi al corrente di quanto avviene coi belligeranti e negli Stati balcanici.

(l) Vedi D. 36.

103

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4536. Roma, 7 agosto 1914, ore 3.

Distaccamento e maggiore Santucci. Suo telegramma n. 286 (1).

Prego impedire in modo assoluto spedizione nostre truppe fuori Scutari. Per ritiro nostre truppe questo dovrà avvenire contemporaneamente ai contingenti delle altre potenze. Anche Maggiore Santucci dovrà rientrare senza recarsi Mirdizia.

104

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4537. Roma, 7 agosto 1914, ore 3.

Situazione interna. Suo telegramma n. 769 (2).

Sarebbe opportuno ·consigliare agli Albanesi, nell'interesse stesso dell'Albania, di osservare la più stretta neutralità e di evitare pertanto qualunque atto ostile alla Serbia.

105

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, E A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4538. Roma 7 agosto 1914, ore 3.

Delegato francese Commissione Controllo. Mio telegramma n. 4529 (3).

Questo ambasciatore di Francia mi ha comunicato che anche il suo Governo consente a lasciare in Albania il proprio delegato presso la Commissione di Controllo.

13) Vedi D. 82.
(l) -Con questo tel. del 5 agosto (t. a. 7292) De Facendis informava di aver dato disposizioni che il Maggiore medico Santucci si trattenesse in Mirdizia, poichè la sua presenza là era molto utile in previsione di spedizioni fuori di Scutari. (2) -Vedi D. 73.
106

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 869 (1). Roma, 7 agosto 1914, ore 3,15.

Suo telegramma Gabinetto n. 263 (2).

È esatta la mia risposta a Rodd quale venne riferita da Grey a V. E.

Debbo però fare una osservazione circa la risposta da lei data a Tyrrell e mi sembra urgente che Ella si procuri un'altro colloquio con lui a scopo di chiarire il nostro punto di vista precisamente circa la domanda fattale da Tyrrell se l'ultimatum inglese alla Germania avrebbe modificato la nostra decisione di neutralità. Secondo il nostro punto di vista l'attuale guerra ha carattere di guerra aggressiva a cagione della sua origine cioè dell'azione austriaca contro la Serbia. Da quel momento abbiamo dichiarato che conforme lo spirito e la lettera del Trattato della Triplice Alleanza non poteva per noi verificarsi il casus foederis qualunque fossero le conseguenze della guerra contro la Serbia. Pertanto la nostra decisione di neutralità, la quale ripeto è perfettamente corretta in conformità dello spirito e della lettera del Trattato, non può mutare per il fatto che si verifichino dichiarazioni di guerra da parte di altre Potenze, le quali dichiarazioni sono altro che conseguenza dell'originario atto aggressivo dell'Austria-Ungheria.

107

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. RR. 1088/51. Pietroburgo, 7 agosto 1914, ore 3,55 (per. il16, ore 24).

In relazione al mio telegramma Gabinetto n. 46 (3), debbo rilevare che nei successivi nostri colloqui Sazonoff non ha più parlato delle isole e dell'alta posizione italiana nell'Egeo. Barone Shilling vi ha accennato, ma per osservare vagamente alle difficoltà che questione potrebbe sollevare da parte inglese e alla perdita di tempo che il discuterla produce in un momento in cui urgono rapide decisioni.

Dal canto mio nell'assoluto riserbo impostomi dalla mancanza d'istruzioni non ho potuto addentrarmi nell'argomento nè quindi verificare fino qual segno le obbiezioni inglesi abbiano influito su disposizioni non contrarie della Russia e Francia. È però mia impressione che qualora conversazione circa intesa generale venisse aperta, la singolare importanza della nostra cooperazione che probabilmente provocherebbe anche quella della Romania, non verrebbe fatta valere· indarno presso le tre Potenze per la questione dell'Egeo nonchè per la nostra posizione in Anatolia, molto più se ci mostrassimo disposti a qualche concessione alla Grecia.

(l) -Comunicato à Tittoni c per sua norma di linguaggio • con T. gab. 870 del 7 agosto 1914. (2) -Vedi D. 75. (3) -Vedi D. 100; però non riguarda i colloqui con Sazonoff.
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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1023/274. Londra, 7 agosto 1914, ore 4 (per. l'B, ore 7). Mia risposta a Tyrrel fu inspirata da un sentimento di naturale riserva non parendomi in questo difficile momento prudente avventurarsi in manifestazioni di .ljlimpatia anche a titolo personale senza prima bene conoscere pensiero di V. E. e ricevere suoi ordini. Oggi stesso sono stato a vederlo e gli ho puntualmente (sic) tenuto linguaggio prescrittomi. Egli ha detto che la mia comunicazione non poteva essere più soddisfacente: si sarebbe affrettato ad informarne Grey. Suo linguaggio per quanto vago e guardingo tenderebbe sempre più confermare quanto ho ieri ed oggi riferito a V. E. sulle impressioni che qui si vanno sempre più radicando sul contegno dell'Italia. Tyrrel ha richiamato attenzione mia sul discorso pronunziato ieri da Asquith e sulla tesi da lui propugnata che Inghilterra è scesa in campo per opporsi a brutali prepotenze, per difendere un debole, per assicurare il trionfo della giustizia e della civiltà e preparare all'Europa un periodo di pace benefica e duratura. Più saranno le potenze spontaneamente schierantesi a fianco dell'Inghilterra e più presto lo faranno, più si affretterà il momento pace. Inghilterra oggi, come al tempo di Napoleone, non rimetterà spada nel fodero se non quando sarà riuscita ad eliminare il pericolo permanente di una ..... (l) egemonia in Europa. Fino a tanto che noi avremo qualche cosa da dire, ha concluso, non permetteremo alla fine della guerra nè il « looting » nè «crushing » di chicchessia. Noi combattiamo e combatteremo fino all'ultimo oltre che per difesa nostri vitali interessi anche per il trionfo di principi civiltà ed umanità odiosamente violati dalla brutale aggressione compiuta dalla Germania e dall'Austria. Da Tyrrel ho saiputo pure che questo Governo ha ieri prevenuto ambasciatore di Austria-Ungheria che d'ora in poi non potrà più corrispondere in cifra con Vienna. Tale divieto è stato del resto esteso a quasi tutte le missioni estere all'infuori ..... (l) Ambasciata russa e francese, di quella d'Italia e della Legazione del Belgio. Da quanto ho capito rottura relazioni anglo-austriache sarebbe questione solo di

giorni. Tyrrel mi ha detto inoltre conviene tenere occhi ben aperti a Costantinopoli dove si sta attualmente svolgendo grossa lotta di influenza.

109

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7384/26. Cettigne, 7 agosto 1914, ore 4 (per. ore 12). Questo ministro d'Austria-Ungheria mi ha detto aver chiesto al Governo montenegrino di chiarire le sue intenzioni nel presente conflitto. La rispo

sta essendo stata che il Goven10 non era ancora in grado di prendere una de· cisione definitiva, ha proposto al suo Governo di essere richiamato senz'altro,

ovvero di dare al Montenegro un termine brevissimo perchè dichiari la sua neutralità.

Otto prevede risposta negativa e si dispone a partire in breve.

Nostra dichiarazione di neutralità ha prodotto quì favorevolissima ilnpre~ sione.

(l) Gruppo indecifrabile.

110

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1020/62. Sinaia, 7 agosto 1914, ore 6 (per. ore 20,15).

Da fonte attendibile mi viene assicurato esistere un accordo turco-germanico e non doversi escludere che ai primi insuccessi russi ia Turchia marci contro la Russia. D'altra parte si segnala formazione di numerose bande di comitagi bulgari sotto il comando di ufficiali dell'esercito bulgaro nella Macedonia serba.

Circa Romania mi viene confermato che i preparativi militari mirano ad una mobilitazione generale che potrebbe essere completa fra tre settimane. Re Carlo nel confermarmi che egli era favorevole all'entrata in campagna dell'esercito rumeno a lato di quello austro-ungarico e germanico e che tutti gli altri membri del Consiglio della Corona meno che Carp non hanno voluto, ha ripetuto di. essere convinto del successo dei due Imperi e mi ha chiesto con vivo interesse se noi intendiamo uscire dalla neutralità ed in quali circostanze.

111

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1022/17. Atene, 7 agosto 1914, ore 6 (per. ore 17,10).

Tel. V. E. Gabinetto n. 866 (1).

Circa accordi della Germania e Austria-Ungheria con Turchia per azione di questa contro Russia sotto il Comando del Generale Leiman non ho qui notizie autorevoli. Ma mi sembra che avvenimenti di questi giorni confermano pienamente le informazioni avute da Bollati. Non vi è dubbio che Bulgaria, secondo suoi antichi accordi da me tante volte segnalati da Sofia, finirà in un modo o nell'altro per collaborare coll'Austria-Ungheria. Il compenso che essa eventualmente potrà averne sarà forse piuttosto un tratto di territorio serbo o similmente anche greco anzichè romeno. Che poi fra la Turchia e Bulgaria esista un accordo offensivo-difensivo ciò mi fu segnalato come positivo fino dal gennaio scorso (mio telegramma n. 42 del 29 gennaio).

Già nel mio telegramma di ieri n. 338 (2) oltre che in numerose mie precedenti comunicazioni sopratutto dell'anno scorso ho segnalato a V. E. azione di questo ministro Germania per trarre Grecia a collaborare ,colla Germania. Ritengo però anch'io che Grecia non si lascierà, a meno avvenimenti di forza maggiore, distrarre dalla sua neutralità.

!2) Vedi D. 97.

(l) Vedi nota 2 del D. 8.

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IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1026/33. Sofia, 7 agosto 1914, ore 6,16 (per. ore 23,45).

Tel. di V. E. n. 866 (1).

l. Nulla ho potuto apprendere circa accordo segreto fra Germania e AustriaUngheria colla Turchia ma dall'impressione avuta dal linguaggio del personale della Legazione germanica e turca dovrei ritenere che la notizia comunicata da Bollati riguardo tali accordi sia esatta ed una prova che questi accordi siano stati conclusi potrebbe essere la mobilitazione turca iniziata 3 agosto. Ministro di Turchia e l'Addetto militare turco mantengono il più completo riserbo ma quest'ultimo, ufficiale superiore che si è distinto in Cirenaica e nella ripresa di Adrianopoli si prepara alla partenza dicendo che si reca a Nisch.

2. Da quanto mi risulta dovrei però escludere che la Bulgaria sia informata delle intenzioni della Turchia della quale grandemente diffida (mio telegramma

n. 159) (2) e tanto meno che esista un trattato di alleanza turco-bulgaro sotto gli auspici della Germania.

Di fatto la Turchia ha mobilizzato anche i Corpi d'Armata della Turchia europea e non si spiegherebbero tali misure che provano diffidenza della Turchia verso Bulgaria se vi fossero simili accordi.

Dovrei pure escludere l'accordo a cui accenna l'ambasciatore a Berlino per cui Bulgaria impegnerebbesi ad attaccare Serbia. Fin dall'inizio del conflitto armato austro-serbo, Bulgaria ha intuito la convenienza di astenersi dall'immischi!rrsi in quel conflitto: aggiungerò che collo svolgersi degli avvenimenti in tutti i ceti della popolazione i sentimenti verso i Serbi, anche all'infuori della azione russa in prò della Serbia, si sono completamente mutati.

3. Circa la dichiarazione che il Governo bulgaro avrebbe fatta a Berlino ed a Vienna di essere disposto a dichiarare alla Romania che qualsiasi cosa fosse per accadere rinunzia ad ogni rivendicazione territoriale verso la Romania essa sarebbe eonforme alla linea di condotta adottata da questo Governo (come risulta anche dalla dichiarazione di Radeff a Bratianu, telegramma di V. E. d'oggi e confermatomi dal linguaggio di questo Presidente del Consiglio, mio telegramma

n. 161) (2). L'..... (3) del popolo bulgaro contro i Romeni è grandissima e quindi in presenza avvenimenti che oggi non si possono prevedere potrebbe anche manistarsi in qualche azione contro la Romania ma il Governo attuale che per la politica fin'ora seguita ha cercato di mantenere buoni rapporti colla Romania, e direi anche la quasi totalità degli uomini politici e la gran massa del pubblico bulgaro hanno adottato il punto di vista che la Bulgaria ha assolutamente bisogno di (3) ......... colla Romania per potere eventualmente risolvere invece i problemi politici e territoriali del sud della Macedonia e sopratutto quello vitale per la Bulgaria di avere la vallata inferiore dello Struma che consenta alla Bulgaria occidentale il facile sbocco al mare a Cavalla. Pertanto fino a che nuovi eventi si verifichino la Bulgaria darà alla Romania le maggiori assicurazioni che possono

essere considerate sincere. Naturalmente la situazione potrebbe radicalmente cambiare ove la Russia si decidesse ad una azione contro la Romania e riuscisse a provocal'e in Bulgaria un movimento russofilo che scompaginasse l'attuale situazione della Bulgaria nei Balcani. Il che non è da escludere.

(l) -Vedi nota 2 al D. 8. (2) -Del 30 luglio. (3) -Gruppo indecifrabile.
113

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7423/299. Scutari, 7 agosto 1914, ore 7,40 (per. l'B, ore 1,30).

Vice console austro-ungarico si è recato ieri l'altro dal Cadi interessandolo a che incoraggiasse tra i musulmani una spedizione (?) di soccorso a favore Austria e ciò per dare prova della devozione di queste popolazioni all'Austria. Cadì rLspose evasivamente obiettando che sarebbe stato se mai più opportuno che iniziativa fosse stata presa dai cattolici. La cosa mi fu ieri confermata dallo stesso Cadi che vennefarmi visita. Ho telegrafato quanto sopra alla R. Legazione.

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L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI. GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1100/225. Therapia, 7 agosto 1914, ore 8,21 (per il 15, ore 19).

Anche Talaat bey mi ha confermato che Governo ottomano intende mantenere per ora neutralità; egli non nascose però propria simpatia per Potenze dell'Europa centrale nel cui successo confida. Egli crede poi ed evidentemente questa opinione è in lui intrattenuta da Wangenheim e Pallavicini che noi saremo presto costretti dai nostri alleati ad abbandonare neutralità.

Mi parve che mie affermazioni che per noi neutralità era questione di principio non lo convincesse. Prego V. E. autorizzarmi a tenere linguaggio più rassicurante come proposi a V. E. col mio telegramma 349 (1).

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1018/272. Londra, 7 agosto 1914, ore 9,55 (per. l'B, ore 7,30).

Stamane ho ricevuto una lettera anonima in cui mi si previene che Kuhlmann ed altro segretario tedesco prima di partire hanno detto a qualche loro amico che se Germania e Austria vincono non esiteranno un momento a attaccare Italia.

Non avrei naturalmente tenuto conto di tale denunzia se non risultasse d'altra parte che da questo personale germanico si è violentemente parlato contro l'Italia. Ambasciatore Germania dal quale mi recai martedì, dopo aver imprecato con violenza contro suo Governo che disse essere addirittura impazzito, aggiunse:

« Siatè pur sicuri che a Berlino ve ne vorranno a morte». Io gli risposi che quando sarà possibile esaminare le questioni con calma e serena obiettività anche a Berlino si finirà per riconoscere l'assoluta correttezza del nostro contegno e si riconoscerà pure che l'Italia non è un personaggio inferiore cui si possano dare da un momento all'altro istruzioni in base a deliberazioni più o meno concordate fra le altre due alleate a sua totale insaputa. Colloquio fu sempre cordiale anzi affettuoso. Collega è partito ieri con tutti gli onori traversando su nave messa a disposizione sua da questo Governo. Contegno della popolazione correttissimo. Ambasciatore di Germania lascia generale rimpianto, tutti concordi rendono dovuto omaggio alla attivissima leale cooperazione sua personale alla causa della pace. In generale tutti opinano che il primo e principale mistificato sulle reali intenzioni Governo germanico sia stato proprio l'ambasciatore. Mensdorff abbattutissimo fa (l) ......... sforzi per evitare rottura la quale però presumo dovrà fatalmente avvenire se tra Austria e Francia vi sarà stato di guerra.

(l) Con questo tel. del 3 agosto 7793, pervenuto il 15, Garroni informava: c Affermandosi qui da taluni che neutralità Italia è misura provvisoria, che presto saremo costretti ad abbandonare, e potendo questa affermazione contribuire ad accrescere propositi bellicosi ottomani prego V. E. dirmi se creda che io con molto tatto faccia comprendere a questo Governo che per ora non muteremo nostra attitudine •.

116

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1017/271. Londra, 7 agosto 1914, ore 9,57 (per. l'8, ore 4,15).

Ieri due alte personalità non responsabili nè connesse con Foreign Office, ma pure in contatto con circoli dirigenti, mi tennero ad un dipresso medesimo linguaggio tenutomi da Rothschild ottenendo da me identica risposta di assoluta riserva. Uno di essi mi confidò aver raccolto da fonte autorevole impressione che l'Italia non potrà a lungo rimanere neutrale e che suoi vitali interessi non trarrebbero alcun vantaggio se essa aspettasse troppo per unirsi ai difensori della causa della pace e della giustizia in attesa di un grosso roves.cio austrotedesco. Questa opinione mi si assicura è stata manifestata da Kitchener, Bonar Law e da Seely, ex Ministro della Guerra liberale. Un Generale occupante alta posizione nel Comitato di Difesa, diceva ieri a mia moglie che Italia non ritrova mai più occasione così propizia per regolare definitivamente suoi conti con l'Austria-Ungheria e realizzare sue aspirazioni nazionali. Questo è pure sentimento generale nostra colonia. Console mi dice Italiani richiamati e non richiamati affluiscono al Consolato ansiosi chiedendo partire per combattere contro Austria. Riferisco ben inteso tutto quanto precede a semplice titolo doverosa informaztotl.e.

(l) Gruppo indecifrabile.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 7 agosto 1914, ore 10.

Finalmente questa notte, in clima migliore, ho potuto dormire. Ora sto lavorando nel bosco, colla calma e la meditazione, che mi sono impossibili a Roma. e che richiede il momento attuale, il quale è momento di meditazione e non ancora d'azione. Domani mi propongo partire di qui alle 12 lh per dar margine alle pannes.

L'iniziativa del Presidente degli Stati Uniti d'America per la pace (l) è, a mio avviso, prematura, ma io sto facendo sondare il terreno per qualche passo suo e nostro al momento opportuno.

Intanto, manteniamo buoni rapporti con tutti i belligeranti e cerchiamo di addormentarli e di far sì che non pensino a noi per qualche tempo. Il momento d'un'energica risoluzione forse verrà, e le probabilità che venga mi paiono accresciute. A voce il resto.

P. S. -Mi sento già un po' meglio, ma ancora non posso mangiare quasi niente.

118

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7376/210. Janina, 7 agosto 1914 (per. ore 10,5).

Protocollo Corfù è stato ratificato 4 corrente sotto riserva mantenimento principe cristiano trono albanese e ristabilire ordine Albania. Spiromilio rifiutatosi firmare ha proclamato annessione Kimara alla Grecia e fatto inalberare bandiera ellenica. Alcuni delegati assemblea trovansi Janina. Essi al pari della popolazione non annettono alcuna importanza alla ratifica che considerano semplice atto formale inteso accontentare in apparenza richiesta potenze e Governo greco di cui in questo momento reputano conveniente seguire direttive politiche. Così stando le cose è da ritenere che notifica sotto riserva la quale ottiene tra altro scqpo evitare conquista Epiro Commissione Controllo non rappresenta definitiva soluzione ma semplicemente rinvio questione ..... (2) processo di tempo permettendolo le circostanze potrebbero dar luogo alla proclamazione annessione di cui atto Spiromilio può essere un'anticipazione. Comunicato

R. Legazione.

« La scorsa notte Presidente Wilson inviò agli Imperatori di Germania, Russia, AustriaUngheria, al Re d'Inghilterra al Presidente della Repubblica francese un telegramma offrendo, in base all'articolo 3° Convenzione dell'Aja, suoi buoni uffici sia in questo momento, sia

più tardi, per ristabilire pace europea. Apprendo Segretario di Stato nutre una certa fiducia appello Presidente Wilson vengafavorevolmente accolto da Gran Bretagna e Francia •.

(l) Il 6 agosto l'incaricato d'affari a Washington telegrafava (t. a. 7316/131):

(2) Gruppo indecifrabile.

119

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 7 agosto 1914.

Ti prego di restituirmi domani, quando ci vedremo, l'inchiusa importante

lettera di Giolitti a me (1).

Io sto meglio, grazie all'aria e clima migliori, ma alcune manifestazioni di

nervosità mi preoccupano. Fortunatamente sinora non s'estendono alle cose

veramente serie.

Più rifletto, più credo urgenti preparativi militari silenziosi e rapidi.

Mi preoccupa la presenza di S. M. il Re a Roma, perchè produce in paese

aspettazione e all'estero diffidenza, quasi che grandi decisioni si debbano da noi

prendere da un giorno all'altro. Anche il collega Dari oggi mi diceva che bisogna

affrettarsi a decidere: secondo me, qualunque decisione diversa dalla neutralità

sarebbe pericolosa per ora e per qualche tempo ancora, finchè non si possano

fare previsioni fondate sul probabile esito della grande guerra.

Mi pare sarebbe utile smentire la fola (riprodotta nel «Roma ») del dissenso

tra t~ e me per la neutralità.

120

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO,

T. GAB. SS. R. 1125/47 (2). Pietroburgo, 7 agosto 1914, ore 18,15 (per. il 17, ore 22,5).

Dalla stessa sicura fonte del mio telegramma n. 43 (3) mi viene affermato che scambio di vedute franco-russe relative all'Italia è stato esteso all'Inghilterra, la quale ha già aderito al riconoscimento dell'annessione all'Italia del Trentino e di Trieste e in generale della signoria italiana sull'Adriatico, salvo qualche concessione alla Grecia e alla Serbia, qualora Italia si decida prontamente ad occupare il Trentino e Valona (4).

121

IL MINl'STRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4546. Roma, 7 agosto 1914, ore 19,15.

Distaccamento Scutari.

(Per tutti). A mezzo del Ministero Guerra ordino al colonnello Vigliani di ritirare le nostre truppe dall'Albania contemporaneamente al ritiro dei distaccamenti altre Potenze.

(Per Scutari). Prego avvertire Colonnello.

s -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Vedi nota al D. 6. (2) -Questo tel. venne ripetuto 1'8 agosto alle ore 18,25 ed arrivò a Roma il 9 agosto alle ore 7,15 (t. gab. 1028). (3) -Vedi D. 43. (4) -Nel T. Gab. 1028 citato alla nota 2 vi è la seguente annotazione del decifratore: c L'ultimo grupp!il si decifra "Valona ,. Occorre rilevare però che detto gruppo è somigliatissimo a quello che si decifra " Trieste , •.
122

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7404. Sinaja, 7 agosto 1914, ore 20 (per. l'8, ore 6,20).

MI sono espresso con Re Carlo secondo le istruzioni impartite dall'E. V. telegramma sehza numero partito da Therapia 5 corrente circa Albania. Re Carlo mi ha detto di essere da vari giorni privo di notizie del Principe ma che egli consiglierà di rimaner~. Mi ha però espresso apprensioni circa incolumità personale di S. A. Mi ha detto pure di ritenere che in seguito alla guerra Kossovorida è'd altre località ora appartenenti alla Serbia passeranno all'Albania. Ho parlato con S. M. Carlo calorosamente nel senso del telegramma ài V. E. 4502 (1).

123

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AL MINISTRO A DURAZZO. ALIOTTI

T. PER POSTA 4545. Roma, 7 agosto 1914, o1·e 22.

Principe. Suo telegramma n. 765 (2).

Non c'è dubbio che il richiamo delle navi e del contingente austriaco da

Durazzo, il possibile ritiro del contingente italiano, il richiamo dei distaccamenti

da Scutari, la situazione finanziaria resa più difficile dalla previsione che il

R. Governo non darà seguito alla nuova richiesta di versamento di nuovi fondi fatta dal ministro finanze albanesi alla Banca commerciale sono circostanze tali da creare nei riguardi del Principe una situazione nuova.

Tuttavia la nostra attitudine verso il Principe deve essere nell'attuale mo

mento politico determinata sopratutto dalla considerazione dei nostri rapporti

colla Romania.

Per questo motivo nulla deve compiersi da parte nostra che possa aver ap

parenza d'atto men che amichevole verso il Principe.

Prego V. S. di attenersi a queste .direttive ispirate anche dalla persuasione che l'appoggiare o meno il Principe non può sostanzialmente influire molto sulla più o meno lunga sua permanenza sul trono.

125

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7488/778. Durazzo, 7 agosto 1914 (per. l'B).

Il rappresentante di Serbia ha diretto al Governo albanese una v1vace protesta per la partenza di Hassan bey Pristina, che secondo il signor Gavrilovitch vorrebbe passare la frontiera per sollevare gli Albanesi.

Si rimprovera alle autorità di non prendere le misure indispensabili per la neutralità. Turkhan pascià fa il possibile per evitare una sgradevòle controversia che potrebbe avere seri contraccolpi in Serbia.

U5.

IL CONSOLE A BUDAPEST, MARTIN FRANKLIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7648/53. Budapest, 7 agosto 1914. Nostra attitudine comincia a produrre qui senso malcontento non solo nei circoli politici ma anche nella popolazione. Alcuni nostri operai e piccoli bottegai sono stati insultati e minaeciati da popolani che li hanno chiamati traditori. Ho raccomandato vivamente calma a tutti. Se situazione non è più spiacevole ciò è dovuto fermezza Governo che ha vietato severamente stampa qualunque commento attitudine Italia. A quanto mi viene riferito da vari giornalisti censura è su questo punto rigorosissima. È stato solo pubblicato in tutti i giornali un telegramma da Vienna che dice attitudine Italia è dovuta forse anche al fatto che dopo sforzo guerra libica popolo italiano è stanco guerra. Nuovo giornale di Pest dice uomini politici credono che nulla vi sia da obbiettare attitudine Italia. ltaHa ha compito garantire posizione Triplice Alleanza nel Mediterraneo e adempirà perfettamente questo compito. Per potere fare ciò ha bisogno tenere suo esercito nel suo territorio. I futuri eventi giustificheranno attitudine Italia e proveranno che ciò che essa fa è in pieno accordo colle altre Potenze della Triplice, Nei circoli politici malumore è accresciuto daH'attitudine della nostra stampa che si trova dimostri poca simpatia per le Potenze alleate. Sarebbe desiderabile che linguaggio nostra stampa si modificasse alquanto per contribuire a calmare

piuttosto che accrescere questo malcontento che potrebbe avere seria ripercussione.

(l) -Vedi D. 64 (2) -Vedi D. 18
126

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. 4557. Roma, 8 agosto 1914, ore 1.

Distaccamento francese Scutari.

Questo ambasciatore di Francia mi ha ,chiesto se il R. Governo sarebbe disposto ad imbarcare il distaccamento francese di Scutari contemporaneamente al nostro su nave mercantile italiana per trasportarlo al Marocco. Il Governo francese s'impegna a considerare quel distaccamento neutralizzato per tutta la durata della guerra. Barrère invoca da parte nostra una solidarietà morale essendo stato il distaccamento francese mantenuto a Scutari per desiderio nostro. Ho risposto che mi riservo una risposta definitiva dopo aver esaminato la questione dal lato giuridico ed aver presi accordi coi Gabinetti di Berlino e di Vienna. Prego comunicare proposta francese a Jagow (Berchtold) facendo osservare che fummo noi che allorquando Inghilterra decise ritiro proprio contingente insistemmo presso tutti i Gabinetti perchè contingenti internazionali rimanessero Scutari. Noi ciò facemmo in omaggio al principio di interessare le Potenze all'Albania a salvaguardia sua neutralità e come garenzia contro possibilì minaccie Montenegro e Serbia. Fu in seguito nostre vive istanze che Francia consenti lasciare Scutari proprio distaccamento. Per questi motivi esprimo parere favorevole accettazione proposta francese e spero che .Jagow (Berchtold) faranno altrettanto, dandomi assicurazione che la nave trasporto non sarà ostacolata nel suo viaggio.

127

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. u. 1021/63. Sinaia, 8 agosto 1914, ore 1,10 (per. ore 6). Questo ministro di Austria-Ungheria ha detto, presente e consenziente ministro di Germania, essere imminente dichiarazione di guerra della Turchia alla

Russia. Credo utile poi avvertire che circoli austriaci mettono in giro voci minacciose a nostro riguardo.

128

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7830/32. Nisch, 8 agosto 1914, ore 5,10 (per. il 16, ore 7,50). Decisione presa dall'Italia mantenersi neutrale nel conflitto europeo teste scoppiato è oggetto di generale compiacimento in tutta la Serbia. Opinione e Governo sono concordi nel dare il più alto valore al contegno del nostro paese nel tragico momento attuale e nel nutrire le più liete speranze in una stretta e

feconda anrtcizia avvenire fra le due Nazioni. Anche la stampa officiosa si fa organo di questi sentimenti.

129

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7485/301. Scutari, 8 agosto 1914, ore 7 (per. il 9, ore 2,10).

In relazione al telegramma di V. E. 4546 (1), prego V. E. voglia darmi schiarimenti su seguenti punti:

l) rimane ancora a Scutari nè ha ricevuto ordine di rientrare il distaccamento francese; dovendo nostre truppe ritirarsi contemporaneamente a quelle delle altre potenze si dovrà seguire senz'altro esempio inglese, tedesco, austriaco e partire subito lasciando qui solo truppe francesi oppure rimanere fino a che truppe francesi rimangono attendendo se mai di ritirarsi insieme?

Ad ogni buon fine faccio presente ancora a V. E. grande preoccupazione di questa popolazione che oltre insorti paventa specialmente Montenegrini che visibilmente si aggirano minacciosamente sui confini e intorno città se sarà lasciata !11 balia di sè stessa.

Tra i gendarmi che del resto sono in numero assai limitato, vi sono già casi di rifiuto di obbedienza, le finanze versano ogni giorno in condizioni peggiori mancando entrata doganale causa arresto comunicazioni; non vi sono attualmente fondi per pagare stipendi;

2) partendo distaccamento dovrà partire tutta la missione sanitaria?

Si dovrà chiudere ambulatorio ed ospedale; se ambulatorio potrà essere mandato innanzi in ogni caso dal titolare attualmente Roma ciò non sarà possibile per ospedale che tanto bene ha fatto in tutti i sensi.

Pur seguendo scrupolosamente ordini di V. E. di non profittare degli imbarazzi dell'Austria a nostro vantaggio, permettomi far considerare a V. E. se sia il caso poi di perdere in un momento tutto quello che è stato faticosamente e (l) ......... messo insieme in un lungo periodo di tempo e ciò senza avere noi voluto attuale situazione. Non si potrebbe trattenere almeno due dei medici di marina?

Non saprei, dovendo Colonnello Vigliani partire, a chi rimetterà il governo? A chi deve consegnare (l) ........ se a quanto pare anche Commissione di Controllo è per dissolversi? Credo che anche questo sia da preordinare forse col Governo di Durazzo per non cadere da un momento all'altro nella più completa anarchia: in questi giorni la paura ha persuaso anche gente a noi non amica chiedere che almeno nostro distaccamento rimanesse e magari fosse aumentato; il telegramma di V. E. e dispaccio d'oggi rispondono tacitamente a tale richiesta. A parte le superiori ragioni politiche credo mio dovere considerare che partendo insieme agli altri avremo partecipato senza commenti a quello che Philips chiamò la defezione dell'Europa dall'Albania, ora le speranze della popolazione erano rimaste aggrappate a noi giusto perchè fino ad un certo punto la (l) ........ degli altri belligeranti; il nostro ultimo abbandono riuscirà il più amaro e quello che lascerà p1ù rancore.

In questo momento (?) gli sforzi di Monsignor Sereggi sono diretti ad una possibile intesa fra cattolici e musulmani per potere al momento opportuno servirsi degli uni e degli altri.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) Vedi D. 121.

130

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7462/105. Berlino, 8 agosto 1914, ore 8,15 (per. ore 21,35).

Telegramma di V. E. n. 4557 (2).

Prima di fare a questo Governo comunicazione prescrittami credo mio dovere sottoporre a V. E. le considerazioni seguenti. L'impressione suscitata qui

dalla dichiarazione di neutralità dell'Italia è stata profonda e disastrosa e tende a aggravarsi ogni giorno più. Essa è stata maggiore in Germania che in AustriaUngheria perchè colà, dati i noti dissensi fra i due paesi l'opinione pubblica poteva fino ad un certo punto essere preparata a quella decisione mentre qui la delusione fu completa: l'esasperazione è specialmente grande nei circoli militari, ma è molto sparsa anche nella popolazione e tutte le nostre colonie a quanto riferiscono Regi consoli sono oggetto di sospetti ingiurie e talvolta minaccie. Nei circoli governativi invece l'apprezzamento è assai più calmo e il linguaggio di questa stampa che obbedisce ad una parola d'ordine del

Governo è in generale moderato e talora anche benevolo per l'Italia. Le ragioni di questo contegno sono a parer mio le seguenti: l) Governo germanico riconosee che l'Italia non era obbligata a partecipare alla guerra e riconosce anche se pure non lo vuole ammettere espicitamente il torto avuto nel non metterei a parte dei suoi accordi preventivi con l'Austria-Ungheria; 2) Si spera ancora che in date circostanze conformemente alle riserve da noi fatte nostra neutralità possa trasformarsi in concorso; 3) Anche ove la neutralità sia mantenuta si confida che possa esplicarsi in modo benevolo per la Germania e presentare perfino qualche lato per essa vantaggioso. Ora ove la prima manifestazione positiva della nostra neutralità fosse anche solo in apparenza favorevole alla Francia e prendesse l'aspetto come dice Barrère di una solidarietà morale con quest'ultima, l'impressione qui sarebbe addirittura enorme. Senza contare che secondo ogni probabilità Governo germanico e Governo austro-ungarico dai quali la cosa dipende principalmente non consentirebbero a non ostacolare il

trasporto di truppe francesi: la nostra pretensione sarebbe respinta e si otter

rebbe soltanto l'effetto sovraccennato. Ove questi argomenti non sembrassero

a V. E. fondati mi affretterò ben inteso a obbedire alle istruzioni che le piacerà

confermarmi.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 126.
131

L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7478/1106. Vienna, 8 agosto 1914, ore 9 (per. il 9, ore 1,15).

Distaccamento francese a Scutari. Telegramma di V. E. 4557 (1). Berchtold sotto riserva di sottoporre lato giuridico della questione all'Ufficio competente del ministro Affari Esteri I. e R. mi ha detto che per suo conto in linea generale non vede obbiezioni ad accettare proposta francese di trasportare distaccamento francese di Scutari col mezzo di una nave mercantile italiana al Marocco, dove sarebbe considerato neutralizzato per tutta la durata della guerra. Non mancherò di sollecitare accettazione definitiva con assicurazione che la nave italiana non sarà ostacolata nel suo viaggio.

(l) Vedi D. 126.

132

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. 88. R. 1101/48. Pietroburgo, 8 agosto 1914, ore 13 (per. il 16, ore 18,45 ).

Relazioni fattami da Paléologue della sua udienza (mio telegramma Gabinetto 46 (l) mi è sembrata così poco rispondente principii (2) ..... professati dall'Inghilterra e sentimenti dinastia Czar che ho approfittato di una visita fattami da Buchanan e di un mio incontro con Sazonoff per indagare se Inghilterra e Russia mirino effettivamente (2) ..... Germania.

Buchanan come il Ministro mi ha risposto negando risolutamente che (2) ..... e Russia nutrono siffatte intenzioni. Sazonoff mi ha detto che (2) ..... infrangere egemonia prussiana e unità tedesca è semplicemente utopia, che Russia non desidera disgregamento germanico e un Hohenzollern (?)la quale provocherebbe reazioni pericolose alla pace che si volle questa volta stabilire (2) ..... e duratura, ma che invece è comune volontà della Triplice Intesa imporre ai vinti limitazione armamenti. Un serio esame di tutte le circostanze sembrami indurre a ritenere veridiche le indicazioni di Buchanan e di Sazonoff.

133

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. SS. RR. 1029/50. Pietroburgo, 8 agosto 1914, ore 13,5 (per. il 9, ore 6,35).

Sazonoff, ad istanza del quale mi sono oggi recato al Ministero degli Affari Esteri, mi ha nuovamente esposto il suo pensiero circa la nostra partecipazione all'azione difensiva europea contro Austria e Germania. Egli crede che l'ora decisiva sia suonata per i destini dell'Italia e che una occasione simile alla presente per assumere la posizione che le spetta nel Mediterraneo si presenterà giammai più. Austria non può opporsi validamente all'occupazione del Trentino e di Trieste della Dalmazia e di Valona. Lo stesso comune vantaggio quando spenta la fiaccola della discordia agitata dall'Austria, recaste in Dalmazia la vostra libertà religiosa e ridestaste il sopito ricordo della comune antica civiltà.

Sazonoff ha soggiunto che un accordo di massima è già raggiunto fra Pietroburga Parigi e Londra per assicurare all'Italia le condizioni necessarie alla gua supremazia sull'Adriatico nonchè il Trentino, ma che Italia provvederebbe al propri interessi non frapponendo indugio di fronte all'incalzare degli avveni menti.

Ho ripetuto a Sazonoff che nostre conversazioni in proposito non condurrebbero (l) ........ Italiani non può essere seriamente minacciata mentre colossali forze russe premono sulla Galizia e quelle serbe da mezzodl; sul mare Italia è già superiore ma cooperazione della Francia e della Inghilterra potrebbe (1) ..... superiorità schiacciante. Opinione pubblica italiana, quale io la conosco, egli soggiunse, sarebbe unanime nello appoggiare il Governo in una opera di rivendicazione nazionale, che compirebbe il grande sogno unitario e la vostra convivenza cogli slavi, che Venezia ha dimostrato possibile, si rinnoverebbe con (l) ..... alcun risultato poichè essa non potrebbe essere che un titolo personale. Egli ne ha convenuto e mi ha lasciato comprendere che Londra gli sembrava opportuna sede per eventuali negoziati.

(l) -Vedi D. 100. (2) -Gruppo indecifrabile.
134

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA,

ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

(Ed. in SALANDRA, La neutralità, pp. 155-156).

T. s. n. Roma, 8 agosto 1914, ore 13,15.

Comunque con ritardo, a causa delle mie gravissime occupazioni, desidero direttamente manifestare a V. E. la grande e gradita impressione che mi fece il suo dispaccio del 4 agosto n. 988/259 (2) Gabinetto comunicatomi come gli altri da Sangiuliano.

È ferma opinione, mia e di tutti i componenti il mio Gabinetto, condivisa, come ho potuto accertarmi, dagli uomini politici più eminenti del nostro paese, che i legami di amicizia fra l'Inghilterra e l'Italia, fortunatamente non allentati, anzi rinvigoriti in questa terribile crisi europea, debbano rimanere più che mai saldi, anzi, per quanto sarà possibile, « diventare» (3) più intimi.

Dal ricordo degli sforzi comuni compiuti con piena sincerità d'intenti per·la pace del mondo e rimasti infruttuosi non per nostra colpa, deve derivare sempre maggiore cordialità di rapporti fra le due nazioni, che nessun fondamentale dissidio d'interessi separa nel presente e nell'avvenire. Frattanto, nonostante le evidenti difficoltà, dobbiamo proporci il comune ideale di restituire (4) quanto più presto sia possibile la pace. Nè all'Inghilterra, comunque belligerante, deve parere strana tale aspirazione, poichè le parole a V. E. dette da Grey e i fatti e i documenti ormai pubblici, dimostrano come alla guerra essa sia stata fatalmente condotta per inesorabile necessità di eventi, ma senza alcuna sua preconcetta avversione e senza proposito di soddisfare sue ambizioni di dominio.

Io la autorizzo, anzi la prego di rendersi interprete, nel modo e nella forma che Ella crederà più opportuni, ma sempre in via privata e confidenziale, presso il Governo inglese di questi miei sentimenti, manifestando i quali io mi sento, alla mia volta, sicuro interprete del sentimento italiano (5). E confido che Ella

voglia sempre più intensificare l'opera sua, già tanto efficace e benemerita, per rendere sempre più viva e sotto ogni rapporto efficace l'amicizia fra l'Inghilterra e l'Italia. A tal fine gradirò e terrò in particolare considerazione qualunque suggerimento Ella possa darmi, anche in via strettamente personale e riservata.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 52 (3) -Manca in Salandra. (4) -In Salandra: restaurare, (5) -Qui termina il testo di Salandra.
135

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. u. 7474/779. Durazzo, 8 agosto 1914, ore 15,40 (per. ore 21).

Tre centri Durazzo, Scutari, Valona causa sconvolgimenti interni e lo stato guerra fra varie potenze e la proibizione esportazione vari generi alimentari dall'Italia, sono esposti ad una grave carestia. Questo Governo ed il Principe mi hanno pregato d'interessare presso R. Governo affinchè sia fatta eccezione per questi tre porti in base articolo 2 decreto l agosto. Quest'eccezione è anche indispensabile per il vettovagliamento Legazioni, Consolati ed altri Istituti stranieri, tanto più ora che Albania non ha più nessuna linea di comunicazione con l'Europa (?), eccettuati vapori della «Puglia». Ritengo che si debba senz'altro accogliere questa domanda anche in vista aumento che ne ricaverebbe nostra influenza. Allo scopo di evitare speculazioni ho consigliato questo Governo indicarmi approssimativamente quantità necessaria per un rifornimento dei tre centri in questione. Oltre a ciò occorrerà vigilare nei porti di sbarco l'uso cui saranno destinati generi alimentari provenienti dall'Italia. A ciò si provvederebbe d'accordo con questo Governo e con uffici consolari. Non ho potuto ancora determinare precisamente minimo indispensabile, salvo che per la farina che ne occorrerebbe una quantità di circa 6000 sacchi al mese. Provviste esistono qua ancora circa 4 settimane. Sarà infine indispensabile raccomandare alle autorità di Bari, Brindisi una più giusta interpretazione decreto poichè proibiscono esportazione frutta, erbaggi, poHami, uova, latticini etc. che non compresi decreto ministeriale. Questo Governo gradirebbe provvedimento ..... , ..

136

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. u. s. 876. Roma, 8 agosto 1914, ore 18.

Prego V. E. di dire a viva voce personalmente al solo Grey quanto segue nel modo il più confidenziale e con reciproca promessa di segretezza assoluta.

Ho avuto iersera un colloquio con persona, che non posso nominare, ma che, pur dichiarando di non conoscere le intenzioni del Governo tedesco, è in grado di conoscerle, anzi io ho l'impressione che tutto ciò che mi ha detto lo

abbia detto se non per formale incarico di quel Governo certo però colla sicurezza

di fargli cosa gradita.

Quando egli mi parlò con dolore della grande sventura che colpiva l'Europa io gli dissi che forse si era in tempo ancora ad arrestare il conflitto ed a fare rapidamente la pace tanto più che pare a me ed anche a lui prevedibile che la guerra lascerà una situazione presso a poco eguale all'attuale non restando schiacciato nè l'uno nè l'altro dei due gruppi combattenti.

Io gli dissi ed egli approvò che avrei pregato V. E. di parlarne con Grey a nome mio essendo sicuro che l'Inghilterra al pari dell'Italia desiderava affrettare la pace su basi eque, cioè senza che vi siano vincitori nè vinti, senza che si pretenda nè d'assicurare un successo nè d'infliggere un insuccesso nè all'Austria n è alla Russia, nè ad alcuna altra grande potenza.

Bisogna perciò non pretendere che l'Austria ritiri alcun punto della sua nota alla Serbia ma nemmeno pretendere che i punti praticamente inaccettabili di essa siano realmente tradotti in atto. Bisogna che l'indipendenza reale ed effettiva della Serbia e lo statu quo territoriale nella penisola balcanica ed in Europa siano mantenuti, e che l'Austria-Ungheria abbia garanzie difensive, ma puramente difensive, contro le cospirazioni ed agitazioni che la Serbia mantiene nel territorio austro-ungarico. Il mio interlocutore per quanto a malincuore, perchè parteggia per l'Austria, riconobbe che queste sole possono essere le basi ora d'un accordo ed ammise che alcune delle garanzie difensive dell'Austria potrebbero consistere in un controllo anche limitato e temporaneo da parte dei rappresentanti dell'Europa per alcune misure dirette a questo scopo difensivo.

Egli crede perciò che condizione essenziale è che le trattative non sospendano le operazioni militari perchè l'indugio sarebbe a danno della Germania. Egli convenne con me che un ostacolo alla riuscita delle eventuali trattative è costituito dallo spirito pedantesco, minuzioso e ristretto dell'Austria, mentre in questo caso bisogna invece portarvi lo spirito largo equo e se così. può dirsi sportivo degli inglesi accettando lealmente e sinceramente il principio che non ci devono essere nè vincitori nè vinti e che trovandosi di fronte due formidabili gruppi di potenze combattenti entrambi gareggino nello assicurare alla unanimità i benefici di pace adottando una soluzione che soddisfi egualmente entrambi le parti e non una sola. Il conflitto non è più tra Austria e Serbia, il che renderebbe impossibile all'Austria di essere transingente, per ragioni di prestigio, bensì tra due grandi gruppi di potenze che debbono trattarsi da eguali come effettivamente sono.

Io dissi al mio interlocutore che il Governo inglese e Grey sono ,l'unico Governo e l'unica persona che possono fare passi efficaci presso i Governi russo e serbo nonchè presso la Francia per conoscere fin dove sarebbero disposti a transigere sulla base anzidetta. Soggiunsi che credevo di poter fare qualche tentativo presso Grey ed il mio interlocutore mi incoraggiò a farlo.

Prego perciò V. E. di parlarne il più presto possibile con Grey naturalmente nel modo il più confidenziale e con premessa di segreto assoluto, facendogli notare la necessità di far presto, perchè se una delle due parti avrà qualche successo militare importante, anche non decisivo, se l'Austria acquisterà la convinzione della invulnerabilità della sua flotta a Pola, se la Turchia, che ha firmato una convenzione militare colla Germania, attacca la Russia, se Re Carlo di Rumania riesce a persuadere il suo Governo ed il suo popolo a partecipare alla guerra in favore degli austro-tedeschi, una pace sulla base sopraindicata e su qualsiasi base prontamente accettabile da tutti i belligeranti diventa impossibile.

Prego V. E. attirare l'attenzione di Grey sulla importanza di queste conversazioni.

137

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7519/780. Durazzo, 8 agosto 1914 (per. il 9, ore 24).

Telegramma di V. E. 4528, del 6 corrente (1).

Il Biegeleben trovasi tuttora qui controllore della polizia e non pare che verrà chiamato sotto le armi. Sarebbe quindi utile trovare una persona adatta che potesse stargli a fianco nella direzione della polizia in ufficio analogo che potrebbe essere quello di capo della gendarmeria.

In quanto a Moltedo egli è stato addetto al Comando militare di Valona in condizioni analoghe a quelle di Ghilardi (V. mio telegramma n. 767 del 3 corrente).

Non credo che si possa esigere di più, altrimenti si verrebbe meno all'impegno preso da V. E. verso Conte Berchtold comunicatomi con telegramma n. 4476 del 3 corr. (2).

Siccome però sono rimasti ancora parecchi volontari austr?-ungarici che servono nella gendarmeria e nell'artiglieria sarebbe forse utile incoraggiare, in numero di una cinquantina di volontari italiani, tanto a Durazzo quanto a Valona, l'arrivo e l'arruolamento e l'entrata in servizio provvisorio nella gendarmeria e milizie locali.

Questi volontari potrebbero presentarsi sotto la veste di professionisti, operai e piccoli esercenti per non destare eccessive diffidenze. Essi sarebbero poi assunti in servizio con l'aiuto delle autorità locali e di Moltedo.

138

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 879. Roma, 8 agosto 1914, ore 24.

Suo telegramma Gabinetto n. 100 (3).

Approvo il linguaggio tenuto da V. E. con Jagow.

(l) -Vedi D. 81. (2) -Vedi D. 35. (3) -Vedi D. 67.
139

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 880. Roma, 8 agosto 1914, ore 24.

Suo telegramma Gabinetto n. 264 (1).

Prego V. E. telegrafarmi subito in chiaro quei brani dei documenti del Libro Azzurro che può essere utile pubblicare cioè tutti quelli che dimostrano quanto il Governo italiano ha fatto per tentare di salvare la pace. Prego poi V. K farmi avere in modo sicuro qualche esemplare del Libro Azzurro.

140

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO (Ed. in riassunto in L'Intervento dell'Italia n. 9)

T. GAB. 1027/49. Pietroburgo, 8 agosto 1914 (per. il 9, ore 6,40).

Ambasciatore d'Inghilterra mi ha oggi fatto una lunga visita durante la quale mi ha svolto con molto calore la tesi che l'Italia renderebbe enorme servizio all'Europa contribuendo a spegnere nefando (?) incendio acceso da Austria-Ungheria e da Germania. Intervento dell'Italia abbrevierebbe un conflitto intrapreso dai belligeranti con animo così deliberato di arrivare fino al fondo che non se ne può prevedere la fine. Soltanto la coscienza della vanità dei propri sforzi per soggiogare Europa potrebbe far meditare Germania e Austria Ungheria ed arrestarle sul limite del baratro verso cui corrono insanamente. E soltanto Italia può produrre in Germania e in Austria Ungheria la benefica convinzione del loro isolamento e inferiorità, ove essa scinda manifestatamente la propria responsabilità dalla loro e si associ all'azione difensiva dell'Europa. All'Italia l'Europa riconoscente assegnerebbe Trento e Trieste, Valona e supremazia nell'Adriatico, su tale compenso essendo ormai d'accordo Inghilterra, Russia e Francia.

Buchanan non mi ha detto in modo concreto in che consisterebbe azione Trentino (2) e distrarre forze austriache senza soverchio pericolo nonchè alla cooperazione delle flotte italiana e francese in caso di bisogno.

Ho detto a Buchanan che io non potrei manifestare che idee personali e quindi di ben scarso valore e gli ho chiesto a mia volta se le sue erano parimenti personali. Egli mi ha risposto di avere oggi ricevuto un telegramma del suo Governo col quale gli viene ordinato di assecondare tutti gli eventuali negoziati che Russia e Italia intavolassero sulla base riferitami e dichiarare solidarietà inglese nelle intese che ne seguissero.

(l) -Vedi D. 70. (2) -Nota del decifratore: c In questo periodo manca probabilmente qualche cifra •·
141

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7669/617/212. Janina, 8 agosto 1914 (per. il 12).

Numerosi volontari provenienti dalla Grecia e dalle isole arrivano a Janina e proseguono per alto Epiro. Si calcola ne siano cosi partiti in questi giorni circa 2000 la maggior parte dei quali sembra costituita da soldati regolari. Da fonte attendibile apprendo che il 22 luglio scorso sono sbarcati a Santi Quaranta a rinforzo degli insorti circa 400 volontari greci comandati da un capobanda i quali hanno proseguito per Argirocastro. Il 27 luglio provenienti da Corfù sbarcarono nel porto suddetto altri 100 uomini condotti da un ufficiale in divisa da capobanda. Da fonte sicurissima apprendo pure essere sbarcati a Santi Quaranta il 29 luglio da un vapore greco regolari greci comandati da tre ufficiali: cambiatisi berretto essi proseguirono per l'interno. n 28 luglio giunse pure a Santi Quaranta provenienti da Corfù il signor Karapanos Ministro degli Affari Esteri del Governo Provvisorio insieme Mehmet bey Con Itza ex Console Generale Corfù che credo sia parente Faik bey Con Itza il noto nazionalista ora a Durazzo.

Non appena sbarcato telefonarono a Zographos che da Delvino si recò immediatamente a Santi Quaranta ove ebbe con essi un colloquio durato tre ore. Si ignora quali argomenti siano stati trattati in tale convegno.

Tenendosi presente però quanto scrivevo nel mio rapporto 18 luglio p. p.

n. 193 circa un probabile accordo degli Epiroti con i nazionalisti di Durazzo in seguito al quale nel caso di dimissioni del Principe di Wied gli Epiroti opererebbero nuovi movimenti di avanzata su Valona e fino a Scumbi, non è improbabile sia stata discussa tale questione e siano stati presi accordi concreti al riguardo, come farebbe anche supporre circostanza che protocollo Corfù è stato ratificato con la riserva del mantenimento di un principe cristiano al trono Albania.

Se circostanze obbligheranno effettivamente il Principe di Wied a dimettersi si avranno allora forse nuovi avvenimenti in Epiro col probabile movimento di avanzata degli Epiroti al nord e eventuale proclamazione annessione alla Grecia dei territori contestati.

Forse nel convegno di Santi Quaranta sono state stabilite le linee generali di un'azione comune da svolgere tra nazionalisti di Durazzo ed Epiroti a danno della politica e dell'influenza italiana in Albania.

Al riguardo è da notare che in questi circoli bene informati si ha appunto la persuasione che se situazione internazionale che verrà creandosi in seguito agli avvenimenti europei sarà tale da permetterlo, la Grecia ufficiale o per essa le truppe epirote si avanzeranno fino allo Scumbi.

In questo modo si spiegano i preparativi che si stanno facendo dal Governo provvisorio ed indirettamente dal Governo greco e non vi sarà da meravigliarsi se in epoca più o meno prossima si avranno nuovi avvenimenti nell'Albania meridionale. Quest'epoca potrebbe anche coincidere col momento in cui l'Italia

fosse trascinata e prendere parte al conflitto europeo a fianco delle sue allea,e e non potesse più disporre della sua flotta.

Esiste qui della irritazione contro la Triplice Intesa perchè si teme che per disinteressare l'Italia al conflitto essa abbia fatto promessa favorevole all'Italia e dannosa alla Grecia circa le questioni adriatiche ed epirote albanesi promes::e che troncherebbero i sogni dei panellenisti. Nelle attuali circostanze riguardano l'Albania o gran parte di essa come una preda sicura della Grecia.

Si notano qui preparativi per un eventuale mobilitazione generale delle truppe elleniche che si attende di giorno in giorno. Si annuncia come imminenLe arrivo generale Danglis che assumerà comando V corpo d'Armata in sostituzione del generale Papulas che assumerà comando dell'VIII Divisione di stanza a Doliana presso Janina. Molte munizioni per fucili e artiglierie arrivano a Prevesa dalla Grecia e vengono trasportate a Janina.

I mezzi di trasporto sono requisiti e monopolizzati quasi interamente dal.. l'amministrazione militare. Sono stati dati ordini alle autorità di Prevesa di tener pronto locali per alloggiare truppe. Da ultimo credo opportuno segnalare la voce che qui corre da qualche giorno circa possibile sbarco italiano a Prevesa ed a Santi Quaranta. Comunicato R. Legazione.

142

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI

T. 4571. Roma, 9 agosto 1914, ore 0,30.

Delegato russo Commissione Controllo. Miei telegrammi nn. 4529 e 4538 (l) e telegramma di V. E. n. 522 (2). Pregt•

V. E. di far rilevare a Sazonoff l'opportunità che la Commissione Controllo continui a funzionare ed insistere affinchè il delegato russo rimanga in Albania in conformità di quanto hanno deciso i Governi britannico e francese per i loro rispettivi delegati.

143

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4579. Roma, 9 agosto 1914, ore 0,30.

Kimara. Avendo il R. Ministro in Atene fatto rilevare a quel ministro degli Affari Esteri per mio incarico che la proclamazione dell'unione di Kimara alla Grecia da parte di Spiromillo avrebbe potuto eccitare l'opinione pubblica italiana e costringere il R. Governo ad atti contro la Grecia che vorrebbe evitare,

Streit cercò togliere importanza al fatto avveratosi all'insaputa del Governo ellenico e spiegandolo coll'avvenuta accettazione dell'accordo di Corfù per parte degli Epiroti, in seguito alla quale Spiromillo per reazione decise proclamare annessione Kimara. Streit aggiunse che il Governo ellenico non ha mezzi per influire su Spiromillo e che pertanto egli confida che l'opinione pubblica Ita~Ianr. rendendosi conto di ciò non vorrà attribuirgliene la responsabilità.

A questo proposito il R. Console a Janina riferisce Spiromillo ha effettivamente proclamato annessione Kimara alla Grecia inalberandovi bandiera ellenica e che alcuni delegati assemblea Janina non annettono al pari della popolazion<; alcuna importanza alla ratifica che considerano semplice' atto formale inteso accontentare in apparenza richiesta Potenze e Governo ellenico di cui in questo momento reputano conveniente seguire direttive politiche.

S. V. vorrà intrattenere Berchtold di quanto precede.

(l) -Vedi DD. 82 e 105. (2) -Vedi D. 96.
144

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO

T. 4580. Roma, 9 agosto 1914, ore 0,30.

Scutari. Nostro distaccamento ha ordine lasciare Scutari se essa sarà lasciata da tutti gli altri distaccamenti. V. E. potrà informarne, come propria indiscrezione, Governo montenegrino prendendone occasione per far notare grave pericolo cui Montenegro andrebbe incontro se, come corrono le voci, esso intendesse agire contro Scutari nonostante presenza colà nostre truppe provocando così un conflitto con esse.

145

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A V ALONA, LORI

T. 4581. Roma, 9 agosto 1914, ore 0,30.

(Per tutti). Ismail Kemal su,g~erisce che rifu~iati Valona siano lasciati andare Berat e Musacchia altrimenti muoiono di fame. Fa osservare che sono musulmani e perciò insorti non dovrebbero avere obiezioni.

(Solo per Durazzo). Veda V. S. se non sia possibile fare qualcosa in tal senso d'accordo col Principe.

146

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4583. Roma, 9 agosto 1914, ore 0,30.

Comandante «San Marco» in un rapporto inviato 3 corrente Ministero Marina dice: « La nostra guardia aHa Reggia ha più valore morale che difensivo, dappoichè esiguo ne è il numero ed anche sbarcando le truppe di rinforzo, se le

fntenzioni degli invasori fossero decisamente ostili ed aggressive, le nostre forze potrebbero rimanere sopraffatte :.. Questa sopraffazione delle forze occorre evitarla ad ogni costo ricorrendo anche come ultimo rimedio, all'imbarco di tutti.

147

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7491/88 (1). Parigi, 9 agosto 1914, ore 1,15 (per. ore 5).

R. Addetto militare avendo avuto occasione incontrare oggi Clemenceau questi lo ha assicurato aiuto inglese russo superare ogni aspettativa stesso Governo francese e si è mostrato estremamente fiducioso situazione militare dichiarandola ottima e facendo prevedere grandi operazioni entro breve tempo. Disse che occasione per l'Italia era unica per realizzare aspirazioni italiane e che eventuale compartecipazione alla guerra le avrebbe assicurato un grande avvenire.

148

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. P. 1033/276. Londra, 9 agosto 1914, ore 6,10 (per. il10, ore 2). Ieri sera invitato da Lord Granard pranzai con Lloyd George, Kitchener e Lord Crewe. Eravamo in cinque. Se fossi stato un inglese non credo che i tre ministri avrebbero potuto parlare con maggiore libertà e dimostrarmi maggior fiducia. Lloyd George nel ripetermi quanto io sui propositi di questo Governo ho già riferito in altri telegrammi mi disse che fino a domenica sera Gabinetto era ancora molto esitante esistendo una forte corrente in favore astensione dell'Inghilterra dal prendere almeno momentaneamente posizione di combattimento. La notizia però della violazione della neutralità belga e del vero « assassinio » perpetrato dalla Germania contro quel piccolo valoroso paese valsero a determin 6re schiacciante maggioranza rimanendo solamente contrario Morley e Burns i quali hanno date le dimissioni per quanto poi se ne siano già pentiti. Liberali e radicali persuasi che il proteggere ìl debole, schiacciare il militarismo irragionevole e rivendicare i sacri principi dei trattati fa parte del « credo », ed ora sono anche più accaniti dei conservatori. Come combattemmo senza tregua Napoleone, cosi combatteremo oggi e finchè disporremmo di un soldato, di un cannone e di

un soldo non deporremo le armi prima di aver raggiunto lo scopo umanitario prefissoci.

Nel corso del colloquio più volte Lloyd George alluse, sorridendo, all'Italia irredenta osservando essere questa occasione specialmente propizia per redimerla. Questa allusione non fu da me raccolta !imitandomi io a parlare in generale nei termini prescrittimi da V. E. della decisione di neutralità da noi presa in perfetta consonanza con spirito e la lettera dei nostri impegni puramente difensivi. Lloyd George era al pari degli altri ministri perfettamente calmo tranquillo ed esprimeva fiducia di essere riuscito a dominare panico e ..... (l) dell'elemento finanziario. Alta Banca, aggiunge, da principio contraria alla guerra ne è divenuta ora strenuo campione. Nazione inglese, concluse, compatta ed unita andrà fino in fondo ed i tedeschi dovranno presto o tardi riconoscere quanto male ..... (l) furono calcoli sul contegno della Irlanda e sulla guerra civile e quale capitale errore hanno commesso nell'attirarsi addosso, come si attirò Napoleone un secolo fa, la Russia ed Inghilterra. Kitchener giudicava anche lui situazione militare con calma con fiducia ma senza spavalderia riconoscendone la gravità e constatando grosse difficoltà da superare prima di cantare vittoria. Ai primi successi valorosissimi belgi attribuisce, il Maresciallo, grande importanza, in quanto essi valgono a stimolare emulazione della Francia riaccendendo l'inestimabile spirito della nazione con lo scuotere vaga apprensione preesistente sulla aprioristica invincibilità tedesca. Dal punto di vista militare Kitchener trova che i vantaggi ottenuti possono cominciare a dare frutti solo a partire da ieri, data in cui arresto davanti a Liegi segna per la Germania un intoppo dei suoi pian1 d'invasione avendo essa iniziata la mobilitazione tre giorni prima di averla ufficialmente annunziata Kitchener non crede verosimile invasione dell'Egitto da parte dei Turchi i quali, secondo lui, penseranno se mai a rioccupare prima di tutto Salonicco. Kitchener nel prendere commiato da me, mi manifestò in termini vaghi la speranza di poter presto entrare con noi in più intimo contatto.

(l) Vedi SABINI pp. 60-61.

149

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. SS. R. 1038/275. Londra, 9 agosto 1914, ore 7 (per. il10, ore 2). Grey mi fece chiamare ieri. Premesso il suo desiderio di tenersi meco in contatto disse sostanzialmente quanto segue: « È oramai manifesto che la decisione dell'Italia di rimanere neutrale ha cagionato in tutta la opinone pubblica inglese soddisfazione per due motivi: l) perchè ad una guerra con l'Italia la nazione inglese sarebbe addivenuta con la massima riluttanza e vivissimo rammarico; 2) perchè dato l'aspetto per cosi dire morale di questa guerra deliberatamente provocata dalle due Potenze centrali ed iniziatasi con la brutale aggres

sione contro un piccolo Stato neutro con premeditata violazione di solenne trattato, lo schieramento dell'Italia accanto agli agressori avrebbe comunque pro

6 - Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

dotto in Inghilterra impressione disastrosa e compromesso irreparabilmente al presente ed al futuro relazioni italo-inglesi. Ciò anche pel fatto che amicizia fra i due Paesi trae appunto origine dalla simpatia prodigata dall'Inghilterra all'Italia quando essa era appunto vittima di pressoché analoga aggressione. In tale condizione ed anche in vista delle ripercussioni che le conseguenze della presente guerra non potranno non avere sugli interessi delle tre Potenze occidentali è superfluo aggiungere che Inghilterra sarebbe oltremodo felice se Italia venisse a trovarsi «in the same boat ». Egli però non intende rivolgerei invito influenzare in modo qualsiasi nostra decisione che, egli comprende benissimo, va presa a considerazione degli interessi dei quali solo il Governo di S. M. è giudice competente. Nel decidersi a partecipare alla guerra l'Inghilterra è stata mossa, oltre che dalla tutela di vitali suoi interessi, anche dall'obbligo sacro derivatole di assicurare la incolumità dei piccoli Stati e rivendicare il principio della santità dei trattati. Se la Germania trionfa il Belgio scomparirà e gradatamente scompariranno Olanda ed altri Stati minori. Questo Inghilterra non permetterà mai, trattandosi di questione di vita o di morte per essa e di un disastro di tutte le altre Potenze. Inghilterra non intende menomamente annientare Germania. Essa mira soltanto a distruggere la causa efficiente della guerra e a provocare possibilmente la scomparsa definitiva in Germania della prepotenza brutale della camarilla militaristica prussiana sprezzante di ogni principio di diritto pubblico e propugnante unicamente il trionfo de11a forza. È a tale camarilla capitanata dal Kronprinz e secondata da Stumme da Tschirschky che si deve la guerra, nel fondo non voluta nè dall'Imperatore nè dl:ll Cancelliere. Se pertanto Germania ed Austria sono questa volta disfatte è da prevedere che con grande beneficio della Germania stessa e dell'Europa intera al regime dei ,Tunkers succederà quello più liberale della borghesia e della classe lavoratrice e le aspirazioni generali verso una progressiva riduzione degli armamenti potrà forse allora avviarsi verso la realizzazione. Questo è lo scopo morale ed umanitario cui l'Inghilterra mira e pur di raggiungerlo è pronta a non risparmiare sacrifici di sorta.

Ringraziai Grey per la franchezza, cordialità e delicatezza del suo parlare. A me, dissi, importava sommamente, come è mio dovere, di trovarmi in grado di ragguagliare fedelmente H mio Governo sul fondo (sic) pensiero Governo britannico. Raggiunto ora tale intento, credevo, per debito di lealtà, prevenirlo di quelli che possono essere i miei sentimenti personali: io mi sarei limitato a riferire fedelmente sue confidenze a V. E. astenendomi però dal manifestare apprezzamento in merito e tanto meno dal sottoporre suggerimenti e consigli. Voi stesso, dissi, sareste molto sorpreso se in questione di così eccezionale gravità un vostro ambasciatore si permettesse di rivolgere al Governo consigli sulla linea da seguire.

Grey replicò che trovava la mia riserva perfettamente naturale. Egli è molto calmo e fiducioso nell'avvenire. Non dissimulasi tuttavia che guerra potrà durare assai più a lungo di quanto prevedesi generalmente, a meno che la Francia non riesca a respingere l'invasione o almeno a ritardarla di qualche settimana nel qual caso Germania per il sopravvenire delle schiaccianti forze russe si troverebbe a mal partito e potrebbe essere spinta a trattare. Grey concluse osservando con tristezza che a Berlino dovevano avere un'opinione poco lusinghiera di lui altrimenti non avrebbero osato di corromperlo con «offerte indecenti».

(l) Gruppo indecifrabile.

150

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 881. Roma, 9 agosto 1914, ore 9. Suo tel. Gab. 61 (1). Sarebbe pericoloso che V. E. esercitasse una qualsiasi azione su codesto Governo. Procurerò di tenerla al corrente di quanto avviene tra i belligeranti e tra gli Stati balcanici. È ovvio però che le notizie che mi pervengono in un momento

eccezionale come il presente non siano sempre esatte o sufficientemente controllate e scarse.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 9 agosto 1914. Si può cominciare a prevedere sin da ora, se non la probabilità, almeno la possibilità che l'Italia debba uscire dalla sua neutralità per attaccare l'Austria. Ciò non potrà farsi se non quando si abbia certezza, o quasi certezza di vittoria, e quando, perciò, le sorti della guerra generale accennino in modo abbastanza sensibile a volgersi contro Austria e Germania. Non possiamo però dissimularci che una tal guerra, che sarebbe considerata in tutta Europa come un atto di slealtà, e accrescerebbe la diffidenza verso di noi anche da parte di quelli che diventerebbero i nostri nuovi alleati, involgerebbe per noi grandi rischi non soltanto in caso di sconfitta, ma anche nel caso di vittoria perchè la nostra posizione nel Mediterraneo potrebbe diventare oltremodo pericolosa con una Francia vittoriosa e coi nostri attuali alleati trasformati in nemici implacabili. Se dunque una guerra siffatta si dovesse intraprendere essa dovrebbe essere preceduta da espliciti accordi diplomatici colla Triplice Intesa, i quali si dovrebbero iniziare e concludere a suo tempo con molta rapidità, così che è necessario che fin da ora ne decidiamo le basi principali. Non è possibile iniziare per ora tali trattative, perchè ancora non si possono fare previsioni sull'esito della guerra europea e perchè non si possono avere mai garanzie di segretezza quando si tratta col Governo francese. A mio iJ>arere, salvo però maturo esame, le basi dell'accordo fra l'Italia, la Francia, l'Inghilterra e 'la Russia da concludere prima della nostra eventuale dichiarazione di guerra all'Austria, dovrebbero essere le seguenti: l) Le quattro potenze si obbligano a non conchiudere pace separata.

2) Le tre flotte, italiana, francese ed inglese debbono subito ricercare e distruggere la flotta austriaca.

3) L'Italia avrà almeno il Trentino e possibilmente altre parti delle pro

vincie italiane dell'Austria fino al limite consentito dall'esito della guerra ge

nerale.

4) Ottenendo questo l'Italia non si oppone a che l'Albania, se Francia,

Russia ed Inghilterra lo desiderano, venga divisa tra Grecia e Serbia, purchè

le sue coste da Capo Stylos al confine montenegrino vengano neutralizzate e

Valona col suo distretto venga non soltanto neutralizzata ma anche dichiarata

autonoma ed internazionalizzata a condizioni analoghe a quelle adottate per

Tangeri e con partecipazione dell'Italia al pari delle altre Potenze adriatiche,

alla sua amministrazione.

5) L'Italia non intende tenere per sè alcuna deHe isole dell'Egeo che ora

occupa, purchè:

a) sia mantenuta l'integrità territoriale della Turchia;

b) se questa non sarà mantenuta e altre grandi Potenze debbono averne

qualche parte, sia assicurata all'Italia anche la sua parte proporzionale, benin

teso tra le provincie ottomane bagnate dal Mediterraneo;

c) siano assicurate all'Italia le concessioni economiche chieste nella zona

d'Adalia;

d) rimangano temporaneamente nelle isole da restituire alla Turchia,

in una forma qualunque, alcuni ispettori consiglieri o controllori (o qualsiasi

altro titolo) italiani, e ciò unicamente per dare una soddisfazione all'opinione

pubblica italiana. Si potrebbe anche fissare la durata del loro mandato.

6) L'Italia avrebbe una parte dell'eventuale indennità di guerra corri

spondente ai suoi sforzi e sacrifici.

7) Le quattro Potenze si impegnerebbero a mantenere l'assetto territo

riale e l'equilibrio politico risultanti dalla guerra insieme combattuta e a coope

rare eventualmente per impedire che venga modificato colla forza.

Tale accordo dovrebbe avere carattere esclusivamente pacifico, difensivo e conservatore e non potrebbe impegnare in alcun caso alcuna delle parti ed aiutare l'altra in caso di politica aggressiva e delle sue conseguenze.

(l) Vedi D. 102.

152

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 9 agosto 1914. Stanotte ho utilizzato l'insonnia studiando varie ipotesi, e chiamo la tua attenzione sulla mia lettera segretissima a te (1). Ho avuto stamane un lungo ed interessante colloquio con Flotow. Per quanto riguarda la pace, egli oggi la crede meno possibile di ieri: per quanto riguarda i rapporti tra noi e i nostri alleati, egli non è pessimista, anzi crede persino possibile la cessione del Trentino. Vedrai il sunto di questo colloquio nei telegrammi in partenza.

Per quanto concerne l'Albania spero parlargli oggi, o domattina (prima di recarmi a Roma).

(l) Vedi D. 151.

153

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7493. Bari (1), 9 agosto 1914, ore 12,50 (per. ore 14,50).

Allarmato dalla notizia che la Banca Commerciale e la Wiener Bank Verein hanno rifiutato rimettere al Ministro Nogga il versamento delle somme dovute sull'anticipo di 10 milioni (2), il Principe ha pregato vivamente me ed il collega austro-ungarico di ottenere dal R. Governo che tali somme vengano quanto prima rimesse. Egli ci ha fatto notare che paghe delle truppe che difendono Durazzo per l'ammontare di 60 mila lire sono dovute improrogabilmente il 10 corrente e che il mancato pagamento potrebbe causare catastrofe. Vista l'impossibilità di far pervenire questo ammontare entro il 10 il Principe sarebbe disposto versarle sui suoi fondi privati a condizione che i due Governi gliene garantiscano la restituzione in oro sull'ammontare da riscuotere dalle Banche. Prego V. E. telegrafarmi d'urgenza su questo punto: se le circostanze attuali non permetteranno versamento in oro di tutta la somma dovuta al Governo albanese sull'anticipo, prego V. E. considerare l'opportunità fare pagamenti in biglietti di banca spezzati argento. Colle riserve attuali il Governo albanese crede di poter far fronte ai bisogni più urgenti per circa un mese e mezzo. Sarebbe quindi

opportuno contemplare fin d'ora le misure finanziarie da adottare eventualmente d'accordo col Governo austro-ungarico per venire in aiuto al Principe ed al suo Governo una volta esauriti i fondi a loro disposizione. Il mio collega austroungarico telegrafa analogamente.

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IL CONSOLE A TRIESTE, LEBRECHT, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7510/81. Venezia, (3) 9 agosto 1914, ore 14,55 (per. ore 17,25).

Dal mio solito informatore segreto che fu meco costi e che asserisce averlo constatato de visu mi si assicura nel modo più categorico e solenne che negli ultimi tre giorni sulla linea ferroviaria fra Monfalcone e Cervignano furono concentrate truppe in numero di circa 45 mila uomini.

Sarebbero costituiti da cavalleria, fanteria, cacciatori, artiglieria, da una divisione di obici pesanti tutti provenienti dal 3° Corpo d'armata residente in Graz e rinforzati da truppe slovene e croate.

200.000 franchi tuttora giacenti a Bari.

Non saranno pagati nemmeno i 500.000 franchi successivamente autorizzati dalla Commissione di Controllo. Il Wiener Bank Verein ha avvisato la Banca Commerciale di avere già sospeso esso pure i pagamenti.

Banca Commerciale pagherà tratte di L. 478.358 per forniture italiane; ma non pagherà per istruzione del Governo quelle di franchi 144.893 all'ordine della Legazione austriaca, in attesa schiarimenti circa motivi pel quale questo versamento dovrebbe venir effettuato dal gruppo italiano anzichè da quello austro-ungarico •.

L'informatore medesimo ha soggìunto che un Tenente Colonnello del 5• dragoni con un Maggiore in borghese furono mercoledì scorso in bicicletta sino Portogruaro rilevando la condizione delle strade e abbondanti depositi di foraggi. Essi avrebbero detto essere possibile un colpo di mano su Treviso.

Alcune altre diecine di migliaia di uomini sarebbero pronti poco distante da Trieste. Naturalmente comunico quanto precede con la massima riserva senza paterne assumere alcuna responsabilità, per assoluta mancanza di mezzi di controllo. Tali notizie non contraddicono però al punto primo del mio rapporto in cifra del 6 corrente dappoicchè l'altro informatore del Municipio alludeva allo sguarnimento di truppe a Gorizia e Monfalcone, ma non al di là. Per mio conto posso soltanto affermare che anche qui tra le autorità civili e militari ed austriache governative in genere evidente è il malcontento per la nostra neutralità e che ieri il Presidente di polizia mi ha fatto parola nella conversazione avuta con lui di un straordinario ingombro fra Monfalcone e Cervignano senza ben inteso accennare al motivo.

(l) -Il telegramma fu trasmesso per posta da Durazzo a Bari, e da qui per filo. (2) -L'8 agosto Di Sangiuliano aveva telegrafato ad Aliotti (t. 4565): c Prego comunicare a Leoni che viene sospeso dal gruppo italiano, causa situazione generale del mercato monetario e per istruzione d'ordine generale del Governo, ogni versamento compreso quello dei

(3) Trasmesso pel tramite della Capitaneria di porto di Venezia.

155

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. SS. 1037/279. Londra, 9 agosto 1914, ore 18 (per. il10, ore 0,20j.

Esce or ora da me Alfredo Rothschild. Confermandomi notizie significante vittoria francese ha insistito sulle tendenze accentuate franco-anglofile ora prevalenti giusta sue notizie nella nostra pubblica opinione ricamato sul noto fondo dell'importanza precipua che sulla conclusione pace avrebbe pronta decisione Italia a fare causa comune con Inghilterra e sulle conseguenze di tale decisione nelle relazioni future fra i due Paesi ha finalmente rilevato essere questo il momento psicologico l'ora fatale in cui l'Italia travasi col suo contegno in grado di esercitare influenza dirimente sulle sorti dell'Europa e realizzare ad un tempo secolari sue aspirazioni nazionali. Dopo varie circonlocuzioni e proteste di parlare a titolo personale senza avere mandato da chicchessia ha finito per dire a me che se l'Italia ha qualche desiderio da esprimere, qualche proposta concreta da formulare per giustificare con vantaggio dei suoi interessi eventuale sua decisione dinanzi opinione pubblica del Regno io non avevo che a manifestargliela in via affatto privata ed egli si sarebbe affrettato a comunicarla a chi l'avrebbe esaminata con benevolenza, con disposizione di darvi possibile soddisfazione. In qualunque caso non resterebbe ufficialmente traccia nè di domande nè di rifiuto. Egli ha concluso esprimendo desiderio che conversazione sia al più presto recata da V. E. a notizia di S. M. e del Presidente del Consiglio insistendo nuovamente sul fatto dell'essere questo momento psicologico. Gradirebbe di avere una risposta. Alfredo Rothschild è persona troppo seria e troppo importante per essere venuta due volte a parlarmi di sua propria iniziativa. Una frase sfuggitagli e notoria sua intimità col Primo Ministro mi indurrebbe del resto a indovinare

origine confidenze fattemi. Egli ha insistito per avere mio parere. Avendo io declinato pronunziarmi mi ha pregato almeno di non esprimere a V. E. parere contrario.

Gli ho risposto avrei fedelmente informato V. E. ricordando in generale che io per il posto che occupo sono sempre lieto di adoperarmi a rinsaldare amicizia italo-inglese. Non mi permetto di sottoporre suggerimenti: mi limito come è m10 dovere attirare tutta l'attenzione Governo di S. M. sulla importanza decisione da prendersi e sulla preponderante influenza che essa in un senso o nell'altro è destinato fatalmente esercitare sulle relazioni nostre presenti e future con questo Paese.

Sarò grato a V. E. mettermi subito per debito di cortesia in grado di dare presto una risposta qualsiasi a Rothschild.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1035/278. Londra, 9 agosto 1914, ore 18,5 (per. il10, ore 1,25).

Telegramma di V. E. n. 876 (1).

Prima di parlare a Grey nel senso prescrittomi mi pare assolutamente indispensabile V. E. sia messa al corrente delle mie conversazioni con lui e con Lloyd George. Su queste conversazioni riferite con i miei telegrammi gabinetto 276 (2) e 275 (3) attiro in modo speciale attenzione Governo di S.

M. Dopo quanto mi è stato detto sui propositi di questo Governo e sui motivi d'ordine morale della guerra dichiarata alla Germania e sugli scopi umanitari che si vuole temo molto una risposta sfavorevole e temo più ancora che mia comunicazione farebbe qui pessima impressione e gettando doccia gelata sugli attuali unanimi sentimenti affettuosi qui prevalenti riguardo Italia e sulla fiducia generale di questa opinione pubblica di una o più o meno imminente nostr<' cooperazione. V. E. deve tenere presente inoltre che questione austro-serba è passata ormai in ultima linea per il Governo inglese il quale non per essa, di cui prese mai interesse, ma per la brutale aggressione che Lloyd George qualificò assassinio ,contro il Belgio, ha dichiarato la guerra. Al punto in cui siamo giunti e data l'unanime compattezza della decisione della nazione inglese, trattative su basi indicate e senza sospensione generale delle operazioni militari si presterebbero a essere considerate come un pretesto tedesco per guadagnare tempo e il Governo britannico assai difficilmente potrebbe consentire ad assumere iniziativa in tal senso senza sollevare l'indignazione dell'intera nazione. Attendo ulteriori ordini prima di parlare con Grey.

(l) -Vedi D. 136. (2) -Vedi D. 148. (3) -Vedi D. 149.
157

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1036/66. Sinaia, 9 agosto 1914, ore 20 (per. il 10, ore 24).

Tel. di V. E. 881 (1).

Quando ho parlato nel mio telegramma 61 (2) di una qualsiasi azione intendevo riferirmi ad una azione indiretta e cauta, da fare in conformità del mio telegramma n. 58 (3) approvato da V. E. ·col suo telegramma Gabinetto n. 864 (4) perchè Romania prenda l'inziativa di accordo coll'Italia circa neutralità. Questi circoli politici sono in generale favorevoli a tale accordo e lo è anche la maggioranza del Gabinetto. Re Carlo invece propende sempre per la guerra. Al ministro degli Affari Esteri che mi ha parlato di simile accordo ho lasciato intendere che non stava a me ma alla Romania di prendere eventualmente l'iniziativa. Del resto dato i progressi che fa qui la mobilitazione la quale sarà ben presto generale, temo che fra non molto Governo rumeno si troverà, per i motivi esposti nel mio telegramma 61, nella necessità di fare la guerra o la smobilitazione e sceglierà la prima alternativa, il che temo non agevolerà la nostra situazione di fronte agli alleati. Qui corrono a nostro riguardo le voci più disparate di accordi colla Triplice Intesa e con i due Imperi ed anche questo ministro degli Affari Esteri mi ha chiesto se fossimo o no sempre fermi nel proposito di mantenere la neutralità (5).

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

T. P. s. 1373. Londra, 9 agosto 1914.

Farò domani a Grey comunicazione personale prescrittami da V. E. Io non mi permetto in questo momento, in cui sono in giuoco destini d'Italia, sottoporre suggerimenti. In obbedienza soltanto ordine di V. E. oso attirare tutta l'attenzione Governo di S. M. •sui miei telegrammi Gabinetto numeri 275 (6), 278 (7), 279 (8) oggi diretti al ministro Di Sangiuliano. Dai medesimi V. E. rileverà, in modo molto chiaro, propositi di questo Governo e quanto esso, al pari della Nazione inglese, senza chiedercelo, si aspetti da noi in questo momento.

Da tutto ciò V. E. potrà trarre elementi per prendere decisione sull'atteggiamento che meglio conviene al Governo di S. M. assumere, a vantaggio vitali interessi nostra Patria.

Di tutto cuore ringrazio l'E. V. per alta benevolenza colla quale mi onora,

nulla tralascerò per rendermene sempre più meritevole.

(l) -Vedi D. 150. (2) -Vedi D. 102. (3) -Vedi D. 90. (4) -Vedi D. 91. (5) -Il lO agosto 1914 Di Sangiuliano rispose (T. gab. 884): c Ella può rispondere che Italia è decisa a mantenere la neutralità •· (6) -Vedi D. 149. (7) -Vedi D. 156. (8) -Vedi D. 155.
159

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 7528/90. Parigi, 9 agosto 1914, ore 23,40 (per. il 10, ore 3).

Margerie avendo pregato Ruspoli di passare da lui ha incominciato col dirgli che Governo francese aveva avuto conoscenza della indegna speculazione cui erano soggetti gli Italiani che rimpatriano per quanto riguarda il cambio dei biglietti francesi da 20 franchi che erano cambiati per due o tre lire italiane; che per simpatia verso i nostri operai Governo francese voleva porre un termine a questo stato di cose ed era in trattative col Credit Lionnais perchè facesse una rafie dei biglietti italiani in Parigi, per poterli cambiare con i biglietti francesi di cui erano possessori gli operai italiani rimpatriandi. Era in trattative con Banca italiana di Milano perchè cambio fosse fatto in Italia in modo onesto. Poi è venuto a parlargli delle grandi simpatie fra Italia e Francia ed ha detto che in Francia si ha sempre avuto l'intima convinzione che Italia non avrebbe mai marciato contro la Francia; che aveva notizia della unanime simpatia con la quale era stata accolta in Italia la decisione di neutralità e che in Francia si faceva strada un grande sentimento di riconoscenza verso l'Italia. Che avvenimenti di grande importanza si preparavano in Europa e che sperava che l'Italia ne potrà sortire anch'essa con grandi vantaggi come l'attitudine prudente che aveva presa fin da inizio faceva sperare.

160

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7631. Durazzo, 9 agosto 1914, (per. il 12, ore 11).

Epiro. Con riferimento alle voci segnalate da Lori con telegramma 833 secondo le quali una riunione di Epiroti a Delvino avrebbe deliberato accettare trattato Corfù mentre Chimarioti e Spiromilos si mostrerebbero decisi opporsi a tale deliberazione, credo utile rilevare le cose dette dal delegato russo, Petriajef, amico intimo di Varatassi.

Secondo il delegato russo, Spiromilos vorrebbe approfittare delle attuali circostanze per dichiarare l'annessione. dell'Albania meridionale alla Grecia. Petriajef mi dice di voler negare l'ingerenza ellenica nel movimento epirota, perchè tutti in Europa son convinti che il Governo d'Atene vi prende direttamente parte. Pare che Varatassi se ne mostra assai impressionato tanto più che Petriajef gli fece notare essere l'Italia decisa a non tollerare una imposizione

o una violazione ai deliberati di Londra e di essere sdegnata per gli orrori commessi a danno delle popolazioni albanesi.

Petriajef ha insistito nell'affermare la sua opinione che un qualsiasi atto concreto (come per esempio l'invio di una nave a Santi Quaranta) dimostrante le decisioni dell'Italia, avrebbe poco tempo fa persuaso il Governo ellenico a smettere la sua azione dissolvitrice, ma ora occorrerà probabilmente uno sforzo maggiore. Egli ha avvisato Varatassi che secondo il suo parere la Grecia non potrebbe più contare sopra un certo appoggio della Francia ed ancor meno su quello della Russia, la quale si limiterebbe tutt'al più ad una espressione di simpatia verso gli ortodossi.

Tutto ciò tenderebbe a provare che l'occasione opportuna non tarderà a presentarsi per mettere in esecuzione il progetto d'inviare in Epiro la Commissione Internazionale di Controllo oppure i sostituti dei delegati per aiutare i profughi a reintegrare i loro paesi.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7632/786. Durazzo, 9 agosto 1914, (per. il 12, ore 11).

Situazione in Albania. L'avanzata dei ribelli a nord sembra si sia fermata. Al sud le truppe di Valona hanno rioccupato Berat senza difficoltà.

Questi successi del Governo hanno rianimato un poco il Principe. Essi però non risolvono la situazione dell'Albania centrale. Pare che i ribelli siano intimoriti dal movimento che si produrebbe alle loro spalle dalle parti di Dibra a cui non sarebbe estraneo il noto Hassam Besri.

D'altronde poco ci sarebbe da fidarsi sopra la pacificazione apparente dell'elemento musulmano specialmente al riguardo del Principe.

La partenza del nostro distaccamento da Scutari potrebbe essere seguita da seri disordini con un contraccolpo assai violento anche per la situazione di Durazzo.

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L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1047/1112. Vienna, 10 agosto 1914, ore 2,15 (per. ore 17).

Forgach mi ha detto che condizioni di salute di Mérey essendo gravissime ed occorrendo una operazione Amb:rozy ha telegrafato per chiedere autorizzazione che Mérey rientri immediatamente a Vienna. Ministro I. e R. telegraferà oggi suo assenso. Forgach mi ha pregato di comunicare quanto precede a

V. E. richiedendomi di aggiungere che da settimane si era rilevato qui dalle lettere e dai telegrammi di Mérey che egli non doveva essere più in condizioni normali di salute. Agli incomodi di cui soffriva da tempo si era aggiunta una nevrastenia violentissima. Forgach ha soggiunto è molto dispiacevole che in questo momento non possa rimanere Roma. Ambasciata sarà retta da Ambrozy. Salute di Mérey richiederà qualche mese di cura per il quale tempo non si ha intenzione di sostituire Mérey.

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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1049/68. Sinaia, 10 agosto 1914, ore 9,10 (pe·r. l'll, ore 1,30).

Bratianu è venuto a chiedermi: l) se persistevamo nel nostro proposito di mantenere neutralità e quali sono nostre intenzioni per l'avvenire; 2) che notizie abbiamo sul contegno della Grecia; 3) che notizie abbiamo sul contegno della Turchia e della Bulgaria.

A mia volta ho chiesto quali fossero propositi della Romania ed egli mi ha risposto che essa si proponeva rimanere più che avesse potuto estranea al conflitto, ma che prendeva le misure necessarie per non esporsi alla sorte del Belgio. Infatti sono state già chiamate sotto le armi dodici classi. In complesso sembrerebbe risultare dalle parole del Presidente del Consiglio che la Romania se non fosse attaccata non prenderebbe parte alla guerra.

Bratianu però che è sempre titubante ha aggiunto che il contegno della Romania dipenderà molto da quello dell'Italia. A tale proposito, dopo alcune considerazioni intorno alla diminuzione di prestigio derivante dalla neutralità, ha osservato essergli stato riferito che nelle sfere navali italiane si fa strada una corrente favorevole alla guerra contro la Francia mentre nell'Italia settentrionale si sarebbe invece propensi alla guerra contro l'Austria. Ho replicato che in Italia Esercito e Marina non fanno politica e che solo Governo decide. Gli ho chiesto poi in che modo Austria-Ungheria e Germania avevano appreso la decisione della Romania, ed egli mi ha risposto che non l'avevano certo accolta con entusiasmo ma si erano adattati, accontentandosi della dichiarazione che la Romania avrebbe provveduto alla difesa delle proprie frontiere impedendo cosi anche entrata in Ungheria e Bucovina di truppe nemiche attraverso territorio romeno. Ha soggiunto contrariamente a quanto mi è stato affermato da fonte attendibile, che dopo d'allora i due Imperi non avevano più insistito per far uscire Romania dal contegno di aspettativa. Egli mi ha sua volta chiesto che cosa vi fosse di vero nella notizia riportata da questa stampa che il R. Ambasciatore a Vienna si fosse recato a Roma per trattare della partecipazione dell'Italia alla guerra a fianco dei suoi alleati contro adeguati compensi. Impressione da me riportata da questo lungo colloquio è stata di grande incertezza. Bratianu non sarebbe alieno dal marciare coll'Austria Ungheria, ma trova grande resistenza nella opinione pubblica. Certo però se noi partecipassimo alla guerra a fianco dei nostri alleati anche Romania lo farebbe. Non posso tuttavia escludere che lo faccia anche da sola, per quanto riluttante, quando le spese della mobilitazione saranno divenute troppo gravose ·Specialmente se due Imperi avranno riportato qualche notevole successo.

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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1043/67. Sinaia, 10 agosto 1914, ore 10 (per. l'11, ore 1,30).

Questo ministro di Bulgaria smentisce mobilitazione dell'esercito bulgaro e sostiene essere stata solamente rinforzata frontiera serba. Qui ~rò si ritiene che la mobilitazione bulgara abbia avuto già luogo. Ministro degli Affari Esteri mi ha detto che Serbia sarebbe disposta fare concessioni territoriali alla Bulgaria in Macedonia. Circa Turchia ha soggiunto che essa avrebbe accentrato sei Corpi d'esercito in Tracia. Credo che Governo non si considererebbe obbligato ad intervenire se Turchia e Bulgaria attaccassero Serbia e Grecia.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. P. 1048/281. Londra~ 10 agosto 1914, ore 10,26 (per. l'll, ore 6,5).

Nel colloquio odierno con Grey gli ho chiesto accademicamente e in tesi generale se e malgrado la ..... (l) ora credeva ancora possibile iniziare qualche conversazione con speranza di risultato favorevole nell'interesse della pace generale. Riproduco risposta di Grey: « Per quanto io sia desiderosissimo anzi ansioso di vedere pace ristabilita al più presto non vedo troppo al momento presente possibilità raggiungere scopo. Germania è ormai andata troppo lontano. Essa ha sollevato questioni di importanza capitale toccanti interessi vitali delle Potenze nonchè dei piccoli Stati europei dalla soluzione delle quali per giunta dipenderà se l'Inghilterra potrà o meno in futuro rimanere una grande Potenza. In tale modo a me sembra che modo migliore di affrettare pace sia di spingere guerra con massima intensità. Io non riterrei verosimile che Germania dopo di aver tutto fatto per mandare a monte opera pacificatrice che avrebbe evitato catastrofe pensa ora sul serio ad iniziare trattative di pace. Qualora per ipotesi tali fossero sue intenzioni è chiaro che ormai non potrebbe mai più trattarsi di stare a cercare con o senza conferenza una equa soluzione del conflitto austriaco-serbo. Non vi è dubbio che cosa penserebbero in proposito Francia e Russia ma noi per conto nostro mai potremmo incominciare a discutere di pace se non fosse a priori acquisito non solo che integrità territoriale del Belgio sarà scrupolosamente restaurata ma che quel nobile e valoroso piccolo paese sarà largamente indennizzato per la crudele perdita di uomini ed enormi danni economici sofferti in seguito brutale aggressione patita. È questo un punto fondamentale sul quale non po

tremmo transigere senza mancare all'onore~ (1). In conclusione Grey ha ripetuto

che è la Germania che ha voluto ad ogni costo guerra e che per farla finita più

presto occorre figi; it out con la massima energia. Da quanto precede V. E. potrà

rilevare osservazioni che mi permisi sottoporle col mio telegramma di ieri non

erano senza fondamento.

Se vuole che parole di pace trovino qui ascolto occorre lasciare stare la

Serbia e cominciare a parlare del Belgio nei termini chiaramente indicati da Grey.

In caso contrario qualsiasi conversazione sarebbe inutile e servirebbe solo

ad attirare risentimento inglese contro chi ne prendesse iniziativa per quanto

con le migliori intenzioni.

(l) Gruppo indecifrabile.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, A S. M. IL RE VITTORIO EMANUELE

L. P. Fiuggi, 10 agosto 1914.

Come V. M. avrà visto da telegrammi in partenza, io nelle ore e nei

giorni in cui son qui, ho in media due lunghi colloqui con Flotow. Siamo

infatti in una situazione in cui non potendo ancor prevedere l'esito della guerra

e le risoluzioni, che dovremo prendere, conviene cercare di migliorare le nostre

relazioni con Germania e Austria, gravemente colpite dalla nostra neutralità.

Flotow mi è a ta'le scopo di grande aiuto, mentre temo che del tutto opposta sia l'azione di Mérey. Fortunatamente egli è gravemente ammalato e dovrà forse domani partire per subire un'operazione, che mi dicono pericolosa. Flotow cercherà di adoperarsi perchè nel frattempo l'Ambasciata austriaca sia retta da persona intelligente e non da Ambrozy. Flotow, che mi aveva parlato della possibilità di pace (mio T. Gab. 876) mi ha detto ieri sera d'aver ricevuto un telegramma del suo Governo che gli dice esser tali trattative premature perchè arresterebbero le operazioni militari con danno della Germania e vantaggio della Russia. Egli mi ha telegrafato questa notte che si potrebbe trattare senza sospendere le operazioni militari. Io debbo questa notte rimanere a Roma, ma domani spero tornare qui e riparlarne con Flotow che spera di ricevere nel frattempo risposta da Berlino. È possibile che tutto ciò sia una finta per dissimulare il desiderio del governo tedesco di affrettare la pace pur lasciando continuare le trattative.

Nei miei colloqui di ieri con Flotow, abbiamo trattato dei modi di assodare su basi più salde i rapporti dell'Italia colla Germania e l'Austria; ci proponiamo di tornare a parlarne oggi o domani occupandoci in modo speciale dell'Albania, problema spinoso se l'Albania vivrà, problema pericoloso se non vivrà. Se V. M. approva, io finchè non si può prevedere l'esito della guerra e non sarà fatta, quando si prevederà, una più concreta preparazione diplomatica, cerco di mantenere i buoni rapporti con tutti i belligeranti. Conviene all'Italia per ora politicamente un prudente riserbo e militarmente una rapida preparazione che dia nell'occhio il meno possibi,le.

(l) Il brano fra virgolette, Imperiali lo telegrafò anche a Salandra, nel trasmettergli i ringraziamenti di Grey per il messaggio. Vedi SALANDRA, Neutra!itd, pp. 157-158.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7594/280. Londra, 10 agosto 1914, ore 15 (per. ore 22,40).

Stamane venne a vedermi un ufficiale superiore inglese molto amico nostro. Mi disse mobilitazione francese procede mirabilmente. Scacco tedesco a Liegi è ormai confermato e da sabato esso ha cominciato ad avere influenza nociva piano tedesco. Iniziata penetrazione francese in Alsazia senza avere pel momento importanza dal punto di vista militare ignorandosi ancora intenzioni tedesche, ne ha per ovvi motivi una grandissima (importanza) dal punto di vista morale. In generale quindi situazione militare non darebbe causa apprensioni se non ispirasse seria preoccupazione dubbio contegno Svizzera la quale malgrado proclamata neutralità potrebbe sotto la pressione dell'elemento militare notoriamente austro-germanofilo essere indotta se non a fare in tutto e per tutto causa comune con due Potenze centrali, a tollerare per lo meno violazione sua frontiera il che permetterebbe ad un grosso nucleo di truppe tedesche rinforzate da due corpi austriaci invadere Francia dalla parte più meridionale sua frontiera. Francesi però da anni sull'occhio non sarebbero colti alla sprovvista. Circa movimento Turchia, diceva interlocutore, non ha motivo preoccupare Russia che in previsione di tale mossa ha concentrato nel Caucaso 750.000 uomini affatto indipendenti dalle armate adibite contro Austria e Germania. Russia inoltre essendo data superiorità sua flotta su quella turca, praticamente padrona Mar Nero potrebbe eseguire senza difficoltà grossi trasporti truppe per sbarco sulle coste turche minacciando Costantinopoli. Partecipazione turca alla guerra sarebbe per Turchia massima follia, perchè in tal caso anche questione spartizione Turchia asiatica da cui Potenze rifuggivano per tema della guerra, entrerebbe nella « pentoia generale » ora che purtroppo guerra europea è divenuta realtà. Quest'osservazione che anch'io avevo fatto mi sembra meritevole massima nostra attenzione e vigilanza essendo evidente che catastrofe attuale potrebbe essere un motivo di più per includere anche Turchia asiatica nella liquidazione finale e rimuovere così causa nuovi ulteriori conflitti. Donde precipuo essenziale interesse Italia avere voce in capitolo nell'eventualità collasso finale Impero Ottomano.

168

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1045/93 (1). Parigi, 10 agosto 1914, ore 19 (per. ore 23).

Ho avuto per compagno del mio viaggio il Signor Manoilesco Presidente della Corte di Cassazione di Bucarest. Quando giunse la notizia della guerra egli venne espressamente da me e mi tenne un lungo discorso. Dopo aver

ricordato la comunanza d'origine e la grande e costante simpatia del popolo romeno per l'Italia ed il desiderio generale in Romania che con l'Italia si stringano rapporti sempre più intimi mi ha detto che certamente la Romania avrebbe dichiarata la sua neutralità ma che da un momento all'altro potevano gli eventi determinarla ad uscire dalla neutralità per schierarsi risolutamente contro l'Austria.

Quando la Bulgaria fece il passo aggressivo contro la Serbia e la Grecia, Re Carlo desiderava rimanere estraneo al conflitto. Fu la pressione di tutto il popolo romeno che l'obbligò a passare la frontiera bulgara. Se Austria nei primi combattimenti con la Serbia e la Russia rimarrà soccombente il popolo romeno obbligherà Re Carlo, volente o nolente, a occupare la Transilvania. Il Signor Manoilesco concluse: la posizione della Romania e dell'Italia è identica. Ambedue hanno cercato inutilmente in una alleanza coll'Austria di comporre il contrasto degli interessi. Il giorno in cui si produranno le circostanze per le quali fatalmente la Romania dovrà uscire dalla neutralità per schierarsi contro l'AustriaUngheria questa stessa circostanza trarrà fatalmente l'Italia a fare lo stesso. È bene perciò che l'Italia e Romania si stringano l'una all'altra poichè la logica degli eventi le obbligherà o a rimanere insieme neutrali o a marciare insieme. Naturalmente io, pur assicurando il mio interlocutore che l'Italia aveva sempre dimostrato la sua simpatia per la Romania e desiderava aver con essa rapporti di intima amicizia, mi astenni dal pronunziarmi sul resto del discorso.

(l) Comunicato a Fasciotti con T. gab. 897 del 12 agosto 1914.

169

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1051/92. Parigi, 10 agosto 1914, ore 20,50 (per. l'11, ore 1,30).

Ieri giunto Boulogne sur Mer (l) trovai treno speciale che questo Governo appena appreso mio arrivo aveva posto a mia disposizione.

Nella sera ebbi visita di Clemenceau. Egli mi disse che Poincaré lo aveva mandato a chiamare e che di fronte al pericolo straniero aveva dimenticato le antiche rivalità e si era riconciliato ed inteso per lavorare insieme nell'interesse della questione; che la notizia che l'Italia non aveva partecipato alla aggressione contro la Francia aveva riempito di gioia e riconoscenza l'animo dei francesi; che la Francia comprendendo la difficoltà e delicatezza dell'Italia non prendeva iniziativa di proposte, ma che l'Italia poteva essere sicura che se neutralità gli assicurava benevolenza della Francia una più attiva partecipazione alla quale in seguito potesse essere tratta contro la Germania e l'Austria avrebbe trovato la Francia pronta ad impegnarsi per tutti quegli ingrandimenti territoriali e

quei vantaggi economici che l'Italia credesse reclamare nel suo interesse. Ter

minò dicendo che egli era autorizzato a dirmi confidenzialmente che le sue

parole riproducevano il pensiero di Poincaré e del Governo francese. Clemenceau

poi mi disse che da Poincaré aveva saputo che dichiarazioni presso a poco

simili dovevano essere pervenute a V. E. da parte Governo inglese e russo.

Quanto al Governo inglese passando da Londra fui informato da Imperiali di

quanto Grey gli aveva detto.

Quanto al Governo russo secondo quanto dicono a questa Ambasciata russa

esso si sarebbe mostrato con V. E. più esplicito del Governo inglese mostrandosi

disposto a prendere coll'Italia impegni precisi.

A Clemenceau risposi ringraziandolo delle comunicazioni confidenziali che egli aveva creduto farmi soggiungendo che io non potevo manifestare in proposito alcun apprezzamento, ciò che egli mi disse perfettamente comprendere. Gli promisi che avrei informato puntualmente V. E. della corta conversazione e di ciò egli si mostrò pago. Stamane ho veduto Doumergue. Egli mi ha rinnovato l'espressione di riconoscimento e di simpatia per l'Italia, mi ha esposto gli elementi da cui si desume il proposito deliberato dell'Austria e Germania di fare la guerra a qualunque costo cosa della quale pare a me che dopo la pubblicazione del libro bianco inglese (sic) nessuno può dubitare. Sul resto Doumergue è stato più circospetto pur esprimendo la speranza che l'Italia comprenda che si stanno (l) ....... ando le basi di un nuovo equilibrio europeo nel quale essa deve avere la sua parte.

Prego V. E. telegrafarmi su questo argomento facendo precedere il telegrammma dalla parola «Personale».

(l) Lo scoppio della guerra sorprese Tittoni in viaggio nei mari del Nord, da dove si affrettò a ritornare a Parigi, dove giunse la sera del 9 agosto (t. a 7526).

170

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1046/96 (2). Parigi, .10 agosto 1914, ore 20,58 (per. l'll, o1·e 3).

Faccio seguito al mio telegramma Gabinetto n. 93 (3). Questo ministro di Romania senza sapere nulla di quanto aveva a me detto il Signor Manoilesco è venuto a tenermi identico discorso. Egli dice che l'Italia e Romania devono assolutamente andare d'accordo a cagione delle perfetta identità dei loro interessi e della conseguente azione.

Tre eventualità possono infatti prodursi: l) un rapido successo della Germania ed Austria (l) ..... in tal caso ItaUa e Romania unite rappresenteranno sempre un'entità importante che esse dovranno tenere nel debito conto; 2) una rapida (l) ..... della Germania ed Austria ed in tal caso non c'è forza umana che possa trattenere Italia e Romania dal rispondere all'appello delle regioni

italiane e romene soggette all'Austria; 3) il prolungarsi della guerra moltiplicando l'enorme danno economico che tutti gli Stati di Europa, belligeranti o neutri, risentiranno ed in tal caso Italia e Romania possono utilmente esercitare una mediazione ed anche occorrendo colla minaccia del loro intervento imporre la pace. Concludendo il Signor Lahovary ha detto che l' (l) ..... italo romena s'impone e che essa in Romania sarebbe popolarissima.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Questo tel. venne comunicato a Fasciotti il 13 agosto (T. gab. 898). (3) -Vedi D. 168.
171

L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7561/114. Vienna, 10 agosto 1914, ore 21 (per. ore 23,45).

Kimara. Telegramma di V. E. 4579 (2).

Forgach mi ha detto che secondo notizie qui pervenute bandiera ellenica

sarebbe stata inalberata non solamente a Kimara ma anche in altre numerose

località dell'Epiro. Egli ha soggiunto che l'Austria-Ungheria non potrebbe cer

tamente in questo frangente prendere iniziativa a tale proposito, ma è pronta

entrare in colloquio con l'Italia per intendersi secondo accordi esistenti per

Albania circa quanto R. Governo credesse opportuno e necessario.

172

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 885. Roma, 10 agosto 1914, ore 21.

Per informazione personale di V. E. e per eventuale norma di linguaggio riassumo un lungo colloquio avuto oggi con Flotow, il quale si mostra molto desideroso, al pari di noi, che i rapporti tra Italia, Germania ed Austria-Ungheria non vengano troppo danneggiati dall'attuale ardua prova e ne escano possibilmente rafforzati su basi conformi ai reciproci interessi. Flotow assicura che la Germania interrogata dall'Austria sulla azione che voleva intraprendere contro la Serbia, la approvò, e pur non credendosi autorizzata ad informarne preventivamente, perché ciò riguardava l'Austria, consigliò più volte a questa di farlo ed ebbe in proposito spiegazioni assai vive con Vienna.

Io gli ho ripetuto tutte le ragioni nostre, anche di amor proprio, per risentirei di tale condotta dei nostri alleati ed egli non ne disconosce il valore così che ci trovammo entrambi concordi nel ritenere che mentre in buona fede l'Italia crede di aver seri motivi di lagnanza verso i suoi alleati, essi con uguale buona fede credono di averne ancora più seri verso di noi per non aver preso parte alla guerra.

7 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Entrambi riconoscemmo i gravi pericoli di questo stato d'animo, cui si aggiungono quelli derivanti dalla incontestabile opposizione d'interessi, a suo e mio avviso però conciliabili, tra Italia e Austria ed alla diffidenza, che io gli risposi essere giustificata, che a Vienna e Berlino si nutre ora verso di noi, perchè si crede, a torto, che la Russia ci abbia già fatto offerte e che noi alle offerte eventuali di essa, e dell'Inghilterra e della Francia, difficilmente resisteremo.

Flotow ed io ci trovammo pure concordi nel ritenere che un perfetto accordo tra Italia, Austria e Germania si può ristabilire se si riesce a conciliare i rispettivi interessi modificando il trattato della Triplice Alleanza che nella sua redazione attuale non corrisponde più allo stato presente delle cose ed al corso probabile degli eventi futuri. Gli interessi dell'Italia e dell'Austria si possono secondo Flotow conciliare annettendosi l'Austria la Serb1a in caso di guerra vittoriosa e cedendo a noi il Trentina ed una parte delle altre due provincie italiane esclusa Trieste. Flotow non divide affatto l'opinione di Avarna e di Mérey che l'Austria non sia disposta a consentire a tale soluzione. Flotow convenne con me che tale concessione a noi avrebbe per l'Austria assai minore inconveniente che l'occupazione da parte dell'Italia di Valona, la quale del resto esporrebbe l'Italia a grandi rischi e sacrifici e sarebbe incompatibile cogli interessi vitali di tutti quegli Stati che hanno per isbocco l'Adriatico.

Io gli feci notare che trattative di questo genere non possono essere condotte direttamente tra Italia ed Austria ma che occorre che ne prenda iniziativa la Germania. Tanto io che Flotow riconoscemmo che un ostacolo ai fiduciosi rapporti tra Italia e Austria è costituito dalle questioni di sentimento ma egli notò che i sentimenti seguono gli interessi, e si modificherebbero se gli interessi dell'Italia e dell'Austria venissero con chiari precisi accordi armonizzati, il che egli crede possibile. Io soggiunsi che ciò credo più facile ora dopo la morte dell'arciduca ereditario e lo sarebbe ancora dippiù quando la maggior parte degli Italiani ora sudditi austriaci cessassero di far parte dell'Austria. In altro prossimo colloquio mi propongo di trattare con lui la questione d'Albania.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 143.
173

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. u. 4602. Roma, 10 agosto 1914, ore 22,30. Distaccamento francese Scutari.

R. Incaricato d'affari Vienna telegrafa: (t. 7478/1106) (1).

Accoglienza di Berchtold alla proposta francese lascia prevedere accoglienza analoga da parte Jagow presso cui V. E. potrà servirsi di quanto telegrafa Aldrovandi. Non si tratta di fare da parte nostra un atto che possa essere interpretato come di solidarietà morale colla Francia: bensì di rendere possibile

ai Francesi di ritirare da Scutari proprie truppe come han fatto Austria e Germania. Occorre notare che truppe francesi erano state mandate Scutari per far rispettare una decisione dell'Europa e che esse sono state trattenute colà in seguito alle nostre insistenze presso tutte le Potenze perchè nonostante crisi non ritirassero loro distaccamenti da Scutari. Per questo motivo e non per altro sentiamo di dover appoggiare presso Berlino e Vienna un suggerimento che è fatto con piena osservanza delle leggi della guerra perchè distaccamento francese sarà neutralizzato in regione lontana dal teatro operazioni guerra.

(l) Vedi D. 131.

174

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7634/789. Durazzo, 10 agosto 1914 (per. il 12).

Profughi Epiro. Telegramma di V. E. n. 4581 (1).

E assai difficile ottenere dal Principe un provvedimento pratico che possa mettere in esecuzione il suggerimento di Ismail Kemal d'inviare i profughi verso Berat e la Musacchia per salvarli dalla fame. Difatti l'unica preoccupazione attuale del Principe è quella di chiamare da tutte le parti gente armata per difendere Durazzo. Difficilmente quindi egli si renderebbe conto dell'urgenza di un problema che non riguarda la capitale. Ho avvicinato in proposito Akif Pascià il quale approva l'idea. Ora però anche a Valona e nel Mezzogiorno comincia a prevalere il progetto di far ritornare i profughi nei loro paesi e vi è una speranza che questo progetto possa essere agevolato dall'invio sul posto dei sostituti delegati alla Commissione di Controllo.

L'accettazione per parte del Convegno di Delvino dell'accordo di Corfù, nonostante l'atteggiamento ostile di Spiromilos e dei pseudi Kimarioti richiederà un sollecito provvedimento.

È lecito ritenere che il timore ora seriamente penetrato fra i Greci di un intervento armato italiano toglierà molti ma non tutti gli ostacoli che erano stati preparati contro la missione dei delegati al Controllo.

Se si vogliono seriamente adottare le misure necessarie affinchè la Commissione possa svolgere la sua missione in Epiro, occorrerà intimare alla Grecia e a Zographos che non saranno più permessi ostruzionismi e raggiri come l'ultimo ora tentato che sottopone l'esecuzione dell'accordo di Corfù al mantenimento del Principe Wied sul trono. I Greci che hanno fatto di tutto per combattere il Principe e ne vedono ora la posizione insostenibile hanno escogitato quest'ultimo ripiego, dicendo che siccome lo Statuto riposa anche sulla persona del Principe l'accordo di Corfù non potrebbe essere messo in esecuzione ove il Principe non fosse mantenuto sul trono.

Un simile cavillo che non tiene in nessun conto il consenso delle Potenze e la C.I.C., il Signor Lamb chiama questa nuova trovata una decisione a cui si dovrebbe rispondere con l'invio di truppe contro la Grecia.

(l) Vedi D. 145.

175

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7636/791. Durazzo, 10 agosto 1914 (per. il 12).

Principe. Telegramma di V. E. n. 4545 (1).

Ho tenuto e continuo a tener conto dell'interesse di salvaguardare i nostri rapporti colla Romania, perciò ho cercato di aiutare in varie circostanze il Principe. Recentemente gli facevo rilevare perciò che i nostri marinai e la nostra nave continueranno a proteggere il palazzo sino all'ordine contrario del R. Governo e che l'Italia presterà appoggio in ogni possibile circostanza. Il Principe mi è personalmente assai cordiale in questi ultimi tempi e si rende conto in buona parte degli errori commessi le cui conseguenze sarebbero state evitate se si fosse tenuto conto dei nostri interessi e del nostro punto di vista. Però occorrerebbe ora prestargli qualche aiuto più concreto e perciò spero che V. E. vorrà appoggiare efficacemente le domande del Principe relativamente all'esportazione di viveri dall'Italia per l'Albania e alla consegna dei fondi depositati

presso la Banca Commerciale. Con queste nostre concessioni certamente la situazione del Principe non rimarrà definitivamente consolidata, ma avremo dimostrato di aver fatto quanto le circostanze permettono per sostenere la causa.

In una sola questione noi potremo dimostrare maggior zelo, nella questione cioè dell'Epiro, sulla quale anche la Romania dovrebbe essere chiamata da noi a collaborare più efficacemente. Se la Romania non facesse sforzi più concreti in questa questione, la potremo convincere forse di aver fatto per il Principe più di quanto noi saremmo moralmente tenuti.

Giova notare che la questione dell'Epiro è quella che è stata l'origine di tutte le disgrazie capitate all'Albania. Mi astengo però dall'esprimere un'opinione più concreta in vista della situazione internazionale che il Principe stesso apprezza nelle sue gravi conseguenze.

176

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1040/97. Parigi, 11 agosto 1914, ore 0,30 (per. ore '1,30).

Szécsen nel corso della conversazione da me avuta oggi con ... {2) di sua iniziativa (mi) ha con termini vivaci deplorato inabilità della Germania che violando la neutralità del Belgio ha procurato l'intervento inglese. Quanto all'opera del Governo austriaco Szécsen pur mantenendosi nella più grande riserva ha dimostrato di ritenerla ugualmente inabile. Szécsen ha detto non

Intendeva esprimere alcun apprezzamento circa le ragioni che avevano indotto l'Italia alla neutralità e solo esprimeva la speranza che l'Italia sarebbe rimasta neutrale fino alla fine della guerra. Szécsen non sarebbe partito di qui se Doumaine non fosse partito da Vienna. Il Govemo austriaco ha fino all'ultimo momento nutrito l'illusione che malgrado lo stato di guerra tra Germania e Francia e Inghilterra esso potesse conservare i rapporti con queste due Potenze ed è proprio a malincuore che si rassegna a romperli.

(l) -Vedi D. 123. (2) -Gruppo indecifrabile.
177

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1042/99. Parigi, 11 agosto 1914, ore 0,30 (per. ore 4,30).

Stasera sono stato ricevuto da Viviani. Egli è stato con me oltremodo cortese e su per giù mi ha detto le stesse cose dettemi stamane da Doumergue.

178

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 887. Roma, 11 agosto 1914, ore 0,35.

Faccio seguito al mio telegramma Gabinetto n. 881 (1).

l~lla può forse trovar modo, ma non a nome del R. Govemo, di fare conoscere a codesto Governo che la situazione militare degli austro-tedeschi pare a~>sai cattiva. Specialmente l'esercito austriaco sembra in cattive condizioni. La Romania si esporrebbe a gravi pericoli se partecipasse alla guerra.

179

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. RR. 1089/53. Pietroburgo, 11 agosto 1914, ore 1 (per. il 15, ore 23).

Sazonoff ha meco insistito oggi sulla opportunità che eventuale decisione Italia nel senso dei noti accordi venga presa al più presto possibile. Egli crede che il rapido svolgersi degli avvenimenti potrebbero modificare situazione e

non... (l) a nostro riguardo e cita come esempio intervento Montenegro cui Russia non potrebbe negare riconoscimento eventuali acquisti sull'Adriatico. Quale motivo azione italiana egli sostiene: l) quello umanitario e di interesse generale europeo di abbreviare la guerra; 2) quello interamente italiano di dare compimento alle nostre rivendicazioni nazionali. Egli osserva che il trattamento fatto agli Italiani in Austria e costante minaccia austriaca di turbare equilibrio adriatico, giustifichino assunzione (?) di pegni territoriali da parte nostra e sostiene che guerra tra noi e Austria non potrà comunque essere evitata, ma che non ci troveremo mai più in condizioni favorevoli come le presenti per assicurare vittoria e acquisti come quelli che ci verrebbero riconosciuti da Russia, Inghilterra e Francia che si trovano attualmente in così pieno accordo a tale riguardo.

(l) Vedi nota al D. 157.

180

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7575/35. Sofia, 11 agosto 1914, ore 1 (per. ore 5,30).

Anche Addetto militare serbo non crede che Bulgaria possa attaccare Serbia.

Da varie parti mi viene riferito in questi ultimi giorni ministro d'AustriaUngheria, ministro Germania, fanno pressioni presso questo Governo promettendogli grandi compensi territoriali affinchè rompa neutralità in loro favore.

D'altra fonte mi si dice Governo bulgaro non potrebbe decidersi ad una azione contro Serbia oltre che per considerazioni ordine interno anche perchè Russia avrebbe per tale caso minacciato uno sbarco a Varna.

181

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1110/54. Pietroburgo, 11 agosto 1914, ore 1,5 (per. il 1tì, ore 22).

Ministro di Romania è partito per Bucarest latore di un importante messaggio di questo Governo.

Stante difficoltà delle comunicazioni egli non giungerà però nella capitale romena che fra alcuni giorni. Trattasi in sostanza del riconoscimento alla Romania dell'eventuale suo acquisto della Transilvania e di qualche lieve rettificazione della Bessarabia contro cooperazione Romania con Russia. Romania vorrebbe garanzie dell'integrità territoriale da parte Russia Francia e Inghilterra, ma

ho motivo di dubitare che quest'ultima si decida ad assumere impegni in proposito. Ministro di Romania mi ha detto che condotta Italia nella guerra presente avrebbe effetto decisivo sulla determinazione del suo Governo.

(l) Gruppo indecifrabile.

182

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AI MINISTRI A DURAZZO, ALIOTTI, E A BUCAREST, FASCIOTTI

T. 4612. Roma, 11 agosto 1914, ore 3.

Finanza Albanese.

(Per Sinaia). Ho telegrafato ad Aliotti..

(Per Durazzo). Mio telegramma 45615 (1).

(Per entrambi). Nogga e Mufid ~ono venuti a domandare che Governo italiano continui anticipare denaro al Governo albanese fino completo versamento prestito dieci milioni consentiti dai Governi italiano ed austro-ungarico. Ho risposto che in nessun caso potremmo fare anticipi sulla quota austriaca e che non possiamo neppure fare altri versamenti anche piccoli sulla quota nostra, visto sospensione completa anticipazioni da parte Austria-Ungheria e vista situazione generale politica e monetaria. Ho aggiunto che però Italia non avrebbe fino a nuovo ordine chiesto rimborso della somma di un milione 600.000 franchi di cui è creditrice per fornitura fucili ed avrebbe provveduto a pagare per conto del Governo albanese le forniture private fatte dall'industria italiana al Governo stesso. Ho rilevato che in questo modo Italia veniva ad aver anticipato all'Albania qUasi i nove decimi della sua quota di 5 milioni.

Nogga e Mufid dichiarano che sospensione nuovi anticipi da parte Austria e Italia pongono Governo albanese nel più grave imbarazzo non avendo esso nemmeno di che pagare mesata luglio dovuta milizia e funzionari.

(Per Sinaia). Lascio a V. S. di trovar modo affi.nchè codesto Governo e sopratutto Re Carlo si rendano conto che non possiamo diversamente contenerci e che nostra attitudine non ha nulla di meno che amichevole verso Principe Wied e siamo sempre risoluti a sostenerlo nel miglior modo possibile.

183

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4614. Roma, 11 agosto 1914, ore 3.

Distaccamento. Suo telegramma n. 301 (2). Nostro distaccamento non sarà ritirato prima di quello francese.

(l) -Vedi nota (2) al D. 153. (2) -Vedi D. 129.
184

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A DURAZZO, LEONI

T. PER POSTA 4620. Roma, 11 agosto 1914, ore 3.

Fornitura fucili e anticipo prestito.

Questa Ambasciata d'Austria-Ungheria ha proposto a nome del suo Governo di accordare al Governo albanese una proroga nel pagamento delle armi fornitegli dai due Governi allo scopo di permettere all'Albania di soddisfare i suoi bisogni fino alla fine dell'autunno di quest'anno con la esigua rimanenza dei 10 milioni anticipati dall'Italia e dall'Austria. Presi accordi col Ministro della Guerra ho risposto che il R. Governo consente a rinunziare per ora al pagamento dei fucili ed ho aggiunto che con questa rinuncia non intendiamo però di modificare in nulla la nostra decisione di non fornire più fondi all'Albania.

Prego V. S. voler comunicare quanto sopra al R. Ministro.

185

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1050/69 (1). Sinaia, 11 agosto 1914, ore 4 (per. ore 10).

Ministro di Russia mi ha detto che probabilmente oggi stesso suo collega di Sofia dichiarerà al Governo bulgaro che Governo serbo è pronto cedere Macedonia bulgara parte subito e parte a guerra finita.

In cambio il Governo russo chiede: 1° _ che la Bulgaria non attacchi Serbia; 2° -che essa si mantenga neutrale di fronte alla Russia. La comunicazione russa conclude con un accenno ai provvedimenti che la Russia sarebbe costretta prendere in caso di risposta negativa. Credo che questo provvedimento consisterebbe in una azione della flotta del Mar Nero con sbarco di truppe. Pèr quanto riguarda Romania, ministro di Russia dice Bessarabia è completamente sguarnita di truppe.

187

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAl!. 889. Roma, 11 agosto 1914, ore 4.30.

Come ho preannunziato a V. E. nel mio telegramma Gab. n. 885 (2) ho oggi conferito con Flotow sulla questione di Albania.

Abbiamo d'accordo riconosciuto che qualora dalla guerra europea riuscisse schiacciata qualcuna delle grandi Potenze e modificato perciò l'assetto della penisola balcanica e forse anche dell'Europa sarebbe vana qualunque odierna discussione e previsione sulla sorte dell'Albania. Abbiamo però pure riconosciuto che l'ipotesi più probabile è che la guerra europea non abbia risultati decisivi e che le proporzioni di forze tra le varie Potenze rimangano presso a poco quali sono oggi. In tal caso la questione d'Albania si presenterebbe, dal punto di vista dei rapporti tra l'Italia ed Austria-Ungheria, in condizioni presso a poco identiche alle attuali e conviene in tale ipotesi cominciare ad esaminare i modi d'impedire che diventi causa di discordia tra Italia ed Austria.

Io feci osservare a Flotow, il quale ne convenne, che se l'Albania indipendente potrà vivere, converrà chiarire meglio l'accordo di parità, ma è da presumere che potranno avvenire dissidi come quelli del maggio scorso e malintesi e dissapori tra i due Governi e sopratutto tra i rispettivi age'lti in Albania, ma non un grave conflitto. Diverso sarebbe il caso se l'Albania indipendente non potesse vivere, e per questo caso è necessario che la Germania si adoperi ad evitare un conflitto serio di interessi tra Italia ed Austria.

Flotow in sostanza non crede e non credo in fondo nemmeno io che l'Albania nella sua forma attuale possa sussistere. Egli ha accennato alla sua possibile divisione in tre cantoni autonomi ed ha escluso la probabilità che Wied rimanga.

Per oggi il colloquio non ha avuto altro seguito.

lt7.

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1052/70. Sinaia, 11 agosto 1914, ore 5 (per. ore 22).

Provvederò secondo le istruzioni contenute nel telegramma di V. E. numero 887 (1). Confermo però che è necessario io sia tenuto regolarmente al corrente di quanto avviene se la mia opera, beninteso cauta e prudente, deve essere efficace.

(l) -Comunicando questo tel. il 14 agosto 1914 (T. gab. 904) agli ambasciatori· a Costantinopoli e Pietroburgo e ai ministri a Sofia e Belgrado. Di Sangiuliano aggiungeva: • Pregolaindagare e telegrafarmi quello che a V. E. consta circa notizia comunicata da Fasciotti facendomi conoscere suo parere al riguardo •. (2) -Vedi D. 172.
189

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 890. Roma, 11 agosto 1914, ore 6.

Anche oggi ho avuto un nuovo colloquio con Flotow sui rapporti italaaustriaci. Poichè Mérey gravemente infermo deve partire, Flotow mi ha espresso l'idea che l'Ambasciata austro-ungarica venga temporaneamente retta da Szécsen.

lOS

Tale scelta mi sembra ottima e prego V. E. se e come lo crede opportuno di adoperarsi in tal senso.

Flotow mi ha pure detto che in Austria si teme un attacco da parte dell'Italia e che egli ha spontaneamente assicurato che il Governo italiano non ha affatto tali intenzioni ed ha al tempo stesso raccomandato di evitare tutte le apparenze tutti gli incidenti e tutte le incompatibilità d'interessi che potrebbero avere conseguenze pericolose.

Ho assicurato Flotow che anche da parte nostra si farà altrettanto ed egli ha riconosciuto che noi ne abbiamo già dato prova nel linguaggio ispirato alla nostra stampa in seguito al bombardamento di Antivari.

Gli ho poi parlato della notizia di concentramento di truppe austriache al nostro confine e persino delle minacce espresse da qualche ufficiale d'un colpo di mano su Treviso.

Egli mi ha promesso di telegrafare subito a Berlino. Mi rimetto a V. E. sull'opportunità e sul modo di intrattenere di tutto ciò codesto ministro degli Affari Esteri.

L'INCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (Ed. in ALDROVANDI, Guerra dipl.omatica, pp. 40-42).

T. 7620/1117. Vienna, 11 agosto 1914, ore 7,30 (per. ore 22,50).

Nei colloqui estremamente cortesi che ho avuto in questi giorni con Berchtold, con Macchio, con Forgach ho constatato: l o nessuna recriminazione da parte loro per atteggiamento dell'Italia; 2° speciale zelo dl compiacersi attivamente nelle varie richieste loro rivolte, zelo che ho notato ancora nei funzionari dipenJE:nti dal Ballplatz e che deve rispondere a particolari istruzioni.

Come (?) ho già poi riferito a V. E. nella stampa non appare alcuna notizia relativa all'Italia e ciò deriva come mi consta positivamente dall'opera della censura e dalle ispirazioni del Ballplatz che sulla stampa austriaca ha un'influenza ampia e definitiva.

Benchè il sentimento pubblico sia in genere impulsivamente disilluso pel nostro atteggiamento, non mi consta sia avvenuto alcun incidente d'importanza a danno dei regi sudditi.

La R. Ambasciata è stata ed è tuttavia sorvegliata in special modo da agenti della forza pubblica ma non vi è stata necessità di alcuna tutela perchè nessuna manifestazione contro essa ha mai avuto luogo.

Una analoga riprova dell'attuale indirizzo delle direttive di questo Governo si ha nel fatto che il Capo dell'Ufficio stampa del Ministero I. e R. ha dichiarato a taluni giornalisti austriaci, per la norma, che l'atteggiamento dell'Italia neutrale ma benevolo agli alleati giova in ogni modo al blocco austro-tedesco perchè per esso la Francia sarà obbligata per prudenza a non sguarnire i confini itaio-francesi.

Tutta questa condotta del Governo ha probabilmente qualche relazione con le diffidenze che io segnalavo a V. E. nel mio telegramma n. 1083 (1), che cioè sia qui abbastanza diffuso il sospetto che Italia possa uscire dalla neutralità ai danni dell'Austria e che convenga evitare con ogni cura questo pericolo.

In questo senso si possono interpretare le premure del Governo I. e R. intese ed assicurarci circa il Lowcen ed il pronto riparo offertoci pei danni arrecati agli interessi italiani ad Antivari.

Noto che non deve destare meraviglia il dubbio di un nostro intervento contro l'Austria qui, dove durante guerra italo-turca si parlava in molti circoli senza ritegno che quello poteva essere il momento per aggredire l'Italia.

A Vienna la situazione attuale ha dato in genere un senso di depressione. Non vi sono certamente qui nè gli entusiasmi per la guerra nè le dimostrazioni russofobe di Berlino. Qui nessuna manifestazione ostile si fece negli ultimi giorni alla Rappresentanza diplomatica russa che parti senza incidenti.

È opinione diffusa in molti circoli che la guerra europea sia stata voluta dalla Germania che, sentendosi pronta, ha creduto che le convenisse rompere gli indugi prima che la Russia diventasse militarmente troppo forte. Al Ballplatz era ben noto il pensiero di Jagow, che Bollati riassumeva nel marzo u. s., che cioè la Germania non desiderava una guerra e non avrebbe fatto nulla per provocarla, che anche avrebbe fatto per evitarla, ma che era sempre pronta a sostenerla e che a suo avviso personale « meglio sarebbe avvenisse oggi che domani» da ciò deriva che l'Austria-Ungheria, che si faceva illusioni di limitare la sua guerra, si sente ora come a rimorchio della Germania nell'azione e nelle conseguenze della grande guerra e non avendola preveduta nè essendo certa della vittoria prova un notevole disagio.

Delle persone che ho veduto al Ministero I. e R. solo Forgach ha iniziato discorso sulla presente situazione. Egli mi ha detto che il contegno della Serbia è stato negli ultimi tempi quanto di più « aggressivo » si potrebbe immaginare. Mi ha confermato verità di quanto stampa austriaca riferisce ogni giorno circa pacificazione e unione di tutte le nazionalità della Monarchia per la guerra e mi ha citato la concordia degli Czechi e dei Tedeschi in Boemia il movimento dei Polacchi dell'Austria contro i Russi, e «il patriottismo» degli Italiani a Trieste. Egli ha dimostrato grande fede nella perfetta organizzazione militare della Germania si è compiaciuto dei successi bellici austro-germanici, ma nel corso della conversazione ha più volte accennato allo sforzo enorme che deve fare l'Austria-Ungheria, ha escluso che essa possa pensare ad inviare contin

ciato anche questa frase: «Voi che temevate tanto nell'Adriatico l'Austria che non era certamente pericolosa per voi, ma significava giusto equilibrio itala-austriaco in quel mare, vi troverete in posizione ben diversa quando i Francesi saranno a Cattaro ».

(l) Vedi D. 178.

(2) -genti in Alsazia (mio telegramma n. 1097) come non può certamente pensare ad iniziative in Albania e non so se per positiva sfiducia in una vittoria definitiva o per un velato tentativo a farci uscire dalla neutralità, ha pronun (l) -Non riprodotto. È del 5 agosto (tel. a. 7283) e con esso Aldovrandi riferiva gli accenni della stampa viennese ad un possibile intervento dell'Italia contro l'Austria e alla • riprovazione > della stessa stampa • alla richiesta italiana di un compenso nel Trentino >. (2) -Non riprodotto. È del 7 agosto (tel. a. 7426) e con esso Aldovrandi riferiva, fra l'altro, che l'ambasciatore francese, Dumaine, aveva l'impressione che l'Austria-Ungheria non avesse • intenzione di affrettare rottura relazioni con Francia e Inghilterra, con cui non esistono contatti se non per mare con tutto pericolo della flotta I. e R. Situazione potrebbe essere variata per quanto riguarda Francia se, come afferma, Austria-Ungheria dovesse spedire suo contingente in Alsazia >.
190

L'NCARICATO D'AFFARI A VIENNA, ALDROVANDI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1043/1118. Vienna, 11 agosto 1914, ore 8,50 (per. ore 23,50).

Contrariamente a quanto mi aveva detto ieri Forgach e che avevo riferito nell'ultima frase del mio telegramma numero 1112 (1), Macchio, mi ha detto oggi che essendosi considerata interpretazione che poteva darsi in questi momenti alla partenza di Mérey ed il fatto che l'Ambasciata d'AustriaUngheria di Roma restasse senza titolare, egli era stato destinato a quel posto.

Il barone Macchio ha soggiunto sperare che non vi sarebbero obiezioni pel suo gradimento e che egli si proponeva di partire di qui per Roma domani sera dodici.

191

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

L. P. RR. Roma, 11 agosto 1914.

Mi pare opportuno che tu abbia copia dei telegrammi che io -come ieri ti dissi -ho scambiato con Imperiali (2).

Richiamo particolarmente la tua attenzione sul secondo telegramma d'Imperiali, che ho avuto stamane, in quanto Grey risponde alla mia discreta allusione alla restaurazione della pace, allusione che io feci tenendo presente i tuoi tentativi con Flotow.

192

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 11 agosto 1914, ore 11,20.

Ricevo la tua. Urge che io veda oggi Flotow, e perciò bisogna che stasera io mi trovi a Fiuggi. Per spiegare la mia assenza al Consiglio dei Ministri, potresti far dire nel comunicato che non si è trattato di politica estera. Natura!

mente per la scelta del successore di Millo e per tutto mi rimetto a te. Viale, che conobbi durante la guerra, mi pare uomo di grandissimo ingegno ma calmo ed equilibrato. Tutto sommato e riflettendo bene alle circostanze presenti, mi pare una buona scelta.

Oggi è venuto da me Fusinato allarmatissimo: già vede gli Austriaci a Roma oltre che a Milano.

Puoi benissimo mettere nel verbale che ti do mandato di fiducia.

Pel carbone si fa il possibile.

Pel resto ho scritto il telegramma e vedrò oggi S. M. il Re.

Ti prego insistere presso Malagodi ed altri giornalisti onde non scrivano articoli in senso anti-austriaco come quello di ieri sera nella «Tribuna~.

(l) -Vedi D. 162. (2) -Vedi DD. 158 e 165.
193

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGHTLIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 11 agosto 1914.

Sono stato da S. M. il Re, che ha approvato le note istruzioni ad Imperiali.

194

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. R. 1119 (1). Pietroburgo, 11 agosto 1914, ore 13,30 (per. il 17, ore 9,30).

Giusta comunicazione proposta pervenuta a questo Ministero Affari Esteri da Parigi e da Londra la Francia e l'Inghilterra si dichiarano pronte al pari della Russia ad addivenire ad un accordo che stipuli da un lato il riconoscimento da parte delle tre Potenze suddette di ogni acquisto con le armi che l'Italia facesse nel Trentino e nell'Adriatico limitate a Trieste e Valona in ... (2) e dall'altro canto una azione terrestre e navale dell'Italia in vista di occupare il Trentino e di battere la flotta austriaca.

Le tre Potenze, giusto quanto dichiara Sazonoff insistono perchè tale accordo

sia stabilito al più presto possibile e perciò non lesinano nel prendere impegni

e sottolineano assicurazioni che l'estensione dei diritti dell'Italia dipenderà dalla

estensione delle sue operazioni militari. Esse propongono di firmare senza ritardo a Roma un accordo generale sulle basi surriferite salvo a stabilire i piani delle operazioni navali fra i Comandanti della flotta italiana, inglese e francese e ad affidare agli ambasciatori d'Italia, Inghilterra e Francia a Pietroburgo di concertare con Sazonoff l'elaborazione dei particolari risultati dall'accordo generale.

Il negoziato circa questo ultimo potrebbe pure avere luogo a Roma, a Londra o Parigi secondo meglio aggrada all'Italia. Questo lo schema della proposta che secondo ogni probabilità verrà formulata a V. E. da codesti ambasciatori d'Inghilterra, Francia e Russia e che conterrà pure qualche riserva non determinata di concessioni alla Serbia e alla Grecia. Nel concetto di Sazonoff le altre domande che l'Italia intendesse di avanzare potrebbero essere discusse in seguito e fra queste la posizione da farsi all'Italia nell'Egeo ,che presentemente per le obiezioni dell'Inghilterra potrebbe ritardare accordo generale. Quanto alle concessioni alla Serbia si tratterebbe di uno sbarco sull'Adriatico e per la Grecia di una rettificazione del suo confine epirota. Ma nè per l'una cosa nè per l'altra Sazonoff ha vedute concrete. Quando all'acquisto della Dalmazia da Zara a Ragusa, Sazonoff ha espresso voti che Italia garantisca alle popolazioni slave libertà religiose e culturali che sarebbero nel suo stesso interesse per la cordiale convivenza dei due elementi.

Non spetta a me se non interpellato ed edotto delle proposte russo-anglofrancesi, ma V. E. vorrà perdonarmi se non le nascondo le mie preoccupazioni che destano in me sopra gli altri due seguenti problemi:

l) fra poco guerra fra Austria-Ungheria e Gran Bretagna e Francia sarà dichiarata. Può convenirci rimanere neutrali mentre flotta anglo-francese opererà contro quella austriaca e se questa verrà battuta vedere le nostre coste in Europa e in Africa più o meno presto minacciate dai vincitori?

2) dopo la neutralità da noi osservata, quale potrebbe essere la nostra posizione nella Triplice Alleanza quando pure la Germania e l'Austria uscissero vincitrici dalla guerra presente e quali di fronte alla Triplice Intesa, se ne uscissero vinte?

(l) -Questo tel. venne comunicato ad Imperiali il 17 agosto 1914 (T. gab. 940), insieme alla risposta inviata contemporaneamente a Carlotti (T. gab. 940) del seguente tenore: c In risposta non posso che confermare quanto ho già precedentemente comunicato a V. E. che cioè noi poniamo come condizione sine qua non che le trattative si svolgano esclusiva· mente a Londra •. (2) -Gruppo indecifrabile.
195

COMUNICAZIONE VERBALE DELL'INCARICATO D'AFFARI AUSTRIACO A ROMA, AMBROZY, AL CAPO DI GABINETTO DEL MINISTRO DEGLI ESTERI, DE MARTINO (1).

(Ed. con varianti in D. A. III, 167).

Roma, 11 agosto 1914.

Testo libro bianco tedesco può produrre impressione che azione contro Serbia sia stata discussa con la Germania da prima e in dettaglio. Tale asserzione è esagerata e non risponde al fatto che l'Italia abbia avuto conoscenza della nostra azione solo al suo principio.

Marchese Sangiuliano ebbe certo conoscenza delle aperture del conte Berchtold al duca Avarna al quale ripetutamente parlò dell'inchiesta a Serajevo e della démarche che si voleva fare a Belgrado per creare garanzie necessarie.

Redazione definitiva della démarche non fu possibile che poco prima della rimessa della nota e solo all'ultima ora copia fu data ai Gabinetti di Roma e di Berlino.

Il fatto che solo dopo ricevute le nostre domande fu proceduto a mobilizzazione parziale, che non era preparata da prima, prova che abbiamo contato colla possibilità dell'accettazione delle domande alla Serbia e che a più forte ragione non abbiamo fatto accordi colla Germania nei dettagli preparatori (1).

(l) Di mano di De Martino.

196

PROMEMORIA DELL'AMBASCIATA D'AUSTRIA-UNGHERIA

N. 815. Roma, 11 agosto 1914.

Le Gouvernement Impérial et Royal n'a pas manqué de soumettre à une étude scrupuleuse le contenu de la lettre que S. E. le Marquis di San Giuliano a adressée à S. E. Monsieur de Mérey en date du 2 aout (2) et dans laquelle est exposée et expliquée l'attitude du Gouvernement Royal dans la crise actuelle.

1m se référant à cette communication le Comte Berchtold a chargé -par une lettre particulière adressée à Monsieur de Mérey (3) de transmettre les considérations suivantes au Gouvernement Italien:

L'opinion du Gouvernement Royal que le Cabinet de Vienne désiderait interpréter l'article VII du traité de la Triple-Alliance d'après «sa volonté actuèlle » ne répond pas aux faits;

Le Gouvernement austro-hongrois a toujours été d'avis que, d'après les intentions qui devaient présider à la conclusion du Traité, un conflit comme celui que nous avons en ce moment avec la Serbie ne tombait pas sous la portée de l'Article VII. Malgré cela, nous nous sommes déclarés prets à appliquer à ce conflit l'Article VII du Traité d'Alliance. En revanche nous croyons pouvoir supposer que l'Italie accepterait la manière de voir de ses deux alliés et qu'elle tiendrait compte de l'Article III du traité dans le cas d'une conflagration européenne.

Tout comme le Cabinet de Rome, celui de Vienne pense qu'il est hautement désirable que pendant la longue période de douze ans que devra durer la vigueur du traité, ainsi qu'en vue de la possibilité de son renouvellement après la détermination de ces douze ans, la politique de l'Autriche-Hongrie et de l'ltalie s'accordent sur la mème base (auf denselben Grund gestimmt sein). Il partage aussi l'opinion que l'activité des deux diplomaties devrait se développer dans l'accord le plus parfait et la confiance réciproque. Voila pourquoi le Cabinct de

Vienne, lorsqu'il s'est décidé à accepter l'interprétation italienne de l'Articlt> VII n'a pas limité l'acceptation de cette interprétation au confllit actuel avec la Serbie, mais a donné son acceptation dans une forme (« pour nos relations du présent et de l'avenir ») qui ne devait pas permettre de doute sur sa pensée que cette acceptation devait etre entedue comme valable pour toute la durée du traité.

Le Gouvernement Impérial et Royal doit faire ressortir avec la plus grande énergie que la grande guerre actuelle lui a été ainsi qu'à l'Allemagne imposée par la Russie laquelle tachait d'empecher l'Autriche-Hongrie de chàtier un Etat indépendant de la Russie pour une maintien qui a révolté le monde civilisé et qui menaçait l'intégrité et l'existence meme de la Monarchie austro-hongroise.

La meilleure preuve que ce n'était pas nous qui avons voulu amener cette guerre réside dans le fait incontestable que l'Autriche-Hongrie a fait tous les efforts possibles pour éviter un conflit, et cela depuis de longues années, dans des circonstances les plus difficiles imaginables, et au prix du sacrifice d'intérets très importants. Lorsque la solution du conflit n'est devenue possible que par le recours aux armes, l'Autriche-Hongrie espérait que le conflit put etre localisé. Dans ces efforts l'Allemagne l'a soutenue -et non pas sans succès -au commencement.

Le Gouvernement Austro-Hongrois ne peut pas ne pas se rendre compte que la coopérations de l'Italie dans cette lutte comporterait pour l'Italie des sacrifices et des dangers. Mais le Cabinet de Vienne ne peut vraiment souscrire à la thèse que <.:es dangers et sacrifices seraient plus grands que ceux que l'Autriche-Hongrie encourt elle-meme. Il est vrai que l'Italie peut etre exposé à des attaques très menaçantes des floctes anglaise et française. Mais meme l'issue la plus malheureuse de la guerre ne saurait mettre en danger son intégrité et son existance. D'un autre còté une issue heureuse de la guerre offrirait à l'Italie des avantages et la premiere piace parmi les nations latines.

Quant à la réserve exprimée par le Gouvernement Italien de prendre peutetre plus tard des décisions conformes aux désirs de ses alliés, le Gouvernement lmpérial et Royal en prend acte avec satisfaction, et sera en ce qui le concerne pret à contribuer dans la mesure possible à ·ce que tel changement puisse s'opérer.

En ce qui concerne l'observation du Gouvernement Royal que la formule générale de l'Artide VII ne suffisait pas et n'établissait pas un accord clair sur la nature et la valeur d'une compensation éventuelle, le Gouvernement Impérial et Royal doit remarquer qu'il a déclaré en toute forme ne pas vouloir faire d'acquisition territoriale dans les Balcans. Dans ces conditions l'Autriche-Hongrie n'a pas eu jusqu'à présent d'occasion à inviter l'Italie à un échange d'idées sur des compensations concrètes.

Les phrases finales de la lettre de S. E. le Marquis di San Giuliano trouvent certainement à Vienne un écho appréciateur. S. E. le Ministre des Affaires Etrangères se rend tout parfaitement compte que les buts

qu'il s'est tracés lorsqu'il a pris la charge de la Direction des Affaires Etrangères et qu'il a suivie jusqu'ici s'harmonisent pleinement avec ceux que le Comte Berchtold a reconnus comme justes, lorsqu'il a assumé

l'héritage du Comte d'Aehrenthal. Aussi le Comte Berchtold espère-t-il qu'avec

de la bonne volonté des deux còtés et de la prévenance réciproque la divergeance de vues que la naissance du conflit actuel a occasionnée entre les Cabinets de Vienne et de Rome pourrait etre facilement égalisée par l'exponents de Vienne et de Rome pourrait etre facilement égalisée par l'exposition entamée des vues réciproque et qu'il ne sera pas difficile d'etablir l'accord désiré non seulement au sujet de la crise actuelle, mais aussi par rapport à toute la durée de notre traité d'Alliance.

(l) -Annotazione di Di Sangiuliano: «Sarebbe bene incaricare qualcuno di rileggere i telegrammi in partenza dal 28 giugno in poi estraendone i passi dai quali risulta che abbiamo sempre insistito affinchè le domande dell'Austria alla Serbia siano moderate, abbiamo sempredetto che teniamo all'indipendenza integrità della Serbia, e che Russia ed Inghilterra avrebbero fatto guerra ecc. •. (2) -Vedi D. l. (3) -Pubblicata in Oe.-U. R. n. 35.
197

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 11 agosto 1914, ore 16,10.

Mi sento troppo male per tornar domani al caldo senza necessità. Ora mi devo lavorare un po' Flotow. Tienimi presente ed approvante.

198

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, . AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1054/107. Berlino, 11 agosto 1914, ore 20,55 (per. n 12, ore 3).

Telegramma di V. E. n. 886 (1).

Ringrazio l'E. V. dell'autorizzazione concessami. Partirò domani per l'Italia dove però malgrado tutte le (agevolazioni) concessemi da queste Autorità militari credo non potrò arrivare che fra 4 o 5 giorni. Avendo informato stamane Jagow di questo mio viaggio egli mi disse che sperava avrei potuto riportargli qualche buona notizia per le relazioni fra Italia e Germania. Aggiunse che in questi giorni doveva pur partire per l'Italia il Principe Biilow. L'ex Cancelliere non ha alcuna missione ufficiale: si reca a Roma come antico e provato amico del nostro Paese dove ha vincoli di parentela, relazioni ed interessi in un momento in cui la Germania ha bisogno di tutti i ... (2) suoi figli. La sua venuta non significa affatto che sia qui giudicata in qualsiasi modo insufficiente

-o disadatta l'opera dèll'attuale ambasciatore a Roma il quale gode invece della intera fiducia dell'Imperatore, del Cancelliere e di Jagow. Questi ha ripetutamente insistito su tale affermazione alla quale io intanto mi affrettai a rispondere esprimendomi sul conto Flotow nei termini così altamente lusinghieri che erano "ontenuti nel telegramma di V. E. n. 868 (3).

3 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Non ritrovato. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi D. 101.
199

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, A DURAZZO, ALIOTTI, AL CONSOLE A DURAZZO, LEONI, AGLI AMBASCIATORI A PIETROBURGO, CARLOTTI, A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A BERLINO, BOLLATI, A VIENNA, AVARNA

T. 4626. Roma, 11 agosto 1914, ore 21.

Commissione Controllo. (Per tutti meno Leoni). Ho telegrafato Leoni: Commissari Potenze si trovano tuttora Durazzo eccezione fatta per Com

missario russo che si trova a Corfù. Però Governo russo ci ha comunicato che a Durazzo rimane suo sostituto.

È nostra opinione e nostro interesse Commissione Controllo seguiti funzionare. Governo Im:periale Reale è dello stesso avviso e dà istruzioni a Kral in questo senso.

(Per tutti meno Leoni a Durazzo). Quanto precede per notizia e norma.

200

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. PER POSTA 4631. Roma, 11 agosto 1914, ore 21.

Albania e Serbia. Suo telegramma n. 778 (1). Prego V. S. di raccomandare a codesto Governo di evitare conflitti coi

vicini.

201

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

(Ed. parzialmente e con varianti in G. M. TREVELYAN, Grey of Fallodon, e London, 1937, p. 291).

T. GAB. U. s. 892. Roma, 11 agosto 1914, ore 21,35.

Rispondo ai suoi telegrammi Gabinetto Segreti nn. 268 (2), 273 (3), 274 (4), 275 (5), 276 (6), 277 (7), 278 (8).

Prego V. E. di parlare subito personalmente con Grey presso a poco nei termini seguenti colle modificazioni che V. E. crederà opportune e col reciproco impegno di segretezza assoluta, dovendo quando Grey crederà opportuno di comunicare ad altri Governi figurare almeno per ora come idee di Grey e non nostre, perchè Ella sa, e Grey sa pure, che non si può essere mai sicuri della segretezza dei Governi francese e russo.

Il Governo italiano per lealtà verso Austria e Germania desidera vivamente di mantenere scrupolosa ed imparziale neutralità ma in vista dei pericoli che possono derivare all'Italia da un mutato assetto dell'equilibrio territoriale nella penisola balcanica, nell'Adriatico, nel Mediterraneo ed in genere in Europa e dei pericoli non meno gravi che possono derivare dal profondo risentimento destato in Austria e Germania specialmente nei circoli militaristi, dalla sua neutralità, nonchè in vista delle considerazioni svolte a V. E. da Grey ed affacciatesi anche spontaneamente alla nostra mente, ritiene possibile che debba decidersi a partecipare alla guerra insieme ad Inghilterra, Russia e Francia. Esso però per ragioni economiche che profondamente influiscono sulla situazione politica interna e sulla preparazione materiale e morale del popolo italiano ai sacrifici ed ai rischi d'una grande guerra non può neanche prendere in esame tale possibilità se l'Inghilterra non consente subito alla esportazione del carbone verso l'Italia. (Vedi mio telegramma n. 4624) (l).

Inoltre il Governo italiano non può esporre il Paese ai rischi d'una tale guerra senza le seguenti garanzie d'ordine militare e d'ordine politico:

l. Italia, Francia, Inghilterra e Russia si obbligano a non conchiudere pace separata.

2. -La flotta italiana e le Squadre francese ed inglese del Mediterraneo debbono trovarsi riunite nella località da designare sin dal primo giorno della nostra partecipazione alla guerra e sin da quel giorno debbono recarsi riunite nell'Adriatico per ricercare e distruggere la flotta austriaca. 3. -In caso di vittoria finale l'Italia avrà il Trentino sino al displuvio principale alpino e Trieste. 4. -Ottenendo questo l'Italia non si opporrà a che l'Albania, se Francia, Russia ed Inghilterra lo desiderano, venga divisa tra Grecia e Serbia, purchè le sue coste da Capo Stylos alla foce della Bojana vengano neutralizzate e Valona con una proporzionata regione venga non soltanto neutralizzata ma anche dichiarata autonoma ed internazionale a condizioni analoghe a quelle adottate per Tangeri e con partecipazione di tutte le Potenze adriatiche, tra cui l'Italia, alla sua amministrazione.

• Conflitto internazionale rende difficile provvista carbone ed industria nazionale è minacciata arresto generale. R. Governo cerca mezzi facilitare importazione carbone Inghilterra e America. È perciò indispensabile Governo britannico non ostacoli esportazione carbone qualità non requisite o comunque riservate Ammiragliato inglese. È anche necessario Governo britannico in conformità sua dichiarazione relativa contrabbando guerra, non ostacoli partenza e libero passaggio piroscafi coperti bandiera italiana e altra neutrale recanti carico carbone destinato Ferrovie Stato o in generale consegnatari italiani, lasciando liberi quei piroscafi che siano stati per caso già fermati. Prego V. E. interessare massima urgenza codesto Governo al riguardo, telegrafandomi risposta ottenuta».

5. L'Italia non terrà per sé alcuna delle isole dell'Egeo che ora occupa purchè sia mantenuta l'integrità territoriale della Turchia.

Se questa non sarà mantenuta, ed altre grandi Potenze ne avranno qualche parte, dovrà averla anche l'Italia tra le provincie bagnate dal Mediterraneo.

6. -Saranno in ogni caso assicurate all'Italia le note concessioni economiche nella zona di Adalia. 7. -Per durata limitata, nello scopo di dare all'opinione pubblica italiana una soddisfazione, rimarrà nelle isole ad un titolo qualunque qualche funzionarlo italiano. 8. -L'Italia avrà una parte dell'eventuale indennità di guerra corrispondente ai suoi sforzi e sacrifici. 9. -Le quattro Potenze si impegneranno a mantenere e difendere eventualmente l'assetto territoriale e l'equilibrio, che risulteranno dalla guerra, ma tale accordo avrà carattere pacifico e difensivo e non impegnerà alcuna delle parti ad aiutare l'altra in caso di politica aggressiva e delle sue conseguenze.

Sarebbe desiderabile che quanto sopra venisse da V. E. esposto come idee sue personali. Qualora poi V. E. credesse necessario di parlare a nome mio La prego ben chiarire come è verità che quanto le ho esposto non è impegnativo pel R. Governo, dovendo io, dopo che saprò se le suddette idee sono accettate da Grey, parlarne al Presidente del Consiglio ed a S. M. il Re ed esaminare se siano o no probabili i pericoli cui ho accennato più sopra, senza di che non sarebbe leale da parte nostra entrare in accordi colla Tri-plice Intesa.

Non le dissimulo, e V. E. può se e come crede far notare a Grey, che dà pensiero e mi sorprende il fatto che mentre egli ci spinge a partecipare alla guerra, il che può farsi da noi soltanto attaccando nostra limitrofa, Inghilterra non è ancora in guerra coll'Austria, alleata della sua nemica e nemica dei suoi alleati, e la Francia ha rotto appena adesso le sue relazioni con essa.

Aggiungo che l'Inghilterra, Francia e Russia, che hanno il modo, dovrebbero affrettarsi senza un giorno d'indugio a fare quanto occorre per impedire che Turchia, Bulgaria e Romania prendano parte alla guerra contro di loro. Dalle nostre informazioni risulta che tale pericolo è imminente.

Esse dovrebbero assicurarsi in tal caso la cooperazione della Grecia dove pare che Imperatore Guglielmo faccia molta assegnazione su Re Costantino Carlotti mi telegrafa che:

l. È in corso uno scambio d'idee tra Russia, Francia ed Inghilterra sulla partecipazione dell'Italia alla guerra presso a poco alle condizioni accennate in questo telegramma.

2. -Buchanan gli ha offerto anche Valona; ma noi preferiamo la soluzione da me proposta in questo telegramma. 3. -Buchanan gli ha pure promesso la cooperazione della flotta anglofrancese la quale ci sarebbe certamente indispensabile. 4. -Sazonoff gli ha offerto anche la Dalmazia ma noi crediamo che non ci convenga estenderci sino alla Dalmazia che è fuori dei confini geografici d'Italia. 5. -Sazonoff gli ha detto che sede delle trattative debba essere Londra e tale è pure la mia opinione.

La nostra partecipazione alla guerra sarebbe facilitata se intanto e senza indugio la flotta anglo-francese attaccasse e sconfigesse la flotta austriaca -perchè ciò provocherebbe in Italia dimostrazioni di gioia che il Governo non potrebbe reprimere e darebbero all'Austria occasione a rimostranze che il Governo non potrebbe accogliere.

Quanto all'oggetto del telegramma n. 876 (l) Gabinetto non è il caso di parlarne dopo quanto le disse Grey e V. E. ha telegrafato a Salandra. È urgente che V. E. parli con Grey e la prego pure di telegrafarmi il suo autorevole parere.

(l) -Vedi D. 124. (2) -Vedi D. 85. (3) -Non riprodotto. È del 7 agosto e con esso Imperiali riferiva una voce secondo cui Re Giorgio V • avrebbe detto essere sicuro Italia passerà campo Triplice Intesa e che accordi a tale scopo sarebbero in via di conclusione>. (4) -Vedi D. 108. (5) -Vedi D. 149. (6) -Vedi D. 148. (7) -Non riprodotto. È del 9 agosto, col quale Imperiali riferiva l'opinione di Grey sul probabile atteggiamento della Turchia. (8) -Vedi D. 156.

(l) L'11 agosto Di Sangiuliano telegrafava ad Imperiali (t. 4624):

202

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4633. Roma, 11 agosto 1914, ore 23,30.

Comunico a V. E. il seguente telegramma in data del 9 corrente del R. Console Generale in Trieste.

(V. tel. in arrivo da Venezia n. 7510/81) (2).

Lascio V. E. giudice dell'opportunità o meno di intrattenere Berchtold di quanto ha riferito Lebrecht. V. E. potrà anche, se crede, far rilevare a Berchtold la necessità di evitare non solo gli atti, ma anche le semplici apparenze che possano significare diffidenza dell'Austria a nostro riguardo. Ciò è indispensabile se si vuole seriamente pensare a consolidare i rapporti austro-italiani. Su questo tema ho avuto recentemente con Flotow lunghi colloqui, che ho comunicato a V. E. coi miei telegrammi Gabinetto n. 885 (3) ed 889 (4). V. E. può valersi degli argomenti in essi esposti nelle sue conversazioni con Berchtold.

203

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 894. Roma, 12 agosto 1914, ore l.

Sembra assicurato che Turchia in seguito alle minaccie dell'Inghilterra abbia deciso neutralità.

(l) -Vedi D. 136. (2) -Vedi D. 154. (3) -Vedi D. 172. (4) -Vedi D. 186.
204

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in L'intervento dell'Italia n. 21: I. B. VI, n. 74)

T. GAB. UU. SS. R. 1081/55 (1). Pietroburgo, 12 agosto 1914, ore 3,15

(pe·r. il 14, ore 23,15).

Sazonoff mi ha detto aver incaricato Krupenski di intrattenere V. E. della nota proposta russo-anglo-francese e far sapere ·che anche Barrère e Rodd sono autorizzati per analoghe conversazioni qualora essi acquistino impressione che

V. E. non ricuserebbe di entrarvi fosse pure senza la menoma compromissione. Grey, secondo telegramma di Benckendorf, non vorrebbe esporsi ad una asso

n. -453). Il 4 agosto Sazonoff telegrafava ad Iswolski di aver saputo che Di Sangiuliano nel comunicare a Flotow la neutralità italiana aveva aggiunto che l'Italia avrebbe preso in esame la possibilità di intervenire a fianco degli alleati qualora questi le avessero fatte condizioni corrispondenti agli interessi italiani (probabilmente si riferisce al contenuto del D. 12). Quindi Sazonoff proponeva di offrire il Trentino e Valona (I. B. V, n. 521). Ancora lo stesso giorno Sazonoff comunicava ad Iswolski che Carlotti era tornato c di nuovo • sulle condizioni dell'intervento italiano (vedi D. 65), precisando che l'Italia chiedeva il Tt·entino e il predominio in Adriatico mediante l'occupazione di Valona, e che acconsentiva ad ingrandimenti territoriali della Serbia e della Grecia sulla costa adriatica, e concludeva esprimendo il desiderio che le trattative si svolgessero a Pietroburgo (I. B. V, n. 529). Il 5 agosto Iswolski rispondeva che la Francia acconsentiva alle trattative con l'Italia sulle basi indicate (Z. R. pag. 264). Il 6 agostoGrey, informato della cosa, diceva che bisogna aggiungere anche Trieste (Z. R. pp. 264-5). Il 7 agosto anche il Governo francese aderiva alla promessa di Trieste (I. i. W. n. 45). Le concessioni erano subordinate all'immediata entrata in guerra dell'Italia contro l'Austria, allo

sbarramento dell'Adriatico per impedire alla flotta austriaca di uscire da quel mare e alla

occupazione del Trentina da parte delle truppe italiane. Inoltre Sazonoff dichiarava a Carlotti

« che il tempo stringe e l'Italia si devE' decidere al più presto, altrimenti il suo aiuto perderà di valore, e verrebbe meno l'occasione di ottenere dalle tre potenze il consenso ad acquisti così grandi •. Nel telegrafare tutto questo a Krupenski il 7 agosto Sazonoff lo incaricava di fare analoga comunicazione a Di Sangiuliano, dopo essersi consultato coi colleghi francese ed inglese (I. B. VI, n. 24). Lo stesso giorno telegrafava a Parigi e Londra affinché quei Governi dessero analoghe istruzioni ai loro ambasciatori a Roma (I. B. VI, n. 25). L'B agostoIswolski informava il suo ministro che il Governo francese era d'accordo che le trattative si svolgessero a Pietroburgo e che aveva dato istruzioni al suo ambasciatore a Roma di mettersi d'accordo coi colleghi inglese e russo per il passo da farsi presso il Governo italiano (Z. R.

p. 266) ed aggiungeva che il Governo francese c ritiene urgente continuare le conversazioni iniziate da Sazonoff, e le segue con piena confidenza nel successo dei suoi sforzi » (PINGAUD,I, 51). Quello stesso giorno Sazonoff sollecitava il passo a Roma e voleva convincere il Governo

italiano « che non può contare su un grande acquisto territoriale senza una corrispondente

attiva partecipazione alle azioni militari • (I. B. VI, n. 25). L'B agosto Grey dichiarava • che il Governo inglese non ha alcuna obiezione all'estensione dell'Italia in Adriatico e che non le disputerà alcun punto che essa occuperà con le armi. Egli accetta il progetto della cessione all'Italia del Trentino, Trieste e Valona..... Egli credeva che per ottenere il Trentino l'Italia dovrà conquistarlo e che necessariamente essa dovrà tenere la sua flotta in Adriatico • (I. i. W., n. 58). Il 9 agosto Sazonoff insisteva ancora e telegrafava a Parigi e Londra: • In relazione all'indecisione dimostrata dall'Italia che forse corrisponde al desiderio di trascinare le cose in lungo, finché non sia chiaro da quale parte vi è la preponderanza delle forze, ritengo indispensabile dichiarare decisamente ai rappresentanti italiani a Parigi e Londra che la Francia e l'Inghilterra danno un'importanza particolare alla rapida decisione dell'Italia di unirsi ad esse e alla Russia nella lotta contro l'Austria alle condizioni da noi proposte. In questo senso parlerò oggi stesso all'ambasciatore italiano» (Z. R. pp. 267-8). Il 9 agosto l'ambasciatore russo a Londra, Benckendorf, ai telegrammi di Sazonoff rispondeva: « Cambon ha ricevuto le stesse istruzioni. Non ne ha ancora fatto uso. Come a lui, mi sembra che intervento dei tre ambasciatori a Roma offra inconvenienti serissimi. È un mettere il Re e Di Sangiuliano in situazione estremamente difficile. Per giungere allo scopo mi pare urgente tener conto del carattere molto permaloso dell'uno e dell'altro. Il giorno della guerra essi si sono staccati dai loro alleati e hanno dichiarato la neutralità. Non possono decidersi a passare all'azione contro i

Iuta ripulsa da parte di V. E. nè dare il sospetto che Triplice Intesa voglia esercitare pressione sull'Italia le cui decisioni devono non solo essere ma anche apparire libere e spontanee. In sostanza a Grey basterebbe di sapere per qualsivoglia mezzo diretto o indiretto che una conversazione sulle note basi è possibile con V. E. Suoi scrupoli in materia di riguardi verso noi sarebbero provenuti dall'assoluto silenzio dell'E. V. di fronte ad una proposta ritenuta da lui da Viviani e da Sazonoff singolarmente vantaggiosa anzi vitale per le sorti dell'Italia. Mi sono limitato ad osservare a Sazonoff che quali possano essere le vedute di V. E. sulla proposta, essa ha tale portata da richiedere il più ponderato esame e la più profonda meditazione prima ancora di discuterla nonchè di pronunziarsi in proposito. Sazonoff ne ha convenuto, ma al tempo stesso ha ripetuto che incalzare degli avvenimenti non consentono a suo avviso lungo indugio mentre proposta è formulata sulla base delle circostanze presenti, ma potrebbe fra breve non aver ragione di venire avanzata ed ha citato come esempio l'esito di una azione navale tra le forze anglo-francesi e quella austriaca.

loro alleati di ieri altro che spinti da un vivo movimento dell'opinione pubblica italiana, incoraggiato dai successi militari delle Potenze dell'Intesa e dopo essersi garantiti molto segretamente dei vantaggi. L'intervento degli ambasciatori si conoscerà e non può, io temo, che arrestare la corrente che si delinea e nuocerà col prendere l'aspetto di pressione. Mi sembra e Cambon divide interamente il mio parere, che sarebbe infinitamente meglio che voi solo parlaste all'ambasciatore d'Italia e foste in grado di dirgli che parlate a nome delle altre Potenze. Questo sarà facile ad ottenere. Così lo scopo potrà essere raggiunto senza rumore. L'Italia avrà l'illusione di essersi decisa da sè, in conformità ai suoi desideri ed interessi, senza pressione. Non ritengo possibile che nè il Re nè Di Sangiuliano si decidano dall'oggi al domani. Frattanto l'incertezza sul loro atteggiamento neutralizza già una parte delle forze di terra e di mare dell'Austria. (I. B. VI, n. 42). Il 10 agosto Doumergue parlava con Tittoni che si mostrava oltre modo riservato (Z. R. pag. 268; D. 168), • impenetrabile, ermetico, chiuso e muto come una tomba • PorNCARt, L'invasion pag. 60). Il 10 agosto Sazonoff telegrafava a Parigi e Londra proponendo che gli ambasciatori francese e inglese a Roma facessero la seguente dichiarazione al Governo italiano: • Il Governo francese (inglese) è stato tenuto informato delle conversazioni private che Sazonoff ha avuto negli ultimi giorni con l'ambasciatore di S. M. il Re a Pietroburga circa una eventuale accessione dell'Italia alla Triplice Intesa. Il Governo francese (inglese) aderisce alle due proposte formulate da Sazonoff e che sono qui enunciate: l) L'esercito e la flotta italiana attaccheranno immediatamente l'esercito e la flotta austro-ungherese; 2) dopola guerra il Trentina e i porti di Trieste e di Valona saranno annessi all'Italia. Il Governo francese (inglese) sarebbe grato al Governo Reale di mandare al marchese Carlotti i poteri necessari per fissare con Sazonoff i termini dell'accordo da concludere fra l'Italia e i Governo della Triplice Intesa •. All'ambasciatore a Roma Sazonoff telegrafava di pregare Di Sangiuliano di dare le opportune istruzioni a Carlotti (I. B. VI, n. 54). Il 10 agosto Krupenski telegrafava a Sazonoff che l'ambasciatore inglese aveva saputo che Grey riteneva prematuro il passo a Roma finchè non si avessero sicuri indizi che l'Italia era pronta a schierasi con l'Intesa. Barrére poi era del parere che occorrerebbe accertare • se anche. da parte di Carlotti ci sia stata qualcheiniziativa nella questione o se egli si sia limitato a prendere conoscenza delle proposte • dell'Intesa • Barrére pensava che sarebbe pericoloso trattare qui prima che sia chiarita questa questione. Anch'io personalmente sono dell'opinione che sarebbe più opportuno di trattare con prudenza e non con troppa fretta » (Z. R. pagg. 268-69). A proposito di Carlotti Paléologue1'11 agosto comunicava da Pietroburgo che l'ambasciatore italiano non aveva avuto alcun incarico

di trattare con Sazonoff « L'ambasciatore italiano parla col nnnistro russo degli affari esteri

a titolo strettamente privato. Fatta questa riserva Carlotti non ha dissimulato a Sazonoff che, indipendentemente dal Trentina, da Trieste e da Valona, bisognerebbe dare al suo paese il litorale della Dalmazia; ed egli ha confidato, con gran mistero, al suo interlocutore che la Germania e l'Austria-Ungheria si sforzerebbero, dal canto loro, di ottenere il concorso dell'Italia,

promettendole, fin da ora, Nizza e Savoia, la Corsica e la Tunisia » (PoiNCARÉ, L 7 invasion

pag. 72). L'll agosto Iswolski telegrafava che Doumergue concordava « sulla necessità di fare tutto il possibile per l'adesione dell'Italia alla Triplice Intesa » ma ritiene • pericoloso fare passi troppo recisi a Roma, i quali potrebbero produrre l'effetto opposto..... e si debba evitare tutto ciò che possa apparire come una pressione da parte della Russia, della Francia e dell'Inghilterra • (f. i. W., n. 81). A Paléologue Doumergue telegrafava lo stesso giorno: « vi prego di far capire a Sazonoff quanto è utile che nessun passo di carattere ufficiale sia fatto dall'ambasciatore russo a Roma, finche i negoziati impiegati col marchese Carlotti non abbiano portato le basi indispensabili dell'intesa desiderata • (L'intervento dell'Italia n. 16). Non diversa da quella francese era l'opinione inglese. L'll agosto Benckendorf telegrafava che « sa che Greyha parlato confidenzialmente ma molto chiaramente con l'ambasciatore italiano e gli ha chiarito tutti i vantaggi, che otterrebbe l'Italia se aderisse attivamente alla Triplice Intesa..... ma non aderisce ad un passo dei tre ambasciatori a Roma. perchè lo ritiene anzitutto pericoloso per il Regno d'Italia • (Z. R. pag. 270). Lo stesso giorno telegrafava ancora che Nicolson gli aveva detto che Grey temeva che questo passo riuscisse contrario allo scopo •. Benckendorf allora faceva presente a Nicolson • che era tuttavia necessario che il Governo d'Italia fosse informato che i1 Governo britannico non ha obiezioni all'eventuale acquisto da parte dell'Italia di Trieste e Valona, oltre il Trentina •. Nicolson risponde che Grey • aveva invitato Imperiali a prose

(l) -Comunicato ad Imperiali il 17 agosto 1914 (T. gab. 930). Sulle trattative fra i Governi dell'Intesa, scarsamente ricordate nei documenti italiani, si diffondono più ampiamente i documenti russi. II primo accenno è del l o agosto, quando Iswolski telegrafava a Sazonoff che Poincaré, per attirare l'Italia dalla parte dell'Intesa, proponeva che gli si promettesse • Valona e libertà d'azione in Albania • (I. B. V., n. 411). Il 2 agosto Sazonoff rispondeva di non avere obiezioni all'attribuzione di Valona all'Italia, ma, considerando • che la Francia, come potenza mediterranea, è più interessata di noi alla questione dell'attribuzione della porta d'uscita dall'Adriatico. pensava che le trattative dovevano essere condotte dalla Francia (I. B. V.
205

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 985. Roma, 12 agosto 1914, ore 3,30.

Suo telegramma Gabinetto n. 282.

Non manca modo a V. E. di far sapere a codesto Governo ma non in via ufficiale e in ogni modo colle maggiori garanzie di segretezza per esempio confidandole Ella personalmente a Grey che se anche Inghilterra e Francia dichiareranno guerra ad Austria noi ci terremo ugualmente neutrali perchè tali dichiarazioni non sarebbero che conseguenze dell'atto aggressivo dell'Austria.

La possibilità cui V. E. accenna che flotta inglese e francese non attaccheranno la flotta austriaca nell'Adriatico è una fortissima ragione in favore del mantenimento della nostra neutralità e contro la tendenza di una parte della opinione pubblica italiana a farci partecipare alla guerra in favore della Triplice Intesa e contro la Germania e l'Austria.

206

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. 896. Roma, 12 agosto 1914, ore 4,30.

Suo telegramma Gabinetto n. 96 (1).

Governo finora crede dovere mantenere neutralità. Nella opmwne pubb1ica esistono tre tendenze: la più forte finora è per la neutralità; una corrente molto debole vorrebbe che aiutassimo nostri attuali alleati; altra corrente più forte di questa sarebbe che attaccassimo Austria previo accordo colla Triplice Intesa, ma questa corrente è raffreddata ed insospettita pel fatto che malgrado loro ~uperiorità navale, Francia ed Inghilterra non abbiano ancora attaccato flotta austriaca. Quanto avrebbe riferito Barrère circa motivi neutralità non è interamente esatto. Non credo vi siano vivissime simpatie francesi ma ha fatto ottima impressione il contegno della Francia prima e durante la guerra. Non esiste affatto antipatia contro la Germania ma disapprova vivamente sua condotta.

guire quella conversazione, se il Governo italiano lo autorizzava • (1. B. VI, n. 63). Il 12 agosto Benckendorf comunicava a Sazonoff che Grey, aveva incaricato l'ambasciatore inglese a Roma di spiegarsi confidenzialmente con Di Sangiuliano e col Primo Ministro e dir loro che se il Governo inglese si era astenuto da passi ufficiali, concernenti l'atteggiamento dell'Italia, era perchè aveva la convinzione che il Governo italiano saprebbe trovare da sè la via che le circostanze e i suoi interessi gli imporrebbero..... ed egli sottoscriveva interamente ai vantaggiin favore dell'Italia promessi in quei colloqui..... Grey insistette sulla sua opinione che passiufficiali non avrebbero altro risultato che di rendere più difficile all'Italia l'evoluzione completa.Egli formulò il suo pensiero presso a poco come Doumergue, ma con ancor maggiore insistenza » (1. B. VI, n. 77).

Di fronte alle obiezioni francesi ed inglesi Sazonoff abbandonò la sua proposta di un passo

ufficiale a Roma e il 13 agosto diede istruzioni all'ambasciatore a Roma di c limitarsi ad espri

mere a Di Sangiuliano la soddisfazione che l'Italia abbia deciso di mantenere la neutralità.

Ella potrà aggiungere che, se l'Italia vuole procedere ulteriormente sulla via della coinciden

za della sua politica con le vedute delle Potenze della Triplice Intesa, troverà un terreno fa

vorevole e buone disposizioni ad una notevole soddisfazione delle sue aspirazioni nazionali •

(1. B. VI, n. 86).

Esiste fortissima avversione contro l'Austria. Non risulta dalle nostre informazioni che se avessimo marciato con Austria e Germania avremmo avuto rivoluzione. Ma certamente il popolo italiano pur facendo patriotticamente il suo dovere lo avrebbe fatto molto a malincuore.

(l) Vedi D. 170.

207

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 891 (1). Roma, 12 agosto 1914 (2).

Suo telegramma Gabinetto n. 105 (3).

Circa la promessa verbale del generale Pollio al generale Conrad che l'Italia avrebbe mandato in Galizia due Corpi di armata il Generale Cadorna ha detto a De Martino che il Generale Conrad gli rivolse medesima richiesta per lettera. Cadorna gli ha risposto che non è il caso di parlarne causa neutralità. Cadorna aggiunse che non risulta alcuna traccia di una promessa verbale siffatta di Pollio. Inoltre Pollio non avrebbe mai potuto prendere un tale impegno senza autorizzazione superiore.

V. E. può dare questo schiarimento al Conte Berchtold se lo crede opportuno.

208

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4635. Roma, 12 agosto 1914, ore 8.

Ferma restando per ora decisione ritirare da Scutari nostro distaccamento quando tutti distaccamenti siano ritirati e non prima del distaccamento francese che vi si trova ancora, prego V. S. esprimermi suo parere su tutte questioni poste da De Facendis nel telegramma n. 301 del1'8 corrente (4).

209

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA. AL MINIS'rRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1064/110. Vienna, 12 agosto 1914, ore 10 (per. il13, ore 3).

Mio telegramma n. 103 (5).

Berchtold mi ha detto che aveva incaricato Ambrozy di esporre verbalmente all'E. V. in risposta alla lettera da Lei diretta a Mérey il 2 corrente, le sue idee in proposito, di cui mi ha comunicato sostanza. Non era stata sua intenzione subordinare interpretazione da darsi all'art. 7 del trattato ad alcuna condizione,

ma che nell'esprimersi come aveva fatto aveva inteso dire che si aspettava dall'Italia che essa si conformasse alle stipulazioni dell'articolo terzo del trattato di alleanza. Divideva parere dell'E. V. che durante i dodici anni che sarebbe durata alleanza, che poteva essere rinnovata, occorreva che la politica delle due potenze fosse identica nelle questioni balcaniche e che le diplomazie rispettive lavorassero in tal senso con cordialità e fiducia reciproca.

Quanto ai pericoli, a cui guerra avrebbe esposto Italia, superiori a quelli dei suoi alleati, Berchtold ha osservato che Austria-Ungheria e Germania erano state trascinate alla guerra contro la loro voglia e intenzione. Russia aveva impedito che conflitto colla Serbia fosse localizzato e che questo stato fosse punito dei suoi procedimenti che avevano scandalizzato il mondo intero e che minacciavano integrità della Monarchia.

Che Austria-Ungheria non voleva la guerra lo dimostravano i sacrifizi da essa fatti per lunghi anni per evitare conflitto con la Serbia, al quale era costretta non per leggerezza ma perchè esso era stato reso inevitabile dal contegno di questa Potenza. D'altronde Monarchia aveva fatto tutto il possibile per localizzarlo. Riconosceva che Italia partecipando alla guerra avrebbe dovuto esporsi a gravi pericoli e rischi, ma essi sarebbero stati minori di quelli a cui avrebbe dovuto sobbarcarsi Austria-Ungheria. Però se Italia avesse partecipato alla guerra essa avrebbe avuto utili notevoli che avrebbero potuto assicurarle primato fra i popoli latini.

Accennando poscia alla parte della lettera di V. E. in cui si dice che R. Governo si riservava di prendere più tardi decisioni più conformi ai desideri degli alleati se tale fosse nostro dovere e se interessi Italia lo consigliassero, Berchtold ha rilevato che prendeva atto di tale riserva e che si sarebbe adoperato facilitare possibilmente tale cambiamento di indirizzo. Ha osservato infine che AustriaUngheria non aveva intenzione di fare acquisto nei Balcani e che perciò non si poteva parlare di compensi. Ma se il Governo I. e R. avesse avuto più tardi simile intenzione non avrebbe mancato di mettersi lealmente in rapporto col

R. Governo. Mi ha detto infine che concordava pienamente nella conclusione della lettera dell'E. V. e che sperava che i due Gabinetti avrebbero proceduto in avvenire in piena armonia nonostante malintesi avvenuti.

(l) -Dalle carte Avarna. (2) -Arrivato a Vienna alle ore 6 (3) -Vedi D. 59. (4) -Vedi D. 129. (5) -Vedi D. 50.
210

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

T. GAB. 1060/107 (1). Vienna, 12 agosto 1914, ore 10,45 (per. il 13, ore 2,30).

Macchio è venuto a vedermi e mi ha detto che si era creduto di inviarlo a Roma per sostituire Mérey ammalato invece di !asciarvi un incaricato d'affari. Ha aggiunto che si recava costì come amico dell'Italia e che desiderava che V. E. lo sapesse; la sua missione avendo per scopo di dissipare i malintesi e gli equivoci

che erano sorti negli ultimi tempi e che erano dovuti alla malattia di Mérey che gli aveva impedito di tenersi in costante contatto con lei. Venendo a parlare della situazione politica generale gli ho risposto quanto avevo già detto a Berchtold circa la decisione presa dal R. Governo di mantenersi neutrale nel conflitto europeo, che non esisteva per noi il casus foederis e che noi non eravamo stati avvertiti delle intenzioni dell'Austria-Ungheria verso la Serbia contrariamente a quanto era stato fatto colla Germania e che ciò era pure confermato dal «Libro Bianco» tedesco. D'altra parte nostra partecipazione alla guerra ci avrebbe espnsto a risch! e pericoli maggiori di quelli a cui sarebbe stata esposta AustriaUngheria giacchè Italia sarebbe rimasta alla mercè della flotta inglese senza poter avere adeguati compensi.

Macchio ha obiettato non poteva convenire in quanto gli avevo detto circa il casus foederis. Quanto alle intenzioni dell'Austria-Ungheria di fronte alla Serbia poteva assicurarmi che la Germania non era stata informata del testo della nota la quale era stata trasmessa a Berlino e Roma contemporaneamente e se Germania l'aveva conosciuta un poco prima dell'Italia ciò doveva attribuirsi esclusivamente alla malattia di Mérey. Macchio mi ha detto quindi che nel Governo I. e R. erasi prodotto un certo mutamento a nostro riguardo in seguito all'intervento dell'Inghilterra nella guerra giacchè si cominciava ora a comprendere le ragioni che impediscono l'Italia a parteciparvi. Si sperava però che in una fase ulteriore le circostanze permettessero alla Italia di prendervi parte.

Ho risposto al Barone Macchio che constatavo con piacere che il Conte Berchtold non dava più ora alla decisione presa dal R. Governo di rimanere neutrale il significato che vi dava prima mio telegramma Gabinetto n. 104) (l) e riconosceva buon fondamento delle ragioni che avevanlo indotto a prendere decisione suddetta. Quello che mi sembrava dover ora essere compiuto era quello di adoperarsi a che i reciproci rapporti non fossero troppo danneggiati ma uscissero per contro possibilmente rafforzati dalla prova attuale sulla base dei rispettivi interessi.

Al che Macchio ha soggiunto che questo è appunto lo scopo che egli si prefiggeva e contava sul benevolo appoggio di V. E. che aveva sempre mostrato essere favorevole alla alleanza e alla intimità dei rapporti fra i due Paesi. Macchio mi ha confermato quindi che sarebbe partito stasera per Roma che sarebbe giunto a Pontafel domani alle 17 e mi ha pregato di telegrafare a V. E. perchè fossero prese necessarie disposizioni allo scopo che potesse proseguire per Roma e che gli fosse riservato scompartimento riservato.

Cambiamento prodottosi durante la mia assenza da Vienna nelle disposizioni del Governo I. e R. a nostro riguardo è dovuto indubbiamente al timore che qui si ha che noi possiamo ad un dato momento attaccare Austria-Ungheria alle spalle mentre essa si trova impegnata nella guerra contro Serbia e Russia.

Qui non si ignora infatti la corrente esistente attualmente in Italia favorevole a tale mossa. Mi risulta che a tale cambiamento non sarebbe estranea la Germania la quale avrebbe appreso con dispiacere modo come Berchtold si espresse m<>co

giorno stesso della mia partenza per Roma (mio telegramma Gabinetto

n. 104).

Ma se di fronte al pericolo di un attacco da parte nostra e nella incertezza in cui si è qui circa esito finale della guerra attuale Governo I. e R. cerca ora mostrarsi a nostro riguardo meno esigente di prima, a noi conviene di profittare dell'occasione per stringere accordo tale che possa conciliare per l'avvenire

nostri rispettivi interessi.

Ogni nostro sforzo deve essere diretto, mi sembra, ad impedire che quando anche i nostri alleati rimanessero vittoriosi nella lotta, non venga dato alla penisola balcanica assetto tale da costituire un mutamento radicale dell'equilibrio attuale a danno nostro non solo nella penisola stessa ma anche nell'Adriatico.

(l) Comunicato a Bollati il 17 agosto (T. gab. 924).

(l) Vedi D. 51.

211

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1063/109 (1). Vienna, 12 agosto 1914, ore 10,45 (per. il 13, ore 3).

Nel colloquio avuto ieri con Berchtold egli mi ha tenuto un linguaggio del tutto differente da quello tenutomi il giorno stesso della mia partenza (mio telegramma Gabinetto n. 104) (2). Nel ricordare la penosa impressione prodotta su lui dalla decisione .del R. Governo di mantenersi neutrale nel presente conflitto Berchtold ha rilevato che in seguito a più maturo esame egli si rendeva ora conto esatto della situazione in cui si trovava Italia specialmente dopo intervento nel conflitto dell'Inghilterra giacchè doveva riconoscere i rischi a cui il nostro paese sarebbe ètato esposto per parte della flotta inglese. Ricordandogli dal mio lato tutte le ragioni che militano in favore della nostra linea di condotta, ho creduto accennare in via privata e per mio conto, premettendo che non era mia intenzione di sollevare recriminazioni, alla pubblicazione del Libro bianco germanico da cui risultava che azione dell'Austria-Ungheria verso la Serbia era stata previamente concordata colla Germania mentre Italia non era stata informata che all'ultimo momento del passo a Belgrado. Berchtold pur ammettendo che aveva fornito alla Germania taluni particolari circa la nota da dirigersi alla Serbia ha aggiunto che Germania si era però dichiarata dal suo lato pronta ad appoggiare colle sue forze Austria-Ungheria anche nel caso in cui la Russia si fosse opposta a che Austria-Ungheria desse una lezione alla Serbia.

Berchtold mi ha poi detto che egli non dubitava menomamente della lealtà del R. Governo ma che questi non poteva dubitare di quello del Governo I. e R. che non aveva alcuna intenzione di modificare equilibrio della penisola balcanica e dell'Adriatico. Se però in seguito un simile mutamento sembrasse inevitabile egli mi assicurava che non avrebbe mancato di avvertircene e di mettersi d'accordo previainente con noi affinchè fossero salvaguardati nostri reciproci interessi.

(l) -Per la versione di Berchtold di questo colloquio vedi Oe-U. R. n. 37. (2) -Vedi D. 51.
212

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1062/108. Vienna, 12 agosto 1914, ore 10,45 (per. il 13, ore 4j.

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 885 (1).

Arrivando ieri sera trovai il telegramma di V. E. suddetto.

Se come Flotow ritiene l'Austria-Ungheria fosse veramente disposta cott

sentire alla cessione all'Italia del Trentino e di una parte delle due altre provincie italiane escluso Trieste e se il R. Governo fosse dal suo lato disposto, in seguito all'assicurazione di questa cessione, a prestare la sua partecipazione effettiva e il suo appoggio militare all'Austria-Ungheria mi sembra non vi sarebbe tempo da perdere e che converrebbe che Bollati fosse incaricato di pregare Jagow di fare trattare la questione da questo ambasciatore di Germania con Berchtold. Mi risulta però da quanto mi ha detto Mérey durante la mia recente dimora a Roma, che avendo egli riferito a Berchtold la risposta evasiva da lui data a V. E. in seguito all'accenno dalla E. V. fattogli di una eventuale cessione del Trentino all'Italia, il Ministero I. e R. avevagli risposto approvando il suo linguaggio.

D'altra parte mi consta da buona fonte che Tschirschky avendo toccato di recente la questione con Conte Berchtold questi si sarebbe dichiarato poco propenso a consentire a quella cessione. D'altra parte però l'avviso espresso a

V. E. da Flotow che contraddice quanto più sopra è esposto, farebbe supporre che il Governo germanico abbia ricevuto informazioni differenti da quelle fornitele da questo ambasciatore germanico, per cui per chiarire la cosa sarebbe necessario di fare parlare da Bollati a Jagow nel senso suddetto. Resta a vedersi però se anche in caso di risposta affermativa dell'Austria-Ungheria noi saremmo in grado di accordarle nostro appoggio militare giacchè se ben ricordo quanto

V. E. mi fece conoscere verbalmente a Roma nemmeno se ci fosse ceduto il Trentino sarebbe possibile allo stato attuale delle cose di fare marciare Italia in aiuto dell'Austria-Ungheria e contro Francia.

213

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7665/1120. Vienna., 12 agosto 1914, ore 10,45 (per. il 13, ore 2,55).

Armamenti austro-ungarici al confine italiano. Telegramma di V. E. n. 4633 (2). Ho creduto parlare a Berchtold di quanto le ha riferito Lebrecht esprimendomi nel senso delle istruzioni dell'E. V. Egli

mi ha detto che poteva assicurarci nel modo più formale che le notizie stesse erano destituite di fondamento ed ha consentito interamente nelle considerazioni svolte dalla E. V. nella ultima parte del telegramma suddetto per consolidare seriamente rapporti italo-austriaci.

(l) -Vedi D. 172. (2) -Vedi D. 202.
214

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1057l 111. Vienna, 12 agosto 1914, ore 10,45 (per. il 13, ore 1,50).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 891 (1). Ho dato al Conte Berchtold gli schiarimenti dalla E. V. comunicatimi circa la pretesa promessa verbale del Generale Pollio al Generale Conrad.

215

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7747/37. Nisch, 12 agosto 1914, ore 12 (per. il 15, ore 2).

Essendo corsa voce che i Serbi vogliano profittare dell'attuale conflitto europeo per occupare territorio albanese fino a Durazzo, un membro autorevole di questo Governo mi ha assicurato che la voce è completamente priva di fondamento. Egli ha soggiunto che il Governo serbo ha intenzione anzi di mettersi d'accordo con l'Italia nel caso in cui a guerra finita tra le Potenze belligeranti dovesse essere spostata base di soluzione questione albanese in un nuovo assetto delle cose balcaniche.

216

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7885/370. Terapia, 12 agosto 1914, ore 14 (per. il 16, ore 23,30).

Acquisto da parte Turchia delle due corazzate tedesche ribattezzate coi nomi significativi di « Sultan Selim ~ e « Metelino » costituisce un fatto che nei riguardi della attitudine della Turchia di fronte ad una conflagrazione europea può avere conseguenze gravissime. Le tendenze bellicose turche sapientemente alimentate dall'Ambasciata di Germania e dalla Missione Militare germanica non ne potranno che essere rinforzate e spingere il paese a qualche arrischiata impresa. Nei circoli governativi mi è stato detto che l'acquisto è stato consigliato dalla necessità in cui si trova la Turchia di assicurarsi la superiorità sul mare pel (2) .......... in cui futuro congresso (?) tratterà questione delle isole: altra intenzione Governo ottomano non ha, conscio dei pericoli a cui

si esporrebbe attaccando una potenza della Triplice Intesa. Ma queste affermazioni vanno accolte con riserva poichè nell'attuale momento Impero agisce sotto impulso di una direzione del blocco austro-tedesco.

(l) -Vedi D. 207. (2) -Gruppo indecifrabile.
217

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 12 agosto 1914, ore 18.

Per lunga esperienza dei miei malanni, io credo che fra tre o quattro giorni le mie condizioni di salute ritorneranno normali, se per questi tre o quattro giorni potrò rimanere qui, evitando il caldo di Roma e del viaggio. Già mi sento meglio di stamane. Qui lavoro tutto il giorno nel bosco, ma oggi nelle ore più calde mi sono sentito quasi svenire, come mi accade qualche volta in estate.

Hai visto il telegramma di Tittoni? (l) È pericoloso intavolare trattative serie e segrete con persone come Clémenceau.

218

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7746/39. Nisch, 12 agosto 1914, ore 19,30 (per. il 15, ore 2).

Pasitch ritornato stamane dal Quartier Generale di Kragujevaz mi ha confermato contenuto mio telegramma 37 (2) e mi ha detto che quand'anche gli Albanesi attaccassero ora la Serbia, come pare abbiano intenzione, questo Stato si limiterebbe respingerli astenendosi dall'avanzare sul loro territorio. Governo serbo ha deciso di nulla fare in Albania senza consenso dell'Italia con cui desidera andare d'accordo in tutto quanto concerne facce9da albanese.

219

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 12 ·agosto 1914, ore 20,34.

Io oggi mi sento tanto male non solo non posso venire a Roma domani 13, ma in questo momento non posso neanche scrivere di mio pugno.

Sono disturbi che io ben conosco, e se mi uso domani i dovuti riguardi, potrò probabilmente venire posdomani, tornando la notte a dormire quassù, perchè è bastata una notte a Roma per rovinarmi così.

Non credo che, nella situazione internazionale, un giorno di ritardo alla riunione coi ministri della Guerra e della Marina possa portare alcun inconveniente. In ogni modo, se tu credi d1 non poterla differire di un giorno, ti confermo

la mia opinione che convenga continuare i preparativi militari nel modo più rapido e meno visibile che si potrà.

Credo pericolosa oggi la mobilitazione generale, nonchè qualsiasi provvedimento che agli occhi delle grandi Potenze venga interpretato come avviamento ad uscire dalla neutralità.

Qualunque decisione sulla uscita o meno dalla neutralità sarebbe pericolosa prima che si possano fare previsioni fondate sull'esito probabile della guerra.

(l) -Vedi D. 169. (2) -Vedi D. 215.
220

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1059/104 (1). Parigi, 12 agosto 1914, ore 21 (per. il 13).

Ieri sera Briand, ed oggi Bourgeois, sono stati a farmi visita. Essi mi hanno tenuto discorso presso a poco identico. Hanno messo in rilievo che la Francia è stata trascinata nolente alla guerra ed ha dovuto difendersi; hanno espresso la maggiore soddisfazione per la concordia la calma il patriottismo della mobilitazione, hanno constatato gli errori colossali della diplomazia austriaca e tedesca, hanno fatto sì che il conflitto si presenti in condizioni che mai la Francia avrebbe potuto sperare ed hanno espresso ferma convinzione del successo finale. Si sono congratulati per la neutralità dell'Italia e per la dignità della nostra politica hanno espresso speranza che gli avvenimenti conducano la Francia e Italia a marciare insieme tanto più che la Francia era pronta a riconoscere tutte le rivendicazioni territoriali italiane. Tanto Bourgeois quanto Briand si sono condotti con moltissimo tatto non cercando in alcun modo di ottenere che io manifestassi una opinione sulla attitudine dell'Italia in determinate eventualità e dicendo prima di parlare che essi comprendono benissimo rigorosa riserva colla quale io avrei dovuto accogliere ora le loro ostensibili dichiarazioni.

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L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. R. 1066/105. Parigi, 12 agosto 1914, ore 21 (per. il 13, ore 1,30).

Oggi sono stato ricevuto in udienza da Poincaré (2) che ho ringraziato per le cortesie usate a me e pel concorso premuroso dei funzionari francesi nel disgraziato esodo dei lavoratori italiani.

Per la versione di Poincarè vedi PorNCARÈ, L'invasione pp. 79-80.

Poincaré ha parlato lungamente per dimostrare che !·aggressione della Germania e dell'Austria era meditata e che la Francia non voleva la guerra e l'ha dovuta subire. Però ora che è scoppiata Francia, Inghilterra e Russia sono decise a non (l) ..... finchè l'Europa non sarà liberata dall'incubo della prepotenza germanica. Poincaré ha detto che l'Europa sarà costitituita su nuove basi e l'Italia dovrà avere il posto che le spetta.

Poincaré augura all'Italia che dalla presente crisi possa avere il modo di riconquistare le terre italiane soggette all'Austria. Di ciò la Francia sarebbe particolarmente lieta.

Poincaré ha notato che benchè tra Francia ed Austria vi siano state solo rottura delle relazioni diplomatiche e non dichiarazione di guerra pure esse devono considerarsi virtualmente in stato di guerra. Poincaré non ha voluto ingerirsi in alcun modo nella azione militare lasciando di tutto la iniziativa a coloro che hanno la responsabilità. Egli quindi non sa che cosa faranno la flotta francese del Mediterraneo d'accordo con la flotta inglese. Non è impossibile però che si ripresentino dinanzi a Trieste e Pola e la bombardino. Poincaré tiene che il Govemo italiano sappia in tale eventualità non solo sono state date disposizioni pel rigoroso rispetto della neutralità italiana che qualunque azione bellica della Francia su terra adriatica abitata da italiani ha per naturale presupposto il riconoscimento degli interessi italiani e dei diritti dell'Italia. Poincaré non dubita della vittoria finale della Francia. Il suo tesoro di guerra egli ha detto è inesauribile. La Germania privata delle sue colonie e del commercio ed impedita di approvvigionarsi perchè le flotte nemiche sono padrone dei mari dovrà per poco che la guerra duri capitolare per inedia. Poincaré si è accomiatato da me con parole cortesi. Io ho risposto cortesemente ma con molta benevolenza che del resto qui da tutti è compresa ed <~~pprezzata.

(l) -A questo tel. Di Sangiuliano rispose il 16 agosto (T. gab. 914): «Qualora si dovesse trattare dovrà essere unicamente ed esclusivamente a Londra non a Roma nè a Parigi nè altrove e nella massima segretezza •. Ad esso Tittoni rispose il 17 agosto 1914: • Convengopienamente con V. E. • (T. gab. 1120). (2) -V. nota al numero precedente.
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L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1061/107. Parigì, 12 agosto 1914, ore 21,5 (per. n 13, ore 1).

Viviani e Doumergue parlando dei colloqui avuti con me hanno detto che hanno notato come io mi studiavo di evitare di pronunziare parole che potessero non solo suonare promessa o impegni ma ... (l) o destare qualche speranza. Che però essi riconoscevano che io non potevo fare diversamente e quindi hanno parlato con me in termini generali pur essendo pronti quando da noi si voglia discorrere con tutta la precisione da noi desiderata.

9 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) Gruppo indecifrabile.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. u. ss. 1067/28~ I...ondra, 12 o.gosto 1914, ore 22,40 (per. il 13, ore 7).

Telegramma di V. E. n. 892 (1).

Ho veduto oggi stesso Grey e gli ho parlato nel senso prescrittomi. Intanto,

come prima impressione ha osservato che se egli deve a priori consentire alle

condizioni da me enunciate, mentre V. E. si riserva ancora di esaminare se vi

sia o non probabile ... (2) che possa determinare nostra partecipazione alla

guerra, ne risulterebbe in pratica che egli sarebbe impegnato e noi liberi. Pre

messa questa osservazione ha detto che se Italia si decide realmente a par

tecipare alla guerra insieme con tre Potenze dell'entente, egli, prima facie,

salvo qualche punto di dettaglio da discutere, non ravviserebbe sulla base degli

otto punti specificati da V. E. grosse difficoltà intendersi. E per quanto concerne

più specialmente Trento t> Trieste poteva sin d'ora dirmi che l'Inghilterra non si

opporrebbe certamente a che quelle terre italiane geograficamente e sentimental

mente tornino all'Italia in caso di vittoria finale in una guerra in cui Italia com

battesse accanto Triplice Intesa. Nel fare poi a Grey confidenziale comunicazione

di cui telegramma Gab. 895 (3) ho colto l'occasione per chiedergli se e quando

Inghilterra si propone dichiarare guerra all'Austria Ungheria.

Mi ha risposto che ciò dipenderà da quanto farà Francia tra la quale e l'Austria esiste per ora rottura di relazioni diplomatiche ma non vero stato di guerra che peraltro ritiene egli non tarderà a verificarsi allorquando sarà provato che truppe austriache hanno partecipato a combattimenti contro francesi. Valendomi latitudine benevolmente !asciatami da V. E. ho creduto per ovvi motivi che non sfuggiranno alla sua sagacia, omettere nella mia comunicazione a Grey ultima parte telegramma di V. E. relativo al modo di facilitare nostra partecipazione guerra mediante previa azione militare anglo-francese contro flotta austriaca. Grey mi ha detto che, in seguito insistenze di Sazonoff, aveva incaricato Rodd di spiegare al Presidente del Consiglio e V. E. vedute già a me manifestate sul sentimento di delicatezza che lo ha spinto a !asciarmi giudicare convenienza o meno partecipazione guerra.

224

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, l!'ASCIOTTI

T. GAB. 899. Roma, 12 agosto 1914, ore 24.

Suoi tel. Gab. 68 (4) e 69 (5).

Approvo suo linguaggio.

Ripeto che Italia intende mantenere neutralità. In nessun caso opmwne pubblica permetterebbe partecipare alla guerra in favore dell'Austria. Un accor

do tra Italia e Romania sarebbe molto desiderabile. La Grecia si manterrà neutrale se tali saranno Turchia e Bulgaria, come sembra probabile.

Pregola dire a Bratianu quanto Ella crede opportuno per influire affinchè Romania mantenga la neutralità senza che Austria e Germania possano sapere che le diamo questo consiglio.

Avarna è venuto a Roma e Bollati verrà per trattare in genere dei nostri rapporti con Austria e Germania, le quali non hanno più insistito e non insistono per farci partecipare alla guerra sapendo che sarebbe inutile.

(l) -Vedi D. 201. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi D. 205. (4) -Vedi D. 163. (5) -Vedi D. 185.
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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7682/797. Durazzo, 12 agosto 1914 (per. il 13, ore 22).

Telegramma del R. Console a Valona a codesto R. Ministro n. 956 (?).

Le notizie giunte da Valona secondo cui i Greco-epiroti brucerebbero anche i villaggi cristiani e farebbero correre la voce di nuove devastazioni se il Principe di Wied non lascerà l'Albania sembrano a tutti far parte integrante dello stratagemma di guerra di Zographos e compagni. Questi ultimi da un lato fanno di tutto per contribuire alla cacciata del Principe da un altro lato fanno sapere alla Commissione di Controllo che l'esecuzione dell'accordo di Corfù deve essere subordinata al mantenimento sul trono di un principe cristiano, menzionando la persona del Principe di Wied. Il Sig. Lamb mi faceva osservare oggi come i Greco-epiroti considerano nel fatto l'accordo di Corfù come decaduto.

Per ristabilire un ordine legale di cose nell'Albania meridionale e salvare quelle popolazioni dalla completa distruzione non vi sarebbe dunque che una azione energica contro la Grecia; ma su questo punto V. E. è solo giudice della convenienza o meno delle misure da prendere in relazione all'immane conflitto europeo.

È però da ritenersi che se la Commissione Internazionale di Controllo si recasse sul posto si potrebbe ricavarne notevole benefizio per i profughi.

226

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4649. Roma, 13 agosto 1914, ore 1,30.

Accordo di Corfù. Telegramma di codesta Ambasciata n. 114 (1). Prego V. E. di chiedere a codesto Governo se sarebbe disposto a concordare un passo ad Atene per ottenere

che il Governo ellenico influisca su Spiromilio affinchè siano rispettate le deliberazioni di Londra.

(l) Vedi D. 171.

227

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI S.ANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, E AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4651. Roma, 13 agosto 1914, ore 1,30.

Accordo di Corfù. Secondo quanto ha dichiarato ministro degli Affarr esteri ellenico e confermato questo ministro di Grecia nonché il R. Console a Janina, Assemblea epirota ha approvato accordo di Corfù seguendo consiglio del Governo greco e nonostante l'opposizione di Spiromilio che ribellandosi proclamò annessione alla Grecia di Kimara e altre località dove inalberò bandiera ellenica.

Il R. Incaricato d'affari a Vienna da me invitato a intrattenere di ciò quel Governo risponde: (riprodurre t. 7561/114) (1).

In seguito a ciò faccio presentire Vienna circa la conseguenza di un passo ad Atene concordato fra le due Potenze per ottenere dal Governo ellenico che influisca su Spiromilio affinchè sieno rispettate le deliberazioni di Londra. Quanto precede per sua notizia.

228

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1070/74 (2). Sinaia, 13 agosto 1914, ore 7,4S (per. U 14, ore 2,45).

Anche Lahovary non gode qui alcuna autorità e, come V. E. avrà da sè notato, il linguaggio da lui tenuto, come quello di Manoilesco, dimostra grande leggerezza e corrisponde a quello che si tiene nei caffè e nei circoli di Bucarest e di Sinaia.

Contrariamente a quanto mi aveva detto Bratianu ed ho riferito nel mio telegramma 68 (3), da Berlino si seguita ad esercitare ogni sorta di pressione sul Re e sul Governo romeno perchè Romania prenda le armi a favore Austria e della Germania. Ciò mi consta da fonte sicura ed aggiungo che questo ministro di Germania ha detto oggi stesso ad una persona che gli esponeva le ostilità della popolazione ad una collaborazione coll'Ungheria che vi era pur sempre il Re che doveva decidere. Certamente opinione pubblica è in maggioranza contraria ad una cooperazione militare coll'Austria-Ungheria ma data la leggerezza di questa gente e l'azione personale del Re non è da escludersi che il rprimo importante successo austro-tedesco permetta al Governo di marciare coi due Imperi. Ciò dimostrerà a V. E. le difficoltà che si presentano ad una azione indiretta nel senso desiderato dal R. Governo, ove la si voglia condurre colla necessaria

prudenza. V. E. può essere sicura cbe io faccio il necessario a tal uopo ma per ciò mi occorrono due cose e cioè anzitutto la fiducia dell'E. V. e quindi di essere tenuto al corrente degli avvenimenti e delle direttive volta per volta seguite dal

R. Governo. Bratianu mi ha detto che in caso di successo la Triplice Intesa è decisa a smembrare Austria. Questo ministro di Russia lascia anche intendere ciò e ieri sera mi ha chiesto se l'Italia avrebbe opposto degli ostacoli insormontabili ad uno sbocco serbo sull'Adriatico. Ho risposto innanzitutto recisamente che Italia avrebbe serbato nell'attuale guerra una leale neutralità ed ho poi detto genericamente che essa non avrebbe tollerato che l'equilibrio balcanico e mediterraneo venisse turbato a suo danno. Circa Adriatico ho osservato che due interessi essenziali esso presenta per noi e cioè la difesa e conservazione degli italiani dell'altra sponda e le condizioni dell'Albania e specialmente di Valona dal punto di vista militare e della sicurezza del nostro territorio. Date le condizioni militari dalla E. V. indicate nel suo telegramma Gabinetto n. 887 (l) il R. Governo vorrà considerare se non sia prudente premunirsi anche di fronte alla Triplice Intesa contro ogni eventualità mediante opportuno preventivo scambio di idee od altro.

(l) -Vedi D. 171. (2) -Questo tel. venne comunicato a Tittoni il 17 agosto 1914 (T. gab. 925) e la sua sostanza telegrafata ad Imperiali il 15 agosto (T. gab. 908). (3) -Vedi D. 163.
229

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, E AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 900. Roma, 13 agosto 1914, ore 8,5.

(Per Parigi). Suoi telegrammi Gabinetto n. 93 (2) e 96 (3).

(Per Bucarest). Miei telegrammi Gabinetto n. 897 (4) e 898 (5).

(Per tutti). Ho risposto a Tittoni quanto segue:

Dal principio della crisi ho telegrafato a Fasciotti che sarebbe opportuno indurre la Romania a prendere l'iniziativa di accordi con noi.

Fasciotti mi informa che Re Carlo insiste per prendere parte alla guerra in favore di Austria-Ungheria e Germania, che Bratianu è esitante, Carp favorevole ed opinione pubblica in maggioranza contraria.

Ho telegrafato più volte a Fasciotti che Italia ha intenzione di rimanere neutrale e che in ogni modo opinione pubblica non permette al Governo di prendere parte alla guerra in favore dell'Austria.

230

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI. SALANDRA

L. P. Fiuggi, 13 agosto 1914, ore 9.

Ti scrivo dal letto, dove dovrò probabilmente rimanere buona parte di oggi. l'l medico crede che tra due o tre giorni le condizioni della mia salute saranno

13) Vedi D. 170.

ritornate normali. La causa è il caldo che mi ha, come mi fa sempre, colpito specialmente allo stomaco. Meno male che non vi si aggiunge, e per solito in tali casi non vi si aggiunge, la gotta!

Come vedrai, dal complesso delle notizie risulta che la guerra franco-tedesca volge per ora favorevole alla Germania, sebbene non nella misura e nel tempo che questa sperava. E il tempo può esser fattore decisivo. In ogni modo, le previsioni non sono ancora possibili, e sarebbe pericoloso errore rompere ora con Germania ed Austria o acuire la loro diffidenza. Perciò, prudenza, riserbo, segretezza. Ciò mi pare tanto più necessario in quanto che dai telegrammi di Vienna e Berlino che ti ho mandato, e dalle mie lunghe e continue conversazioni con Flotow, che mi mostra spesso il testo dei telegrammi di Jagow, risulta che i due Governi tedesco ed austriaco desiderano mantenere i buoni rapporti con noi e consolidarli su basi conformi alla mutata situazione.

Ciò deriva, a parer mio, in parte dall'aver capito il loro torto, ma sopratutto dalla convinzione che anche dopo la guerra avranno bisogno di noi, perchè non s'illudono di stravincere. È anche notevole che un uomo à poigne come Forgach abbia persino parlato ad Aldrovandi dei francesi a Cattaro!

In ogni modo, io ho buone speranze.

La malattia di Mérey non è pretesto: egli sta malissimo e se fosse rimasto ancora una settimana nel caldo di Roma, sarebbe morto o impazzito. Il nostro addio fu sinceramente commovente, egli mi abbracciò colle lacrime agli occhi, ed io pure mi commossi. N o n ha capito l'Italia..... Ma quale austriaco la capirà? Egli è ungherese di nascita, ma austriaco di educazione.

Macchio a me pare uomo assai mediocre, ed avrei preferito Szécsen o Mensdorff.

(l) -Vedi D. 178. (2) -Vedi D. 168. (4) -Vedi nota al D. 168. (5) -Vedi nota al D. 170.
231

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1072/112. Vienna, 13 ago~to 1914, ore 10,30 (per. il 14, ore 5,10).

Mio telegramma di Gabinetto n. 107 (1 ).

V. E. ebbe già occasione di conoscere barone Macchio ad Abbazia. Egli non ha certo acutezza di ingegno di Mérey ma è di carattere molto più mite e conciliante di quest'ultimo ed è animato dalle migliori disposizioni a nostro riguardo. Sua scelta quale successore provvisorio di Mérey non avrebbe potuto essere migliore e malattia di questi quantunque sia da deplorarsi non poteva giungere in un momento più opportuno giacchè la sua permanenza a Roma nelle presenti circostanze non sarebbe stata certo confacente ai nostri reciproci rapporti. Se disposizioni del Governo I. e R. a nostro riguardo si sono realmente mod.ifièate come Barone Macchio mi fece intendere e come mi fu confermato dallo stesso Berchtold, credo che V. E. potrà facilmente intendersi con lui che è pienamente al corrente delle varie questioni trattatesi tra Roma e Vienna e che gode per di più dell'intera fiducia del Ministero I. e R.

Nella visita fatta oggi a Forgach egli ma ha detto che Barone Macchio non

aveva missione speciale ma che sue istruzioni gli ingiungono di dissipare gli

equivoci ed i malintesi che sembravano essere sorti in quest'ultimo tempo a

cagione della malattia di Mérey.

Mi ha ripetuto quindi che Governo I. e R. si rendeva ora conto delle ragioni

che avevano indotto il R. Governo a dichiararsi neutrale ma ha espresso speranza

che Italia possa prendere parte alla guerra in una fase ulteriore. Ha rilevato poi

che la decisione presa dal R. Governo aveva sollevata in questi circoli politici

e giornalistici una grande delusione perchè si faceva sicuro assegnamento sul

l'Italia. Per evitare che commenti inopportuni fossero pubblicati da questi gior

nali Governo I. e R. valendosi dell'abolizione della libertà di stampa aveva

impedito ed impediva che essi facessero il benchè minimo accenno della decisione

suddetta.

Nel corso della conversazione Forgach si è dimostrato meco convinto della necessità che i reciproci rapporti come alleati non vengano troppo danneggiati dalla prova attuale e mi ha detto che Governo I. e R. avrebbe fatto ogni sforzo in tal senso ma che ciò dipendeva in parte pure dall'attitudine del R. Governo.

(l) Vedi D. 210.

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IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

L. P. Roma, 13 agosto 1914, ore 12,15. È venuto da me Renne! Rodd, dopo avermi fatto chiedere di urgenza un appuntamento da Martini. È venuto alle 11,30, e si è trattenuto finora. Colloquio cordialissimo sulle condizioni presenti, ecc. ecc. Importante la conclusione: Mi ha dichiarato da parte di Sir Edward Grey, di cui ha in parte tradotto un telegramma, che Grey, rendendosi conto della situazione dell'Italia e non volendo crearle il menomo imbarazzo, si asteneva dal farci proposte di nessun genere, ma che teneva a farci sapere che le eventuali proposte che noi avessimo potuto fare avrebbero trovata l'Inghilterra benissimo disposta ad accoglierle; poichè l'Inghilterra come aveva collaborato alla fondazione dell'unità italiana, sarebbe stata felice di ·collaborare al suo completamento fino ai confini naturali. Essendo evidentemente informato delle proposte più concrete fatteci da Sazonoff, mi ha chiesto, come consiglio, se il Governo (inglese) non dovesse dissuadere la Russia da una formale démarche in questo senso. E tale mostrando di essere la sua opinione, io mi vi sono associato, nel senso che una formale démarche prematura non avrebbe potuto essere accolta da noi ed avrebbe pregiudicate piuttosto che agevolate le possibili eventuali intese in un momento più opportuno. Rodd pensava che Sazonoff, come sogliano fare gli slavi, era forse andato troppo oltre; e, congedandosi, ha detto che avrebbe consigliato nello stesso senso Krupenski; al che io ho soggiunto, sorridendo, che conoscendo Krupenski, era preferibile che conversazioni cosi delicate fossero condotte da lui, Rodd.

Discorrendo della nostra eventuale condotta e dello spirito pubblico italiano, egli mi ha chiesto se poteva assicurare il suo Governo che noi non ci saremmo messi con le Potenze centrali. Gli h'J risposto che come Capo del Governo io non potevo dirgli altro se non che l'Italia ha proclamata sinceramente la sua neutralità con l'intenzione di mantenerla, e che, se armava, era soltanto per tutelare i suoi interessi contro chiunque avesse voluto lederli, ma che, come privato, potevo dirgli che egli non avrebbe errato interpretando, come faceva, ·lo spirito pubblico italiano.

Nella conversazione mi è pure occorso di dirgli che io, personalmente, vedevo l'avvenire della politica italiana nella intesa con l'Inghilterra e con la Russia, ma sopratutto cou la prima dovendosi garantire così contro la supremazia austriaca come contro quella francese. Al che, egli ha annuito, riconoscendo essète pure questo l'interesse dell'Inghilterra.

Ho conchiuso ringraziandolo delle concessioni pel carbone e raccomandandogli di largheggiare in esse. Egli ha risposto che il commercio dal Iato del Mare del Nord sarebbe stato per un pezzo impedito, ma libero dall'altra parte, e che anche il commercio inglese nel Mediterraneo avrebbe ripreso appena tolto di mezzo i·l pericolo del Goeben e del Breslau.

L'ho finalmente pregato di vedere Sangiuliano e di riferigli quanto aveva detto a me, non potendo Sangiuliano dolersi che egli fosse venuto da me a cagione della sua assenza da Roma e della importanza della comunicazione che aveva a farmi.

233

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7856/43. Nisch, 13 agosto 1914, ore 17,35 (per. il 16, ore 11,50). Questo Ministro delle Finanze visto l'attuale assoluta impossibilità trasmettere denaro alla Legazione di Serbia a Roma mi prega caldamente voler accettare qui la somma di 10 mila franchi oro ottenendo dal R. Governo versamento eguale somma a codesta Legazione di Serbia. Dati i nostri ordinamenti mi rendo conto della difficoltà di questa operazione ma se V. E. potesse renderla attuabile Governo serbo ci sarebbe grato del favore. Noi dobbiamo ora consolidare e coltivare con ogni lecito mezzo ed in ogni occasione propizia il vivo sentimento di simpatia risorto in Serbia per il nostro paese in seguito alla nostra

astensione di partecipare al fianco dell'Austria-Ungheria e della Germania alla presente guerra. Perciò mi permetto raccomandarle la fatta richiesta e prego

V. E. di pormi in grado di rispondere.

234

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 13 agosto 1914, ore 18,30. Grazie al purgante sto meglio: son venuto a lavorare nel bosco, e il medico

spera mobilizzarmi tra due o tre giorni. Nel bosco, a pochi passi da me, legge Flotow, sdraiato, mentre io sto a sedere, perchè è abbattuto dal caldo ancora

di più di me. Veggo qualche nuvola errante, la quale fa sperare che presto piova e rinfreschi.

Secondo me, non bisogna dimenticare la probabilità che Austria e Germania vincano, e, finchè questa probabilità esiste, bisogna cercare di migliorare i rapporti con esse. Io non ne dispero affatto. Intanto, fa molto male ed è pericoloso il linguaggio del Corrie1·e della Sera.

Nello stesso tempo coltiviamo i rapporti coll'altro gruppo, specialmente coll'Inghilterra. Spero e credo che Tittoni terrà linguaggio riservato coi molti e loquaci uomini politici che vede.

P. S. -Le preoccupazioni dei nostri militari per la Svizzera debbono derivare dal fatto che i provvedimenti militari preparati dalla Svizzera per la difesa della propria neutralità hanno in parte carattere strategicamente e tatticamente offensivo, ma naturalmente tale offensiva militare sarebbe presa dalla Svizzera soltanto qualora essa credesse minacciata la sua neutralità. Bisognerà dunque rassicurarla in proposito, se dovremo guerreggiare coi nostri vicini. Tale assicurazione le si potrebbe dare contemporaneamente alla pubblicazione del decreto di mobilitazione, se a questo si arriverà, il che è dubbio e non pare prossimo.

235

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA. A BERLINO, BOLLATI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A COSTANTINOPOLI, GARRONI, A WASHINGTON, MACCHI, AI MINISTRI A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AD ATENE, DE BOSDARI, A NISCH, SQUITTI, A SINAJA, FASCIOTTI, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4656. Roma, 13 agosto 1914, ore 20. (Per Scutari). Pregola comunicare quanto segue al R. Ministro a Cettigne: (Per tutti). Ieri l'ambasciatore degli Stati Uniti d'America mi ha detto che ha avuto dal Presidente ordine di interrompere il suo congedo per trovarsi pronto al momento opportuno per concordare eventualmente coll'Italia un'azione diretta ad affrettare la pace europea.

Io ho risposto che sarò ben lieto se le circostanze permetteranno all'Italia di prendere accordi cogli Stati Uniti per questo scopo.

236

L'AMBASCIATORE A PARIGI. TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1071 (1). Parigi, 13 agosto 1914, ore 21 (per. il14, ore 1). Lahovary è tornato a dirmi che egli continua ad insistere a Bucarest perchè

Romania senza per ora assumere impegno nè chiederne a noi prenda l'iniziativa per una constatazione dell'identità della situazione tra Romania ed Italia e per

!l) Comunicato a Fasciotti il 17 agosto 1914 (T. gab. 926).

una conversazione quotidiana sugli avvenimenti che si svolgeranno in guisa

che il contatto non interrotto tra i due Governi permetta loro, ove occorra,

di spiegare un'azione comune.

Avendogli circa le disposizioni della Romania espressi dubbi che ho tratto dal telegramma di V. E., Lahovary mi ha risposto che Carp si è trovato sempre in opposizione ai desideri del Paese ed oggi non conta nulla. Bratianu è un irredento transilvano ostile all'Austria; però è uomo prudente cauto ed alieno da avventure.

La grandissima maggioranza del paese è ostile all'Austria. I sentimenti personali di Re Carlo sono opposti a quelli del paese ma il Re già in altre circostanze ha mostrato di saperli sacrificare all'interesse della Romania.

237

L'AMBASCIATORE A VIENNA. AVARNA. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7701/122. Vienna, 13 agosto 1914, ore 22,30 (per. il 14, ore 4,-45). Accordo di Corfù. Telegramma di V. E. 4649 (1). Forgach col quale ho parlato nel senso del telegramma suddetto mi ha detto che il Governo l. e R. sarebbe disposto a concordare un passo ad Atene per ottenere che il Go

verno ellenico influisca su Spiromilos affinchè siano rispettate le deliberazioni di Londra.

238

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7900/801. Durazzo, 13 agosto 1914. Il capitano Spencer giunto oggi Durazzo da Valona riferisce: l) che la miseria e la fame cresce tra i profughi i quali minacciano fra non molto tumultuare ed assalire villaggi per procacciarsi pane; 2) che i Greci hanno fatto ai confini assegnati da loro all'Epiro autonomo fortificazioni, scavate trincee, preparando difesa contro eventuale ritorno Albanesi; 3) che una trentina abitanti Koritza venuti ora raccontano che ufficiali ellenici e soldati regolari provenienti dalle antiche provincie greche di Sparta, Atene ecc. tengono la città in soggezione, senza nemmeno nascondere la loro qualità ed origine, e che essi hanno abbruciate numerose case e saccheggiati quasi tutti i negozi. La campagna colle messi e le foreste sarebbe quasi tutta incendiata fra Colonia, Skrapari, Premeti, ecc. Lo Spencer prevede nuovi gravi disordini che solo un'occupazione militare potrebbe forse impedire o tutt'al più rendere meno disastrosi. Ormai il Governo non vi paga più nessun funzionario o soldato. Tutte le risorse del Principe si

concentrano nel chiamare truppe e trovar fondi per prolungare quanto possibile la sua precaria esistenza personale nella capitale.

(l) Vedi D. 226.

239

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. RR. 1074/57. Pietroburgo, 14 agosto 1914, ore 0,55 (per. ore 20).

Ambasciatore di Francia parlandomi della seconda (sic) gita di Mérey In Austria mi ha espresso opinione che Austria non potrà mai accordare Trieste all'Italia. Egli ha soggiunto che stato di guerra fra Inghilterra ed Austria è imminente e ad essa seguirà azione navale anglo-francese nel Mediterraneo, buona parte di entrambe le flotte essendo ormai in moto.

240

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1073/75. Sinaia, 14 aaosto 1914, ore l (per. ore 14).

Il ministro degli Affari Esteri mi ha detto avergli ministro di Turch~a dichiarato a nome del suo Governo che l'Impero ottomano rimane fermo nella neutralità. Ministro di Turchia avendo poi chiesto intervento del Governo romeno presso Governo ellenico nella .questione delle isole, ministro degli Affari Esteri ha risposto consigliando i due Governi ad intendersi direttamente essendo ormai trovata la base di intesa. Tale base sarebbe, secondo il ministro degli Affari Esteri un poco confusa, condominio turco-ellenico sulle isole attualmente occupate dalla Grecia.

241

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. P. 902. Roma, 14 agosto 1914, ore 1,35.

Suo telegramma Gabinetto n. 92 (1).

Gravissime condizioni ci consigliano oggi mantenere neutralità. Grey e Sazonoff si sono espressi presso a poco nei termini da V. E. indicati. Se dovessimo mutare attitudine dovrebbero precedere trattative colla Triplice Intesa, ma mi preoccupa la posizione in cui: ci troveremmo se Austria e Germania fossero vittoriose e fossero poi informate di tali trattative visto che non vi è speranza di segreto quando si tratta col Governo francese. Oggi abbiamo notizia dello stato di guerra tra Inghilterra ed Austria ma mi preoccupa la contraddizione tra l'insistenza della Triplice Intesa per indurci ad attaccare l'Austria mentre Francia

ed Inghilterra malgrado la loro superiorità navale nulla intraprendono contro di essa. Sarebbe pericoloso che suggerimenti in questo senso venissero dati da noi ma forse V. E. potrà trovare mezzi indiretti sicuri e segreti.

Probabilmente una vittoria navale anglo-francese sull'Austria rafforzerebbe in Italia quella corrente della opinione pubblica che è più spiccatamente antiaustriaca e che spinge il Governo ad uscire dalla neutralità.

(l) Vedi D. 169.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (Ed. parzialmente in SALANDRA, Neutralità, pp. 151-153)

T. GAB. ss. 1083/240 (1). Londra, 14 agosto 1914, ore 2,57 (per. ore 3).

Telegr. di V. E. n. 892.

Ignoranza completa in cui trovomi, circa conversazione diplomatica tra Roma ed altra capitale, mancante totalmente d'informazioni su tendenza opinione pubblica italiana non mi forniscono elementi sufficienti per poter sottomettere in piena conoscenza di causa parere che V. E. mi ha fatto l'onore di chiedermi. Tuttavia, per quanto è possibile giudicare da lontano e inspirandomi rigidamente all'unico concetto interesse nostra Patria, parmi attuale situazione nostra possa riassumersi così: rimanendo fino all'ultimo nella neutralità, fine guerra troverà Italia con alleati più o meno ostili e con amiche più o meno tiepide e indifferenti. Nella ipotesi, nostri interessi Mediterraneo, Balcani, Adriatico rimarranno tutto al più illesi ma non certamente vantaggiati o con prospettive di ulteriori vantaggi. Viceversa in caso di vittoria degli austro-tedeschi saremo esposti alla dittatura loro col pericolo manifesto di non poterei più opporre al dilagare influenza teutonica nei Balcani ed al consolidamento preponderante austriaco nell'Adriatico.

Sono questi pericoli evidenti già sagacemente intuiti da V. E., decisamente. Tenendo invece decisamente alla ricostituita e veramente santa alleanza mirante a liberare l'Europa dall'incubo del prepotente brutale militarismo austro-ungarico prussiano sprezzanti di ogni diritto e di ogni libertà di popoli noi potremmo essere in grado di realizzare in caso di vittoria secolari aspirazioni nazionali, asssicurarci definitivamente tranquillità nell'Adriatico, tutelare efficacemente in futuro nostri interessi mediterranei e finalmente cogliere occasione per dare nostra politica estera un avviamento veramente conforme agli interessi e alle tendenze quasi unanimi della Nazione. L'aver combattuto accanto all'Inghilterra contribuirà a aumentare sul serio in modo veramente saldo e per lunghissimi anni amicizia itala-inglese e dato interessi comuni due Governi di mantenere stabile equilibrio ci permetterà di contare sempre sull'appoggio inglese, qualora detto equilibrio minacciasse essere turbato da una Francia vittoriosa e imbaldanzita. La Triplice Alleanza abbiamo procurato, concepito e concluso come strumento pacifico ed eminentemente difensivo. Finchè conservava tale carattere essa presentò per noi vantaggi indiscutibili, divenne anzi una necessità perchè ci permetteva di mantenere la pace europea e tenendo a bada ambizione austriaca evitava conflitto

fra noi e Monarchia. Questi scopi sono stati ora distrutti dai nostri alleati i quali per sete di dominio e per cupidigia di egemonia mondiale si sono resi premeditatamente colpevoli contro l'umanità e la civiltà dei crimini più nefandi che registri. E in questi crimini per somma fortuna d'Italia la saggezza del Governo di S. M. ha impedito fossimo coinvolti anche noi, con la coscienza tranquilla di non aver mancato alle leggi dell'onore verso gli alleati. La Triplice Alleanza per forza delle circostanze si può considerare come morta e sepolta. Se l'Austria e Germania sono battute ci riuscirà inutile e del resto è prevedibile che nazione italiana non ne vorrà sapere, se poi per disgrazia vincono sono esse che o ci respingeranno

o tenteranno di asservird ai loro pravi disegni. Interesse nostro vitale IParmi quindi sia quello di far possibile perchè tale per noi e per l'Europa luttuosa eventualità non abbia a verificarsi. Interrogato ho creduto doveroso manifestare come sempre a V. E. opinione ispiratami dalla mia coscienza e non dubito V. E. vorrà comprendere ed eventualmente perdonare franchezza mio sempre rispettoso linguaggio.

(l) Vedi D. 201. Il numero di questo documento è sbagliato e, invece di 240, probabilmente è 290.

243

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 14 agosto 1914, ore 8,15.

Sto meglio, ma il caldo è ostacolo alla convalescenza. Spero tuttavia tra due o tre giorni essere mobilizzabile.

Ricevo la tua di ieri. Desidero e credo utile vedere il meno possibile (per ora) e possibilmente non vedere affatto gli ambasciatori della Triplice Intesa, specialmente Barrère e Krupenski, perchè sarebbe oltremodo pericoloso parlare con loro delle nostre possibili decisioni. Essi divulgherebbero, per comprometterci, qualunque parola nel senso da loro desiderato, e mi stringerebbero d'insinuazioni e domande, mentre tu poi sempre cavartela col rimandarli a me. La sede delle trattative per la nostra eventuale partecipazione alla guerra deve essere esclusivamente Londra, dove si ha maggior sicurezza di segretezza. Ciò è tanto più necessario per non esporre l'Italia a più gravi pericoli, in quanto che:

l) cominciasi a Vienna e Berlino a sospettar qualche cosa sulle nostre intenzioni, come risulta da quanto mi disse ieri sera Flotow (vedi mio telegramma in partenza Gab, num. 907) (l);

2) pare sincero il desiderio di Vienna e Berlino di consolidare i rapporti con noi su basi conformi ai nostri interessi; S) le probabilità di vittoria sono ancora più per gli austro-tedeschi che per la Triplice Intesa. Perciò io credo sia un bene e non un male che io stia in questi giorni poco bene, e non possa vedere Rodd, Krupenski e Barrère.

Leggi in proposito i telegrammi in arrivo Gabinetto numeri 1056 (284 da Londra) (2), 1060 (107 da Vienna) (3), 1063 (109 da Vienna) (4), 1064 (110 da Vienna) (5).

(.5) Vedi D. 209.

Ho scritto un progetto di risposta al telegramma d'Imperiali e prego De Martino di discuterlo con te. Credo pericoloso che Grey abbia telegrafato a Rodd.

(l) -Vedi D. 255. (2) -Non ritrovato. (3) -Vedi D. 210. (4) -Vedi D. 211.
244

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 14 agosto 1914, ore 12.

Ho avuto anche oggi e continuerò lunghi colloqui con Flotow. Nel dubbio

che gli austro-tedeschi (vincano), bisogna non rompere i fili ed egli vi lavora

molto bene.

Ottimo il risultato ottenuto pel carbone inglese.

Il telegramma per le trattative segrete con Grey io l'ho scritte a letto a

Roma, alle quattro del mattino.

Oggi mi sento sfinito a cagione del caldo e della inappetenza. Meno male

che ho dormito stanotte! Anche Flotow è sfinito pel caldo.

Fortunatamente i nervi sono calmi, e le facoltà mentali operose.

La situazione militare, e perciò anche politica, è incerta ancora: perciò

prudente riserbo, e manteniamo i buoni rapporti con tutti i belligeranti.

P. S. -Se continuo domani così debole come oggi, senza mangiare, vorrei, salvo che gli affari realmente lo esigano, non andare a Roma domani.

245

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7717/363. Atene, 14 agosto 1914, ore 14 (per. ore 17).

Giornale di oggi smentisce notizia data da alcuni giornali di ieri secondo cui Epiroti autonomi avanzerebbero verso Valona. Per conto mio non credo verosimile notizia. Ad ogni modo dai miei recenti colloqui in proposito con Venizelos e Streit ho riportato impressione che Governo ellenico farà nel momento attuale ogni sforzo per impedire tale avanzata.

246

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 14 agosto 1914, ore 14,30.

Benedico la mia attuale indisposizione, perchè mi pare che ci faciliti la tattica temporeggiatrice.

Sarebbe pericolosa follia ingolfare l'Italia in una guerra di esito incerto, mentre tra pochi giorni la grande battaglia imminente sul teatro della guçrra francotedesca, ci permetterà probabilmente di fare previsioni fondate, e mentre pare

dalle notizie dei giornali che non potremmo per ora fare assegnamento sulla

flotta anglo-francese perchè diretta verso i Dardanelli per premere anzitutto

sulla Turchia. E in ogni caso, prima di qualsiasi atto palese, è necessario avere

con la massima segretezza stipulato a Londra precisi accordi politici e militari.

Inoltre occorre sentire che cosa ci diranno Macchio e Bollati. Prega perciò i

colleghi e tutti di parlare il meno possibile di politica estera e di limitarsi a

ripetere il ritornello della neutralità.

Io spero tornare definitivamente a Roma fra tre o quattro giorni, prima dei

quali mi è impossibile di muovermi perchè continua il mio stato di debolezza

con un po' di febbre.

247

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. P. 905. Roma, 14 agosto 1914, ore 20,25.

Telegramma di V. E. Gabinetto 892 (1).

In merito mi riservo di risponderle ulteriormente. Intanto la prego di insi

stere presso Grey affinchè le conversazioni abbiano luogo esclusivamente a Lon

dra e in nessun altro posto e neanche a Roma e colla massima segretezza.

248

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. uu. 7744/315. Scutari, 14 agosto 1914, ore 23 (per. il 15, ore 3).

Piroscafo austro-ungarico «Andrassy » ha ,sbarcato San Giovanni di Medua ingenti quantità fucili e munizioni che con cavalli austriaci in carovane fornite da circa 500 Malissori sono diretti Cossovo per via Calmeti. Telegrafato quanto precede Legazione.

249

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7902/802. Durazzo, 14 agosto 1914.

Telegramma di V. E. 12 agosto n. 4635 (2).

Le preoccupazioni segnalate dal R. Console in Scutari sono condivise pure dal Governo centrale, il quale teme mossa offensiva del Montenegro. Per potersi far un concetto utile sulla situazione a Scutari e sugli eventuali provvedimenti

da prendere per tutelare i nostri interessi occorrerebbe anzitutto conoscere le intenzioni del Montenegro al riguardo dell'Albania.

Se il Montenegro volesse profittare dell'attuale crisi a danno di questo Paese e se il R. Governo non credesse opportuno di interessarsi di questa questione presso il Governo di Cettigne per evitare un conflitto, io non credo che la presenza del nostro distaccamento a Scutari sia consigliabile dopo la partenza del distaccamento francese.

Se invece il R. Governo crederà assicurarsi intorno alle intenzioni del Montenegro e fare eventuali rimostranze a Cettigne, il distaccamento nostro potrà rendere immensi servigi all'Albania rimanendo a Scutari.

Nell'ipotesi che il nostro distaccamento facesse ritorno in patria ritengo con De Facendis che si possa in ogni modo tener aperto l'ambulatorio e trattenere almeno parte del distaccamento di marina.

In quanto all'ospedale non posseggo in questo momento elementi sufficienti per giudicarne. Il colonnello Rosati saprà fornire una risposta competente.

Partendo il colonnello Vigliani questo Governo avrebbe intenzione di nominare a Governatore di Scutari Feizi bey, ma dubito che questi abbia i mezzi per far valere la sua autorità. In ogni modo la C.I.C. sarà chiamata eventualmente a deliberare in proposito d'accordo col Governo centrale.

(l) -Questo numero corrisponde ad un tel. Di Sangiuliano (D. 201) e non di Imperiali,alla cui risposta (D. 223) evidentemente qui si fa riferimento. (2) -Vedi D. 208.
250

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1078/110. Parigi, 15 agosto 1914 (per. ore 5,10).

Oggi è venuto a farmi visita il Presidente della Camera Deschanel. In sostanza egli mi ha detto le stesse cose di Clemenceau, Briand e Bourgeois. Costoro nel momento attuale possono essere considerati collaboratori del Governo nella azione politica quotidiana. Nel visitarmi hanno voluto fare atto di deferenza verso l'Italia e dimostrare al tempo stesso la concordia di tutti nell'augurare la possibilità di una futura cooperazione coll'Italia. Io rispondendo cortesemente continuo a mantenere il più grande riserbo. Deschanel mi ha oggi confermato ciò a cui già Poincaré mi aveva accennato e cioè la probabilità di una pronta azione delle flotte francesi ed inglesi contro Trieste e Pola.

251

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1079/111 (1). Parigi, 15 agosto 1914, ore 0,40 (per. ore 5,20)

Telegramma di V. E. n. 902 (2). Comprendo le ragioni gravissime che ci consigliano oggi a mantenere la neutralità. Uscendone dovremmo premunirei dai possibili rischi tra i quali prin

cipalmente quelli accennati dall'E. V. del risentimento della Germania e dell'Austria se vittoriose. V. E. ha ragione quando dice che qui non si può contare sul segreto. Quindi trattative anticipate colla Triplice Intesa non sarebbero opportune anche perchè se e quando risolveremo di uscire dalla neutralità queste trattative potranno essere rapidamente concluse poichè già sappiamo ciò (•he Triplice Intesa vuole da noi e ciò che ci offre.

Quanto all'esitazione della Francia e dell'Inghilterra ad attaccare Austria sta in fatto che le due prime potenze si sono trovate imbarazzate perchè Austria voleva ad ogni costo mantenere i rapporti con loro. Mensdorff e Szécsen non se ne volevano andare e sono partiti non richiamati dal proprio Governo ma licenziati dai Governi francese e inglese.

Ora che vi è lo stato di guerra ritengo che secondo l'accenno fatto da Poincaré e Deschanel si avrà presto un'azione delle flotte francese ed inglese contro Trieste e Pola. Ciò produrrà una grande impressione nell'opinione pubblica italiana. Parmi che per ora noi dobbiamo vigilare essere pronti a tutto e tener presente il grande interesse nostro ed avere con noi la Romania in qualunque eventualità.

(l) -Comunicato ad Imperiali il 17 agosto 1914 (T. gab. 929). (2) -Vedi D. 241.
252

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 7748/868. Valona, 15 agosto 1914, ore 0,50 (per. ore 3).

Questo Mutessarif è venuto stamane parlarmi confidenzialmente; mi ha intrattenuto insuccessi Berat e assurdità simile tentativo destinato provocare disastro, attirare odio sul Governo, il contegno bande governative fu deplorevole e che a Berat anche gendarmi, che fra di essi si trovavano, furono visti scassinare, saccheggiare botteghe; che insorti popolazione indignati anche contro rifugiati epiroti di oltre Voiussa perchè alcuni parteciparono spedizione, li scacciarono verso Voiussa a migliaia dove bande governative impediscono il passaggio perchè questa popolazione non veda tristi conseguenze deplorata spedizione. Entro oggi stesso Berat ed altri capi spedizione rifugiatisi qua cercano raggranellare rinforzi per avanzare di nuovo malgrado persistente opposizione di esso Mutessarif e divieto Comandante militare. Ha attribuito colpo (l) ... all'ostinazione e agli intrighi di Akif Pascià mosso da desiderio vendetta personale e mi ha detto avere scritto Durazzo in termini vivacissimi. Mutessarif che era molto abbattuto mi ha poi manifestato suo assoluto scoraggiamento in presenza situazione insostenibile Albania quotidiano disastro intrighi di (l) ... azione Durazzo, imminente esaurimento finanze, incapacità Principe, che ha definito « un bam'bino ». Ha concluso dichiarandomi che scopo sua visita era, come alban<:!se e sicuro interprete pensiero ogni albanese di buon senso, di chiedere formalmente intervento nostro Governo, non restando ormai altro rimedio che occupazione straniera visto incapacità Albanesi governo, almeno per ora, da sè stesso. Gli

IO -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

ho risposto che, come S€mpre, non avrei mancato riferire scrupolosamente ma l'ho prevenuto della ferma intenzione del nostro Governo di restare fedele nostro accordo coll'Austria, conformemente istruzioni di V. E. Mi consta Mutessarif stesso e qualche altro, fra i quali delegato albanese Commissione Controllo, di passaggio Valona, hanno tenuto consimile linguaggio col Capitano Moltedo aggiungendo altresl che se anche l'Italia negasse il suo soccorso, non resterebbe più che chiedere per disperazione l'occupazione greca. Prego V. E. comunicare

R. Legazione Durazzo non potendo radiotelegrafare direttamente.

(l) Gruppo indecifrabile.

253

IL CONSOLE GENERALE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7811/318. Scutari, 15 agosto 1914, ore 6,30 (per. il 16, ore 2,30).

Sbarco di armi e munizioni.

Console montenegrino si è recato stamane dal Governatore Colonnello Vi

gliani per protestare formalmente contro sbarco a Medua di armi e munizioni

di provenienza austriaca ritenendo sia ciò diretto ad una azione contro Mon

tenegro.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

254

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 906. Roma, 15 agosto 1914, ore 8.

Flotow mi ha detto ieri che gli risulta che ella consiglia alla Romania di

rimanere neutrale.

Io gli ho risposto che le sue istruzioni sono di non dare consigli nè in un senso o nell'altro. La prego di mettermi in grado di rispondergli e confido sulla sua abilità per non comprometterci con Austria e Germania.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 907. Roma, 15 agosto 1914, ore 8.

Ieri (l) Flotow mi fece alcuni accenni da cui risulta che il suo Governo sospetta che noi ad un dato momento ci uniamo nella guerra alla Triplice Intesa e notò tra l'altro che la maggiore parte dei nostri diplomatici sono anti-triplicistl

-o almeno anti-austriaci e che Barrère esercita grande influenza in Italia soprattutto nella stampa. Io ho cercato di rassicurarlo e confido su V. E. per dissipare tale sospetto.

mattino dopo.

Discorrendo del torto dei nostri alleati per non averci prevennto delle loro intenzioni, egli citò il precedente, a suo avviso identico della guerra di Libia, ma mi fu facile dimostrargli la differenza.

(l) -Il colloquio, come si rileva dal D. 243, avvenne il 13 agosto anzichè il 14 come si desumerebbe da questo tel. il quale, evidentemente, venne scritto il 14 sera e spedito,. il
256

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. CAB. P. s. 1095/296. Londra, 15 agosto 1914, ore 9,15 (per. il 16, ore 2).

Telegramma di V. E. n. 905 (1).

Essendo riuscito impossibile vedere oggi Grey gli ho fatto pervenire messaggio di V. E., per tramite di persona sicura al corrente di tutto. Ad ogni buon fine, aggiungo che nei due miei colloqui non mancai io stesso di rivolgere a Grey formale raccomandazione conforme desiderio di V. E.

È bene V. E. sappia pure che, secondo mi risulta da fonte sicurissima, Grey 1>i rende perfettamente conto non facile nostra posizione, per tale motivo non vuole con insistenza e sollecitazione importuna creare imbarazzi al Governo di

S. M. al quale desidera invece lasciare ampia libertà di prendere decisioni che giudicherà più e meglio conformi vitali interessi Patria nostra.

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IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. CAB. 1084/38. Sofia, 15 agosto 1914, ore 10 (per. ore 15). Da persona bene informata a titolo il più confidenziale mi è stato detto che mentre Austria-Ungheria e Germania facevano qui pressione per spingere Governo bulgaro ad una azione in loro favore ordinando subito mobilitazione, Russia invitava Governo bulgaro marciare contro la Turchia. Presidente del Consiglio dei Ministri oppose reciso rifiuto giustificando col non volere rompere in nessun modo neutralità e anche colla ripulsione che tutto il popolo bulgaro avrebbe a combattere in un paese già inutilmente conquistato con immensi sacrifici. In seguito a ciò ministro di Russia d'ordine di Sazonoff avantieri fece premure per avere conferma scritta della neutralità. Governo bulgaro ha infatti rimesso a Legazione di Russia nota verbale dichiarando categoricamente che la Bulgaria osserverà la più stretta neutralità fino alla fine della crisi europea.

Da quanto mi è stato detto oggi pure dal ministro di Serbia, appena giunto da Nisch, Serbia ha fatto alla Bulgaria proposte compensi ma Governo serbo è

Cl) Vedi D. 247.

rimasto stupito che la Bulgaria non sembra finora voler entrare in questo ordine d'idee. Pertanto in base a queste confidenze credo esattissime notizie date da Fasciotti e che tali proposte siano fatte da questo ministro di Russia. Riluttanza aderire dette proposte potrebbe forse essere determinata dal fatto che il Governo bulgaro colla sua accettazione teme pregiudicare vitali questioni sbocco al mare della Bulgaria occidentale (di cui mio telegramma Gabinetto n. 33 (l) paragrafo 3o) o del fatto che la Bulgaria potrebbe volere chiaramente specificati i compensi della sua attitudine verso la Serbia.

Del resto che la Russia avesse (cercato) di paralizzare qualsiasi azione della Bulgaria contro la Serbia era già da me accennato nel mio telegramma Gabinetto n. 35 (2). Circa la notizia dello sguarnimento frontiera russa (mio telegramma Gabinetto n. 36) (3) vedo che essa è confermata anche dal ministro di Russia a Fasciotti e ciò deve essere conosciuto dal Governo bulgaro il quale naturalmente sarà indotto a supporre che le relazioni russo-romene siano ottime.

258

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 15 agosto 1914.

Per le ragioni, che ti ho scritto, e che ti spiegherà meglio De Martino, io, che conosco Barrère da sedici anni, e sono suo amico intimo, credo necessario alla salvezza d'Italia di non vederlo e non parlargli prima che si siano verificate le condizioni, che De Martino ti esporrà.

In ogni caso poi posdimani lunedì non potrei muovermi a meno di un miracolo, benchè io stia un po' meglio.

P. S.-E ti prego e scongiuro per l'Italia nostra, se vedi Barrère e Krupenski di non dir loro nulla di compromettente. Quanto alla Svizzera, è meglio far venire qui Paulucci, col pretesto degli emigranti:.

Raccomando caldamente di non trattare della neutralità della Svizzera e F-imili argomenti in Consiglio dei Ministri. A voce ti dirò tanti motivi.

259

FUSINATO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

L. CONF. Roma, 15 agosto 1914.

Ieri e ier l'altro ho avuto occasione di parlare lungamente con Arco e con Hindenburg, e non mi pare inutile, non foss'altro a titolo di controllo, di rife

rirti molto sommariamente quello che mi pare risultare dalle loro parole, e che, in tua assenza, ho pure comunicato a Salandra:

l) la preoccupazione di una rottura della nostra neutralità a loro danno;

2) la disposizione a entrare in qualche accordo che dia a loro quella sicurezza della nostra neutralità e a noi la sicurezza che, dopo la guerra, non vorranno vendicarsi (per dirla in una parola spiccia).

A me sembra che sia questa, per noi, la sola via che possiamo battere; con due difficoltà: quella di fare entrare l'Austria nell'accordo, e l'altra di essere sicuri. (Se fosse possibile l'intervento dei sovrani!).

Ma mi pare che bisogna sfruttare quanto meglio e più presto si possa quella loro preoccupazione. Tu hai in mano la vita della patria. Che il cielo ti ispiri e ci aiuti!

P. S. -Ieri sera Hindenburg mi diceva che la prima condizione per giungere a qualche intesa di quel genere è la fiducia reciproca.

Bisogna dargliela, persuadendoli che noi non faremo mai atti di brigantaggio. In circostanze come queste non credi che la prima astuzia sia la lealtà?

(l) -Vedi D. 112. (2) -Vedi D. 180. (3) -Con questo telegramma del 12 agosto (t. a. 7657) Cucchi comunicava che ministro di Romania gli aveva detto che « frontiera russo romena era completamente sprovvista truppeda ambo le parti •.
260

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 15 agosto 1914, ore 14,30.

Sto meglio di stamane; anche il caldo è un po' diminuito. Ho avuto testè un'interessante conversazione con Flotow, che leggerai nei telegrammi in partenza.

Veggo che i socialisti insistono per la convocazione della Camera e per la amnistia; la convocazione della Camera costituirebbe oggi un grave pericolo per interessi vitali del paese; l'amnistia mi pare che ora sarebbe pure un errore, mentre, in caso di partecipazione nostra alla guerra, potrà forse essere accordata

-o negoziata. Veggo che alcuni giornali chiedono l'invio di truppe a Valona o di navi, -o altri provvedimenti milìtari per l'Albania, a cagione della situazione in queJ tribolato paese.

Questo sarebbe a mio parere un errore; nella situazione internazionale attuale, è chiaro che la sorte dell'Albania non sarà decisa in Albania, ma secondo l'esito della guerra europea, e che a noi non conviene disperdere le nostre forze inviandole in Albania o altrove, ma tenerle tutte concentrate in Italia per agire, se si dovrà agire, contro il maggior nucleo di forze nemiche a noi contrapposte alle nostre frontiere e nelle regioni a noi limitrofe.

Sento che Essad Pascià è tornato in Italia: per ora ci conviene che ci resti: se avremo guerra contro l'Austria, sarà allora il caso di utilizzarlo in Albania, ma· con forze albanesi. non italiane.

261

IL MINISTRO A BUCAREST. FASCIOTTI. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1099/80. Sinaia, 15 agosto 1914, ore 15 (per. il16, ore 8,25).

Tel. di V. E. 906 Gabinetto (1). Secondo le istruzioni dell'E. V. mi astengo dal dare consigli a questo Governo appena vedrò Bratianu e Porumbaro dirò loro esplicitamente che ho ordine di non dare consigli nè in un senso o nell'altro (2).

D'altro lato tengo presenti istruzioni della E. V. confermatemi da ultimo col telegramma di Gabinetto n. 900 (4).

(3) ... che io però non posso fare a meno che si creda a Vienna ed a Berlino che le nostre decisioni hanno avuto ed avranno grande influenza sulle deterrninazioni della Romania come del resto è in realtà.

262

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7853/371. Therapia, 15 agosto 1914, ore 15,35 (per. il 16, ore 16,50).

Regi Consoli in Turchia mi riferiscono che autorità militari penetrano ovunque a forza nei domicili dei regi sudditi, requisiscono viveri e merci di ogni specie ne fissano arbitrariamente il prezzo senza rilasciare ricevuta. Soltanto oggi Sublime Porta mi comunica creazione Commissione delegata regolarizzare requisizione e rilasciare ricevute. Requisizione si estende a cavalli, veicoli ed automobili in violazione delle disposizioni già state fissate fra le Missioni e Sublime Porta. Cinque automobili di lusso Fiat del prezzo di 120 mila franchi furono requisite al momento dello sbarco e dopo pagato diritti doganali. Ai Dardanelli fu arrestato per qualche giorno il «Romania » della Società Nazionale di Servizi Marittimi ·che stava per uscire quelle autorità volendo requisirvi a bordo 3000 sacchi farina. Contro tutti questi abusi e violenze che sono una flagrante violazione dei nostri trattati in vigore colla Turchia ho protestato formalmente e per iscritto ma senza risultato poichè i vari Ministeri tutti d'accordo fra loro riversano l'uno sull'altro la responsabilità di tali misure. Solo ottenni per alcune requisizioni di farine fatte d'ordine del Ministro della Guerra che Talaat bey le facesse proprie per conto della prefettura pagandone importo. Si ha impressione che in questa linea di condotta Governo ottomano sia guidato e sorretto dall'Ambasciata germanica che si può dire, d'accordo con Enver bey e missione militare germanica, è in questo arbitra dei destini (?) dell'Impero. I sudditi delle Potenze Triplice Intesa sono altresì vittime degli stessi abusi e proteste dei singoli ambasciatori

sono relativamente deboli perchè pare che (non) ... (l) si voglia per il momento precipitare gli avvenimenti nei Balcani. Se ne giudica dall'affare delle navi tedesche che quantunque -gravissimo non ha fatto precipitare decisioni Russia Francia Inghilterra. Nostra situazione potendo parere diversa prego

V. E. volermi dire quali istruzioni io debba impartire ai Consolati se cioè conviene che usino prudenza e si limitino a protestare registrando danni nostri connazionali, seguendo le Potenze Triplice Intesa e se invece io debba chiedere formalmente a questo Governo rispettare trattati in vigore. Avverto che in questo caso, dato eccitamento turco del momento, per non venire meno nostro prestigio bisognerebbe essere disposti ad arrivare anche al mio richiamo quando non si avessero le desiderate soddisfazioni con tutte conseguenze che potrebbero derivarne nostri connazionali.

(l) -Vedi D. 254. (2) -In altro tel. del 16 agosto (T. gab. 1104) Fasciotti ripeteva: « Confermo che V. E. può recisamente smentire che io dia a questo Governo consigli in un senso o in un'altro. Ciò non toglie però naturalmente che tenga presenti le istruzioni riservate di V. E. •· (3) -Gruppo indecifrabile. (4) -Vedi D. 229.
263

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1106/224. Therapia, 15 agosto 1914, ore 16 (per. ore· 22,55). Pressioni esercitate da Wangenheim e Pallavicini sul Governo ottomano per persuaderlo ad uscire dalla neutralità sono inaudite. Gran Visir mi ha però dichiarato in questo momento che nessun accordo (esiste) sino ad ora al riguardo e che Governo ottomano intende rimanere neutrale. Senonchè ·Credo aver potuto comprendere che presa di Liegi e ritiro di russi da Varsavia abilmente rappresentati da Wangenheim come due grandi successi mi-litari tedeschi hanno esercitato grande impressione sulla fantasia del Gran Visir ed in genere di questo Governo, a controbilanciarla riuscirebbe forse appena la notizia di qualche vittoria inglese. Ministro di Bulgaria pur convenendo che anche su Sofia sono attualmente esercitate grandi pressioni dalla Germania e Austria-Ungheria, mi ha oggi confermato che suo Governo desidera per il momento rimanere neutrale. Come sintomo anche delle intenzioni del Gabinetto di Sofia aggiungo che Tocheff mi ha pregato di insistere presso Governo ottomano per consigliarli la neutralità.

Dai miei numerosi colloqui infine con questo ministro di Romania ricavo impressione che Governo romeno non si sia ancora deciso se osservare suoi impegni

o tener conto degli interessi e dei sentimenti del popolo.

264

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. R. 1091/114. Parigi, 15 agosto 1914, ore 16,45 (per. il16, ore 2,15). Informazioni da fonte sicurissima provenienti dall'Ambasciata russa ml

permettono di precisare meglio a V. E. quale sarebbe il punto di vista dei Governi della Triplice Intesa nelle trattative coll'Italia. I tre Governi sono

desiderosi di continuare le trattative e di chiarire le proposte già formulate tanto più che Grey si sarebbe dichiarato disposto ad inviare istruzioni più esplicite a Rodd, cosa che gli sembrava poco corretta fintanto che lo stato di guerra non (1) ... dichiarato tra Inghilterra e Austria. Il Governo russo ha l'impressione che tanto il Governo del Re quanto l'opinione pubblica italiana non sarebbero contrarie ad un'azione contro l'Austria, ma crede che il R. Governo non desideri di dare una risposta categorica perchè non è ancora persuaso della disfatta dei due Imperi Centrali e perchè è persuaso che anche senza prendere categorici impegni potrà, al momento della stipulazione della pace, ottenere vantaggi territoriali.

Ma in tal caso il Governo russo non si crederebbe obbligato a dare alla Italia un così caldo appoggio. I Governi della Triplice Intesa desiderano sopratutto un impegno morale: comprendono quanto sia delicata la situazione dell'Italia e sentono il dovere di usare verso di lei ogni più delicato riguardo dettato dalla gratitudine sincera per la neutralità così prontamente dichiarata. Ottenuta una formale assicurazione sono assolutamente disposti a lasciare all'Italia tutta la possibile latitudine ed indipendenza per la scelta delle modalità del momento e del pretesto atto a determinare una sua azione. Ove sorgessero complicazioni nell'Impero ottomano il Governo russo sarebbe lieto se l'Italia volesse partecipare al regolamento di tali questioni assicurandosi in ogni eventualità la situazione che le spetta nel Mediterrano orientale.

(l) Gruppo indecifrabile.

265

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA.

L. P. Fiuggi, 15 agosto 1914, ore 18.

Trattandosi della salvezza dell'Italia o della sua rovina, io credo mio dovere, per non esporre il paese ai più gravi pericoli, di rifiutare assolutamente di trattare con Barrère e Krupenski della nostra eventuale partecipazione alla guerra. Sono due uomini pericolosissimi, che non offrono alcuna garanzia di segretezza.

Sto meglio e spero tra tre o quattro giorni esser in grado di tornare a Roma ma non solo non lo farò ma andrò al Polo Nord piuttosto che trattare con loro, almeno flnchè la decisione non sia certa e imminente. Unica e sola sede possibile delle trattative è Londra: a Londra soltanto si può esser sicuri della segretezza. Ed anche a Londra conviene aspettare almeno l'esito della grande battaglia sul teatro di guerra franco-tedesco.

266

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7818/316. Scutari, 15 agosto 1914, ore 18,:W (per. il 16, ore 2,30).

Seguito mio telegramma 315 (2). Comandante distaccamento Alessio mi telegrafa quanto segue: « Piroscafo Andrassy della compagnia di navigazione Adria proveniente Fiume sbarcato

Medua mille fucili molte casse m~mizioni.. Ho veduto colonna oltre cento cavalli guidati prete Zadrimes signore austriaco con cicatrice guancia dirigersi calma... {l) Pare si prepari rivolta contro noi Serbia Montenegro ».

Mi vien riferito poi ieri sarebbe pervenuto a monsignor Sereggi somma

25.000 na:Doleoni. Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 248.
267

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 15 agosto 1914.

Oggi mi pare di stare, non molto, ma un poco meglio. Spero che tra due

o tre giorni potrò ritornare definitivamente a Roma, tanto più che Bruschelli mi dice che c'e un mezzo di avere le camere meno calde.

Ieri ho visto Krupenski: nei telegrammi in partenza (2) leggerai il sunto del colloquio che non poteva essere concludente, perchè io persisto sempre più nell'opinione che convenga concentrare le trattative a Londra per avere maggiori garanzie di segretezza.

Oggi deve venire a trovarmi e a pranzare da me Macchio. Leggi in proposito il telegramma in arrivo Gab. 1072 (Gab. 112 da V.ienna) (3).

Come vedrai anche dai telegrammi in arrivo 7648 e 7709 (53 e 54 da Budapest) (4) è assai nocivo e pericoloso il linguaggio della nostra stampa ostile all'Austria e alla Germania, perchè: o dovremo consolidare l'amicizia con quelle due Potenze, e in tal caso siffatto linguaggio è un ostacolo, e in ogni modo ne rende più difficili e minori i possibili vantaggi, o dovremo rompere con loro e persino far loro la guerra, e in tal caso il linguaggio della nostra stampa è pure nocivo e pericoloso, perchè le tien in sospetto e vigilanti, mentre ci converrebbe addormentarle, e ci rende non facile di ottenere buone condizioni dalla Triplice Intesa.

Io insisto e faccio insistere da De Martino e Garbasso presso i giornali, con cui sono in rdazione: ma tu puoi fare di più per mezzo del tuo Gabinetto presso tutta la stampa.

(I. B. Reihe II Band VI n. 104) Di Sangiuliano fu più esplicito, ammettendo l'eventualità dell'intervento dell'Italia e dichiarando che condizioni preliminari di esso sarebbero state la cooperazione delle flotte inglese e francese con quella italiana e l'impegno di non concludere pace separata

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -I telegrammi in partenza che si riferiscono a questo colloquio sono: a) il t. 4684 a Carlotti per comunicargli il compiacimento dal Governo russo per la neutralità italiana. b) il T. gab. 911 del 16 agosto (D. 279). Secondo quando Krupenski telegrafò al suo governo (3) -Vedi D. 231. (4) -Non riprodotti. Con quei telegrammi Martin Franklin, console a Budapest, segnalava il malcontento che nei circoli politici ungheresi andava acuendosi per l'attitudine dell'Italia e specialmente per il linguaggio di molta parte della stampa italiana. Una intervista con Krupenski pubblicata dal Corriere della Sera, aveva riacceso nella stampa ungherese polemiche non favorevoli all'Italia.
268

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MI~ISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1111/59. Pietroburgo, 15 agosto 1914, ore 19,40 (per. il 16, ore 23,50).

Secondo notizia che comunico a V. E. con ogni riserva Francia e Inghilterra ormai in stato di guerra con Austria, si disporrebbero a liberare Montenegro dal blocco austro-ungarico.

269

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. P. 1069/288. Londra, 15 agosto 1914, ore 20,13.

Grey mi ha oggi in sostanza confermato risposta preliminare datami ieri

nei termini da lui dettatimi e qui appresso riprodotti: « Salvo discutere qualche

punto di dettaglio, io credo che noi potremmo in generale assentire alle note

specifiche condizioni se Italia divenisse nostra alleata e combattesse dalla stessa

parte. Ad alcune di quelle condizioni, ad esempio passaggio Trento e Trieste

all'Italia io non dubito noi consentiremo assolutamente.

N o i, però, non potremmo impegnarci per nessuna di queste condizioni fino a che Italia non si sarà definitivamente dichiarata pronta ad unirsi a noi. Circa particolari delle dette condizioni io non potrei entrare in discuso;;ione meramente ipotetica; qualora, però, Italia divenisse nostra alleata e combattesse al nostro fianco diverranno naturalmente possibili molte cose sulle quali non si sarebbe riuscito diversamente a intendersi».

La risposta di Grey è quale io prevedevo, chiara, precisa ed in complesso soddisfacente se noi prendiamo una decisione definitiva. Nel corso colloquio Grey mi ha detto che sarebbe suo vivissimo desiderio di evitare fino a che sarà possibile smembramento Turchia, unico Stato maomettano rimasto ancora indipendente, ciò ben inteso a meno che Impero non cascasse a pezzi e qualunque salvataggio risultasse assolutamente impossibile. Io gli ho risposto ritenere che anche su questo punto vedute Governo di S. M. collimassero con le sue. Noi, siccome gli ho più volte dichiarato, non abbiamo alcun interesse di disgregamento Impero ottomano, abbiamo anzi interessi ·comuni con l'Inghilterra a mantenerlo in vita, facilitando lo sviluppo economico sue provincie asiatiche, col concorso del nostro capitale.

270

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. RR. 7906/806. Durazzo, 15 agosto 1914. Telegrammi del R. Console in Scutari n. 1647 e 1657.

Le notizie fornite da De Facendis sono un complemento di quelle da me riferite su Hassan bey e su Issa Bolletinas. Quest'ultimo è partito ieri sera per

S. Giovanni di Medua insieme ad alcuni suoi armati. Credo utile far rilevare al riguardo di questi preparativi che la Legazione d'Austria ne fu la principale istigatrice per quanto il signor Lowental affetti palesemente di sostenere l'opinione dover l'Albania rimaner neutrale. Ora non sfugge a nessuno che impegnare l'Albania in grave conflitto coi suoi vicini costituisce un'aperta violazione degli accordi esistenti tra l'Italia e l'Austria. Naturalmente non siamo stati avvisati in nessun modo nè dello sbarco di armi, nè degli intrighi fra i Cossovesi e tribù cattoliche che vengono incitate ad insorgere contro i Serbi e Montenegrini.

L'Albania potrà fatalmente essere trascinata in qualche conflitto internazionale, ciò che distruggerebbe gli ultimi puntelli vacillanti dell'accordo di Londra.

Questo modo di procedere dell'Austria può certo trovare l'attenuante della impellente necessità di guerra, ma compromette ciò non di meno l'avvenire di questo disgraziato paese. In caso di sconfitta austro-germanica l'Albania non potrebbe facilmente sfuggire alla sua sorte di fronte ai giusti risentimenti della Serbia. In caso di vittoria austro-germanica possiamo aspettarci ad una preponderanza austriaca inconciliabile coi nostri interessi a meno che si prendano in tempo utili accordi e misure efficaci.

271

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 7905/807. Durazzo, 15 agosto 1914. Albania e Serbia. Telegramma di V. E. n. 4631 (1) dell'H agosto. Ho rinnovato a questo Governo raccomandazioni di evitare conflitti coi vicini. In forma amichevole ho pure fatto rilevare al rappresentante serbo che non sarebbe il caso di attribuire soverchia importanza a movimenti e scorrerie di qualche capo albanese alla frontiera serba che difficilmente il Governo di Durazzo può sorvegliare. Uguale raccomandazione fece anche questo ministro di Romania al Sr. Gravilovich che sembra essersi un poco moderato. Turkhan Pascià è, ciò malgrado, assai preoccupato di una nuova lettera direttagli ieri l'altro dal rappresentante serbo in cui questo domanda che siano prese misure contro la minacciata incursione della banda di Cossovesi e conclude

domandando, in tono che potrebbe ritenersi minaccioso, se il Governo albanese è in grado di assicurare e sorvegliare le sue frontiere.

(l) Vedi D. 200.

272

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. (l) 1087/452 (2). Pietroburgo, 16 agosto 1914, o1·e l (per. ore 6).

Da fonte sicura mi viene affermato che trattative fra Vienna e Cettigne per Lowcen continuano tuttora e si svolgono attualmente sulla base della cessione di Scutari al Montenegro. Il Re potrebbe così dimostrare alla opinione pubblica del suo Paese che pur trovandosi impossibilità impedire occupazione austriaca ha saputo almeno trarne qualche partito per un compenso. Acquisto di Scutari sarebbe poi (così) popolare (da) attenuare i risentimenti perdita del Lowcen

che non tutti comprendono equivale alla perdita della libertà montenegrina.

273

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1112/60. Pietroburgo, 16 agosto 1914, ore l (per. ore 22).

In base alle mie indagini ho motivo di ritenere veridiche le informazioni date a Fasciotti dal suo collega di Russia. Ritengo che realizzazione delle rivendicazioni della Serbia in Bosnia Erzegovina e in Ungheria renderebbe agevole a quel Regno il fare concessioni alla Bulgaria ma che il Signor Pasic non vi addiverrebbe che a guerra finita anche per non demoralizzare l'esercito. In queste sfere non si crede che Bulgaria attaccherà Serbia ma in generale si fa conto molto relativo del giuoco degli Stati balcanici, la cui azione non muterebbe gran fatto le sorti della guerra e il cui avvenire sarà deciso sui campi di battaglia del Nord.

274

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1113/61. Pietroburgo, 16 agosto 1914, ore l (per. ore 21).

Ambasciatore di Inghilterra mi ha detto che probabilmente il comando generale delle squadre anglo-francesi nel Mediterraneo sarà affidato all'Ammiraglio Lapeyrére e che attualmente problema che viene esaminato dalle due marine è il modo di snidare dai loro rifugi la squadra austro-ungarica nel sud e quella germanica nel nord. A quanto mi ha detto ambasciatore di Francia malumore contro Turchia per illecito acquisto del Goeben e del Breslau, va aumentando a Parigi.

(l) -Il 17 agosto 1914 Di Sangiuliano comunicava questo tel. ad Avarna (T. gab. 932) con l'aggiunta: • Quanto precede per sua informazione con preghiera di darmi il suo parerein proposito •. (2) -Probabilmente 62.
275

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

r. 4695. Roma, 16 agosto, ore l ,30.

Epiro. Il R. Ministro a Durazzo riferisce che egli continua ad ispirare la propria linea di condotta al nostro interesse di mantenere buoni rapporti con la Romania e quindi a prestare ogni appoggio al Principe il quale se ne mostra grato. Aliotti opina che ad integrare siffatta linea di condotta dovremmo mostrare maggior premura nel risolvere questione epirota nella quale però la Romania dovrebbe collaborare con noi più efficacemente.

Trovo giusta questa opinione di Aliotti e prego pertanto la S. V. di informare il suo linguaggio a tale direttiva facendo soprattutto rilevare che la questione dell'Epiro è sempre stata l'origine di tutte le complicazioni che hanno indebolito la posizione del Principe.

276

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. ss. 909. Roma, 16 agosto 1914, ore 2.

Suo telegramma Gabinetto n. 284 (1).

Per le ragioni che le ho detto e per molte altre non ci è possibile prendere oggi una decisiOne definitiva nè potremo prenderla più tardi senza sapere se le nostre giuste e moderate condizioni sono accettate. Perciò Grey potrebbe intanto esporle come idee sue e con promessa di segreto ai Governi di Russia e di Francia e poi farci proposte concrete.

È in ogni caso necessario che tali trattative e conversazioni si tengano esclusivamente a Londra tra V. E. e Grey.

277

L'INCARICATO D'AFFARI A BERLINO, CHIARAMONTE BORDONARO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO,

T. GAB. 7866/111. Berlino, 16 agosto 1914, ore 2,15 (per. ore 17).

Mio telegramma Gabinetto n. 110 (2).

Data la sempre crescente agitazione che regnava qui ieri sera per la notizia che da molti veniva data come sicura di una dichiarazione di guerra dell'Italia

all'Austria-Ungheria, appena ricevuto il telegramma di V. E. Gabinetto n. 907 (l) mi sono recato al Dipartimento degli affari esteri per ottenere che fossero ufficialmente dissipati gli infondati sospetti. Iersera stessa infatti Agenzia Wolf ha pubblicato la seguente nota riportata con soddisfazione dai giornali di stamane: «In considerazione delle voci che qui circolavano circa un contegno poco amichevole dell'Italia verso l'Austria-Ungheria, il Governo italiano ha incaricato il suo rappresentante qui di dissipare queste false voci. L'incaricato d'affari d'Italia, in adempimento di tale incarico ha pregato il Dipartimento Affari Esteri di dichiarare infondate queste voci ». Il Berliner Tageblatt fa seguire il comunicato dal seguente commento: «È bene che l'Italia consideri con prudenza la questione italiana, che non è affatto semplice. La (2) ... in grado di giudicare la situazione politica ed anche la situazione degli italiani, non si può naturalmente desiderare che i rapporti italo-tedeschi siano inaspriti da un'irritata discussione. Che da parte francese ed inglese si faccia il possibile a Roma è loro veduta (?) cll.iara, ma il Governo italiano, come lo dichiara la sua dichiarazione, protesta ufficialmente che non si lascia spingere ad assumere una attitudine non amichevole verso la Germania e l'Austria-Ungheria. L'ambasciatore d'Italia a Berlino, molto amico della Germania e della Triplice Alleanza dovrebbe intanto essere già arrivato a Roma. Almeno fino al suo ritorno bisogna, per quanto è possibile, aggiornare ogni discussione e intanto prendere atto con compiacimento della dichiarazione del Governo italiano, senza tuttavia trarne esagerate conseguenze».

(l) -Vedi D. 223. (2) -Vedi D. 280.
278

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 910. Roma, 16 agosto 1914, ore 2,50.

Pregola venire Roma immediatamente conferire su questioni economiche.

279

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PIETROBURGO, CARLOTTI (Ed. in L'intervento dell'Italia, n. 26)

T. GAB. ss. 911. Roma, 16 agosto 1914, ore 4.

Ieri Krupenski mi ha parlato dell'oggetto del suo telegramma gabinetto (per Londra) n. 288 (3) per Pietroburgo n. 55 (4).

(3 Vedi D. 269.

Io ho rispost<> che il Governo non ha per ora motivo di modificare la sua attitudine di neutralità, ma se lo dovesse tale decisione dovrebbe essere preceduta da precisi accordi militari e politici colla Triplice Intesa, i quali dovrebbero essere trattati unicamente ed esclusivamente a Londra e colla massima segretezza. Naturalmente una decisione siffatta non si prende senza legittimi e gravi motivi, e in un paese costituzionale come il nostro deve essere presa d'accordo coll'opinione pubblica e coi principali uomini parlamentari che non abbiamo ancora avuto modo di consultare.

(l) -Vedi D. 255. (2) -Gruppo indecifrabile. (4) -Vedi D. 204. Con T. gab. 913 ed. in L'Intervento delt'Italia n. 28 dello stesso giornoDi Sangiuliano insisteva ancora con Carlotti: « Le conversazioni su questo argomento devono tenersi unicamente ed esclusivamente a Londra e non a Roma nè altrove. Pregola dirlo a Sazonoff •. Più ampia è la relazione di questo colloquio con Di Sangiuliano, fatta da Krupenskiil 15 agosto (l. B. Reihe II Band VI n. 104).
280

L'INCARICATO D'AFFARI A BERLINO, CHIARAMONTE BORDONARO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (Ed. in L'intervento dell'Italia, n. 26).

T. 7875/110. Berlino, 16 agosto 1914, ore 8,55 (per. ore 23,30).

Telegramma di V. E. 8830 (?) ripetizione mio telegramma Gab. n. 110.

Mio telegramma Gab. 109 (l). La nota pubblicata iersera dal Lokal Anzeiger ha prodotto nell'opinione pubblica berlinese profonda e penosa impressione. Circolano con nuova insistenza voci di una nostra guerra contro l'Austria-Ungheria e non si dissimula un senso di viva diffidenza verso la nostra politica. Al Dipartimento degli Esteri dove mi sono recato stamane mi è stato assicurato che la nota del Lokal Anzeiger non è stata ispirata da questo Governo che anzi la deplora e cerca di calmare e mitigare l'impressione prodotta da essa. Si crede che ad essa abbia dato occasione il linguaggio della stampa inglese che incita suo Governo a minacciare l'Italia con un aut aut. Nei circoli militari suscitano amari commenti le notizie che giungono dall'Italia e che la censura non permette ai giornali pubblicare secondo le quali l'Italia avrebbe ritirato sue truppe dalla frontiera occidentale per concentrarle su quelle orientali e Francia avrebbe già inviato a Belfort le truppe che teneva al confine italiano. Si parla anche di forte concentramento di truppe ad Ancona, Bari e Brindisi. Non meno preoccupati e diffidenti dei circoli militari sono questi circoli finanziari. Ho avuto occasione di parlare oggi con due eminenti personalità dell'alta Banca che mi hanno confermato il pessimismo che regna sulle intenzioni del R. Governo e il desiderio vivissimo che è in tutti di mantenere malgrado nostra neutralità buoni rapporti fra Italia e Germania. I giornali non hanno commentato stamane la nota del Lokal Anzeiger. Stasera la Vossische Zeitung pubblica un breve commento che mi risulta avere avuto il benestare del Dipartimento degli Esteri che dichiara infondato il timore di complicazioni da parte dell'Italia, annette una grande importanza al viaggio di S. E. Bollati a Roma e rileva che all'infuori di ogni altra considerazione, nell'interesse stesso dei numerosi italiani che vivono in Germania, si dovrebbe evitare il rifornimento di notizie allarmanti non sufficientemente fondate.

ragione ora Francia con ogni sorta vuole promesse e Inghilterra con mezzi ancora più efficaci tenta frattanto di far uscire Italia da questa attitudine corretta. Si può tranquillamente aspettare o vedere se questo modo di procedere inusitato verso una grande Potenza può contare su di un successo a Roma>.

(l) Col T. Gab. del 14 agosto (t. a. 7727) Bordonaro comunicava la seguente nota ufficiosa pubblicata sulla stampa tedesca: • Il contegno dell'Italia nel momento attuale corrisponde alla categorica dichiarazione di neutralità fatta subito dopo lo scoppio della guerra, dichiarazione che a quanto pare ha suscitato malcontento presso i nostri nemici. Per questa

281

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 16 agosto 1914.

In seguito alla tua di ieri ore 23, ho deciso di tornare definitivamente a Roma domani sera, malgrado il danno per la mia salute, se tu insisterai dopo aver ponderato le seguenti considerazioni:

l. Credendo pericoloso per l'Italia il far altrimenti, io non consento affatto a trattare del noto evento a Roma, bensì soltanto a Londra.

2. Perciò vorrei aspettare a tornare a Roma i tre o quattro giorni necessari affinchè Rodd, Barrère e Krupenski ricevano istruzioni in questo senso. Qualunque trattativa con Kruoenski e Barrère rischia di esser resa pubblica,

da Krupenski per leggerezza e da Barrère per calcolo. Io amo troppo l'Italia per esporla a questo pericolo. L'Italia non può rompere con Austria e Germania se non si ha certezza di

vittoria. Ciò non è eroico, ma è saggio e patriottico. Rifletti a tutto ciò, e poi ti prego di telefonarmi o telegrafarmi stasera per farmi sapere se vuoi che io torni domani sera.

P. S. -A conferma di quanto ti scrivo, apprendo ora che Rodd ha detto all'incaricato d'affari di Serbia « l'Italie marchera ». Dunque, ripeto, assolutamente parlarne solo a Londra, e non a Roma.

282

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGHJLIANO, AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, E ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4704 (1). Roma, 16 agosto 1914, ore 13.

Accordo Corfù.

(Per Atene). Mio telegramma n. 4651 (2).

Il R. ambasciatore a Vienna telegrafa quanto segue: t. 7701/122 (3).

Ho telegrafato a Bosdari quanto segue:

(Per Vienna). Telegramma di V. E. n. 122.

(Per entrambi). Prego V. S. accordarsi col suo collega d'Austria-Ungheria per concertare il passo di cui sopra al quale ella potrà dar seguito solo quando il rappresentante imperiale e reale avrà ricevuto identiche istruzioni. (Per Vienna). Prego V. E. adoperarsi affinchè tali istruzioni siano inviate al più presto.

• avrebbe impartito immediatamente al Ministro I. e R. ad Atene istruzioni identiche a quelle date a Bosdari •.

(l) -Comunicato anche all'ambasciatore a Vienna. (2) -Vedi D. 227. (3) -Vedi D. 237. Con tel. del 17 agosto (t. 7939/1140) Avarna informava che Berchtold
283

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1098/81. Sinaia, 16 agosto 1914, ore 12 (per. ore 15).

Un autorevole membro del Gabinetto che ho visto or ora mi dice che il Governo rimane fermo nella decisione di mantenere la neutralità. Circa le misure militari, per evitare spese di guerra eccessive si richiameranno successivamente le varie classi rimandandole poi a casa dopo un mese di servizio in modo da completare istruzioni del maggiore numero possibile di richiamati. Ho ripetuto al mio interlocutore che non dò consigli in nessun senso, come non ne ho dati finora al Governo romeno, il quale è migliore giudice che non gli altri, di quello che gli convenga fare, e che mi sono limitato a spiegare la condotta del R. Governo in conformità degli impegni internazionali da esso contratti. Il mio interlocutore mi ha detto che l'opinione pubblica opporrebbe una resistenza insormontabile a qualsiasi tentativo di cooperazione militare con l'AustriaUngheria. Mi consta che anche Marghiloman di cui parlavo nel mio telegramma 74 (l) è stato distolto dai membri del Comitato direttivo del partito dall'impegnarsi in questa via.

284

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. R. 1135/65 (2). Pietroburgo,16 agosto 1914, ore 17,35 (per. ore 22)

Mi consta, in via indiretta, ma sicura che questi ambasciatori di Inghilterra e di Francia considerano cooperazione navale franco-italo-inglese come naturale presupposto dell'eventuale accordo.

285

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 915. Roma, 16 agosto 1914, ore 18,4.

Suo telegramma Gabinetto n. 288 (3). Ripeto essere indispensabile che eventuali trattative abbiano luogo esclusivamente a Londra.

Pregola richiede-re a Grey di ottenere che i Governi di Francia e di Russia diano istruzione a Barrère e Krupenscki di astenersi da colloqui in proposito con me.

II -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Pregola persuadere Grey essere sopratutto indispensabile la segretezza e di ciò reputo garanzia maggiore quella illimitata fiducia che per lunga conoscenza personale egli mi ispira.

(l) -Vedi D. 228. In esso, però si parla di Manoilesco e non di Marghiloman. A proposito di Manoilesco, con te!. del 13 agosto (T. gab. 1065) Fasciotti comunicava: • Manoilesco è persona rispettabile ma di nessuna autorità politica •. (2) -Comunicato ad Imperiali il 20 agosto 1914 (T. gab. 949). (3) -Vedi D. 269.
286

L'AMBASCIATORE A MADRID. BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

L. P. San Sebastiano, 16 agosto 1914. Credo opportuno di riassumere brevemente all'E. V. la conversazione che ho avuto ieri con S. M. il Re Alfonso il quale mi ricevette in udienza particolare al suo ritorno da S. Sebastiano.

Sua Maestà mi accolse dicendomi che si compiaceva assai dell'atteggiamento da noi assunto di stretta neutralità. Con il linguaggio un po' soldatesco che S.

M. usa adoperare nelle conversazioni famigliari, egli mi disse che trovava ottimo il tiro da noi giocato ai nostri alleati, che del resto la nostra condotta era la sola conforme ai nostri interessi e rispondeva interamente alle previsioni che egli aveva sempre fatto a tale proposito. Risposi a S. M. che la nostra condotta era conforme non solo ai nostri interessi ma anche al nostro diritto, la nostra alleanza con gli Imperi centrali essendo non solo nello spirito ma anche nella lettera strettamente difensiva. S. M. parve voler sorvolare su questo argomento, e replicò dicendomi che l'atteggiamento a nostro riguardo dei due imperi durante la guerra libica, la condotta dell'Austria-Ungheria nelle questioni adriatiche sollevate dall'ultima guerra balcanica, e in generale la politica seguita dal Governo di Vienna ci dispensano interamente da assisterlo in un conflitto nel quale i nostri interessi non concordavano con i suoi. Egli mi disse di sapere da buona fonte che il Governo austriaco ci aveva fatto proposte di straordinaria larghezza purchè noi prendessimo parte alla guerra, giungendo fino alla promessa di cedere Trieste e il Trentino. Avendo io dimostrato un certo scetticismo a tale proposito, S; M. insistette dicendo che aveva quella notizia da ottima fonte; egli però si spiegava perfettamente che noi avessimo resistito ad ·ogni lusinga visto le tendenze dello spirito pubblico in Italia e la entrata dell'Inghilterra nel conflitto. Egli mi parlò della neutralità della Spagna come del solo atteggiamento che fosse consentito al suo Governo dalla situazione militare del paese che ha poco meno di 110.000 uomini impegnati per il Marocco, mentre nella metropoli non rimanevano che le truppe strettamente necessarie al servizio di guarnigione. Egli mi disse che la politica seguita dall'Imperatore Guglielmo era una vera follia, e che egli prevedeva che conseguenza ultima del presente conflitto sarebbe la fine dell'Impero degli Hohenzollern. Egli credeva possibile che l'esercito tedesco entrasse un'altra volta dopo lunga e varia lotta a Parigi, ma che alla lunga l'offensiva russa sarebbe irresistibile e giungerebbe fino alla occupazione di Berlino. Egli aggiunse che la nostra industria dovrebbe approfittare di questa guerra che paralizza interamente la germanica per sostituirla sul mercato spagnolo, cosi a suo giudizio la bandiera italiana e la spagnola, rimaste neutrali, dovrebbero fare ogni sforzo per sostituire quelle dei paesi belligeranti nel commercio del Mediterraneo e con l'America del Sud. Infine, egli mi disse, noi abbiamo ora molto da fare insieme, potendo al momento opportuno tentare una azione comune per il ristabilimento della pace. L'Italia, egli aggiunse, si

trova ora in rapporti particolarmente cordiali con le potenze della Triplice Intesa che temevano di averla nemica e che le sono grate della mantenuta neutralità; la Spagna per la stessa ragione è in relazioni migliori che mai con i Govemi di Vienna e di Berlino che temevano di vederla scendere in campo a fianco della Francia e dell'Inghilterra; le due Potenze potevano quindi sperare che appena le circostanze lo permettessero la loro voce potrebbe essere ascoltata da tutti i Governi belligeranti. S. M. ,chiuse la nostra conversazione parlandomi della situazione penosa nella quale egli stesso si trova ora nella sua vita di famiglia, le due Regine, inglese l'una austriaca l'altra, appartenendo a due nazioni in guerra fra loro e avendo ciascuna i propri fratelli alla guerra in campi diversi.

S. M. il Re Alfonso ama talvolta nelle sue conversazioni famigliari sbrigliare la sua fantasia sempre assai viva e cosi ha fatto in certi momenti anche nella presente occasione. Vi è però una parte delle sue parole sulla quale credo opportuno di attirare l'attenzione dell'E. V., ed è quella che riguarda l'azione mediatrice che congiuntamente con noi egli desidererebbe esercitare tra i belligeranti. Il concorso della Spagna ci potrebbe essere utilissimo quando noi credessimo venuto il momento di esercitare una azione in quel senso; esso sarà tanto più volenteroso che il Governo di Re Alfonso il quale ambisce di acquistare alla Spagna la situazione di grande Potenza, è sempre alle vedette per cogliere ogni occasione di fare udire la sua voce nelle grandi questioni internazionali.

287

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 7872/370. Therapia, 16 agosto 1914, ore 18,45 (per. ore 23,35).

Giers ha ieri dichiarato al Gran Visir che se Turchia illusasi in seguito all'acquisto delle navi tedesche di essere divenuta una grande Potenza navale attaccasse in un modo qualsiasi la Russia dovrebbe pure fare i conti coll'Inghilterra e Francia. Giers mi ha detto inoltre ritiene giunto per noi il momento di schierarci dal lato della Triplice Intesa: nostro intervento sarebbe infatti forse più apprezzato e ricompensato oggi che più tardi quando successo finale della Triplice Intesa che non può mancare si fosse maggiormente affermato.

288

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PIETROBURGO, CARLOTTI

T. GAB. s. 916. Roma, 16 agosto 1914, ore 22.

(Per Londra). Il R. Ambasciatore a Pietroburgo telegrafa quanto segue: I) (telegramma 1086/45) (l); II) (telegramma 1088/51) (2); III) (telegramma 1089/53) (S).

Ho risposto come segue a Carlott1. (Per Pietroburgo). Suoi telegrammi Gabinetto segreti n. 45, n. 51, n. 53. (Per ambedue). Prego V. E. spiegare a Sazonoff che non le ho dato e non

le dò risposta ed istruzioni in merito perchè metto come condizione assoluta che le trattative siano unicamente ed esclusivamente condotte a Londra e per ciò non ne parlerò affatto con Krupenski, Barrère e Rodd.

(l) -Vedi D. 65. (2) -Vedi D. 107. (3) -Vedi D. 179.
289

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI

A LONDRA IMPERIALI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A PARIGI, TITTONI. T. GAB. s. 917. Roma, 16 agosto 1914, ore 22.

(Per Pietroburgo e Londra). Il R. Ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue:

(Tel. Gabinetto n. 1091/114) (1).

Ho risposto come segue a Tittoni:

(Per Parigi). Suo telegramma Gabinetto Segreto n. 114.

(Per tutti). Darò ad Imperiali le opportune istruzioni affinchè egli ne parli a Grey appena Triplice Intesa avrà consentito:

l) al segreto assoluto.

2) a concentrare le trattative unicamente ed esclusivamente a Londra dando perciò a Krupenski, Barrère e Rodd ordine di non parlarne affatto a Roma nè a me nè ad altri. In Roma siamo sorvegliatissimi.

290

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 918. Roma, 16 agosto 1914, ore 22. Ambrozy ha letto a De Martino un telegramma da Vienna in cui Berchtold dice di essere assolutamente infondate le voci di preparativi militari sulla fron

tiera italiana e autorizza Ambrozy a smentirle dichiarando che il Governo I. e R. non ha preso nè ha intenzione di prendere misure militari al nostro confine.

V. E. può dire a Berchtold che io non ho mai dubitato di ciò e che la mia sola preoccupazione è quella di evitare che notizie del genere provochino infiniti commenti nella stampa.

(l) Vedi D. 264.

291

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8005/467. Durazzo, 16 agosto 1914.

Commissione Internazionale di Controllo. Tel. di V. E. 4626 (l) Commissario germanico partito da circa una settimana in congedo lasciando suo voto a commissario austriaco. Commissario russo non ha qui alcun sostituto. Alla sua partenza lasciò suo voto a commissario francese.

292

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 920. Roma, 17 agosto 1914, ore 1.

Ieri ho visto Macchio il quale ha mostrato disposizioni amichevoli da me cordialmente ricambiate. La conversazione è stata in termini generali perchè entrambi abbiamo riconosciuto che la situazione europea attuale è ancora troppo poco chiara per conversazioni più concrete.

293

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7915/358. Atene, 17 agosto 1914, ore 1,10 (per. ore 13,55).

Mi atterrò istruzioni contenute nel telegramma n. 4704 (2). Debbo però ricordarle che in seguito alle istruzioni contenute nel telegramma di V. E.

n. 4525 (3). già feci un passo individuale presso Streit circa proclamazione annessione Kimara alla Grecia intorno al quale passo riferii a V. E. col mio telegramma n. 339 (4).

294

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7914/359. Atene, 17 agosto 1914, ore 1,20 (per. ore 16,55).

Improvviso annunzio convegno Bukarest fra delegati greci e turchi viene commentato in vario senso.

Si considera dai più che al momento attuale relazioni fra Stati balcanici dipendano troppo da quelle con le grandi Potenze da rendere possibile e fruttifera una intesa diretta fra Grecia e Turchia

(l) -Vedi D. 199. (2) -Vedi D. 282 (3) -Vedi D. 79. (4) -Vedi D. 98.
295

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI

(Ed. in L'intervento dell'Italia, n. 30).

T. GAB. U. 919 (1). Roma, 17 agosto 1914, ore 3.

Confermando mia precedente risposta al suo telegramma Gabinetto n. 55 (2) ripeto che se usciremo dalla neutralità io rifiuto assolutamente di tenere le trattative a Roma dove agenti austriaci e tedeschi vigilano e perciò prego V. E. dire a Sazonoff che io darò a Krupenski, Barrère e Rodd risposte evasive ed inconcludenti e cercherò di non avere con loro troppo lunghi e frequenti colloqui.

E per me condizione sine qua non che le trattative siano segretissime ed abbiano luogo unicamente ed esclusivamente a Londra trattando Imperiali con Grey e Grey cogli altri due Governi. Soltanto se si accetta questo modus procedendi possiamo trattare.

296

IL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 922. Roma, 17 agosto 1914, ore 3,35.

Suo tel. Gab. 74 (3). È superfluo io le confermi che ho piena fiducia nell'apprezzata abilità e tatto della S. V.

297

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 927. Roma, 17 agosto 1914, ore 5.

Oggi Flotow mi ha detto che le notizie probabilmente esagerate di nostri armamenti alla frontiera austriaca, raccolte dall'Addetto militare tedesco, desteranno presso i Governi tedesco ed austriaco diffidenze verso l'Italia che egli per primo riconosce che non sarebbero giustificate sembrandogli indubitato che il Paese vuole la neutralità e la pace. Flotow riconosce che nella attuale situazione internazionale è inevitabile che anche l'Italia prenda precauzioni militari, ma per non destare sospetti a Vienna e Berlino è necessario che le prenda contemporaneamente anche alla frontiera francese e non soltanto alla frontiera austriaca.

Io gli ho risposto che egli ha ragione di credere che il Paese approva la politica di neutralità adottata dal Governo, ma che tutta la condotta dell'Austria ispira una diffidenza che crescerà se l'Austria avrà grandi successi militari e

giorno (T. gab. 921).

uscirà molto rafforzata da questa crisi, mentre invece se ne uscirà indebolita, allora certamente in Italia prevarrà sui sentimenti e sulle divergenze in questioni speciali la chiara visione dell'interesse che noi abbiamo al mantenimento di quel baluardo difensivo che è per noi l'esistenza di un'Austria sufficientemente forte.

Flotow ha replicato che questo sarà il risultato il più probabile della guerra e che in ogni ipotesi Macchio viene a Roma con propositi amichevoli e concilianti e che la Germania farà ogni sforzo per impedire che l'Austria anche vittoriosa si rivolga contro l'Italia e per conciliare le eventuali divergenze tra le sue due alleate.

Io ho risposto che la conciliazione degli interessi tra Italia ed Austria è possibile e deve essere lo scopo dei nostri sforzi ma che per raggiungerli è necessario che l'Austria eviti tutti quegli atti che come furono i decreti Hohenlohe, eccitano contro di essa il sentimento del popolo italiano. Flotow ne convenne. Io ho osservato che qualche provvedimento militare anche verso la frontiera può rendersi necessario non già per propositi ostili all'Austria, ma per rassicurare la nostra opinione pubblica.

(l) -Comunicato ad Imperiali il 17 agosto 1914 (T. gab. 930). (2) -Vedi D. 204. Di Sangiuliano conferma ancora questo tel. con altro dello stesso

(3) Vedi D. 228.

298

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A MADRID. BONIN

T. 4710. Roma, 17 agosto 1914, ore 8.

Telegramma di V. E. n. 102 (1).

Mi compiaccio di quanto Re Alfonso ha detto a V. E. circa atteggiamento dell'Italia nel presente conflitto.

Anche noi saremo lieti di cooperare con la Spagna in favore della pace e

V. E. non ignora che Governo degli Stati Uniti ha già espresso idea dell'arbitrato.

Prego quindi V. E. tenersi in contatto con codesto Governo e tenermi al corrente delle sue disposizioni ed intenzioni in relazione all'attuale crisi europea.

299

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1123/115. Vienna, 17 agosto 1914, ore 8,15 (per. il 18, ore 0,45).

Berchtold mi ha fatto conoscere che Macchio non avevagli ancora reso conto del colloquio avuto con V. E.

Il solo telegramma che aveva da lui ricevuto portava la data del 15 corrente e in esso nell'informarlo della intenzione di recarsi a Fiuggi per conferire con V. E., egli gli segnalava il linguaggio che teneva la nostra stampa verso l'Austria-Ungheria. Avendo Berchtold espresso allora la speranza che V. E. si

sarebbe adoperata a moderare nei limiti del possibile tale linguaggio, ho risposto che, data la libertà di stampa esistente da noi, i~ R. Governo non era in grado di esercitare sui nostri giornali che una azione limitata ma che non avrei mancato di riferire a V. E.

Ilo aggiunto che io non potevo del resto essere giudice del linguaggio che tenevano i nostri giornali attualmente verso Austria-Ungheria giacchè da quando ero qui ritornato, nessuno di quelli ai quali ero abbonato, salvo il Popolo Romano e la Perseveranza, era qui recapitato all'Ambasciata. E l'ho pregato quindi di voler provvedere perchè sia rimediato a tale inconveniente.

Nel ripetere poi quanto Forgach mi aveva detto circa le istruzioni impartite al Barone Macchio, Berchtold ha aggiunto che egli avevalo inoltre incaricato di intrattenere V. E. della lettera da Lei (diretta) il 2 corrente a Mérey e delle idee che circa la medesima erano state esposte dietro suo ordine dall'Ambrozy al De Martino.

(l) Con questo telegramma (t. a. 7802) Bonin dava una brevissima comunicazione del colloquio riferito nel D. 286.

300

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1126/116. Vienna, 17 agosto 1914, ore 8,15 (per. ore 23.40).

Telegramma di V. E. Gabinetto 907 (1).

Il sospetto che l'Italia possa attaccare ad un dato momento l'Austria-Ungheria mentre essa si trova in guerra colla Serbia e colla Russia esiste anche in questa opinione pubblica, come feci già conoscere alla E. V. col mio telegramma Gabinetto n. 112 (2).

Di tale eventualità, che qui si considera non del tutto improbabile, si parla in modo aperto nei circoli giornalistici e specialmente quelli finanziari della Capitale e ciò crea in questi ambienti una corrente a noi sfavorevole e produce poi nella nostra colonia un certo panico che io cerco di dissipare.

Nè Berchtold nè Forgach mi fecero finora mai la benchè minima allusione a tali sospetti. Ma ho creduto profittare del colloquio di oggi per dissipare nel Ministro I. e R. qualsiasi sospetto al riguardo.

Mi risulta però che ad avvalorare sospetti suddetti contribuirebbe il linguaggio di una parte della nostra stampa ostile all'Austria, il quale produce qui cattiva impressione e di tale linguaggio mi ha parlato oggi pure Berchtold, come riferisco nell'altro mio telegramma odierno Gabinetto n. 115 (3).

Certo il R. Governo non può esercitare sui nostri giornali, data la libertà di stampa, l'azione che qui si desidererebbe. Però se il loro linguaggio è tale quale si afferma, ciò di cui io non posso essere giudice per le ragioni da me esposte nel suddetto mio telegramma, sarebbe opportuno, mi sembra, che i nostri giornali, ispirandosi alla dichiarazione di neutralità fatta dal R. Governo evitassero di eccitare la nostra opinione pubblica contro una Potenza che è tuttora nostra alleata e verso la quale converrebbe usare almeno per ora i dovuti ri

guardi nell'interesse dei reciproci rapporti. E se poi il R. Governo desidera veramente che, nonostante l'ardua prova attuale, questi rapporti rimangano per quanto è possibile illesi, converrebbe altresì che esso si adoperasse a che le tendenze sopraccennate che io stesso potei constatare in parte della nostra opinione pubblica durante mia recente gita a Roma, non prendano piede per impedire che possano trascinare ad un dato momento il Governo stesso ad atti che potrebbero avere conseguenze gravi per l'avvenire del nostro Paese. V. E. ricorderà quanto mi permisi esprimerle in proposito a voce e mi auguro che le parole rassicuranti che in tale occasione mi vennero dette da Lei e dal Presidente del Consiglio possano essere tradotte in atto ed avere la dovuta efficacia. Quantunque non si sia qui persa del tutto la speranza che l'Italia possa, in una fase ulteriore, cooperare coi suoi alleati nella guerra presente, il Governo Imperiale non insiste più su tale partecipazione, perchè ormai si rende conto delle ragioni che non le permettono di prendervi parte ed esso non domanda altro se non che il R. Governo si mantenga neutrale serbando a suo riguardo una attitudine benevola. A tale scopo Governo I. e R. desidera continuare a procedere in piena armonia con R. Governo e di evitare tutto ciò che possa creargli imbarazzi per facilitargli· così la sua situazione all'interno del Paese. Nel confermarmi quanto precede nel colloquio di oggi Berchtold ha rilevato che riconosceva essere necessario che i nostri rapporti non escano dalla guerra presente troppo danneggiati ma siano per contro possibilmente rafforzati sulla base dei rispettivi interessi. E a questo proposito mi ha ricordato ancora una volta che non era sua intenzione di mòdificare l'equilibrio degli interessi nella penisola balcanica e nell'Adriatico ma se ciò fosse reso inevitabile egli non avrebbe mancato di mettersi preventivamente d'accordo con noi per far sì che i nostri interessi fossero salvaguardati.

(l) -Vedi D. 255. (2) -Vedi D. 231. (3) -Vedi D. 299.
301

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1124/84. Sinaia, 17 agosto 1914, ore 12,15 (per. il 18, ore 5). Bratianu ha smentito la voce qui corsa di un incontro di Talaat bey e Streit in Romania per risolvere questione delle isole. Egli si mostra malcontento delle •eccessive pretese del Governo ottomano il quale dopo •avere accettato che

le sole isole di Chio e Mitilene siano sottoposte ad un condominio, ora vuole estendere tale r·egime anche a Lemnos e Samos.

302

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1129/229. Costantinopoli, 17 agosto 1914, ore 15,30 (per. il 18, ore 18).

Giers dice che nostro intervento in favore della Triplice Intesa è vivamente desiderato dalla Russia.

Secondo lui noi saremo inevitabilmente presto o tardi a ciò costretti: meglio quindi subito quando cioè immediato successo della Triplice Intesa non si è ancora definitivamente affermato poichè cosi appoggio nostro potrà essere più convenientemente apprezzato e ricompensato.

Nostro immediato intervento avrebbe infatti come conseguenza di limitare a poche settimane un conflitto che diversamente minaccia prolungarsi per molti mesi, a decidere subito la Romania ad entrare in campagna: ciò egli crede di essere in grado di affermare in seguito alla profonda conoscenza che ha del paese per avervi rappresentato per parecchi anni il suo Governo.

Giers dice infine che se dovessero ora aprirsi trattative nel senso predetto la Russia potrebbe facilmente essere guadagnata a sostenere le nostre aspirazioni nazionali sull'Adriatico, Trento e Trieste e Valona ed a secondare i negoziati con la Francia per Tunisi (1).

303

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Fiuggi, 17 agosto 1914.

Resta dunque inteso che io torno definitivamente domani sera. Siccome ciò mi renderà necessario, con inconvenienti e pericoli gravi, di vedere posdomani mattina Barrère. sarà bene vederci domani sera. Io conto essere a Roma verso le ore 20, non potendo ancora viaggiare se non nelle ore fresche e qualche ora dopo il pasto.

304

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1133/87. Sinaia, 17 agosto 1914, ore 17,30 (per. il 18, ore 18,50).

Stamane ministro di Turchia si è recato dal Sig. Bratianu per annunziargli che domani o domani ,l'altro giungerà qui Talaat bey per incontrarsi con Streit per cercare di intendersi nella questione delle isole.

In relazione al mio telegramma Gabinetto n. 83 (2) aggiungo che Bratianu in seguito alle notizie qui giunte poco favorevoli alle operazioni militari austrotedesche, ha ora l'impressione che Turchia e Bulgaria esitino ad impegnarsi in favore dei due Imperi.

(l) -Secondo il resoconto di Giers (I. i. W. n. 115) sembrerebbe che l'accenno a Tunisi fosse venuto da Garroni e non da lui. (2) -Vedi D. 309.
305

L'AMBASCIATORE A PARIGI. TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1121/118. Parigi, 17 agosto 1914, ore 19,5 (per. ore 18).

Risposta al suo telegramma di Gabinetto n. 917 (1).

Trovo opportunissime disposizioni di V. E. per mantenere segreto e premunirsi contro indiscrezioni che potrebbero avere gravissime conseguenze.

306

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. uu. ss. R. 1128/68. Pietroburgo, 17 agosto 1914, ore 19,45 (per. il 18, ore 15).

Telegramma di V. E. n. 913 (2).

Ho detto a Sazonoff ,che giusta comunicazione fattami da V. E. conversazioni sul noto argomento devonsi tenere unicamente ed esclusivamente a Londra e non a Roma nè altrove. Sazonoff si è tosto dimostrato persuaso dell'opportunità di questa proposta che ha di buon grado accettato. Egli mi ha detto che avrebbe subito telegrafato a Benkendorff autorizzando ad accordarsi con Grey e Cambon perchè non appena Imperiali abbia significato a Grey intenzioni Italia di entrare in conversazione sulle note aperture queste possano intavolarsi senz'altro fra loro.

307

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. R. 1136/69 (3). Pietroburgo, 17 agosto 1914, ore 20,53 (per. il 19, ore 3,55).

Telegramma di V. E. n. 919 (4).

Sazonoff al quale ho comunicato modus procedendi richiesto da V. E. mi

ha autorizzato a risponderle che lo accetta. Rimane pertanto inteso che Benken

dorff e Cambon attenderanno comunicazioni di Grey.

Sazonoff parte in questo momento per Mosca ove secondo quanto mi è stato

riferito Imperatore sarà di ritorno posdomani.

(l) -Vedi D. 289. (2) -Vedi nota 4 al D. 279. (3) -Comunicato ad Imperiali il 20 agosto 1914 (T. gab. 950). (4) -Vedi D. 295.
308

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1122/114. Vienna, 17 agosto 1914, ore 10,15 (per. il 18, ore 1).

Telegramma di V. E. n. 918 (1).

Nel riferirmi alla comunicazione fatta dall'Ambrozy al De Martino di cui al telegramma suddetto mi sono espresso con Berchtold nel senso delle istruzioni impartitemi dalla E. V.

309

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 7925/83. Sinaia, 17 agosto 1914, ore 12,30 (per. ore 15,15).

Mio telegramma Gabinetto segreto n. 82 (2). Bratianu ha detto a persona di mia fiducia che mentre Beldiman lo assilla perchè Romania esca dalla neutralità per combattere a fianco dei due Imperi, Lahovari insiste perchè si unisca alla Francia e alla Russia. Sembra però che Bratianu si vada confermando nel proposito di mantenersi neutrale.

Tuttavia le notizie qui giunte ieri di stato d'assedio e febbrili preparativi militari in Bulgaria lo preoccupano molto. Egli ritiene che la Bulgaria attaccherà Serbia. Per quanto dato il carattere europeo assunto dalla questione balcanica Romania non si ritenga per ciò solo obbligata ad intervenire, è certo che il fatto di essere essa circondata da belligeranti le renderà più difficile perseverare nella neutralità.

310

IT.. MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 7955/38. Sofia, 17 agosto 1914, ore 17,30 (per. il 18, ore 11,10).

Mio telegramma n. 182 (3).

Da questa Legazione di Serbia apprendo quanto segue:

« Turchia ha impegni tali con Berlino da essere obbligata ad attaccare Russia; il che è anche in relazione con acquisto due note navi da guerra germaniche. Scopo missione Talaat bey non è di ottenere con concorso Romania regolamento questioni isole ma bensi rassicurare Bulgaria sulle disposizioni Turchia e creare alleanza fra Turchia, Bulgaria, e Romania. Missione Talaat bey non potrà

avere esito desiderato, nè Bulgaria potrà decidere ad attaccare Serbia perchè nel popolo bulgaro vanno manifestandosi tendenze sempre più favorevoli non solo verso Russia, ma anche verso Inghilterra e perchè politica austro-tedesca del Re e del Gabinetto è disorientata dalla nuova situazione e non si vuole compromettere avvenire del paese».

(l) -Vedi D. 290. (2) -Non pubblicato. (3) -Col tel. 182 del 17 agosto (t. a. 7948) Cucchi comunicava: • Talaat giunto quiiersera ha avuto subito colloqui col Presidente del Consiglio. Partirà probabilmente domattina. Giornali di stamani dicono arrivo di Talaat bey e Presidente della Camera ottomana desta vivissimo interesse, dalla loro missione potendo dipendere avvenire dei Balcani e attitudine Stati balcanici durante attuale crisi; recandosi a Bucarest dovrebbe trattare col Governo rumeno questioni vitali in Turchia, Bulgaria e Rumania. Da ottima fonte mi viene riferito Talaat bey sarebbe venuto a Sofia per dissipare timori bulgari verso Turchia e per stabilire intesa fra Turchia, Bulgaria, Rumania onde mantenere neutralità •.
311

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. s. 7951/120. Parigi, 17 agosto 1914, ore 21 (per. il 18, ore 0,20).

Ci sono tre avvenimenti che producono qui grande impressione. Il primo è il manifesto dello Czar per la ricostituzione della Polonia. Questo solenne impegno preso pubblicamente fa presagire una guerra molto lunga che non avrà fine se non con l'esaurimento di una delle parti belligeranti. Qui nelle sfere politiche si dice che da questa guerra deve sortire il trionfo delle nazionalità e che oltre alla ricostituzione della Polonia dovrà aversi la restituzione dell'Alsazia Lorena alla Francia, dello Schleswig alla Danimarca, Trento e Trieste all'Italia, della Transilvania alla Romania.

Il secondo avvenimento è l'ultimatum del Giappone alla Germania che per insolenza sorpassò persino l'ultimatum dell'Austria alla Serbia. Questa ingiuria pubblica alla Germania ne diminuisce il prestigio e rialza il morale dei suoi nemici. Il terzo avvenimento è l'affondamento di un incrociatore austriaco dinanzi Antivari da parte flotta francese. Questa azione immediata nell'Adriatico è stata qui decisa non solo per dimostrare che la Triplice Intesa intende colpire la Germania e l'Austria-Ungheria ovunque può, ma anche per l'effetto che si attende essa produca sull'opinione pubblica italiana.

312

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7947/174. Sinaia, 17 agosto 1914, ore 21,30 (per. il 18, ore 4,40). Telegramma di V. E. Confermo avermi dichiarato Presidente del Consiglio e ministro degli Affari Esteri che ormai situaz~one creata dal trattato Bucarest è questione europea e non puramente balcanica e che perciò Romania non si

considera più obbligata ad opporsi colle armi a che situazione stessa sia cambiata.

313

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI

T. 4732. Roma, 18 agosto 1914, ore 0,15. Questo ambasciatore di Russia mi ha informato a nome di Sazonoff che in

caso di rottura delle relazioni fra Turchia e Russia questa pregherebbe l'Italia di assumere la protezione degli interessi russi in Turchia.

Pregola ringraziare Sazonoff per questa prova di amichevole deferenza. Il R. Governo sarebbe lietissimo di aderire alla domanda fattagli; occorre tuttavia chiarire prima il punto importante delle capitolazioni se cioè la Russia intende che esse debbano essere mantenute oppur no in caso di una eventuale guerra. A questo proposito voglia fare osservare a Sazonoff nel modo che Ella crederà opportuno che durante la guerra italo-turca le capitolazioni furono a nostro danno soppresse nonostante le nostre proteste.

Sarebbe quindi difficile per noi di sostenere ora di fronte alla Turchia e nell'interesse della Russia e fino agli estremi che le capitolazioni restino in vigore perchè sostenendo questo punto verremmo infatti ad esigere a vantaggio della Russia un trattamento che non abbiamo ottenuto a vantaggio nostro e ciò per il confronto inevitabile sarebbe dannoso al prestigio italiano in Turchia.

314

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 7964/888. Valona, 18 agosto 1914, ore 2,15 (per. ore 15,25).

È confermata la presa di Fieri (1).

Si teme che questa volta gli insorti esasperati dai recenti fatti vogliano venire veramente a Valona. La popolazione e la Colonia sono assai allarmate tanto per il pericolo che può derivare dagli insorti quanto per quello che può derivare dai volontari governativi sbandati.

Debbo far presente che qui si trova attualmente soltanto il cacciatorpediniere « Dardo » il quale non ha neppure imbarcazioni sufficienti per trasportare a bordo colonia straniera in caso di necessità.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

315

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1132/299. Londra, 18 agosto 1914, ore 3,8 (per. ore 19).

Miei telegrammi Gabinetto n. 268 (2) e 279 (3).

Per un sentimento di doverosa cortesia verso la Casa Rothschild di cui

sembra ci convenga sempre per ogni circostanza conservarci simpatia permettomi

rappresentare a V. E. opportunità di inviarmi senza ulteriore indugio nei termini

che le parranno più adatti un telegramma di ringraziamento e complimenti che

io comunicherei confidenzialmente ad Alfredo Rothschild.

Voiussa •·

(l) La notizia della presa di Fieri, Lori l'aveva data con suo tel. 884 (t. a. 7958), partito da Valona solo alle 12,40. Con esso comunicava anche: • Stamane un bando del Governatore di Valona invita uomini validi ad armarsi e andare a difendere il passo della

(2) -Vedi D. 85. (3) -Vedi D. 155.
316

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1137/301 (1). Londra, 18 agosto 1914, ore 3,1_7 (per. ore 21).

Mi risulta da skura fonte che recentemente Russia ha fatto proporre alla Romania Convenzione per stabilire alcuni punti di Convenzione militare. È stato risposto che le relazioni personali tra Re Carlo e Imperatore non permettono di accettare proposta, che Romania però si sarebbe astenuta dal partecipare grande guerra e limitata a difendere sue frontiere. Di questa risposta è rimasto oltremodo malcontento Governo Pietroburgo, successivamente alquanto calmatosi per azione conciliante di quelli di Londra e di Parigi entrambi i quali hanno voluto dimostrare che semplice astensione costituiva già servizio reso dalla Romania alla causa Triplice Intesa.

Circa disposizioni vere della Romania mi si assicura che in un recente grande Consiglio della Corona cui parteciparono anche i principali personaggi politici e che fu presieduto dal Re fu ritenuto alla quasi unanimità che gli interessi nazionali sconsigliavano partecipare alla guerra in aiuto all'Austria e alla Germania.

Unico personaggio favorevole alla nota austrofilia del Re fu Carp.

317

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1138/302. Londra, 18 agosto 1914, ore 8 (per. il 19, ore 2).

Odierno mio colloquio con Grey ha pienamente confermato l'e-sattezza delle osservazioni sottoposte a V. E. col mio telegramma n. 300 Gabinetto (2).

Grey non avrebbe alcuna difficoltà a che note eventuali trattative si svolgano esclusivamente qui tra lui e me a condizione ben inteso che di tutto quanto si discorresse tra noi, egli terrebbe scrupolosamente informato i Governi di Francia e di Russia.

Finchè però noi rimaniamo nel campo di « ipotetiche eventualità » egli non intende, perchè lo giudica affatto inutile, discorrere meco circa condizioni da noi formulate ed anche meno di parlarne a qualunque titolo con Parigi e Pietroburga. In via confidenziale mi ha aggiunto che Sazonoff vorrebbe spingerei a prendere presto una decisione, egli rendendosi benissimo conto della delicatezza della nostra situazione rifugge assolutamente dal rivolgerei pressante sollecitazione desiderando invece lasciare il Governo di S. M. perfettamente libero di prendere quelle decisioni che giudicherà più e meglio confacenti agli interessi italiani. Sua riserva non è dettata da mancanza di desiderio di averci alleati ma unicamente da un sentimento di delicatezza e di riguardo verso l'Italia. Grey mi ha poi parlato della Turchia rilevando che il contegno di essa è abbastanza equivoco. Egli però intende fare il possibile per non creare imbarazzi al Governo ottomano continuando a mantenere verso di esso un atteggiamento benevolo e conciliante. Da tale atteggiamento non si dipartirà fino a che la Turchia suggestionata dalla

Germania non procederà ad atti realmente ostili contro la Triplice Intesa. Ha fatto pure sapere a Costantinopoli che se Turchia si mantiene sinceramente neutrale egli provvederà perchè alla fine della guerra venga dalle Potenze in un modo

o nell'altro (l) ..... l'integrità dell'Impero ottomano. Qualora poi prevalessero in Turchia correnti bellicose megalomani incoraggiate e favorite dalla Germania vi sono buoni motivi di credere che fra le aspirazioni dei Giovani Turchi vi sia anche quella di riprendere le provincie nord-africane a cominciare dall'Egitto. In tal caso sembra a Grey che anche l'Italia sarebbe costretta ad intervenire per provvedere alla protezione della Libia contro le aggressioni Turchia.

Il chiaro ed esplicito linguaggio odierno di Grey ribadisce sempre più in me la convinzione già sottoposta a V. E. che cioè se vogliamo entrare in una discussione concreta delle note condizioni occorra cominciare col dichiarare qui che la nostra decisione di unirei alla Triplice Intesa è stata presa ed è definitiva. Fino a quando non saremo in grado di fare tale preliminare dichiarazione sarebbe inutile, anzi nocivo, insistere per iniziare la discussione e per ottenere che Grey parli a Parigi o Pietroburgo. Per conseguenza fino a nuovo ordine contrario di

V. E. mi asterrò ritornare sullo stesso argomento nei miei colloqui con Grey.

(l) -Comunicato a Fasciotti il 20 agosto 1914 (T. gab. 951). (2) -Vedi D. 319.
318

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1131/298. Londra, 18 agosto 1914.

Riflettendo su possibili eventualità note a V. E. è sorta in me preoccupazione per grosse difficoltà che potrebbero al Governo di S. M. suscitare presenza a Roma di alcune missioni estere accreditate presso la S. Sede. Permettomi a ogni buon fine richiamare su questo argomento attenzione di V. E. sembrando necessario esaminare in tempo utile qualche modus vivendi allo scopo di assicurare supreme esigenze difesa nazionale ed evitare in pari tempo il risollevare in momenti così gravi pel nostro paese delicate questioni che non mancherebbero di procurare imbarazzi al Governo di S. M. all'interno e all'estero (2).

Sono perciò d'avviso, come propone il R. Ambasciatore, convenga studiare fin d'ora la questione e risolverla in modo da assicurare, anche sotto questo aspetto, le supreme esigenzedella difesa nazionale ».

Anche il Ministro della Marina il 24 agosto espresse il seguente parere, in una lettera a Di Sangiuliano: « Non vi è dubbio che, in determinate circostanze, potrebbe destare qualchepreoccupazione la presenza in Roma di missioni estere accreditate presso la S. Sede. Potrebbe forsanco essere dannosa la presenza nel Regno di numerosi stranieri, tanto più che le leggi in vigore non provvedono con la severità che sarebbe necessaria contro coloro che esercitano lo spionaggio. La presenza degli stranieri non sembra però tale da compromettere la difesa nazionale, o, per quanto riguarda le missioni presso la S. Sede, da richiedere provvedimentispeciali, che non mancherebbero di avere gravi ripercussioni sia all'interno che all'estero. Parmi occorrerebbe però che il numero di persone che compongono le varie missioni di cui trattasi dovesse essere non rilevante per poter fare esercitare sopra di esse la conveniente vigilanza purevitando incresciosi incidenti •.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Il Ministro della Guerra interpellato sulla questione sollevata da Imperiali, il 23 agosto 1914 rispose: « Nella eventualità accennata dal R. Ambasciatore a Londra col suo tel. 298 in data 18 corr., la presenza in Roma di missioni estere accreditate presso la S. Sede costituirebbe indubbiamente un pericolo non lieve per la difesa dello stato. Invero tali missioni avrebbero facilmente il mezzo di raccogliere, direttamente o indirettamente, notizie d'indole militare riguardanti le nostre frontiere terrestri e marittime, e, godendo della prerogativadi corrispondere in cifra, verrebbero a sottrarsi all'azione della censura e ad eludere cosi quella rigorosa sorveglianza che è indispensabile esercitare su tutto ciò che comunque possarivelare i movimenti di truppe, gli spostamenti di materiale ed in genere ogni altro preparativo guerresco.
319

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1134/300. Londra, 18 agosto 1914, ore 15,8 (per. ore 20).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 909 (l) e 911 (2) e 915 (3) Andrò oggi da Grey che non potei vedere ieri e gli rivolgerò raccomandazione di V. E. circa la necessità di assoluta segretezza informandola della irrevocabile decisione di Lei svolgere esclusivamente a Londra le eventuali trattative. Per la conoscenza che ho di Grey sono convinto che egli dopo le precise dichiarazioni fatte non consentirà a procedere a discussione di sorta fino a quando io, per ordine di

V. E. non gli avrò annunziato che nostra decisione definitiva è presa. Qualunque tentativo da parte mia di discutere prima di quel momento riuscirebbe affatto sterile e darebbe risultato contrario agli intendimenti di V. E.

Dai telegrammi comunicatimi di Tittoni e Carlotti mi pare del resto risulti che anche Parigi e Pietroburgo sono in massima consenzienti nelle condizioni da noi formulate o quanto meno in quelle più essenziali. È ovvio pure d'altra parte supporre che Grey non mi avrebbe parlato siccome ha fatto se non avesse avuto fondati motivi di interpretare il pensiero dei due Govemi alleati. Per tutti questi motivi e nell'interesse del successo delle trattative, dato sempre che il R. Governo credesse doverle intavolare, a me sembrerebbe in modo assoluto consigliabile di cominciare a discorrere con Grey solo quando ad una decisione definitiva sarà il Governo di S. M. addivenuto.

È evidente che le conseguenze di tale decisione potrebbero essere per noi più o meno benefiche a seconda dell'ora e del momento della decisione stessa. Ma su questo che parmi il punto più importante non oserei certo permettermi di esprimere alcun avviso, solo il Governo di S. M. essendo in grado, in base a molteplici vitali considerazioni, determinare, scegliendo il momento, la linea di condotta che giudicherà meglio confacente ai supremi interessi della Patria.

Ritengo quindi doveroso astenermi per affrettare siffatta decisione dal rivolgere a V. E. sollecitazione che mi parrebbe affatto inopportuna e fuori di proposito ed eccedenti limiti (4) ..... responsabilità.

320

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

'!'. GAB. 1130/88. Sinaia, 18 agosto 1914, ore 17,30 (per. ore 20).

A meno d'ordine in contrario mi asterrò dall'entrare in argomento con questo Governo finchè esso non ne prenda l'iniziativa, salvo a cercare di provocare indirettamente tale iniziativa.

12 -Documenti diplomatiC'i -Serie V -Vol. I

(l) -Vedi D. 276. (2) -Vedi D. 279. (3) -Vedi D. 285. (4) -Gruppo indecifrabile.
321

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. R. 1127/67. Pietrogrado, 18 agosto 1914, ore 18 (per. ore 18,15).

Sazonoff mi ha detto che Russia Inghilterra e Francia avendo già fatto le loro aperture all'Italia mediante la nota comunicazione non intendono ritornare su di essa che quando Italia manifesti l'intenzione di entrare in conversazioni con loro a questo proposito. Confermandomi quanto ho riferito a V. E. col mio telegramma di ieri Gabinetto n. 65 (l) egli ha soggiunto che nell'intrattenere ambasciatore di Francia e ambasciatore d'Inghilterra della relazione fattagli da Kru· penski del suo colloquio con V. E. a Fiuggi, tutti e tre avevano constatato possibilità soddisfare desiderata da V. E. accennati compresa simultaneità della conclusione della pace e scelta di Londra quale sede delle eventuali conversazioni.

322

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1139/90. Sinaia, 18 agosto 1914, ore 18 (per. il 19, ore 0,40).

Insieme a Talaat Bey verrà qui Halil, Presidente della Camera dei Deputati. Essi provengono da Sofia e saranno accompagnati da questo ministro di Bulgaria Radeff recatosi giorni sono a Sofia. Il ministro degli Affari Esteri mi ha detto di non capire che cosa c'entrino (2) ..... Governo bulgaro in questo affare. Egli ha aggiunto che Governo bulgaro ha dichiarato formalmente e per iscritto al ministro di Russia che rimarrà neutrale. Ministro degli Affari Esteri dice però che Austria-Ungheria e Germania esercitano enormi pressioni a Sofia ed a Costantinopoli per indurre Bulgaria e Turchia ad attaccare Serbia e Russia.

Reputo che Radeff vagheggi un accordo tra gli Stati balcanici neutri e la Romania in conformità di quanto ho riferito col mio telegramma Gabinetto

n. 56 (3). Invece di Streit verranno QUi Zaimis e Politis.

323

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1140/92. Sinaia, 18 agosto 1914, ore 18,10 (per. il 19, ore 12,40).

Il ministro degli Affari Esteri mi ha detto che la Romania rimane ferma nella neutralità. Analoghe dichiarazioni ha fatto pubblicamente ministro delle

Finanze. Movimento della pubblica opinione e linguaggio dei giornali va accentuandosi in questo senso. Saranno però i primi importanti successi militari che determineranno in modo definitivo linea di condotta di questo Stato.

(l) -Vedi D. 284. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi D. 63.
324

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. U. 936. Roma, 18 agosto 1914, ore 18,35.

Raccomando a V. E. di astenersi dal parlare coi suoi colleghi di Francia e di Russia del noto argomento limitandosi a farlo con Grey.

325

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4733. Roma, 18 agosto 1914, ore 19.

(Per tutti). Distaccamento. Apprendo che distaccamento francese ha avuto ordine partire immediatamente. Ho pregato Ministero Guerra dare stesso ordine nostro distaccamento accordandosi Ministero della Marina per trasporto truppe (1).

(Per Durazzo). Ne informo la S. V. per opportuna conoscenza.

326

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 4741. Roma, 18 agosto 1914, ore 21.

Suo telegramma n. 371 (2). Nell'attuale momento conviene usar prudenza. Prego V. E. astenersi dal sollevare incidenti e dare istruzioni analoghe ai RR. Con

(l} Sul ritiro del distaccamento francese da Scutari, di cui ai DD. 126, 130, 131, 173, si ha la seguente corrispondenza.

Il 14 agosto Di Sangiuliano telegrafava a Bollati ed Avarna (t. 4672} affinchè sollecitassero la risposta sul distaccamento francese e si adoperassero c affinchè essa sia favorevole •. Ed aggiungeva c che contingente francese sarà considerato neutralizzato anche durante viaggio per mare, cosicchè nè esso nè nave trasportante abbiano a correre alcun rischio di cattura •. Su ciò che richiede c formale assicurazione •· 1115 agosto Avarna rispondeva (t. a. 7809/1135} che

c siccome Austria-Ungheria non travasi in guerra con la Francia • Berchtold si era rivolto al Governo germanico per conoscere il suo pensiero in proposito • e non aveva ancora ricevuto risposta. Il Governo austriaco non c avrebbe avuto difficoltà ad aderire alla domanda della Francia •, qualora la Germania non avesse obiezioni. Ma sembrava che il Governo di Berlino fosse c poco disposto • ad acconsentire alla domanda. Il 18 agosto Bollati informava (t. a. 7994/641} che • pur non ostando in proposito alla nostra domanda Governo imperiale sta esaminando insieme al Governo I. e R. l'opportunità o meno di accoglier~~ la dichiarazione. Si aspettanodecisione da Vienna per darmi risposta definitiva •. Il 19 agosto Avarna informava (t. a. 8025/1148) che Berchtold acconsentiva alla soluzione proposta dai Governo italiano. Il 20 agostoanche Bollati comunicava il consenso tedesco (T. gab. 8071/113}. Il 21 agosto Avarna telegrafava (t. a. 8143/1159} che • non era più il caso di pensare ad imbarcare su una nave italiana il contingente militare francese di Scutari, giacchè il contingente medesimo aveva ricevuto ordine di entrare nel Montenegro •.

soli che dovranno limitarsi a protestare formalmente a tenere presenti i danni subiti dai nostri connazionali facendo esplicite riserve.

V. E. potrà far nota al Governo ottomano che se noi adottiamo per ora questa attitudine di tolleranza lo facciamo perchè ci rendiamo conto delle sue attuali difficoltà e non vogliamo accrescerle, ma ciò non significa rinuncia ai nostri diritti.

La Sublime Porta deve considerare la nostra attitudine come un atto d'amicizia e non renderla impossibile.

(2) Vedi D. 262.

327

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4746. Roma, 18 agosto 1914, ore 24.

Accordo per l'Albania.

Il R. Console a Scutari telegrafa in data del 15:

l) (Tel. n. 7818/316) (l)

2) (Tel. n. 7811/318) (2).

Prego V. E. di far amichevolmente notare a Berchtold che poichè l'AustriaUngheria è in stato di guerra non vogliamo creare difficoltà e perciò a differenza di quanto fece il Governo I. e R. al tempo della guerra italo-turca a proposito di Prevesa, non intendiamo reclamare contro i fatti segnalati da De Facendis, ma facciamo osservare che essi costituiscono una violazione all'intesa italoaustriaca per l'Albania.

328

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 8050/573. Pietroburgo, 19 agosto 1914, ore l (per. H 20 ore 5,45).

Mi viene riferito da buona fonte che Bulgaria insiste per avere subito e non già a guerra finita le regioni che essa reclama dalla Serbia. Russia continua adoperarsi a Sofia per trattenere Bulgari e a questo scopo dà assicurazione per cessione da parte Serbia in avvenire e lascia intravedere inevitabile aiuto greco-rumeno alla Serbia qualora Bulgaria attaccasse questa ultima.

(l) -Vedi D. 266. (2) -Vedi D. 253.
329

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1141/303. Londra, 19 agosto 1914, ore 2,42 (per. ore 19,40).

Telegramma di V. E. Gab. n. 936 (1).

Nè uno nè l'altro di questi miei colleghi hanno fatto meco il menomo accenno al noto argomento. Del resto prevedendo desiderio di V. E. io ho evitato in questi ultimi giorni occasione di incontrarli. Se mi parlassero darei risposta evasiva.

330

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8023/361. Atene, 19 agosto 1914, ore 5,30 (per. ore 19).

Telegramma V. E. 4704 (2), 4750 (3). Constatato che questo mio collega austro-ungarico aveva ricevuto istruzioni identiche alle mie ed ottenuta da lui promessa che avrebbe oggi stesso sull'argomento parlato a Streit, mi sono recato da questo e gli ho detto che gli rinnovavo, questa volta d'accordo con mio collega austro-ungarico, viva esortazione perchè esercitasse su Spiromillo ogni pressione per farlo restar tranquillo nelle circostanze presenti. Streit mi ha riferito le cose già dettemi (mio telgramma 339) (4), ha però aggiunto che gli è ....... (5) trovare persona che ha accettato incarico parlare a Spiromillo nel senso desiderato da V. E. Ha asserito Governo ellenico non ha avuto in questi giorni notizia alcuna dell'azione di Spiromillo alla quale egli persiste non accordare nessuna importanza. Farà rilevare agli Epiroti, che egli mi ha detto considera come significativo, che cioè non ostante attuale complicazione, perdura pieno accordo italo-austriaco sulla questione Epiro; ha concluso assicurandomi che anche Governo ellenico persiste nel suo punto di vista di non volere in nessun modo incoraggiare epiroti a dipartirsi dall'accordo di Corfù.

331

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8042. Cettigne (6), 19 agosto 1914, ore 6 (per. il 20, ore 3,30).

Ripetizione mio telegramma n. 32. Telegramma di V. E. n. 4580 (7), Scutari.

Alcune allusioni fattemi dal re Nicola e da persona di sua fiducia durante

gli ultimi tempi circa la situazione in cui verrebbe a trovarsi Scutari dopo il

ritiro dei contingenti internazionali mi fecero supporre che qui si stesse volgendo

nuovamente l'attenzione verso quella parte. Ho creduto quindi opportuno dl mia iniziativa di mettere in guardia questo Governo sui pericoli inerenti ad una azione inconsulta del Montenegro ed il Ministro degli Affari esteri mi assicurò nei termini più categorici che nulla sarebbe tentato senza la nostra preventiva ....... (l) tanto più che non disperava che alla fine della guerra il Montenegro potesse ottenere diplomaticamente il possesso di Scutari. Mi consta del resto che Austria-Ungheria aveva fatto promessa in tal senso a Re Nicola a titolo compenso per la neutralità del Montenegro.

Credo poter escludere che il Montenegro intraprenda un'azione qualsiasi contro Scutari durante la presenza delle nostre truppe. Ma ove non rimanga colà alcun contingente estero è possibile malgrado assicurazioni suddette Montenegro sia tentato ·entrare a Scutari sotto pretesto assicurare ordine e garantirsi da minacce albanesi pretese (o) reali. Certo la situazione di quella città deve preoccupare se contingenti franco-italiani la lasciano.

Mi risulta ministro (?) d'Inghilterra ha fatto oggi passo ufficiale presso il Governo per dissuaderlo da ogni velleità d'azione verso Scutari.

(l) -Vedi D. 324. (2) -Vedi D. 282. (3) -Col tel. 4750 Di Sangiuliano comunicava (17 agosto) il tel. a. 7939/1140, di cui alla nota (3) al D. 282. (4) -Vedi D. 98. (5) -Gruppo indecifrabile. (6) -Il telegramma fu trasmesso via Scutari. (7) -Vedi D. 144.
332

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1143/117. Vienna, 19 agosto 1914, ore 9 (per. ore 23,45).

Da quanto mi risulta in via indiretta e confidenziale il Governo I. e R. non penserebbe, pel momento, per un riguardo al R. Governo ad inoltrarsi troppo sul territorio montenegrino ed a procedere alla occupazione del Lowcen salvo vi fosse ·Costretto da imperiose necessità di guerra, giacchè è sempre deciso ad attenersi alla dichiarazione fatta in proposito dal Conte Berchtold (mio telegramma Gabinetto n. 102) (2).

Date quindi le disposizioni in cui sembra essere il Governo I. e R. sarebbe poco probabile che trattative fra Vienna e Cettigne pel Lowcen a cui accenna il R. Ambasciatore a Pietroburgo continuino tuttora e si svolgano sulla base della cessione di Scutari. Naturalmente atteggiamento che Governo I. e R. intende seguire nella questione del Lowcen ·potrebbe modificarsi se R. Governo modificasse suo contegno verso l'Austria-Ungheria.

333

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1142/98 (3). Sinaia, 19 agosto 1914, ore 10 (per .il 20, ore 1,40).

Ministro Affari Esteri mi ha letto corrispondenza di Lahovari in cui que;sto presenta le ·conversazioni avute con S. E. Tittoni come dovute all'iniziativa di

quest'ultimo. Lahovari aggiunge avergli R. Ambasciatore a Parigi detto che io ho istruzioni necessarie per prendere accordi colla Romania per una azione comune. Ho risposto io sono semplicemente pronto ascoltare quello che Governo romeno fosse per dirmi ma che potevo formalmente assicurarlo fin da ora degli amichevoli sentimenti del R. Governo.

Ministro degli Affari Esteri non mi ha nascosto difficile situazione di questo Governo di fronte contegno Re Carlo, tutto dipenderà dalla prima importante vittoria. Frattanto se R. Governo non vuole compromettersi occorre massima prudenza.

Differente sarebbe il caso se R. Govern9 volesse decisamente impegnarsi per l'uno o l'altro gruppo di belligeranti. Allora non sarebbe difficile trascinare Romania con noi malgrado le influenze estere.

Ministro Affari Esteri ha richiamato la mia attenzione sul fatto che Lahovari è eccessivamente francofilo.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 49. (3) -Comunicato a Tittoni il 20 agosto 1914 (T. gab. 952).
334

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA. IMPERIALI

T. GAB. 938 (1). Roma, 19 agosto 1914, ore 12.

Suo telegramma Gabinetto n. 288 (2).

Anzitutto ripeto che reputo condizione sine qua non che le trattative abbiano luogo unicamente ed esclusivamente a Londra e che se gli ambasciatori della Triplice Intesa me ne parlano io darò risposte evasive ed inconcludenti dichiarando che finora l'immensa maggioranza dell'opinione pubblica italiana è per la neutralità. Pregola ripetere quanto precede a Grey e fargli notare che il motivo di ciò è la necessità di assoluta segretezza e che la garanzia maggiore di segretezza è l'illimitata fiducia che per lunga conoscenza personale egli mi ispira.

Perciò V. E. deve parlarne solo con Grey.

Se noi dovremo uscire dalla neutralità sarà necessario che appena presa da noi la decisione siano rapidamente concertate le condizioni da noi poste senza le quali noi non possiamo arrischiarci in una guerra.

D'altra parte per molti motivi d'ordine interno ed estero noi non possiamo oggi prendere una decisione definitiva e non sarebbe neanche nell'interesse della Triplice Intesa che la prendessimo prima di poter passare rapidamente dalla decisione all'azione.

Mi pare perciò che intanto Grey potrebbe assicurarsi se Russia e Francia accettino le nostre condizioni che naturalmente non sono impegnative per loro finchè non avremo preso impegno anche noi. Ma noi non possiamo certo decidere di uscire dalla neutralità se non siamo sicuri che quelle condizioni sono accettate e se non si verificano anche nell'interno alcune determinate circostanze.

D'altra parte se ci decideremo sarebbe pericoloso perdere tempo in negoziati diplomatici e perciò mi pare indispensabile che Grey mediante scambi di idee tra lui Russia e Francia si metta in grado di darci risposta pronta concreta ed impegnativa appena noi gli comunicheremo la nostra decisione.

V. E. può anche ripetere a Grey che noi desideriamo vivamente mantenere la integrità territoriale dell'Impero ottomano.

(l) -Con T. gab. 945 del 20 agosto 1914 Di Sangiuliano comunicava ad Imperiali che Rodd aveva trovato • giuste le considerazioni • svolte in questo tel., e che avrebbe telegrafato c in questo senso a Grey •. (2) -Vedi D. 269.
335

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. 942. Roma, 19 agosto 1914, ore 13,20.

Per norma eventuale di linguaggio, informo V. E. che oggi, dopo tanto tempo, a cagione della mia infermità a Fiuggi, ho riveduto qui a Roma, dove sono definitivamente tornato, l'ambasciatore di Francia e gli ho, nel corso della conversazione, ripetuto il nostro proponimento di mantenere la neutralità.

336

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1152/97. Sinaia, 19 agosto 1914, ore 17,20 (per. iL 20, ore 20,20).

Ministro degli Affari Esteri mi ha detto aver avuto comunicazione da Lahovari delle conversazioni da esso avute .con S. E. Tittoni. Senza entrare in merito gli ho dichiarato secondo le istruzioni da V. E. impartitemi che io non avevo da dare consigli in nessun senso alla Romania intorno al mantenimento

o meno della neutralità e mi limitavo a confermare i vivissimi sentimenti di amicizia e simpatia dell'Italia per la Romania.

Ministro degli Affari Esteri ha replicato che il contegno dell'Italia e specialmente le sue (l) ..... casus foederis avevano naturalmente avuto una influenza decisiva sulla condotta della Romania ma che comprendeva tanto più facilmente (1) ..... linguaggio analogo cogli Stati balcanici. Infatti Turchia e Grecia prima e quindi anche Bulgaria avevano proposto alla Romania fare una dichiarazione comune di neutralità ma che Governo Romania vi si era per parte sua rifiutato perchè ignorava quali vincoli uniscono ciascuno di questi Stati all'uno od all'altro gruppo di belligeranti. Il Governo romeno senza voler dare consigli, aveva risposto che esso si manteneva neutrale e che nulla impediva agli altri fare lo stesso. Circa contegno del Re Carlo ministro degli Affari Esteri ha detto che esso dipende dalla convinzione di S. M. che la Germania sarà vincitrice e che convenga alla Romania essere dalla parte del vincitore per la realizzazione almeno parziale delle sue aspirazioni nazionali. Tuttavia S. M. non vuole forzare

la mano al suo Governo ed al Paese, tanto più che Governo ed opposizione sono finora concordi col Paese per la neutralità. Personalmente poi ministro degli Affari Esteri è tutt'altro che (sicuro) del successo dei due Imperi e pensa che sarà opportuna una intesa tra i neutri. Ho risposto che io sono qui pronto ad ascoltare colle disposizioni le più amichevoli quello che egli vorrà allora dirmi.

(l) Gruppo indecifrabile.

337

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1146/95. Sinaia, 19 agosto 1914, ore 20 (per. il 20, ore 11,25).

Ho veduto ieri sera Bratianu il quale mi ha detto non senza qualche incertezza che il contegno della Romania rimane invariato ma non ha pronunziato la parola neutralità. Io mi sono epresso nei termini del telegramma di V. E. Gabinetto n. 899 (1), senza beninteso dare nessun consiglio. Bratianu è tornato sul suo solito discorso circa gli inconvenienti della neutralità ed i pericoli che essa presenta. Egli sostiene che la situazione dei neutri diverrà insopportabile di fronte alla prepotenza del vincitore quale sia.

Previsioni più pessimiste per quanto riguarda l'Italia fanno qui altri, ed io credo mio dovere riferire. Così il Sotto Capo di Stato Maggiore dell'esercito romeno che poi in fatti, data la insufficienza del Generale Zottu, è il vero Capo di Stato Maggiore dell'esercito e che è animato da sentimenti di viva simpatia verso l'Italia e ne approva contegno nelle attuali circostanze, ha detto a me e confermato al R. Addetto militare di ritenere inevitabile una guerra italo-austriaca dopo guerra attuale ed a più o meno breve distanza da essa. Quanti qui sono in contatto coi circoli direttivi austro-tedeschi hanno convinzione che il nostro attuale contegno, checchè noi facciamo per giustificarlo ci espone alle rappresaglie dei due Imperi, mentre altri osservano che l'Italia perde forse una occasione unica per far pendere la bilancia dalla parte ove essa si trova e trarre dalla situazione tutti i vantaggi che essa può darci.

338

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1158/579. Costantinopoli, 19 agosto 1914, ore 21 (per. il 21, ore 3,25).

Wangenheim dopo periodo sostenutezza si dimostra ora meno risentito. Oggi mi diceva di dichiarazione che R. Governo avrebbe fatto a Berlino circa (2) ....... nostra benevola neutralità e di apprezzamenti che la Germania faceva della

nostra situazione dopo saputo che avevamo Libia ben settanta mila uomini ai quali dovevamo provvedere. Aggiungeva che Italia avrebbe potuto intervenire dopo vittoria tedesca sui Francesi tenendoli a bada per permettere esercito germanico rovesciarsi sui Russi. Accennò per noi soliti compensi Nizza, Tunisi

e Corsica.

(l) -Vedi D. 224. (2) -Gruppo indecifrabile.
339

NOTA DEL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL PRESIDENTE DELLA CONFEDERAZIONE SVIZZERA, HOFFMANN

Berne, 19 agosto 1914.

Par note du 5 de ce mois, la Légation de Suisse à Rome a bien voulu porter à la connaissance du Ministère des Affaires Etrangères le texte de la déclaration de neutralité faite par la Confédération Suisse en raison de l'état de guer?e existant entre plusieures Puissances européennes.

Le Gouvernement de Sa Majesté, en informant le soussigné de ce qui précède, vient de le charger de déclarer au Conseil Fédéral que, quoique l'Italie ne soit pas une des Puissances signataires de l'acte du 20 Novembre 1815, portant réconnaissance et garantie de la neutralité perpétuelle de la Suisse et de l'inviolabilité de son territoire, le Gouvernement du Roi s'est toujours inspiré des principes consacrés par cet Acte et est fermement résolu à abserver cette attitude à ravenir.

340

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. GAB. s. 939. Roma, 19 agosto 1914, ore 23,15.

Rispondo ai suoi telegrammi Gabinetto n. 115 (l) e 116 (2) lasciando al senno e al tatto di V. E. il decidere la parte del contenuto di: questo telegramma che V. E. stima opportuno di dire a Berchtold. Mi risulta, ne conviene lo stesso Flotow, che Addetto militare tedesco, forse anche austriaco, hanno esagerato di molto i pochi provvedimenti militari da noi presi a tutte le frontiere ed all'interno nel triplice scopo di calmare la nostra diffidente, e preoccupata opinione pubblica, di mantenere l'ordine interno, di regolare o vigilare il ritorno in Italia di numerosi operai. Cerchiamo di esercitare la più assidua, quotidiana azione sulla stampa ma il Governo ha poca influenza su di essa perchè i maggiori giornali non sono sovvenzionati. L'esempio spesso citato da Mérey della guerra libica non ha valore perchè allora era unanime il sentimento del paese, dei giornalisti stessi nel senso stesso dell'influenza del Governo mentre ora si

deve influire contro corrente. Opinione pubblica qui quasi unanime pro neutratità ma a cagione origine guerra, diretta contro principio liberale, contro indipendenza piccolo popolo e contro principio nazionalità, e voluta dalla Germania ed Austria, non simpatizza per esse, oltre che le notizie da fonte francese, serba, russa ed inglese sono molto più frequenti e più artisticamente redatte che quelle da fonte austriaca e tedesca. (Anche i proclami francesi, serbi ed inglesi e persino russi si ispirano a principi liberali e democratici mentre quelli tedeschi ed austriaci sembrano scritti da Metternich).

Con Macchio a Fiuggi, come le telegrafai, ci tenemmo in termini generali ed è certo che finchè non si entrerà nell'esame dei modi concreti per conciliare e mettere in armonia i reciproci interessi persisterà la reciproca diffidenza attuale, sebbene io la sappia ....... (l) quanto riguarda le nostre intenzioni e (la creda tale) per quanto riguarda le intenzioni di Berchtold e di S. M. l'Imperatore.

Intanto qui si diffondono notizie che gioverebbe smentire di grandi concentramenti di truppe austriache ai nostri confini e persino di preparativi di partenza delle famiglie dei funzionari e militari di Riva.

Tutto ciò senza dubbio non giova come non giovano le violazioni della neutralità dell'Albania e dell'accordo italo-austriaco sulle quali del resto noi non vogliamo creare difficoltà all'Austria comprendendo che essa faccia quanto stima necessario per vincere nella pericolosa guerra che ha voluto.

Il R. Governo persiste nel proposito di fare si che i rapporti tra Italia ed Austria escano possibilmente migliorati ed in ogni modo non danneggiati dalla crisi attuale.

Una delle cose più pericolose e sulla quale fanno assegnamento gli avversari di questa politica consiste nelle sempre possibili severe repressioni a danno degli italiani SUdditi austriaci. Bisogna cercare di ridurli al minimo possibile. In Italia il Governo ha dato ordine ai Prefetti di prevenire e reprimere qualsiasi dimostrazione anti-austriaca naturalmente nei limiti imposti dalla legislazione liberale (2).

(l) -Vedi D. 299. (2) -Vedi D. 300. Questi due telegrammi insieme alla risposta di Di Sangiuliano vennero comunicati anche a Bollati.
341

CL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, E A PIETROBURGO, CARLOTTI.

T. GAB. S. 943. Roma, 19 agosto 1914, ore 23,55.

Ho detto oggi a Barrère che l'Italia non ha mutato la sua decisione di mantenersi neutrale e che nel caso debba mutarla ogni trattativa in proposito debba essere segretissima ed essere concertata a Londra.

Gli ho anche detto che qualunque indiscrezione ci obbligherebbe a smentire

ed interrompere le trattative.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Per la versione di Berchtold della comunicazione fattagli da Avarna vedi Oe.-U. R. 39.
342

IL PRINCIPE DI BULOW, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. parzialmente in SALANDRA, Neutralitd, pp. 145-6; Io., Biilow e la neutralitd in Corriere della Sera, 28 ottobre 1926)

L. P. (1). Berlino, 19 agosto 1914.

Vous savez que je ne me suis plus mélé de politique depuis ma retraite. Mais vous comprendrez que je ne puis rester indifférent à la marche des affaires dans un moment où se juent les destinées du monde et l'avenir de nos pays. Ce qui me décide à vous écrire ce n'est pas seulement la haute estime et la vraie amitié que j'ai pour vous. C'est aussi l'attachement que je porte à l'ltalie, attachement dont la sincérité ne saurait étre douteuse. Permettez moi d'étre entièrement et absolument frane dans une heure aussi grave et aussi critique.

L'Italie se trouve on the wrong side and the wrong way. Elle commet la méme erreur qu'en 1870, où croyant l'Allemagne plus faible que celle-ci ne l'était, l'Italie s'est engagée dans une fausse route, qui sans le coup de tonnerre de Sédan l'aurait conduite à un désastre. Alors le Prince de Bismarck, engagé peu après la guerre dans la lutte contre le Vatican, a oublié dans l'ardeur de cette lutte l'attitude de l'Italie pendant la guerre franco-allemande, et le peuple allemand l'a oubliée avec lui. Cette fois-ci le souvenir d'una attitude équivoque de l'Italie ne s'effacera pas en Allemagne.

Dieu me garde de croire que l'Italie puisse briser entièrement les liens de la Triple Alliance et se tourner contre l'Autriche. Menacer ou attaquer l'Autriche serait menacer ou attaquer l'Allemagne. Une telle attitude de l'Italie créerait entre nos deux pays un abime que rien ne pourrait combler. Le peuple allemand avec des grandes qualités a aussi le revers de quelques unes de ses qualités. Il oublie difficilement, et il n'oublie pas vite.

Si l'Italie se tournait décidemment contre l'Autriche, et par conséquent contre nous, cela provoquerait en Allemagne un ressentiment et une haine supérieurs méme au sentiment qu'on éprouve à présent ici pour les pays avec qui nous sommes en Iutte.

Mais méme la neutralité que l'Italie observe, est ici pour tout le monde

une profonde décéption et, sur mon ame et conscience, je crois qu'elle est une

faute au point de vue italien. Jeune homme, j'ai assisté au Congrès de Berlin.

Corti et Cairoli croyaient bien faire en ne se rangeant ni d'un còté ni de l'autre

et en louvoyant entre les différentes puissances. Quel a été le résultat? L'Italie

a été la seule puissance qui alors n'a retiré aucun profit de la situation.

En accentuant votre attitude en faveur de l'Allemagne et en vous tournant

plus résolument contre la France vous ne risquez pas grande chose. La France

a besoin de toutes ses forces contre nous, l'Angleterre se gardera bien de bom

barder vos belles villes sur le litoral, ·elle ne recommencera pas les prouesses des

barbares. En vous rangeant résolument de notre còté vous réaliserez le reve séculaire de l'Italie sur la cote de l'Afrique et dans toute la Méditerranée.

Tout ce que les journaux étrangers raccontent sur notre situation sont des blagues et de mensonges. L'Allemagne est unie comme un seui homme. L es socialistes sont coeur et ame avec le pays, les jeunes entre leurs chefs entrent comme volontaires dans l'armée, les polonais rivalisent d'ardeur avec les alle-mands, les alsaciens et les lorrains s'enròlent par milliers. Il y a une unité morale complète entre tous les partis sous le drapeau national. On a refusé plus d'un million de volontaires, il y a des millions d'hommes en réserve, la situations d'hommes en réserve, la situation financière et économique du pays est eccellente. Croyez-moi, ce peuple est invincible. Rien ne viendra au bout de 65 millions d'Allemands. Organisée comme l'est l'Allemagne, outillés comme nous le sommes, décidés comme nous le sommes, aucun revers ne nous abattra. Nous lutterons jusqu'au bout, et nous l'emporterons. Combien je voudrais qu'alors à còté de l'Allemagne victorieuse se trouve une Italie alliée sùre et arnie respectée de l'Allemagne, étant à l'honneur après avoir été à la peine.

J'ai perdu mon frère favori. C'est le premier Général allemand qui a été tué dans cette guerre. Cela a été pour moi une douleur cruelle; mais c'est de grand coeur que j'ai fait le sacrifice.

(l) Questa lettera venne consegnata all'incaricato d'affari a Berlino, il quale il 20 ago. sto 1920 (T. gab. 1150) comunicò a Di Sangiuliano di averla consegnata al corriere diplomatico tedesco.

343

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A VALONA, LORI

T. uu. 4763. Roma, 19 agosto 1914, ore 24.

Pregola telegrafarmi subito notizie situazione. Raccomando a V. S. i figli Ismail Kemal bey.

344

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8098/809. Durazzo, 19 agosto 1914.

Mi riferisco al mio telegramma n. 726 del 26 luglio p. p.

Prego V. E. considerare se in vista partenza Moltedo pel Belgio in congedo

e probabilità del suo non prossimo ritorno non sia il caso inviare in Albania

alcuni ufficiali in posizione analoga alla sua. Questi ufficiali avrebbero tempo

impratichirsi del paese e rendere seri servizi in ogni evenienza specialmente

quando tratterassi riorganizzare Albania meridionale.

Giova intanto rilevare come vi siano a Durazzo anche dopo la mobilizzazione generale austriaca circa 15 fra ufficiali e sottufficiali austriaci che continuano a servire nella gendarmeria ed artiglieri insieme al Biegeleben e sotto

il comando dell'Oberleutnant a D. degli ussari Ing. Oscar von Wienecke Walkampf. Questi volontari sono evidentemente stati oggetto di speciale esenzione dalla chiamata alle armi, in vista dello speciale ed attivo interesse che l'Austria Ungheria serba all'Albania.

Vi sono pure numerosi ufficiali austro ungarici sotto veste di ingegneri e

professionisti nell'Albania Settentrionale per fomentare movimenti insurrezio

nali contro i Serbo-montenegrini: qualcuno vi è pure a Valona.

Ora dinanzi a questi fatti mi pare eccessivo e dannoso il continuare a

rimanere passivi ed indifferenti quando si prepara una nuova era piena di peri

pezie in Albania. Non vedo ragioni per continuare a cedere anche su questo

punto ove si trova offeso il principio di parità.

Intanto Biegeleben spadroneggia colla polizia pur tenendosi ben riservato

a non provocare lagnanze per parte nostra; ma egli ed i suoi compagni non

celano il desiderio di iniziare una nuova campagna di prepotenze e sopraffa

zioni a nostro danno non appena l'Austria Ungheria anche battuta fosse liberata

dalla guerra contro la Russia.

Siccome possiamo aspettarci a qualche sgradevole sorpresa, credo indispen

sabile prepararci a difendere le nostre posizioni non !asciandoci addormentare

dall'attuale tregua.

345

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1144/126 (1). Parigi, 20 agosto 1914, ore 0,40 (per. ore 15).

Ho motivo di ritenere che la parola d'ordine tra le Potenze della T,riplice

Intesa sia di essere pronta ad accogliere cordialmente qualunque apertura del

l'Italia per un concorso mediante corrispettivo ma di non fare altre aperture

oltre quelle già note e soprattutto astenersi da tutto quello che potesse avere

l'apparenza di pressione. Anche la stampa più autorevole che i primi giorni

invocava apertamente l'intervento italiano ora si ispira a questa riserva.

Temps di ieri sera dice: « Re Vittorio Emanuele III ha fatto alla Francia

una dichiarazione di neutralità. Noi sappiamo che questa promessa sarà leal

mente mantenuta. Noi gliene siamo profondamente riconoscenti e non gli do

mandiamo altro >.

Il Figaro di stamane a proposito dell'annunziata missione straordinaria te

desca che viene a Roma per la via di Trento dice: « L'Italia che ha saputo sino

ad ora discernere il suo vero interesse e tenere coraggiosamente testa ai suoi

potenti sollecitatori non ha che da ispirarsi ai suoi propri sentimenti. Ben sod

(T. gab. 959).

disfatti per la sua neutralità facendo assegnamento sui suoi sentimenti fraterni ormai manifesti noi non eserciteremo su di essa la minima pressione e gli diremo semplicemente, fiduciosi come siamo nel trionfo della nostra causa e nel tradizionale successo finale: Voi pure dovete guardare e giudicare ».

(l) Comunicato ad Imperiali il 21 agosto 1914, insieme alla risposta a Tittoni del seguente tenore : c La missione straordinaria tedesca di cui parla il Figaro non esiste •

346

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1153/100. Sinaia, 20 agosto 1914, ore 1,10 (per. il 21, ore 0,40).

Ministro di Romania a Sofia qui venuto per pochi giorni conferma le notizie della divisione del Gabinetto bulgaro nella questione dei rapporti coll'AustriaUngheria e la Russia di cui al mio telegramma Gabinetto n. 94 (1). Mi si assicura anzi che sarebbe stato egli darne pel primo notizie e che essendo stato comunicato il suo telegramma al Re Carlo, S. M. ne ha informato Governo germanico e Governo austro-ungarico il quale ultimo a sua volta ne ha informato Governo bulgaro ponendo Derussi in grave imbarazzo. Governo romeno ed in particolare Porumbaro sono molto malcontenti di questa indiscrezione del Re tanto più che come V. E. sa forse non è la sola. Derussi è convinto che la Bulgaria sia legata all'Austria-Ungheria mediante un trattato di cui solamente Re Ferdinando e Radoslavoff hanno notizia. Però popolo e diversi ministri si rifiutano marciare contro la Russia. Così pure si ritiene qui che Turchia abbia un trattato 'con la Germania.

Ministro di Russia mi ha detto che suo Governo è molto preoccupato pel contegno della Turchia che non ha ancora sbarcati e rimpatriati gli equipaggi delle due navi da guerra germaniche malgrado le insistenze dell'ambasciatore di Russia.

Qui si ha poca fiducia nell'esito delle trattative greco-turche. Taalat bey e Halil sono arrivati oggi alle 13 a Bucarest. Zaimis e Politis arriveranno stasera.

347

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8053/1692. Scutari, 20 agosto 1914, ore 2,50 (per. ore 12,20).

Dovendo partire nostro distaccamento prego V. E. voler prendere in considerazione quanto segue: Abbandonata città a se stessa, senza funzionari, senza gendarmi, senza difesa, prevedo inevitabili torbidi all'interno per manifestarsi ostilità tra la popolazione musulmana e la cattolica e dati anche rinnovati propositi insorti riprendere avanzata. Si potrebbe aggiungere even

tuale minaccia Montenegrini. È da rilevare anche poca efficienza azione corpo consolare dato naturale antagonismo colleghi tra cui tento agire in senso conciliante. In questo momento è venuto da me Feizi bey che dovrebbe prendere successione Governo dichiarando essergli impossibile assumere compito nelle attuali condizioni: subito dopo è venuto da me Cadì chiedendo mie direttive aggiungendo Musulmani rifiuteransi riconoscere autorità Feizi bey o altro funzionario nominato dal Governo del Principe. Riterrei provvedimento opportuno invitare qui Commissione di Controllo assumere Governo. Permettomi poi far presente e raccomandare vivamente V. E. seguenti proposte:

l) Lasciare qui se non tutta almeno parte della missione sanitaria con colonnello Rosati cui opera riesce di immensa utilità specialmente ora che ospedale austriaco non potrà regolarmente funzionare, per richiamo ufficiale medico direttore. Se chiudiamo nostro ambulatorio ed ospedale è grave danno per la città.

2) Sospese comunicazioni ·con Antivari, ritirati piroscafi dalla Bojana verrà unica via di comunicazione Medua, essendo prevedibile occupazione Alessio da parte insorti e quindi interruzione telegrafo; prego V. E. far pratiche perchè sia lasciata qui radiotelegrafia con relativo personale, altrimenti Scutari, Cettinie, Antivari quasi sicuramente rimarranno isolate. Possibilmente dovrebbe rimanere ancora un « camion >.

3) Nota gravità lavoro quest'Ufficio, che serve ora anche tramite Cettinie, Antivari, rende indispensabile valido fidato aiuto capitano Ginocchio non potendo fidarmi dei dragomanni come cav. Galli riferiva V. E.

4) In caso serie complicazioni prego V. E. autorizzarmi pubblicazione particolareggiata eventuale motivazione per la Colonia che appresa notizia partenza distaccamento è già seriamente impressionata.

Comunicato quanto precede R. Legazione.

(l) Non rinvenuto.

348

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1151/305. Londra, 20 agosto 1914, ore 3,23 (per. ore 23).

Ieri andai da Cambon per restituire visita fattami dal fratello già partito. Discorremmo di vari argomenti di attualità. Collega non fece però menoma allusione contegno Italia all'infuori di una generale osservazione sulla più che giustificata nostra decisione di neutralità. Egli pur riconoscendo enormità impresa si mostra ·Calmo, serenissimo ed assolutamente fiducioso nel trionfo finale. Mi narrò avere ormai acquistato, in base ad informazioni ineccepibili, ferma convinzione che la guerra fu realmente decisa nell'ultimo colloquio tra Imperatore e defunto Arciduca. Decisione dell'Imperatore fu determinata oltre che dalle difficoltà sempre maggiori incontrate nel resistere alla prepotente corrente bellica dell'elemento militare prussiano anche da un certo tale quale sentimento di gelosia per la crescente popolarità del Kromprinz ardente e più autorevole partigiano della guerra.

349

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4766. Roma, 20 agosto 1914, ore 4.

Scutari. Suo telegramma n. 802 (1). Con telegramma n. 4733 (2) ho comunicato S. V. avere disposto per ritiro nostro distaccamento Scutari. Distaccamento marina resterà per ora Durazzo ma non altrove che Durazzo. Desidero che ambulatorio ed ospedale Scutari rimangono aperti. Sto prendendo in proposito accordi col Ministero della Marina.

350

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4773. Roma, 20 agosto 1914, ore 4.

Situazione in Albania. Mio telegramma n. 4746 (3).

Il R. Ministro a Durazzo telegrafa (T. 7906/806) (4) :

Prego V. E. richiamare l'attenzione di Berchtold sui gravi fatti già segnalati da De Facendis ed ora da Aliotti valendosi nel modo e nei termini che giudicherà opportuni degli argomenti contenuti nel qui riprodotto telegramma.

351

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8070/1151. Vienna, 20 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 23,30).

Accordo per Albania. Telegramma di V. E. n. 4746 (3). Berchtold essendo stato impedito ieri di ricevermi perchè aveva dovuto recarsi a Schonbrunn da S. M. l'Imperatore e presiedere poi il Consiglio dei Ministri non ho potuto che intrattenerlo oggi dell'oggetto del telegramma suddetto. Nel comunicargli i fatti segnalati dal R. Console a Scutari mi sono espresso con lui nel senso delle istruzioni dell'E. V., facendogli osservare quanto

V. E. espone nell'ultima parte del telegramma stesso. Berchtold mi ha detto che non aveva avuto affatto notizia dei fatti da me riferitigli che ignorava del tutto, e si sarebbe affrettato ad assumere le necessarie informazioni che mi avrebbe comunicato. E mi ha pregato di dire a V. E. che era suo fermo proposito di mantenere come per il passato l'accordo per l'Albania e di adoperarsi ad evitare tutto ciò che avrebbe potuto violarlo.

13 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Vedi D. 249. (2) -Vedi D. 325. (3) -Vedi D. 327. (4) -Vedi D. 270.
352

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1154/118 (l) Vienna, 20 agosto 1914, ore 8,30 (per. ore 22,3).

Telegramma di V. E. segreto n. 939 (2).

Ho creduto opportuno far conoscere al Conte Berchtold la maggior parte delle idee esposte da V. E. nel telegramma suddetto. Berchtold mi ha detto prendeva atto di quanto gli avevo riferito circa i pochi provvedimenti militari da noi presi a tutte le frontiere ed all'interno nello scopo indicato nel telegramma stesso ed ha espresso la speranza che ciò avrebbe dissipato cattiva impressione che aveva qui prodotta l'invio di alcuni reparti di truppe presso Tarcento nella provincia di Udine. Ha osservato poi che Austria-Ungheria non si trovava in guerra colla Serbia soltanto ma anche colla Russia. Guerra però contro la Serbia non poteva essere considerata come diretta contro i principi di nazionalità poichè AustriaUngheria non mirava a distruggere quella Potenza nè la sua indipendenza politica ma a ottenere garanzia che l'assicurasse però in avvenire contro suoi maneggi che minacciavano integrità della Monarchia. Quanto a notizie pubblicate da fonte francese, serba e russa ed a quelle di fonte austriaca e germanica ha rilevato che Ambrozy erasi già intrattenuto in proposito col Comm. De Martino. Riconosceva che notizie che provenivano dalla stampa della Triplice Intesa erano più frequenti e particolareggiate ma esse non erano sempre interamente esatte ed ha ricordato a questo proposito quelle da essa pubblicate sui combattimenti presso Liegi in cui si contestava la presa di quella città per parte delle truppe germaniche. Ed ha aggiunto che l'Ufficio Stampa presso il Quartiere generale austro-ungarico credeva di seguire un sistema più sobrio limitandosi a pubblicare fatti d'armi tali quali erano avvenuti senza entrare in troppi particolari. Berchtold mi ha detto quindi che era suo desiderio di non ritardare di addivenire colla E. V. all'esame dei vari modi per conciliare i reciproci interessi perchè gli premeva di venire ad accordi concreti al riguardo, ed avrebbe impartite istruzioni in proposito a Macchio. Egli mi ha poi pregato di assicurare

V. E. che erano del tutto prive di fondamento le notizie di grandi concentramenti di truppe austro-ungariche ai nostri confini e che era sua intenzione di invitare Macchio ad informarlo se notizie simili fossero state pubblicate dalla nostra stampa per esaminare se conveniva smentirle qui o a Roma.

Quanto ai preparativi di partenza delle famiglie dei funzionari civili sopratutto di Riva egli ignorava se tali preparativi avessero realmente luogo. Sapeva soltanto che il Governo austriaco aveva prescritto alle Autorità I. e R. di confine di evitare tutto ciò che avesse potuto dar luogo ad incidenti qualsiasi. Per ciò che riguarda le violazioni della neutralità dell'Albania e dell'accordo

ftalo-austriaco mi riferisco a quanto ho fatto conoscere all'E. V. nell'altro telegramma n. 1151 (1). Berchtold ha soggiunto che siccome mi aveva già dichiarato nel precedente colloquio egli era animato dagli stessi sentimenti dell'E. V. e si sarebbe adoperato dal suo lato a che i nostri rapporti escano possibilmente migliorati ed in ogni modo non danneggiati dalla crisi attuale. Ed ha concluso col dirmi che le sue disposizioni miravano a che non avvenissero severe repressioni a danno degli italiani sudditi austriaci. Non gli risultava del resto che se ne fossero avverate di recente. Sapeva anzi che il Governo austriaco aveva il proposito di impedirle per evitare tutto ciò che avesse potuto irritare il R. Go

verno e la nostra opinione pubblica.

(l) -Comunicato a Bollati il 22 agosto (T. gab. 966). (2) -Vedi D. 340.
353

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1148/142 (2). Parigi, 20 agosto 1914, ore 10 (per. ore 17).

Telegramma di V. E. n. 943 Gabinetto (3).

Ritengo utilissimo che V. E. mi autorizzi parlare confidenzialmente a Poincaré nei termini precisi che V. E. ha odoperato con Barrère senza aggiungere una parola di più.

354

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. 1147/127. Parigi, 20 agosto 1914, ore 10,40 (per. ore 2,40).

Oggi per la prima volta dopo mio ritorno ho veduto Iswolsky. Mi ha parlato

molto della fase precedente la guerra per dimostrare che l'aggressione è venuta

dall'Austria e Germania. Ciò essendo ormai riconosciuto da tutti non ha grande

importanza. Nell'avvenire Iswolsky si è mostrato oltremodo fiducioso. Egli dice

che la Germania anche se riporterà qualche successo sui Francesi si troverà

sempre in posizione disperata perchè il suo commercio è distrutto ed il suo

approvvigionamento impossibile.

L'entrata in azione dell'esercito russo darà il colpo decisivo. Iswolsky non mi

ha detto nulla dell'Italia ed io ho imitato la sua riserva.

(l) -Vedi D. 351. (2) -Il numero esatto è 128, come si rileva dal T. gab. 958 del 21 agosto 1914, col quale Di Sangiuliano rispondeva a Tittoni: • Autorizzo V. E. a parlare con Poincaré se lo crede opportuno e se ha la sicurezza del segreto •. Questa risposta veniva comunicata, insieme al t. di Tittoni, agli ambasciatori a Londra e Pietroburgo. (3) -Vedi D. 341.
356

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. s. 948. Roma, 20 agosto 1914, ore 12.

Rispondo al suo telegramma Gabinetto n. 302 (l) lasciando a V. E. di giudicare se e in quali limiti e modi Ella creda utile esporre a Grey quanto segue:

Conoscendo la mentalità inglese e quella personale di Grey comprendo benissimo che finchè noi non avremo preso una decisione egli non voglia parlare con V. E. delle condizioni da noi poste e noi stessi abbiamo oggi interesse a temporeggiare, ma Grey potrebbe esporre come idee sue e non come chieste da noi quelle condizioni ai Governi di Russia e Francia in modo che se noi decideremo più tardi di uscire dalla neutralità le trattative siano rapidissime. Bisognerebbe tentare di aggiungervi la garanzia della nostra integrità territoriale in caso di esito non favorevole della guerra. Bisognerebbe essere pure sicuri che Francia ed Inghilterra sono decise a spingere a fondo la guerra contro l'Austria anche da parte loro ben inteso colle loro flotte mentre ora mi pare vogliano in parte risparmiarla.

Quanto alla Turchia credo anche io che i suoi disegni siano quelli che Grey le ha detto ed infatti mi risulta che raccoglie un corpo d'esercito ai confini dell'Egitto. Più volte abbiamo invano fatto osservare a Grey e Kitchener che sarebbe stato interesse dell'Inghilterra aiutarci a reprimere la resistenza in Cirenaica. Ora che anche essi capiscono l'identità degli interessi dell'Italia e dell'Inghilterra di fronte all'Islamismo ed agli indigeni, V. E. potrebbe cominciare a discutere con loro le basi dei reciproci accordi nella doppia ipotesi della nostra neutralità e dalla partecipazione alla guerra europea poichè la nostra neutralità in questa guerra non infirma la solidarietà degli interessi dell'Italia e dell'Inghilterra di fronte all'agitazione musulmana.

Per obbligare la Turchia a desistere dai suoi attuali progetti non basta prometterle l'integrità territoriale se li abbandona ma occorre anche minacciarla di gravissimi mali se li mantiene.

35(i.

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A

LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, E A PIETROBURGO, CAR

LOTTI

(Ed. in L'intervento dell'Italia n. 33; z. R. pag. 273-73).

T. GAB. s. 956. Roma, 20 agosto 1914.

(Per Londra soltanto). Faccio seguito al mio telegramma Gabinetto segreto n. 900 (2) .

(Per tutti). Uno dei dati di fatto che ci occorre conoscere per prendere una decisione in un senso o nell'altro è di sapere quante forze austriache rimarranno impegnate al nord. Infatti se la Russia concentrasse i suoi sforzi sulla Germania e si limitasse alla difensiva o a dimostrazioni o ad una debole offensiva contro l'Austria questa potrebbe richiamare da nord per contrapporre a noi numerose forze.

Data la lentezza della nostra mobilitazione per le note ragioni geografiche ciò costituirebbe per noi un serio pericolo. Bisognerebbe che senza che si sapesse lo scopo di tali indagini e senza che si sapesse che vengono fatte da V. E. o dall'addetto militare V. E. trovasse un modo di farci avere queste informazioni. Sarebbe anche per noi necessario il sapere a che data si calcola che un'azione seria russa contro l'Austria possa cominciare.

(l) -Vedi D. 317. (2) -Vedi D. 229.
358

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1149/306. Londra, 20 agosto 1914, ore 15,23 (per. ore 21).

Telegramma di V. E. n. 935 (l) incrociatosi col mio telegramma 300 (2), dal quale V. E. avrà rilevato che, prevedendo suo desiderio, io avevo già parlato nei termini prescrittimi a Grey, il quale persiste nell'ordine di idee già manifestatemi.

Attenderò ciò stante ulteriori istruzioni di V. E., prima di tornare alla carica. Ciò tanto più poi in quanto ho saputo oggi che V. E. ha recentemente parlato dell'argomento con Rodd. A me pare che, quando anche noi annunziassimo a Grey presa decisione è chiaro che essa non potrebbe mai divenire impegnativa per noi, se dalle altre tre Potenze non venissero accettate le condizioni cui intendiamo comunque di subordinarle. Data segretezza trattative, non vedrei per noi inconvenienti, qualora nella peggiore ipotesi esse venissero troncate, non per colpa nostra, ma per difficoltà sollevate dalla Triplice Intesa allo accoglimento nostre giuste. e moderate domande.

Quello che importerebbe evitare è una discussione preliminare, più di forma che di sostanza, essa dopo le recise dichiarazioni di Grey non condurrebbe ad alcun risultato pratico mentre potrebbe irritare Grey sul quale mi è sembrato abbia prodotto non favorevole impressione la insistenza nostra nel richiedere una risposta concreta dei tre alleati, mentre noi continuiamo a riservare eventuale decisione che egli, da parte sua, per un riguardo verso il Governo di S. M. si astiene scrupolosamente di sollecitare. D'altra parte come ho già detto in altri telegrammi è verosimile che tra Grey, Francia e Russia esista già comunanza di vedute se forse non nei particolari molto probabilmente nelle linee generali.

::158.

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 953. Roma, 20 agosto 1914, ore 18.

Suo telegramma Gabinetto n. 299 segreto (1). Non mi pare il caso V. E. ringrazi a nome del R. Governo il barone Alfredo Rothschild, bastando semplici espressioni generiche di amabilità.

(l) -Non rinvenuto. (2) -Vedi D. 319.
359

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8161. Asmara, 20 agosto 1914, ore 19,50 (per. il 22, ore 3,10). Legazione Addis Abeba telegrafa: 18 agosto. La frequenza e la facilità cona quale vengono accolti in Tigré le notizie più inverosimili ed assurde sulle nostre pretese intenzioni e sui preparativi che si stanno facendo in Eritrea per imminente azione militare contro l'Etiopia denotano quale sia tuttora stato spirito persistente in Tigré e per quanto a me risulta anche in Eritrea. A crearlo ed a mantenerlo contribuisce certamente stato generale politico interno Etiopia e nella sua massima parte atteggiamento Degiac Garasellassié ed è fuori d'ogni dubbio che fino a quando non sarà eliminata dal Tigré presenza Degiac Garassellassié non avrà fine presente stato attuale agitazione. Ma mi permetto altresl richiamare la sua attenzione e col maggior rispetto sulla necessità di opporre da parte nostra al sospetto ed alla agitazione tigrina un atteggiamento improntato massima calma e riservatezza al mantenimento delle quali non potrebbe a parer mio contribuire il raccogliere tutte le notizie e voci circolanti in Tigré e nelle altre provincie etiopiche valendosi opera informatori indigeni nei quali non mi sembra possibile fiducia. Esempio attendibilità suddetti informatori è notizia portata da qualcuno di essi dello arrivo Ambalagi di Degiac Imer con 40 cannoni e quella relativa 30.000 uomini Hamed Agasaf avrebbe visto riuniti a Maiceu comunicazione telegrafica (?) Imer. In questi ultimi giorni mi furono ancora ripetute da Ligg Jasu da Fitaurari Abtè Ghiorghis da Abuna Mathios più formali assicurazioni che Governo etiopko intende mantenere coll'Italia intimi rapporti e risolvere di comune accordo questione Degiac Garassellassié ed io mi sto adoperando perchè Governo etiopico si decida pubblicare noto bando affermando relazioni amichevoli esistenti fra i due Governi come già Governo etiopico ha fatto con Degiac Sejum come

da telegramma n. 2979 dell'agente Adua. Sono per parte mia convinto stncerità suddette intenzioni Governo etiopico che rispondono vitale interesse mal

grado intrighi e pressioni nuovi intollerabili abissini (?) che verrebbero rivendicare all'Etiopia provincia Eritrea.

Su preparativi che già sta facendo Ras Micael ho riferito con mio telegramma 222 ed il telegramma 777 dell'Agente Adua confermando tassativamente decisione Ras Micael di venire Addis Aooba nel prossimo settembre. Venuta Ras Micael preluderebbe indubitabilmente incoronazione Ligg Jasu ed è evidente per questa ragione che Governo etiopico intende per ora mantenerla segreta. Nell'ultimo colloquio avuto con Ligg Jasu nella visita che ·con ostentata cordialità fece alla Legazione egli ebbe ad esprimermi timore che conflitto ·europeo non consigliasse ritardare sua incoronazione ed ho ragione di credere che sia ormai tassativamente deciso per dopo piogge.

(l) Vedi D. 315.

360

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 955. Roma, 20 agosto 1914, ore 20.

R. Governo intende rimanere fermo nella neutralità.

361

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BRUXELLES, CARIGNANI

T. 4776. Roma, 20 agosto 1914, ore 22,30.

Le Pape est mort la nuit dernière. Toutes les dispositions ont été prises pour la liberté matérielle et morale du Gouvernement provisoire de l'Eglise et du Conclave. Veuillez donner assurances sur ce qui précéde à ce Gouvernement sans toutefois en faire l'objet d'une communication officielle.

362

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BRUXELLES, CARIGNANI

T. 4777 (1). Roma, 20 agosto 1914, ore 22,30.

Les dispositions nécessaires ont été prises afin que les Cardinaux étrangers qui prendront part au Conclave soient reçus avec tous les égards possibles à la frontière italienne où on leur accordera facilités à la douane et où on mettra à leur disposition des compartiments réservés. Veuillez informer ce Gouvernement.

(l) La stessa comunicazione venne fatta agli ambasciatori a Madrid, Parigi, Vienna, Berlino, Washington, Londra e ai ministri a Lisbona e Monaco di Baviera (t. 4779).

363

IL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A COSTANTINOPOLI, GARRONI, A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A MADRID, BONIN, E AI MINISTRI IN EUROPA MENO BRUXELLES., E AL MESSICO, A BUENOS AIRES, A RIO DE JANEIRO, A LIMA, A CARACAS, AD AVANA, A PECHINO, A SANTIAGO, E ALL'AGENZIA DIPLOMATICA AL CAIRO.

T. 4778. Roma, 20 agosto 1914, ore 22,30.

(Per tutti meno Parigi, Londra, Vienna, Berlino, Pietroburgo, Washington, Madrid, Lisbona, Berna, Aja, Caracas, Messico, B. Aires, R. Janeiro, Santiago e Lima). Il Papa è morto questa notte.

(Per tutti). Avverto per norma di Lei e degli Uffici dipendenti ai quali La prego di telegrafare che, mentre non è consueto il lutto in occasione della morte dei Papi, i Regi Agenti diplomatici e consolari dovranno per l'esposizione della bandiera e per ogni altra manifestazione di onoranza conformarsi agli usi locali ed all'esempio dei colleghi.

364

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A MADRID, BONIN, ALLE LEGAZIONI A LISBONA, BERNA, AJA, CARACAS, MESSICO, BUENOS AIRES, RIO DE JANEIRO, SANTIAGO, LIMA

T. 4780 (1). Roma, 20 agosto 1914, ore 22,30.

Il Papa è morto questa notte. Tutte le disposizioni sono state prese per garentire la libertà materiale e morale del Governo provvisorio della Chiesa e del Conclave. Desidero che, senza farne oggetto di comunicazione ufficiale, Ella ne dia l'assicurazione a codesto Governo.

365

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8317/217 (2). Janina, 20 agosto 1914 (per. il 3 settembre).

Da fonte sicurissima apprendo che Mehemet bey Konitza recentemente nominato ministro Albania in Atene ha fatto sapere ai Mussulmani di

Arigrocastro essere opportuno per la salvezza c1ttà di Argirocastro Delvino Premeti e delle rispettive popolazioni mussulmane richiedere al Governo greco rioccupazione territori da parte delle truppe regolari greche. Egli ha consigliato invio Atene di una deputazione di quattro o cinque capi mussulmani di Argirocastro per rivolgere personalmente tale domanda a Venizelos e si è riservato indicare momento opportuno invio deputazione esprimendo pur intenzione recarsi egli stesso occorrendo fra qualche giorno ad Argirocastro Delvino Koritza.

Ho consigliato i Mussulmani a temporeggiare per non compromettere la loro situazione facendo il giuoco del Governo greco che invocherebbe la loro domanda come giustificazione per occupazione. Devesi notare che Mehemet bey Konitza ha dato questo consiglio dopo la sua nomina a ministro di Albania: mi pare quindi che questa circostanza confermi supposizione da me fatta nel rapporto 212 circa accordo fra Epìroti e nazionalisti di Durazzo e spieghi chiaramente scopo convegno di Santi Quaranta tra Mehmet bey Konitza Carapanos e Zographos (mio rapporto 212).

Mi viene riferito da varie parti che tra breve truppe regolari greche rioccuperebbero i territori contestati. Un ufficiale delle truppe autonome epirote ha dichiarato tra breve due divisioni esercito greco (probabilmente l'ottava e la nona di stanza in Epiro) occuperanno la zona contestata e un ufficiale del nono reggimento d'artiglieria qui acquartierato si è lasciato sfuggire che tra breve andrà di guarnigione a Delvino. Ho l'impressione che si stia attendendo solamente momento favorevole per far marciare le truppe nell'alto Epiro, che si confidi che gli avvenimenti europei non tarderanno ad offrire l'occasione propizia per realizzare i disegni e le aspirazioni elleniche e danno (dell') Albania. Aggiungo infine che i Mussulmani di Argirocastro mi hanno comunicato che la loro situazione è insostenibile mancando i viveri ed essendo senza lavoro. Occorrendo abbandonare improvvisamente la città i Mussulmani non avrebbero i mezzi di trasporto necessari e sarebbero esposti con le donne ed i bambini ad un eventuale eccidio senza tener conto della probabile perdita di tutti gli averi.

Comunicato R. Legazione.

(l) -Il 21 agosto Avarna telegrafava (t. 8142) di aver comunicato a Forgach tanto questotel. quanto quello del D. 360. Forgach ringraziando comunicò c che i cardinali austriaci ed ungheresi in numero di tre o quattro sarebbero partiti il 23 corrente giungendo al confine il giorno dopo • Con tel. 4823, del 22 agosto Di Sangiuliano assicurava di aver • impartite opportune istruzioni per viaggio cardinali austriaci-ungheresi •. (2) -Nuvolari con successivo tel. del 21 agosto (t. a. 8152/218) confermò le notizie date in questo documento aggiungendo che Giornale Epiro scriveva che • Musulmani Premeti attendono ansiosi avanzata esercito greco a tutela loro sicurezza e a mettere un termine alle \oro sofferenze. Si crede probabile e prossima avanzata esercito greco nell'alto Epiro •.
366

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A BERLINO, BOLLATI, A VIENNA, AVARNA, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A COSTANTINOPOLI, GARRONI, E AI MINISTRI A SINAJA, FASCIOTTI, E AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4784. Roma, 21 agosto 1914, ore 2.

Turchia e Grecia.

Questo ministro di Grecia mi ha informato che il suo Governo come seguito a conversazioni con la Sublime Porta per una soluzione questione isole ha incaricato Zaimis ex presidente del consiglio e Politis direttore generale al Ministero degli Affari esteri di incontrarsi a tale scopo a Bucarest con Halil bey presidente della Camera ottomana a Talaat bey ministro dell'Interno già partiti da Costantinopoli.

Ministro ellenico ha soggiunto che la Grecia spera che questa nuova prova delle sue disposizioni pacifiche e concilianti sarà giustamente apprezzata dalle Grandi Potenze e che come se la Turchia si mostrerà animata dai medesimi sentimenti potrà evitarsi che una crisi balcanica si innesti alla conflagrazione europea.

367

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

r. GAB. 1159/309. Londm, 21 agosto 1914, ore 3 (per. ore 21).

Telegramma di V. E. n. 956 (1).

Purtroppo né Addetto militare né tanto meno io abbiamo mezzo alcuno di eseguire prescritte riservate indagini sui movimenti esercito russo. .Io potrei tentare di ottenere qualche informazione da un ufficiale superiore di questo Stato Maggiore grande amico nostro ma essendo verosimile egli si affretterebbe ad informare superiori non ritengo potergli parlare senza previa autorizzazione di

V. E. Qui sulle operazioni militari inglesi e alleati si mantiene segreto impenetrabile. Forse si potrebbe fare più utilmente qualche tentativo a Pietroburgo e a Parigi dove mutismo è di regola alquanto meno rigido. Intanto addetto navale la di cui madre è russa e che trovasi in intimità con questo ambasciatore di Russia mi dice aver sentito ieri intenzioni Stato Maggiore russo sarebbe per ora contenere in Galizia e nella Prussia orientale forze austriache e tedesche facendo massimo sforzo al centro in Polonia con 44 divisioni. Ciò non esclude però che esercito russo potrebbe assumere offensiva anche dall'altro lato non appena definitavamente espletata mobilitazione.

368

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1163/70. Pietroburgo, 21 agosto 1914 (per. ore 9,25).

Secondo informazioni che ho motivo di ritenere esatte un recentissimo scambio di vedute e di propositi fra Londra e Pietroburgo avrebbe condotto al muto impegno dei due Governi di non deporre le armi, quale che sia per essere la durata e le vicende della guerra, prima di aver ridotto alla resa il nemico.

369

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8141/1157. Vienna, 21 agosto 1914, ore 8,5 (per. ore 23,50).

Situazione in Albania. Telegramma di V. E. n. 4773 (2). A complemento della comunicazione fatta ieri a Berchtold del telegramma di V. E. 4746 (3) mio telegramma 1151 (4), ho richiamato stamane attenzione

di Rappaport sul fatto segnalato da Aliotti di cui a telegramma suddetto. Rappaport mi ha detto che egli ..... (l) la partenza di Issa Bolletinas per S. Giovanni di Medua e ,che anzi da una recente comunicazione pervenuta al Ministero I. e

R. degli Affari Esteri risultava che egli non aveva lasciato Durazzo. Quanto alle notizie segnalate nel telegramma di V. E. 4746 Rappaport mi ha fatto osservare che iersera stessa autorità militare aveva telegrafato per conoscere come s1 fossero portate le cose. Rappaport ha soggiunto che Govemo I. e R. non aveva pensato a mandare armi e munizioni in Albania nel momento presente e premettendo che formulava una semplice supposizione ha detto poi che forse vapore «Andrassy » poteva avere avuto missione trasportare armi e munizioni sulla costa montenegrina nell'interesse di uno sbarco di truppe austro-ungariche in quel punto ma che essendone stato impedito dalla presenza delle navi francesi nell'Adriatico aveva potuto forse essere stato indotto a cercare rifugio in un porto albanese ed a sbarcare il suo carico. Soltanto inchiesta ordinata poteva però chiarire sbarco di cui si tratta. Circa eventuali operazioni militari degli Albanesi contro i Serbi od i Montenegrini, Rappaport mi ha detto che il trasporto forza armata dalla costa al confine serbo gli pareva ardua impresa. Non dubitava però che se fossero stati attaccati sia dai Serbi che dai Montenegrifli Albanesi si sarebbero difesi. Egli non esclude che i Montenegrini possano cercare di impadronirsi di Scutari non appena anche il contingente italiano abbia lasciato quella città ed ha anzi soggiunto che secondo notizie pervenute al Ministero l. e R. Montenegrini avrebbero occupato Tarabosch dopo partenza contingente militare inglese. Nel colloquio avuto più tardi con Forgach egli parlandomi della probabile presa di Scutari per parte dei Montenegrini, mi ha detto che Berchtold si proponeva di telegrafare a Macchio invitandolo a pregare V. E. che, in tale eventualità, la tutela degli interessi e dei sudditi austroungarici in quella città venisse assunta dal R. Console e che gli assicurasse pure la partenza da Scutari del Console Generale austro-ungarico, della sua famiglia e dei sudditi austro-ungarici.

(l) -Vedi D. 356. (2) -Vedi D. 325. (3) -Vedi D. 327. (4) -Vedi D. 351.
370

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1157/310. Londra, 21 agosto 1914, ore 9,30 (per. iL 22, ore 3).

Un nostro connazionale che lavora nella City è venuto testè a riferirmi di essere stato avvicinato da alcune personalità influenti politico-finanziarie le quali gli hanno dichiarato che se per avventura considlòrazioni finanziarie trattenessero Italia dalla neutralità e fare caùsa comune con alleati essi sarebbero pronti a offrire in prestito, a condizioni favorevoli per interessi epoca rimborso, venti milioni di lire sterline. Ho risposto non risultava Governo di S. M. avesse intenzione di uscire dalla neutralità e che non ritenevo comunque nostre condizioni finanziarie richiedessero eventuale prestito. Riferisco quanto precede a semplice titolo informazione.

(l) Gruppo indecifrabile.

371

L'INCARICATO D'AFFARI A BERLINO, CHIARAMONTE BORDONARO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1160/115. Berlino, 21 agosto 1914, ore 9,55 (per. il 22, ore 2,35).

Zimmermann mi ha fatto chiamare stasera p€r dirmi che ha destato molto allarme nell'opinione pubblica e nei circoli politici e finanziari di Berlino un telegramma da Roma dell'Agenzia Havas pubblicato dal New York Herald così concepito: «L'Italia ha dato piena libertà d'azione alla Francia e all'Inghilterra nell'Adriatico, avvenimenti decisivi sono attesi da quella parte; azione due flotte prevista contro Pola, Trieste avrà grande importanza politica. Intesa navale discussa attualmente Londra fra Inghilterra e Italia sembra pienamente realizzata ».

Questo Governo ha impedito che questo telegramma fosse riportato dai giornali di qui ma molti lo hanno ricevuto e tutt'oggi è stato un accorrere ansioso al Dipartimento Affari Esteri in attesa di notizie importanti.

Opinione pubblica già eccitata e diffidente in seguito alle precedenti voci al linguaggio della stampa italiana e alle notizie di concentramenti di truppe al confine orientale è nella più grande agitazione temendo che intesa navale cui accenna Agenzia Havas possa verificarsi ponendo così l'Italia fra i nemici della Germania.

Zimmermann pur assicurandomi che nessuna notizia in proposito aveva ricevuto da Flotow mi ha pregato di informare V. E. di quanto precede e mi ha detto che nell'interesse dei buoni rapporti fra Italia e la Germania sarebbe lietissimo di potere dissipare i sospetti che circolano e calmare gli animi nuovamente e grandemente preoccupati dalla notizia d'oggi.

Sarò grato a V. E. se vorra telegrafarmi eventuali istruzioni in proposito.

372

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1156/308. Londra, 21 agosto 1914 (per. ore 20).

Telegramma di V. E. n. 946 (l) e 948 (2).

Risultando che da qui è stato telegrafato a Rodd circa conversazione da lui avuta con V. E. mi parrebbe utile (?) conoscere prima di riparlare a Grey quale risposta egli abbia incaricato ambasciatore di dare a V. E.

Ciò ad evitare confusione e colloquio inutile con Grey. _<\ttenderò quindi

V. E. si compiaccia comunicarmi termim linguaggio Rodd.

(l) -Non rinvenuto. (2) -Vedi D. 355.
374

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1164. Cettigne, 21 agosto 1914, ore 11 (per. iL 22, ore 3,30). Notizie comunicate dal R. ambasciatore a Pietroburgo potrebbero riferirsi ad una epoca trascorsa. Non è infatti da escludere che in passato Re Nicola abbia pensato di ottenere l'agognato possesso di Scutari contro una cessione che egli credeva o sperava non avrebbe incontrato la ferma opposizione dell'Italia. Ma dal momento presente in cui la disfatta austriaca si dà quà per sicura e già se ne scontano ipotetici vantaggi e ingrandimenti non è concepibile che il Re Nicola e il suo Governo pensino a cedere qualcosa in cambio di Scutari che nella spartizione del bottino tutti sono persuasi dovrà servire di compenso al Montenegro per il suo concorso alla guerra. Del resto è noto ormai che il ministro di Austria-Ungheria al Montenegro aveva da ultimo lasciato sperare il possesso di quella città alla sola condizione della neutralità. Non sembra poi verosimile che si stia trattando fra Cettigne e Vienna mentre si combatte tenacemente su diversi punti della frontiera e mentre il Lowcen é continuamente bombardato, nè si vede chi potrebbero essere gli intermediari data completa interruzione di qualsiasi comunicazione e di rapporti colla Monarchia. D'altra parte non credo che se tutte le difficoltà d'ordine politico militare

per l'acquisto del Lowcen si limitano soltanto al Montenegro l'Austria avrebbe bisogno di trattare con esso, tanto meno di offrire compensi.

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1155/129. Parigi, 21 agosto 1914, ore 12 (per. ore 14,30). Lahovary ha riferito inesattamente. Cosa strana (l) ..... nei termini precisi che risultano dai miei telegrammi a V. E. Inoltre non ho mai parlato di istruzioni a Fasciotti e non si è parlato di azione comune italo-romena ma di costante

scambio di vedute stante identità situazione senza escludere che scambio potesse in seguito condurre ad azione comune.

375

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. R. 1162/71. Pietroburgo, 21 agosto 1914, ore 13,15 (per. il 22, ore 6,25).

Siccome V. E. lo avrà rilevato dai miei telegrammi di Gabinetto nn. 67, 68, 69, i Governi di Russia, Inghilterra e Francia considerano come già fatte le

aperture loro all'Italia e stimano che ora SJX'tti al R. Governo di entrare, se vuole, 1n conversazioni con loro. Perciò tanto Grey che Benckendorff e Cambon non prenderanno la parole se prima Imperiali non abbia significato a Grey di essere munito di istruzioni. Anche Krupensky suppongo Barrère e Rodd hanno ricevuto istruzioni di non ritornare sulle proposte se V. E. non ne parla con loro. Quanto ai miei telegrammi sull'argomento, la cui serie si è iniziata il 3 corrente, essi portano i numeri seguenti: 43, 45, 46, 47, 49, 50, 51, 52, 53, 55, 56, 57, 65, 67, 68, 69 (1).

Sarei grato a V. E. se volesse assicurarmi che i medesimi le sono «tutti» pervenuti.

(l) Manca probabilmente tutta una frase.

376

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, E AI MINISTRI A DURAZZO, ALIOTTI, E A BUCAREST, FASCIOTTI

T. 4794. Roma, 21 agosto 1914, o-re 14.

Oggi Macchio mi ha detto che è intenzione dell'Austria di mantenere gli accordi coll'Italia relativi all'Albania. Io ho risposto che tale è pure la nostra intenzione e che ho dato severissime istruzioni in questo senso ai nostri agenti colà.

377

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. CAB. P. 960. Roma, 21 agosto 1914, ore 18.

Il n. 228, cioè di ieri, della Stampa di Torino pubblica una pretesa intervista con te che vorrei essere autorizzato a smentire. In quella pretesa intervista ti si attribuisce di avere detto presso a poco quanto segue:

Germania perderà Alsazia-Lorena. Polonia ormai è già eretta a personalità indipendente. Sono mostruose e preoccupanti per tutti, Francia compresa, le prospettive di una Russia vittoriosa. Imperatore Guglielmo ha obbedito alla irriducibile impulsività della sua indole ma un altro personaggio deve dividere con lui l'immane e tragica responsabilità. La disposizione mentale della diplomazia austro-tedesca era da anni orientata verso apprezzamenti politici del tutto erronei e non esercitava funzioni moderatrici. Il popolo francese non ha ancora valutato appieno il valore della nostra neutralità. La pretesa intervista contiene altre cose che sono innocue e che non è improbabile che tu abbia potuto dire. Intervista è firmata Cipolla.

307. Manca il numero 56, che non è stato ritrovato, ma probabilmente è il D. 194 'nel qual~ manca il n. di partenza. '

(l) Rispettivamente documenti 46, 65, 100, 120, 140, 133, 107, 179, 204, 239, 284 321 306

378

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. u. 4806. Roma, 21 agosto 1914, ore 18.

Precedenza assoluta.

Distaccamento.

(Per Durazzo). Ho telegrafato a De Facendis.

(Per tutti). Istruzioni del mio telegramma 4733 (l) circa partenza nostro distaccamento era collegata colla notizia pervenutaci dell'avvenuta partenza del contingente francese e non annulla quindi decisione di massima del R. Governo (telegramma n. 4614) (2) di non ritirare nostre truppe prima di quelle francesi.

Nostro distaccamento non deve dunque lasciare Scutari se quello francese è tuttora costì e Colonnello Vigliani deve conservare Governo Scutari fino sua partenza per Italia qualora ciò possa farsi d'accordo ·col Comandante francese (3).

Ho avvisato Ministero guerra e Ministero Marina di disporre per partenza ed imbarco nostro distaccamento in piena corrispondenza con queste decisioni.

379

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 961. Roma, 21 agosto 1914, ore 19.

Per norma eventuale di linguaggio le comunico quanto segue:

Ieri promisi a Macchio e avevo già promesso a Flotow un promemoria espositivo, che spero sarà pronto oggi o domani e che manderò pure a V. E. da cui risulta essere falsa la voce di nostri provvedimenti militari diretti contro l'Austria.

Oggi Hindenburg mi accennò alla preoccupazione di Zimmermann per telegrammi pervenuti ad emigranti italiani in Germania da parte delle loro famiglie alludenti a nostra possibile guerra contro l'Austria.

Io ho espresso a Hindenburg il mio stupore che Zimmermann prenda sul serio tali manifestazioni di gente ignorante.

Gli ho pure detto che credo utile ai reciproci rapporti la massima franchezza e che perciò non gli dissimulo che l'opinione pubblica italiana in questa guerra non è favorevole all'Austria e non approva che la Germania non abbia impedito l'aggressione austriaca contro Serbia ma è quasi unanime e concorde col Governo

e cogli uomini politici dirigenti di ogni partito nel volere la neutralità assoluta e nel desiderare che la Germania esca bene dall'ardua prova e l'Austria stessa non ne esca nè troppo indebolita nè troppo rafforzata.

Gli ho anche ripetuto che chi vuole il fine deve volere i mezzi e perciò se la Germania desidera che i rapporti tra Italia ed Austria siano buoni deve occuparsi con maggiore impegno che in passato per mettere ìn armonia i reciproci interessi e per evitare per quanto è possibile quegli atti dell'Austria che offendono i sentimenti del popolo italiano.

È bene che costì si sappia che senza i decreti Hohenlohe ed altri fatti consimili sarebbe forse stato possibile al R. Governo vrevio chiari accordi a tutela dei nostri interessi, di vincere la riluttanza del Paese a prendere parte a questa guerra in favore dell'Austria.

(l) -Vedi D. 325. (2) -Vedi D. 183. (3) -Questa disposizione risponde ad un tel. da Scutari del 20 agosto (t. a. 8101/326) col quale De Facendis informava che avendo il distaccamento italiano • ordine incondizionato partire immediatamente • il Colonnello Vigliani aveva consegnato il Governo di Scutari al distaccamento francese.
380

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1160/101. Sinaia, 21 agosto 1914, ore 19 (per. il 22, ore 20).

Ministro di Bulgaria tornato da Sofia assicura che Governo ha le mani libere non essendo vincolato nè con l'Austria-Ungheria nè con altri con nessun trattato. Dice poi che la Russia esercita enorme pressione a Sofia ricorrendo anche a minacce per indurre Bulgaria ad attaccare Turchia per impedirle di agire contro la Russia nel Caucaso.

Mia impressione è che la Bulgaria attende esito delle prime battaglie per pronunziarsi. Incidentalmente Radeff ha accennato al risentimento austriaco verso di noi. Circa incontro dei delegati greco-turchi ministro Bulgaria non crede che condurrà ad alcun risultato.

381

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8144/1160. (1). Vienna, 21 agosto 1914, ore 20,05 (per. ore 23,50).

Situazione a Valona. Rappaport mi ha detto che da un telegramma pervenuto testè al Ministero Imperiale e Reale colonia di Valona sarebbe in preda al panico avendo insorti preso Fieri e che la R. Nave «Agordat » sarebbe giunta nelle acque di Valona. Egli ha aggiunto che ciò aggravava la situazione nel sud dell'Albania ed ha quindi, osservato che qualunque fosse per essere provvedimento che R. Governo avesse creduto di proporre al riguardo, esso poteva contare

sul consenso dell'Austria-Ungheria quantunque stessa Potenza non avesse potuto, nel momento presente, darci altro che una cooperazione morale. Forgach che ho veduto poco dopo mi ha detto che da parte sua si proponeva di telegrafare a Macchio di intrattenersi con V. E. delle varie questioni al riguardo.

(l) Con successivo tel. del 24 agosto (t. a. 8299/1169) Avarna comunicava che anche Berchtold aveva assicurato l'appoggio morale e • consentiva nell'opinione di V. E. (Di Sangiuliano) che i due Governi concordassero un passo ad Atene •. E quindi avrebbe dato le opportune disposizioni al ministro ad Atene.

382

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. ss. 962. Roma, 21 agosto 1914, ore 24.

Faccio seguito al mio telegramma gabinetto n. 956 (1).

Da quanto mi hanno detto separatamente Marconi, Krupenski e Witte, qui di passaggio sembra confermato il mio sospetto che la Francia e l'Inghilterra per mare e la Russia per terra non attaccheranno a fondo l'Austria concentrando i loro sforzi contro la Germania. Mi pare che V. E. potrebbe non a nome del

R. Governo ma come sua idea personale far in modo che Grey capisca che questo è un ostacolo di più alla nostra eventuale futura decisione di uscire dalla neutralità perchè esporremo il nostro Paese a troppi gravi pericoli. Bisognerebbe bene accertare questo punto essenziale da mettere nella bilancia per decidere e possibilmente influire affinchè per mare e per terra attacchino e indeboliscano seriamente l'Austria nel qual caso la nostra eventuale partecipazione alla guerra diventerebbe meno difficile. Naturalmente senza parlare a nome del Governo non manca modo a V. E. di appurare e d'insinuare ciò nella mente di Grey.

383

IL CONSOLE A TRIESTE, LEBRECHT, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8314 (2). Trieste, 21 agosto 1914.

Informazioni militari. Prego comunicare quanto segue al Comando di Stato Maggiore.

Tutto l'altipiano di Trieste è irto di truppe. Il Carso da Opicina a Divaccia si può dire un grande campo trincerato. Mi si assicura che sul monte Nanos detto pure monte Re siano stati trasportati cannoni.

A Lubiana sono concentrate molte forze. Mi consta indiscutibilmente che il genio militare ha ingaggiato c,irca 350 operai mandandoli ai forti di Carez (?) Borghetto (?) e Raibil per l'armamento dello sbarramento delle frontiere.

Riconfermo mia precedente comunicazione telegrafica che tutti i ponti sulI'Isonzo sono minati.

14 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Vedi D. 356. (2) -Comunicato il 25 agosto a Bollati ed Avarna (1. 4880).
384

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4813. Roma, 22 agosto 1914, ore 1,30.

Rifugiati musulmani in Epiro (1).

Prego V. S. di eseguire verbalmente un passo amichevole presso Venizelos pregandolo che si valga dei mezzi a sua disposizione per ottenere che i capi del movimento epirota facilitino il ritorno alle loro case dei musulmani rifugiatisi nei dintorni di Valona per sfuggire a temuti attacchi di ortodossi. Trattasi di provvedimento umanitario 'che provocherebbe favorevole ripercussione nell'opinione pubblica, poichè le parecchie migliaia di musulmani rifugiati presso Valona m!loiono letteralmente di fame.

385

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4816. Roma, 22 agosto 1914, ore 1,30.

Delegato inglese Commissione Controllo.

Questa Ambasciata d'Inghilterra mi comunica che il Governo britannico in considerazione delle attuali condizioni dell'Albania e avuto riguardo allo stato generale di guerra in Europa non può mantenere più a lungo a Durazzo il proprio delegato presso la Commissione di Controllo il quale ha già ricevuto istruzioni di partire alla prima favorevole occasione.

Risulta che. il sig. Lamb è infatti già partito.

Prego V. E. di comunicare ciò a Berchtold e di chiedergli quale è il suo punto di vista in proposito dato che è prevedibile un provvedimento analogo da parte dei Governi di Francia e di Russia.

386

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 1167/313. Londra, 22 agosto 1914, ore 7,45 (per. il 23, ore 4,20).

Telegramma di V. E. n. 962 (2).

Recatomi stamane da Tyrrell per altre faccende ho messo discorso su operazioni militari in corso. Egli mi ha detto che attuali movimenti tedeschi alla fron

tiera francese si stanno matematicamente svolgendo nelle condizioni prevedute dallo Stato Maggiore francese che ha preso tutte le disposizioni per paralizzare arditi ma molto pericolosi movimenti intrapresi dai Tedeschi. Dalla frontiera francese passando a quella russa ho ,colto occasione per fare a titolo d'impressione semplicemente personale osservazioni prescrittemi da V. E. Tyrrell mi ha replicato essere vero e molto opportuno che sforzo principale offensivo russo abbia per scopo di sconfiggere anzi tutto Germania e mirare a Berlino. Austria però non oserebbe togliere un solo uomo dalla Galizia dove Russia sebbene con intento per ora difensivo ha concentrato nuclei di truppe rilevantissimi. Inoltre Ru:;sia sta lavorando abilmente per soUevare Ruteni e questo fatto importante renderà anche meno probabile diminuzione truppe austriache in quella direzione. Abbiamo poi parlato del ,contegno della Turchia. Tyrrell mi ha detto che decisione Sublime Porta in un senso o nell'altro sono propriamente « tomhandge ». Egli ha però impressione che Turchia prima di decidersi aspetterà esito battaglia imminente alla frontiera belga-francese. Dalle ultime affermazioni qui giunte parrebbe che sulle decisioni Turchia potrebbe avere grande influenza quella dell'Italia. Alla fine del colloquio Tyrrell premesso che mi manifestava candidamente da vero amico tutto il suo pensiero, mi ha detto: « ricordate ,che siete una grande Potenza. Non imitate la Turchia, prendete a tempo la vostra decisione e non aspettate troppo. Per noi che siamo « matter of fact » la cosa ha minore importanza ma potrebbe trovare i Francesi meno arrendevoli dopo un primo grosso successo che

al postutto nostri tecnici giudicano tutt'altro che improbabile.

Circa programma delle operazioni navali contro Austria V. E. troverà ampie informazioni nel telegramma n. 311 Gab. (l) diretto al Ministero della Marina da questo solerte e diligentissimo addetto navale, la cui collaborazione mi riesce in questo momento preziosa.

(l) -Con tel. del 21 agosto (t. a. 8123/906) Lori informava che Tepelen era stata occupatada regolari greci. Successivamente, nello stesso giorno comunicava (t. a. 8138/910) che il Comandante greco della gendarmeria di Tepelen aveva fatto sapere che i profughi musulmani c potevano ritornare liberamente colà essendo cristiani pronti accoglierli perchè cooperassero con loro sventare mire manifeste Italia per occupazione Albania meridionale •. (2) -Vedi D. 382.
387

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1169/312. Londra, 22 agosto 1914, ore 7,49 (per. il 23, ore 1). Da ottima fonte mi vengono riferite tre seguenti informazioni: l) L'Imperatore Guglielmo avrebbe scritto al Re Giorgio una lettera violenta e impertinente al punto da inspirare qui qualche apprensione sulla solidità delle

condizioni mentali di S. M. I. 2) L'Imperatore Francesco Giuseppe è furente contro la Germania dalla quale dice di essere stato grossolanamente ingannato per esserglisi dato a credere che Russia avrebbe anche questa volta « abbaiato senza mordere e che in nessun caso Inghilterra si sarebbe mossa». 3) Kuhlmann la vigilia sua partenza disse a persona molto autorevole inglese non avere egli alcuna apprensione per la soluzione finale, chiaro essendo che Germania, quando lo vorrà, potrà sempre intendersi con la Francia gettando magari Austria « over board ».

(l) Vedi D. 389.

388

IL CONSOLE A V ALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8192/914. Valona, 22 agosto 1914, ore 8 (per. ore 21,10).

Sono venuti a vedermi il Sindaco di Valona e Paolo Mecsi e dopo avermi riferito anche essi notizie sull'avanzata delle truppe regolari greche, hanno aggiunto che si fa circolare la voce essere ciò effetto di un'intesa col Governo italiano il quale consentirebbe che la Grecia occupi territorio meridionale con truppe regolari per assicurare la tranquillità e mi ha domandato che cosa vi sia di vero. Ho risposto assicurando che nessuna comunicazione di questo genere mi è pervenuta da V. E.; credo sarebbe però opportuno tagliar corto, se del caso, con una smentita formale, per es. per mezzo dell'Agenzia telegrafica. I miei interlocutori mi hanno detto altresì che, conforme istruzioni lasciate loro da Ismail Kemal, esso attenderebbe nostri consigli circa attitudini da tenere in questo frangente e mi hanno pregato di fare informare per mezzo di cotesto Ministero Ismail Kemal di quanto precede. Prego V. E. comunicare R. Legazione.

389

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1174/311 (1). Londra, 22 agosto 1914, ore 9 (per. il 23, ore 4,50).

Comunico ed attiro attenzione di V. E. sul seguente telegramma che il R. Addetto navale dirige al Ministero della Marina circa condotta delle operazioni adriatiche:

« Mi risulta da fonte sicura quanto segue:

«L'Ammiragliato ritiene non convenga attaccare direttamente opere fortifificate al cui riparo si trovano le forze navali austr,iache. Nell'attuale momento la relegazione della flotta austriaca in fondo all'Adriatico risponde pienamente allo scopo della guerra poichè se esito della guerra terrestre sarà favorevole, potrà chiedere la consegna delle navi senza aver arrischiato alcuna delle flotte alleate. Nota ristrettezza acque prestantesi egregiamente attacchi siluranti, flotta anglofrancese si asterrà anche probabilmente dal dominare di presenza l'alto Adriatico. Difatti Ammiragliato dichiara che navigazione a nord di Brindisi è malsicura per naviglio mercantile mentre per contro nel mare del Nord tutti i traffici marittimi meno quelli con il Baltico e con i porti nemici sono stati ripresi nor

• In merito a tale questione credo doveroso far presente che qualunque possano essere le decisioni del Governo, e come ebbi ripetutamente ad esporre, dal giorno in cui venisse indetta la mobilitazione, occorrerà un mese circa perchè le nostre truppe siano in ~:rado di svolgere operazioni oltre frontiera •.

malmente. Non sarebbe estraneo inoltre alla decisione di non operare contro porti Adriatico considerazioni che essi hanno popolazioni per maggior parte di sangue italiano. Dette operazioni sarebbero unico mezzo per indurre flotta austriaca ad uscire e combattere ma è dubbio che tale mezzo sarebbe efficace. Non v'ha dubbio che se Italia si decide dichiarare guerra in alleanza con la Triplice Intesa sarebbero riunite con comunità d'intenti e che interessi italiani imporrebbero in tal caso immediato blocco ravvicinato. Ottenuto questo con forte apparecchio navale e minamento zona occupazione militare converrebbe assaltare Pola da terra ed essa cadrebbe in modo non dissimile da quanto successe a Porto Arthur ove flotta bloccata dovette essere consegnata alla resa della piazza. Convogli truppa dovrebbero minacciare o anche (l) ..... sbarcare su un fianco o l'altro della penisola: è riferito che Austria conscia del pericolo che la minaccia raduna truppe alla base fra Trieste e Fiume. Circa entità sforzi militari contro noi si sa che trentatrè divisioni operano in Galizia contro Russia e quindici contro esercito serbo. Restano sei divisioni prima linea ed una ventina di brigate Landwher ed è questa (la) forza che precipuamente ci è opposta ma si deve tener conto che Landwher ha mediocre valore ed è sfornita di artiglieria. Partecipazione Italia avrebbe ora per consenso di tutti i (l) ..... un immenso

valore per affrettare una rapida favorevole concorde (l) ..... mentre ltale valore scemerebbe considerevolmente se ci decidessimo solamente dopo grossa disfatta subìta dagli Imperi centrali. Al riguardo è notevole la frase pronunciata due giorni fa da Lord Fisher « temo che gli uomini di Stato italiani non osino di fare l'atto importante (to dare by darting) al momento giusto». SL ritiene che l'entrata in campo dell'Italia darebbe presto modo al Presidente Wilson di far presente alla Germania che essa ha contro sè l'intero mondo civile e forse indurla a rinunciare continuazione lotta per avere meno dure condizioni. Anche un forte trionfo verso Nord delle armi serbe che sperano essere presto a Serajevo mentre noi stiamo a guardare è ritenuto qui nocevole nostri interessi per menomazione del nostro diritto futuro ad avanzare pretese nell'assestamento finale. Notizie di fonte attendibile dal teatro delle operazioni assicurano che Schabatz fu durissima disfatta superiore per importanza a quella di Kumanovo: pare anche che gravi sintomi di indisciplina si verifichino negli elementi magiari e croati nelle forze austriache. Si ammette la grande importanza per l'Italia di sapere quale sarà intensità della Russia in Galizia e al riguardo sto cercando informazioni. Telegrammi uffiéìali per ora pubblicati sembrano confermare che moltissimo sforzo russo si compie al centro con 44 Divisioni per puntare al cuore della Nazione nemica ma è certo che Rjlssia annetta enorme importanza nostra sollecita partecipazione alla quale è, fra alleati, la più direttamente interessata. Perciò se si potesse chiarire la Russia sarebbe indotta facilmente ad intensificare in determinate proporzioni la sua azione all'ala sinistra. Un altissimo ufficiale mi diceva ieri che sarebbe desiderabile che conclusione guerra fosse ottenuta prima che eserciti franco-russi penetrassero molto negli Imperi centrali perchè sarebbe più difficile dopo trattenere ingordigie territoriali ed impedire possibili contese tra i vari vincitori. Perciò quanto prima intervento dell'Italia con l'affrettare la pace eviterebbe anche prevedibile conseguenza. Villerey ».

(l) Cadorna, al quale venne comunicato questo tel. il 24 agosto 1914 scrisse a Di Sangiuliano :

(l) Gruppo indecifrabile.

390

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 965. Roma, 22 agosto 1914, ore 10,30.

Suo telegramma Gab. n. 308 (1).

Non ho avuto con Rodd altra conversazione che quella che Le ho telegrafato (mio telegramma Gab. n. 945) (2) ed egli finora non ha mostrato desiderio di rivedermi.

391

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 22 agosto 1914.

Ricevo rodierna tua. Per Joel troverò il modo che egli non si diriga a te, senza aver l'aria di rifiutar noi questo servizio alla Germania.

!m'Possibile prestito con Francia o Inghilterra finchè siamo neutrali.

L'intonazione anti-tedesca della nostra stampa può costituire un pericolo. Ti prego provvedere (3). Credo che Flotow, animato dalle mig1iori intenzioni, desideri parlarti di questo. Ottima la tua ris:Dosta ai socialisti.

P. S. -Volevo vederti per parlarti di tutto ciò, ma mi pare basti la lettera.

393

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. u. 1165/132. Parigi, 22 agosto 1914, ore 12,25 (per. ore 14,55).

Telegramma di V. E. Gab. 960 (4).

Non ho mai accordato alcuna intervista al Signor Cipolla che vidi pochi minuti perchè recatosi da me a chiedere un certifi.ca·to che gli valesse come corrispondente di guerra. Non ho mai detto le sciocchezze che mi attribuisce. Prego pubblicare smentita categorica e molto vibrata (5).

• Hai dovuto certamente essere male informato circa l'atteggiamento delle persone che nomini. Sono persone a me devotissime e che non fanno che eseguire le mie istruzioni. Può essere che non riescano a modificare le tendenze della stampa; ma tu sai bene -e insieme l'abbiamo sempre ripetuto -che sui maggiori giornali non abbiamo presa. Ad ogni modo, si fa quelloche si può nel senso da te giustamente desiderato, e mi adopero anch'io personalmente con non lieve mio fastidio... Ritornando alla informazione, essa deve probabilmente essere pervenutada qualche giornalista che non ha avuto quello che desiderava o quanto desiderava •.

39S.

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1166/133. Parigi, 22 agosto 1914, ore 13,22 (per. ore 17,35).

Appena avevo risposto al telegramma di V. E. n. 960 (1). sono venuti da me

corrisopndenti dei giornali italiani a chiedermi se intervista della « Stampa :. era vera. Ho risposto loro testualmente così: «Non ho concesso alcuna intervista al Signor Cipolla che del resto non me l'ha domandata. Non mi sono mai sognato di dire tante sciocchezze. La posizione dell'Italia impone ai suoi rappresentanti all'estero di astenersi da qualsiasi apprezzamento. Ciò è così elementare che tutti dovrebbero comprenderlo :..

(l) -Vedi D. 372. (2) -Vedi nota (l) al D. 334. (3) -In altra lettera dello stesso giorno Di Sangiuliano insisteva: • L'attitudine antitedesca ed antiaustriaca della nostra stampa può creare grandi pericoli in qualunque ipotesi. Mi si assicura che il personale del tuo Gabinetto, per sentimenti in sè stessi onorevoli, ma che bisognasacrificare ad un supremo interesse della patria, non eserciti azione sufficientemente efficace sulla stampa. Se cosi è, ti prego di dar loro ordini severissimi •. Il 23 agosto Salandra rispondeva: (4) -Vedi D. 377. (5) -Con T. gab. 971 del 23 agosto Di Sangiuliano trasmetteva la seguente smentita della Stejani: « L'ambasciatore Tittoni dichiara di non aver mai accordato alcuna intervista al corrispondente di un giornale di Torino e di non aver mai fatto le dichiarazioni da questo attribuitegli •.
394

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8178/913. Valona, 22 agosto 1914, ore 13,31 (per. ore 14,15).

Mio telegramma 906 (2). È confermata presenza truppe regolari greche che avanzano da Tepelen e hanno già occupato Vasiari e altre località. Prego di comunicare R. Legazione.

395

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8198/915. Valona, 22 agosto 1914, ore 18,30 (per. ore 21).

Seguito mio telegramma 913 (3). Cerco coordinare quanto è possibile notizie provenienti da varie fonti e alquanto confuse: ..... (4) due compagnie regolari (?) greci si stabilirono una Kitciok (Klissura) l'altra a Kamcisti, a due ore e mezzo da Tepelen. Ufficiali greci in uniforme si recarono Siaitristasckosa e a Vasiari si è recato ieri una compagnia regolari greci con tre ufficiali. Infine in questo momento si riferisce che i gendarmi avrebbero condotto qui un greco arrestato stanotte presso Giava, al quale sarebbe stata sequestrata una lettera in greco, proveniente da Tepelen e diretta ad un capo degli insorti musulmani. Qui circola con insistenza la voce che i Bokika, Dembi, Matossan, Siuanai e Martolos hanno (?) avvisato popolazione prossima marcia di truppe greche a (?) Rudes e verso Giava, minacciando incendiare villaggi se vi fosse stata opposizione. Due ufficiali greci ..... (4) Ktoci, Kostan e Siabotica si sono dichiarati per gli insorti,

egli ha lasciato Vasiar insorti debbano essere (?) a Valona domani, giorno di Bairam. Si parla anche molto di una occupazione italiana, anche in seguito a voci di importanti ..... (l) si recarono Vasiari e dissero al Comandante Gendarmeria albanese di quel presidio a nome ..... (l) popolazioni musulmane possono liberamente ritornare loro villaggi per riprendere (?) loro occupazioni, truppe greche facendo garantire ordine pubblico; lo invitarono comunicare tutto ciò alle sue autorità. Comandante informò ex caimacan di Tepelen Bahri, che inviò parlamentari abboccarsi con ufficiali greci e quindi riferì all'autorità di Valona domandando istruzioni. Ufficiali greci da Martalosi sarebbero in comunicazione telefonica ,con Valona in attesa risposta. Maggior Bessim a sua volta telegrafa da Shkosa che villaggi ..... (l) concentrazione truppe a ..... (1). Sono arrivati da Durazzo alcuni ufficiali e volontari rumeni. Prego V. E. comunicare R. Legazione.

(l) -Vedi D. 377. (2) -Vedi nota al D. 384. (3) -Vedi D. 394. (4) -Gruppo indecifrabile.
396

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1173l 64. Nisch, 22 agosto 1914, ore 18,50 (per. il 23, ore 4,20).

Mi sorprende ciò che ministro di Russia Bucarest ha detto a Fasciotti poichè risulta in modo non dubbio che il Governo serbo non ha affatto alcuna intenzione cedere Macedonia bulgara alla Bulgaria a condizione che questa non att.>~cchi la Russia. Qui si ritiene che tale (l) ..... è imposta alla Bulgaria dalla forza delle circostanze senza sacrifici della Macedonia da parte del Governo serbo.

Una azione militare bulgara contro la Serbia o la Russia sarebbe seguita senza dubbio da uno sbarco russo a Varna o in altro punto della costa bulgara e ciò deve essere noto a Sofia. È probabile invece che dopo la guerra vittoriosa Russia vorrà ricostruire blocco balcanico ed indurre Serbia alla conciliazione con Bulgaria mediante soddisfacenti rettifiche di confini.

397

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1170/315. Londra, 22 agosto 1914, ore 19,51 (per. il 23, ore 2).

Oggi sono stato da Benckendorf per chiedere notizie figlio ferito. Naturalmente abbiamo parlato tutto il tempo della guerra. Egli non ha nemmeno menzionato Italia. Questo silenzio di Benckendorf al pari di quello di Cambon potrebbe verosimilmente essere effetto di una parola d'ordine cor5a tra tre Governi

alleati e parmi trovi il suo riscontro nel linguaggio stampa francese segnalato da Tittoni nonchè in quello della stampa inglese che da qualche giorno poco si occupa di noi. Donde sarebbe lecito arguire probabilità anche i due Governi darebbero soltanto in tesi generale se interrogati sulle loro vedute circa note condizioni una risposta analoga a quella di Grey, ossia che occorre Italia manifesti una decisione definitiva prima di iniziare qualsiasi discussione concreta.

(l) Gruppo indecifrabile.

398

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1172/136. Parigi, 22 agosto 1914, ore 20,45 (per il 23, ore 1).

Telegramma di V. E. n. 956 (l)

Non è facile sapere qui in via indiretta quali forze austriache sono contemporaneamente contro la Francia e quando comincerà l'offensiva russa contro l'Austria. Più facilmente potrà riferire sul primo punto l'Addetto militare a Berna e sul secondo quello a Pietroburgo. Secondo un comunicato ufficiale del Governo francese apparso stamane una divisione del 14° Corpo tirolese che era giunto sul Lago di Costanza è tornata nel Tirolo. Contro la Francia, l'Austria avrebbe ora impegnato dei reparti d'artiglieria d'assedio, d'artiglieria pesante, di automobili. A Strasburgo ci sarebbero settemila austriaci.

399

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1171/72. Pietroburgo, 23 agosto 1914, ore 0,40 (per. ore 4).

Incaricato d'Affari di Russia a Nisch telegrafa essere colà accreditata la voce che continuino trattative per mezzo di segreti agenti fra l'Austria e il Montenegro per cessione a quest'ultimo di Scutari contro quella del Lowcen all'Austria. Segnalo ad ogni buon fine a V. E. questa notizia già datami da Sazonoff (mio telegramma n. 483) ma fino a contraria prova la considero puramente ipotetica

400

L'INCARICATO D'AFFARI A BERLINO, CHIARAMONTE BORDONARO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8234/664. Berlino, 23 agosto 1914, ore 1,15 (per. ore 17).

Malgrado assicurazioni tranquillizzanti che non ho cessato di dare le voci di allarme sull'attitudine si sono ieri intensificate producendo grave agitazione

in tutta l'opinione pubblica. L'allarme è stato causato da qualche notizia diffusasi circa il ritiro dei depositi italiani dalle banche, i concentramenti di truppe,

200.000 uomini alla nostra frontiera orientale, il ritiro da parte Francia delle truppe concentrate al nostro confine e la visita di Witte a Roma. La Deutsches Tageszeitung organo degli agrari, giornale non importante ma molto diffuso pubblicò nella sua edizione serale un violento articolo di ammonimento all'Italia che produsse grande impressione animi già sfavorevol· mente impressionati. Dopo aver detto che dalle notizie che giungono dall'estero non si può più dubitare delle intenzioni dell'Italia di aggredire l'Austria-Ungheria alle spalle, l'articolo richiama l'attenzione del popolo italiano sul fatto che le truppe tedesche vittoriose di Metz sarebbero messe a disposizione del~ l'esercito austriaco se questo dovesse essere attaccato da un'altra parte. Continua dicendo che bisogna trattenere Italia da un passo del quale avrebbe amaramente a pentirsi; che la Germania non ha bisogno dell'Italia e che una volta tratto il dado sarà troppo tardi per tornare indietro e le spade prenderanno il posto delle parole. Fortunatamente i telegrammi ricevuti da V. E. ieri e soprattutto quello sulla visita del conte Witte mi hanno permesso attenuare se non cancellerà l'impressione prodotta da questo inopportuno articolo. Ieri sera stessa ho potuto conferire con un redattore della Vossische Zeitung al quale ho detto che nulla mi autorizzava a prestar fede alle voci allarmanti che circolavano a Berlino e che il linguaggio della Deutsche Tageszeitung avrebbe certamente prodotto sulla opinione pubblica italiana, assai impressionabile, l'effetto opposto a quello che forse il giornale si proponeva con le sue minacce. Stamane giornali non fanno commenti ma pubblicano tutti come una rassicurante notizia che la Tageszeitung sia riprodotta e male commentata in Italia.

(l) Vedi D. 356.

401

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. SS. R. 1180/73. Pietroburgo, 23 agosto 1914, ore 1,20 (per. H 24, ore 10).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 976 (1). Giusta accuratissimi calcoli del R. Addetto militare forze russe concentrate attualmente frontiere nemiche sarebbero divise in tre nuclei e cioè: l) Alla frontiera tedesca del Nord fra il mare e la Polonia sette Corpi d'Armata e cinque Divisioni di cavalleria. 2) In Polonia in posizione centrale di manovra dodici Corpi d'Armata e otto Divisioni di cavalleria.

(T. gab. 980).

3) Alla frontiera austro-ungarica da Vladimir Voliuski al Pruth otto Corpi d'Armata e otto divisioni di cavalleria.

Si abbia presente che questo è il «calcolo minimo delle forze attuali». Secondo informazioni attendibili di fonte russa ufficiale, i sedici Corpi d'Armata austro-ungarici sarebbero così distribuiti:

l) In Galizia e Bucovina dieci Corpi d'Armata.

2) Contro Serbia e Montenegro quattro.

3) Inviati in Alsazia almeno uno (ed) un Corpo d'Armata di cui ignorasi esatta posizione e ripartizione.

Risulta da quanto precede che forze russe attualmente impiegabili contro Austria-Ungheria sono tali da non permettere a quest'ultima di distogliere reparti dalla frontiera del Nord molto più dopo impegnato colà seria azione. D'altro canto andamento operazioni austro-serbo non sembra consentire all'Austria di mettere suoi effettivi nel mezzodì. Sicchè se Austria fosse attaccata su altra frontiera essa non potrebbe..... (l) che quasi esclusivamente formazione di riserva di cui per motivi di servizio non v.a deprezzato il valore.

Quanto al serio impegno alle frontiere del Nord si ha ogni motivo di ritenerlo imminente e formidabile.

(l) Il numero è evidentemente sbagliato e deve trattarsi del T. gab. 956, qui riprodotto al n. 356. Questo telegramma di Carlotti venne comunicato ad Imperiali il 25 agosto 1914

402

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4838. Roma, 23 agosto 1914, ore 2.

Epiro.

Il R. Console a Janina telegrafa quanto segue (riprodurre n. 8152/218) (2).:

Prego V. E. di far rilevare a Berchtold i pericoli di una simile situazione.

(Per Atene). Mi riferiséo telegramma Nuvolari circa voci avanzata Epiroti greci su Valona.

Prego V. S. di intrattenersi con Venizelos circa queste voci indicandogli necessità egli ponga in opera tutta sua influenza presso Zographos affinchè se la voce è fondata sia evitato un fatto che inevitabilmente porterebbe grave turbamento nei rapporti italo-greci e provocherebbe nell'opinione pubblica italiana un eccitamento che è nell'interesse comune di evitare perchè renderebbe difficile al R. Governo di seguire verso la Grecia una politica che nelle varie imprevidibili fasi della guerra europea e nella situazione che ne deriverà potrebbe anche essere di completo accordo con essa.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi nota al D. 365.
403

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4844. Roma, 23 agosto 1914, ore 2.

Telegramma di V. E. 1160 (1).

Prego V. E. di ringraziare Rappaport della dichiarazione fatta a nome del Governo austro-ungarico circa appoggio morale che esso sarebbe disposto a prestare al R. Governo in caso di provvedimenti che si rendessero necessari nei riguardi di Valona. Nel prendere atto con compiacimento in vista di future eventualità attualmente non previdibili desidero che il Governo I. e R. sappia che lo invio dell'« Agordat » non ha avuto altro scopo che di rendere possibile in caso di necessità l'imbarco della colonia italiana e possibilmente di altri stranieri avendo quel R. Console segnalata l'insufficienza dei mezzi a disposizione del cacciatorpediniere «Darlo» colà stazionante. Le Regie Navi hanno però l'istruzione di astenersi da qualunque azione contro gli insorti musulmani anche se questi occupassero Valona. Sarei invece d'opinione che i due Governi concordassero un passo ad Atene quel Governo si adoperi ad impedire che prima o poi la città non sia presa dagli Epiroti.

404

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLO'M'I

T. 4841. Roma, 23 agosto 1914, ore 3.

Suo telegramma 575 (2). Approvo suo prudente linguaggio. Nella attesa che eventualità rottura delle relazioni turco-russe si verifichi e che ciò ci imponga necessità dare risposta definitiva alla proposta russa Ella parlando con Sazonoff potrebbe fargli comprendere che pur essendo noi disposti a far cosa gradita alla Russia e decisi eventualmente a sostenere a far valere principio rispetto capitolazioni se Turchia vi si rifiutasse noi non avremmo modo di costringervela. Per sua personale considerazione aggiungo che quando ciò si verificasse noi verremmo a creare alla Turchia difficoltà che non mancherebbero d'avere in Cirenaica grave ripercussione a nostro danno. È in vista di questo pericolo e del nostro particolare interesse che mi sembrerebbe desiderabile che Russia si rivolgesse al momento opportuno per la protezione dei proprii sudditi nell'Impero Ottomano anzichè a noi a qualche altra potenza per es. agli Stati Uniti d'America. Lascio a V. E. giudicare se e come valersi di tali considerazioni, ma eventualmente se la proposta ci fosse formalmente fatta da codesto Governo, non credo potremmo esimerci dall'accoglierla.

(l) -Vedi D. 381. (2) -Con questo tel. (t. a. 8093/575) del 20 agosto Carlotti comunicava la proposta di Sazonoff che l'Italia assumesse la protezione degli interessi russi in Turchia, in caso di guerra, e aggiungeva di aver lasciato nel vago la risposta.
405

IL CONSOLE A JANINA NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8229/219. Janina, 23 agosto 1914, ore 7,30 (per. ore 18).

Da buona fonte mi si assicura che domani (l) 23 corrente sarà proclamata annessione alla Grecia territori contestati che verranno occupati da esercito greco. Truppe greche sono partite oggi per Argirocastro dove si assicura ieri 21 corrente è stata innalzata la bandiera ellenica.

Comunicato alla R. Legazione.

406

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA. IMPERIALI

T. GAB. ss. 969. Roma, 23 agosto 1914, ore 9.

Oggi sono stati da me separatamente Krupensky e Rodd.

Avendomi essi parlato del noto argomento io ho risposto che intendo trattarne soltanto a Londra, ma che una ragione di più per mantenere la neutralità è la nostra convinzione che Russia per terra ed Inghilterra e Francia per mare non si mostrano disposte ad attaccare a fondo l'Austria così che questa potrebbe disporre contro di noi delle sue maggiori forze, mettendoci in condizioni pericolose d'inferiorità. E il Governo non può esporre il Paese ad un disastro. Tanto Krupensky quanto Rodd mi hanno detto che telegraferanno ai rispettivi Governi.

Quanto alle condizioni esposte nel mio telegramma Gab. n. 892 (2), Grey ha telegrafo a Rodd che alcune, come i consiglieri italiani nelle isole, concernono questioni di dettaglio, che richiederebbero lunghe trattative, e che l'accordo dovrebbe limitarsi ai punti essenziali pei quali egli lo crede facile.

Rodd mi ha promesso di non tener parola di questo colloquio nè con Kru· pensky nè con Barrère.

407

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 970 (3). Roma, 23 agosto 1914, ore 10.

Per norma di linguaggio comunico a V. E. quanto segue: Ho dato oggi a Macchio e Flotow un pro-memoria che dimostra non essere vero che Italia faccia preparativi militari contro Austria. Ne mando copia a V. E.

Ho ripetuto a Flotow che tutti gli uomini politici italiani e la quasi totalità dell'opinione pubblica approva neutralità e vuole mantenerla. Gli ho esposti nostri sforzi per influire sulla stampa.

Ismail Kemal bey è venuto a parlarmi della situazione dell'Albania e della assoluta incapacità del Principe.

Io gli ho risposto essere nostra intenzione ferma di procedere d'accordo coll'Austria. Se egli come promise, mi farà proposte concrete le discuterò con Berchtold.

Macchio alla sua volta osservando che le cose in Albania vanno à la dérive mi ha, dietro mia richiesta, promesso di chiedere a Berchtold proposte concrete.

(l) -Evidentemente il telegramma venne &critto il 22 agosto. ma Dartì il 23. (2) -Vedi D. 201. (3) -Con T. gab. 117 (T. gab. 1178) l'incaricato d'affari a Berlino, Bordonaro, informò di aver comunicato il contenuto di questo te!. a Zimmermann che ne • Drese atto con compiacimento • e ringraziò.
408

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 972. Roma, 23 agosto 1914, ore 11.

(Per Berlino). Suo telegramma Gabinetto n. 115 (1).

(Per Vienna). La R. Ambasciata a Berlino mi telegrafa quanto segue (tel&gramma da Berlino n. 1160/115). Io ho risposto quanto segue: (Per entrambi). Pregola spiegare a Zimmertnann quanto segue: Mi stupisce

che egli abbia dato importanza alla notizia che non conoscevo del New York Herald. Inghilterra e Francia non ci hanno chiesto libertà d'azione nell'Adriatico nè noi potevamo darla o negarla perchè è loro diritto fare tutte quelle operazioni militari che vogliono nelle acque non territoriali nostre e noi non possiamo nè vogliamo opporci allo esercizio del loro diritto. Noi non seguiremo neanche verso Potenze amiche ma non alleate l'esempio che ci diede l'Austria contro di noi suoi alleati nella guerra libica. È semplicemente poi assurdo immaginarsi che si possa discutere e trattare intesa navale tra Italia, Inghilterra e Francia quando Italia intende mantenere ferma propria neutralità.

409

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8247/36. Cettigne (2), 23 agosto 1914, ore 11,35 (pe1·. ore 20,15).

Mio telegramma n. 32. Scutari. Questo incaricato d'affari di Russia è venuto a dirmi avere ragione di credere che, dopo ritiro due ultimi contingenti, Montenegro si prepara occupare Scutari provocando probabilmente qualche incidente

che giustifichi sua azione. Egli ritiene poi che esista una intesa a tale scopo fra Montenegro ed elemento musulmano.

Ciò conformerebbe (l) espresso nel mio telegramma suddetto. Quanto a ..... -(2) essa non costituirebbe una novità (?) essendo noto che fra Governo montenegrino ed Essad pascià erano corse trattative all'occasione assedio Scutari intese a garantire al Montenegro il possesso di quella città. Non è del resto improbabile che Montenegro abbia continuato a tenersi in contatto con Essad.

Ufficialmente però si smentiscono simili propositi ed anche ieri il ministro degli Affari Esteri nel lamentare che Austria continuasse a fare passare armi Nòrd Albania, mi assicurava delle intenzioni leali del Montenegro nella questione di Scutari.

(l) -Vedi D. 371. Anche questo tel. venne comunicato a Zimmermann, v. nota al D. 407. (2) -Il telegramma fu trasmesso via Scutari.
410

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8245/330. Scutari, 23 agosto 1914, ore 13 (per .ore 20,40).

Partenza distaccamento e Governo Scutari.

Ministro della guerra avendo con tre telegrammi urgenti ordinato Colonnello Vigliani di partire immediatamente senza condizione previa (?) partenza francesi, Vigliani aveva deciso partire senz'altro nè potevo ostacolare avendo mostrato ordine categorico suo Ministro. Sospesa tuttavia partenza ieri, distaccamento partito oggi contemporaneamente quello francese che recasi Antivari. Profittando miei rapporti cordiali con tutti colleghi presi l'iniziativa riunirei ieri per discutere situazione, Colleghi russo e francese alla mia proposta di collaborazione opposero di non aver istruzioni di poter entrare in rapporti con collega austro-ungarico. Avendo poi Commissione Controllo telegrafato governatore dover cedere potere consoli Grandi Potenze nuovamente colleghi russo e francese hanno rifiutato intervenire consegna Governo dicendo non aver istruzioni al riguardo dai rispettivi ministri a Durazzo e non essere (?) per essi sufficienti disposizioni Commissione Controllo. Comandante francese ha trasmesso quindi al console I. R. in qualità decano corpo consolare comunicazione della Commissione Controllo circa consegna Governo Scutari. Collega austro-ungarico ..... (2) oggi stesso consoli Grandi Potenze riunirsi. Consoli francese russo mi hanno detto ripetutamente che non avrebbero risposto prima di avere istruzioni ed hanno accampato che data impossibilità mantenere ordine unico rimedio sarebbe arrivo Montenegrini. Devo ad ogni modo segnalare attitudine inconciliabile colleghi russo francese assolutamente inopportuna se non poco seria. Ho telegrafato quanto sopra alla R. Legazione.

(I) -Gruppo errato.
(2) -Gruppo indecifrabile.
411

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1179/102. Sinaia, 23 agosto 1914, ore 16,40 (per. il 24, ore 10,55).

Un membro di questo Governo mi ha detto essere qui giunta notizia che 5i v·erificano gravi difficoltà nell'esercito austro-ungarico causa resistenza opposta da alcune nazionalità specialmente czeche e romene. Contro alcuni reggimenti czechi sarebbero state prese misure rigorosissime.

Circa opinione pubblica romena egli mi ha detto essere escluso che anche l'influenza personale del Re possa fare uscire Romania dalla neutralità. Egli dice Romania farà quello che farà Italia. Io confermo che tutto dipenderà dalle prime importanti vittorie ma non posso negare esiste qui, vivo malcontento nell'esercito contro Re Carlo per il suo contegno austrofilo.

412

IL CONSOLE A JANINA. NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8253/220. Janina, 23 agosto 1914, ore 18,35 (per. H 24, ore 23,35).

Sabato sera 22 corrente è giunto ordine da Atene a questo comando militare di tener pronte partire tutte le truppe qui di guarnigione concentrando a Janina la gendarmeria per la tutela ordine pubblico. Si crede che truppe marceranno verso Albania rioccupando intanto territori contestati. Foresti (?) ritorna oggi come governatore generale mentre generale Pa...las (l) assume comando quinto corpo d'armata. Comunicato Legazione.

413

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 11771142. Parigi, 23 agosto 1914, ore 20 (per. ore 23).

Faccio seguito al mio telegramma di ieri Gabinetto n. 136 (2).

Confermando quanto mi significava V. E. il Temps pubblica che offensiva russa sulla fontiera austriaca è molto più addietro che su frontiera germanica. Fino a tutto il 20 corrente nessun fatto d'armi serio era avvenuto sulla frontiera austriaca.

(l) -Due gruppi errati. Probabilmente il nome è Papulas. (2) -Vedi D. 398.
414

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 975. Roma, 23 agosto 1914, ore 20,25.

Suo telegramma Gabinetto n. 313 (1). Esso contiene alcune parole probabilmente inglesi non bene decifrabili. Capisco che costì si abbia interesse a spingerei presto alla guerra ma quanto Tyrrell le ha detto non ci garantisce affatto contro il pericolo che Austria richiami dal Nord contro di noi forze maggiori delle nostre. Finchè questo pericolo esiste il Governo italiano non esporrà certo il Paese ad un disastro. Io non credo affatto a seria sollevazione rutena.

415

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8255/920. Valona, 23 agosto 1914, ore 21 (per. ore 23,25).

I notabili di Valona si riuniranno domani a Bisciani, presso Voiussa per nominare delegati da inviarsi domani l'altro località detta Fracula per parlamentare con insorti. In città vi è chi parla ancora di tentare una resistenza ad oltranza ma la grande maggioranza accetta entrare trattative come unico tentativo scongiurare una catastrofe. Secondo afferma uno dei parlamentari venuto ieri sera insorti numerosi e bene armati sarebbero animati odio vivissimo verso i Vallonesi e si manifesterebbero risoluti attaccare città e metterla a sacco; egli dice essere convinto che attueranno inesorabilmente il loro proposito eccetto che si venga ad un'intesa, nel qual caso dice che i capi allontanerebbero i loro uomini e farebbero entrare a prendere possesso di Valona solo una commissione di loro notabili.

I parlamentari di ieri sera non sono degli insorti ma prigionieri da essi rilasciati, portavano lettere ove si esprime il desiderio aprire trattattive per evitare spargimento sangue fraterno. La popolazione è nella massima angoscia; i varii propositi di resistenza si spuntano contro l'abbattimento generale e contro la realtà delle cose, che non sembra lasciare speranze da questo lato. Non vedendosi via di scampo si comincia a sentire vagamente accennare l'idea dell'E. V.: cedere ed unirsi all'insurrezione, se questa potesse scongiurare l'effettiva occupazione e la vendetta dei ribelli. Propendo a credere che allo stato delle cose questa dovrà finire per essere la soluzione purchè i ... (2) l'accettino: in questo caso anche a Valona per qualche giorno sventolerebbe la bandiera

turca.

Prego V. E. trasmettere R. Legazione.

15 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) -Vedi D. 386. (2) -Gruppo indecifrabile.
416

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8506. Durazzo, 23 agosto 1914. Telegramma del R. Console in Scutari n. 1700 (?). Il contegno ostile a riguardo del nostro distaccamento e le minacce di Ded Zogu a riguardo del Baldacci sembrano anche a parere di Bib Doda istigato dal noto barone Nopcia e dagli agenti austriaci che ·vogliono sbarazzarsi di ogni testimonio incomodo al momento in cui fervono le macchinazioni contro i Serbo-Montenegrini organizzate in mezzo alle bande malissore. Bib Doda mi informa in proposito che il noto ufficiale della riserva Rassler che poco fa ebbe un reciso rifiuto da parte del Principe cui proponeva di armare una banda contro la Serbia trovasi ora fra i Malissori in procinto di partire per la frontiera. Le armi sbarcate dal vapore austriaco « Andrassy ~ sarebbero state inviate in Zadrina presso il vescovo Colessi, il quale però avrebbe già un alterco col Rassler che l'accusava di aver rubato per proprio conto un certo numero di armi e munizioni. Rassler avrebbe pure voluto portar via ai Mirditi i due vecchi cannoni da montagna che il Governo albanese aveva affidato a Bid ];)oda per la difesa contro i ribelli maomettani. Pare che Nopcia l'organizzatore della spedizione sia pure sulle mosse verso la frontiera serba. Ritengo che si debba prestare ogni possibile protezione agli impiegati del cavo a San Giovanni inviando se necessario una torpediniera in quella rada per il tempo strettamente necessario. Intanto Bib Doda mi ha promesso inviare a Medua un suo capitano per chiamare all'ordine Ded Zogu e gli altri. Non appena si conoscerà il risultato di questo provvedimento, sarà il caso di considerare ulteriori misure di protezione a favore di quei connazionali anche per salvaguardare il nostro prestigio.

Comunico quanto precede a De Facendis affinchè egli avvisi utilmente V. E. sulla possibilità dei provvedimenti da prendersi.

417

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8289/890. Pietroburgo, 24 agosto 1914, ore 0,45 (per. ore 23,20). Mi viene confermato da ambasciatore francese che missione Halil e Taalat bey a Sofia e Bucarest è fallita. A questo Ministero degli Affari Esteri si

continua però a dubitare delle intenzioni Turchia. Si sarebbero notati concentramenti verso Erzerum.

418

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8275/333. Scutari, 24 agosto 1914, ore 1,15 (per. ore 18,20). Governo Scutari.

Jeri in seguito invito decano del corpo consolare riunitici al Konak colleghi Francia Russia fecero pervenire lettera giustificante assenza con mancanza istruzioni: con collega austro-ungarico e inglese decidemmo prendere provvedimenti d'urgenza per mantenimento ordine. Per ....... (l) deferenza proposi non prendere provvedimenti ulteriori prima colleghi assenti avessero fatto noto decisione definitiva circa loro collaborazione. Fu con tale proposta chiuso processo verbale. Facendo visite d'uso Bairan ai mussulmani raccolsi da tutti compiacimento circa nuovo Governo città. Colsi l'occasione per raccomandare a tutti tranquilità accordo unico modo per permettersi mantenere situazione e non aumentare mire esterne con pretesto disordine. Città è tranquilla epperò nelle casse del Governo vi sono 1798 lire turche. Prego comunicare delegato Commissione Controllo. Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

419

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 4851. Roma, 24 agosto 1914, ore 1,30.

Telegramma di V. E. n. 391 (2).

Date le attuali circostanze politiche R. Governo desidera evitare, qualunque incidente colla Turchia. Se quindi V. E. ha ragione di temere che autorità militari penetrino a forza a bordo del nostro stazionario per asportarvi apparecchi telegrafici parmi convenga togliere noi stessi apparecchi telegrafici se V. E. ritiene opportuno che lo stazionario rimanga costì oppure mantenere gli apparecchi e far rientrare lo stazionario in Italia se questo non sembra indispensabile costi.

420

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A V ALON A. LORI

T. 4852. Roma, 24 agosto 1914, ore 11,30.

(Per Durazzo). R. console Valona telegrafa: (tel. 8219/917) (3). Ho risposto:

(Per entrambi). Riservato.

Nella presente situazione internazionale R. Governo non invierà Valona né soldati né navi aventi efficienza bellica. V. S. vorrà perciò limitarsi a

(t. a. 8228/392), ritornando sulla preoccupazione che i militari non tenessero conto delle assicurazioni del Gran Visir, aggiungeva che il comandante dello shzionario non poteva ammettere l'eventuale asportazione dell'apparecchio radiotelegrafìco. Quindi Garroni chiedeva istruzioni sulla condotta da seguire.

proteggere ed imbarcare italiani austriaci tedeschi ed altri europei, vorra astenersi da ogni ingerenza nei riguardi di una eventuale azione degli insorti musulmani ed evitare incidenti o complicazioni.

I nostri marinai non dovranno agire a terra e non dovranno essere esposti a rischi.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Col 391 del 21 agosto (t. a. 8197/391) Garroni comunicava che la Sublime Porta aveva vietato l'uso della radiotelegrafìa nelle acque territoriali ottomane, ma il Gran Visir aveva assicurato che le navi mercantili non verrebbero molestate e non verrebbe richiesta la rimozione dell'apparecchio dello stazionario. Però non ostante queste assicurazioni poteva avvenire che le autorità militari non ne tenessero conto. Con successivo tel. dello stesso giorno

(3) Col tel. citato del 23 agosto Lori informava della tendenza di quelli di Valona di intendersi con gli insorti e a non insistere sulla fedeltà al Principe. • D'altra parte rifugiatiepiroti specie di Argirocastro si raccomandano a me (Lori) essendo allarmatissimi perchè temono che i Vallonesi vogliano abbandonarli alla mercè degli insorti dai quali temono eccessi e vendette per vecchi odi anche di sette religiose •. Tutti si rivolgono all'Italia e Lori chiede istruzioni.

421

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. ss. 977. Roma, 24 agosto 1914, ore 5,15.

Suo telegramma Gab. n. 311 (1). Mi pare che V. E., se lo crede opportuno, possa dire francamente a Grey che quanto riferisce il R. Addetto navale è per noi una ragione di più per non uscire dalla neutralità, poichè mi conferma nel mio sospetto che Francia ed Inghilterra non vogliono usare della loro superiorità navale contro Austria, mentre operando nei porti dell'alto Adriatico anche abitati da italiani e impadronendosi di Cattaro potrebbero indebolire l'Austria per mare e per terra sia direttamente sia facilitando le operazioni serbe e montenegrine. Ora vista la nostra insufficienza preparazione militare e navale dipendente dal fatto che non prevedevamo la guerra europea, V. E. può dire a Grey che noi non pos

siamo prendere in esame la possibilità di uscire dalla neutralità finchè la Triplice Intesa non avrà agito a fondo per mare e per terra contro l'Austria. In ogni caso poi qualora noi prendessimo parte alla guerra e la flotta austriaca fosse ancora forte, noi porremmo come condizione sine qua non che le due flotte francesi ed inglesi cooperino con noi nell'Adriatico e non se ne allontanino né per operare contro la Turchia né per alcun altro scopo finché non sia distrutta la flotta austriaca con la loro piena ed efficace cooperazione e noi stessi non riconosciamo che la loro presenza non ci sarà più necessaria. Siccome in ogni caso se noi decideremo di uscire dalla neutralità ciò non potrà essere per ragioni interne molto presto, così per facilitarci questa decisione sarebbe urgente che flotta anglo-francese non perdesse tempo a fare operazioni serie e decisive contro l'Austria nell'alto Adriatico e che Russia inviasse le le maggiori forze possibili contro l'Austria. Ripeto a V. E. che noi non esporremo il paese ad un disastro, e perciò V. E. può, se lo crede opportuno, dire a Grey che noi non prenderemo in esame la possibilità di uscire dalla neutralità finché flotta anglo-francese non abbia agito seriamente contro Austria nell'A

driatico e finché non sapremo quante forze Russia destina contro Austria.

(l) Vedi D. 389

422

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. s. 976. Roma, 24 agosto 1914, ore 8.

Suo telegramma Gabinetto n. 305 (l)

Il silenzio di Cambon e Benckerdorff deriva da istruzioni che devono aver ricevute dietro mia richiesta dai loro Governi perchè io credo necessario che trattative siano segretissime e perciò conversazioni devono aver luogo esclusivamente tra V. E. e Grey.

Noi non prenderemo neppure in esame la possibilità di uscire dalla neutralità senza prima essere bene assicurati sui più importanti oggetti politici e militari dei miei telegrammi.

423

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1184/119. Vienna, 24 agosto 1914, ore 9 (per. il 25, ore 0,10).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 970 (2).

Berchtold mi ha detto che prendeva atto di quanto V. E. aveva esposto al Barone Macchio per dimostrare come non era vero che Italia faceva preparativi militari contro l'Austria-Ungheria ma che non aveva ancora ricevuto promemoria che Ella gli aveva rimesso in proposito.

Mi ha informato poi avergli Macchio riferito ciò che avevagli fatto conoscere circa visita di Ismail Kemal bey circa condizione precaria Principe e situazione dell'Albania in generale.

Egli era disposto ad entrare in scambio d'idee colla E. V. desiderando procedere in pieno accordo con Lei. Ma credeva che nelle presenti gravi circostanze fosse più opportuno che Ella e non lui facesse proposte concrete in proposito che egli si riservava di esaminare.

424

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 24 agosto 1914.

Come vedrai la Triplièe Intesa vuole metterei alle prese coll'Austria, !asciandoci militarmente quasi soli contro di essa. Ciò non nello scopo di far male a noi, bensì, poco curandosi del male nostro, nello scopo di schiacciare la

Germania impedendo all'Austria di aiutarla colle sua maggiori forze, e concentrando i suoi sforzi per terra contro la Germania, e per mare pure contro la Germania, e, probabilmente, in caso di necessità sempre più probabile, contro la Turchia.

Non bisogna cadere in questo tranello, e bisogna premunirsi contro questo pericolo.

(l) -Vedi D. 348. (2) -Vedi D. 407.
425

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8284/1168. Vienna 24 agosto 1914, ore 9 (per ore 23,30).

Epiro. Telegramma di V. E. 3848 (?) (1). Berchtold mi ha detto che non era pervenuta fino ad ora alcuna notizia simile a quella trasmessa a V. E. dal

R. Console in Janina. Da quanto gli riferiva il Ministro I. e R. in Atene, non si aveva colà alcun sentore di una prossima avanzata dell'esercito greco in Epiro e non sembrava che Governo greco pensasse nelle gravi circostanze presenti alla questione epirota. Ad Atene si dichiarava di voler mantenere la neutralità ma si faceva intendere che difficilmente Grecia avrebbe potuto continuare in tale linea di condotta se Bulgaria fosse intervenuta nella guerra attuale.

426

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1185/103. Sinaia, 24 agosto 1914, ore 12 (per. il 25, ore 7).

Telegramma di V. E. 951 Gab. (2).

Secondo mi viene riferito, questo ministro di Russia nel fare a questo Governo comunicazioni di cui al mio telegramma Gabinetto n. 78 (3) ha aggiunto che nel caso in cui Romania intendesse uscire dalla neutralità per unirsi alla Russia nell'attuale guerra le sarebbero assicurati certi vantaggi come ad esempio annessione della Transilvania. Bratianu non avendo avuto l'aria di voler entrare in discorso su tale argomento ministro di Russia non ha insistito e gli ha detto che il suo Governo era soddisfattissimo della semplice neutralità. Non si è parlato per nulla dei rapporti tra Re Carlo e l'Imperatore di Germania nè di una convenzione militare. Si è trattato più che altro di una risposta russa all'offerta austro-ungarica della cessione della Bessarabia in caso di col

laborazione militare romena austro-ungarica. Malcontento russo mi viene recisamente smentito.

In quanto al Consiglio della Corona ve ne è stato uno solo ed è quello intorno a cui ho lungamente riferito coi miei telegrammi Gabinetto n. 55 (l) e 56 (2).

(l) -Questo numero è sbagliato: probabilmente trattasi del D. 402. (2) -Vedi nota al D. 316. (3) -Col tel. 78 del 15 agosto (t. a. 7775/78) Fasciotti riportava la smentita fatta dal ministro russo di concentrazione di truppe russe in Bessarabia.
428

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. 4854. Roma, 24 agosto 1914, ore 13,45.

(Per Vienna). Il R. Incaricato d'affari a Berlino telegrafa quanto segue: (telegramma 8234/664) (3): ho risposto a Bordonaro quanto segue:

(Per Berlino). Suo telegramma 664.

(Per tutti). Per norma di linguaggio con codesto Governo, coi giornalisti e con quante persone Ella crederà opportuno vedere, Le comunico quanto segue:

Il Governo è fermissimo nel proponimento di mantenere neutralità naturalmente se interessi vitali Italia non sono lesi da qualsiasi parte belligerante. Tutto porta a credere che non lo saranno e Governo tedesco può essere utile anzi necessario intermediario per facilitare ai Governi italiano ed austriaco l'attuazione pratica del loro concorde desiderio di mettere in armonia i rispettivi interessi, il che non è difficile.

Opinione pubblica italiana è quasi unanime per neutralità e così pure i capi e personaggi autorevoli di tutti i partiti politic.i. La piccola minoranza rumorosa che vorrebbe guerra contro Austria composta di cosidetti nazionalisti e di repubblicani non ha alcuna influenza. I socialisti che ne hanno molta sono energicamente per la neutralità. La quasi totalità degli italiani offesa dal modo come fu originata la guerra, ha simpatia per la Serbia e desiderio che l'Austria sia battuta ma fino ad un certo punto perchè capisce l'interesse dell'Italia a conservare un'Austria abbastanza forte e perchè pur non approvando la condotta della Germania in questa occasione, ha simpatia immutata per essa e desidera il suo bene. Ritiro depositi deriva da panico e da ben note cause economiche. Concentramento nostre truppe non è vero. Visita Witte non ebbe alcuna importanza politica. Ritiro truppe francesi dalle nostre frontiere si spiega perchè in Francia si conosce l'Italia meglio che in Germania ed in Austria e si giudica con criteri moderni e non antiquati ed aulici come costi e perciò si ha certezza che nessuno Governo in Italia avrebbe anche volendo la forza di trascinare il paese ad una guerra in favore dell'Austria contro le due grandi potenze liberali anche indipendentemente dalle nostre condizioni marittime.

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8287/221. Janina, 24 agosto 1914, ore 15,20 (per. ore 20,30). Faccio seguito al mio telegramma n. 219 (1). Confermo che venerdì ad Argirocastro è stata innalzata la bandiera ellenica dalla popolazione greca e da una parte di musulmani i quali naturalmente non potevano fare opposizione. Ancora non consta che truppe regolari greche (di parte delle quali ho segnalato la partenza a quella volta il 22 corrente) siano entrate in Argirocastro. Qui si considera che lo innalzamento della bandiera in Argirocastro corrisponda (?) alla proclamazione dell'annessione alla Grecia da parte della popolazione rinnovando così caso Creta. Fino ad ora non risulta che nelle altre località Epiro autonomie sia avvenuto altrettanto. È opinione generale che al momento opportuno le truppe greche le quali hanno ricevuto ordine di tenersi

pronte rioccuperanno territori contestati creando così fatto compiuto. Comunicato R. Legazione.

(l) -Non rinvenuto. (2) -Vedi D. 63. (3) -Vedi D. 400.
429

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8313. Asmara, 24 agosto 1914, ore 16,15 (per. il 25 ore 7,25).

Ministro in Addis-Abeba telegrafa quanto segue:

3599. 3 agosto -180. Riservatissimo Etiopia.

« Da qualche giorno sto notando nel Governo etiopico e specialmente in Ligg Jasu qualche sintomo inquietante per relazioni fra i due Governi. È stata infatti da questo Governo improvvisamente risollevata questione delle armi fornite a Degiac Garas Selassié, è stata nuovamente e con insistenza richiesta autorizzazione perchè truppe etiopiche possano eventualmente inseguire in territorio nostro Degiac Garas Selassié ed è stato infine nuovamente avanzato sospetto che Degiac Garas Selassié abbia ultimamente ricevuto altre armi dal Governo dell'Eritrea.

Per la questione armi consegnate al Degiac Garas Selassié nel dicembre scorso ho risposto presentando nota trasmessa a codesto Ministero con rapporto 50 dell'8 giugno; alla domanda per eventuale sconfinamento truppe etiopiche ho risposto di averne riferito a codesto Ministero dimostrando intanto inaccettabilità della domanda; al sospetto che Degiac Garas Selassié abbia ricevuto altre armi e munizioni ho risposto protestando sdegnosamente. È fuori di dubbio però che presente situazione diviene di giorno in giorno più insostenibile e che è necessario uscire da un equivoco cosi pericoloso e poco dignitoso. Stato attuale delle cose va indubbiamente attribuito alla tendenza e volontà personale di Ligg Jasu sul quale ha sopravvento influenza il consiglio della parte più tur

bolenta e sventata dei suoi capi, contro la quale non vale consiglio dei vecchi capi di Menelik sinceramente contrari a qualsiasi conflitto. Anche conflitto europeo ha enormemente contribuito ad esaltare spirito guerriero di questa gente. Persona di mia fiducia mi ha oggi confidato che Ligg Jasu ha in questi giorni segretamente ordinato suoi capi incominciare preparativi di guerra senza però dire scopo. D'altra parte troppo spontanea ed insistente assicurazione data da Negus Micael all'agente Adua che L preparativi che egli sta facendo si riferiscono esclusivamente a sua prossima venuta Addis Abeba mi riesce sospetta. Mi riservo telegrafare in forma più tassativa».

(l) Vedi D. 405.

430

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8270/528. Parigi, 24 agosto 1914, ore 16,30 (per. ore 19).

Vesnic ha ricevuto un telegramma da Pachitch il quale gli dice di avere fatto vive pressioni sul Re Nicola affinchè si astenga dall'occupazione Scutari e di agire in qualunque direzione in Albania. Governo francese ha incaricato suo ministro a Cettinje di appoggiare il passo della Serbia.

431

L'AMBASCIATORE A TOKIO, GUICCIOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1201. Tokio, 24 agosto 1914, ore 17 (per. il 27, ore 12).

Ho avuto un colloquio or ora con questo ministro degli Affari Esteri. Nel separarci mi disse che attitudine Italia ha importanza massima in Questo gran momento storico. Venite dunque con noi.

432

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8282/368. Atene, 24 agosto 1914, ore 17,55 (per. ore 19). Telegramma di V. E. n. 4813 (1). Musulmani in Epiro. Venizelos aveva già ricevuto da ministro di Grecia a Roma la domanda del R. Governo per ritorno dei musulmani rifugiatisi nei dintorni di Valona. Egli mi ha promesso fare possibile presso Zographos ed è sicuro che questi si presterà. Non è però sicuro nè si sente in grado di rispondere della sorte di quei musulmani una

volta siano rientrati in territorio albanese perchè è a sua conoscenza che sopratutto per opera del Dulis hanno commesso atrocità.

(l) Vedi D. 384.

433

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8292/369. Atene, 24 agosto 1914, ore 17,55 (per. ore 19).

Telegramma di V. E. 4838 (1).

Come risulta dal mio telegramma 363 (2) già in base notizie contenute in questo giornale e senza attendere i rapporti di Nuvolari aveva fatto presente Streit e Venizelos i pericoli di una eventuale discesa Epiroti a Valona e da ambedue avevo riportato assicurazione che mi permettevano dedurre che quella discesa non avrebbe luogo. In seguito precitato telegramma ho di nuovo oggi intrattenuto Venizelos ,sull'argomento. Egli mi ha ripetuto con tono di assoluta sicurezza essere egli convinto che Epiroti non andranno Valona. Egli ritiene aver tanto operato e tanto parlato in tal senso che nessun greco e nessun epirota può legittimamente ....... (3) che occupazione Valona da parte elemento ellenico potrebbe svolgersi senza una verosimile reazione da parte Italia. In questa occasione Venizelos mi ha ripetuto con molta insistenza e con tono pressoché ufficiale facendo comprendere suo desiderio che le sue parole fossero ripetute a V. E. che Grecia desidera che dalla crisi attuale nasca circostanza tale da permettere all'Italia insediarsi Valona. Mi ha detto credere che se tale avvenimento potesse aver luogo ogni dissidio tra Italia e Grecia sparirebbe come per incanto. Su questo argomento debbo far presente a V. E. quanto egli le disse nella sua visita a Roma e quanto io osservo nella mia lettera particolare a V. E. del 14 gennaio n. 60 nonché i precedenti rapporti ivi citati. Venizelos ha accolto con vivissima soddisfazione la frase di V. E. che politica del R. Governo potrebbe esere di completo accordo con la Grecia ed ha voluto che gliene lasci un appunto per riferirlo esattamente al re Costantino.

434

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1186/318. Londra, 24 agosto 1914, ore 21,47 (per. il 25, ore 8).

Telegramma di V. E. n. 977 (4).

Grey mi ha fatto oggi chiamare. In relazione alle conversazioni mie con lui e con Tyrrell ed a quelle di V. E. con Rodd mi ha detto sembrargli che sui punti veramente essenziali delle varie condizioni formulate da V. E. si era, come egli mi aveva previamente dichiarato, già in massima d'accordo. Comunque mi ha dichiarato quanto segue:

l) circa Trentina, Trieste e status di Valona siamo d'accordo;

2) è evidente che se si fa la guerra insieme, anche la pace deve essere fatta in comune: d'accordo quindi anche su questo punto;

3) operazioni navali nell'Adriatico. Curchill interrogato ha risposto quanto appresso: «circa la sollevata questione navale l'Ammiragliato garantirà se necessario la cooperazione in azione navale. Esso considera la pronta distruzione della flotta austriaca come operazione urgente e vitale nella guerra navale e come operazione che soltanto può spianare la via per una decisiva fase offensiva in altro teatro. Ammiragliato osserva tuttavia che la sola flotta francese è almeno del 50 % più forte della flotta austriaca e con la partecipazione alla guerra della flotta italiana la forza navale contro l'Austria sarebbe schiacciante. Se vi fosse qualsiasi dubbio al riguardo, Ammiragliato sarebbe in grado di mandare grossi rinforzi ».

Nel comunicarmi questa risposta di cui mi ha dato copia Grey, riferendosi ad una· osservazione fatta da V. E. a Rodd circa la mancanza da parte inglese di sentimento spiccatamente ostile all'Austria, ha rilevato che il fatto, se era vero, prima della guerra, non lo è più ora perchè a guerra dichiarata, esista

o meno animosità, non si fanno più complimenti con nessuno. Circa l'azione offensiva militare russa Grey mi ha detto che, per quanto egli non sia competente in materia, gli sembra impossibile che l'Austria-Ungheria possa ritirare truppe dalla frontiera dove Russia ha già concentrato un milione di truppe. Sullo stesso argomento Colonnello di Stato Maggiore inglese mio.amico, al corrente di tutti i piani russi, mi ha detto che oltre al milione di truppe già pronte alla frontiera austriaca vi sarà un'altro milione fra due settimane. Per conseguenza se l'Austria-Ungheria ritirasse sue truppe aprirebbe semplicemente ai Russi la via di Vienn.a. Colonnello aggiungeva anzi esservi ogni motivo di ritenere che l'Austria invece di diminuire sarà costretta ad inviare alla frontiera russa altre truppe distogliendole da quelle ora con tanto sensibile insuccesso adoperate contro la Serbia.

Grey mi ha poi detto che raggiunta intesa sui punti principali le altre condizioni formulate da V. E. gli parevano di secondaria importanza e tali da poter essere discusse in seguito.

Circa concessioni ha rilevato che l'accordo è già intervenuto. Anche sull'indennità di guerra ha detto non esserci difficoltà e ha concluso testualmente cosi: « Vi sono poi altre cose che sarebbe prematuro discutere ora ma che potrebbero diventare possibili dopo che abbiamo combattuto assieme».

Su tutto ciò che mi ha detto oggi Grey naturalmente consulterà Parigi e Pietroburgo. La risposta di Grey mi pare precisa, esauriente e tale da dissipare sospetti e apprensioni sulle intenzioni della Triplice Intesa contro l'Austria. Sul punto concernente le forze russe non sarà difficile ottenere informazioni anche più concrete per mezzo dell'Addetto militare a Pietroburgo. Dichiarazioni fatte oggi da Grey saranno state telegrafate a Rodd ed io a scanso di equivoci sarò grato a V. E. telegrafarmi se linguaggio di lui corrisponda esattamente a quanto ho riferito col presente.

(l) -Vedi. D. 402. (2) -Vedi D. 245. (3) -Gruppo indecifrabile. (l) -Vedi D. 421.
435

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI E A DURAZZO, ALIOTTI, E AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A VIENNA, AVARNA, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI

T. 4864. Roma, 25 agosto 1914, ore 0,20.

Kimara. (Per Vienna). Mio telegramma n. 4704 (1). (Per tutti). Questo ambasciatore d'Austria Ungheria confermando quanto

già mi è stato comunicato da Bosdari mi ha informato che Streit ha risposto ai ministri d'Italia e d'Austria Ungheria che il Governo greco rispetterà le decisioni delle Potenze.

436

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. 1187/74. Pietroòurgo, 25 agosto 1914, ore 1,50 (per. ore 14).

Constami che Triplice Intesa è più che mai decisa a non riprendere iniziativa delle note (?) tonversazioni con noi e ad attende:re che questa venga assunta dall'Italia a Londra nel modo convenuto. Non saprei nascondere a

V. E. subordinato parere che nostro contributo alla più rapida fine della guerra consistendo in buona parte nell'effetto morale della nostra presenza, che a tale effetto morale commisurandosi gli ampi compensi che possiamo reclamare, questi ultimi rischierebbero di venire molto ridotti ove nostra solidarietà giungesse tardiva allorquando quell'effetto fosse divenuto superfluo (?).

437

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. R. 4872. Roma, 25 agosto 1914, ore 4.30.

R. Ambasciatore a Costantinopoli telegrafa quanto segue:

(Teleg. a. 8250/396) (2). Voglia la S. V. attirare nella forma più amichevole attenzione di codesto Governo sui tentativi che si stanno facendo a Costantinopoli

per avvivare agitazione panislamica in Libia e pregarlo esercitare sua influenza per arrestarli. Governo del Re di fronte ai gravi pericoli di questa agitazione non può rimanere inattivo ed è perciò che d'intesa con questa Ambasciata di Germania è stato dato ordine al Governo della Libia di porre termine al soggiorno nella Colonia degli emissari tedeschi colà riuniti per eccitare Musulmani contro Francia Inghilterra. Oltre che per dovere di neutralità abbiamo dovuto deciderci impartire quell'ordine per la sicurezza stessa nostra colonia poichè data la neutralità di quelle popolazioni musulmane una volta iniziato un movimento di ribellione panislamico non sarebbe certo possibile arrestarlo ai confini del possedimento italiano, si rivolgerebbe per la forza delle cose anche contro di noi.

(l) -Vedi D. 282. (2) -Con questo tel. del 23 agosto Garroni comunicava che il Governo turco • è sempre sotto la diretta influenza germanica tanto che Costantinopoli appare come una città amministrata da tedeschi... Sotto tale infl.uenza si organizza tutto ciò che può nuocere agliavversari... e non si risparmiano tentativi per mantenere più viva che mai agitazione libica. Tedeschi sollecitano vanità e ambizioni turche facendo presumere che Turchia, senza occupazione diretta provincie perdute, possa riacquistare in esse supremazia di fatto ed apparenza •.
438

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4874. Roma, 25 aaosto 1914, ore 4,30.

Epiro.

(Per tutti). II R. Console a Valona telegrafa in data del 22:

(T. 8178/913) (1). Queste notizie sono segnalate anche da altra fonte. Si aggiunge che gli Epiroti guidati da ufficiali greci avanzano verso Valona e che i Greci hanno occupato molti villaggi intorno alla città che invoca la protezione dell'Italia.

(Per Vienna). Dal canto suo il R. Console a J anina telegrafa:

l) (T. 8229/219) (2). 2) (t. 8253/220) (3).

Al riguardo ho telegrafato al R Ministro in Atene quanto segue:

(Per Atene). Riferendomi anche alle notizie telegrafate da Nuvolari.

(Per entrambi). Prego V. S. di far confidenzialmente notare a Venizelos che non è vero che l'Italia abbia mire territoriali ma che :oer ragioni di sicurezza e di equilibrio l'opinione pubblica italiana probabilmente si ecciterebbe se si avverasse per opera di Greci qualche fatto che pur soltanto in apparenza contrastasse coi nostri interessi nell'Adriatico.

(Per Atene soltanto). Mentre bisogna evitare tutto ciò che nella situazione attuale possa formare ostacolo ad una intima possibile intesa fra Italia e Grecia.

(Per Vienna). Prego V. E. di segnalare a Berchtold il pericolo di una eventuale azione greca in Epiro e di informarlo di quanto ho telegrafato a Bosdari ottenendo possibilmente che egli impartisca istruzioni a quel ministro d'Austria

Ungheria d'appoggiarlo. Voglia fargli notare che in vista della urgenza non sarebbe stato possibile concertare previamente un passo in comune ma che questo potrà avvenire se Szilassy riceverà immediatamente le opportune istruzioni (1).

(l) -Vedi D. 394. (2) -Vedi D. 405. (3) -Vedi D. 412.
439

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8357/1172. Vienna, 25 agosto 1914, ore 8,10 (per. ore 22,15).

Nell'accennare al comunicato Stefani circa la neutralità dell'Italia, Forgach mi ha detto che esso avea prodotto una ·eccellente impressione nel Governo

l. e R. e che il ministero l. e R. aveva disposto perchè esso fosse riprodotto in tutti i giornali, essendo c·erto che non mancherebbe di produrre la stessa favorevole impressione anche sull'opinione pubblica della Monarchia.

Parlandomi poi in via privata delle informazioni trasmesse da Macchio, Forgac!h mi ha detto che questi si dimostrava nei suoi telegrammi animato della maggior fiducia verso il R. Governo e nell'insistere sulle leali dichiarazioni fattegli da S. M. il Re e dall'E. V. faceva rilevare la convenienza di non lasciarsi impressionare dal contegno della stampa italiana. Forgach ha soggiunto che questo linguaggio di Macchio non mancava di influire sopra Ministero l. e R. in senso assai benefico per i nostri rispettivi rapporti, ed ha ricordato a questo proposito il linguaggio tenuto negli ultimi tempi del suo soggiorno a Roma dal Mérey il quale, certo a causa della sua malattia, era divenuto eccessivamente sospettoso.

440

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 25 agosto 1914.

Spero che l'esito della grande battaglia nel Belgio calmi gli ardori dei nostri guerrafondai. Può ancora darsi che le sorti della guerra generale mutino. ma non mi pare molto probabile, tanto più che il partito della guerra in Romania, Bulgaria e Turchia prenderà forse il sopravvento dopo questa grande vittoria tedesca. È dunque più che mai necessario, almeno per ora: l) influire sulla nostra stampa, e ti prego di farlo subito energicamente, affinchè non comprometta i nostri rapporti con Austria e Germania; 2) coltivarli, e così faccio; 3) chiudere, pur preparandosi, almeno per qualche giorno, gli orecchi alle sirene anglofrancesi. Prudenza, riserbo, silenziosa preparazione militare, evitando, almeno oer ora, misure militari non veramente necessarie al confine austriaco.

(l) Il 25 agosto 1914 Avarna telegrafò (t. 8329) che Forgach gli aveva assicurato che avrebbe impartite le istruzioni desiderate da Di Sangiuliano, non astante che • Szilassy avesse g!à ricevuto in precedenza ordini di appoggiare i passi • di Bosdari per l'Epiro.

441

IL CONSOLE A V ALON A, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

T. 8325/929. Valona, 25 agosto 1914, ore 22,10 (per. ore 23,30).

Il Presidente della municipalità mi ha vivamente pregato di far pervenire d'urgenza a Ismail Kemal bey, per mezzo di codesto Ministero seguente telegramma ..... (l) tradotto da Carbonara: « Il convegno cogli insorti di Sciak ha avuto luogo ieri sera a Fracula. Essi hanno chiesto: l) detronizzazione del Principe; 2) bandiera nazionale (?) c'On due colori: rosso e nero; 3) occupazione di Valona. Qualora però aderiamo loro domande ed allontaniamo le autorità locali, eccetto impiegati ....... (2) infine qualora ci impossessiamo cannoni fucili e munizioni appartenenti al Governo del Principe, allora passati due o tre giorni, essi manderebbero qui 200 o 300 persone, anche senz'armi per verificare se veramente applicate e mantenute condizioni di cui sopra, e per stringere legami di fratellanza. Insorti attendono nostra risposta circa punti surriferiti dopodomani giovedì, 27 c'Orrente, ore tre pomeridiane. Essi si sono astenuti· discutere altre questioni dicendo che ciò poteva essere (?) fatto in seguito e cioè quando si sarà costituita un'assemblea generale a Sciak.

Tenendo presente attuale nostra critica situazione e andamento cose, preghiamo caldamente comunicarci urgentissimamente vostre istruzioni e consigli e possibilmente sollecitare vostro ritorno. Firmato: Ibrahim Abdallah ».

442

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8340/375. Atene, 25 agosto 1914, ore 22,10 (per. il 26, ore 12,10)

Telegramma di V. E. n. 4874 (3). Telegrammi del R. Console in Janina del 23 e 24 corrente. Per ciò che concerne idee generali di Venizelos circa rapporti italo-greci nel momento attuale non ho che riferirmi al mio telegramma 369 (4). Quanto alle notizie telegrafiche a V. E. da Janina, Valona e da altre parti circa avanzata dell'esercito greco in Epiro, Streit, cui ho creduto dovere testualmente comunicare quelle notizie, protestò energicamente contro di esse e ripeté fra gli altri argomenti che Grecia dovrebbe essere folle ad impegnare una parte del proprio esercito in Epiro andando incontro a difficoltà internazionali, al momento in cui essa si vede seriamente minacciata dalla Turchia e dalla Bulgaria. Egli ha vivamente insistito su questo punto affermandomi che minaccia

è seria e che preoccupa Governo ellentco, il quale in questi giorni si è veduto obbligato a mandare notevoli riniorzi alla frontiera. Pei negoziati di Bucarest non sono giunte ancora notizie positive.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Quattro gruppi indecifrabili. (3) -Vedi D. 438.

(4) Vedi D. 433.

443

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. R. 4895. Roma, 25 agosto 1914, ore 23,30.

Avendoci Governo russo proposto di affidare all'Italia protezione sudditi russi

nell'Impero ottomano in caso di rottura diplomatica con la Turchia, noi abbiamo

accettato.

Prego V. E. di informare riservatamente al momento opportuno e se il caso si presenterà di quanto precede codesto Governo facendogli comprendere che in seguito alla attitudine amichevole del Gabinetto di Pietroburgo verso l'Italia durante guerra italo-turca, noi non avremmo potuto rifiutare servizio domandatoci. Voglia aggiungere che questa nostra accettazione non significa affatto che noi vogliamo uscire dalla neutralità nè venir meno al fermo nostro proposito di migliorare sempre più i nostri rapporti con la Duplice Monarchia e la Germania.

444

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

'I'. s. 4896 (1). Roma, 25 agosto 1914, ore 23,30.

Suo telegramma 373.

In seguito a scambio di idee con Gabinetto di Pietroburgo in ordine alle proposte fattaci di assumere eventualmente protezione sudditi russi nell'Impero ottomano e in seguito dichiarazione del signor Sazonoff che Governo russo pur mantenendo principio del rispetto delle capitolazioni lascia al R. Governo di decidere per quanto lo crederà possibile di farlo valere e di conseguirne applicazione autorizzo V. E. assumere protezione dei sudditi russi quando codesto suo collega di Russia gliene faccia formale richi:esta. V. E. in tale ,contingenza potrà a suo tempo esprimersi con Gran Visir nel senso che noi abbiamo accettato questo incarico anche nell'idea di rendere all'occorrenza dei servizi alla Turchia, che siamo perciò pienamente fiduciosi che Governo ottomano ci faciliterà nostro compito e siamo d'altra parte pronti accettare protezione sudditi ottomani in Russia qualora ce ne venga fatta domanda.

(t. 4897).

(l) La sostanza di questo telegramma venne comunicata a Carlotti lo stesso giorno

445

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. SS. 981. Roma, 25 agosto 1914, ore 24.

Suo telegramma Gabinetto n. 315 (l) segretissimo.

Premetto che Barrère è venuto oggi a riparlarmi dell'argomento domandandomi a che punto siano le conversazioni di Londra. Per quanto io mi sia schermito ciò può essere pericolosissimo, ed è bene che senza che si sappia che tale desiderio viene da me, Grey ottenga dal Governo francese che gli dia istruzioni di non parlarmene.

Prego V. E. di dire a Grey che se egli o Krupenski me ne riparlerà io risponderò che siamo fermissimi nella neutralità anche se ciò non sia vero tanto più che qualche membro dell'Ambasciata francese ha parlato con un giornalista italiano fortunatamente patriotta.

Bisogna pure che V. E., senza destare sospetti contro di noi in Austria e Germania, trovi modo di far sì che flotta anglo-francese si affretti a compiere qualche operazione seria nell'Adriatico contro Austria e flotta austriaca. Salvo diverso avviso di V. E. sarebbe bene che per debito di lealtà Ella dicesse a Grey che tanto a cagione dell'attitudine di Germania ed Austria verso noi, che non ci dà motivo n è cagioni né pretesti ad attaccare l'Austria, quanto per gravissime ragioni inerenti alla nostra situazione politica interna ed al grado cui è giunta la nostra preparazione militare non è probabile, salvo eventi imprevisti, che sia molto prossima la nostra decisione di uscire o non uscire dalla neutralità. Perciò visto che Churchill reputava urgente la distruzione della flotta austriaca non aspetti per compierla la nostra decisione. Non ho visto Rodd a cagione di mia indisposizione ma avendo visto De Martino la conversazione cadde sul punto terzo del telegramma di V. E. n. 318 (2) ed egli si espresse nei termini riferiti da lui.

Per uso personale esclusivo di V. E. aggiungo che l'esito delle battaglie nel Belgio deve renderei particolarmente guardinghi, perchè non dobbiamo giocare sopra una carta l'esistenza stessa dell'Italia.

446

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DU

RAZZO, ALIOTTI, AL CONSOLE A VALONA, LORI, E ALL'AMBASCIA

TORE A VIENNA, AVARNA.

T. PER POSTA 4901. Roma, 26 agosto 1914, ore 1,30.

Situazione in Albania (per Durazzo e Vienna). Il R. Console a Valona telegrafa in data 23: (T. 8255/920) (3).

(Per Valona). Suo telegramma n. 920.

16 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Ho telegrafato in proposito al R. Ministro a Durazzo:

(Per tutti). Prego V. S. di far considerare al Principe la gravità di queste notizie e di persuaderlo che l'unico mezzo di evitare complicazioni ulteriori e massacri a Valona è quello di tentare un'intesa con gli insorti. Voglia esortare in mio nome S. A. a mostrarsi il più possibile conciliante.

(l) -Vedi D. 397. (2) -Vedi D. 434. (3) -Vedi D. 415.
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IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1192/104. Sinaia, 26 agosto 1914, ore 6 (per. ore 10,50).

Ministro di Bulgaria ha detto al Signor Bratianu che l'Austria-Ungheria spinge Bulgaria attaccare Serbia, e Turchia ad attaccare Grecia. Egli ha quindi chiesto al Governo romeno impegno scritto che Romania non attaccherebbe in tal caso Bulgaria. Bratianu pur ripetendo che la Romania non si ritiene obbligata prendere armi per impedire violazione trattato Bucarest come ho riferito col mio telegramma n. 174 (l) e che perciò non interver,rebbe nel caso di una guerra bulgaro-serba-greca ha rifiutato rilasciare una simile dichiarazione scritta.

Radeff ha poi parlato col Re Carlo il quale ha detto che poteva contentarsi della semplice parola di Bratianu giacchè non v'è da temersi un cambiamento di Ministero.

Taalat bey ripete a tutti che la guerra tra Turchia e Bulgaria da un lato e Serbia e Grecia dall'altro è imminente, ma in seguito a quanto precede ho impressione che non sia più tanto sicuro del fatto suo giacchè ha detto a persona di fiducia mia che se Grecia accetta condizioni esposte nel mio telegramma n, 187 (2), Turchia è pronta garantirla, contro attacco bulgaro. Ministro di Russia mi ha detto che il suo Governo esercita energiche pressioni a Belgrado e Atene coll'appoggio della Inghilterra e Francia per indurre Serbia e Grecia fare immediatamente concessioni territoriali alla Bulgaria.

448

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 984. Roma, 26 agosto 1914, ore 9,6 (3).

Prima Flotow e poi Macchio sono oggi venuti a dichiararmi che i rispettivi Governi aderiscono senza condizioni alla nostra interpretazione dell'art. settimo del trattato della Triplice Alleanza, non soltanto per la crisi attuale ma anche

la loro amministrazione ed in parte pagato alla S. P .•.

per tutta la durata del trattato, compresi ben inteso H significato e la estensione da noi dati alle parole « dans les régions des Balkans ». Macchio ha aggiunto che il suo Governo è pronto, appena la situazione sarà più chiara, ad entrare in discussione più concreta. Io ho preso atto ringraziando, e sarà bene che V. E. trovi modo di farsi ripetere tali dichiarazioni da codesto ministro degli Affari Esteri.

Ci siamo poi trovati d'accordo con Macchio nel constatare il desiderio dei due Governi di assidere su solide basi i rapporti austro-italiani in armonia alla situazione che deriverà dalla guerra e che è impossibile prevedere oggi.

(l) -Vedi D. 312. (2) -Le domande, esposte in questo tel. (t. a. 8366/187) del 25 agosto, erano: Bandiera ottomana e governatore pure ottomano per Scio, Samos, Mitilene e Lemnos· amministrazione autonoma senza ingerenza della Grecia; reddito delle isole sarà in parte impiegato per (3) -Secondo l'Oe-U. R. n. 45 la dichiarazione sarebbe stata fatta il 25 agosto.
449

L'INCARICATO D'AFFARI A BERLINO, CHIARAMONTE BORDONARO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1194/120. Berlino, 26 agosto 1914, ore 9,15 (per. ore 24).

Telegramma di V. E. n. 984 (1).

In assenza di Zimmermann ho avuto oggi una conversazione con Borgen che mi ha confermato testualmente dichiarazione fatta a V. E. da Flotow e da Macchio circa interpretazione articolo settimo trattato Triplice Alleanza.

450

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 985. Roma, 26 agosto 1914, ore 10.

Flotow e Macchio sono successivamente venuti oggi a trovarmi per smentire le intenzioni ostili e persino aggressive contro l'talia che vengono da alcuni attribuite ai rispettivi Governi.

Io ho risposto che non dubito affatto delle intenzioni dei due Governi, ma che purtroppo è assai diffuso in Italia il sospetto sulle intenzioni di alcuni ctrcoli militari austriaci verso di noi e sulla possibilità che a un dato momento la loro influenza prevalga. Flotow mi ha poi domandato se non crediamo contrario ai nostri interessi le operazioni delle flotte inglese e francese nell'Adriatico e se non crediamo opportuno fare qualche amichevole osservazione a Parigi e Londra.

Io ho risposto che tali osservazioni non sarebbero probabilmente accolte, che non abbiamo alcun diritto di farle e che non è probabile che finita la guerra quelle due Potenze vogliano stabilirsi nell'Adriatico.

(l) Vedi D. 448.

451

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1197/105. Bucarest, 26 agosto 1914, ore 10,20 (per. il 27, ore 12).

Tel. di V. E. n. 951 Gab. (l)

Sono informato che Bratianu nel parlare con questo ministro di Russia del contegno tenuto dalla Romania nelle presenti circostanze avrebbe espresso timore che esso non sia apprezzato al suo giusto valore dalla Russia e che questa (non) abbia a mostrarsi riconoscente in modo adeguato. Alla domanda del ministro di Russia di precisare le aspirazioni romene Bratianu si sarebbe schermito ed avrebbe detto che ministro di Russia poteva parlarne con Diamandy giunto qui improvvisamente giorni sono. È probabile che ministro di Russia finisca coll'assicurare Governo romeno che se esso continua nella neutralità le regioni abitate da Romeni che eventualmente in seguito alla guerra venissero in possesso della Russia sarebbero rimesse alla Romania. Non è da escludere che il Governo russo faccia anche ampie proposte d'una collaborazione armata romeno-russa.

452

NOTA DEL PRESIDENTE DELLA CONFEDERAZIONE SVIZZERA, HOFFMANN, AL MINISTRO D'ITALIA A BERNA, PAULUCCI

Berna, 26 agosto 1914 (2).

Par Note du 19 de ce mois, la Légation de Sa Majesté le Roi d'Italie, au nom de son Gouvernement, a bien voulu porter à la connaissance du Conseil Fédéral que, tout en n'étant pas une des Puissances signataires de l'Acte du 20 Novembre 1815, portant réconnaissance et garantie de la neutralité perpétuelle de la Suisse et de l'inviolabilité de son territoire, l'ltalie s'est toujours inspirée des principes consacrés par cet Acte, et que le Gouvernement du Roi est fermement résolu à observer cette attitude à l'avenir.

Le Conseil Fédéral remercie le Gouvernement de sa Majesté le Roi d'Italie de cette déclaration, à laquelle il est d'autant plus sensible que, se basant sur une politique conforme aux traditions et à la volonté du peuple suisse est résolu de défendre de toute sa force l'intégrité de son territoire contre tout aggresseur, il contihuera à observer une neutralité absolute à l'egard de qui ce soit.

En priant S. E. Monsieur le Ministre d'Italie de vouloir bien porter ce qui précède à la connaissance du Gouvernement Royal, le soussigné saisit l'occasion etc. etc.

(l) -Vedi nota al D. 316. (2) -Questa nota porta una data anteriore a quella del suo effettivo rilascio, che avvenne nel settembre in seguito a trattative.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. ss. 987. Roma, 26 agosto 1914, ore 16.

Suoi telegrammi n. 411 e 414 (1).

Per uso personale esclusivo di V. E. osservo che il linguaggio di Grey e di codesta stampa non mi sorprende perchè corrisponde al carattere inglese, anzi credo che ulteriori possibili sconfitte renderanno popolo inglese ancora più tenace nella lotta, ma ben diverso è il caso per le nazioni latine e orientali e sopratutto pel popolo italiano. Non è possibile impegnare l'Italia in una guerra se non si ha la quasi certezza di vittoria sin dalle prime operazioni militari. Mi pare perciò ormai quasi certo che dovremo mantenere neutralità. Per riesaminare se sia possibile uscirne è indispensabile che prima Austria sia indebolita per mare e per terra. Naturalmente V. E. non può dire queste cose a chicchessia ma deve manovrare in modo che così avvenga senza parere che ciò venga da noi.

454

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4909. Roma, 26 agosto 1914, ore 19.

Suo telegramma n. 119 (2).

Macchio ieri mi ha consegnato un promemoria sui provvedimenti da prendersi nell'ipotesi che cessi di funzionare la Commissione europea di Controllo sull'Albania.

Mi riservo di telegrafare in proposito.

Intanto gli ho risposto che, a mio parere, anche se la Commissione non dovesse funzionare durante la guerra conviene che sopravviva teoricamente per farla funzionare nuovamente in seguito, perchè io credo necessario ai buoni rapporti italo-austriaci un certo grado d'internazionalizzazione dell'Albania affinchè le due potenze adriatiche non restino «tete a tete >.

Macchio mi ha poi, a nome di Berchtold ringraziato per le istruzioni di procedere d'accordo coi colleghi austro-ungarici, date da me ai RR. Agenti in Albania, e mi ha assicurato di averle date nei medesimi sensi agli agenti austroungarici.

Macchio mi ha detto che Berchtold crede che Wied non possa sostenersi a lungo, che la partenza dei principini prelude alla sua, che non conviene impegnarsi in spese e rischi per lui e che bisogna fin da ora pensare al regime provvisorio da sostituirgli. Berchtold non crede praticamente possibile un Governo

provvisorio unico per tutta l'Albania, non esistendo alcuna personalità influente in tutto il paese. Berchtold crede perciò che sia da accettare, come un male minore, la proposta di Ismail Kemal bey d'una amministrazione cantonale, ma non se ne dissimula i pericoli, specialmente per l'Epiro. Egli chiede la mia opinione.

Io ho risposto che se non pare oggi possibile l'affidare il Governo provvisorio alla Commissione europea di controllo, e se ne risulta di fatto un'amministrazione cantonale, in tal caso Italia ed Austria, qualora i Greci occupassero l'Epiro e altri occupassero altre parti dell'Albania, dovrebbero a parer mio, condiviso da Macchio, considerare tali occupazioni come provvisorie e mantenere l'obbligatorietà delle deliberazioni di Londra.

Io gli ho finalmente detto che è necessario che Italia ed Austria confermino di mantenere fermi non soltanto per oggi ma anche per l'avvenire, i loro accordi relativi all'Albania.

Macchio ne conviene, ma sarà bene che V. E. ottenga una dichiarazione identica da Berchtold.

Mi riservo poi di riflettere alle varie singole questioni relative all'Albania trattate nella odierna conversazione con Macchio e poi riparlarne con me e telegrafare a V. E. Prego V. E. dirlo a Berchtold.

(l) -Evidentemente si tratta dei nn. 311 e 314. Il primo è il D. 389 e il secondo è del 22 agosto (t. a. 8224/314) col quale comunicava la dislocazione delle truppe austriache. (2) -Vedi D. 423
455

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 8379/829. Durazzo, 26 agosto 1914, ore 19,30 (per. il 27, ore 0,5). Stamane venne a trovarmi Lowenthal per dipingermi con colori assai foschi situazione Principe ..... (l) e domandarmi quali misure si dovessero prendere d'urgenza nel caso in cui partisse il Sovrano. Egli era in modo palese convinto della necessità non ritardare soluzione imposta dalle circostanze. Mi contentai dirgli che Governi Vienna e Roma avevano già contemplato ,eventuale consegna poteri alla Commissione di Controllo in caso di abdicazione volontaria ma che secondo me Principe non dovrebbe in qualsiasi ipotesi parlare di abdicazione bensl di eventuale viaggio all'estero. Si cadde quindi d'accordo che il meglio sarebbe per il Principe nominare Consiglio di reggenza composto della Commissione di Controllo e di un membro albanese per esempio Turkan pascià.

Turkan pascià mi ha esposto situazione finanziaria insostenibile. Ci sarebbero da pagare stipendi arretrati per la guarnigione Durazzo nella somma di circa

100.000 lire; uguale somma sarebbe dovuta il 1° settembre. Ciò non comprende stipendi ai funzionari; fornituré e somme di tutto ciò che dovuto a Valona e Scutari per ammontare ingente. Turkan pascià ne conclude che Principe null'altro abbia a fare che allontanarsi da Durazzo dopo pagate truppe e diretto proclama alla popolazione. Siccome Governo non dispone neppure di una lira in contanti, Turkan pascià suggerirebbe al Principe dare 100.000 franchi dalla

sua cassetta particolare per le truppe che sarebbero rimandate immediatamente ai loro paesi.

Egli spera però che tale somma sarebbe rimborsata al Sovrano sull'ammontare prestito. Alla sua domanda se questo pagamento sarebbe assicurato risposi essere mia opinione veramente personale che le Potenze sarebbero normalmente obbligate alla restituzione della somma anticipata dal Principe.

(l) Gruppo indecifrabile.

456

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. P. 1195/155 (1). Parigi, 26 agosto 1914, ore 21 (per. il 27, ore 0,40).

Oggi ho avuto occasione di vedere Poincaré. Egli stesso mi ha parlato del discorso tenuto da V. E. a Barrère di cui al suo telegramma n. 943 Gabinetto (2) ed ha detto trovarlo giustissimo.

Mi ha comunicato che ieri V. E. aveva chiesto a Barrère se nel caso Italia avesse dichiarato guerra all'Austria le Potenze della Triplice Intesa si sarebbero impegnate a non fare la pace generale senza Italia. Poincaré mi ha detto che domanda era superflua e risposta affermativa ovvia e si è mostrato alquanto meravigliato che V. E. si sia intrattenuto di ciò con Barrère invece di farne tenere parola a Londra. Io ho risposto che V. E. non mi aveva fatto alcuna comunicazione al riguardo.

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L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1200/400. Therapia, 26 agosto 1914, ore 21 (per. il 27, ore 11).

Miei colleghi Inghilterra e Russia mi fanno discorsi incalzanti per persuadermi che Italia deve decidersi per la Triplice Intesa. Ho osservato che è già gran vantaggio per essa nostra neutralità poggiante su evidenti ragioni di diritto, di opportunità e forma ed aggiungendo che è errore quello di volerei spingere a decisione che sarebbe oggi assai male giudicata.

Wangenheim osserva, in forma piuttosto recisa come d'abitudine, che si riconoscono meritevoli di considerazioni alcune delle ragioni che ci hanno indotto alla neutralità, ma che nostro passaggio alla Triplice Intesa non potrebbe qualificarsi che come tradimento.

Pallavicini, sempre corretto, mi esponeva oggi tutte le ragioni per le quali noi abbiamo interessi morali e materiali a mantenere amichevole neutralità

riconoscendo che nostra dichiarazione aveva fondamento in circostanze che, oggi conosciute, devono essere favorevolmente interpretate.

Ho risposto che credo R. Governo deciso a mantenere più che mai sua benevola neutralità, che sarebbe però bene linguaggio Berlino e Vienna fosse tale da dissipare possibilmente anteriori equivoci, anche perché R. Governo avesse forza contro partiti che vorrebbero spingerlo a differente decisione, e insomma affievolire speranze della Triplice Intesa. Pallavicini se ne mostrò convinto e mi dichiarò che molto sperava dall'opera di Macchio.

(l) -Comunicato ad Imperiali il 27 agosto 1914 (T. gab. 991). (2) -Vedi D. 341.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 4912. Roma, 26 agosto 1914, ore 23.

Insorti Valona.

Lori telegrafa quanto segue: (tel. 8325/929) (1).

Nella presente situazione e per evitare gravi disordini con spargimento sangue questa soluzione appare accettabile. La prego di intrattenere il Principe facendogli nettamente presenti il pericolo gravissimo della situazione a Valona e l'urgenza di una pronta decisione. Ha il Principe i mezzi di respingere· gli insorti ed assicurare Valona e la regione circostante contro una loro avanzata ed occupazione? Se li ha provveda subito: se non li ha lasci che si addivenga ad una soluzione che in questi momenti appare accettabile. Per quanto riguarda il punto primo cioè detronizzazione, è bene avvertire il Principe che non abbiamo alcuna intenzione di detronizzarlo, anzi è in causa della presenza a Durazzo delle nostre forze navali che egli si mantiene sul trono. La richiesta degli insorti ha per noi il solo significato che gli insorti estendono a Valona quel loro dominio di fatto che già posseggono in gran parte del territorio albanese.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. 4913. Roma, 26 agosto 1914, ore 23.

(Per Berlino). R. Ambasciata Vienna telegrafa quanto segue: (tel. da Vienna

n. 8357l 1172) (2). Ho cosi risposto ad Avarna: (Per Vienna). Suo telegramma 1172. (Per entrambi). Ho appreso con vivo compiacimento quanto Forgach L~

ha detto riguardo al Barone Macchio. Le sarei grato se volesse far sapere a Berchtold che io sono convinto che quell'eminente diplomatico che qui ha pro

dotto in tutti la migliore impressione servirà efficacemente all'incremento dei buoni rapporti tra i due paesi.

Quanto a Mérey cui sono legato da sentimenti di sincera amicizia personale ho dovuto pur io constatare con vivo rincrescimento che non soltanto negli ultimi tempi ma anche prima la sua attitudine a nostro riguardo era ispirata ad eccessiva ingiustificata diffidenza. Egli volentieri attribuiva al Governo o a funzionari di questo Ministero piani machiavellici in danno dell'Austria Ungheria, assolutamente mancanti di qualsiasi lontano fondamento.

Avevo supposto per lungo tempo che Mérey tenesse qui un linguaggio diverso da quello usato col suo Governo: dovetti poi ricredermi ed è certo che questa attitudine dell'Ambaciatore I. e R. unita alla molto scarsa stima e considerazione che egli avea per l'Italia e per gli Italiani e che non esitava di manifestare con espressioni spesso troppo crude ebbe per effetto di creare a Vienna un ambiente artificiosamente falso a questo riguardo recando cosi danno alla fiducia e cordialità dei reciproci rapporti. Di tutto ciò si aveva sentore in Italia e ciò contribui a creare quell'ambiente che rese ancor più difficile al R. Governo prender parte alla guerra insieme agli alleati. V. E. potrà esprimersi in questo modo con Forgach e potrebbe cogliere questa occasione per attirare la sua attenzione sulle notizie pubblicate dai nostri giornali e specialmente in una corrispondenza da Trento al Giornale d'Italia sui preparativi militari austriaci alla frontiera italiana. Quella corrispondenza reca dettagli sull'armamento dei forti e la concentrazione di truppe. Notizie di questo genere, anche se vere, non ispirano diffidenza al R. Governo, ma di fronte all'allarme che esse gettano sulla già tanto diffidente opinione pubblica italiana potrebbero rendere necessaria qualche misura difensiva da parte nostra a scopo di tranquillizzare gli allarmi del pubblico ed impedire una campagna di stampa.

(l) -Vedi D. 441. (2) -Vedi D. 439.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 49H Roma, 26 agosto 1914, ore 23.

Insorti a Valona.

Le notizie da Valona diventano sempre più gravi. Insorti paiono decisi occupare città e di fronte eventuale resistenza si prevedono gravi disordini con massacri saccheggi. Noi abbiamo Valona una R. Nave ma intendiamo non sbarcare marinai e !imitarci proteggere ed imbarcare colonie europee. Tanto Italia che Austria hanno identico interesse che si faccia tutto il possibile perchè non avvengano in Valona dei disordini e vi si crei una situazione che dia pretesto od incoraggiamento ad una occupazione di Epiroti i quali rappresentano di fatto la lunga mano della Grecia. Una occupazione degli insorti musulmani è pure possibilmente da evitarsi ma sarebbe pur sempre meno grave di quella degli Epiroti.

Ora noi sappiamo che gli insorti hanno fatto ad alcuni Capi proposte seguenti:

(T el. 8325/929 dalle parole «I. detronizzazione..... generale a Sciak ») (l). Ho telegrafato ad Aliotti di informare di ciò il Principe di esporgli i gravissimi pericoli della situazione a Valona e l'urgenza di una decisione e di mostrargli che qualora egli non abbia mezzi per prontamente e sicuramente respingere insorti dai dintorni Valona converrebbe si adattasse ad accettal'e la soluzione da essi proposta per quanto conc·erne quella città.

Prego V. E. di parlarne con Berchtold e indurlo nel comune interesse dei due nostri Governi, nell'interesse del Principe ed a salvaguardia della popolazione di Valona a far dare da Lowenthal consigli nello stesso senso (2).

Per quanto riguarda il punto primo cioè « detronizzazione del Principe » osservo che noi non abbiamo intenzione alcuna di detronizzare il Principe ed anzi è in causa presenza Durazzo nostra forza navale che Principe si mantiene sul trono. Richiesta degli insorti ha per noi il solo significato che insorti estendano a Valona quel loro dominio di fatto che già posseggono su gran parte dell'Albania.

461

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8446/827. Durazzo, 26 agosto 1914 (per. H 28).

Tentativi austriaci di sollevare gli Albanesi contro i Serbi. Da due fonti diverse mi giunge una notizia assai grave confermatami oggi da questo rappresentante di Serbia, il quale è venuto a dirmi di aver ricevuto ordini dal suo Governo di rivolgersi a questa Legazione per comunicarle i fatti concernenti relazioni serbo-albanesi.

A quanto pare sarebbero giunte il 22 corrente due lettere di Hassan bey che trovasi •ora nella bassa Dibra, una rivolta ad un membro del Governo di Durazzo di cui non si conosce il contenuto, ed un'altra ad un suo amico, il quale viene avvertito che le tribù delle due Dibre di Liuma e di Sati avrebbero risposto favorevolmente al progetto di fare un'incursione per sollevare gli Albanesi di Serbia. Da altra fonte mi viene detto che Hassan bey avrebbe chiesto denari. Sembra che l'Austria continui ad inviare fondi allo scopo di organizzare l'insurrezione (3). Ma il fatto più notevole confermatomi dal sig. Gavrilovitch sa·rebbe che nel proscritto della seconda lettera vien raccomandato di comunicare il contenuto al commissario al controllo austro-ungarico sig. Kral. Il rappresentante si dimostra irritato e sospetta la connivenza se non la tacita acquiescenza di alcuni membri del Governo albanese, pur scolpando il Principe e Turkhan pascià.

(l) -Vedi D. 441. (2) -Con tel. del 28 agosto (t. a. 8481/1197) Avarna informava che Berchtold avrebbe dato istruzioni a Lowenthal c di dare consigli nel senso stesso di quelli che sarebbero stati dati da Alio t ti ». (3) -Con altro tel. dello stesso giorno (T. 8446) Aliotti comunicava che un emissario di Hassan bey spargeva a Durazzo la notizia di un prossimo sbarco di armi a S. Giovanni di Medua e che questa notizia spiegava c l'ostilità a riguardo degli elementi italiani per partedegli Albanesi austriacanti dell'Albania settentrionale e soprattutto l'atteggiamento di Ded Zogu a riguardo degli italiani stabiliti a San Giovanni •.
462

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8447/825. Durazzo, 26 agosto 1914 (per. il 28).

Azione giovane turca in Albania.

Dopo la partenza da Durazzo di Bekir Aga che diede la sua parola al Principe di non ingerirsi più degli affari albanesi, è stato notato l'arrivo a Durazzo di alcuni hodgià, già annunziato dal telegramma di Lori n. 824 del 24 corrente. Pare che questi hodgià, supposti emissari dei Giovani Turchi, avrebbero incarico di far cessare ostilità esistenti fra il Governo e gli insorti per provocare una migliore intesa fra gli albanesi e far iniziare l'attacco contro i Serbi. È notevole d'altra parte come gli stessi austriacanti ormai abbandonano il Principe probabilmente perchè lo considerano come un impiccio ai loro progetti di sollevazione contro la Serbia. Essi ritengono con ragione che partito il Principe sarà facile comporre il dissidio dell'Albania centrale ed organizzare l'incursione oltre frontiera. Circola in proposito la voce, che merita però conferma, secondo la quale sarebbero giunti in mezzo ai ribelli alcuni emissari da Dibra e da Nati incaricati d'indurre i ribelli a cessare le ostilità per rivolgere i loro sforzi contro la Serbia.

463

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. R. 1204/75. Pietroburgo, 27 agosto 1914, ore 1,20 (per. ore 20) (l).

Mi consta da sicura fonte che stante imminenti operazioni offensive contro Austria questo Stato Maggiore ha passato in minuta disamina negli ultimi giorni attuale posizione esercito austro-ungarico. Da essa è risultato:

l) che in Galizia e Bucovina si trovano dieci Corpi d'Armata con ugual numero di divisioni di Landwehr e quasi tutta la cavalleria;

2) che quattro Corpi d'Armata sono impegnati con Serbia;

3) che un Corpo d'Armata trovasi in Ungheria orientale verso la frontiera romena; 4) che contro Francia non fu inviato un intero Corpo d'Armata ma solo un certo numero di truppe speciali:, finalmente

5) che un Corpo d'Armata è disseminato a distanza verso l'interno ma lungo vari centri con tutta la frontiera italiana e che si incomincia a rinforzarne i vari centri con aggiungere formazioni di Landwehr.

Premesso che l'avanzata dell'esercito russo in Germania è subordinata alla condizione di avere previamente liberato il proprio fianco sinistro dalla minaccia

austriaca della quale è necessario sbarazzarsi in modo definitivo ossia dopo di aver fiaccato e disperso il nemico, non sembra potersi dubitare di quanto mi viene del resto da ogni parte confermato circa imminente potentissima offensiva russa in Galizia. Siccome V. E. ne avrà già avuto notizia questa si è già iniziata con esito prospero ma andrà intensificandosi ognora più con sopraggiungere di sempre maggiori forze. Le attuali oltrepassano già i 600.000 uomini.

Tutto ciò posto sembrami vi sia bisogno a domandarsi se non sia giunto il momento di determinare la nostra azione e di spingerla rapidamente prima che Austria arrivi a rafforzare con formazioni di Landwehr e mentre nostre operazioni coinciderebbero con quelle della Russia, circostanza questa di cui è superfluo rilevare il valore. A tali domande rispondo per parte mia che ora più propizia di questa per regolare i nostri confini coll'Austria e per acquistare la signoria dell'Adriatico difficilmente potrà presentarsi (1).

R. Addetto militare le cui informazioni concordano pienamente con quelle contenute nel presente telegramma sarebbe gratissimo a V. E. se volesse darne comunicazione di urgenza al Capo dello Stato Maggiore.

(l) Con tel. del 4 sett. (t. a. 8752/633) Carlotti comunicava la notizia che l'esercito russo dell'est aveva occupato Leopoli e l'esercito del nord aveva messo in piena rotta otto Corpid'Armata austriaci avventuratisi fin sotto Dublino.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. 1203/321. Londra, 27 agosto 1914, ore 3,8 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. Gab. n. 981 (2).

Circa prima parte telegramma di V. E. intratterrò prossimamente Grey insistendo perchè delle sue giustissime domande sia tenuto, da Barrère e da altri, il dovuto conto.

Circa seconda parte, valendomi della latitudine benevolmente !asciatami da

V. E. mi permetto con massimo ossequio sottoporle seguenti osservazioni:

L'iniziativa di conversazioni con Grey sulle condizioni cui in certa eventualità ipotetica l'Italia potrebbe uscire dalla neutralità è partita da noi, avendo Grey esplicitamente dichiarato più volte a me e fatto dichiarare da Rodd a V. E. che, per quanto desiderasse averci compagni in questa immane lotta, pretendeva (sic) !asciarci completamente liberi rendendosi conto della delicata nostra situazione. Ottenuto un primo assenso di massima alle condizioni suddette noi abbiamo insistito per avere affidamenti più concreti sia sotto l'aspetto politico, sia sotto quello militare. Ed anche tali affidamenti ci sono stati dati da Grey ed è da supporre che ci saranno confermati dai Governi di Francia e Russia coi quali egli si è messo in comunicazione. Ciò premesso io non debbo dissimulare a V. E. mia apprensione sulla impressione, non certo favorevole, che farebbe su Grey un mio linguaggio sostanzialmente nei termini prescritti dal telegramma di V. E. Siffatto linguaggio attraverso debita circonlocuzione diplomatica suonerebbe pra

ticamente così: l'Italia sia per mancanza di plausibile pretesto, sia a causa della grave situazione interna e della insufficiente preparazione militare, non si crede per il momento sicura di potere lottare vittoriosamente con l'Austria, malgrado la ultra precaria condizione della Monarchia minacciata per mare dalla flotta francese e dalla flotta inglese e per terra dagli eserciti serbo e russo. L'Italia quindi intende aspettare che la flotta austriaca sia distrutta o quasi e che Russia abbia inflitto gravi sconfitte agli eserciti austriaci, e quando ciò sarà avvenuto deciderà se le conviene o no di decidersi a uscire dalla neutralità. Comunicato da Grey a Londra e Parigi il sugo di questo linguaggio, è prevedibile che i due Governi rispondano: quando noi avremo già inflitto all'Austria per mare e per terra una sconfitta che tutto lascia ritenere più che probabile, saremo in grado di provvedere ai cas!. nostri senza ulteriore bisogno dell'assistenza italiana. In tal caso venendo naturalmente a mancare i motivi della quasi ottenuta acquiescenza alle condizioni da noi formulate, è chiaro che la Triplice Intesa non si crederebbe più tenuta a dare soddisfazione alle nostre aspirazioni nazionali e potrebbe invece, al momento della pace, ritenere preferibile dare alla questione di Trieste e all'assetto generale adriatico una soluzione non confacente coi nostri interessi. In tale eventualità parmi lecito dubitare che noi rimasti completamente isolati ci troveremmo in grado di opporci con le armi alle decisioni della Triplice Intesa vittoriosa sostenuta dalla Serbia. Nella migliore ipotesi noi ci troveremo potentemente (?) indebitati verso la Triplice Intesa qualora essa si decidesse a consentire alla realizzazione delle nostre aspirazioni nazionali malgrado nostra continuata neutralità. Per lo stesso motivo è pure da presumere che anche gli eventuali indispensabili accordi con Inghilterra e Francia per l'assetto delle questioni mediterranee orientali sarebbero se non compromesse rese indubbiamente difficili.

Per tutti questi motivi a me parrebbe sconsigliabile di tenere a Grey linguaggio nei termini indicati telegramma di V. E. È preferibile invece dire nel massimo segreto che avvenimenti così fulminei ci hanno colto in un momento di riorganizzazione delle nostre forze militari ma che ora stiamo attivamente completando nostra preparazione militare alla frontiera orientale e che quando saremo pronti, ciò avv,errà fra qualche settimana, avviseremo Grey delle decisioni definitive del Governo. Non mi dissimulo che anche questo linguaggio potrebbe essere giudicato a Parigi e Pietroburgo tutt'altro che soddisfacente, ma almeno esso avrebbe alquanto meno l'aria di una franca confessione di semi impotenza che mi parrebbe per il presente e per il futuro in sommo grado lesiva al prestigio e interessi Italia. Medesime considerazioni mi farebbero pure ritenere desiderabile di astenermi dal far qualsiasi tentativo diretto od indiretto per influenzare decisioni a riguardo della flotta austriaca di questo Ammiragliato. Tale tentativo, temo molto, produrrebbe disastrosa impressione ledendo prestigio Regia Marina, oggetto qui, secondo mi riferisce addetto navale, di cordialissime simpatie, di sincera ammirazione di fervide speranze.

Attenderò ciò stante ulteriori ordini di V. E. prima di parlare a Grey. Permettomi in conclusione di attirare tutta l'attenzione del Governo di S. E. sulla convenienza per noi in vista sopratutto del futuro di non sciupare unanime calorosa simpatia in questi momenti a nostro riguardo prevalenti non solo nel Governo ma e sopratutto, nella Nazione tutta intera.

(l) -Con tel. del 28 agosto (T. gab. 998) Di Sangiuliano rispondeva: c Il Governo è deciso a mantenere la neutralità naturalmente salvo eventi imprevisti •· (2) -Vedi D. 445.
465

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

'l'. 8436l 1188. Vienna, 27 agosto 1914, ore 7,30 (per. il 28, ore 0,30).

Telegramma di V. E. n. 4913 (1).

Forgach col quale mi espressi nel senso indicato dal telegramma suddetto,

mi ha detto dal suo lato che qui si aveva tratta l'impressione che Mérey, sebbene

molto intelligente e attivo, avesse talvolta ecceduto nei suoi rapporti con la

Consulta e fosse andato oltre le istruzioni impartitegli da Vienna. Ciò pareva

essersi verificato specialmente negli ultimi tempi del suo soggiorno a Roma, a

causa probabilmente della sua malattia.

Quanto a preparativi militari austro-ungarici alla frontiera italiana Forgach mi ha detto poteva assicurarmi che tutte le truppe di guarnigione ai confini verso gli Stati coi quali Monarchia ..... (2) le cui truppe erano però naturalmente in numero inferiore. Egli ha aggiunto essere esatto che i forti al confine italiano sono stati messi in stato difesa ma ciò è accaduto ovunque anche nei forti verso la Svizzera e Germania ed anzi si stanno ora costruendo anche delle fortificazioni ..... (2) per la difesa di Vienna (mio telegr. segreto n. 18) (3).

Circa l'invio di truppe italiane al confine austriaco esso aveva sollevato nelle pololazioni finitime un certo allarme e Forgach ha soggiunto che gli sembrava fosse opportuno di non ammassare troppe truppe in quelle regioni.

Egli ha concluso col dire che riteneva essere della massima importanza e necessità di evitare qualsiasi incidente al confine comune e che a tale scopo Governo I. e R. aveva impartito alle autorità militari competenti ordini di dare severissime istruzioni ai comandanti delle truppe di confine.

466

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, TITTONI

T. 4926. Roma, 27 agosto 1914, ore 8.

Etiopia.

R. Ministro Addis Abeba telegrafa (tel. 8313) (4).

Prego V. E. di richiamare su quanto precede attenzione di codesto Governo affinchè esso possa per mezzo del proprio rappresentante in Addis Abeba influire opportunamente sul Governo abissino (5).

(l) -Vedi D. 459. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Non rinvenuto. (4) -Vedi D. 429. (5) -Il 28 agosto Tittoni comunicava (t. a. 9466/541) che Delcassé • ha promesso di telegrafare subito al ministro di Francia ad Addis Abeba nel senso desiderato • . Lo stesso giornoanche Imperiali comunicava (t. a. 8476/430) che Grey avrebbe dato istruzioni telegrafiche nel senso desiderato e si sarebbe adoperato perchè il Governo francese facesse altrettanto.
467

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 4929. Roma, 27 agosto 1914, ore 8.

Amministrazione Scutari (1).

Questa Ambasciata d'Austria Ungheria mi comunica che il Governo I. R. accetta la proposta dei ministri austro-ungarico e francese che l'amministrazione di Scutari sia affidata dopo la partenza dei distaccamenti ai consoli con la cooperazione di Albanesi cristiani e musulmani. Questa accettazione è subordinata alla adesione dell'Italia e della Germania e alla condizione che tutte le decisioni siano prese all'unanimità. II consol,e d'Austria-Ungheria a Scutari ha ricevuto istruzioni di procedere in ciò d'accordo col suo collega d'Italia.

468

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI. SALANDRA

L. P. Roma, 27 agosto 1914.

Ti restituisco la telefonata. Valenti (2) alla Consulta ha parlato col solo Garbasso. Questi lo riconosce, ma nega avergli detto ciò che si trova nella telefonata. Io credo però che qualche cosa gli sia sfuggita, e sul resto Valenti abbia ricamato. Garbasso, nella sua non breve carriera, ha sempre avuto incarichi delicati, richiedenti segretezza, e in ogni modo, se questa volta si è sbottonato un po' troppo, dopo la mia conversazione con lui credo non gli capiterà più.

Quel che è più grave è che allo stesso Valenti qualche indiscrezione sulle conversazioni di Londra è stata fatta all'Ambasciata francese. Perciò oggi ho parlato chiaro a Barrère, come vedrai in brevissimo sunto dai telegrammi in partenza.

Le ragioni per mantenere la nostra neutralità mi sembrano molto aumentate. In ogni modo, poichè tutto è possibile e non bisogna esser colti alla sprovvista, ieri ho avuto un colloquio con Cadorna, che mi ha mandato poi l'unita lettera e l'unito pro-memoria. Credo utile, quando tu vorrai, un colloquio tra te, me, Cadorna, Revel, e se credi, Grandi e Viale.

Monti ti parlerà d'un desiderio, ben modesto, dei Gesuiti, che forse potranno esserci utili nel Conclave.

ALLEGATU.

IL GENERALE CADORNA AL MARCHESE DI SANGIULIANO

Roma, 27 agosto 1914.

Eccellenza,

In relazione all'invito fattomi nella conversazione di ieri, le invio l'unito promemoria. In esso ho parlato della Francia solo per mettere in equazione tutti gli elementi del problema, sebbene io sia convinto che, trattandosi di questione di vita

o di morte, la Francia non abbasserà le armi se non quando sarà addossata ai Pirenei. Mi permetto di esprimerle il desiderio che al convegno con S. E. il Presidente del Consiglio intervenga anche il Capo di Stato Maggiore della Marina.

Quanto all'ufficiale da inviare eventualmente a Londra, le proporrò un distinto Generale che conosce molto bene l'inglese.

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO A S. E. IL MINISTRO DEGLI ESTERI

N. 2 Ris.mo Personale ROMA

PROMEMORIA

Condizioni da richiedersi ai Governi ed agli Stati Maggio1·i deHe Potenze della Triplice Intesa, per un intervento deHe forze militari ita.liane in favore deHe Potenze stesse.

Note marginali di mano Premetto che, allo stato attuale delle cose, è difficile

del marchese di Di

Sangiuliano. poter presagire da quale delle parti combattenti sia per pendere il successo finale delle armi. Motivo per cui si può affermare che, nel momento in cui si scrive, le forze militari dell'Italia potrebbero anche

dorna, che perciò ha

si possa intuire, per quanto possibile, quale sarà la situa

preparato questo promemoria. zione militare che all'esercito italiano verrebbe creata dalle stesse potenze, a favore delle quali questa intervenisse.

l. -Occorrerebbe avere qualche maggiore conoscenza

sopratutto qualche affidamento circa la sua perseveranza

a Tittoni, che non ha

ancora risposto. nella lotta. Ciò ha relazione diretta colla quantità di forze che l'Austria U. potrebbe rivolgere contro di noi, in rapporto a quelle della Russia; e, sopratutto, ciò influisce sulla possibilità che a noi sia lasciato il tempo necessario per una conveniente preparazione, dato che la nostra mobilitazione e radunata richiedono, dopo l'ordine di mobilitazione, un mese circa prima di poter operare a massa.

2. -Occorre, quindi, che la Russia faccia conoscere quante forze totali essa è in grado di destinare effettivamente

posito da vari giorni un

subordinatamente alla situazione generale della lotta e alla

telegramma di Carlotti che ho mandato a Caconvenienza in cui essa si trova di fare lo sforzo principale

dorna.

verso Germania.

3. --Che la Russia si impegni ad attaccare a fondo l'Austria U., tanto più fortemente, quanto maggiori saranno le forze sottratte dalla Galizia e inviate contro di noi. Conquistata la Ga1izia, la Russia dovrà proseguire su Vienna. 4. --Qualora, malgrado l'offensiva russa, l'Austria U. portasse contro di noi forze così notevoli, da sconsigliarci l'offensiva oltre Isonzo, noi manterremmo nel Friuli e verso il Trentino un atteggiamento difensivo-controffensivo, iv modo da immobilizzare le suddette forze A.-U., sottraendole al teatro di guerra principale, ove si deciderà della somma delle cose.

Non si dubita che la Serbia e il Montenegro spiegheranno la massima energia per penetrare in Bosnia-Erzegovina.

Sotto il punto di vista navale, presi gli accordi con

S. E. il Capo di Stato Maggiore della Marina, ammiraglio conte di Revel, indico le seguenti condizioni:

b) Una forza francese uguale alla nostra: (all'uopo l'amm. di Revel potrebbe precisare il nome delle navi): nonchè un numero di siluranti possibilmente superiore alle

c) Le forze inglesi che attualmente si trovano nel

sin dal primo momento. Ci avevo già pensato io Mediterraneo (7).

dal primo giorno. (Veditelegramma in partenzaGab. 892) (1).

NOTA

molto dura, a motivo di quel clima speciale, occorre che la truppa sia provvista di conveniente equipaggiamento simile

a quello invernale delle nostre truppe da montagna (8). ogni caso. Le serie all'uopo occorrenti dovrebbero essere preparate per 600.000 uomini almeno.

Il Tenente Generale Capo di Stato Maggiore dell'Esercito

L. CADORNA

(l) -Il 29 agosto Carlotti telegrafava (t. a. 8527/614) che c Russia non è propensa conferire Governo Scutari ai Consoli anche perchè essi non disporrebbero di alcuna forza per far rispettare le loro decisioni •. (2) -Probabilmente si tratta di una conversazione telefonica intercettata dalla Censura. Valenti Teofilo (figlio dell'economista Prof. Ghino) era redattore nell'ufficio romano del Corriere della sera. (l) -Non lo credo. determinare (l) la decisione. Per conseguenza, prima di deli (2) -Ciò io dissi a Caberare, occorre la conoscenza di taluni elementi (2), da cui

(3) lo avevo già chiecirca la capacità combattiva restante della Francia (3), e ste queste informazioni

(4) Abbiamo in procontro l'Austria U. (4) nel momento del nostro intervento,

(5) Verità degna di a) La nostra squadra sia al completo (5). Mr. de la Palisse.

(6) Deve obbligarsi a nostre (6). cooperare nell'Adriatico

(7) Idem. Siccome già dall'ottobre la traversata del Carso incomincia ad essere disagiata, e nello inverno essa diventa

(8) Ciò sarà utile in

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. 990 (1). Roma, 27 agosto 1914, ore 15.

Suo telegramma gabinetto n. 155 (2).

Per non offendere Barrère non ho potuto in seguito a ripetuta iniziativa di lui declinare finora in modo assoluto di rispondergli qualche cosa sul delicato argomento, ma io insisto vivamente affinchè egli riceva categoriche istruzioni di non più parlarmene. Prego V. E. dirlo francamente a Delcassé e Poincaré con reciproca promessa di segreto. È bene dir loro lealmente che noi quasi certamente manterremo neutralità ma qualora dovessimo uscirne poniamo come condizione sine qua non che le conversazioni siano esclusivamente tenute a

17 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Londra tra Grey ed Imperiali e che nessuno dei tre ambasciatori della Triplice Intesa me ne tenga più parola. Solo a Londra vi è garanzia di segretezza. Infatti qualcuno di questa Ambasciata francese ne ha parlato persino ad un giornalista che fortunatamente per patriottismo ha taciuto.

(l) -Comunicato ad Imperiali il 27 agosto 1914 (T. gab. 991). (2) -Vedi D. 456. II 29 agosto 1914 Tittoni telegrafò (t. gab. 1228) di aver parlato a Delcassé, il quale aveva trovato • giustissime • le considerazioni esposte ed aveva • pro· messo di telegrafare a Barrère nel senso • indicato.
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L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8415/534. Parigi, 27 agosto 1914, ore 15,30 (per. ore 19,45).

Telegramma di V. E. n. 4921 (1).

È difficile dare un giudizio sicuro sulla situazione militare perchè il Governo dopo aver ceduto un momento alle esigenze della opinione pubblica comunicando con sufficienti dettagli l'insuccesso dell'offensiva del 22 e 23 non ha dato più alcuna notizia precisa. Conversando coi Ministri ho potuto dai loro discorsi sbrogliare questo: confermato il ritiro in Alsazia sulle posizioni difensive; trasportata alla frontiera belga una parte delle truppe di Alsazia col comandante in capo Generale Pau; annunziato un arretramento della linea di difesa a Saint Dié e ciò che fa ritenere che i Francesi hanno perduto il colle di Sainte Marie, restando così aperti ai Tedeschi dei passi della cresta dei Vosgi; in Lorena si è accentuato un movimento offensivo dinanzi Nancy e, si dice, con qualche successo; l'azione bellica è stata ieri poco vivace e frammentaria nel fronte che si stende da Montmédy a Givet, invece è stata vivissima presso Mons; continuato un combattimento accanito tra le truppe inglesi ed i Tedeschi che eseguono un movimento aggirantissimo ala sinistra franco-inglesi. Sull'esito di questa azione importantissima si mantiene assoluto silenzio. Se Inglesi saranno respinti verso centro francese la via di Lilla rimarrà scoperta facendosi poco assegnamento su riserve che si concentrano su linea difensiva Saint Quintin-Amiens. È probabile che il nuovo gran Ministero della Difesa Nazionale voglia dare maggiori notizie. La crisi ha avuto luogo specialmente per eliminare il ministro della Guerra Messimy contro il quale le lagnanze erano generali. I nuovi ministri godono la fiducia della Francia ma essi giungono troppo tardi. Clémenceau non è entrato nella combinazione perchè voleva che Viviani gli cedesse la presidenza. Nel suo giornale critica acerbamente l'azione del Governo. In Parigi circolano voci rassicuranti e si diffonde generalmente apprensione poichè dai più si ritiene che le truppe francesi potranno arrestare il nemico per un tempo più o meno lungo ma che bisogna attendersi a vederlo presentarsi dinanzi a Parigi. Tutte le speranze sono riposte nell'offensiva e su possibilità che i Russi giungano a Berlino prima che i T·edeschi a Parigi.

(l) Con tel. del 25 agosto (T. Gab. 8360/152) Tittoni chiedeva istruzioni sulla condotta da seguire in caso di investimento di Parigi e proponeva che egli dovesse seguire il Presidente della Repubblica e il ministro degli Affari esteri; che all'ambasciata rimanesse • qualcuno del personale per far valere i diritti di inviolabilità ed extraterritorialità e per gli eventuali rapporti col Comandante il Corpo di occupazione •: che il console e il personale del Consolato dovessero rimanere. Con tel. del 27 agosto (t. 4921) Di Sangiuliano approvava le proposte di Tittoni e lo pregava di mandare • informazioni nonchè il suo parere sull'esatta situazione militare •·

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI

(Ed. parzialmente in I. B. B. VI n. 183; L'intervento dell'Italia n. 36;

I. i W. n. 178, Z. R. p. 277)

T. GAB. s. 988. Roma, 27 agosto 1914, ore 17.

Oggi Barrère mi ha ripetuto che la flotta anglo-francese non occuperà Valona. Ad alcune sue vaghe allusioni ho risposto che siamo e saremo fermissimi nel mantenere la neutralità.

(Per Vienna e Berlino). Se V. E. lo crede opportuno può informarne confidenzialmente ed a voce codesto ministro degli Affari esteri.

(Per Londra, Parigi e Pietroburgo). Ciò risponde alle decisioni attuali del Go-· verno ma se anche dovessero mutare risponderò ugualmente in questo senso a chiunque, sia a Barrère sia a chiunque altro me ne parli, dovendo le eventuali conversazioni tenersi unicamente a Londra tra Imperiali e Grey.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A VALONA, LORI

T. 4939. Roma. 27 agosto 1914. ore 20.

Situazione Albania.

Comandante « Agordat » riferisce che Prefetto Valona in relazione ad accordi già intervenuti fra il Principe ed i Giovani Turchi avrebbe risposto alle domande degli insorti con una controproposta intesa a pacificare la popolazione musulmana col Princ.ipe, a formare, dietro compenso austriaco, delle bande armate al comando di Bekir Aga e, dopo liberati i prigionieri, ad assalire la Serbia. Secondo il detto comandante qualora detta proposta fosse accolta la favorevole disposizione attualmente esistente a nostro riguardo sarebbe cambiata totalmente. Prego V. S. di farmi conoscere in proposito il suo parere.

Notizia che Comitato giovine turco avrebbe dato ai propri agenti in Albania istruzione sospendere qualunque agitazione insorti contro Principe Wied operando invece contro i Serbi è pe·rvenuta anche a cognizione del R. Ambasciatore in Costantinopoli (1).

(l) Con tel. del 30 agosto (t. a. 8541/959) Lori smentiva le notizie riferite nel tel. di Di Sangiuliano.

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IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8471/834. Durazzo, 27 agosto 1914, ore 24 (per. il 28 ore 22).

Il Principe e la Principessa hanno avuto ieri sera ed oggi alcuni colloqui con Turkan pascià, in seguito ai quali sembrano decisi recarsi quanto prima all'estero probabilmente in Romania. Mio collega austro-ungarico crede che Principe non può rimanere a Durazzo più di tre giorni. Mio collega Germania insiste (?) perchè una partenza troppo differita (?) non provochi qualche grave umiliazione per il Principe, sia per parte dei ribelli sia per parte (?) delle truppe governative che non ricevono loro paghe. Bid D<lda è partito stamane e molti kossovesi (?) dichiarano che se ne andranno entro due giorni se non ricevono gli arretrati. Il Principe sta ora esaminando col personale di Corte i mezzi di soddisfare possibilmente le truppe e di preparare una partenza in condizioni decorose. Il ministro Romania crede pure che s'imponga una soluzione senza ulteriore indugio e ..... (l) mezzi di rimpatrio soldati romeni. Con tutto ciò regna la massima confusione e indecisione mentre situazione peggiora giornalmente. Sarà indispensabile anche dopo partenza Principe lasciare Regia nave «Dandolo» a protezione (?) stranieri e per eventuale custodia del Palazzo.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1210/322. Londra, 28 agosto 1914, ore 6,8 (per. il 29, ore 1).

Nel primo mio colloquio con Grey sul noto argomento, io, dopo aver specificato le condizioni formulate da V. E., credetti dovere rilevare la somma corretteza e delicatezza del Governo di S. M. il quale, malgrado la mutata situazione, si dichiarava come prima pronto a restituire a suo tempo il Dodecaneso. Premesso quindi che non era più l'ambasciatore che parlava al Segreta.rio di Stato, ma un amico ad un amico, dissi a Grey che per me sarebbe stata una grande consolazione di potere riuscire a conservare all'Italia le isole o almeno Rodi, consolazione tanto maggiore in quanto della soluzione concordata l'anno scorso le circostanze resero me artefice principale. Se egli quindi avesse creduto potere modificare le vedute finora manifestate al riguardo e mettermi così in grado di dare una notizia che speravo gradita a V. E., ignara di tutto, 10 lo avrei considerato come un favore personale del quale gli sarei stato eternamente grato. Grey sorridendo con benevolenza, rispose non poteva naturalmente darmi alcun affidamento ma pronunziò la frase da me riprodotta tra

v.irgolette nel mio telegramma Gabinetto n. 288 (l): analoga frase ripetè poi nel successivo colloquio mio telegramma Gabinetto n. 318 (2), pregando che la cosa rimanesse per il momento un segreto fra noi due. Al che io assentii assicurando che trattavasi di un'idea mia strettamente personale della quale non avevo nemmeno reso edotto V. E. cui desideravo eventualmente fare una sorpresa.

Stavano così le cose quando ieri ricevetti un biglietto di Churchill che mi pregava di andarlo a vedere nella serata. Dopo alcune frasi gentili sui sentimenti di benevola simpatia del Governo inglese a mio riguardo, egli disse che essendo stato informato da Grey delle personali mie conversazioni circa isole, gli importava di dichiararmi che la tenace opposizione contro il passaggio delle isole all'Italia era partita appunto per motivi non politici ma unicamente strategici, dall'Ammiragliato, ma che tale naturale e doverosa opposizione contro Italia appartenente alla Triplice Alleanza e pertanto possibile nemica dell'Inghilterra non avrebbe più ragione di esistere contro Italia eventualmente alleata del suo Paese. Questo aveva desiderato dichiararmi semplicemente a titolo di osservazione tecnico-strateg,ica perchè delle considerazioni politiche non spettava a lui occuparsi. Ringraziatolo ripetei a lui che conversazione mia con Grey su questo argomento aveva avuto carattere assolutamente personale, al punto che io non ne aveva nemmeno informato V. E. Rispose sapeva ciò benissimo avendoglielo Grey spiegato; ciò nondimeno gLi era parso bene mettermi al corrente del pensiero dell'Ammiragliato autorizzandomi a fare della sua dichiarazione l'uso che credessi. Si parlò poi della guerra.

Il Primo Lord dell'Ammiragliato manifestò l'assoluta certezza del trionfo finale. Dovesse anche la guerra durare 10 anni mai a nessun patto l'Inghilterr-a e la Russia faranno la pace prima di avere sconfitto la Germania, demolito il sistema di Governo militarista ad assicurato all'Europa ed all'umanità una lunra era di pace. Circa le operazioni attuali sulla frontiPra francese disse di non nutrire preoccupazioni di sorta anche se i Tedeschi arrivano a Parigi. Più essi avanzano, peggio sarà per loro perchè perderanno sempre più forze ed incontreranno difficoltà sempre maggiori per far fronte indietro ed affrontare le poderose masse russe. Intanto Inghilterra padrona del mare ed assicu>."at<~ Ja ripresa della sua attività commerciale continuerà a mandare truppe sul continente e se necessario non esiterà nemmeno al momento opportuno ad introdurre il servizio obbligatorio (di questa per ora recondita intenzione ho avuto sentore anche da altra fonte sicura). In conclusione disse che qualunque cosa facciano i Tedeschi sono « doomed ». È questione solo di tempo ma Inghilterra e Russia non hamio fretta. Alla eventuale partecipazione Italia, Churchill con molta delicatezza non fece la menoma allusione. Mi ripetè soltanto quanto Grey mi aveva comunicato circa le operazioni della flotta anglo-francese nell'Adriatico. Ad un mio accenno tendente a sapere quando si pensa di distruggere la flotta austriaca, rispose, non si domanderebbe meglio ma essa si è rinchiusa dentro Pola ed al pari della flotta tedesca nel mare del Nord non sembra intenzionata ad uscire al largo. Fortificazioni di Pola sono difficilmente attaccabili da parte

del mare, converrebbe attaccarle da terra ed allora la flotta austriaca sarebbe costretta di uscire. In caso di bisogno egli ha una forte squadra di navi da battaglia pronta ad ogni evenienza. (Credo si tratti della squadra che avrebbe dovuto andare nel Mediterraneo se noi avessimo partecipato alla guerra contro l'Inghilterra). Del resto, soggiunse, una flotta che non osa combattere è una flotta già condannata. Churchill concluse che decisione leale e giusta presa dall'Italia di rimanere neutrale aveva cagionato vero sollievo al Governo ed alla Nazione inglese che ritenevano inconcepibile un conflitto armato fra i due Paesi tradizionalmente amici. Confido V. E. vorrà approvare che io mi sia permesso di parlare delle isole per quanto in via strettamente personale e quindi in nessun modo impegnativo pel R. Governo. Ma, essendosi presentata una propizia occasione avrei creduto mancare ad un dovere patl'liottico col non fare un tentativo per assicurare al nostro Paese possesso almeno di Rodi, sapendo bene quali interessi la maggioranza dei nostri concittadini annette, se pure per motivi sentimentali, alla cosa. Comunque, trattandosi di conversazione personale mirante non a cedere ma a conservare, suppongo che mia iniziativa non potrebbe presentare inconvenienti di sorta quand'anche Governo di S. M. crederà di non dover ritenere alcune isole.

Gradirò molto conoscere il pensiero di V. E. e possibilmente la sua approvazione.

(l) Gruppo indecifrabile.

(l) -Vedi D. 269. (2) -Vedi D. 434.
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L'AMBASCIATORE A VIENNA. AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8484/1196. Vienna, 28 agosto 1914, ore 9 (per. il 29, ore 1,30).

Telegramma di V. E. 4909 (1). Berchtold al quale ho parlato del telegramma mi ha detto divideva parere di V. E. che convenisse fare sopravvivere teoricamente la Commissione di Controllo per farla funzionare nuovamente in seguito, essendo necessario ai buoni rapporti italo-austriaci un certo grado di internazionalizzazione dell'Albania per impedire che le due potenze aariatiche restino « tete à tete ». Non aveva ..... (2) indizi che il Pr'ncipe fosse disposto a lasciare l'Albania ma egli era nell'impossibilità di sostenersi a lungo mancandogli i mezzi necessari e non avendo seri appoggi presso ..... (2) Albania. Consentiva poi con V. E. che qualora i Greci occupassero l'Epiro od (?) altra potenza (?) occupasse altra parte dell'Albania, Austria-Ungheria ed Italia dovrebbero considerare tali occupazioni come provvisorie e mantenere l'obbligatorietà di Londra. Berchtold mi ha dichiarato infine che siccome mi aveva fatto già conoscere in altre occasioni, era necessario che l'Austria-Ungheria e l'Italia « accennassero » (3) loro proponimento di mantenere fermo non soltanto per oggi ma anche per l'avvenire l'accordo relativo all'Albania.

(l) -Vedi D. 454. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Completato con una ripetizione dell'ultimo periodo del tel. fatta il 31 agosto (T. 8484).
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L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1209/121. Vienna, 28 agosto 1914, ore 9,10 (per. il 29, ore 2).

Telegramma di V. E. Gab. n. 984 (1).

Berchtold mi ha confermato oggi che Governo Imperiale e Reale aderiva senza restrizioni alla nostra interpretazione dell'art. 7 del trattato della Triplice Alleanza e non soltanto per la crisi attuale ma per tutta la durata del trattato stesso. Per cui la condizione cui quella accettazione era subordinata nella dichiarazione rimessami il primo corrente -mio telegramma Gab. n. 93

(2) -doveva considerarsi come nulla. Berchtold mi ha dichiarato inoltre che Governo Imperiale e Reale aderiva pure al significato ed all'estensione da noi data alle parole: «Dans !es régions des balcans », e che era sua intenzione non appena la situazione sarebbe più chiara ad entrare in discussioni più concrete con noi in conformità alle disposizioni dell'art. 7 suddetto. Ed ha concluso col dirmi che egli era animato dell'identico desiderio dell'E. V. di assidere, cioè, su solida base i rapporti itala-austriaci in armonia alla situazione che deriverà dalla guerra.

477

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. 994 (3). Roma, 28 agosto 1914, ore 13.

Suo telegramma n. 534 (4). Per evidenti ragioni e nei limiti nei quali le previsioni sono possibili, a noi, premerebbe avere il parere di V. E. e del R. Addetto militare sui punti seguenti:

l. Per quanto tempo ancora si crede probabile che i Tedeschi non potranno allontanare dal teatro di guerra francese forze considerevoli per rivolgerle contro la Russia.

2. Quali siano le probabili conseguenze dell'aggiramento cui accenna

V. E.

3. -Quale sia la forza di resistenza della Francia e la sua probabile durata in caso di ulteriori sconfitte. 4. -Come mai i Francesi non capiscono che il loro interesse non è di tentare offensiva ma di guadagnare tempo. 5. -Se Parigi può resistere e per quanto tempo.
(l) -Vedi D. 448. (2) -T. Gab. 918/93 del l• agosto 1914. (3) -Comunicato ad Imperiali il 30 agosto 1914 (T. Gab. 1055). (4) -Vedi D. 470.
478

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 995 (1). Roma, 28 agosto 1914, ore 16,20.

Suo telegramma Gabinetto n. 321 (2).

Sul linguaggio da tenere con Grey Ella che è sul posto può giudicare me

glio di me ma è bene che V. E. sappia che è quasi certo che l'Italia manterrà

neutralità. Aggiungo per uso personale di V. E. che Austria e Germania ci

hanno in questi giorni assicurato che malgrado nostra neutralità intendono con

servare buoni rapporti con noi e che la piega degli eventi bellici fa prevedere

che saranno vittoriose così che il R. Governo non può esporre il paese ad un

disastro senza alcun legittimo motivo e senza alcun pretesto. Se la situazione

c,ambierà si potrà riesaminare la nostra attuale decisione di mantenere neutralità

e certo tra i motivi che potrebbero modificarla vi sarebbe una previa efficace

azione per mare e per terra della Triplice Intesa contro l'Austria.

È superfluo poi avvertirla della necessità assoluta e vitale pel nostro Paese

che Austria e Germania nulla sappiano nè ora nè mai delle conversazioni avve

nute tra noi e la Triplice Intesa.

479

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 28 agosto 1914, o'l'e 19,40.

Nuova vittoria tedesca a St. Quentin. Mi è parso utile inviare una nuova

doccia fredda ad Imperiali e Carlotti.

L'osservazione segnata in rosso nell'ultimo articolo della «Vita~ mi conferma nel timore che l'inopportunissimo articolo di Torre (3) accresca la pericolosa diffidenza d'Austria e Germania verso di noi.

480

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI AFFARI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1215/108. Bucarest,28 agosto 1914, ore 20,55 (per. il 29, ore 13,40).

Ho avuto con questo ministro degli Affari Esteri un lungo confidenziale colloquio che credo utile riassumere

Circa contegno della Romania ripeté che essa rimane neutrale di fatto pur non volendo vincolarsi con una formale dichiarazione di neutralità. Egli ha però subito..... (l) che la Romania vorrebbe stare dalla parte del più forte e perciò..... (l) a vedere di giungere ad una intesa con noi per il presente e per l'avvenire ed io ho replicato che non ero in grado di prendere nessuna iniziativa in proposito ma ero pronto ad ascoltare e riferire quello che Governo romeno fosse per dirmi assicurandolo dei sentimenti cordialmente amichevoli del R. Governo. Mi ha poi chiesto che cosa vi sia di vero nelle voci riprodotte dai giornali di negoziati italo-francesi e specialmente italo-inglesi. Io gli ho ripetuto che noi rimaniamo neutrali, ma egli ha replicato che tutto ciò è bene per il presente ma non provvede al prossimo avvenire quando i nostri interessi saranno fatalmente in giuoco. Si è poi lamentato meco della condotta di questi ministri d'Austria Ungheria e di Germania che assediano continuamente Re Carlo facendosi ricever da S. M. od incontrandolo nei boschi una od anche due volte al giorno. Incidentalmente mi ha confermato il passaggio del treno speciale germanico con seicento od ottocento ufficiali, macchinisti e marinai per le due navi da guerra tedesche comprate dalla Turchia di cui al mio telegramma n. 192 (2) e si è lamentato ..... (l) col Ministro di Germania per l'imprudenz·a con cui tale trasporto è stato eseguito tanto che lo stesso ministro di Germania è andato ad incontrare il treno alla stazione di Sinaia.

Mi ha poi detto che il Governo romeno si attiene alla Convenzione dell'Aja autorizzando passaggio di denaro, viveri ed anche armi e munizioni per tutti i belligeranti imparzialmente, ma vuole che almeno si rispettino le forme sicchè è fermamente deciso a non più permettere incidenti del genere di questo ultimo.

Ha dnfine riconosciuto esatto quello che mi era giunto all'orecchio da alta fonte e cioè che in realtà Governo romeno era stato costretto a consentire rifornimento di viveri e combustibile liquido all'Austria-Ungheria e Germania ed anche questo transito di marinai per la Turchia perchè deve ancora ricevere da sessanta a settenta mila fucili dalla prima e munizioni ecc. dalla seconda ed es.se solo a queste condizioni consentono a fornirglieli.

Circa trattative greco-turche il ministro degli Affari Esteri mi ha detto essere sicuro non giungeranno ad un risultato positivo almeno per le isole e desidera solo che finiscano qui con rinvio e non con una rottura.

Egli considera Turchia come completamente in balia della Germania che le ha dato denaro, navi ed armi e la fa agire a suo talento. Ritiene anzi che l'insistenza quasi morbosa della Germania e dell'Austria-Ungheria per far impegnare Turchia e Bulgaria nella guerra non può spiegarsi che colle non ottime condizioni dei due eserciti alleati.

Mi ha detto di aver consigliato a Talaat bey di non impegnarsi in una guerra da cui la Turchia non trarrà in nessun caso alcun vantaggio. Gli è parso che Talaat bey e Halil si sorveglino reciprocamente ed ha emesso dubbio che abbiano anche essi ricevuto personalmente denaro dalla Germania. Circa Bulgaria mi ha confermato che questa vuole concludere una alleanza colla Romania

ma ha aggiunto che il Governo romeno se è disposto ad una alleanza con tuttt gli Stati balcanici non ·intende invece legarsi con un solo di essi. Mi ha confermato quanto avevo saputo da altra fonte e riferito all'E. V. col mio telegramma Gabinetto n. 104 (l) circa domanda di questo ministro di Bulgaria al Signor Bratianu. In relazione al mio telegramma Gabinetto n. 82 (2) aggiungo poi che Lahovary ha fatto parlare all'ex ministro Filippescu dei suoi colloqui con S. E. Tittoni. Se Filippescu me ne parlerà mi terrò sul terreno della neutralità.

Mi pare però che ormai troppe persone sono informate di questi colloqui. Avverto incidentalmente che Filippescu è tornato or ora da Berlino e Vienna ove ha veduto dei personaggi uffic-iali. Egli dice che l'indignazione contro di noi è al sommo specialmente nelle sfere militari e che dobbiamo guardarci le spalle dai nostri alleati per l'avvenire.

(l) -A questo tel. ne segui un altro dello stesso giorno (T. Gab. 997) col quale Di Sangiuliano confermava la decisione del Governo di mantenere la neutralità • salvo eventi imprevisti •. (2) -Vedi D. 464. (3) -Il 27 agosto il Corriere detta Sera aveva pubblicato una corrispondenza da Roma. firmata da Andrea Torre (direttore dalla redazione romana del Corriere delta Sera, scriveva della politica estera) la quale, anche per la grande esibizione tipografica (titolo su tre colonne: Di fronte alta grande guerra: attesa e preparazione) aveva fatto molto rumore ed era satta sottolineata maliziosamente da La Vita giornale romano notoriamente in rapportiintimi con le Ambasciate delle Potenze centrali. L'articolo di Torre, che era contro una durata indefinita della neutralità e per un'intensa preparazione diplomatica e militare, adombrava la necessità di un intervento • non a cose compiute, ma prima che gli eventi si decidano, e per deciderli in conformità dei nostri interessi>. (vedi anche ALBERTINI, Venti anni p. 330). (l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Non pubblicato.
481

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1206/158 (3). Parigi, 28 agosto 1914, ore 23,40 (per. iL 29, ore 3,15).

Rispondo ai cinque quesiti di cui al telegramma di V. E. n. 994 (4):

l. Non è possibile che per ora i Tedeschi distraggano grandi forze dal teatro di guerra francese. Dovrebbero p~rima rompere le tre linee di difesa delle Ardenne, della Lorena e d'Alsazia e battere in battaglia decisiva le tre armate francesi che sono dietro quelle. Ora fino a questo momento i Tedeschi se hanno respinto l'offensiva francese non hanno riportato nessun successo decisivo che possa paragonarsi a quello del 1870. Il paragone che si è fatto a Berlino della vittoria che riportarono in Lorena con quella del 1870 non regge. Però è difficile fare previsioni poichè da un momento all'altro la perdita di una grande battaglia in una zona può compromettere la difesa di tutte le altre.

2. -Se l'aggiramento tedesco dell'ala sinistra francese alla frontiera belga, circa il quale si hanno scarsissime notizie, riuscisse sarebbe aperta ai Tedeschi la strada di Parigi poichè non si deve contare molto sulla resistenza che le truppe di riserva potrebbero opporre sulla linea Saint-Quentin -Amiens. 3. -In caso di ulteriori sconfitte la resistenza della Francia non durerà certo meno dei sei mesi del 1870. 4. -I Francesi hanno ora capito che la tentata offensiva è stata un errore. È specialmente per ciò che il ministro della Guerra Messimy che l'ha voluta si è dovuto dimettere. Ora i Francesi cercheranno di guadagnare tempo con una difesa tenacissima ostinatissima. 5. -Non bisogna contare molto sulla resistenza di Parigi. La zona trincerata che cinge la città ad una distanza media di 25 chilometri dovrà in qualche

punto cedere alle potentissime artiglierie d'assedio ed allora i Tedeschi tenteranno come a Liegi di entrare 1in città lasciandosi dietro le fortificazioni.

Se la guarnigione sarà in grado di opporsi a questo tentativo la resistenza potrà prolungarsi. In breve tempo i Tedeschi giunti a distanza utile potranno bombardare la città che dovrà arrendersi non essendo possibile che si lasci ridurre ad un mucchio di rovine come Mons e Charleroi.

(l) -Vedi D. 447. (2) -Non rinvenuto. (3) -Comunicato ad Imperiali il 30 agosto 1914 (T. Gab. 1005). (4) -Vedi D. 477.
482

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8562/837. Durazzo, 28 agosto 1914 (per. H 31).

Insorti Valona. Telegramma di V. E. n. 4912 (1).

D'accordo con Lowenthal ho in via del tutto amichevole espresso a Turkhan pascià la nostra opinione sopra situazione a Valona. Abbiamo io ed il mio collega fatto rilevare la necessità, secondo il modo di vedere dei nostri rispettivi Governi, di addivenire ad una soluzione pacifica nei negoziati fra gli insorti e la città di Valona per evitare uno spargimento di sangue. Turkhan pascià ha riconosciuto il pericolo di una ripresa inconsulta delle ostilità per parte delle autorità di Valona che non possiedono (sic) truppe sufficienti nè danaro. Egli perciò in presenza mia e di Lowenthal ha chiamato Feizi bey per raccomandargli di occuparsi della questione secondo i criteri qui sopra indicati e di richiamare in proposito l'attenzione dei notabili di Valona ove Feizi si reca questa notte.

Comunico copia di questo telegramma a Lori per sua norma personale, affinchè egli sappia pure regolarsi col suo collega d'Austria-Ungheria.

Ho preso cura di evitare che dalla conversazione di Turkhan pascià nasca qualsiasi impressione che noi siamo contrari alla permanenza del Principe in Albania.

483

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

(Ed. parzialmente in SALANDRA, La neutraZitd, pp. 230-31 ).

T. 4983. Roma, 29 agosto 1914, ore 1,15.

Suo telegramma n. 1183 (2). V. E. può rassicurare Tisza e chiunque altro cui giudicherà opportuno parlarne che non dubito affatto che Agenzia Stefani darà alle notizie che riceverà dall'Agen~ia ungherese la massima pubblicità. Faccio presso Friedlander i passi opportuni e confido di riuscire. Sarà meno facile ottenere da molti giornali italiani che le riproducono non tanto per

ragioni poldtiche quanto perchè le notizie di fonte francese sono redatte in forma più artistica e più adatta alla mentalità italiana. Quelle di fonte tedesca ed austriaca hanno una intonazione antiquata aulica reazionaria autoritaria feudale e clericale per cui 'in Italia fanno più male che bene. Tisza che ha mente elevata ed appartiene ad un paese parlamentare dovrebbe capirlo. Il telegramma di Conrad e i telegrammi discorsi e proclami dei due Imperatori d'Austria e di Germania sono proprio quello che ci vuole per produrre in Italia l'effetto opposto. Financo i proclami dello Czar hanno intonazione più liberale.

Le manifestazioni di fonte francese sono eloquenti ed informate a spirito moderno laico democratico e liberale che produce buona impressione in Italia (1). Hanno prodotto buona impressione gli articoli del F1·emdenblatt del Neue Wiener Tageblatt.

Salandra deplora vivamente l'articolo di Torre che molto a torto si considera interprete del suo pensiero. V. E. può rassicurare in proposito codesto Governo assicurandolo che non esiste alcun dissenso nel Governo il quale è unanime per la neutralità approvata dalla quasi totalità del paese.

Cercherò persuadere qualche giornale a mandare un corrispondente a Budapest, ma dubito che si troverà chi voglia andarci potendo temere arresto

o peggio se usa quella libertà di linguaggio cui i giornalisti italiani sono abituati.

(l) -Vedi D. 458. (2) -Con questo tel. del 28 agosto (t. a. 8452/1183) Avarna informava che il Governo ungherese desiderava fare qualche cosa • affinchè la stampa italiana sia meglio informata di quello che avviene. Tisza confida che avanti evidenza fatti nostra stampa mostrerà maggiore imparzialità •. All'uopo il Governo ungherese avrebbe concorso largamente alla spesa del servizio che l'agenzia telegrafica ungherese avrebbe fatto alla Stefo.ni; sarebbero state usate tutte le agevolazioni possibili al corrispondente di un autorevole giornale italiano, la censura sarebbe stata usata blandamente e sarebbero state concesse agevolazioni telegrafiche.Avarna raccomandava vivamente la cosa.
484

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI

A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI,

A PIETROBURGO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA

T. 4982. Roma, 29 agosto 1914, ore 1,15. Epiro. Il ministro di Francia in Atene ha ricevuto istruzione di consigliare al Governo ellenico che nessuna iniziativa sia presa da esso o dagli Epiroti in

Epiro. Il Governo francese si adopera perchè identico consiglio sia dato anche dai Governi inglese e russo.

485

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, A DURAZZO, ALIOTTI, AD ATENE, DE BOSDARI

T. 4985. Roma, 29 agosto 1914, ore 1,15. Epiro. Questo ministro di Grecia mi ha fatto seguente comunicazione: Governo ellenico ha dato a rappresentanti italiano ed austro-ungarico 1in Atene assicurazioni formali che la notizia relativa ad un'azione dell'esercito greco in Epiro

é assolutamente destituita di fondamento e che Governo ellenico si attiene strettamente al pr,incipio di non ingerirsi negli affari interni albanesi.

Del pari destituite di fondamento, secondo le informazioni pervenute al Governo di Atene, sono le voci circa pretesa intenzione Epiroti marciare su Valona. Ad ogni modo in questi ultimi giorni Governo ellenico ha rivolto vive raccomandazioni a Zographos di far si che venga evitata qualunque azione contro Valona. Zographos ha risposto escludendo che gli Epiroti abbiano mai avuto l'intenzione di marciare su Valona ed assicurando che Epiroti non oltrepasseranno mai, a meno che non vengano provocati ed attaccati dagli Albanesi, la linea di frontiera da essi attualmente occupata.

Quanto precede per sua opportuna notizia.

(l) Qui termina il testo di Salandra.

486

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1222/324. Londm, 29 agosto 1914, ore 3 (per. ore 22). Ad ogni buon fine mi tocca prevenire V. E. che, secondo mi riferisce Addetto navale, vera direzione operazioni navali nell'Adriatico non è qui ma in Francia, visto che Comando Supremo è affidato all'Ammiragliato francese al quale naturalmente questo Ammiragliato è molto riluttante dare consigli, tanto più poi che, secondo prinoipi tattici navali inglesi, si considerebbe sommo errore di attaccare dal mare fortificazioni così importanti come quella di Pola. Due notevoli Ammiragli inglesi in conversazione privata con Addetto navale gli dicevano ieri che quando anche Italia partecipasse alle operazioni navali nell'Adriatico non converrebbe mai attaccare Pola dal mare. Tutto ciò ben inteso non esclude che se la flotta austriaca ne offrisse il destro, qui si desidererebbe molto vederla distrutta ciò che senza fallo avverrebbe qualora essa uscisse al largo. Addetto navale considera importante in questo momento specialmente il brillante successo dell'azione navale preannunziata ieri da lui mentre svolgevasi. Due incrociatori t,edeschi tipo «Mainz » e «Koln » affondati, un terzo fuggito in fiamme, molti cacciatorpediniere avariati. Delle forze inglesi sembra abbiano avarie importanti soltanto incrociatore

di terza classe « Ametist » e cacciatorpediniere « Laertes ». Addetto navale comunicherà marina ulteriori particolari appena possibile.

487

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 4973. Roma, 29 agost.o 1914, ore 3,45. Situazione Valona. Prego V. E. di comunicare a Berchtold che il R. Console a Valona ha preso

accordi coi Comandi delle Regie Navi colà stazionanti per provvedere eventualmente alla protezione del console e della colonia austro-ungarica.

488

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1218/123 (1). Berlino, 29 agosto 1914, ore 7,50 (per. ore 23,30).

Come ebbi l'onore di esporre verbalmente a V. E. Iii mio recente viaggio a Roma aveva qui vivamente interessato l'opinione pubblica e specialmente la stampa; e al mio ritorno a Berlino (2) fui assalito da numerose domande di giornalisti 1i quali desideravano sapere dal mio labbro quanto poteva essere pubblicato circa l'attitudine dell'Italia nell'attuale conflitto e i motivi che li avevano determinati. Sembrandomi impossibile nella graVIità del presente momento di sottrarmi interamente a questa richiesta ho creduto opportuno di esporre oggi al rappresentante berlinese della autorevolissima Kolnische Zeitung le considera2lioni che ravvisavo più importanti a spiegare al pubblico germanico, la linea di condotta adottata dal R. Governo.

Le mie dichiarazioni circa il tenore delle quali mi ero precedentemente inteso con Zimmermann saranno pubblicate a Colonia domani mattina senza indicazione del mio nome ma come provenienti da persona in grado di conoscere le idee e le intenzioni del R. Governo. Valendomi autorizzazione generica contenuta nel telegramma di V. E. n. 4854 (3) nella impossibilità di chiedergli, in vista d'urgenza, una speciale autorizzazione preventiva, ho creduto potere procedere in questa guisa esprimendomi del resto nel senso preciso delle istruzioni da V. E. impartitemi.

489

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. 1217/122 (4). Berlino, 29 agosto 1914, ore 7,57 (per. ore 23),

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 984 (5).

Per quanto la dichiarazione stata fatta a V. E. da Flotow circa l'interpretazione dell'art. settimo del trattato della Triplice Alleanza fosse stata già qui confermata a Bordonaro (telegramma di questa Ambasciata Gabinetto

n. 120) (6) pure ho creduto opportuno parlarne oggi a Zimmermann, il quale me ne ripetè testualmente il tenore soggiungendo che quella dichiarazione po

teva forse essere considerata superflua da parte del Governo ge:rmanico che fin da principio aveva diviso il punto di vista ma che esso aveva tenuto a confermarla ora dal momento che anche il Governo austro-ungarico erasi determinato ad accettare senza condizioni quella nostra interpretazione.

Zimmermann espresse la fiducia che la discussione più concreta nella quale i due Governi eransi mostrati disposti ad entrare al riguardo avrebbe avuto risultato favorevole per le relazioni austro-itaHane e mi assicurò che il governo germanico non avrebbe dal canto suo nulla trascurato per facilitare il raggiungimento di una intesa fra i due alleati.

(l) -Il 31 agosto 1914 (T. Gab. 1011) Di Sangiuliano telegrafò a Bollati: • Prego tele!lrafarmi subito in chiaro testo dichiarazioni pubblicate •. (2) -Bollati, dopo il suo viaggio a Roma, era rientrato a Berlino il 28 agosto 1914 (t. 8450). (3) -Vedi D. 427. (4) -Comunicato ad Avarna il 31 agosto (T. Gab. 1011). (5) -Vedi D. 448. (6) -Vedi D. 449.
490

NOTA DELL'AMBASCIATORE RUSSO A ROMA, KRUPENSKI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (Ed. in Z. R., p. 276; I. B. Rehie II, B. VI n. 161).

Roma, 29 agosto 1914.

L'Autriche a envoyé dix corps d'armée contre les forces russes sans compter les divisions de la Landwehr et presque toute sa cavalerie. Ces troupes sont dejà concentrées en Galicie et englobeés dans l'action. Trois ou quattre corps d'armée austrichiens ont été lancés contre !es Serbes et ont beaucoup souffert des defaites qu'ils ont subì. Sur la frontière italienne il n'y a ainsi pas plus d'un corps d'armée, en attendant que so1ent pretes les réserves que formera l'Autriche.

491

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8522/422. Therapia, 29 agosto 1914, ore 14,45 (per. il 30, ore 6).

Wangenheim, venuto oggi per comunicave recentissima vittoria germanica sulle truppe francesi a Maubeuge, ha preso occasione per ripetere che a Berlino sono ormai convinti delle ragioni che ci hanno indotti alla neutralità e che anche (l'imanendo noi tali Germania si interesserà per definizione nostri intèressi dandoci Albania (?) Valona ed altro, in modo da poter poi stipulare nuovo trattato più esplicito da pubblicarsi. Ha aggiunto che suo Governo è sicuro potere presto trasportare truppe dalla Francia in Prussia per fronteggiare e battoce Russi. Germania è ferma nei suoi propositi, egli conclude, e non teme tutti i suoi avversari.

492

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1220/323 (1). Londra, 29 aaosto 1914. ore 15,01 (per. ore 21).

Chiamato da Grey per altri affari ho profittato occasione per ripetergli fermo proposito di V. E. di non discutere noto argomento con ambasciatore a Roma e l'ho messo al corrente della indiscrezione commessa dal Se2retario di Ambasciata francese a Roma. Ho aggiunto che nel caso R. Governo credesse eventualmente dover esaminare possibilità per noi di uscire dalla neutralità, V. E. pone come condizione sine qua non che eventuali conversazioni abbiano luogo esclusivamente qui tra me e lui nella cui discrezione Ella ripone fiducia assoluta. Grey ha risposto indiscrezione essere oltremodo deplorevole ed egli avrebbe provocato a che V. E. non sia più esposto a inopportune interrogazioni.

Nel corso della conversazione io ho fatto ben capire a Grey, valendomi dell'argomento che mi pareva di natura a produrre su di lui maggiore e più favorevole impressione che l'abbandono neutralità e rivoltarci d'un tratto contro potenze con cui fummo per trentadue anni alleati, ci riesce assai difficile per prendere una così grave decisione. Questo argomento ha avuto il suo effetto. Grey avendo ripetuto che sapeva benissimo difficoltà nostra posizione. Con la sua abituale delicatezza egli non ha aggiunto una sola parola che potesse essere interpretata come una insistenza anche mascherata per indurci a proseguire conversazione ed a prendere decisioni contrarie neutralità o come un rincrescimento per nostra esitazione. Mi parrebbe ciò stante opportuno in presenza sopratutto di quanto V. E. mi · significa con i telegrammi Gabinetto ·n. 995 (2) e 997 (3) lasciare ora la conversazione al punto in cui io la ho condotta ieri e non riprenderla più nè qui nè altrove fino al momento in cui

-o ·il R. Governo avrà preso decisioni definitive di unirsi alla Triplice Intesa ovvero precise domande ulteriormente rivolteci per conoscere nostre intenzioni ci ponessero nella necessità di dare in un senso o nell'altro una risposta più categorica, dei termini della quale sarà a suo tempo giudice V. E. Per parte mia se interrogato da Grey mi limiterò ad ascoltare e riferire puramente e semplicemente. Per quanto concerne mantenere per ora e per più tardi segreto sulle intervenute conversazioni è mia impressione che se si può fare assegnamento sulla discrezione di Grey è prudente non contare troppo su quelle della Francia e della Russia le quali in caso di un nuovo raffreddamento nostre relazioni con esse potrebbero in futuro per scopo loro politica essere indotte a commettere qualche infedeltà né data l'oscurità in cui siamo ora sullo svolgersi futuri avvenimenti e sulla vittoria finale parrebbe

remissivamente a me ci convenga insistere perchè Grey ottenga da Panigi e Pietroburgo impegno di eterno segreto. Tale insistenza sarebbe troppo significativa e potrebbe lasciare adito a sospettare sul tenore nostre conversazioni con Berlino e Vienna a prescindere poi dalla probabilità che a guerra terminata Francia e Russia potrebbero non mantenere siffatto impegno. Riterrei quindi _:u-eferibile di discorrere con Grey del delicatissimo argomento tenendo presente sempre che Grey sarebbe sempre in diritto di ricordarci che da noi e non dall'Inghilterra è partita iniziativa conversazione sulla base di precisare condizioni da noi formulate.

(l) -Il 31 agosto 1914 Di Sangiuliano rispose: • Sono d'accordo con V. E.» (T. Gab. 1009). (2) -Vedi D. 478. (3) -In nota al D. 478.
493

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1221/230 Costantinopoli, 29 agosto 1914, ore 16,30 (per. il 30, ore 8,10).

Circa le voci qui circolanti di una nostra possibile azione contro AustriaUngheria, Wangenheim mi dice che in tal caso la Monarchia per non mutare i propri piani, non opporrebbe alcuna resistenza alla nostra invasione ma a guerra finita si riserverebbe, se vittoriosa, di cascarci addosso con tutte le sue forze. Naturalmente ho ..... (l) rassicurato il mio collega sul nostro fermo proposito di osservare neutral<ità, del quale, del resto il Gabinetto di Berlino deve essere a perfetta conoscenza.

494

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1219/231. Therapia, 29 agosto 1914, ore 16,35 (per. il 30, ore 4,10).

Potenze della Triplice Intesa sempre sono d'avviso di trascinare gli eventi e di evitave una immediata rottura colla Turchia che sarebbe invece desiderata dalla Germania per rimanere padrona del campo. Ambasciatore di Spagna però mi dice che malgrado questa intenzione, non è da escludere che avvenimenti possano precipitare se Turchia non desiste dai suoi affronti a dette Potenze. Rittene che attitudine del Governo ottomano div,errà più provocante ed insolente quando le riparazioni delle due navi tedesche siano ultimate. In tal caso azione dell'Inghilterra combinata probabilmente con quella russa sarà fulminea ,e decisiva.

r8 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

(l) Gruppo indecifrabile.

495

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI

A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROBURGO, CAR

LOTTI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 999 (1). Roma, 29 agosto 1914, ore 19.

(Per tutti). Oggi ad alcune allusioni di Krupensky ho risposto che salvo naturalmente minaccia che non pare probabile ai suoi interessi, l'Italia manterrà neutralità.

(Per Vienna e Berlino). Giudichi V. E. se sia opportuno che Ella ne informi confidenzialmente codesto Governo.

(Per tutti). Ho anche visto Flotow che si è mostrato lietamente sorpreso che la vittoria decisiva tedesca sia avvenuta prima del tempo previsto, è per· fettamente sicuro dell'esito della guerra contro la Russia.

La sola cosa che lo preoccupa è il pericolo che l'Inghilterra voglia far durare molto a lungo la guerra. Io gli ho risposto che così credo e che ciò risponde al carattere inglese, ma che a questo pel'icolo si potrebbe ovviare offrendo a tempo opportuno eque condizioni di pace a tutti i belligeranti. Gli ho soggiunto che il Governo italiano sarà lieto di cooperare a tempo opportuno per affrettare la pace.

496

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 85151703. Bertino, 29 agosto 1914, ore 19,50 (per. il 30, ore 0,10).

In -conformità delle istruzioni statemi impartite verbalmente da V. E. ho confermata oggi a Zimmermann, il quale nell'assenza del Cancelliere e di Jagow rappresenta qui Gov-erno Imperiale, formale assicurazione che R. Governo è fermissimo nel proposito di mantenere la neutralità nell'attuale conflitto europeo, naturalmente salvo il caso che gli interessi vitali dell'Italia fossero lesi da qualsiasi parte belligerante, eventualità che tutto porta a credere non debba avverarsi. Gli ho data quindi comunicazione di tutto quanto era contenuto nel telegramma di V. E. 4854 (2). Zimmermann accolse con molta soddisfazione mie dichiarazioni, e mi assicurò dal canto suo che Governo germanico non avrebbe mancato di adoperarsi del suo meglio per facilitare ai Governi italiano e austriaco l'attuazione pratica del loro concorde desiderio di mettere in armonia rispettivi interessi.

(l) -Con tel. del 1° settembre 1914 (T. Gab. 1242/122) Avarna comunicò di aver informato Berchtold della risposta data da Di Sangiuliano all'ambasciatore russo e che Berchtold aveva ringraziato della comunicazione. (2) -Vedi D. 427.
497

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1000. Roma, 29 agosto 1914, ore 20

Suo telegramma Gabinetto n. 322 (1).

Trovo molto opportuno quanto V. E. ha detto per le isole ed interessantl le risposte. Solamente osservo che per conseguire questo scopo bisogna vincere e per ora i nemici della Germania sono sconfitti.

So benissimo che l'Inghilterra e Russia possono sostenere guerra lunghissima ma non è così per altri.

498

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A VALONA, LORI

N. 5001. Roma, 29 agosto 1914, ore 20,30.

Insorti.

Suo telegramma n. 493 (2).

In considerazione nuove minacce degli insorti autorizzo V. E. adoprarsi ma con prudenza per la buona riuscita delle trattative tra notabili ed insorti. Se queste fallissero V. E. vorrà opportunamente adoperarsi affinchè siano evitflte violenze e spargimento di sangue. Se Ella ne ha modo voglia adoperarsi persuadere insorti inopportunità insistere per bandiera turca e qualora non venisse possibile ottenere che ne sia spiegato il significato.

La autorizzo alle spese occorrenti.

499

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A VALONA, LORI

T. u. 5002. Roma, 29 agosto 1914, ore 20,30.

Suo telegramma 942 (3).

Ismail Kemal prega comunicare Ibrahim Abdallah il seguente telegramma:

« Come vi ho risposto col mio precedente telegramma le condizioni proposte sono accettate. Noi siamo pronti a far prendere dalla popolazione di Yalona l'ammdnistrazione del paese, a non riconoscere i rappresentanti del Governo centrale di Durazzo ad assumere incarico assicurare la sicurezza del

paese colle forze esistenti, a delegare due persone per intendersi coll'assemblea di Sciak senza che questa intervenga ulteriormente nell'amministrazione del nostro Paese, a riconoscere gli impegni che per gli Albanesi derivano dal Protocollo di Londra il quale garantisce la nostra indipendenza nazionale ed integrità teerritoria1e, ad appoggiare le rivendicazioni leggittime di tutta la popolazione albanese in quanto concerne la sorte definitiva dell'Albania sottomettendosi alle decisioni delle Potenze protett11ici. Noi manterremo la bandiera dai colori nazionali senza la quale il paese perderebbe il solo simbolo della sua indipendenza e diventerebbe ipso facto la preda dei vicini. Ecco le condizioni essenziali che i nostri fratelli dell'altra parte accetteranno riconoscendo giustezza nostre osservazioni e non distaccandosi dal loro patriottismo che dirige senza dubbio ogni loro azione. Se siete d'accordo telegrafate ed io verrò immediatamente Valona. Fate loro capire che in ogni modo una rissa tra Valona ed essi creerebbe gravi difficoltà !internazionali che metterebbero in pericolo nostra esistenza nazionale. Vi prego pesare gravità loro azioni e pensare responsabilità che assumono di fronte storia ed Islam ». Firmato Ismail Kemal.

(l) -Vedi D. 474. (2) -Con questo tel. del 28 agosto (t. a. 8480/943) Lari informava che gli insorti erano più intransigenti e chiedevano • piena adesione di Valona all'insurrezione, rinvio autorità governative eccetto impiegati finanza, bandiera turca, occupazione città con grosso distaccamento di 500 e forse 1000 uomini armati •. Avrebbero atteso risposta per domenica e lunedì avrebbero passato la Voiussa. Hanno scelto bandiera turca a scopo popolarità fra i musulmani. Dichiarano fedeltà al Protocollo di Londra, ma il nuovo Principe dovrà essere nominato col loro consenso e che sia musulmano. Promettono di non commettere violenze. (3) -T. a. 8483/942 del 28 agosto col quale il Presidente della municipalità di Valona chiedeva istruzioni a Ismail Kemal bey sulle trattative con gli insorti.
500

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. u. 8518/954. Valona, 29 agosto 1914, ore 22 (per. il 30, ore 0,10).

Ho telegrafato Aliotti quanto segue:

Una Commissione di Notabili di Valona e dei rifugiati ha fatto formale richiesta a me e al mio collega austro-ungarico di prendere noi governo città per evitare occupazione da parte ribelli e le possibili gravi conseguenze per persone e averi. D'intesa col collega austro-ungarico abbiamo risposto che avremmo telegrafato per chiedere superiore autorizzazione e che eravamo però d'avviso in ogni caso essere necessario tale misura sia eventualmente adottata di comune accordo con ribelli e che questi dichiarino accettare impegnandosi rinunziare in tal caso occupazione città. Poichè termine ultimo accordato dagli insorti scade domani, si è stabilito che parlamentari cercheranno ottenere dilazione fino martedì e fissare per quel giorno un abboccamento tra noi e delegati ribelli. Prego dunque V. S. favorirmi d'urgenza sue istruzioni in proposito e anche circa nota questione bandiera specie ove ribelli insistessero per innalzamento bandiera ottomana che non mi sembrerebbe ammissibile. Mettiamo al corrente vice-console russo invitandolo, ove creda, partecipare nostra eventuale azione.

Se prima nostra partenza per convegno martedì non avremo ricevuta autorizzazione aderire dchiesta suesposta dei Notabili Valona, ci limiteremo nel convegno ad esercitare buoni uffici in senso umanitario. Collega austriaco telegrafa come sopra alla sua Legazione. In caso ritardi suo telegramma, egli prega

V. S. prendere eguali accordi con ministro austriaco e trasmettere risposta nostro tramite (1).

(l) Questo tel. venne comunicato ad Avarna il 30 agosto (t. 5034) con la preghiera di far • conoscere parere Berchtold al riguardo •.

501

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8740/244. Janina, 29 agosto 1914, (per. H 30, ore 1).

Faccio seguito al mio telegramma 221 (1). Proclamazione annessione territori contestati attesa per domenica 23 corrente, non ha avuto luo1eo ufficialmente da parte Governo autonomo, evidentemente per ordine Governo Atene dovuto forse a considerazioni politiche internazionali od a qualche fatto nuovo sopravvenuto all'utima ora. Anche occupazione militare territorrio suddetto, che sembrava imminente, essendo arrivato il 22 sera corrente l'ordine di tener pronte le truppe, è stata rinviata forse perché in seguito agli eventuali accennati motiv'i si è giudicata mutata la situazione grave e non si è creduto ancora giunto il momento opportuno. È lecito comunque attendere tra breve il realizzarsi di tali avvenimenti per i quali tutto è predisposto. Permane il fatto che ad Argirocastro sono state innalzate e continuano ad esserlo da una parte della popolazione, compresi alcuni timidi musulmani, bandiere elleniche.

Oggi mi viene riferito che ad Argirocastro si trovano gendarmi regolari greci. Avvenendo la proclamazione dell'annessione si dice che nei territori contestati potrebbe essere intanto istituito un governo civile che l'amministrerebbe in nome Re di Grecia sull'esempio del regime già seguito a Creta e questo fino a tanto che fosse possibile alla Grecia di far sanzionare dalle grandi Potenze l'annessione. Nessuna notizia è qui ancora pervenuta circa un movimento d'avanzata degli Epiroti oltre Tepelen verso Valona. Però la possibilità di tale movimento è già stata da me segnalata ripetutamente con rapporto e telegramma e non è affatto da escludere. Il signor Forest nominato Governatore dell'Epiro non è ancora giunto ma si attende di giorno in giorno. La sua venuta è collegata indubbiamente colla nuova fase in cui sta per entrare la questione epirota. Egli viene con ogni probabilità per facilitare opera Governo autonomo circa l'occupazione e rioccupazione dei territori contestati creando magari altre complicazioni e per cogliere così il frutto del lavoro di organizzazione del movimento epirota dell'uno e dell'altra dei quali egli è stato incontestabilmente il principale artefice. Comunicato alla R. Legazione.

502

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8565/840. Durazzo, 29 agosto 1914 (per. il 31).

Telegramma di V. E. n. 4939 (2). Azione dei Giovani Turchi in Albania. Riesce assai difficile afferrare le intenzioni vere e l'azione dei Giovani Turchi fra i Musulmani d'Albania in questo momento. Pare però assai probabile che

emissari più o meno diretti dei Giovani Turchi cerchino d'accordo o parallelamente coi soliti agenti austriaci di incitare la popolazione contro la Serbia. Trattasi di una di quelle alleanze momentanee i cui risultati non è facile prevedere. Le notizie comunicate coi miei telegrammi 825, 826, 827 (l) sembrano dimostrare un'azione concertata fra austriaci, buona parte degli Albanesi di Dibra Liuma con l'aiuto morale dei Turchi contro i Serbi.

Qui circola la voce che Bekir Aga abbia ricevuto sussidi dalla Legazione d'Austria; la cosa garantitami da buona fonte è sintomatica anche se non del tutto fondata, cioè come sintomo dell'ambiente.

Credo ormai che il Principe sia stato abbandonato dagli Austriaci per due motivi. 1° perchè egli è ritenuto incapace se anche amico dell'Austria; 2° perchè i ribelli dell'Albania centrale a nessun costo accetterebbero una riconciliazione col Sovrano; anzi essi avrebbero dichiarato di non aver nulla da temere per parte dei Serbi e di non essere disposti a combattere oltre frontiera, finchè l'Albania non fosse invasa dagli stranieri.

Allo stato attuale delle cose è molto facile che gli Albanesi musulmani o cattolici di Liuma, Dibra bassa e molti Malissori allettati dal danaro austriaco profuso in rilevante quantità si decidano ad iniziare incursioni dalle parti di Prizrend. lpek, Giacova, Cossovo alla prima notizia di un'avanzata vittoriosa degli Austriaci in Serbia o nel Sangiaccato. È più difficile che questo movimento si estenda nell'Albania centrale fra Tirana, Elbassan, Cavaya.

È evidente che l'Italia incontrerà una certa ostilità, per lo meno temporanea, presso gli elementi pagati, od incitati dagli Austriaci e dai Giovani Turchi. Giova infine notare che la lunga passività dell'Italia riesce a grave detrimento del nostro prestigio.

(l) -Vedi D. 428. (2) -Vedi D. 472.
503

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,. ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. P. 1001. Roma, 30 agosto 1914, ore 9.

Tu che conosci nostro Paese sai benissimo che sarebbe follia impegnarlo in una guerra con così poche probabilità di vittoria. Aggiungi che manca finora ogni motivo ed ognì pretesto vista l'attitudine finora amichevole in varie importanti quistioni che Austria e Germania tengono verso di noi. Forse la nostra neutralità e il mantenimento dei nostri buoni rapporti con Austria e Germania potranno ad un dato momento giovare per renderei utili alla Francia per la pace e per le sue condizioni. Inoltre appare se non da parte della Russia almeno da parte delle flotte francese ed inglese una certa tendenza a risparmiare l'Austria.

Tutto ciò può mutare in seguito ma per ora il Governo e la quasi totalità dell'opinione pubblica sono per la neutralità. Ti ho informato in breve sunto

di questa situazione affidandomi al tuo tatto pel linguaggio da tenere costì. In ogni modo è necessario che codesto Governo si renda conto che la più assoluta segretezza ora ed in avvenire sulle conversazioni che si sono tenute e su quelle che si possorio tenere è condizione essenziale per potere noi rendere qualche utile servizio alla Francia sia diplomaticamente sia in tutti quei modi che le circostanze comporteranno.

(l) Il tel. 825 è il D. 462, il tel. 826 non si è rinvenuto e il tel. 827 è il D. 461.

504

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8556. Asmara, 30 agosto 1914, ore 11,15 (per. il 31 ore 3,30).

Legazione Addis Abeba telegrafa quanto segue:

29 agosto -188 riservato. Etiopia. Ho avuto ieri occasione intrattenermi contemporaneamente coi miei colleghi di Francia ed Inghilterra sulla situazione in Etiopia e sull'atteggiamento di questo Governo in relazione al conflitto europeo e sulle sue pretese intenzioni aggressive contro l'Italia.

Tanto il mio collega di Francia che Inghilterra mi hanno assicurato che il Governo etiopico ha ad essi rispettivamente dichiarato che esso intende mantenere contegno neutrale ed amichevole di fronte potenze europee ed ha formalmente smentito notizie che attribuiscono al Governo etiopico intenzioni aggressive contro Italia. Però entrambi mi hanno chiaramente lasciato comprendere che nel caso di partecipazione diretta dell'Italia alla guerra contro la Francia e l'Inghilterra essi contavano e non sarebbero stati eventualmente alieni dallo spingere l'Abissinia ad aggredire l'Eritrea (1). Conflitto europeo continua a mantenere in Abissinia in (sic) vivo stato di eccitazione che si rivolge naturalmente contro di noi per le specialissime condizioni dell'Eritrea che rappresenta la sola e naturale aspirazione espansionistica dell'Abissinia. Situazione Tigrai continua dall'altra parte mantenersi (tal<e da) destare sospetti e malumori contro noi ed a costituire eventualmente pretesto di conflitto.

Confermo nuovamente che i vecchi capi dell'Imperatore e le persone più serie ed influenti sono sinceramente contrarie a qualsiasi conflitto con l'Italia ma non è possibile dire quale influenza decisiva possano avere su Ligg Jasu gli elementi più di tutti turbolenti e desiderosi di un conflitto. Nessun ordine mobilitazione v,enne dato anzi essi sono formalmente smentiti dal Governo ma è evidente si stanno facendo preparativi dei quali oggi stesso non posso affermare importanza. Io non credo che per ora l'Abissinia voglia realmente provocare un conflitto coll'Italia ma credo sia necessario tener ·conto dello stato di spirito che ho sopra esposto e che sta prevalendo in Abissinia.

(l) Con te!. del 2 sett. (t. 5057) Di Sangiuliano informava Imperiali e Tittoni di aver risposto a Colli che • può assicurare i suoi colleghi di Francia e Inghilterra che noi manterremo la neutralità e saremo lieti se a suo tempo potremo dare ai loro due paesi nelle trattative per la pace prova di cordiale amicizia: confidiamo intanto che essi influiscano ad Addis Abeba per la pace •. II tel. a Colli dello stesso giorno è il n. 5060.

505

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 1004. Roma, 30 agosto 1914, ore 16.

Rispondo al suo telegramma Gabinetto Segreto n. 108 (1), per norma eventuale di linguaggio della S. V.

Agli ambasciatori della Triplice Intesa io ho sempre risposto che Governo italiano è deciso mantenere neutralità se interessi Italia non sono minacciati o lesi, il che finora non pare probabile. Ancora impossibile prevedere chi vincerà. Saremmo lietissimi di una intesa colla Romania pel presente e per l'avvenire e approvo in proposito sua risposta.

Le conversazioni tra Tittoni e Filippescu furono tenute senza istruzioni ed anzi senza saputa del Governo. So che le sfere militari tedesche ed austriache sono e soprattutto erano irritate contro l'Italia per la neutralità ma ora pare che i due Governi si rendano conto delle nostre ragioni e mostrino almeno per ora, disposizioni amichevoli.

506

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in Z. R. pag. 278: I. B. Rehie II Band VI n. 200: riassunto in L'Intervento dell'Italia, n. 41)

T. 8548/714 (2). Berlino, 30 agosto 1914, ore 21 (per. il 31 ore 1).

Ho già potuto constatare che durante queste due settimane di mia assenza da Berlino, un notevole mutamento si è prodotto nella opinione pubblica germanica la quale riconosce il diritto e l'interesse che aveva l'Italia a rimanere neutrale. Un certo risentimento verso di noi persiste naturalmente nei circoli militari ma in tutti gli altri il rancore che si era manifestato al primo annunzio è ora considerevolmente diminuito e va progressivamente dissipandosi. Ho udito più volte affermare che qualunque sia l'esito della guerra in Italia non avrebbe nulla da temere da parte dei suoi alleati i quali cominciano già a ravvisare la sua neutralità, purchè lealmente e costantemente mantenuta, come attitudine amichevole non priva di vantaggi per loro. Fra questi vantaggi si annovera in prima linea quello r.he Italia come la sola Grande Pot·enza europea rimasta fuori dell'immane conflitto potrebbe non certo ora ma più tardi al momento opportuno prendere iniziativa di un'azione intesa a ristabilire la pace fra le altre Potenze: e che questo nobile compito, mentre le ass1cura un titolo imperituro alla riconoscenza dell'umanità, le darebbe anche veste e diritto ad int·ervenire in modo effettivo nel regolamento delle questioni che sorgeranno a guerra finita ed a farvi valere le sue legittime aspirazioni.

(l) -Vedi D. 480. (2) -Comunicato il 31 agosto agli ambasciatori a Parigi, Londra, Vienna, Berlino, Pietroburgo e Costantinopoli (t. 5035).
507

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 5032. Roma, 30 agosto 1914, ore 22,45. Azione austriaca. (Per Durazzo). Ho telegrafato a De Facendis: (Per tutti). Mi si assicura che ufficiali austriaci dirigono la costruzione di trincee intorno ad Alessio dove sarebbero raccolti dai 4 a 5 mila combattenti in parte cattolici mirditi malissori in parte serbi musulmani provenienti dai territori nuovamente conquistati. Mi si riferice inoltre che molti ufficiali austriaci travestiti continuano a

sbarcare a San Giovanni di Medua e si recano in montagna per propaganda. Prego V. S. controllare esattezza di queste notizie e riferirmi.

508

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

L. P. Berna, 30 agosto 1914.

Pochi giorni dopo il mio ritorno a Berna, nella visita di dovere al Presidente, mi si presentò facilmente il destro di far convergere la nostra conversazione sul tema della neutralità svizzera ed in primo luogo sulla asserita volontà del popolo e del Governo elvetico di difendere questa neutralità contro qualsiasi aggressore.

Parlando amichevolmente in camera caritatis col signor Hoffman dei pregiudizi inveterati esistenti nei due paesi, allusi a quanto gli avevo detto altre volte sui timori che si nutrivano da noi, timori ch'io riteneva infondati, ma che trovavano la loro ragione d'essere, oltre che nelle fortificazioni erette esclusivamente al nostro confine, in certe imprudenze di linguaggio dello Stato Maggiore Svizzero. Egli che era militare non poteva certo ignorare che per gli ufficiali svizzeri non vi era che un solo ipotetico nemico, l'Italia, mentre dagli altri tre canti la Confederazione mostrava di sentirsi sicura. Questo stato di cose aveva generato un altro forte pregiudizio in Italia, di cui si era fatta eco pure la nostra più autorevole stampa, che, data cioè la scarsa simpatia qui nutrita per noi, l'Italia non fosse sicura alla sua frontiera elvetica. Non che si temesse da noi una invasione svizzera e la ripetizione della discesa del Cardinale di Sion, ma molti credevano in Italia che la Confederazione, in caso di guerra del nostro paese con uno degli altri tre vicini della Svizzera, avrebbe lasciato traversare il proprio territorio da un esercito a noi nemico, sia che questo venisse da levante, sia da ponente.....

Il Presidente, che mi aveva ascoltato con molta attenzione, m'interruppe sorridendo, chiedendomi se fossi io pure della scuola dell'On. Luzzatti, ed aggiungendo che purtroppo certe « gaffes » e « gasconnades » di alcuni ufficiali svizzeri avean potuto dare consistenza a quelle voci. Ma egli poteva solennemente riaffermare che «la Svizzera avrebbe difeso la propria neutralità contro qualsiasi invasore, da qualunque lato questi venisse, schierandosi dalla parte dell'avversario». Il permettere tacitamente il passaggio di un esercito straniero, sia con una larvata difesa del territorio, sia con una semplice protesta di forma, sarebbe stato il suicidio del paese. L'inviolabilità e neutralità cui si sarebbe così rinunziato, costituivano invero l'essenza stessa e la sola ragione d'essere della Confederazione. E, per una naturale successione d'idee, il Presidente, abbandonando la difensiva, mi assalì dicendo che qui pure esisteva un fortissimo pregiudizio antitaliano e che questo pregiudizio era apparentemente fortificato dai fatti.....

Fra tutte le grandi Potenze essere l'Italia la sola che non garantisca la neutralità elvetica; non avere infatti il nostro paese ancora aderito all'Atto europeo del 1815. Esser questa nostra astensione troppo sovente ricordata dai nemici dell'Italia quasi noi volessimo « riservarci » per violare a tempo debito quella neutralità alla quale sembravamo invece annettere tanto valore. Risposi al Signor Hoffman che l'Italia, ultima venuta fra le grandi Potenze, avere sempre implicitamente riconosciuto quell'Atto, ma che se la Svizzera ci teneva a che si mettessero, come suol dirsi, i punti sugli i, ne avrei informato subito il mio Governo. Ero certo che non vi sarebbero state difficoltà in proposito, ma per rendere la cosa ancora più accetta all'Italia e finirla una buona volta coi timori reciproci, io mi permettevo suggerire che al nostro spontaneo riconoscimento della neutralità elvetica, fatto con nota ufficiale, il Governo federale rispondesse, dal suo canto colla assicurazione esplicita che tale neutralità sarebbe stata sempre difesa, non solo contro di noi (che dei quattro vicini eravamo i meno bellicosi e pericolosi), ma anche contro gll altri.

Il :Presidente mi rispose subito che la mia proposta gli andava a genio e che egli ne avrebbe parlato ai suoi colleghi nella prima seduta del Consiglio. Lo ringraziai, pregandolo di studiare pure la formula più adatta, nel caso che le nostre idee (di cui mi riservavo di riferire a V. E.) fossero accettate dal Consiglio stesso.

Fu in seguito a questo primo colloquio che il Presidente mi rimise ieri personalmente in qui unito (l) schema di nota da scambiarsi. fra il R. Ministero e la Legazione elvetica in Roma, schema accettato alla unanimità dal Consiglio. Per rendere più esplicita la formula proposta, mi permisi di fare aggiungere, nel testo presentatomi, la frase, et résolu de défendre l'intégrité de son territoire contre tout aggresseur (che ho sottolineato nel testo qui annesso). Il Presidente accettò l'aggiunta senza difficoltà.

Ho saputo da una confidenza fattami da uno dei consiglieri, che, nel corso della discussione, vi fu chi fece osservare come la formula da sottoscriversi dalla Svizzera potrebbe suonare avvertimento ad una Potenza con la quale la Confederazione ebbe sempre i più intimi rapporti. Ma prevalse l'opinione del Presidente che la formula visait tout le monde, e che niuno quindi dover trovare in quelle parole generali il proprio indirizzo particolare.

Aggiungo infine che naturalmente ho serbato a questo riguardo il più asso

luto silenzio e che di quanto precede sono appena a cognizione i sette consiglieri

federali. Il Presidente non credette d'informarne il ministro della Confederazione

presso la R. Corte, desiderando prima conoscere il pensiero del nostro Governo

così sulla questione in genere come sulla formula in particolare.

Data la delicatezza dell'argomento, se vi fossero difficoltà in materia, o se

V. E. desiderasse schiarimenti, potrei venire subito a Roma.

Pregandola di volermi cortesemente, per mio discarico, farmi segnare ricevuta telegrafica di questa lettera, Le offro signor ministro, gli atti della mia profonda osservanza.

(l) È la dichiarazione di cui al D. 452.

509

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8549/713. Berlino, 30 agosto 1914, ore 21 (per. il 31, ore 1).

Questo ministro di Grecia ha avuto incarico di comunicare al Dipartimento degli Affari Esteri che in seguito a domanda del R. Ministro in Atene, Governo eUenico aveva chiesto al Signor Zographos l'assicurazione che gli insorti epiroti si sarebbero astenuti da qualsiasi azione contro Valona. Zographos avrebbe consentito a dare tale assicurazione esprimendo soltanto dal canto suo il desiderio che da parte degli Albanesi tanto di quelli rimasti fedeli al Principe quanto degli insorti, fosse evitato ogni attacco contro gli Epiroti.

510

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1230/170. Parigi, 30 agosto 1914, ore 23,55 (per. il 31, ore 4,15).

Telegramma di V. E. n. 1001 (l) Gabinetto segreto. Personale per me.

Condivido pienamente le tue idee. Qui io ho manifestato nelle mie conversazioni la mia simpatia per la Francia trascinata a cosi terribile guerra e la mia riconoscenza per quanto è stato fatto qui per gli Italiani ma non ho detto una parola che potesse fare supporre che noi uscissimo dalla neutralità.

Ho trovato il massimo riguardo e specialmente dopo quanto tu dicesti a Barrère nessuno ha più alluso con me alla futura attitudine dell'Italia. Che intanto essa sia apprezzata me lo dimostrarono le manifestazioni di grandissima..... (2) che ho trovato nei cittadini di tutte le classi che da quando io sono qui tornato hanno avuto rapporti con me. Per le ulteriori conversazioni terrò conto di quanto altro mi dici.

(l) -Vedi D. 503. (2) -Gruppo indecifrabile.
511

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5033. Roma, 30 agosto 1914, ore 24.

Neutralttà Albania.

Ci risulta da vari indizi e da precise informazioni provenienti da fonti diverse che il Governo austro-ungarico forse non si rende sempre interamente conto della necessità di astenersi da qualunque atto che sia o possa essere interpretato come violazione della neutralità albanese che secondo il modo di vedere del R. Governo dev'essere ad ogni modo salvaguardata in omaggio alle deliberazioni di Londra delle quali Berchtold ha dichiarato a V. E. (Suo telegramma n. 1196) (l) di voler mantenuta l'obbligatorietà, ed anche nell'interesse militare dell'Austria per non dare giustificazione ad eventuali violazioni della neutralità albanese da parte della flotta anglo-francese. Siamo informati per esempio che a San Giovanni di Medua o nelle vicinanze sono state sbarcate e stanno per essere sbarcate ingenti quantità di armi e munizioni destinate ad armare Albanesi contro la Serbia, che allo stesso scopo sono stati mandati a Trieste per essere caricati su piroscafi diretti a Durazzo e assicurati contro i danni della guerra con notevole sacrificio pecuniario non sostenibile da ditte private molti vagoni di armi e munizioni, che l'elemento austrofilo in Albania fa attiva propaganda contro la Serbia ed ha abbandonato il Principe alla sua sorte perchè teme che la permanenza di esso possa ostacolare i suoi progetti.

Prego V. E. di richiamare nel modo più amichevole l'attenzione di Berchtold sui pericoli anche nell'interesse dell'Austria di una siffatta azione. Per quanto egli al pari di noi, ritenga secondo è detto nel sopra citato telegramma di V. E. che qualunque eventuale occupazione di territorio albanese debba essere considerata come provvisoria, importa evitare atti di violazione della neutralità dell'Albania che produrrebbero uguale violazione da parte di altri Stati.

Se un'occupazione parziale di territorio albanese fatta dalla Grecia dalla Serbia o dal Montenegro avrà per volontà delle Potenze e in forza delle deliberazioni di Londra carattere provvisorio molto diverso potrebbe essere il caratt,ere della violazione della neutralità albanese compiuta da una delle grandi Potenze qualora avvenisse in seguito alla persistenza austriaca nel voler far servire l'Albania ai fini della propria guerra. Voglia infine V. E. far notare a Berchtold che il rinnovarsi di fatti che costituiscono una violazione della neutralità albanese per opera dell'Austria-Ungheria avrebbe probabilmente per primo effetto d'indurre i Governi francese ed inglese a stabilire una base d'operazione navale sulle coste dell'Albania modificando forse dopo la guerra l'equilibrio dell'Adriatico e danneggian<!o durante la guerra l'Austria. V. E. col suo tatto potrà far osservare a Berchtold che oltre la legittima tutela dei nostri interessi ci spinge a parlargli nel senso suddetto un sentimento amichevole verso l'Austria.

(l) Vedi D. 475.

512

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8639/843. Durazzo, 30 agosto 1914 (per. il 2 settembre).

Epiro.

Telegramma di V. E. n. 4985 (1). Credo alla importanza di non lasciar passare senza eventuali rimostranze l'assicurazione data da Zographos che gli Epiroti non oltrepasseranno mai la linea di frontiera da essi occupata a meno di essere provocati ed attaccati dagli Albanesi. Giova infatti rilevare e far rilevare che i Greco-epiroti occupano un territorio assai vasto compresi Koritza, Colonia, Skrapari etc. ove le popolazioni albanesi espulse hanno diritto di rientrare tosto

o tardi sia pacificamente sia coll'aiuto di forze albanesi. Zographos ed i suoi compagni che hanno violato apertamente i loro impegni non potrebbero opporsi al ritorno degli Albanesi nei loro focolari senza venir meno a tutte le assicurazioni date alle Potenze ed alla Commissione di Controllo. È ovvio però che qualsiasi protesta attuale contro i Greco-epiroti e la Grecia non sortirebbe alcun effetto pratico se non seguita da qualche atto coercitivo tale da convincere la politica panellenica essere indispensabile un cambiamento di rotta.

513

L'AMBASCIATORE A PIETROBURGO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. SS. R. 1233/77. Pietroburgo, 31 agosto 1914, ore 1,30 (per. ore 11,10).

Telegramma di V. E. n. 966 (2).

Delcassé ha qui telegrafato che V. E. nel suo colloquio con Barrère gli ha lasciato comprendere che, viste le assicurazioni dateci dall'Austria e Germania, la probabilità della nostra uscita dalla neutralità sono ridotte al minimo. In analogo senso ha pure telegrafato Krupensky.

514

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8577/1210. Vienna, 31 agosto 1914, ore 8,10 (per. ore 22,45).

Epiro.

Telegramma di V. E. n. 4974 (3).

Ho tenuto parola a Rappaport del telegramma suddetto. Egli mi ha detto che il Console I. e R. in Janina aveva dal canto suo fatto pervenire alcuni

giorni or sono notizie analoghe al Conte Berchtold. Quanto a Mehemet bey Konitza che è fratello di Faik bey, ma ha idee politiche diverse da lui, si tratta di persona che sebbene abbia assai bei modi deve essere considerato come poco sicuro. Egli fu prima console ottomano a Corfù; si recò poscia, durante la riunione degli ambasciatori, a Londra per patrocinare la causa dell'Albania. Dati i suoi precedenti, Rappaport ha aggiunto che non si stupiva del suo contegno presente, quale fu segnalato dai rispettivi nostri consoli. Circa situazione in Epiro Rappaport mi ha detto che egli credeva che non appena il Principe avesse lasciata l'Albania (e ciò avrebbe dovuto accadere oggi stesso) i così detti Epiroti avrebbero preso possesso dell'intero Epiro dichiarando decaduto accordo di Corfù.

(l) -Vedi D. 485. (2) -Vedi nota (2) al D. 352. (3) -Del 29 agosto col quale Di Sangiuliano comunicava il D. 365.
515

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8578/1209. Vienna, 31 agosto 1914, ore 8,10 (per. ore 22,45).

Situazione Valona. Telegramma di V. E. 5034 (1).

Berchtold che ho intrattenuto del telegramma di V. E. suddetto, mi ha detto di essere d'avviso che i consoli aderiscono alla domanda dei notabili di Valona e dei rifugiati e che aveva dato istruzioni in questo senso al console I. R. in Valona, purchè i ribelli vi consentano e s'impegnino a non fare atti di violenza verso gli abitanti della città e dei dintorni.

Circa la questione della bandiera Berchtold mi ha detto che non aveva motivi di prendere una decisione giacchè il console I. R. non gli aveva nulla telegrafato al riguardo, cosicchè egli si confermerà alla decisione che sarà presa in proposito.

516

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8587l 1211. Vienna, 31 agosto 1914, ore 8,10 (per. ore 23,40).

Berchtold mi ha chiesto se V. E. mi avesse comunicato il nuovo colloquio della E. V. avuto di rec•ente con Macchio ·Circa amministrazione cantonale in Albania nonchè circa idee esposte nella lettera che avevagli ..... (2) in proposito:

Avendo risposto negativamente Berchtold mi ha detto che stava preparando la proposta (?) a quella lettera nella quale avrebbe fatto conoscere che aderiva in linea generale alle idee di V. E. cioè: l) che Commissione Internazionale di Controllo doveva sussistere anche dopo (?) partenza del Principe dal

l'Albania; 2) che i limiti dell'Albania e sua neutralità fissati dalla riunione di Londra dovrebbero essere rispettati; 3) che non si pronuncia per ora sulla questione dell'amministrazione cantonale in Albania ma che se in avvenire si fosse sviluppata di fatto non vi si dovrebbe far opposizione.

(l) -Vedi nota al D. 500. (2) -Gruppo indecifrabile.
517

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8590/1212. Vienna, 31 agosto 1914, ore 8,10 (per. ore 23,40).

Neutralità Albania. Telegramma di V. E. 5033 (1). Ho richiamato nel modo più amichevole l'attenzione di Berchtold su quanto

V. E. espone nel suo telegramma suddetto.

Per quanto riguarda lo sbarco di armi e munizioni a San Giovanni di Medua destinate ad armare gli Albanesi contro Serbia, Berchtold mi ha detto che le indagini sin qui eseguite non avevano portato ad alcuna constatazione in proposito ed ha ricordato la supposizione già fatta da Rappaport di cui al mio telegramma 1157.

Circa i vagoni di armi e munizioni mandati a Trieste per essere caricati su piroscafi diretti a Durazzo mi ha detto che egli lo ignorava completamente che sarebbe tosto ordinata una severa inchiesta, ma che la cosa gli sembrava tanto meno verosimile in quanto che non comprendeva da chi avrebbero potuto essere inviate in Albania delle armi, ciò essendo assolutamente in contraddizione con la intenzione del Governo I. e R. che non desiderava violare la neutralità dell'Albania. Quanto all'attiva propaganda contro la Serbia da parte degli elementi austrofili, Berchtold ha osservato che non sapeva nemmeno se tali elementi esistessero tuttora in Albania ed ha poi aggiunto che credeva che in questo momento gli Albanesi pensassero piuttosto alla situazione dell'Albania che a fare una politica in favore di questo o di quello. Ad ogni modo egli non avrebbe mancato di segnalare al proprio ministro in Durazzo ed ai consoli II. e RR. in Albania le cose da me espostegli impartendo loro l'istruzione di far comprendere all'evenienza che questa supposta propaganda non corrispondeva affatto alle intenzioni del Governo I. e R.

Berchtold mi ha detto che si rendeva interamente conto dell'assoluta necessità di astenersi da qualsiasi atto che potesse essere interpretato violazione neutralità albanese.

Egli condivide interamente il modo di veder del R. Governo che questa neutralità doveva essere salvaguardata ad ogni costo in omaggio alle deliberazioni di Londra, riconoscendo che (?) ciò corrispondeva pure all'interesse militare della Monarchia per non giustificare una eventuale violazione della neutralità albanese da parte della flotta franco-inglese. E mi ha pregato di rassicurare in modo formale V. E. facendole conoscere Governo I. e R. era fermamente deciso a non violare la (?) neutralità dell'Albania e di non servirsi di questo Paese ai propri fini di guerra.

(l) Vedi D. 511.

518

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 1008 (1). Roma, 31 agosto 1914, ore 8,30.

Suo telegramma Gab. n. 122 (2).

Lietissimo di quanto V. E. mi comunica. Se come credo intenzioni di Vienna e Berlino sono sincere i sospetti che avevamo per l'avvenire possono considerarsi come dissipati. Persisto però sempre nell'opinione che una azione costante ed efficace del Governo tedesco può mettere in armonia gli interessi dell'Italia e dell'Austria e assidere su salde basi i reciproci rapporti tra due paesi che reciprocamente si comprendono poco.

519

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1240/109. Bucarest, 31 agosto 1914, ore 8,45 (per. Hl• settembre ore 0,30).

Telegramma di V. E. n. 1004 (3).

Per quanto non si tratti di argomento di mia competenza tuttavia credo mio dovere insistere nel segnalare il risentimento che il nostro contegno ha provocato a Berlino e specialmente a Vienna. Se opportunità del momento ha consigliato a quell'ambiente militare attenuare ora le manifestazioni le quali per quanto mi consta erano state nei primi tempi vivacissime non per questo possiamo illuderci che il risentimento sia sparito. Per la conoscenza che ho dell'ambiente austriaco, pei precedenti all'E. V. ben noti e qui confermatimi, pei propositi manifestati ed i preparativi fatti in tempi non lontani dall'Austria-Ungheria alla nostra frontiera, per la convinzione ormai radicata e confermata dal movimento antiaustriaco esistente in Italia che su di noi nè Austria-Ungheria nè Germania potranno più contare, mi sembra sia da temere che ove sorti della guerra volgano favorevoli ai due Imperi, l'Italia non abbia ad essere sottoposta alle più dure prove.

Per quanto il nostro buon diritto sia evidente, è innegabile che noi siamo considerati dai nostri alleati come fedigrafi, talchè il rappresentante d'una Potenza più o meno neutra ebbe a dire giorni or sono, ripetendo presumibilmente quanto aveva sentito dal ministro d'Austria-Ungheria, che per trenta anni non troveremo più alleati.

Così stando le cose interessi del nostro avvenire e forse anche della stessa integrità nazionale mi sembra debbano consigliarci di farci valere, di garantirci contro simile pericolo sia mediante opportune trattative sia con quelle decisioni che parranno utili al R. Governo.

Dopo aver esposto rispettosamente quanto precede a V. E. per dovere di

funzionario ripeto, ad evitare ogni malinteso e per mettere in grado preventiva

mente V. E. di smentire qualunque voce in contrario, che io mi limiterò confer

mare essere R. Governo deciso mantenere neutralità se interessi dell'Italia non

sono minacciati o lesi.

Così ho detto a Filippescu venuto a vedermi ieri l'altro ed ho aggiunto che,

essendo pronto entrare in conversazioni col Governo romeno, egli e gli altri

ex ministri e ministri che sono partigiani d'una intesa italo-romena devono

mettersi d'accordo col Presidente del Consiglio perchè ne prenda iniziativa.

Filippescu e Take-Jonescu sono stati ricevuti dal Re a cui hanno detto che

si sarebbero opposti con ogni mezzo ad una collaborazione militare coll'Austria

Ungheria. Lo stesso linguaggio hanno tenuto i più autorevoli ministri. Re Carlo

ha risposto che si inchinava alla volontà del paese e che come Sovrano Costitu

zionale avrebbe conformato le sue decisioni alla volontà stessa. Frattanto movi

mento anti-austriaco si accentua anche nell'esercito ed è fomentato dalla Russia

con abili misure, quali adozione lingua romena nelle chiese della Bessarabia.

(l) -Comunicato ad Avarna il 31 agosto 1914 (T. Gab. 1011). (2) -Vedi D. 489. (3) -Vedi D. 505.
520

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1012. Roma, 31 agosto 1914, ore 16.

Pregola telegrafarmi suo parere sui motivi che hanno indotto la Svizzera a chiamare altre due classi pur avendo una ingente forza sotto le armi. Destano qualche diffidenza in Germania ed Austria alcuni articoli della Gazette de Lausanne che assicurasi essere in relazione più o meno intima con codesta

R. Legazione. Pregola telegrafarmi schiarimenti.

521

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8571/970. Valona, 31 agosto 1914, ore 16,30 (per. ore 17,15). Seguito mio telegramma n. 966 (1). Commissione cittadini presieduta dal Sindaco ha già preso possesso del Governo della città. Sindaco Ibrahim Abdallah eletto Governatore. Prefetto Negib bey mi ha comunicato ufficialmente sua cessazione funzioni. Con insorti fu convenuto verranno qui per constatare insediamento Governo

locale e controllare inventario cannoni e mitragliatrici appartenenti Governo Durazzo e che rimarranno sequestrati. Essi si impegnarono non permettere

19 - Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

venuta Valona della gente di Malacastra e Musachia che si abbandonerebbero a vendette e saccheggi. Fu convenuto altresì insorti non si ingeriranno ulteriormente amministrazione città. La città per ora è abbastanza tranquilla salvo inquietitudini di qualche persona più compromessa e parmi previsioni siano prevalentemente ottimiste. Convegno parlamentari teri, a quanto riferiscesi, terminò con grande effusione e abbracciamenti. In questo momento mi giunge voce però che noto capitano Ghilardi farebbe difficoltà per consegnare le armi. I volontari che erano alla Voiussa sono stati ritirati.

Telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) Non pubblicato.

522

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 1014. Roma, 31 agosto 1914, ore 17.

(Per Vienna). Mio telegramma Gabinetto n. 1011 (1).

Ho telegrafato a Bollati quanto segue:

(Per Berlino). Mio telegramma Gabinetto n. 1008 (2).

(Per entrambi). Mi sono oggi epresso con Flotow nei medesimi sensi non dissimulandogli che era assai diffuso in Italia il sospetto ora quasi dissipato che l'Austria se vincitrice volesse poi aggredirci.

Prego V. E. di esaminare se Ella possa cominciare a sondare il terreno costì per concretare gli eventuali compensi all'Italia in caso di ingrandimento dell'Austria.

523

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8588/845. Durazzo, 31 agosto 1914, ore 19 (per. il 1• settembre ore 3,10).

Nonostante disperata situazione e gli ammonimenti pervenutigli da ogni lato, il Principe è ricaduto in un'inerzia passiva concepibile solo per chi lo conosce a fondo.

Il mio collega di Germania irritatissimo di questa indecisione ha dichiarato a Turkhan pascià che ormai rimane solo un'uscita vergognosa per il Principe che se la sarebbe meritata. Il Ministro austro-ungarico non nasconde il suo scontento per il ritardo alla partenza del Sovrano temendo disordini in città.

Turkhan pascià mi ha dichiarato stamane di aver fatto capire al Principe che dinanzi all'impossibilità pagare i di lui mercenari, questi non tarderebbero saccheggiare città e che quindi si deve prendere immediatamente la sola decisione permessa (?) da impellenti necessità. Egli mi ha confidato la sua intenzione

in seguito al parere unanime del Corpo diplomatico di parlare al Principe, anche ora più chiaramente, concludendo che rassegnerebbe le sue dimissioni e partirebbe per l'estero in caso di risposta non soddisfacente.

Mi sono contentato di far rilevare a Turkhan pascià il punto di vista dei ministri stranieri a cui preme sicurezza nella ..... (l) specialmente al riguardo degli stranieri. Ho soggiunto che il Principe ed i suoi Ministri sarebbero responsabili in caso di errori e di imprudenze non ammissibili per parte delle autorità. Ciò aveva per scopo di porre in sodo la responsabilità risultante dalla presenza a Durazzo di bande indisciplinate che il Governo non ha voluto sciogliere in tempo per impedire minacciati disordini.

È probabile che la crisi si risolva entro pochi giorni. Però sono già da temersi disordini poichè la gente armata di Bairam Zurri e di Issa Bollettinas reclama pagamento delle somme dovute di cui Principe non dispone più. Si temono anche eventuali saccheggi del Palazzo se cose si prolungano eccessivamente.

È possibile che il Principe speri ancora qualche soccorso in danaro dal Re di Romania. Si dice pure che la Principessa inconsolabile per la perdita della Corona influisce per la resistenza, non sapendo di aver compromesso in tal modo l'ultima speranza di conservare almeno in apparenza il trono.

(l) -In nota ai DD. 489 e 518. (2) -Vedi D. 518.
524

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AL PRINCIPE DI BULOW

(Ed. in SALANDRA, Billow e le neutralità in Corriere della Sera 28 ottobre 1926; MACCHIO. Wahrheit! Furst Billow und ich in Rom 1914-15, Wien 1931, pp. 32-34)

L. P. Roma, 31 agosto 1914.

Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai reçu votre lettre du 19 (2).

Permettez-moi d'abord de Vous exprimer mes condoléances les plus sincères pour la perte dou1oureuse que Vous venez d'essuyer. Je ne Vous ai pas écrit plus tòt parce-que je n'était pas tout à fait siìr de l'autenticité de la nouvelle. Votre frère est tombé héroiquement pour sa Patrie et cela doit, sans aucun doute, atténuer Votre douleur.

Puisque sans le moindre doute il n'y aura pas de guerre entre l'Italie et l'Autriche, nos préoccupations sur les intentions hostiles de l'Autriche contre nous étant presque écartées, j'espère que j'aurai le plaisir de Vous revoir l'hiver prochain à Rome, et alors je Vous dirai, sur les causes de notre neutralité, certaines choses, que je ne puis pas écrire, car une lettre, malgré toutes les précautions, peut toujours s'égarer.

Vous n'ignorez pas qu'au vingtième siècle aucun gouvernement ne peut

engager son pays dans une grande guerre, dont l'enjeu est l'existence mème de

la Nation, sans le consentement de l'opinion publique, et nos alliés ont dès le début mené les choses de manière à froisser l'opinion publique italienne dans tous les sentiments, les principes et les intérets auxquels elle tient le plus.

Elle a toujours vu avec méfìance les ambitions territoriales de l'Autriche dans les Balkans et l'Adriatique: elle a toujours eu de la sympathie pour les faibles menacés par les forts: elle croit, avec une foi profonde, aux principes libéraux et au principe de nationalité: elle considère l'indépendance réelle et la irrtégrité territoriale de la Serbie comme un rempart et un élément d'équilibre nécessaire à ses intéréts. C'est contre tout cela que l'agression de l'Autriche contre la Serbie a été dirigée, et de cette agression a découlé la guerre: cette agression a été préparée sans nous informer, sans entendre notre avis, mais, comme on voyait que quelque chose se préparait, nous n'avons jamais caché à nos alliés nos :prévisions, qui se sont toutes réalisées, et notre point de vue. Nous leur avons prédit que la Russie, la France et l'Angleterre auraient fait la guerre si l'Autriche ne modérait pas ses demandes: que la Roumanie serait restée neutre: que l'Italie ne se croyait pas liée par le traité d'alliance à prendre part à la guerre, vu que le traité est défensif, que l'origine de la guerre était une agression de l'Autriche contre la Serbie et que nos alliés n'avaient pas respecté les clauses qui établissent la nécessité d'un accord préalable avant de créer une situation pouvant amener une guerre européenne. Le pays étant unanime et ferme, le gouvernement ne pouvait pas se révolter contre la volonté souveraine de la nation entière, et, dès le 24 juillet, Salandra et moi nous l'avons répété de la façon la plus formelle à Flotow.

Depuis ce jour nous avons entretenu avec·les gouvernements de Vienne et de Berlin un échange d'idées, qui a fait disparaitre presque entièrement le soupçoh qu'on avait en Italie d'une attaque de l'Autriche contre nous après cette guerre, et qui fait éspérer que les rapports entre les trois puissances sortiront peut-étre modifìés, mais probablement raffermis de cette crise, et qu'on pourra les établir sur la base solide de l'harmonie des intérèts réciproques, en confermant leurs accords à la situation, qui découlera de la guerre et qui sera probablement fort différente de celle en vue de laquelle la forme actuelle du traité de la triple alliance a été rédigée.

Méme pendant la guerre nous espérons de pouvoir, gràce à la neutralité, rendre des services à nos alliés, en contribuant à limiter et à faciliter la conclusion de la paix à des conditions assurant à l'Europe de longues années de repos.

Je tiens, en attendant, à rectifìer une impression qui, d'après ce que vous me dites, doit etre assez répandue en Allemagne. Quoique des prévisions siìres ne soient pas possibles, nous avons toujours pensé que les probabilités de victoire étaient pour l'Allemagne, mais, quand je vous exposerai de vive v o ix tout ce que je ne puis pas Vous écrire, Vous verrez que l'hésitation n'était pas possible et que nous ne pouvi!ons pas nous décider pour la neutralité.

J'en comprends tous les inconvénients et tous les dangers, mais j'espère que par une attitude loyale et ferme nous pourrons sauvegarder nos intérets et jouer un ròle utile à nos alliés et à la paix de l'Europe.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 342. Il 2 settembre Di Sangiuliano inviò a Salandra copia della lettera di Blilow e della risposta.
525

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8596/236. Janina, 31 agosto 1914, ore 20,45 (per. il l" settembre ore 9,5).

Ottava Divisione di stanza a Doliana, 30 chilometri nord di Janina, con effettivo ridotto composta di cir.ca 4 mila uomini compresa artiglieria, è partita stamane 31 agosto per Prevesa OV'e si imbarcherà sembra con destinazione a Kavalla.

Ottava Diviskme che, secondo mi viene riferito, sarebbe specializzata come corpo di sbarco forma colla nona qui di guarnigione quinto corpo d'armata di stanza in Epiro.

Partenza truppe è dovuta evidentemente all'incerta situazione balcanica ed a timore di un possibile conflitto greco-turco. In vista di ciò sembrerebbe prorogata rioccupazione militare alto Epiro che però resta sempre in programma.

Nei territori contestati trovansi sempre al comando di ufficiali dell'esercito regolare circa 5 mila regolari greci che passano come insorti. Al momento prescelto -e questo ha molta probabilità di accadere -queste truppe trasformandosi di nuovo in regolari greci; ed a questo basterà loro rimetter sui berretti lo stemma greco ora toltosi, potrebbero prendere possesso dei territori contestati in nome Grecia e compiere eventualmente o come insorti o come regolari greci -secondo meglio converrà al Governo di Atene -movimento avanzata su Valona al quale sembra che gli Albanesi non siano in grado di opporre alcuna resistenza. Comunicato R. Legazione.

526

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in Rivista Storica Italiana, anno LXI, fase. II (MCMXLIX), pp. 253-255)

L. P. (1). Berlino, 31 agosto 1914.

Come V. E. avrà rilevato dal mio telegramma n. 703 (2), io ho dato a questo Governo l'assicurazione circa la neutralità n~i termini che da Lei mi erano stati prescritti. L'ho data per obbedire alle istruzioni categoriche da Lei ricevute, e benchè ciò fosse contrario alla convinzione mia: che il proposito di uscire dalla neutralità già esiste fin d'ora nel R. Governo, e che si aspetta solo lo svolgersi degli avvenimenti in un determinato verso per tradurlo in atto. Questa mia convinzione è originata dal fatto che le istruzioni di V. E. mi apparvero difficilmente conciliabili con quanto mi era stato detto da S. M. e da S. E. il Presidente del Consiglio; con un cumulo di circostanze e di indizi venuti a mia conoscenza;

e anche con altre asserzioni di V. E. stessa. Queste ultime si riferiscono, essen· zialmente, alla questione dei nostri provvedimenti militari. Mentre io dovevo qui «smentire la supposizione di movimenti concernenti soltanto il confine austriaco» (Dispaccio di V. E. n. 449 del 26 agosto) (1), V. E. nell'ultimo colLoquio che ,ebbi con Lei a Roma, m'aveva detto che, in realtà, quei movimenti avranno luogo per il 20 % verso il confine francese, e per l'SO % verso il confine austriaco: e che questa sproporzione era causata, in primo luogo dall'essere la nostra frontiera verso la Francia meglio difesa che non quella verso l'Austria, e in secondo luogo da ciò, che da parte della Francia non avevamo oramai più nulla a temere, mentre da parte dell'Austria ogni sorpresa è sempre possibile. Avendo io osservato che, motivando in tal modo le mie dichiarazioni, non si sarebbe certo potuto raggiungere qui quell'effetto tranquillizzante che ce ne ripromettevamo, V. E. lo ammise, e mi disse di non menzionare quest'ultima spiegazione. E così feci; ma l'impressione profonda ne è rimasta in me, ed essa fu ancora aggravata da un telegramma da V. E. diretto al Duca Avarna (a me comunicato coll'altro n. 4913, del 27 agosto) (2) nel quale Ella parla di preparativi militari austriaci alla frontiera italiana e dice che, di fronte al pericolo dell'allarme che essi gettano nella nostra opinione pubblica, ciò potrebbe render necessaria qualche misura difensiva da parte nostra. Ora, è constatato che all'inizio della guerra l'Austria aveva quasi completamente sguarnito la sua frontiera verso l'Italia; e che soltanto in seguito alle nostre misure militari, essa si determinò (a quanto mi risulta, non all'insaputa, e fors'anche dietro consiglio di qui) a concentrarvi nuove truppe e a prendere altri provvedimenti difensivi. Non parmi dubbio che il primo passo venne da parte nostra; ma il palleggiarsi così la responsabilità dell'iniziativa, come lo si è vi&to ultimamente fra Germania e Russia, conduce fatalmente alla guerra.....

Ora, io non ebbi mai, nè dopo quanto ho visto a Roma, posso avere la pretesa nè la minima illusione di influire in qualsiasi modo per fare adottare una decisione, o per far mutare una decisione già presa. Ma la mia coscienza mi ordina imperiosamente di nulla lasciare di intentato per cercare di impedire ciò che io considero come supremamente funesto al mio Paese. Non voglio più insistere sulla slealtà dell'atto. V. E. mi ha un giorno obiettato che l'uomo politico deve saper sacrificare anche la riputazione per gli interessi vitali della Patria. Ma qui non si tratta soltanto della riputazione di un uomo (che, del resto, non sarebbe nemmeno V. E., poichè non appare possibile che Ella si addossi la responsabilità di una politica cosi diametralmente contraria a quella da Lei sempre seguita) si tratta del buon nome e dell'onore d'Italia, che riceverebbero una macchia indelebile, ove essa si volgesse contro i suoi alleati, colpendoli alle spalle in un momento di supremo pericolo, e appunto quando la fortuna delle armi sj mostrasse loro avversa.

Mi si abbietta che ciò si farebbe soltanto quando gli interessi d'Italia venissero minacciati. Ma in qual modo? Per quante prove di insipienza abbiano date i governanti di Vienna, non è supponibile, non è verosimile che essi vogliano ora, da tante parti minacciati, cercarsi « de gajeté de coeur » un nuovo nemico,

provocando l'Italia. Scartata questa ipotesi, rimane quella che con un attacco all'Austria, noi si voglia profittare dell'occasione per realizzare aspirazioni nazionali da lungo tempo nutrite. Ora, io non so quali offerte concrete ci siano state fatte dalle Potenze della Triplice Intesa (da un mese nessun telegramma dei RR. Ambasciatori a Londra, Parigi e Pietroburgo viene più comunicato a Berlino, nè io ne potei prendere visione a Roma), ma da quanto è stato reso di pubblica ragione, dalle interviste che con tanta prodigalità i diversi Delcassé hanno largito ai compiacenti nostri giornalisti, risulta che esse sarebbero pronte ad accordarci Trento, Trieste, Dalmazia, l'Albania, ecc. Colla stessa generosità mi affretto a soggiungerlo ed a biasimarlo, se non uomini di Stato (fatta eccezione per il solo Andrassy) almeno pubblicisti e politicanti germanici ed austriaci ci offrono Nizza, Corsica, Tunisi, Malta, perfino l'Egitto! In realtà, io posso ammettere che l'acquisto di Trento e di Trieste (per quanto, circa quest'ultima, molte riserve sianvi a fare, date le aspirazioni dell'invadente marea slava) possa costituire il prezzo della nostra azione contro gli alleati di ieri ed a condizione che questi siano battuti. Ma è siffatta eventualità, non dico sicura, ma anche soltanto probabile? Certo i pericoli che circondano la Germania e l'Austria sono immensi: ma immense sono pure la forza, la resistenza, la preparazione sopratutto della prima, e un esito definitivamente favorevole ad esse non credo possa essere scartato: credo anzi che abbia ancora per sè un grado maggiore di probabilità. Aggiungo che potrebbe anche darsi che noi vincessimo l'Austria, e che, ciò malgrado, il risultato fin11le della guerra fosse, grazie alla vittoria della

Germania, in favore dei nostri ex alleati: e che si presentasse cosi il caso inverso di quello che si produsse nel 1866, quando l'Italia sconfitta acquistò Venezia, mentre ora l'Italia vittoriosa potrebbe perderla e perdere fors'anche qualcosa di più. Poichè l'indignazione per quello che si chiamerebbe il tradimento dell'Italia sarebbe e in Austria e in Germania così profondo e violento e generale, che contro l'Italia, più ancora che contro gli altri nemici si volgerebbero le vendette e i propositi di conquista dei vincitori. E debbo pure aggiungere che, al primo annuncio di una nostra entrata in azione contro l'Austria (sopratutto se come è prevedibile, si avverasse dopo un insuccesso di essa e della Germania) l'esasperazione di questo popolo sarebbe cosi tremenda che la vita delle molte decine di migliaia di italiani residenti in Germania sarebbe esposta ai più veri e sicuri pericoli.

M'arresto, perchè l'animo rifugge inorridito dalle conseguenze di quella nostra decisione. A me, che ho forse idee troppo ristrette e una visione non abbastanza elevata degli interessi della Patria, la via contraria si presenta chiara, leale e anche non priva di vantaggi. Oramai, gli effetti della nostra neutralità sono, qui e in Austria, scontati: la convinzione che essa ci era imposta dalle circostanze, dai precedenti e dagli interessi nostri, è già penetrata, come .telegrafai ieri, non solo nelle sfere governative, ma an,·he nell'opinione pubblica germanica. Se noi manteniamo sinceramente tale neutralità fino alla fine della guerra, si può esser certi che i nostri alleati non solo non ce ne serberanno rancore, ma saranno anche disposti, se vincitori, a tener conto in certa misura delle nostre legittime aspirazioni. A questo riguardo, la dichiarazione che è stata fatta ultimamente a V. E. da codesti ambasciatori di Germania ed AustriaUngheria circa l'interpretazione dell'art. 7 del Trattato della Triplice Alleanza mi sembra di grandissima importanza e tale da costituire una solida base per opportuni negoziati. Nè credo sia da trascurasi l'eventualità, cui accennavo nel mio telegramma n. 714 (1), di un intervento dell'Italia neutrale come intermediaria di pace fra le altre Grandi Potenze, eventualità che le darebbe diritto farsi valere con voce autorevole ed ascoltata, a profitto degli interessi propri, nel regolamento dei conti che si farebbe a guerra finita.

Di queste cose ho parlato or ora a lungo col Prinr.ipe di Bi.ilow, il quale mi diceva di averne scritto a V. E. e, da vecchio e sincero amico dell'Italia, s~ mostrava profondamente turbato e preoccupato per le decisioni che da molte parti le si attribuivano. Io mi studiai naturalmente di rassicurarlo del mio meglio, pur esponendogli i motivi che avevano determinato finora la nostra linea di condotta, e di molti dei quali egli riconosceva il fondamento. Egli diceva pure che, contrariamente a quanto si crede in generale, e quanto vien detto ufficialmente da quei Governi, vi sono fondate ragioni di supporre che Francia ed Inghilterra non vogliano spingere le cose all'estremo, e non siano aliene dall'entrare da qualche tempo in negoziati, a condizione beninteso che la Germania si mostri essa pure non intransigente, il che il Principe credeva di poter assicurare.

Il tono di questa lettera (ed io ne chiedo venia a V. E.) non è certo quale si conviene ad un subordinato di fronte al suo superiore, ad un ambasciatore di fronte al ministro degli Affari esteri. Ma, oltre che le cose da me scritte le erano già state dette a voce, e V. E. ebbe l'indulgenza di ascoltarle, io crede che, in momenti di suprema gravità come questo, le considerazioni personali non abbiano più assolutamente alcuna importanza: ed io m'inchinerei a qualsiasi decisione Ella volesse prendere a mio riguardo. Mentre la Patria è in pericolo io, che purtroppo ho perduto la fede, piego il capo e prego Dio perchè voglia salvare l'onore e le sorti d'Italia.

P. S. -Gli ultimi telegrammi di V. E. mi aprono l'animo a qualche maggiore speranza. Io sarei lietissimo se dovessi fare ammenda onorevole e riconoscere che ho avuto tutti i torti nello scrivere questa lettera.

(l) -A questa lettera Di Sangiuliano rispose il 9 settembre: • Ho ricevuto la sua interessante lettera del 31 agosto e le risponderò fra qualche giorno. Stia tranquillo •. Non risulta che abbia effettivamente risposto. (2) -Vedi D. 496. (l) -Non pubblicato. (2) -Vedi D. 459.
527

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA (Ed. in Rivista Storica Italiana, anno LXI, fase. II (MCMXLIX), pp. 252-253)

L. P. Berlino, 31 agosto 1914.

Mi è vivissimamente rincresciuto che non abbiamo potuto incontrarci negli ultimi nostri soggiorni in Italia. Sarebbe stato per me di somma utilità ed importanza l'avere con te qualche scambio d'idee nella attuale gravissima situazione.

L'impressione che ho avuta a Roma è stata semplicemente disastrosa; mi sono convinto che da noi si va fatalmente, si vuole andare alla guerra coll'Au

stria! Ripugnandomi di rimanere l'istrumento di una politica, che io considero sleale e funesta alla patria io avevo dato, come te, le mie dimissioni; mi si obbligò a ritirarle, facendo appello al mio patriottismo, e mi si costrinse a ritornare a Berlino. Ho dovuto piegare il capo, ma non sono per nulla rassicurato e ho creduto mio assoluto dovere dirigere al ministro la lettera personale, di cui -per tua informazione strettissimamente confidenziale -qui ti mando una copia. Dimmi che cosa ne pensi. Le dichiarazioni di S. M. e del Presidente del Consiglio, cui accenno nella mia lettera, erano queste: alla mia domanda se potevo dar qui l'assicurazione che non saremmo usciti dalla neutralità, ambedue risposero di no! Il ministro degli esteri mi disse poi il contrario... Pensa quale fiducia potevo avere nelle sue parole!

Che tristi tempi, amico mio sembra di fare un sogno orrendo. Che cosa avverrà di noi, del nostro povero paese? Qui, malgrado tutto, hanno una fiducia incrollabile nella vittoria finale...

Voglimi bene e credimi sempre con antica cordialissima amicizia.

1o settembre.

P. S. -Le recenti, vere e grandi vittorie germaniche (ma, e gli austriaci?) hanno senza dubbio migliorato la situazione, e gli ultimi telegrammi di Roma se ne risentono già. Ma tant'è: io mando ugualmente le lettere.

(l) Vedi D. 506.

528

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULJANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5039. Roma. ]o settembre 1914, ore 3.

Suo telegramma 1196 (1).

Concordo pienamente dichiarazioni fatte da Berchtold circa opportunità che l'Italia e l'Austria-Ungheria accentuino loro proponimento di mantenere fermo non solo per oggi ma anche per l'avvenire loro accordo per l'Albania.

Prego V. E. intrattenerne ancora Berchtold int2ressandolo a manifestare il suo pensiero circa il modo concreto di dare esecuzione a quel divisamento.

530

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PIETROGRADO (2), CARLOTTI

T. 5044. Roma, 1° settembre 1914, ore 3.

Amministrazione Scutari.

Telegramma di V. E. n. 614 (3).

Affidando amministrazione di Scutari ai consoli si manterrebbe fermo, anche

in mezzo alle attuali così gravi difficoltà principio della neutralità ed interes

::;amento di tutte le Potenze all'Albania, sotto la garanzia di tutte le Potenze. Con ciò si preverrebbe anche eventualità che Austria possa violare neutralità albanese ai fini della sua guerra con la Serbia. Pertanto io riterrei sommamente opportuna suddetta misura.

Prego esprimersi in tal senso presso codesto Governo.

~30.

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. R. 5051. Roma, 1° settembre 1914, ore 3.

Suo telegramma Gabinetto 396 (1).

Per rispondere analoga domanda mio collega delle Colonie pr.ego telegrafarmi se nell'ultimo periodo di quel suo telegramma Ella abbia inteso parlare d'azione svolta da codesta Ambasciata imperiale di Germania.

(l) -Vedi D. 475. (2) -Con decreto firmato il 31 agosto, dallo Zar Nicola Il, il nome di Pietroburgo venne cambiato in quello di Pietrogrado. (3) -Vedi nota al D. 467.
531

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1245/330. Londra, 1° settembre 1914, ore 3 (per. ore 24).

Siccome ho già riferito nè Grey nè altri mi hanno mai rivolto sollecitazioni a partecipare guerra. Ciò non distrugge però mia impressione che nostra collaborazione sia qui più che mai desiderata. Secondo mi risulta da fonte sicura

S. M. il Re Giorgio ha parlato recentemente due volte della cosa a persona di sua fiducia e nostro amico mostrando grande premura a che l'Italia non tardi a prendere una decisione e non perda occasione propizia che potrebbe non più ritrovarsi di realizzare aspirazioni nazionali e stabilire su base duratura sua amicizia con Inghilterra. Intenzioni di questo Governo di !asciarci assolutamente liberi mi pare confermato da un incidente che fin ora non ho narrato. Due settimane fa e precisamente il giorno della imponente dimostrazione davanti all'Ambasciata di S. M., ricevetti, non senza sorpresa, un biglietto urgente dello scudiero di servizio prevenendomi che S. M. desiderava vedermi alle ore 16. Mentre stavo per andare a palazzo, ricevetti avviso telefonico confermato più tardi da una lettera di Lord Stanfordhan che causa riunione inaspettata di un consiglio privato S. M. non avrebbe potuto più ricevermi. E da quel giorno non ho saputo più nulla delle vicende di questa udienza da me non chiesta.

• è sempre sotto la diretta influenza germanica... sotto tale influenza si organizza tutto ciò che può nuocere agli avversari da parte del mondo musulmano e non si risparmianotentativi per mantenere più viva che mai agitazione libica. Tedeschi sollecitano vanità ed ambizioni turche facendo presumere che Turchia senza occupazione diretta provincie perdute, possa riacquistare in esse supremazie di fatto ed apparenza •.

Per un sentimento di delicatezza ho considerato il fatto come non avvenuto e non ho voluto investigare i motivi del subitaneo cambiamento rivolgendo in proposito domande a Grey o a Nicolson o ad altri.

(l) Con questo tel. del 23 agosto (t. 8250/396) Garroni comunicava che il Governo turco

532

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1246/251 (1). Berna, lo settembre 1914, ore 7 (per. il 2, ore 0,30 ).

Telegramma di Gab. n. 1012 (2).

Richiamo due classi sul quale V. E. chiede mio parere è inesatto. Furono chiamate come si fa ogni anno le reclute del 1895 per visita sanitaria e quelle del 1894 per la scuola. Forse questa circostanza originò equivoco. Svizzera anzichè aumentare diminuisce adesso forze mobilizzate. La « Landsturm » fu licenziata e lo fu pure una brigata della « Landwehr ». So pure da ottima fonte che il generalissimo fu invitato, e ciò per misure economiche, a ritenere sotto le armi ciò che è assolutamente necessario. Devo pur aggiungere, perchè la cosa può essere stata erroneamente interpretata, che i volontari furono avvertiti di annunziarsi (sic) per essere inscritti nei ruoli della « Landsturm ».

Quanto poi agli articoli della Gazetta de Lausanne sulla neutralità, so che il mio collega di Germania è convinto, non prestando fede alle mie smentite formali, che essi fossero da me ispirati e ciò perchè gli argomenti ivi svolti erano su per giù quelli di cui mi ero servito io in una delle primordiali nostre conversazioni, mentre io non aveva fatto che ripetere ciò che era stato pubblicato dalla Tribuna, Corriere della Sera e Stampa. Ad un redattore della Gazette de Lausanne che venne da me per conoscere mio avviso sulla dichiarazione di neutralità, io risposi semplicemente col dargli gli articoli dei tre giornali suggerendo di tesserei sopra il suo. Egli così fece ma per dare maggiore risalto all'articolo immaginò una forma di intervista con un diplomatico «di passaggio». Sfortunatamente il «di passaggio» che apparve nel Dovere e nella Basler Nachrichten fu invece soppresso nel giornale di Losanna e ciò confermò il mio collega nella sua idea assurda, senza osservare quanto, oltre agli argomenti della nostra stampa, uguali questi ai miei, il redattore vi avesse aggiunto di suo. Ebbi invece una intervista col Prof. Bovet venuto qui appositamente da Zurigo e che pubblicò nella Revue di Losanna l'articolo da me inviato a V. E. col mio rapporto n. 398 dell'll corrente (3), articolo di cui niun sospettò l'ispirazione e che fu ampliato nell'ultimo numero della Wissen und Leben. Mi permetto infine di far osservare che non bisogna dimenticare che la Gazette de Lausanne è interamente favorevole al1a Francia e che non deve meravigliare che cerchi qualche volta creare equivoci e diffidenza fra noi e i nostri alleati.

(l) -Comunicato a Bollati il 3 settembre 1914 (T. Gab. 1024) dalle parole: <Quanto agli articoli • fino a < vi avesse aggiunto di suo > e « Mi permetto • fino alla fine, con l'istruzione di valersene come e se credesse. (2) -Vedi D. 520. (3) -Non pubblicato.
533

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8602/553. Parigi, lo settembre 1914, ore 9,25 (per. ore 13,10).

Delcassé mi ha detto oggi, a domanda dell'Ambasciata d'Inghilterra, ha disposto perchè sia impedito il transito delle armi nella colonia di Gibuti.

534

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8624. Asmara, lo settembre 1914, ore 9,35 (per. ore 19,20).

R. Legazione Addis Abeba telegrafa quanto segue: « 31 agosto. 189. Etiopia. Membri Governo etiopico e stesso Ligg Jasu coi nostri sono in continui ottimi rapporti personali, persistono smentire tassativamente qualsiasi intenzione aggressiva Etiopia a nostro riguardo e attribuiscono presente stato spirito, segnalato mio telegramma n. 188 (1), alla agitazione pochi male intenzionati, e più ancora alla fantasia ed eccitazione europei di Addis Abeba. Questi ultimi infatti sono vivamente eccitati per conflitto europeo, e mi risulta che i pochi sudditi germanici e austro-ungarici, alcuni dei quali godono di una certa dimestichezza e influenza presso Ligg Jasu, si sforzano di far apparire atteggiamento neutrale Italia nel conflitto europeo come tradimento per le due Potenze alleate e minaccia per Etiopia. Miei rapporti con Legazione Francia, Germania, Inghilterra sono ottimi».

535

IL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A

PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, E A PIETROGRADO, CARLOTTI T. GAB. S. 1016. Roma, 1° settembre 1914, ore 10.

(Per tutti meno Pietroburgo). Mio telegramma Gabinetto n. 988 (2). Il R. Ambasciatore a Pietroburgo telegrafa quanto segue: (tel. n. 1233/77) (3). Ho risposto a Carlotti come segue:

(Per Pietroburgo). Suo telegramma Gabinetto n. 77. Segreto.

(Per tutti). Per qualche tempo abbiamo avuto sospetto che Austria e Germania volessero vendicarsi più tardi della nostra neutralità. Eliminato ora questo

sospetto confermo a V. E. nostro fermo proposito mantenere neutralità salvo naturalmente eventi imprevisti. Saremo lieti se potremo dare alla Triplice Intesa del pari che ad Austria e Germania prove di amicizia contribuendo alla pace ad eque condizioni.

(l) -Vedi D. 504. (2) -Vedi D. 471. (3) -Vedi D. 513.
536

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8666/383. Atene, lo settembre 1914, ore 14 (per. ore 16,50).

Telegramma di V. E. 4992 (1).

Voci di intesa fra Italia e Grecia sulla base dell'occupazione di Valona da parte dell'Italia e della cessione Grecia del resto Epiro hanno circolato anche qui ed 1in tal senso fu interpretato il mio recente passo circa Valona presso Venizelos (mio telegramma 369) (2) del quale si ebbe notizia confusa nella stampa. Questo mio collega russo mi parlò della cosa dicendomi che sarebbe stata ottima soluzione alla quale egli avrebbe dato volentieri sua cooperazione.

Gli ho risposto spiegandogli, fino a quel punto che ciò mi parve opportuno, natura di quel mio passo, ed assicurandolo che per quanto a me consta Italia era ben lungi dal pensare occupazione di Valona.

537

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1244/329. Londra, lo settembre 1914, ore 15,2 (per. ore 24).

Recatomi ieri al Foreign Offi.ce incontrai Steed. Mi chiese che cosa facevamo noi. Gli risposi che ci manteniamo strettamente neutrali. Replicò che informazioni prdvate giuntegli recano invece che Italia si prepara alla guerra, che non ha ancora dichiarato causa seria impreparazione militare cui si sta cercando di rimediare. Citò ad esempio la mancanza di scarpe ai soldati e la decisione delle autorità militari di concedere un premio di 15 lire per ogni riserVIista che si presentasse con un paio di scarpe nuove. Risposi: vedo che ne sapete più di me, ma io mi permetto di dubitare dell'esattezza di questa infor· mazione. Proseguendo Steed disse che Italia non deve dimenticare che a cinque chilometri da Trieste la popolazione non è più italiana ma slovena. Se l'Italia si muove ora ad intervenire come liberatrice degli slavi del sud acquisterà enorme prestigio che le eviterà in futuro grossi fastidi nel caso della realizzazione delle aspirazioni nazionali per Trieste. Se invece o resta tranquilla

-o lascia alla Serbia ed al Montenegro la parte di liberatori, si prepari che (?)

• che le truppe greche hanno occupato i villaggi di Vassiar e Zapocik • , e smentiva le voci di intesa con la Grecia.

avvengano..... (l) grosse noie per il futuro. Questi consigli furono naturalmente da me ascoltati senza replica e senza osservazioni di sorta. Mi risulta che impressioni di Steed sono condivise in altri circoli al corrente dei pensieri e delle tendenze di questi circoli slavi e slavofili.

(l) -Con questo tel. del 29 agosto Di Sangiuliano comunicava di sapere da buona fonte

(2) Vedi D. 433.

538

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8627/974. Valona, 1° settembre 1914, ore 21,20 (per. ore 22).

Insorti sono giunti poco fa in numero di circa 1500, ripartiti in tre battaglioni; la popolazione è impressionata per il loro numero, che non sarebbe conforme ai patti. Si sono accampati attorno a Valona e alcuni drappelli stanno facendo il loro ingresso in città, finora senza incidenti e senza attitudine ostile. Giunge notizia però che a Gorischta presso Kudert è avvenuto uno scambio di fucilate; mancano particolari sull'origine e l'entità dell'incidente.

539

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1248/232. Costantinopoli, 1• settembre 1914, ore 22 (per. il 2, ore 13).

Stamane Wangenheim modificando quanto riferii con mio telegramma Gabinetto n. 230 (2) mi disse che qualora Italia si fosse messa contro il blocco austro-tedesco, quattro Corpi d'Armata sarebbero scesi contro di noi. Non avendo creduto rilevare accenno, non potrei dire se 'intendesse parlare di truppe tedesche inoltrantisi per la Svizzera o austriache. Mi confermò però che ora a Berlino si è convinti delle nostre buoni ragioni e che impressioni cattive sono svanite essendo ristabilite buone relazioni antecedenti. Dall'insieme del suo discorso non rimane però in me questa convinzione.

540

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 8736. Durazzo, 1" settembre 1914 (per. il 4).

Trasmissione poteri.

D'accordo coi miei colleghi d'Austria-Ungheria, Germania e Francia, ho insistito presso Turkhan pascià affinchè i poteri siano dal Principe consegnati alla C.I.C.

Il Ministero si scioglierebbe. Il Principe propenderebbe sempre per nominare una reggenza. Senonchè per motivi già esposti nel mio telegramma n. 838 (l) per evitare cioè difficoltà cogli insorti si cercherà di evitare che la Commissione abbia una delega troppo diretta o una rappresentanza troppo appariscente per parte del Principe. Perciò è facile che si rinunci all'idea di istituire ufficialmente una Reggenza. Turkhan pascià a cui si è offerto di entrare alla C.I.C. si è riservato di riflettere per motivi personali di amor proprio, ma propende lasciare Albania col Principe. Tutti gli attuali propositi sono però soggetti a modifìcazioni sino a che si troverà un assetto più stabile in armonia colle esigenze e le condizioni delle regioni insorte.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 493.
541

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AI MINISTRI AD ATENE, DE BOSDARI, A DURAZZO, ALIOTTI, AI CONSOLI A DURAZZO, GALLI E A VALONA, LORI

T. 5068. Roma, 2 settembre 1914, ore 2,30.

Epiro.

(Per tutti). Questo ministro di Grecia nel comunicarmi un telegramma inviato da Zographos al Ministero degli Affari esteri in Atene e secondo il quale forti gruppi di Albanesi armati si andrebbero concentrando fra Tepelen e Salieri nonchè nella città di Berat, mi ha pregato a nome del suo Governo di influire presso autorità albanesi perchè venga evitato qualunque atto ostile dagli Albanesi presso gli Epiroti e ciò allo scopo di non provocare possibili reazioni da parte dii questi ultimi.

(Per Vienna). Ho dato tassative istruzioni ai nostri rappresentanti in Albania di adoperarsi in questo senso d'accordo coi colleghi di Austria-Unghel"lia.

Quanto precede per sua opportuna notizia.

(Per Atene). Prego V. S. di far noto a codesto Governo che ho impartito ai RR. Rappresentanti in Albania tassative istruzioni nel senso da esso desiderato, aggiungendo che R. Governo, fondandosi sulle reiterate formali assicurazioni del Governo ellenico, confida che esso, da parte sua, vorrà efficacemente adoperarsi presso Zographos affinchè eventualmente gli Epiroti non traggono pretesto da ipotetiche provocazioni e minacce degli Albanesi per violare deliberazioni di Londra relative all'Albania.

(Per tutti meno Vienna, Atene e Galli). Raccomando vivamente alla S. V. adoperarsi d'accordo con suo collega d'Austria-Ungheria presso codeste autorità perchè Albanesi si astengano da qualsiasi atto ostile contro Epiroti.

(Per Galli). V. S. vorrà adoperarsi d'accordo con suo collega d'AustriaUngheria presso Commissione Internazionale perchè essa interponga tutta l'auto

rità ed il prestigio di cui gode presso Governo albanese al fine di persuaderlo della necessità che le più severe misure siano adottate per evitare possibili provocazioni degli Albanesi contro gli Epiroti.

(l) Con questo tel del 28 agosto (t. a. 8563/838) Aliotti informava di essersi accordato con Lowenthal di dire al Principe che, in caso di sua partenza la C. I. C. «è l'istituzione più indicata per ricevere in consegna i poteri... Abbiamo notato un desiderio non confessato ma assai vivo di Turkhan pascià di essere nominato reggente •· Ma egli non sarebbe accetto ai ribelli c a meno che sia assistito dalla C. I. C. e non figuri direttamente nelle trattative colla popolazione la quale ha fede solo nell'Europa. Anche il ministro di Germania e il ministro di Francia sono del parere che la C. I. C. dovrebbe prendere in mano il Governo •·

542

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1254/124 (1). Berlino, 2 settembre 1914, ore 3,5 (per. ore 18).

Telegrammi di V. E. n. 1008 e 1014 (2).

In una conversazione avuta or ora con Zimmermann ho creduto opportuno accennargli a quanto V. E. aveva detto a Flotow circa sospetto diffuso in Italia che l'Austria-Ungheria se vincitrice volesse poi aggredirci.

Zimmermann si affrettò a smentirlo con molto ,calore e con molta insistenza. Se al primo annunzio, egli disse, in Austria-Ungheria ed in Germania hanno potuto manifestare un poco di delusione e di rincrescimento per la nostra neutralità, ambedue i Governi si sono però subito resi conto delle difficoltà (?) specialissime della nostra situazione e dei motivi impellenti che avevano determinato quella nostra decisione. I due Governi non ce ne serbano alcun rancore, non pensano affatto a «vendicarsene ~ e ci tengono ora come prima a mantenere le migliori relazioni con Italia. Zimmermann asseriva potere ciò assicurare nel modo più positivo tanto per Germania quanto per l'Austria-Unghel'lia la quale non ha certo i disegni che le furono attribuiti: non li ha perchè non ha ragione di averli perchè non avrebbe i mezzi per attuarli e perchè in ogni caso la Germania non mancherebbe di intervenire per distorgliernela. Egli mi diede lettura di un telegramma di Tschirscky rendente conto di un colloquio con Avarna nel quale erasi studiato di rassicurare quest'ultimo circa i pretesi provvedimenti militari austriaci alla frontiera italiana che a parere suo non esistevano soggiungendogli che una franca spiegazione fra i due Governi avrebbe potuto facilissimamente chiarire la situ'lzione. Il linguaggio di Zimmermann mi ha provato quanto egli tenesse a dissipare qualsiasi nostra anche più lontana apprensione o preoccupazione a questo riguardo.

543

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. PER POSTA 5070. Roma, 2 settembre 1914, ore 3,50.

Gendarmeria a Valona. Suo telegramma n. 821 (3).

Capitano Moltedo è tornato a Valona.

Prego V. S. farmi proposte concrete circa mezzi e modalità di un nostro interessamento nell'organizzazione della polizia tanto a Durazzo quanto a Va

lona. Questo nostro interessamento dovrebbe avere per effetto di metterei su di un piede di parità con l'Austria-Ungheria e per scopo di evitare il danno da lei temuto pel prestigio italiano.

(l) -Comunicato ad Avarna il 3 settembre 1914 (T. Gab. 1023). (2) -Vedi DD. 518 e 522. (3) -La mancanza, che talvolta si riscontra, del numero di partenza non permette di individuare questo documento.
544

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, E AL CONSOLE A V ALONA, LORI

T. 5075. Roma, 2 settembre 1914, ore 6.

(Solo per Durazzo). Ho telegrafato Lori quanto segue:

(Per tutti). Profughi epiroti a Valona.

Risolta ormai questione situazione interna Valona presentasi necessità e possibilità provvedere ritorno loro sedi profughi epiroti riuniti Valona.

A mezzo Governo greco furono già fatte pratiche presso Governo provvisorio Epiro per libero indisturbato ritorno questi profughi loro sedi. Zographos rispose essere disposto non ostacolare questo ritorno ma desiderare garanzie contro disordini che eventualmente potrebbero venire provocati da questi profughi. Trattasi adesso trovare modo più opportuno per fornire queste garanzie. Sembra che esse potrebbero essere fornite secondo usi locali con invio alcuni capi albanesi presso Zographos Colonnello Condoulis e promessa formale di mantenimento ordine da parte loro tribù.

Qualora V. S. creda utile o necessario che queste trattative vengano condotte da Ismail Kemal bey per l'influenza che egli ha su coteste popolazioni albanesi e per le sue r,elazioni con capi Governo epirota, potrei invitare Ismail Kemal bey venire subito costì per questo scopo.

545

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8668/1213 (1). Vienna, 2 settembre 1914, ore 7,50 (per. ore 23).

Neutralità albanese. Mio telegramma 1212 (2).

Forgach mi ha detto che Berchtold aveva deciso di far pubblicare dalla « Politische Correspondence » di oggi il seguente comunicato che verrà trasmesso all'« Agenzia Stefani » : « Siccome ci viene comunicato da fonte competente, il Governo I. e R. nonostante la guerra attuale, mantiene ferme tutte le deliberazioni concernenti l'Albania prese dalla riunione degli Ambasciatori di Londra.

oo -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Esso è particolarmente deciso di mantenere ferma la neutralità dell'Albania.

Qualunque attacco contrario al diritto degli Stati balcanici finitimi diretto contro

i territori attribuiti all'Albania dalle decisioni dell'Europa non potrebbe dunque

in nessun caso costituire una presa di possesso duratura. Il Governo I. e R. si

trova fortunatamente anche a questo riguardo in piena armonia con le vedute

del Governo italiano:».

Forgach mi ha fatto conoscere inoltre che nella presente situazione conveniva assai difficile avere informazioni esatte (?) circa gli sbarchi delle armi a S. Giovanni di Medua, ma che appariva sempre più fondata l'ipotesi già enunciata nel mio telegramma 1157 (1). Quanto vagoni di armi e munizioni mandate a Trieste per essere caricate su piroscafi diretti a Durazzo, Forgach mi ha detto che si era appurato trattarsi di vecchi fucili Mauser acquistati dal Governo albanese, i quali non avendo potuto essere trasportati in quel porto a cagione della guerra, erano stati internati a Lubiana in attesa della decisione che verrà presa al riguardo. Rappaport dal suo lato mi ha dato la stessa informazione circa questi fucili, aggiungendo che sono gli stessi che il Governo albanese spera poter ora venir in possesso facendoli..... (2) per l'Italia. Al riguardo dovrebbero anzi essere state intavolate trattative fra il Governo albanese e Aliotti.

(l) -Il 3 settembre 1914 Di Sangìuliano comunicava questo telegramma ad Aliottì (t. 5111) con la seguente istruzione: • Prego V. S. darmi spiegazioni circa queste trattative ed esercitare la opportuna sorveglianza affinchè questa fornitura dì armi venga compresa nel conto di parità •. (2) -Vei:l.i D. 517.
546

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8709. Asmara, 2 settembre 1914, ore 8,10 (per. iL 3, ore 19,20).

R. Ministro in Addis Abeba telegrafa quanto segue:

2 settembre, 190. Riservato. Etiopia.

Stato eccitazione già da me segnalato quale contraccolpo conflitto europeo perdura vivissimo in Etiopia e (?) specialmente in Addis Abeba dove voce generale proclama imminente apertura ostilità Etiopia contro Italia. A sollevare e confermare tali voci contribuiscono innegabilmente gli evidenti (?) preparativi militari che Abissinia sta facendo. Ieri ho conferito.a questo proposito con Fitaurari Abte Ghiorghis al quale ho fatto rilevare tutto il pericolo della presente situazione ed egli mi ha nuovamente e formalmente assicurato che tanto Governo etiopico che Ligg Jasu stesso sono assolutamente alieni, contrari a qualsiasi conflitto con l'Italia per il quale non esiste motivo e che non risponde interessi Etiopia. Fitaurari Abte Ghiorghis mi ha dichiarato che voci di preparativi militari sono esagerate e che essi sono motivati verso il nord dall'(?) atteggiamento Degiac Garasellassiè e necessità di mettere fine agitazione da lungo tempo provocata da lui (?) verso politica del Governo (?) e dalla (2) ..... di possibili sconvolgimenti provocati nelle colonie inglese e germanica dal conflitto europeo. Io sono perfet

tamente sicuro che tanto Fitaurari Abte Ghiorghis che Governo etiopico sono sinceramente contrari al conflitto con l'Italia e fanno ogni sforzo per impedirlo ma non escludo che presente agitazione mantenuta viva specialmente dai capi tigrini possa avere conseguenze pericolose. Mi è specificatamente dubbio contegno Ras Micael. Conferisco oggi in proposito coi colleghi di Francia e Inghilterra:>),

(l) -Vedi D. 369. (2) -Gruppo indecifrabile.
547

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. GAB. R. 1255/337 (1). Londra, 2 settembre 1914, ore 9,55 (per. il 3, ore 6,50).

Ministro di Romania si diceva stamane privo di informazioni sulle intenzioni suo Governo. A titolo di opinione strettamente personale basata sulla conoscenza che ha delle vedute generali di Bratianu e di altri cospicui uomini politici egli esprimeva opinione che Romania ha tutto da perdere e nulla da guadagnare entrando ora in azione in aiuto dell'Austria-Ungheria. Si acquisterebbe inimicizia della Russia sapendo bene d'altra parte di non potere mai contare sulla buona fede e la riconoscenza dell'Austria-Ungheria che le rimprovererebbe sempre sua esitazione ed in nessun caso se vittoriosa consentirebbe ad appagare le aspirazioni nazionali romene in Transilvania.

Re Carlo, è vero, sia per i suoi sentimenti di famiglia sia per amicizia verso Imperatore Francesco Giuseppe, vorrebbe molto partire in guerra invocando come giustificazione gli impegni del trattato di alleanza; questo argomento è però ribattuto dagli uomini del Governo sia con quello dell'animosa avversione generale della Nazione contro l'Austria-Ungheria sia con l'altro che Austria stessa violò trattato l'anno scorso quando volle, minacciando persino misure militari, interdire alla Romania di assalire la Bulgaria. Sul contegno ora molto equivoco della Turchia e Bulgaria potrebbe a parere del ministro esercitare una forte influenza il dubbio sulle decisioni romene. Al riguardo il ministro m'ha ricordato che Rumania sarebbe tenuta in base a protocollo segreto dell'anno scorso a prestare assistenza alla Grecia e Serbia in caso di violazione trattato Bucarest e qualora Bulgaria tollerasse senza opporvisi con la forza il passaggio truppe ottomane sul suo territorio. Naturalmente se scoppiasse conflitto fra Grecia e Turchia per causa delle isole, Romania non sarebbe impegnata ad intervenire. Il ministro riassumeva le sue impressioni ripetendo sembrargli: l) che Romania difficilmente potrebbe rimanere neutrale in caso di violazione trattato Bucarest;

V. -S. darmi il suo parere in proposito •.

2) a riguardo del conflitto fra le grandi Potenze riteneva possibile Romania regolare suo contegno eventuale in base a quello dell'Italia. Ad ogni buon fine prego V. E. tener presente del tutto queste..... (l) manifestazioni in conversazioni private, rappresentano soltanto vedute personali del ministro, mio vecchio amico, il qu<l;le ignora quelle del suo Governo.

Interesserebbe però conoscere parere di Fasciotti su tutto quanto precede.

(l) -Comunicato a Fasciotti il 3 settembre (T. Gab. 1022) con la seguente nota: « Prego
548

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8661/337. Scutari, 2 settembre 1914, ore 11 (per. ore 17,35).

TeLegramma V. E. 5032 (2). Azione austriaca. Ad Alessio trovansi attualmente milleseicento Mirditi e cento Malissori; vi è anche Bib Doda.

Sono state fatte trincee per difendere città dagli insorti; vi è stato qualche ufficiale austriaco che si sarebbe recato verso Cossovo; ad Alessio vi è sempre noto agitatore Barone Nopcia che istiga ad un'azione contro Serbia e Montenegro.

Come altre volte ho riferito sono state distribuite armi austriache con adesione di Bib Doda il quale dette lasciapassare ad Hassan bey e seguaci per recarsi a Cossovo attraversando Mirdizia; sono passate anche due spedizioni di munizioni, una di 300, altra di 200 cavalli, più 6 cavalli con denaro che Hassan bey ha largamente distribuito alle popolazioni delle montagne. Agenti austriaci sotto le direttive di Kral vanno orientando nuovamente loro azione che, disinteressandosi ormai di Wied, cerca riavvicinarsi popolazione mussulmana, tentando da una parte conciliazione con cattolici e facendo d'altra parte intravvedere possibilità Principe musulmano. A tutto ciò pare non sia estraneo Bib Doda il quale inviò ieri ad Alessio 6 notabili musulmani di Scutari per tentare l'accordo dichiarando essere ormai chiaramente necessario sostenere politica turca la sola che abbia effettivamente influenza e potenza in Albania. Inviai ieri ad Alessio persona con incarico rendersi conto attitudine Bib Doda. Questi diceva che soluzione attuale situazione in Albania richiedeva anzitutto partenza Wied.

Con solita grossolana furberia mentre si mostrava contrario azione Barone Nopcia si diceva desideroso conferire con me non sapendo quale attitudine assumere e facendo intravvedere sua titubanza causata incertezza successo (?) finale austriaco, solito tentennamento di Bib Doda per potere al postutto rimanere amico del maggiore offerente marciando per ora sulle foreste e sui sussidi da una parte, sulle lusinghe e (?) credo sul denaro di Kral dall'altra. Il Cadì intanto

parlandomi dell'invito di Bib Doda ai notabili musulmani mi chiedeva ieri come avrebbero dovuto regolarsi musulmani se Austria corrispondendo alle loro aspirazioni avesse proposto promessa elezione Principe musulmano quale Buranedin figlio di Abdul Hamid ed attirando a sè appoggio di tutta la popolazione albanese, sia cattolica, sia musulmana. Gli ho risposto che egli avrebbe dovuto pel momento evitare qualsiasi impegno ed intanto io avrei chiesto di conoscere pensiero del

R. Governo in proposito.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 507.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5080. Roma, 2 settembre 1914, ore 15.

Neutralità Albania. Telegramma di V. E. n. 1212 (1).

Prendo atto con la maggiore soddisfazione delle precise dichiarazioni fattele

da Berchtold in merito neutralità Albania che egli pure riconosce debba essere

mantenuta ad ogni costo.

Siccome però Berchtold Le ha obbiettato che in generale non gli parvero

verosimili notizie a noi pervenute circa invio armi da parte Austriaci a Medua

ed a Durazzo, stimerei opportuno ch'Ella con le dovute cautele trovasse modo

di dirgli che tali notizie vengono confermate da più parti. Che armi e munizioni

siano state sbarcate a Medua verso la metà dello scorso mese da un piroscafo

austro-ungarico proveniente da Fiume e precisamentE; dal piroscafo denominato

«Andrassy » della Compagnia di Navigazione Adria risulta da precise informa

zioni fornite dal Comandante il distaccamento italiano d'Alessio al R. Console

in Scutari. Tacendo la fonte dell'informazione Ella potrebbe fare a Berchtold il

nome del piroscafo suddetto anche per facilitargli l'inchiesta che egli ha promesso

di ordinare circa i segnalati invii di armi di provenienza austriaca in Albania.

550

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO. AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI E A VIENNA, AVARNA

'T. 5083. Roma, 2 settemb1·e 1914, ore 15.

R. Ministro in Addis Abeba teleJlrafa:

«Ieri sera conferito con Fitaurari Abte Ghiorghis che è tuttora persona più autorevole e nel quale ho piena fiducia. Gli ho detto situazione internazionale

Europa ed atteggiamento neutrale dell'Italia basato sul diritto sui suoi sentimenti e sul suo interesse. Fitaurari Abte Ghiorghis mi ha formalmente pregato di far sapere che Governo etiopico ha deciso di rimanere estraneo al conflitto europeo e di tenere un atteggiamento assolutamente neutrale ed amichevole.

Mi ha confidenzialmente dichiarato che la situazione interna Abissinia ed il suo stesso interesse non le permette un atteggiamento diverso e che egli è perfettamente d'accordo con Ras Micael per combattere influenze che vorrebbero indurre Ligg Jasu a profittare critica situazione europea per qualsiasi intervento Abissinia. È però fuori dubbio che tale intervento non potrebbe eventualmente esplicarsi che contro noi e solo nell'eventualità di una nostra partecipazione al conflitto e essenzialmente quando nostra partecipazione al conflitto fosse rivolta contro Francia e Inghilterra alle quali sarebbe facile spingere e indurre Governo etiopico ad aggredire Eritrea». Ho creduto opportuno informare di quanto prec·ede V. E. affinchè Ella possa rendersi conto dei pericoli ai quali ci saremmo esposti se av,essimo preso parte alla guerra contro la Francia e l'Inghilterra ed affinchè parlando con codesto ministro degli Affari Esteri Ella se ne valga se e come crederà più ·conveniente.

(l) Vedi D. 517.

551

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8675/727. Berlino, 2 settembre 1914, ore 19,48 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. n. 4872 (1). Di quanto concerne l'agitazione panislamica in Libia questo R. Incaricato di Affari aveva già parlato prima del mio ritorno al Dipartimento affari esteri dove gli fu risposto che non se ne sapeva nulla. Avendo io oggi riparlato con Zimmermann questi mi assicurò che non vi sono emissari tedeschi in Libia. Egli sapeva però che aveva qualche sospetto e qualche preoccupazione da parte nostra l'attività dell'attuale reggente il consolato imperiale a Tripoli. Zimmermann non poteva credere che un funzionario consolare germanico si fosse comportato in modo da venir meno ai riguardi che gli erano imposti dalla sua posizione. In ogni modo siccome il titolare di quel consolato Dottor Tilger che aveva sempre avute ottime relazioni colle nostre autorità e si trovava assente per malattia è ora ristabilito, egli ha ricevuto ordini di raggiungere immediatamente la sua residenza. Zimmermann avea ieri comuni-· cato quanto precede a Flotow dandogli quindi istruzioni di ottenere che il reggente del consolato potesse partire da Tripoli in modo sicuro senza correre il pericolo di essere arrestato da navi nemiche.

(l) Vedi D. 437.

552

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1257/110. Bucarest, 2 settembre 1914, ore 20 (per. il 3, ore 1).

Malgrado le tendenze personali del Capo del partito conservatore Marghiloman a fare uscire Romania dalla neutralità per collaborare militarmente coi due Imperi il Comitato direttivo del partito ha oggi deciso all'unanimità di mantenel'e immutato contegno di neutralità di fatto decisa nel Consiglio della Corona. Però, così tra i membri più importanti del partito, come tra alcuni ministri in carica, ed altri eminenti personaggi liberali e conservatori democratici, va accentuandosi la tendenza a fare prendere alla Romania le armi in appoggio della Triplice Intesa. Avanzata russa in Bucovina ha rinfocolato not·e aspirazioni irredentiste su questa regione e sulla Transilvania. Uno dei più alti ufficiali dell'esercito romeno mi diceva oggi non essere possibile che la Romania rimanga a lungo nella neutralità ma dovere escludere nell'attuale stato degli animi che essa possa marciare in sostegno dell'Austria-Ungheria.

Condivido parere che difficilmente Romania potrà conservare neutralità atteso che difficilmente l'opinione pubblica si adatterebbe a vedere terminare una guerra europea senza che la Romania ne traesse qualche beneficio.

In quanto alla parte in favore della quale Romania combatterebbe non posso per ora pronunziarmi giacchè se simpatie sono per la Francia e le antipatie contro l'Austria-Ungheria, è innegabile che il Re Carlo nulla lascierà d'intentato per fare pendere la bilancia in favore ctella Germania le cui eventuali vittorie decisive non potranno non avere qui grande influenza. In ogni caso nostro contegno ha ora ed avrà in seguito grande peso sulle decisioni della Romania.

553

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 5091. Roma, 2 settembre 1914, ore 20,30. Mi viene assicurato che si cerca di attribuire la sospensione versamenti sull'anticipo dieci milioni a una decisione dell'Italia coll'accreditare costì l'impressione che Austria-Ungheria non ha versato i suoi cento mila franchi a causa nostra sospensione versamento dei noti franchi duecentomila. Ora sta in fatto che noi eravamo così disposti e pronti a fare il versamento che il denaro fu fatto trasportare a Bari per facilitarne trasporto in Albania. I centomila franchi austriaci invece sono tuttora a Vienna e un nostro ripetuto e

confidenziale sugge~imento a Nogga di farli trasportare a Trieste e di recarsi colà ad incassarli è rimasto lettera morta.

La sospensione del nostro versamento fu dovuto a un telegramma così redatto: « payons pas » del Wiener Bank Verein diretto alla Banca Commerciale che le aveva chiesto se avrebbe fatto il versamento dei 100.000 franchi.

È ben vero che quel « payons pas » fu successivamente interpretato da questa Ambasciata d'Austria-Ungheria nel senso che non vi erano i mezzi sicuri di trasportare il denaro da Trieste a Durazzo, ma, ripeto, il suggerimento dato a N ogga circa come ovviare a tale difficoltà non ha avuto alcun seguito.

Dunque ne consegue che non è la decisione nostra quella che ha motivato il non versamento da parte dell'Austria-Ungheria e la sospensione dei pagamenti sul noto prestito.

V. S. valendosi di questi dati vorrà trovar modo di far divulgare l'esatta versione dei fatti e di rettificare le voci e le impressioni in contrario.

554

IL MINISTRO DELLE COLONIE, MARTIN!, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. ss. 8686/1588. Roma, 2 settembre 1914, ore 20,45 (per. iL 3 ore 8).

Mi rifer~sco a1. telegramma n. 123 del 31 agosto u. s. (l) del R. Agente diplomatico in Cairo a codesto Ministero degli Affari Esteri, che ne ha trasmesso copia a questo delle Colonie in data l c. m., circa la partenza per la Cirenaica di Suleiman el Baruni, e dell'Ufficiale bengasino Abdul Selam Bu Ghesciata e l'invio di ingenti somme di denaro ad Ahmed Scerif, in relazione con la determinazione che sarebbe stata presa nel Consiglio dei Ministri ottomano di continuare l'invio di soccorsi ai ribelli della Cirenaica.

Non ho bisogno di rappresentare a V. E. la gravità dei fatti riferiti dal Comm. Serra, e come urga correre ai ripari.

Prego, pertanto, l'E. V. di voler dare opportune istruzioni al R. Ambasciatore a Costantinopoli, affinchè, accertate le dette informazioni, agisca con ogni energia presso la Sublime Porta. Prego anche V. E. di voler interessare Sir Rennel Rodd affinchè si impedisca l'entrata in Cirenaica dei due emissari sopra indicati ove, come è probabile, prendano la via dell'Egitto; ed analoghe istruzioni La prego di voler impartire al R. Agente diplomatico al Cairo. Sarò grato a V. E. se si compiacerà di tenermi informato di quanto crederà di fare tn proposito e dei risultati di tale Sua azione.

• noto Sulliman el Baruni Senatore ottomano è arrivato da Costantinopoli assieme ufficiale bengasino Abdul Bughesciat e che questi due partiranno domani per la Cirenaica. Suddetto ufficiale in un colloquio segreto con informatore presente El Mauhub ha detto che accompagna El Baruni. portare con sè 5.000 lire sterline destinate a Sidi Ahmed.

Informatore assicura in modo formale che in un recente Consiglio dei Ministri turchi è stato deciso continuazione degli invii di soccorsi agli arabi della Cirenaica. A questa decisione si sarebbero opposti Giavid bey Ministro delle Finanze e Giamal pascià Ministro della Marina; ma Enver bey fece pressioni sugli altri Ministri e decisione è stata presa a maggioranza voti. Questa decisione seguita dall'invio in Cirenaica di El Baruni personaggio ufficiale munito di somma rilevante dimostra chiaramente intenzione Governo ottomano fomentare resistenza

araba •.

(l) Con questo tel. (t. a. 8593/123) Serra comunicava di aver saputo da un informatore che

555

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO. AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA E A BERLINO, BOLLATI

T. 5093. Roma, 2 settembre 1914, ore 22,20.

Etiopia.

Il R. Ministro in Addis Abeba telegrafa: (te!. 8624) (1).

Prego V. E. di chiedere a codesto Governo che vengano date istruzioni al suo rappresentante in Addis Abeba di esercitare azione pacificatrice su Governo etiopico e calmare propri connazionali. (Per Vienna). Ricordando gli intrighi già orditi anche in passato a nostro danno dal Signor Schrimmer.

556

IL CONSOLE A DURAZZO, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8696/486. Durazzo, 3 settembre 1914, ore 8,15 (per. ore 12,25).

Assunzione Governo.

In prossimità partenza Principe, Turkhan pascià, convocata ieri Commissione Controllo per intendersi modalità preservare poteri. Principe proponeva nominare reggente Turkhan pascià o Consiglio o Reggenza composta da Commissione Controllo sotto la Presidenza di Turkhan pascià. Ad evitare possibili opposizioni ribelli decisi non riconoscere Principe e nessuna autorità da lui nominata, Commissione Controllo ha proposto puramente e semplicemente poteri nelle sue mani da parte del Principe. In pari tempo Commissione Controllo ha chiesto pagamento gente armata e assicurazione loro partenza e licenziamento tutti impiegati. Infine Commissione Controllo decise recarsi oggi da insorti trattare Bessa generale ingresso città e annunziare che Governo sarebbe assunto da Commissione Controllo. Tali decisioni furono esposte Principe che le accettò. Commissione Controllo si è recata presso insorti per decidere punti suindicati.

Insorti dopo aver avuto istruzioni da Comitato centrale che travasi Valona e che è stato interpellato telegraficamente, faranno comunicazioni per iscritto loro decisioni. Essi si sono dimostrati lieti per assicurazione prossima partenza Principe, propensi a Bessa generale dalla quale parrebbe volersi (esclusi?) i bey e diretta da ufficiali turchi tra cui trovasi noto Irfan bey. Taluni degli insorti hanno mostrato sentimenti (2) ..... ad Essad. Opinione Commissari è che solo a condizione di molto tatto e condiscendenza e salvo improvviso mutamento di decisione insorti, Commissione Controllo che è sprovvista autorità, mezzi e forza, non potrà esercitare (2) ..... pronti entrare pacificamente Durazzo rispettando persone beni. Circa futuro Governo non sembrerebbero disposti accettare Commissione Controllo, ma sembra vorrebbero Governo nazionale da essi indicato limitandosi seguire consigli della Commissione Controllo accettandone controllo. Accenno esclusione da Bessa dei bey sembrerebbe confermare fondo economico

loro moto. D'altro canto essi sono comandati (?) che un (?) compito molto limitato ed illusorio di controllo pare estremamente difficile di poter esercitare funzioni di Governo tanto più che certamente esterne influenze spingono insorti ad opposizione contro di essa.

(l) -Vedi D. 534. (2) -Gruppo indecifrabile.
557

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8692/851. Durazzo, 3 settembre 1914, ore 9,30 (per. ore 12,35).

Principe è partito stamane alle 8. Giungerà Venezia sabato. Egli non ha ancora preso disposizioni circa proseguimento viaggio perchè tuttora privo risposta dal Re di Romania e ignora se si recherà Sinaja oppure Germania. Decisione sarà presa dopo arrivo Venezia. Prego avvisare quelle autorità a cui la «Misurata» comunicherà a suo tempo decisione Principe circa meta (?) momento arrivo. Principe è accompagnato da Turkhan pascià e seguito.

558

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1019. Roma, 3 settembre 1914, ore 10.

Dai suoi telegrammi Gabinetto segreto n. 329 (l) e n. 330 (2) sembra che in In2hilterra si abbia ancora fiducia nella vittoria finale. Prego V. E. per mia norma farmi conoscere su che cosa si fonda tale fiducia finora smentita dai fatti e contraria alle previsioni più probabili.

559

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8698/854 (3). Durazzo, 3 settembre 1914, ore 12 (per. ore 17,30).

Telegrammi di V. E. 5068 (4) e 5085 (5). Anche mio collega austrO'ungarico è di avviso che Governo albanese non poteva come ora Commissione di Controllo non può raccomandare con utilità agli Albanesi astenersi atti ostili contro Epiroti. Queste autorità non hanno più nessun mezzo azione in Epiro. Nè profughi potrebbero fidarsi promesse Zographos sotto il cui nome sono state commesse crudeltà e mancanza di buona fede anche di fronte Europa. Sola garanzia efficace sarebbe quella di una o più potenze accompagnata qualche seria minaccia di repressione contro eventuali eccessi.

Informo ad ogni modo che alcuni profughi giunti Valona che professano spiccata devozione verso l'Italia mi hanno dichiarato che salvo Valona popolazione Albania meridionale diffida specialmente lsmail Kemal bey per sue passate losche relazioni con Grecia. Perciò affidamento sia diretto sia per mezzo di Ismail Kemal bey potrebbe ridondare a scapito del nostro presfigio se profughi patissero nuovamente per parte di Greci.

(l) -Vedi D. 537. (2) -Vedi D. 531. (3) -Questo telegramma fu trasmesso per radio da Durazzo a Brindisi e poi fu inoltrato a Roma. (4) -Vedi D. 541. (5) -Si tratta di indicazione errata perchè il tel. 5085 riguarda spostamenti del personalediplomatico.
560

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8717/832. Durazzo, 3 settembre 1914, ore 12 (per. ore 20,15).

Partenza Principe. Conformemente istruzioni R. Governo è stato ritirato distaccamento marinai a causa {?) partenza Principe. Commissione Controllo ha assunto poteri affidatile dal Principe ma di fronte ai ribelli, per evitare difficoltà, in nome dell'Europa.

Palazzo reale è sorvegliato da alcuni gendarmi e dai Cavas delle Legazioni italiana e austriaca. Per maggiore garanzia Commissione Controllo vi ha fissato il luogo delle sue riunioni.

561

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8705 /626. Pietrogrado, 3 settembre 1914, ore 18,15 (per. ore 20,15). Telegramma di V. E. n. 5044 (1). Scutari. Sazonoff ritiene praticamente difficile se non impossibile porre in contatto fra loro consoli delle Potenze belligeranti e fare loro adottare di comune accordo

disposizioni di governo. Egli non vede in qual modo dopo richiamati contingenti internazionali si potrebbe far rispettare dalla popolazione volontà dei consoli.

562

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 5109. Roma, 3 settembre 1914, ore 23,45.

Commissario austro-ungarico. Ho ricevuto da De Facendis seguente teleg. che Le comunico ad ogni buon fine, non sapendo se egli ne abbia inviato regolarmente copia alla S. V.

(ll Vedi D. 529.

(Tel. n. 8661/337) (1). Pregola riferirmi quanto risulti a Lei ed a Galli circa questi segreti maneggi del Sig. Kral, perchè io possa eventualmente richiamare su di essi l'attenzione di Berchtold, che anche recentemente mi ha dato le più formali assicurazioni che Governo austro-ungarico intende rispettare lealmente neutralità Albania, quale fu stabilita dai deliberati a Londra.

563

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

R. 1867/648. Vienna, 3 settembre 1914 (per. l'11 ).

Risp. a D. n. 41526/648. Segret. Gen. del 20 luglio scorso.

In risposta al dispaccio del 20 luglio scorso, indicato in margine, ho l'onore di informare l'E. V. che il Ministero I. e R. degli Affari Esteri presso il quale non avevo mancato di far pratiche nel senso delle istruzioni contenute nel dispaccio suddetto, mi ha testé fatto conoscere che consente al testo da noi proposto.

Il Ministero I. e R. medesimo aggiunge che il ministro d'Austria-Ungheria in Durazzo ha conseguentemente ricevuto l'istruzione di conformarsi al testo seguente:

«Le Marquis de San Giuliano et le Comte Berchtold sont convenus à Abbazia da ce que, dorénavant, les ministres d'Autriche-Hongrie et Italie à Durazzo ne feront ni entre eux, ni avec le Gouvernement albanais, d'arrangements définitifs au sujet des fornitures, mais qu'ils se borneront à communiquer à leurs Gouvernements respectifs les désirs y afférant du Gouvernement albanais, afin que ceux-ci puissent prendre une décision ».

564

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. DI SANGIULIANO

T. 8856. Durazzo, 3 settembre 1914 (per. il 6, ore 9).

Contrabbando armi dal Montenegro per gli insorti albanesi. Tel. V. E. 5046 (2).

Già da tempo ebbi notizia indiretta dell'invio di armi spedite da un gruppo di Albanesi residenti a Dulcigno a destinazione dei rlibelli. Non si può precisare lo scopo di questo contrabbando, ma da molti indizi è lecito presumere che i Montenegrini abbiano chiuso g1i occhi sul contrabbando per continuare le buone relazioni coi musulmani di Scutari e dell'Albania centrale. Il mio collega d'Austria-Ungheria m'informa d'aver saputo che nel campo degli insorti è

giunto, provendente da Dulcigno un cannone calibro 75 di fabbricazione italiana. Ma egli mi ha soggiunto che l'origine italiana di quel pezzo non significa niente al riguardo dell'Italia. Egli crede che si tratti dei soliti maneggi del Montenegro e della Serbia in Albania. Siccome gli Austriaci hanno esercitato contrabbando d'armi fra i Gheghi malissorli e notoriamente spingono questi ultimi, come quelli di Dibra e Liuma, ad attaccare i Serbo-montenegrini, è naturale che questi ultimi profittino della solita zizzania albanese per operare una diversione.

(l) -Vedi D. 548. (2) -Con questo tel. del 1° settembre Di Sangiuliano comunicava ad Aliotti e De Facendis la conferma della partenza da Dulcigno per Slinza • di un veliero con armi e munizioni destinate dal Montenegro agli insorti • e pregava ambedue di « cercare di appurare quale potesse essere vero scopo invio da parte Montenegro ad insorti albanesi>.
565

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA RR. 8855/857. Durazzo, 3 <;ettembre 1914 (per. il 7). Azione Giovani Turchi in Albania. Vi è luogo a supporre che l'Austria d'accordo colla Germania cercherà per mezzo dei Giovani Turchi fomentare movimento presso gli elementi musulmani in Albania allo scopo deciderli aiutare insurrezione albanese fra quelli di Cossovo contro la Serbia. II Kral sarebbe uno dei principali organizzatori di questi maneggi in Albania. Mi consta d'altra parte in maniera ineccepibile che il Governo germanico ha dato istruzioni a questi suoi agenti in Albania di cons~gliare al Principe ed al suo Governo di iniziare e secondare la campagna contro i Serbi. Senonché da quanto vengo assicurato questo rappresentante germanico avrebbe preso su di sè di non dare nessun seguito a tali istruzioni nei riguardi del Principe e cui non avrebbe fatto nessuna comunicazione. Questa informazione serve dunque esclusivamente come indizio. A cura della Corrispondenz Bureau continuano a giungere notizie sulla guerra e specialmente notizie tendenti ad eccitare il fanatismo musulmano contro la Triplice Intesa. Degli estratti di tali notizie servono, dopo essere stati

opportunamente confezionati, a pubblicare bollettini che si affiggono e diffondono in città.

566

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AI MINISTRI AD ATENE, DE BOSDARI E A DURAZZO, ALIOTTI

T. 5113. Roma, 4 settembre 1914, ore 0,45. Amministrazione albanese. (Per Atene e Durazzo). Ho telegrafato ad Avarna quanto segue; (Per Avarna). Mio tel. 4909 (1).

(Per tutti). Questo ambasciatore d'Austria-Ungheria mi ha comunicato che Berchtold condivide pienamente mio avviso che Italia ed Austria debbano

prendere fin d'ora nettamente posizione contro ogni eventuale proposta di stabilire in Albania, dopo la partenza del Principe Wied, un'amministrazione cantonale, poichè essa, oltre a presentare non lievli pericoli sarebbe del tutto contraria alle deliberazioni di Londra.

Pertanto qualora si stabilissero di fatto tali amministrazioni cantonali le due potenze si asterranno dal favorirle.

Barone Macchlio mi ha inoltre riconfermato che Governo austro-ungarico, in pieno accordo con noi, intende siano mantenute assolutamente ferme ed integre deliberazioni di Londra le quali sanciscono i principi fondamentali relativi a frontiere dell'Albania ed alla neutralizzazione dello Stato albanese. Siccome Austria-Ungheria trovasi in stato di guerra con Potenze della Triplice Intesa, essa non potrebbe associarsi eventualmente a nostri passi presso quei Governi per far rispettare decisioni di Londra relative all'Epiro, ma sarebbe ben disposta e pronta ad appoggiare qualunque nostro passo che noi credessimo fare al riguardo presso Governo Atene. Quanto precede per sua opportuna notizia.

(l) Vedi D. 454.

567

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8741/730. BerLino, 4 settembre 1914, ore 2;~0 (per. ore 16,35).

Telegramma V. E. n. 5093 (1). Ove se ne presenti l'occasione non mancherò di valermi dei nuovi argomenti forniti da R. Ministro Addis Abeba circa pericolo cui ci saremmo esposti in Etiopia se avessimo preso parte alla guerra contro Francia e Inghilterra. Da quanto riferisce Colli suo telegramma ulteriore riprodotto in quello di

V. E. n. 5093 (2) sembra però risultare che pericolo avrebbe potuto pure sorgere ove alla guerra avessimo partecipato in senso opposto. Chiederò a questo Governo che vengano subito date istruzioni desiderate al suo ministro in Addis Abeba.

568

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AGENTE DIPLOMATICO AL CAIRO, SERRA

T. s. 5120. Roma, 4 settembre 1914, ore 3,30.

Suo telegramma 123 (3). D'accordo con mio collega per le Colonie prego

V. S. voler con ogni energia e massima sollecitudine cercare di porre riparo all'azione che da Costantinopoli si va svolgendo per fomentare nella Cirenaica resistenza araba tentando di ottenere se possìbHe da codeste autorità che a El Barani e all'ufficiale bengasino Abdul Selam Bu Geschiata sia impedita entrata Cirenaica attraverso Egitto.

Prego tenermi informato esito sue pratiche. Tutti i maneggi di agitazione panislamica in Cirenaica sono in questo momento estremamente pericolosi per la stessa Inghilterra per la ripercussione che indubbiamente essi hanno in Egitto e nel Sudan. L'autorità bnitannica ha quindi un interesse suo proprio nell'ostacolarle.

(l) -Vedi D. 550. (2) -Vedi D. 555. (3) -Vedi nota al D. 554.
569

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. s. 5122. Roma, 4 settembre 1914, ore 3,30.

Facendo seguito al mio telegramma 5076 (1), ed intesa col mio Collega delle Colonie prego V. E. di voler dopo accertat·e informazioni del Comm. Serra agire con ogni energia presso Sublime Porta per porre riparo come Le sarà possibile all'azione da costà diretta a fomentare resistenza araba in Cirenaica. Prego tenermi informato di quanto Ella avrà creduto di fare e del risultato.

570

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 5123. Roma, 4 settembre 1914, ore 3,30.

Azione austriaca in Albania.

(Per entrambi). Da fonte degna di fede ricevo seguenti informazioni: Un noto emissario austriaco in Albania, nativo di Ragusa e residente da vari anni a Scutari, il 30 agosto u. s. si recò in Austria allo scopo ottenere 25.000 fucili che gli sarebbero stati accordati e che verrebbero inviati quanto prima a Scutari. Il 31 agosto suddetto emissario, accompagnato da altro notabile albanese cristiano originario di Scutari, ebbe luogo colloquio coll'important·e funzionario I e R. I due emissari avrebbero detto di sapere positivamente che non appena i Tedeschi saranno a Parigi imporranno ritiro flotta anglo francese dall'Adriatico e scoppierà a Scutari un movimento nazionalista albanese, cui parteciperanno cristiani e mussulmani. Si cercherà sbarazzare Scutari da ogni elemento italiano; quindi un corpo di Albanesi di ogni confessione, armato con i fucili austriaci marcerà contro il Montenegro e la Serbia.

(Per Scutari). La prego di eseguire costì le più diligenti indagini circa le informazioni anzidette e riferirmi sollecitamente in proposito.

(Per Vienna). Informazioni suddette sarebbero in parte avvalorate da seguenti circostanze che mi vengono riferite dal R. Console in Scutari e sulle quali richiamo speciale attenzione dell'E. V.: (telegr. 8661 /337) (2) dalle parole: «Come altre volte ho riferito... » alle parole «SU denaro di Kral dall'altra».

(l) -Con questo tel. Di Sangiuliano comunicava a Garroni il tel. 8593/123 ricordato in nota al D. 554. (2) -Vedi D. 548.
571

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. ss. 1260/353. Londra, 4 settembre 1914, ore 4,6 (per. ore 24).

Tyrrell pranzò ieri sera con noi in famiglia. Conversammo assai lungamente in via affatto privata e famigliare. A proposito delle notizie d'Albania mi confessò che qui non si capisce motivo pel quale noi, data la massima importanza che giustamente annettiamo a Valona, assistiamo indifferenti a che venga quivi inalberata la bandiera ottomana. Premesso che di quanto avviene ora fuori dell'Inghilterra io non ho altre informazioni all'infuori di quelle dei giornali inglesi perchè quelli italiani giungono soltanto saltuariamente e con grande ritardo, dissi che ragionando a testa mia mi pareva naturale che il R. Governo esitasse ad occupare Valona ed a mettere così il dito in un complicato ingranaggio. Replicò che non si tratterebbe di occupazione ma di un semplice invio di navi per imporre il rispetto delle decisioni dell'Europa che ha sottratto l'Albania dalla dominazione ottomana. Accennato poi ai perduranti preparativi attivi intrighi austriaci attualmente in intima relazione con la Porta, egli mi ripetè quanto mi aveva detto Steed..... (l) contrastante con principi fondamentali cui Italia deve la sua unità e malcontento dei Serbi per la nostra inazione in questa guerra di liberazione della nazionalità e sulle spiacevoli conseguenze che i nostri interessi in Adriatico non mancheranno in futuro di derivare da tale nostro contegno passivo e dalla naturale perdita di prestigio ed influenza italiana presso le popolazioni sud slave, delle quali ci tornerebbe conto invece di assicurarsi la nostra simpatia e la riconoscenza dimostrando loro la nostra potenza. A ciò risposi ripetendo a lui gli argomenti addotti a Grey nel suo ultimo colloquio (mio telegramma Gabinetto n. 353) (2) per spiegare i motivi principali che ci costringono a conservare la neutralità. Replicò Tyrrell: «Avete mostrato di conoscere bene Grey adducendo argomenti più di ogni altro di natura a produrne su lui favorevole impre.ssione. Grey perfettamente conscio della delicatezza della vostra posizione intende più che mai !asciarvi assolutamente liberi di prendere la decisione che giudicherete più conforme vostri interessi. In tale intento ha fatto capire a Sazonoff, che ogni giorno si sveglia con nuove idee e nuove proposte spesso mal digerite e di più o meno difficile realizzazione pratica, la necessità di !asciarvi in pace e !asciarvi fare a modo vostro, perchè al postutto degli interessi italiani giudice competente non è nè l'Inghilterra nè la Russia

ma solamente l'Italia. Si tratta però di discernere quali e dove sono i vostri veri interessi e se vi conviene anche dal punto di vista della vostra posizione di grande potenza liberale che la liberazione della popolazione sud slava avvenga per opera della Triplice Intesa e della Serbia e del Montenegro senza alcuna partecipazione dell'Italia coll'inevitabile legittima conseguenza di ampliare e

consolidare sempre più la posizione e l'influenza serba nell'Adriatico. L'Italia trovasi ora in una posizione privilegiata, chiaro essendo che da questa guerra l'Austria uscirà annientata e la Francia stessa moralmente assai indebolita per il fatto che all'atto finale verrà bene fuori che essa è stata in realtà salvata dalla Russia e dall'Inghilterra. Vedete dunque quale partito voi potete trarre da questa fortunata congiuntura per il vantaggio dei vostri interessi materiali e morali non solo nell'Adriatico ma anche nel Mediterraneo. Tutto sta però che scegliate bene il momento psicologico e non corriate per soverchia circospezione il pericolo di giungere troppo tardi nel qual caso la vostra collaborazione sarà ritenuta inutile e i benefizi saranno assai discutibili. Tyrrell mi narrò che al momento di lasciare Londra ambasciatore di Germania in preda a vivissima agitazione gli manifestò la sua preoccupazione per il fanatismo avventuroso in cui si è imbarcata la Germania sfidando la Russia e l'Impero britannico con a fianco un «semi cadavere» per alleato combattente. D'altra parte il consigliere d'Austria-Ungheria disse pure al momento della partenza: «La Germania ci ha messi dentro e noi siamo ingenuamente caduti nella trappola ». Tyrrell considera la situazione dell'Austria-Ungheria gravissima. Informazioni qui giunte da Pietroburgo recano che interi reggimenti slavi sono passati con armi e bagaglio ai Russi. Steed mi ha detto ieri e Tyrrell ha confermato che emissari segreti (due carpentieri cittadini americani) giunti da Praga hanno informato questa Ambasciata russa che Boemia è pronta alla rivoluzione. Ho pure saputo che il contegno delle truppe francesi di prima linea è stato perfetto, perfido invece fu quello dei territoriali che scapparono come pecore con grande indignazione e sorpresa delle truppe inglesi che combatterono eroicamente con grand·e disgusto (sic) dell'Imperatore che concentrò contro di esse forze schiaccianti con l'intento fallito di accerchiarle e costringerle alla resa. Nelle truppe francesi mal condottesi sono state fatte fucilazioni in massa. Generale Dalstein è stato fucilato e sembra lo sarà anche Porcin. Impressione qui destata dalle condizioni di impreparazione francese e dalla condotta dei territoriali è stata immensa sembrando inverosimile che dopo 44 anni di aspirazioni alla rivincita l'esercito francese abbia finora dato di sè ·Così poco edificante spettacolo. Kitchener però tornato ieri sera da Parigi è rimasto molto soddisfatto per il piano concretato con il Capo di Stato Maggiore francese e per la constatazione fatta dell'avere la Francia disponibile all'infuori della guarnigione di Parigi quasi un milione di uomini costituenti il fiore delle sue truppe animate da morale altissimo. Impressione qui prevalente è che con l'arrivo davanti a Parigi la Germania ha raggiunto il massimo dei suoi temporanei successi, che da ora in poi dovranno andare fatalmente diminuendo per la necessità in cui si troverà, non essendo riuscita ad accerchiare le truppe alleate, di assediare da un lato Parigi e continuare dall'altro la guerra addentrandosi sempre più in Francia dove avrà il grosso dell'esercito francese rinforzato da truppe indiane, canadesi, australiane e probabilmente fra qualche tempo anche giapponesi che per l'odio feroce nutrito contro Tedeschi anelano di recarsi a combatterli in Europa. Al Governo giapponese a titolo di compenso la Russia e l'Inghilterra sono disposte a lasciare una maggiore libertà d'azione in Cina. Intanto i Russi continueranno, malgrado possibili perdite ed insuccessi, ad avan

zare verso Vienna e Berlino.

21 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

E giunto q_ui ieri un messaggio Presidente Stati Uniti esprimente calda simpatia per la nobile azione dell'Inghilterra a tutela dei principi democratici e della protezione dei deboli e della santità dei trattati e manifestante viva riprovazione contro la Germania..... (l) per condurla con metodi assolutamente incivili.

(l) -Annotazione del decifratore: • Manca forse qualche parola >. (2) -Vedi D. 492.
572

IL MINISTRO A BUCAREST. FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1261/111. Bucarest, 4 settembre 1914, ore 8 (per. il 5, ore 13,15).

Telegramma di V. E. 1022 Gab (2).

Non posso che confermare quanto ho già lungamente riferito intorno al contegno della Romania. Ho veduto stamane Bratianu sempre esitante sulla via da scegliere. Mi ha ripetuto le solite argomentazioni pro e contro la neutralità insistendo sul pericolo che dalla guerra una grande Potenza esca troppo potente. Conclusione è stata che egli ha cercato sapere quello che faremo noi, senza volere dire, anche forse perchè non lo sa con precisione, quello che faranno loro. Ho ripetuto che rimaniamo neutrali finchè interessi non sono lesi o minacciati ma egli non mi è parso molto persuaso. Ha accennato senza insistere che la Romania rimarrà neutrale finchè rimarremo neutrali noi e mi ha detto avvertirlo due giorni almeno prima se noi ci decidessimo a marciare. Ho osservato che la situazione è molto più difficile per la Romania che non per l'Italia a cagione della Bulgaria. Caratteristico è il fatto che Bratianu ha parlato della Austria-Ungheria e della Germania come di Potenze amiche e non più alleate. In conclusione mi confermo sempre più nell'opinione che su Bratianu non si può far calcolo, mentre al momento opportuno si potrebbe agire sulla maggioranza dei Ministri e degli altri uomini politici. Risentimento contro Austria-Ungheria cresce tra i borghesi e specialmente tra i militari; finanze sono esauste in seguito alle spese militari eccezionali. Prego considerare quanto precede come strettamente confidenziale.

573

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8749/991. Valona, 4 settembre 1914, ore 8 (per. ore 21,40).

Telegramma V. E. 5068 (3).

Non ho potuto fare finora la comunicazione richiesta da Zographos a causa della situazione e della incertezza circa esistenza di un'autorità albanese determinata a cui rivolgersi e sopratutto perchè mancano tuttora istruzioni attese fin oggi collega austro-ungarico associarsi mio passo.

Prego V. E. eventualmente sollecitare tali istruzioni a meno autorizzarmi agire solo naturalmente presso insorti. Osservo però che colla nuova situazione creata da partenza Principe comunicazione per essere efficace dovrebbe essere fatta a Durazzo ai dirigenti dell'organizzazione di Shiak. Anche Mustafà Hilmi si reca colà.

Mi permetto osservare anche tale comunicazione la quale dato svolgimento faccende di Epiro sembra in verità una sfida da parte di Zographos, potrebbe produrre sfavorevole impressione far risorgere voce di accordo segreto fra noi e Greci, perciò mi parrebbe da evitare che la facessimo da soli e meglio sarebbe fosse fatta Commissione di Controllo.

Secondo una notizia telefonica da Skoza il comandante greco della regione attigua avrebbe fatto sapere colà avere ordini tassativi da Atene di occupare Valona e Berat senza indugio.

Voci di avanzata greca circolano qui da ieri ma manca sicura conferma. Tali voci danno però da pensare mettendole in relazione con richiedenti Zographos la quale ha tutta l'aria di essere precisamente destinata a mascherare un progetto di avanzata e preparare un pretesto essendo facile ai Greci epiroti provocare

o anche inventare occorrendo l'attacco albanese al quale si allude.

Giova aggiungere che, fino a questo momento qui nulla ancora risulta di preparativi o intenzioni da parte di Albanesi di attaccare Greci epiroti nelle località già occupate.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi nota al D. 547. (3) -Vedi D. 541.
574

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8759/1218. Vienna, 4 settembre 1914, ore 9 (per. ore 23,5).

EtiGpia. Telegramma di V. E. n. 5093 (1).

Berchtold, che ho intrattenuto del contenuto del telegramma suddetto, mi ha detto che se sudditi austro-ungarici residenti ad Addis Abeba si fossero comportati nel modo indicato nel telegramma stesso avrebbero agito contrariamente alle intenzioni del Governo I. e R.

Berchtold ha aggiunto che avrebbe impartito al rappresentante I. e R. in Addis Abeba istruzioni nel senso desiderato dall'E. V.

575

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8758/1219. Vienna, 4 settembre 1914 (per. ore 22,40).

Accordo per Albania. Telegramma di V. E. n. 5039 (2). Nell'intrattenere Berchtold delle dichiarazioni da lui fatte venerdl scorso l'ho interessato a farmi conoscere suo pensiero circa modo concreto di dare esecuzione

al proponimento delle due Potenze adriatiche di mantenere non solo per oggi ma anche per l'avvenire loro accordo per Albania. Berchtold mi ha detto che egli aveva creduto esprimersi meco nel senso in cui V. E. erasi espresso con Macchio (telegramma di V. E. n. 4909) (l) per far constatare che egli divideva pienamente opinione di Lei al riguardo. Ed ha aggiunto che a suo parere il modo migliore per raggiungere lo scopo suddetto sarebbe stato quello che i due Governi si concertassero insieme in ogni fase della questione albanese, sia circa la sostanza degli accordi, sia circa modo procedere per applicazione.... (2) su cui gli accordi stessi si basano.

(l) -Vedi D. 555. Precedentemente, nello stesso giorno, Avarna aveva comunicato (t. a. 8757/1217) che Berchtold gli aveva • detto che si rendeva conto dei pericoli ai quali (ci) saremmo esposti se avessimo preso parte alla guerra contro la Francia e l'Inghilterra •. Queste due informazioni vennero comunicate il 6 sett. al ministro italiano in Addis Abeba. (2) -Vedi D. 528.
576

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PIETROGRADO, CARLOTTI, A PARIGI, TITTONI E A VIENNA, AVARNA

(Ed. in I. B., B. VI n. 219)

T. GAB. 1027. Roma, 4 settembre 1914, ore 18,15.

Avevo preparato il seguente telegramma: (Per Berlino: per V. E.). (Per tutti meno Berlino: per il R. Ambasciatore a Berlino). (Per tutti): ma desidero conoscere il suo parere prima di darvi corso: «Per

i prossimi giorni si preparano in varie parti d'Italia adunanze ad iniziativa dei nazionalisti dei repubblicani e dei socialisti riformisti nello scopo di forzare la mano al Governo e spingerlo ad una guerra contro l'Austria. L'agitazione continuerà. Il Governo italiano pur non potendo in conformità alle istituzioni liberali del Paese adottare gli efficaci metodi repressivi che si adoperano altrove

\ in tali casi, è sicuro di impedire che quella corrente prevalga ed è sorretto nella sua politica di neutralità dalla immensa maggioranza del Paese. Tuttavia sarebbe opportuno e prudente dare alla opinione pubblica assai preoccupata dell'equilibrio dell'Adriatico una qualche soddisfazione che almeno per un certo tempo porrebbe un argine all'agitazione. Noi potremmo con questo unico scopo occupare temporaneamente con un piccolo distaccamento l'isolotto di Saseno assumendo l'obbligo di evacuarlo dopo la guerra e lo assicuro a V. E., ed ella può dirlo a Zimmermann, senza alcun secondo fine e senza alcuno scopo territoriale. Noi non vogliamo far ciò se non d'accordo con l'Austria, sulla base degli impegni vigenti fra i due Paesi. Ma è sempre difficile trattare questi affari direttamente col Governo austriaco che non capisce queste esigenze dei paesi parlamentari e democratici e prende sempre la decisione opportuna quando ha cessato di esserlo. D'altra parte non vorrei esporre ad un rifiuto o a nuove diffidenze i delicati rapporti austro-italiani che io lavoro a migliorare. Per ciò bisognerebbe che Zimmermann esponesse a Berchtold con parere recisamente favorevole questo progetto che certamente servirebbe a facilitare la posizione del R. Governo di fronte alla pubblica opinione italiana. Le adunanze politiche sopra accennate essendo assai prossime urgerebbe a'Vere risposta possibilmente entro questa settimana.

Il Governo Austro-ungarico dovrebbe anche considerare che colla provvisoria occupazione di Saseno, l'Italia renderebbe un segnalato servizio alla politica del Gabinetto di Vienna nei riguardi dell'Albania e del mantenimento delle deliberazioni di Londra. Difatti mentre il Governo ellenico ha dichiarato di non volersi ingerire negli affari interni albanesi, esso ci ha contemporaneamente fatto conoscere (mio telegramma n. 4985) (l) che Zographos e gli Epiroti non intendono marciare su Valona a meno che non vengano provocati ed attaccati dagli Albanesi musulmani. Ora da notizie attendibili risulterebbe che la parte più intransigente degli Epiroti non sarebbe aliena dal provocare, come sarebbe facile, un conflitto locale coi musulmani per toglierne pretesto ad una mossa contro Valona. Se l'Austria-Ungheria non ne fosse impedita dalla guerra, noi l'avremmo pregata di associarsi a noi in questa misura di carattere precauzionale contro le invadenti aspirazioni elleniche. Riteniamo che l'occupazione provvisoria di Saseno fatta dall'Italia di pieno e pubblico accordo con l'Austria Ungheria servirà di efficace e sufficiente monito alle probabili pericolose ambizioni degli Epiroti che sono la longa manus di Atene e contribuirà a sventare l'opera dei promotori dell'agitazione anti-austriaca.

(l) -Vedi D. 454. (2) -Gruppo indecifrabile.
577

IL MINISTRO A DURAZZO, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

T. 8769/491. Durazzo, 4 settembre 1914, ore 20,30 (per. il 5, ore 0,25).

Condizioni ribelli. Con inviti (?) Municipio Durazzo ribelli hanno definito modalità ingresso città e consegna. Ribelli entreranno città domani mattina ore 10 e garantiscono..... (2) proprietà persone. Esigono consegna Konak dove si trovano ancora mobili Principe ma affermano voler rispettare quanto in esso contenuto. Circa Commissione Controllo, chiedono essa faccia consegna quanto appartiene cessato Governo sia in danaro che in mobili che registri amministrazione. Questo punto non potendo essere accettato senza implicare effettivo riconoscimento Governo ribelli e fine mandato affidatole da Governi (?) in seguito partenza Wied, Commissione Controllo consegnerà oggi alla Municipalità poco danaro trovato e Municipalità farà essa direttamente consegna quant'altro richiesto. A Commissione Municipalità ribelli hanno dato assicurazione (?) riconoscono alla Commissione di Controllo attribuzioni stabilite da Conferenza di Londra. A tale verbale dichiarazione in contrasto con comunicazione scritta di ieri non si crede possa essere attribuito molto valore. Circa bandiera ribelli hanno dichiarato verrà innalzata la medesima che a Valona.

(l) -Vedi D. 485. (2) -Gruppo indecifrabile.
578

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1262/236. Costantinopoli, 4 settembre 1914, ore 20,35 (per. iL 5, ore 14,15).

Enver bey rispondendo ai miei discorsi concernenti Libia mi ripeteva ieri che solo per mezzo del Governo ottomano (intendeva dire per mezzo suo) possiamo arrivare ad una intesa col Senusso; che qualunque altra intromissione rimarrà senza risultato, compresa quella del Khedive che egli conosce nei suoi dettagli. Aggiungeva essere disposto occuparsi lealmente della cosa previa intesa su concessioni a farsi al Senusso, sembrando il momento opportuno. Risposi che non avevamo finora accettato la sua cortese offerta perchè essendo nuovo il Governatore Cirenaica desideravamo fosse egli· prima in condizione di conoscere ambiente, ma che R. Governo non avrebbe mancato di riprendere in considerazione l'offerta. Che intanto in giorno da determinarsi lio avrei sentito le sue idee circa basi accordo Senussi.

Avendo Enver bey ripetuto che Inglesi pei loro interessi avevano sempre veduto con piacere nostra lotta con Senussi, ritengo che egli voglia ora occuparsi nostro accordo per accrescimento del suo prestigio col Capo della setta e per lasciare a questa mani libere contro Inghilterra. Visto che finora per altra via nulla di concreto sia riuscito, parmi nulla vi sia a perdere tentando questa.

Gradirò sollecite istruzioni. Da speciale informatore risulterebbe che beduini sarebbero stati recentemente forniti armi da Inghilterra, quando essa temeva nostra azione colle alleate. Prego comunicare Ministero delle Colonie.

579

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8776/1221. Vienna, 4 settembre 1914, ore 21 (per. il 5, ore 23,5).

Neutralità albanese. Telegramma di V. E. n. 5080 (1).

Ho fatto conoscere a Berchtold che V. E. prendeva atto con la massima soddisfazione delle dichiarazioni fattemi da lui in merito alla neutralità dell'Albania, che egli pure riconosceva dover essere mantenuta ad ogni costo. Gli ho (parlato) quindi dell'invio di armi a Medua e a Durazzo, che era confermato da varie parti e risultava da informazioni precise. Quanto secondo invio Berchtold mi ha ripetuto ciò che aveva detto Forgach e cioè che si era appurato trattarsi di fucili Mauser acquistati dal Governo albanese e trasportati a Trieste per essere imbarcati per l'Albania. Non avendo potuto essere inoltrati a Durazzo, i fucili suddetti erano stati internati a Lubiana. Circa gli sbarchi di armi e munizioni a Medua mi ha detto che non aveva ancora ricevuto i risultati dell'inchiesta che era in

corso. Ho fatto osservare a Berchtold che non comprendevo come mai vi fossero difficoltà per avere le notizie suddette giacchè, come gli avevo già comunicato precedentemente, si sapeva che il trasporto era stato effettuato sulla nave «Andrassy » appartenente alla Società Adria e non vi era dubbio che lo sbarco avesse avuto luogo 'perchè sulla scorta di questi dati positivi non si tardasse ad assumere informazioni circa lo speditore delle armi il destinatario di esse e la ragione dello sbarco a San Giovanni di Medua.

Berchtold mi ha promesso di far sollecitare l'inchiesta ed ha aggiunto che, in vista anche delle notizie pubblicate in modo sicuro dai nostri giornali circa gli invii delle armi stesse e dei commenti fatti in proposito, stava pensando alla questione di pubblicare un comunicato per smentire categoricamente che il Governo austro-ungarico aveva parte in quell'invio.

(l) Vedi D. 549.

580

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

R. 499. Durazzo, 4 settembre 1914 (per. l'B).

Mi pregio trasmettere all'E. V. copia, qui unita, di una comunicazione fatta per iscritto dai rivoltosi contemporaneamente alla città e alla Commissione Internazionale di Controllo.

Da tale comunicazione risulta chiaramente, non solo la decisione di non voler ammettere il Governo della Commissione di Controllo, ma anche il fermo proposito di volere escludere qualunque ingerenza della Commissione stessa, sicchè non sarà possibile nelle presenti condizioni e fino a che esse durino, che la Commissione di Controllo esplichi una qualunque utile attività.

Dell'identico parere sono i miei due colleghi qui presenti.

(Annesso).

LE PROGRAMME DE L'ENTRÉE À DURAZZO AUQUEL A ADHÉRÉ LE CONSENTEMENT GÉNÉRAL

l. -Puisque nous ne voulons pas nuire à la population innocente de Durazzo que nous considérons comme nos frères, nous voulons que cette population ouvre les bras de la fraternité en arborant sur le pont le drapeau du consentement, tandis que nous garderons nos positions fortifiées et nous enverrons d'abord cinq délégués de notre part qui se rencontreront avec la population de Durazzo sur le pont. Entretemps la population de Durazzo devra conduire au pont pour délivrer au détachement spécial qui sera envoyé de notre part toute sorte de munitions et d'engins de guerre qui se trouvent soit aux positions spéciales, soit dans les maisons privées et alors le commandant général Selman Aga et le comité centrai de Shiak en délivreront un reçu officiel.

2. --Après la remise des armes la population de Durazzo doit envoyer son chefs et 200 gens du peuple qui feront la paix avec nous. 3. --Ensuite entrera à Durazzo un détachement armé qui, ayant pour guide les exigences de la civilisation et de la fidélité, assure l'inviolabilité de la personne de nos frères de Durazzo sans causer aucun dégat pas méme une aiguille; nous déclarons que notre armée nationale gardera bien le bazar et les coins des quartiers en assurant la pleine liberté et la sécurité la plus absolue des magasins et boutiques qui doivent étre ouvertes. 4. --Puisque la nation albanaise a obtenu, pour la gràce et l'aide des grandes puissances, son indépendance administrative, la population de Durazzo doit etre unanime pour répousser toute intervention dans son gouvernement et elle doit préparer d'urgence les moyens du progrès et de salut. 5. --Jusqu'à l'arrivée du chef général Mustafa bey Ibrahim Aga zadé d'Indrogi qui se trouve en service, le comité administratif sera formé par son remplaçant Ali Kadri et par le commandant général Selman Agà qui rédigeront provisoirement les actes du gouvernement en perfectionnant et assurant l'ordre public par les garanties absolues accordées par toute la nation. 6. --Les registres des comptes financiers et les documents de la justice et de toute l'administration y compris les documents des affaires intérieures et étrangères, qui se trouvent dans les bureaux officiels déposés au nom de gens du de Wied, doivent etre confiés au comité général, et jusqu'à son arrivée, au cornité que la population formera par des gens capables. 7. --Puisque l'Europe a reconnue l'indépendance de la nation albaneise, la souveraineté de la ville de Durazzo appartient à la nation albanaise et le prince de Wied ayant été déclaré déchu du tron albanais, les fonctions de la commission de contròle ont pris également fin, naturellement jusqu'à ce que l'Europe prenne des décision ultérieures de sorte que la nation a pleins droits pour former un gouvernement régulier et indépendant en repoussant toute intervention étrangère dans nos affaires, d'après les stipulations du droit international. 8. --La nation albanaise exprime ses remerciements aux ambassadeurs des grandes puissances qui ont reconnu et notifié nos droits légitimes et elle considère comme son premier et le plus important devoir d'honorer et sauvegarder les édifices des grandes puissances de Durazzo.

21 aoiìt 1914. Le vice-président du comité centrai des Shiak et commandant général

SELMAN

581

RELAZIONE DEL SEGRETARIO GENERALE, DE MARTINO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

s. (1). Roma, 4 settembre 1914.

Nel primo periodo della guerra, le prev1s10ni furono per la vittoria della Triplice Intesa (l); attualmente le previsioni (2) sono per la vittoria di Germania e Austria-Ungheria. Occorre sin da ora esaminare se, quando e come agire per evitare che questa seconda eventualità riesca di danno agli interessi dell'Italia e per assicurarci, anzi, tutti i possibili vantaggi.

A mio parere non bisogna perdere tempo per negoziare coi due Imperi la nostra neutralità (3), mentre è ancora negoziabile.

I due Imperi mostrano oggi di apprezzare la nostra neutralità, che approvano, e ci sono larghi di assicurazioni e di incitamenti a mantenerla con fermezza. Sarà tale la loro attitudine quando Francia fosse definitivamente debellata

-o quando iniziati i prelimìnari di pace? (4)

si sono ritrovate.

Il Prtncipe di Bti.low scrive al Marchese di San Giuliano: « J'ai assisté au Congrés de Berlin. Corti et Cairoli croyaient bien faire en ne se rengeant ni d'un cOté ni de l'autre et en louvoyant entre les différentes Puissances. Quel a été le résultat? L'Italie a été la seule Puissance qui alors n'a retiré aucun profit de la situation ».

Questa citazione è da notare, no'n già per dimostrare, come vorrebbe Bti.low, che dovremmo prendere le armi a favore dei due Imperi, ma per provare che nei circoli politici tedeschi, con o senza «risentimento», si ritiene che la neutralità potrà condurre l'Italia alla rinunzia e alla compromissione dei suoi vitali interessi.

Noi non possiamo fare la guerra a fianco dell'Austria, ma non vogliamo una ripetizione del Congresso di Berlino.

Qual'è la parte che verosimilmente i due Imperi, vittoriosi su tutta la linea, serberebbero all'Italia neutrale nell'assestamento generale?

Non sarei alieno dal fare la seguente previsione, desumendola dal fatto della recente adesione dei due Imperi alla nostra interpretazione dell'articolo VII del Trattato di alleanza, che stabilisce i compensi territoriali. Si prevedono dunque acquisti territoriali austriaci che tocchino interessi italiani, e si prevedono analoghi compensi a nostro favore. Tali acquisti territoriali dell'AustriaUngheria, oltrechè nell'interno della Penisola Balcanica (ex-Sangiaccato), dovranno forzatamente interessare l'Adriatico e l'equilibrio di quel mare (5). Si rammenti la notizia da Vienna di aspirazione austriaca ad una striscia di littorale che unisca la Dalmazia all'Albania in caso di fusione serbo-montenegrina. (Vedi tel...... ) Sono note le antiche e radicate aspirazioni austriache sulla zona di Scutari d'Albania; conseguenza: isolamento o annessione del Montenegro, Lowcen, Cattaro formidabile base navale, minaccia immanente all'Italia. Risultato: rovina della nostra posizione di Potenza Adriatica (6).

Quali i compensi che a noi si offriranno allora in base all'articolo VII? Non credo sarebbe Valona (7), unico compenso adeguato. Valona italiana è per l'Austria danno maggiore che non per l'Italia Valona austriaca (8). Una sponda del Canal d'Otranto è già italiana; se italiana divenisse anche l'altra sponda, con Valona, avremmo noi le chiavi nell'Adriatico (9).

Credo pertanto che l'Austria non ci offrirà Valona come compenso e che solamente se costretta dalle circostanze (10), si rassegnerà.

Il Governo austro-ungarico ci ha fatto sapere recentemente che intende mantenere, anche per l'avvenire, i vigenti nostri accordi per l'Albania. Io interpreto questa dichiarazione come appresso: Albania autonoma per la regione di Valona e forse di Durazzo, e per questa parte restano in vigore gli accordi. Annessione all'Austria dell'Albania Settentrionale, e per questo (12) entrerebbe in vigore l'articolo VII che stabilisce il compenso territoriale.

E questo compenso territoriale all'Italia io ritengo che nel pensiero di Berlino e di Vienna dovrà essere fuori dell'Adriatico, cioè nel Mediterraneo (13ì, e a spese della Francia o dell'Inghilterra, in modo da creare opposizione di interesse fra Italia e quelle Potenze o una di esse (14). A seconda dell'esito generale della guerra, potrebbe essel'e anche Tunisi.

L'acquisto di Tunisi (centomila italiani) -Biserta sarebbe un acquisto grandioso (15) -e non sarebbe male di accertare sin da ora il modo di vedere in proposito dei Governi germanico e austro-ungarico (16).

Ma l'acquisto di Tunisi, o altro acquisto mediterraneo che potrebbe essere anche di ,gran lunga meno importante (per esempio: un'isola del Dodecaneso), compenserebbe la nostra rinunzia all'Adriatico? (17) Non credo.

In caso di completa vittoria dei due Imperi centrali, l'interesse vitale italiano maggiormente minacciato è l'Adriatico. Fin da ora dobbiamo correre ai ripari, facendo ogni sforzo per salvare l'Italia da quella rovina, assicurandoci almeno la coscienza di nulla aver trascurato.

Non manca, a mio parere, una buona base di azione diplomatica italiana presso Germania e Austria-Ungheria -e sopratutto presso Germania (18) allo scopo di salvare, in quanto sia possibHe, i nostri interessi adriatici.

Questa base consta di due elementi:

l) L'interesse della Germania ,di mantenere in vita la Tdplice Alleanza dopo la guerra vittoriosa (19). La Germania sarà circondata da una Europa ostile e più o meno tacitamente ribelle alla risultante egemonia teutonica (20). Non credo si ripeterà, con alcuno degli attuali belligeranti, il caso di Sadowa seguita dall'alleanza austro-prussiana (21). Dopo Sadowa entrarono in azione interessi comuni che non esistono con alcuno dei belligeranti di oggi (22). Una fossa non colmabile sarà scavata tra Germania e Inghilterra e Francia per effetto della egemonia teutonica (23), e tra Austria e Russia (24) per la forza del panslavismo (25). D'altra parte l'Austria-Ungheria, per quanto rafforzata dalla vittoria (poichè tale è la nostra ipotesi), non offrirà sufficiente appoggio morale alla Germania circondata da nemici (26). Le cause di interna debolezza dell'Austria-Ungheria non cesseranno di agire (27), e sopratutto in caso di annessione di nuove popolazioni slave, diventeranno dopo poco tempo più pericolose (28). La Germania, vittoriosa, ha necessità di far vivere la Triplice Alleanza; l'amicizia dell'Italia le è indispensabile (29); praticamente essa si contenterà di una Italia, come pel passato, fedele aH'alleanza con qualche giro di valzer (30), sopratutto la Germania avrà da temere che l'Italia entri a far parte di opposti aggruppamenti o intese.

2) Ciò posto, la Germania si renderà facilmente conto della seguente verità: sarà possibile che la Triplice alleanza costituisca un organismo vitale se, per patto dell'Austria-Ungheria, rimanga leso un vitale interesse italiano, qual'è l'equilibrio dell'Adriatico (31). Io credo quindi che la ,politica più lungimirante della Germania appoggerà, in quanto possibile, gli interessi dell'Italia, contro la politica a corta veduta della Duplice Monarchia (32).

Come iniziare, sin da ora (33), il negoziato per la tutela dei nostri interessi adriatici?

L'articolo lo del Trattato di Alleanza contiene la seguente disposizione: «Les hautes Parties contractantes..... s'engagent à procéder a un échange d'idées sur !es questions politiques et économiques d'une nature générale qui pourraient se présenter et se promettent en outre leur appui mutue! dans la limite de Ieurs propres intérets ».

Questa esplicita disposizione è stata, direttamente dall'Austria-Ungheria, indirettamente dalla Germania, violata a danno dell'Italia (34) colla recente intrapresa bellica contro la Serbia. L'azione austriaca contro la Serbia toccava manifestamente interessi italiani di natura politica ed economica (35), e ciò tanto nell'ipotesi di acquisti territoriali dell'Austria-Ungheria quanto nell'ipotesi di nessun acquisto territoriale (36). Questo punto è stato ampiamente dimostrato nella corrispondenza ufficiale. Mi limiterò, per memoria, ad accennare agli opposti interessi italiani ed austriaci in ordine alle ferrovie balcaniche ed alla lunga e tenace opera italiana per la ferrovia Danubio Adriatico, la quale per noi ha vitale importanza economica e politica (37).

I nostri alleati avevano dunque l'obbligo chiaro ed esplicito, in forza del trattato, di procedere ad uno scambio preliminare di idee con noi, per darci campo di armonizzare i nostri interessi coi progetti dell'Austria-Ungheria (38).

Ora, a me pare che, come punto di partenza, sia da opporre formalmente al Governo austro-ungarico (in replica al pro-memoria dell'Ambasciata I. e R. dell'll agosto scorso) la suddetta trasgressione all'articolo primo del Trattato

Solleveremo così la questione dell'equilibrio dell'Adriatico e tanto maggiore probabilità avremo di preservare, almeno in parte, i nostri interessi, quanto più ci mostreremo intransigenti (41).

L'andamento della guerra, la sua maggiore o minore durata, i risultati della guerra tra Austria e Russia e tanti altri elementi più o meno prevedibili (fattore economico, rifornimenti, ecc.) determineranno se gli interessi adriatici dell'Italia saranno in definitiva bene o male tutelati (42).

Molte ipotesi si possono fare; ed una, non fra le migliori, potrebbe essere questa: che l'Italia, come compenso degli acquisti territoriali dell'Austria nell'alto Adriatico, ottenga un diritto qualsiasi sull'isolotto di Saseno, che comanda la baia di Valona (43).

Per questo riflesso io ritengo si debba sin da ora fare il possibile per creare il fatto compiuto di una nostra occupazione (proclamata provvisoria) dell'isolotto di Saseno (44). Dovremmo provocare una ragione locale che paia forzarci la mano (45). Dalla Grecia e dalla Triplice Intesa (già lo sappiamo) non avremmo ostacoli. Di fronte alla Germania e all'Austria faremo valere anche considerazioni nostre di ordine interno e la necessità di tranquillizzare l'eccitata nostra opinione pubblica (46). Io credo che, all'occorrenza, potremmo impunemente forzare la mano all'Austria ( 47). L'occupazione provvisoria di Saseno rientrerebbe certo nelle disposizioni dell'articolo VII, e darebbe all'Austria il diritto a compenso (48). Orbene, di due cose l'una: o l'Austria sarà vittoriosa nel conflitto europeo, e il compenso, cioè l'occupazione dell'Albania settentrionale, se lo prenderà in ogni caso; ovvero l'Austria sarà sconfitta e la nostra occupazione di Saseno non avrà compromesso nulla.

Che cosa potrebbe accadere a noi nella peggiore delle ipotesi? Che nella sistemazione generale, per imposizione dell'Austria e della Germania, fossimo costretti ad abbandonare Saseno (49).

Ma questa 1potesi, per l'onore dell'Italia, è meno dannosa che se lasciassimo rovinare la nostra posizione di Potenza adriatica senza nulla aver tentato per salvarla (50).

E viceversa poi quell'abbandono di Saseno darebbe un maggior obbligo morale (51) ai due Imperi Centrali di facilitare a noi i compensi mediterranei di cui ho sopra fatto cenno, dato che, come io ritengo per fermo, la Germania abbia interesse a tenere in vita la Triplice Alleanza.

L'isolotto di Saseno, come stato di fatto quando ci presenteremo al futuro Congresso europeo, potrebbe essere il punto d'appoggio di una difesa dei minacciati nostri interessi adriatici (52).

P. S. L'occupazione di Saseno dovrebbe essere eseguita dall'Italia in seguito a delegazione delle Potenze firmatarie della deliberazione di Londra.

(l) -Le cifre fra parentisi corrispondono ad annotazioni di Di Sangiuliano, che però non

(39) coll'invito formale di procedere ora e subito a quello scambio d'idee che venne omesso al tempo debito (40).

582

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1263/125. Berlino, 5 settembre 1914, ore 1,25 (per. ore 15).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1027. (1). Riservandomi sottoporre a V. E. eventuali ulteriori considerazioni mi affretto a comunicarle le prime impressioni in me arrecate dal proposito ieri enunciatomi. Ciò che io temo venga rilevato è la mancanza di nesso logico fra la premessa e le conseguenze. Si capisce difficilmente come mai, per opporsi ad una corrente dell'opinione pubblica che spinge alla guerra contro l'AustriaUngheria, si voglia adottare una misura che all'opinione pubblica dovrebbe essere annunziata come presa d'accordo con Austria-Ungheria stessa e che logicamente parrebbe diretta contro Tripliée Intesa. Infatti, se opinione pubblica nostra è preoccupata dell'equilibrio dell'Adriatico, ciò parrebbe dovere accadere in questo momento non per fatto dell'Austria-Ungheria, la cui flotta è oramai ridotta alla impotenza o per lo meno alla immobilità, ma per fatto della flotta franco-inglese percorrente quel mare o anche per fatto della Grecia notoriamente favorita e sostenuta dalla Triplice Intesa. La Triplice Intesa avrebbe quindi apparentemente ogni ragione di opporsi alla nostra occupazione di Saseno; se interrogata da noi, come dovrebbe esserlo, in .forza delle decisioni della conferenza di Londra, essa ciò malgrado vi aderisse è purtroppo a prevedersi

che sorgerebbe qut e a Vienna il sospetto che noi ci siamo posti preventivamente d'accordo con essa. In ogni modo sarebbe difficile distruggere qui e a Vienna l'impressione che noi vogliamo profittare delle attuali difficoltà della Austria-Ungheria per violare sottomano gli accordi sull'Albania e alterare a nostro profitto l'equilibrio dell'Adriatico. Si potrebbe, è vero, d'altra parte obiettare che .siccome ciò che più si teme qui e a Vienna è una nostra azione contro il Trentino, il vederci prendere posizione in tutt'altra direzione sarebbe forse considerato come un minore male. Ma data l'eccitazione qui ed a Vienna dominante da un lato per la immensa gravità dei pericoli minaccianti, e dall'altro per i grandiosi successi già ottenuti, io pavento che quel nostro progetto, soprattutto pel sospetto cui ho sopra accennato, possa incontrare resistenza anche a Berlino e soprattutto a Vienna e che ciò possa servire di occasione e pretesto appunto a quella guerra coll'Austria-Ungheria che si dice di volere evitare.

Per conseguenza in conformità alle convinzioni da me profondamente sentite e francamente esposte a V. E. sarei d'avviso che meglio varrebbe astenersi dal progetto "di occupazione di Saseno e consacrarsi invece sinceramente ed assiduamente all'opera di impedire che prevalgano in Italia le correnti bellicose, opera nella quale V. E. dice essere il R. Governo sicuro di riuscire sorretto come è dalla immensa maggioranza del Paese. In ogni modo ove queste mie osservazioni non mutassero le decisioni di V. E. io non mancherei di fare subito, per ottenere al progetto il consenso del Governo Imperiale, tutti quei tentativi che sarebbero indispensabili prima di dare attuazione al progetto stesso.

(l) Vedi D. 576.

583

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. uu. 8783/998 (1). Valona, 5 settembre 1914, ore 1,55 (per. ore 14,30).

Genabi Adii mi fa sapere Epiroti attaccarono località Zemblan dichiarando volerla occupare per marciare su Valona. Popolazione fece resistenza ed ebbe luogo conflitto. Vi furono alcuni morti. Zemblan è stata occupata. Prego comunicare R. Legazione.

Il 10 settembre Bosdari comunicava (t. 8978/396):

• Venizelos non ha notizie della presa di Zemblan da parte Epiroti e quanto presunteIntenzioni di questi di marciare su Valona non ho che da ripetere cose da lui già tante volte dette. A mio modo di vedere conviene però tener conto dei gravi mutamenti avvenuti in Albania in questi ultimi giorni. Se è vero come qui si afferma che bandiera ottomana sventola su tutta !"Albania verrà naturale per Epiroti domandarsi perchè Europa ed in modo speciale Italia tollera questa infrazione alla convenzione Londra e non vogliono ammettere le altre •.

(l) Questo tel. venne comunicato 1"8 settembre (t. 5187) a Bosdari con la seguente Istruzione: • Pregola parlarne a Venizelos senza indicare fonte della notizia e fargli rilevare che la notizia se è esatta avrebbe speciale gravità •; e ad Avarna perchè ne informasse Berchtold. Il 9 settembre Avarna informò (t. 8951/1229) di aver comunicato la notizia a Rappaport, il quale aveva risposto che • finora non era pervenuta alcuna notizia analoga al Ministero degli affari esteri •.

584

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, E AL CONSOLE A VALONA, LORI

T. 5131. Roma, 5 settembre 1914, ore 2. Profughi Epiro. (Per tutti). Cav. Galli comunica seguente telegramma diretto dalla Commissione di Controllo a Zographos: « Commissione Internazionale Controllo, vista la penosa situazione e la mancanza d'ogn~ mezzo d'esistenza e l'impossibilità di procurarsene, degli emigrati epiroti che si trovano presentemente nel distretto di Valona, vi prega di volerle comunicare d'urgenza sotto quali condizioni e garanzie potrebbe effettuarsi il loro rimpatrio». Galli comunica poi che Zographos ha risposto al telegramma suddetto che egli non ha nulla in contrario al ritorno dei profughi ma che è esitante, nello stato attuale delle cose, prendere responsabilità sicurezza loro vita ed averi; propone invece pregare Grecia che incarichi sue truppe della necessaria protezione. (Per Valona). Ho telegrafato ad Atene quanto segue: (Per tutti). È evidente come non si possa ricorrere mezzi suggeriti da Zographos. D'altra parte non v'ha dubbio che, data autorità e prestigio di cui egli gode presso Epiroti, a Zographos non manca modo, se lealmente lo vuole, di provvedere sicurezza e protezione profughi rimpatrianti. Prego pertanto V. S. voler

rinnovare passi presso codesto Governo affinchè continui sua influenza su Zographos nel senso desiderato.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI

T. 5132. Roma, 5 settembre 1914, ore 2. Epiro. Suo telegramma 854 (1). Se per speciali condizioni in cui versa l'Albania, i nostri passi diretti ad

influire presso gli Albanesi perchè si astengano da ogni atto ostile o provocazione contro gli Epiroti ncm possono sempre essere accompagnati da tutto il successo che sarebbe desiderabile, ritengo tuttavia opportuno che da parte nostra si persista nella stessa linea di condotta seguita fin qui per dimostrare di fronte alle Potenze, anche di fronte all'Albania ed alla Grecia, lealtà e sincerità dei nostri propositi.

Non potrei poi consentire con la S. V. che una garanzia efficace contro possibili atti inconsulti da parte di Albanesi si avrebbe solo se raccomandazioni delle Potenze fossero accompagnate da serie minacce di repressione contro eventuali disordini. Siccome è da ritenere che oggi meno che mai tali minacce potrebbero essere eseguite, esse, mentre non raggiungerebbero lo scopo di prevenire efficacemente disordini, nuocerebbero al prestigio dell'azione delle Potenze in Albania, giacchè è pericoloso ed impolitico fare minacce senza esser decisi ad eventualmente tradurle in atto.

(l) Vedi D. 559.

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IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8788/343. Scutari, 5 settembre 1914, ore 2,10 (per. ore 17,10).

Montenegrini e insorti. Telegramma di V. E. n. 5046 (1).

È noto che movimento insorti è stato indubbiamente sorretto dalla Serbia e dal Montenegro che hanno aiutato tali elementi di disordine e disgregamento per evitare che consolidamento Wied annientasse definitivamente aspirazioni sull'Albania. Sembra quindi coerente invio armi insorti tra cui si dice trovasi anche qualche montenegrino. Insorti che dirigevano Alessio trovavano appoggio questo console montenegrino sostenuto francese i quali poi assicuravano perfetta intesa fra Montenegro e Essad. Recente proclama insorti disconoscendo Commissione Controllo corrisponde pensiero analogo fatto intendere da questo console montenegrino H quale mostrasi disposto aiutare ogni causa torbida in Albania. Con fine occupazione internazionale Martinovic attendeva immediato arrivo Montenegrini subordinatamente insorti. Maldisposto mantenimento ordine in seguito partenza distaccamenti egli ha cercato intralciare opera pacificazione consoli Grandi Potenze incaricati difficile amministrazione Scutari ove avrebbe preferito incidenti ed anarchia che giustificassero eventuale intervento.

Nella scelta componenti consiglio locale per mezzo console francese ha accampato ingiustificate pretese in nome della comunità ortodossa che conta meno migliaio persone, minacciando conseguenze: riferirò con rapporto. Sono stati tentati segni di croce nelle moschee affinchè fanatismo mussulmano reagente contro tali pretese ingiurie dei cattolici provocassero gravi torbidi: furono trovati colpevoli, un musulmano ed un montenegrino.

Ora risultato inchiesta sembra parallelismo azione austriaca e montenegrina verso gli insorti. Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

587

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1265/126. Berlino, 5 settembre 1914, ore 2,50 (per. ore 20).

Ebbi ieri una lunga conversazione col Principe Biilow. Mi disse che ~arlava come tedesco ma anche come vecchio e sincero amico dell'Italia cui strettamente lo legavano ricordi, affetti ed interessi. Per il bene d'Italia egli esprimeva l'ardente voto che l'attuale nostra politica non venisse mutata. La dichiarazione della nostra neutralità, è inutile dissimularlo, aveva bensì fatto da principio assai penosa impressione in tutta la Germania; ma la valuta2lione dei motivi che l'avevano determinata, presto compresi ed apprezzati dal Governo germanico, cominciava a farsi strada anche nella popolazione. Si può quindi essere certi che ove la neutralità venga mantenuta le buone rela

• appurare quale potesse essere vero scopo invio armi da parte Monteneero ad insorti albanesi».

zioni fra l'Italia ed i suoi alleati non avranno a soffrirne e potranno essere conservati e consolidati dopo la guerra collo stesso reciproco vantaggio di prima. Il Principe sapeva della dichiarazione stataci fatta dai due Governi circa interpretazione dell'E. V. dell'art. 7° del trattato e vi attribuiva grandissima importanza dicendo che ciò provava il fermo proposito da parte loro di dare soddisfazione alle note legittime aspirazioni. Avendogli io a questo punto obiettato che per meglio corroborare la nostra convinzione a tale riguardo sarebbe stato necessario pensare fin da ora in che cosa avrebbe consistito il compenso a noi spettante in cambio di ingrandimenti territoriali dell'Austria-Ungheria nei Balcani, il Principe mi replicò che ciò sarebbe assai difficile data l'impossibilità di prevedere ora di fronte alla colossale gravità degli avvenimenti che si svolgono, le conseguenze dell'attuale conflagrazione europea. Avendogli io accennato al Trentino il Principe mi affacciò le note obiezioni circa la difficoltà d'ordine morale di staccare dalla Monarchia un territorio che da otto secoli fa parte dei possessi della Monarchia degli Asburgo. Ma egli soggiunse questa non essere per le due parti che una questione secondaria di fronte alla questione capitale per i nostri destini delle relazioni dell'Italia con i due Imperi. L'Italia può essere certa che Austria-Ungheria e Germania se vincitrici faranno onore ai loro impegni verso essa, e che saranno vincitrici malgrado il cumulo dei nemici e l'immensità dei pericoli, ciò non è permesso dubitarne dopo i grandissimi successi ottenuti e la forza di resistenza del popolo che esse hanno rivelato. È dunque anche positivo interesse nostro mantenerci uniti a quelli che hanno provato di essere i più forti. Se non lo facessimo le conseguenze potrebbero essere per noi fatali. Biilow pur protestando che non voleva in alcun modo enunciare una minaccia, diceva che una nostra azione contro Austria-Ungheria avrebbe inevitabilmente tratto in campagna contro anche Germania la quale ad onta dei suoi impegni dalle altre parti avrebbe potuto facilmente mandare alcuni Corpi d'Armata attraverso Tirolo. Ma egli ardentemente sperava che ciò non sarebbe mai accaduto; e che Governo italiano continuando nella politica fin qui segnata mantenendo una neutralità sincera e leale esercitando come ha già fatto cominciare a fare una influenza moderatrice sulla stampa astenendosi da ogni misura militare che potesse essere interpretata come una sua provocazione verso l'Austria-Ungheria avrebbe eloquentemente smentito i propositi che malevolmente da taluni gli vengono attribuiti e provveduto alla salvezza ed all'avvenire

del Paese. Biilow era estremamente commosso nel dirmi tutto ciò.

(l) Con questo tel. del 1° settembre, diretto al ministro a Durazzo e al console a Scutari, Sangiuliano, parlando di un piroscafo partito da Durazzo per Slinza, chiedeva di

588

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1269/334. Londra, 5 settembre 1914, ore 3,25 (per. ore 23). Telegramma di V. E. n. 1019 (1). Fiducia inglese nel successo finale è assoluta perchè basata sulla giustizia

della causa, sulla decisione concorde della Nazione e sugli ampi mezzi di cui si dispone per assicurarne il trionfo. Come un secolo fa Inghilterra fece guerra

a Napoleone e non alla Francia cosi oggi con uguale indomita risolutezza essa fa guerra all'Imperatore Guglielmo ed ai principi medioevali e anti-democratici del Governo tedesco e non alla Germania. Pur di conseguire tali nobili intenti nessun sacrificio di uomini e di denaro sarà risparmiato. Nazione unanime, forte dell'appoggio incondizionato di tutto l'Impero britannico che all'appello della Madre Patria ha risposto con concorde entusiasmo superiore a qualsiasi aspettativa, è pronta a prolungare la guerra per anni pur di conseguire scopo. Nè per quanto è dato di prevedere, potrà Imperatore di Germania aver ragione di questa fermissima determinazione se non riesce a strappare all'Inghilterra il dominio del mare, eventualità questa che per il momento almeno non potrebbe entrare nel campo delle ipotesi probabili. I successi militari tedeschi in Francia sono qui considerati come semplici episodi preliminari. Essi sono bensi deplorati per la ripercussione che eserciteranno sulla durata della guerra ma nel fondo non giunsero assolutamente inattesi nè hanno trovato impreparati gli alleati i quali prevedendone possibilità avevano escogitato altri piani che durante recente gita Kitchner a Parigi sono stati meglio studiati e perfezionati. Non si ritengono, in alcun modo qui, provate vittorie dei tedeschi, non riusciti malgrado perdite colossali ad accerchiare le truppe alleate che non commetteranno errore di rinchiudersi a Parigi ma si sforzeranno in base a medesimi criteri dell'esercito russo contro Napoleone, col ritirarsi successivamente, di attirare nemico nel cuore della Francia infliggendo grosse perdite e allontanandolo sempre più dal teatro orientale. Con questo piano si mira a dare alle enormi masse russe il tempo necessario, ad onta magari di possibili rovesci, di avanzare in direzione di Berlino e di Vienna. Inghilterra prepara intanto nuove truppe ed oltre milione circa di armati odierni conta fra un paio di anni avere un altro milione di truppe di primo ordine con le quali se necessario darà addosso ai Tedeschi qualora non siano ancora a quell'epoca sfiniti ed esausti. Mentre commercio tedesco è distrutto o quasi, quello inglese, grazie al dominio dei mari, va sempre più rifiorendo. Risorse economiche inglesi sono incomparabilmente superiori a quelle germaniche. Lloyd George mi ha detto che tra India, Estremo Oriente, America Settentrionale e Meridionale, valori di portafoglio inglesi ascendono a quattro miliardi di lire sterline. Aggiungasi che nazione inglese che finora non aveva in pari grado afferrato significato e importanza della guerra se ne va di giorno in giorno rendendo conto. Oggi con i discorsi del Primo Ministro e di Bonar Law si è iniziata campagna nazionale per spiegare al popolo motivi che hanno costretta Inghilterra a scendere in campo. In ogni angolo del Regno Unito questo vangelo umanitario e patriottico sarà spiegato dalle più eminenti personalità della maggioranza, ciascuno accompagnato da un rappresentante dell'opposizione. I più accaniti guerrafondai con a capo Lloyd George sono divenuti gli estremi radicali laburisti e pacifici anelanti combattere per distruggere causa efficiente della guerra. Mi auguro essere riuscito col mio resoconto a dare a V. E. una nozione esatta delle disposizioni di questo Paese che sta scrivendo ora una nuova grande pagina nella sua già gloriosa storia. Impossibile adegua• tamente descrivere calma, moderazione, semplicità, mancanza di jattanza, ineluttabile tenacia di propositi, fiducia nel successo che si constata dappertutto. Una Signora dell'alta società che ha due figli alla guerra mi diceva ieri che le madri aventi (figli) a casa non sono da invidiare. Dato questo stato di animo

22 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

generale parmi chiaro che •i Tedeschi s'illudono grossolanamente se sperano che questa guerra potrà terminare con una pace basata su formula diplomatica e con lievi reciproche condizioni. Purtroppo fatalità delle circostanze lascia prevedere che alla fine della guerra vi dovrà essere per forza un vincitore ed un vinto. Per conseguenza, o Impero britannico scomparirà e Inghilterra diverrà una Potenza di secondo ordine, o Imperatore ed il militarismo prussiano dovrà essere ridotto alla impotenza. Mi giungono al momento giornali recanti discorso odierno Primo Ministro e di Bonar Law. Da esso V. E. trarrà conferma delle conside

razioni sottomesse a V. E. per il bÈme dell'umanità e del mondo civile, per gli interessi soprattutto supremi del mio Paese confesso non saprei senza profondo terrore contemplare disastrose conseguenze di un trionfo dei principi e dei sistemi .di cui il militarismo prussiano si è fatto così crudele ed implacabile banditore (1).

(l) Vedi D. 558.

589

I:.'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. uu. 1264/127 (2). Berlino, 5 settembre 1914, ore 4,30 (per. ore 21 ).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1027 (3).

Dopo di aver spedito a V. E. mio telegramma Gabinetto n. 125 (4) ho avuto una conversazione or ora con Zimmermann. Prendendo argomento dalla situazione albanese che appariva inestricabile dopo la partenza di Wied io gli dissi che ciò che da noi destava maggiore preoccupazione era la sorte di Valona. Pur non volendo mettere in dubbio assicurazioni del Governo greco e nemmeno quelle di Zographos era permesso supporre che le esortazioni di ambedue non fossero ascoltate e che gli Epiroti profittassero delle attuali complicazioni per invadere città. Era quindi molto naturale che in Italia si studiasse ogni mezzo per prevenire tale eventualità contraria ai nostri interessi. Fra questi mezzi io dissi a Zimmermann vi sarebbero per esempio la occupazione provvisoria da parte nostra di Saseno la quale comanda entrata del golfo di Valona. Io accennai a questo progetto come a mia idea personale aggiungendo che esso avrebbe anche vantaggio di acquietare e soddisfare nostra opinione pubblica giustamente assai sensibile per tutto ciò che concerne equilibrio Adriatico. Aggiunsi pure che questa nostra occupazione che sarebbe beninteso per la sola durata della guerra e senza alcun secondo fine territoriale, non dovrebbe avere nemmeno una punta diretta contro Grecia la quale con atto legislativo aveva già rinunziato al possesso di Saseno. Zimmermann che mi aveva attentamente ascoltato mi rispose

non vedeva dal canto suo alcuna obiezione a quel mio progetto purchè però esso non fosse tradotto in atto senza previ precisi accordi con Austria-Ungheria. Gli replicai che era beninteso (?) che accordo con Austria-Ungheria dovesse essere pieno e reso di pubblica ragione e sviluppai le altre considerazioni contenute nel telegramma di V. E. concludendo che per ottenere il consenso eventuale den'Austria-Ungheria io faceva assegnamento sicuro sull'intervento di lui. Ed egli mi promise che avrebbe subito telegrafato a Vienna e contemporaneamente parlato a. questo ambasciatore d'Austria-Ungheria per fargli conoscere (1)... mio progetto esprimendo il suo parere interamente favorevole ad esso. Ripeto che tutto ciò è stato da me detto a Zimmermann come mia idea personale e che rimane quindi sempre aperta una riserva per un eventuale mutamento di decisione.

(l) -Con tel. dell'8 settembre (t. gab. 1282/338) Imperiali comunicava che anche l'ambasciatore degli Stati Uniti a Londra, Page, era dello stesso parere e che quest'ultimo aveva • telegrafato a Washington essere egli (Page) fermamente convinto che anche nel caso in cui i Tedeschi fossero a Parigi, aperture di neutri per la pace sarebbero accolte con indignazione ». (2) -Questo telegramma venne comunicato ad Avarna il 6 settemb~·e (t. gab. 1030) con la seguente annotazione: « Prego V. E. sospendere ulteriori pratiche fino a nuove istruzioni •. (3) -Vedi D. 576. (4) -Vedi D. 582.
590

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1266/123 (2). Vienna, 5 settembre 1914, ore 5,8 (per. ore 2.1).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1027 (3).

Rispondo subito al telegramma suddetto dell'E. V. Io non credo che Berchtold si opporrebbe all'occupazione di Saseno con un piccolo distaccamento alla condizione che noi assumessimo l'obbligo di evacuarlo dopo la guerra.

V. E. infatti sa che Berchtold mi ha dichiarato sempre di rimettersi a Lei interamente per tutto ciò che Ella avesse deciso circa le varie questioni riguardanti l'Albania, e che si sarebbe quindi associato a qualsiasi provvedimento. Ella «avesse» (4) creduto prendere nello interesse dell'avvenire dell'Albania «stessa» (4) pur non potendo darci che il suo appoggio morale soltanto. Non dubito che si renderebbe perfettamente «conto» (4) delle considerazioni che spingono il R. Governo ad una tale occupazione provvisoria, per dare in questo momento una qualche soddisfazione alla nostra opinione pubblica assai preoccupata dell'equilibrio dell'Adriatico e facilitare così la sua posizione di fronte ad essa. Ed egli comprenderebbe pure che con tale temporanea occupazione noi renderemo un servizio alla politica austro-ungarica nei riguardi dell'Albania, giacchè essa contribuirebbe a mantenere intatte le deliberazioni di Londra e sarebbe atta a prevenire una eventuale occupazione di Valona per parte degli Epiroti ed a sventare l'opera dei promotori delle agitazioni antiaustriache in Italia.

Non avrei quindi difficoltà ad intrattenere direttamente della cosa Berchtold senza che egli venga predisposto a dare il suo consenso alla occupazione da

12l Questo telegramma venne comunicato a Bollati il 6 settembre (t. gab. 1030) con la seguente annotazioru'!: « Prego V. E. sospendere ulteriori pratiche fino a nuove istruzioni •·

parte nostra di Saseno da un'azione che v,errebbe «esercitata su di» (l) lui dal Gabinetto di Berlino.

«Ma» (l) nel parlare nel senso suddetto a Berchtold dovrei naturalmente, salvo ordini in contrario di V. E., accennare alle adunanze che si vanno preparando in varie parti d'Italia ad iniziativa dei nazionalisti, dei repubblicani e socialisti riformisti nello scopo di forzare la mano al R. Governo e spingerlo ad una guerra contro l'Austria-Ungheria, pur augurandomi che comizi stessi non abbiano luogo giacchè essi non potrebbero non produrre a Berlino e Vienna una impressione disastrosa.

Ed aggiungerei che il R. Governo pur non potendo, date le istituzioni ed i sentimenti liberali dell'Italia, reprimere adunanze medesime, è però sicuro di impedire che quella corrente prevalga essendo sorretto nella sua politica di neutralità dalla immensa maggioranza del Paese.

A questo proposito V. E. mi permetterà, spero, di osservare che se è ben vero che la grande maggioranza del Paese vuole la neutralità, questa però sembra essere dai nostri più autorevoli giornali interpretata nel senso che se si dovesse uscire ciò avvenga unicamente per far la guerra all'Austria-Ungheria.

Se una tale eventualità dovesse prodursi, l'onore dell'Italia, come già dissi a voce a V. E., ne rimarrebbe macchiato « indelebilmente. Ma non dubito che» (l) R. Governo che deve tutelare buon nome del nostro Paese ed impedire che la sua parola sia disprezzata si adopererà a che la tendenza suddetta non si imponga. Del resto le assicurazioni verbali datemi da V. E. e da S. E. Salandra e quanto Ella mi dice anche ora nel telegramma suddetto costituiscono per me la migliore garanzia.

(l) Gruppo indecifrabile.

(3) -Vedi D. 576. (4) -Completato con la minuta di Avarna.
591

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8832 (2). Asmara, 5 settembre 1914, ore 9,45 (per. il 6 ore 16,35).

Colli telegrafa quanto segue:

«4 settembre. 193. Etiopia.

Riferimento telegrammi 5058, 5070, 5078, 5088 (3). Mantengo ottimi rapporti miei colleghi Francia, Inghilterra, Germania. Mi risulta che tanto collega Francia che Inghilterra si sono adoperati presso Governo etiopico nel senso da noi desiderato. Ministro di Germania ha sempre mantenuto contegno assolutamente corretto e amichevole. Solo console Austria-Ungheria persiste suoi intrighi a danno nostro».

(l) -Completato con la minuta di Avarna. (2) -Questo telegramma venne comunicato ad Avarna 1'8 settembre (t. 5177) con la seguente aggiunta: • Prego V. E. far nuovi passi presso Berchtold per persuaderlo convenienza allontanare da Addis Abeba quel console austro-ungarico •. (3) -Col tel. 5058 del 2 sett. Di Sangiuliano comunica a Colli: • V. S. può assicurare i colleghi di Francia e Inghilterra che noi manterremo la neutralità e saremo lieti se a suo tempo potremo dare ai loro due paesi nelle trattative per la pace prove di cordiale amicizia. Confidiamo intanto che essi influiscano ad Addis Abeba per la pace •. Il tel. 5070 è il D. 543. Col. tel. 5078 del 2 sett. Di Sangiuliano comunicava che • da Londra si è insistito a Parigi perchè profittando di stato di belligerante della Francia si vieti il transtto delle armi a Gibuti •. Col tel. 5088 del 2 sett. Di Sangiuliano comunica il D. 533.
592

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1267/325. Londra, 5 settembre 1914, ore 9,55 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1027 (1).

Ringraziando V. E. per la benevola interrogazione reputo stretto dovere sottoporle che, a mi:o remissivo parere, la comunicazione che ella vorrebbe fare a Berlino sarebbe oggimai un passo falso .che potrebbe avere per tutti i nostri interessi fatali conseguenze. Ciò per i seguenti motivi:

l) In linea principale perchè, per ovvie considerazioni, mi parrebbe assai malagevole da parte nostra insistere a Berlino sui nostri accordi con l'Austria per l'Albania e sul nostro desiderio di migliorare relazioni itala-austriache, quando, quindici giorni fa abbiamo noi stessi spontaneamente preso, in vista di certe date eventualità, l'iniziativa di trattative qui chiedendo e ottenendo affidamenti non solo per Valona, ma anche e sopratutto per Trento e Trieste. A V. E. che conosce Grey, non ho bisogno di additare quale disastrosa impressione produrrebbe sull'animo suo la notizia che, si può stare sicuri, egli presto o tardi conoscerebbe, di aperture da noi fatte a Berlino per ottenere beneplacito austriaco ad una occupazione di Saseno. Basterebbe questo fatto per distruggere fiducia di Grey in noi e compromettere irrimediabilmente quelle relazioni con l'Inghilterra che V. E. e Presidente del Consiglio prescrivono di nulla negligere per sempre più migliorare e consolidare.

2) Perchè rivolgendoci a Berlino allo scopo suindicato noi verremmo a chiedere alla Germania un favore dimostrando in certo modo tendenza a cattivarci sue buone grazie e vincolando così nostra libertà d'azione in un momento in cui tutela vitali interessi nazionali richiedono invece massima prudenza e riservatezza in vista incognite e sorprese di ogni genere riservateci da questa guerra che sarà verosimilmente lunga e di cui trionfo finale tedesco non è così sicuro come si affetta di ostentarlo Berlino. Occorre al riguardo pure tener presente che con la probabile partecipazione della Turchia sarà messa sul tappeto la spartizione dell'Impero ottomano, questione che non può certo !asciarci indifferenti.

3) Perchè dal momento in cui ci siamo qui dichiarati consenzienti ad una eventuale divisione dell'Albania tra Serbia e Grecia, subordinatamente beninteso nota restrizione per Valona e Canale di Corfù, non vedo alcun vantaggio per noi di continuare ad esasperare Grecia cui simpatie potrebbero in seguito riuscirei (utili).

4) Perchè per occupazione di Saseno non occorre soltanto consenso Austria e Germania ma anche quello Triplice Intesa che avrebbe diritto di protestare e protesterebbe nel modo più assoluto quando informata che nostra mossa venne previamente concertata con Vienna e Berlino.

5) Perchè semplice occupazione di Saseno massima se avvenuta d'accordo con Vienna non disarmerebbe affatto ostilità contro Austria della grande

maggioranza nostri concittadini i quali lungi dal contentarsene vedendo ora Austria quasi per terra con maggiore fervore reclamerebbero dal Governo una azione risoluta per realizzare aspirazioni nazionali. Dato quindi che intercedenti Berlino Vienna consentissero, Governo S. M. si troverebbe moralmente obbligato a prendere, per arrestare agitazioni anti-austriache in Italia (provvedimenti) interni che potrebbero cagionargli grossi imbarazzi.

Per tutti questi motivi sui quali mi permetto attirare caldamente attenzione del Governo di S. M., io riterrei assolutamente sconsigliabile fare a Berlino qualsiasi comunicazione del genere di quella indicatami e di astenersi pure dall'occupare Saseno operazione inutile se accompagnata da impegno di restituzione e non conforme poi alle intenzioni manifestate da Grey circa avvenire di Valona. Il miglior modo di affermare in questo momento nostra posizione rispetto a Valona mi pare invece quella indicata da Tyrrell, ossia, inviare due o tre navi a Valona con incarico di vegliare allo scrupoloso rispetto da parte insorti greci e tutti, delle decisioni dell'Europa, non permettendo altra bandiera sia inalberata a Valona all'infuori di quella albanese. Tutte le altre Potenze partecipanti riunioni di Londra essendo impegnate nella guerra l'azione dell'Italia sola rimasta neutrale sarebbe, se limitata a quello scopo, perfettamente legale e potrebbe esplicarsi senza bisogno di chiedere favori a chicchessia e senza dare motivo all'Austria a lagnanze. Naturalmente prima di farlo sarebbe bene incaricarmi di parlarne confidenzialmente a Grey ed, intesi con lui, prendere decisione informandone in pari tempo altre Potenze.

Come V. E. bene sa, nessuno è più di me fautore scrupoloso rispetto impegni, ma quando si ha da fare con Austria che in Albania ed altrove non ha mai cessato di violarne sistematicamente come meglio poteva spirito e lettera e che per gtunta ha scatenato sull'Europa senza avvisarci, e contrariamente ai nostri interessi vitali, così terribile tempesta un eccesso di questo scrupolo da parte nostra mi parrebbe oramai fuori di posto. Si ha un bel dire ma tutti gli accordi anteriori sono stati più o meno violati sempre dall'Austria e mai da noi. È quindi venuto ormai il momento di provvedere ai casi nostri senza più preoccuparci eccessivamente azione come nel caso attuale è perfettamente giustificata in diritto e in fatto.

(l) Vedi D. 576.

593

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 5 settembre 1914.

Rispondo alla tua, punto per punto, nell'ordine stesso da te tenuto.

Probabilissima la guerra greco-turca: perciò, malgrado la bandiera ottoroana a Valona, la Grecia ha interesse a mantenere le sue promesse a noi, e infatti il nostro console a Janina telegrafa che richiama le truppe dai confini dell'Epiro verso la frontiera minacciata.

Non credo ci sia oggi pericolo per Valona, e non c'è pretesto per occupare l'isolotto di Saseno. Fu un'idea di De Martino, che a prima impressione mi sedusse, ma, dopo più matura riflessione, per ragioni che ti esporrò a voce, la credo, almeno per ora, inopportuna, pericolosa e dannosa.

In genere io penso (come Giolitti) che convenga parlare il meno possibile di politica estera in Consiglio dei ministri.

Cercherò di venire da te alle 16,30, ma non ne son sicuro, perchè in alcune ore del giorno, la mattina sin alle 10,30, e il pomeriggio sino ad una cert'ora, la mia dispepsia gottosa mi obbliga a varie cure ed alla posizione orizzontale.

Quanto all'Abissinia, alla richiesta di Wangenheim, al « Baye,rn:. ecc. nessun dubbio che ci convenga mantenere la più scrupolosa e leale neutralità... almeno per ora.

594

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8801/862. Durazzo, 5 settembre 1914, ore 17 (per. ore 22,10). Oggi insorti arrivarono pacificamente a Durazzo con ordine e dignità. Erano circa 2000 armati condotti dal Mufti di Tirana di Kruja e di Kavaja e da Suleiman Aga in rappresentanza del Comandante in Capo Mustafà. Tra i capi vi erano numerosi notabili musulmani di Scutari. Bandiera turca venne issata ~olennemente sul palazzo al grido di viva il Padiscià. Mufti di Tirana fece discorso dichiarando che aveva preso possesso del palazzo e che questo non sarebbe riaperto che per accogliere uno di loro desiderio. Città tranquilla. Ultimi volontari austriaci compreso noto Biegeleben, partiti coi romeni e con quelli che

rimanevano degli ex difensori della città. Cannoni armi munizioni consegnati ai capi insorti della municipalità.

595

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1270/183. Bordeaux, 5 settembre 1914, ore 20 (per. l'B, ore 13).

Rispondo al suo telegramma 1027 (1).

Anche a me non pare possibile che noi si abbia l'apparenza di disinteressarci di ciò che accade a Valona. Ritengo pertanto che noi, pure facendo precedere le cose da quelle pratiche diplomatiche e circondandole di tutte quelle forme che l'E. V. crederà più opportune e tali da evitarci imbarazzi, non si può fare a meno o di occupare temporaneamente Saseno o di inviare a Valona la flotta perchè allontani chiunque si presenti alla portata dei suoi cannoni.

(l) Vedi D. 576.

596

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8806/735. Berlino, 5 settembre 1914, ore 22 (per. il 6, ore 0,45).

Telegramma di V. E. 5093 (1).

Zimmermann è disposto dare istruzioni al ministro di Germania in Addis Abeba di esercitare influenza pacificatrice sul Governo etiopico e d'invitare i propri connazionali ad astenersi da ogni azione in senso contrario. Siccome però questo Governo non può più comunicare direttamente con Addis Abeba cosi egli sarebbe grato Al R. Governo di far pervenire esso a quella Legazione Imperiale per tramite... (2) un telegramma in questo senso che egli ci consegnerebbe per mezzo mio o di Flotow.

597

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1271178. Pietrogrado, 6 settembre 1914, ore 1,50 (per. ore 14).

Parlandomi dell'attuale situazione in Albania Sazonoff mi ha detto che a suo avviso solo Italia potrebbe senza alcuna difficoltà ristabilirvi l'ordine in questo momento, ma occasione è fugace.

598

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AM:nASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI

T. 5152. Roma, 6 settembre 1914, ore 22,30.

Amministrazione Scutari.

Telegramma di V. E. n. 626 (3).

Incarico dato da Commissione di controllo ai consoli ·Circa amministrazione Scutari non è del tutto scevro da difficoltà; pur tuttavia, allo stato attuale delle cose parmi che soluzione escogitata da Commissione Controllo sia l'unica possibile per impedire Scutari diventi pericoloso centro disordini. Popolazione scutarista si è dimostrata decisamente favorevole ad una tale misura. Dal punto di vista politico (vedasi mio tel. n. 5044) ( 4) essa conviene all'Italia ed a Potenze della Triplice Intesa, perchè presenta grande vantaggio di servire di efficace garanzia contro ogni possibile tentativo da parte Austria di violare neutralità

albanese ai fini della sua guerra contro la Serbia. Osservo, infine, che Corpo Consolare non ha diretta amministrazione Scutari, la quale è esercitata da Consiglio notabili. Corpo consolare ha soltanto funzioni sorveglianza e controllo.

Prego V. E. esporre tali considerazioni a codesto ministro Affari Esteri.

(l) -Vedi D. 555. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi D. 561. (4) -Vedi D. 529.
599

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8839/1223. Vienna, 6 settembre 1914, ore 3,30 (per. ore 19,25).

Facoltà giuridica italiana in Austria. Mi risulta in modo !POsitivo da fonte autorevole ed indiretta che il Governo austriaco sarebbe venuto nella determinazione di istituire prossimamente con ordinanza ministeriale dei corsi giuridici italiani annessi a quelli tedeschi ·esistenti presso questa Università di Vienna. Con tale procedimento escogitato per attenersi strettamente alle norme annesse vigenti, si verrebbe ad attuare praticamente quanto stabilisce il progetto di legge tuttora in esame per parte del Parlamento. Studenti italiani seguono corsi suddetti a Vienna ma dovrebbero dare esami a Gratz dove si trasporterebbe la Commissione di esami dei professori italiani. Questi varrebbero per il primo anno. Ove l'esperimento riuscisse bene, negli anni seguenti la Commissione di esami siederebbe a Vienna. Contemporaneamente a tale provvedimento, ne verrebbe pur annunziato uno per l'Università rutena e ciò per fare meglio apparire il carattere prettamente interno dei provvedimenti medesimi. Il Governo austriaco ed anche quello comune si ripromettono dall'annunzio di tale istituzione una ripercussione favorevolissima in Italia con grande vantaggio per i rapporti itala-austriaci. Il mio informatore che è a contatto con questi circoli italiani, sudditi austriaci, mi ha fatto conoscere che questi ultimi, pur continuando a non ritenere la soluzione suddetta confacente agli interessi della gioventù studiosa di lingua italiana, ammettono però che il provvedimento stesso, di cui è assai discutibile l'opportunità politica nel momento presente, costituirebbe però una nuova prova che il Governo austriaco riconosce alla nazionalità italiana il diritto di avere una facoltà giuridica propria. Egli ha aggiunto che il Corpo insegnante è pure stato scelto con grande cura e con concetti conformi ai desideri degli italiani in Austria. Secondo il mio informatore i nostri maggiori giornali sarebbero già stati preavvisati della possibilità che il governo austriaco pensi a risolvere ora, almeno parzialmente, la questione della Facoltà giuridica italiana, ed avrebbero dato garanzia di accogliere senza entusiasmo, ma anche senza soverchia critica il provvedimento medesimo. Non ho ragione dubitare delle informazioni datemi circa l'accoglienza che la nostra stampa farebbe al provvedimento di cui si tratta, ma, ricordando che la soluzione prevista dal progetto di legge, che corrisponde su per giù a quello attuale, non era apparso confacente agli interessi della gioventù studiosa italiana, nè nel Regno, nè in queste provincie di lingua italiana, mi domando se soluzione escogitata dal Governo austriaco non potrebbe in questo momento sortire precisamente effetto opposto a quello che il Governo I. R. si ripromette. Aggiungo per ogni evenienza

che qualora io ricevessi dall'E. V. le necessarie istruzioni in proposito avrei modo di fare intendere per via indiretta e confidenziale al Governo I. R. essere più opportuno che il Governo austriaco sospenda provvedimento in corso.

600

IL CONSOLE A V ALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 8849/1008. Valona, 6 settembre 1914, ore 7 (per. ore 20,15). Genabi Adii bey comandante insorti, che già in questi giorni mi aveva fatto segretamente presentire, è venuto oggi personalmente dichiararmi che se vogliamo egli è pronto intendersi con noi e mettersi al nostro servizio per tenerci informati e lavorare segretamente nel senso che noi gli indicheremo. Nel corso della conversazione per dare prova serietà sue intenzioni mi ha mostrato due lettere affidategli da Mustafà Hilmi Androcchi per spedirle Costantinopoli a Talaat bey ed Enver pascià, le ha aperte e dopo lettura in comune le ha distrutte. In esse Mustafà esprimeva sorpresa rincrescimenti insorti dopo loro sudati trionfi di non ricevere da Costantinopoli neppure una parola di saluto, sollecitava appoggio chiedendo urgéntemente un invio di fondi e di personale capace. Controllai autenticità confrontando comunicazioni ufficiali inviatemi da Mustafà primi giorni occupazione. Adil bey si è dichiarato pronto comunicarmi egualmente lettere che probabilmente gli scriverà in questi giorni Essad pascià col quale è in relazione. Egli dichiara con tutta franchezza essere mosso dal bisogno di assicurarsi l'avvenire; essere perciò deciso mettersi interamente ed esclusivamente a lavorare per noi purchè gli facciamo stabile posizione. Si afferma sicuro poterei rendere grandi servigi per sua esperienza, conoscenza massa musulmani non solo in Albania ma eventualmente anche in Libia, conoscendo pare, bene lingua araba. Dicesi pronto lasciarsi mettere da noi alla prova. Egli è ex ufficiale turco nativo di Giakova; parla poco francese; appare nella sua lingua buon parlatore, energico, abile, di una venalità senza reticenze. È un fatto che egli gode grande autorità presso insorti e credo anche molta influenza sul capo supremo Mustafà che lo ha lasciato infatti qui alla testa del Governo. Per il momento confessando egli grande bisogno denaro ho creduto bene accaparrarlo provvisoriamente servendomi fondi spese segrete: ma egli insiste per stabile accordo circa il quale gli ho risposto avrei riferito sollecitamente a V. E.

e in caso affermativo per avere presto opportune (?) indicazioni, data l'importanza del momento. Prego V. E. comunicare R. Legazione.

601

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1273/112. Bucarest, 6 settembre 1914, ore 7,30 (per. ore 20,50). Corre voce questa Legazione d'Austria-Ungheria faccia dei tentativi per

fare uscire dalla neutralità Romania offrendo autonomia della Transilvania e rettifica,re frontiera Bucovina.

602

IL CONSOLE A V ALON A, LORI, AL MINISTRO ·DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8830/1005. Valona, 6 settembre 1914, ore 11,40 (per. ore 13).

Genabi Adil mi ha comunicato che secondo informazioni sue, anche presso Starova hanno avuto luogo concentrazioni di truppe greche o greco-epirote. Egli insiste vivamente per sapere se il nostro Governo è disposto dare agli Albanesi un affidamento circa integrità Albania meridionale sulla base protocollo di Londra.

Prego comunicare R. Legazione.

603

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8850/1012. Valona, 6 settembre 1914, ore 22,30 (per. ore 24).

Profughi epiroti a Valona. Telegramma V. E. n. 5075 (1).

Credo sia da escludere mediazione Ismail Kemal bey sia perchè sua influenza su popolazioni epirote è assai scarsa (mio telegramma 745) sia perchè non è possibile fidarsi dati suoi precedenti sospetti. Circa opportunità trattative dirette con capi albanesi la ritengo praticamente alquanto dubbia sia perchè non vi sono in Epiro capi albanesi che abbiano influenza estesa come nell'Albania settentrionale e centrale, sia per il pericolo che Zographos profitti di tali trattative per indurre i capi ad accettare dominazione greca. Già mi risulta alcuni notabili di Argirocastro si manifestano disposti a questa per farla finita non potendo andare avanti così. Meglio sarebbe a mio avviso che venisse trattato dalla Commissione di Controllo. Garanzie di cui parla Zographos dovrebbero però essere per lo meno reciproche tenendo presente procedimento finora usato da Epiroti, i quali sembrano rivelare programma sistematico di soppressione degli elementi non ellenizzatt.

605

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOT'fi, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1276/114. Bucarest, 7 settembre 1914, ore 7,5 (per. ore 23).

Ministro degli Affari Esteri a cui ho ripetuto che noi rimaniamo neutrali finchè i nostri interessi non siano lesi o minacciati, mi ha detto che la formula della Romania è pressochè identica e che quindi ben naturale che si intavoli una conversazione tra di noi non appena sorge un fatto nuovo o si presenti altrimenti occasione di mutare contegno.

()05.

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1275/113. Bucarest, 7 settembre 1914, ore 7,50 (per. ore 23).

Ministro di Russia mi ha detto che il suo Governo è meravigliato del ritardo posto da Diamandy a tornare in residenza. Anehe ministro degli Affari Esteri mi ha parlato di ciò ed ha aggiunto che Diamandy ha rita,rdato il suo ritorno a Pietroburgo perchè si trova impacciato a dare una risposta evasiva alle avances russe. Infatti questo Governo guarda con molta attenzione alle operazioni militari della Galizia e Bucovina ma attende che la superiorità russa si affermi in modo definitivo per pronunziarsi. Reputa che se conquista russa si estendesse dalla Bucovina alla Transilvania questo Governo sarebbe impotente a resistere alla spinta dell'opinione pubblica e dovrebbe partecipare per la Russia.

(l) Vedi D. 544.

606

L'INCARICATO D'AFFARI A DURAZZO, DURAZZO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8881/574. Durazzo, 7 settembre 1914, ore 22 (per. l'8, ore 2).

Propaganda Giovani Turchi si intensifica. Sono arrivati stasera da Costantinopoli cinque emissari Giovani Turchi mandati, come par certo, su domanda del capo Mustafà; essi sono Zia bey ex Caimacan di Giacova; Ali Effendi..... (l) di Prizrend, ex 'funzionario turco, Selim Effendi, ricco commerciante di Uskub ex fornitore dell'esercito turco; Ismail Effendi sergente di artiglieria di Prizrend; Kaireddin Bustinia ex comandante gendarmeria turca. È pure atteso Eiud Suluri bey influente giovane turco di Costantinopoli con tre maggiori turchi. Sembra si pensi dare loro importanti posti amministrativi o militari qui e nell'interno. Non v'è dubbio che la loro propaganda oltre a preparare proclamazione Principe musulmano Buraneddin, si svolgerà in accordo alle mene austriache per provocare in Albania un movimento armato contro la Serbia.

607

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

R. 496. Durazzo, 7 settembre 1914 (per. il 10).

Mi riferisco ai miei telegrammi relativi agli accordi fra il Governo albanese e la Commissione Internazionale di Controllo circa l'assunzione del Governo dopo la partenza del Principe di Wied, alle trattative cogli insorti, all'atteggiamento degli insorti stessi verso la Commissione Internazionale di Controllo.

Ripetere i fatti stimo superfluo, poichè essi sono noti a V. E. e dai miei tele. grammi, e da quelli della R. Legazione. Stimo pure superfluo indicare a V. E. i criteri che fecero suggerire il passaggio del Governo puramente e semplicemente

nelle mani della Commissione di Controllo, s1a perchè non era mai supponibile che siffatta decisione potesse avere applicazione di fatto, sia perchè a maggior ragione gli avvenimenti successivi tolgono ogni valore a quel deliberato.

Mi preme soltanto far rilevare a V. E. che nelle trattative della Commissione Internazionale di Controllo, aveva una parte principale l'ottenere una besa generale per tutti gli Albanesi. A tale risultato tendeva con ogni .sforzo il delegato austriaco Kral ·ed il suo proposito era apparentemente così giusto e fondato da non esservi da parte mia nessuna possibilità di opposizione. Il vero movente stava invece nel desiderio di facilitare il ritorno dei bey, tutti austriacanti, i quali per il loro atteggiamento favorevole a Wied hanno sollevato tra gli insorti sentimenti di odio e suscitato precisi propositi di vendetta.

Indubbiamente il movimento contro i bey ha anche un fondo economico, ma non bisogna dimenticare come ne risulti in ogni caso un interesse politico per noi che pare a me convenga sostenere. A riprova sta l'atteggiamento degli insorti generahnente benevolo e favorevole ad Essad pascià, e rispettoso delle di lui proprietà.

Quanto poi alle disposizioni degli insorti verso la Commissione Internazionale di Controllo, il loro ragionamento (colla caduta del principato Wied essere cessata ragione di esistenza e funzionamento della Commissione Internazionale di Controllo data all'Albania quale tutela e guida di Governo straniero ora caduto) è indubbiamente falsato nella sua origine, perchè indipendenza albanese e Commissione di Controllo nate contemporaneamente, questa è sola condizione sicura dell'esistenza di quella.

Ma contro il funzionamento della Commissione Internazionale di Controllo stanno esterne influenze per le quali ogni manifestazione di potere internazionale è ostacolo alla propria intrigante attività; tanto più nel presente momento in cui, se vi ha speranza di spingere l'Albania contro gli stati confinanti, tale speranza è assai più realizzabile ave manchi completamente ogni controllo da parte della Commissione Internazionale.

Nè bisogna dimenticare che il generale sentimento degli insorti essendo piuttosto contrario a muoversi contro la Serbia ed il Montenegro, le suddette esterne influenze, ai loro fini potrebbero più facilmente adoperare uomini e mezzi che venissero direttamente dalla Turchia. Specie l'elezione immediata di un Principe musulmano favorirebbe oltremodo questi celati interessi.

A queste mene possono essere impedimenti: l'arrivo di chi abbia modo di imporsi alle masse dei ribelli; l'esistenza ed il funzionamento della Commissione Internazionale di Controllo.

Perciò a mezzo di fidate relazioni cerco persuadere gli insorti della nessuna necessità di creare un assetto statale definitivo prima della fine della guerra europea, dell'utilità della Commissione di Controllo che potrà sempre fornire utili, illuminati consigli e direzioni e forze anche quando il Governo nazionale che si organizza dia sufficienti garanzie, i mezzi finanziari indispensabili pel funzionamento del Governo stesso: essere sopratutto la Commissione Internazionale di Controllo il solo e vero legame fra l'Albania e l'Europa, il solo pegno

di libertà ed autonomia albanese, l'unico tramite pel quale l'attuale Governo nazionale potrà mostrare e provare all'Europa gli onesti suoi intendimenti e civili propositi.

Mi sono adoperato perciò e mi adopero per ottenere un riavvicinamento fra gli insorti e la Commissione Internazionale di Controllo.

Però tale azione non deve dimenticare la contraria influenza che potrebbe valersi di essa per indicare il R. Governo contrario all'indipendenza proclamata dagli insorti e nemico della loro autonomia, desideroso di illecita ingerenza. E capovolgendo il significato del nostro agire, si varrebbero di argomento dannoso alla nostra propaganda ed alla nostra influenza. In arte siffatta, coloro che combattono l'esistenza della Commissione Internazionale di Controllo ci sono maestri.

(l) Gruppo indecifrabile.

608

L'INCARICATO D'AFFARI A DURAZZO, DURAZZO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

R. 3459/335. Durazzo, 7 settembre 1914 (per. il 10).

Dal primo contatto colla massa degli insorti testè entrata in città e dalle conversazioni, tenute così dai capi come dai gregari, scaturiscono alcune impressioni che credo interessante riferire all'E. V.

Risulta ora sempre più chiaramente che il movimento ha tratto le sue origini: l) dal forte attaccamento della grande massa della popolazione alla religione ed alla tradizione islamica nonchè all'uso della lingua turca che ne è esponente; 2) dall'assenza completa di un vero movimento nazionale albanese, politicamente inteso; 3) dalla tendenza, già a lungo repressa, di farla finita coi bey, ricchi, potenti e sopraffattori. E siccome questi, per interesse o per opportunismo avevano fatto causa comune col Principe, l'odio contro i bey si riversò anche contro il Principe che veniva accusato di appoggiare esclusivamente su di essi il nuovo governo.

Si tratta dunque di un movimento complesso, religioso e sociale, e gli errori commessi dal Principe, chiamando a sua difesa le popolazioni cattoliche del nord ed usando metodi di repressione violenta, sembrano essere stati calcolati a bella posta per esasperare nei ribelli queste tendenze di rivendicazione religiosa e democratica.

Sulla base di questa rivolta sincera delle masse e per mezzo di alcuni capi più venali o di agitatori abilmente camuffati da apostoli musulmani, lavorarono attivamente le propagande serba-montenegrina e greca, ciascuna per i propri fini. I capi del movimento non lo nascondono e si dichiarano apertamente riconoscenti, sopratutto per gli aiuti loro prestati da parte serba e montenegrina. Il cannone e le munizioni di cui l'E. V. segnalava lo sbarco a Slinza furono portati dal Montenegro a Shiak da Irfan bey e con questo cannone vennero tirati cinque colpi contro la città il primo corrente. Lo stesso Irfan bey mi diceva di aver fatto tre volte il viaggio tra Cettigne e Shiak.

Meno attiva o per lo meno più indiretta sembra essere finora la propaganda giovane turca. Ma la vittoria dell'insurrezione offre ora una troppo buona occasione alla Turchia perchè essa possa mancare di approfittarne. E ne approfitterà certamente, come vari sintomi fanno già ritenere, intensificando nel paese la propaganda in favore di un principe musulmano e favorendo le mene austriache contro la Serbia.

Per quanto riguarda Essad risulta accertato che la sua cacciata da Durazzo valse a riacquistargli nel suo antico feudo di Tirana le simpatie ed aderenze che aveva perdute, tanto che mentre le case di tutti i bey di Tirana, nemici di Essad, vennero bruciate, i beni confiscati e le famiglie arrestate, la casa e i beni di Essad furono rispettati.

Questa popolazione, malgrado il suo odio contro i bey, sente sempre il bisogno di essere diretta da un capo e riconosce tuttora, nella sua maggioranza, in Essad il suo capo naturale, capace di farsi obbedire e temere, se non amare.

Volendo, dal nostro punto di vista, fare un bilancio sommario di questi ultimi avvenimenti, bisogna riconoscere che esso si chiude in nostro favore. Da Durazzo e da Valona furono spazzati via come per incanto tutti i nazionalisti italofobi; tutti i pseudo volontari austro-tedeschi; tutti i bey amici dell'Austria e da essa pagati; mentre il Principe che, per debolezza, per incapacità, per la sua stessa nazionalità, aveva mancato al suo impegno di tenere nel debito conto la nostra influenza, ha dovuto abbandonare il paese odiato o disprezzato da molti, compianto da pochi, rimpianto da nessuno.

È certo d'altra parte che ci minaccia il pericolo di una forte preponderanza giovane turca la quale, sopratutto in questo momento, l'Austria potrebbe facilmente volgere ad esclusivo interesse della sua influenza.

In vista della grande incertezza della situazione ed in attesa di ricevere dall'E. V. le opportune direttive, mi sono finora limitato a tenermi indirettamente in contatto, per mezzo del cav. Galli e del nostro dragomanno, <;oi capi principali che per ora sembrano godere di maggiore influenza; a sondare cautamente-le loro intenzioni; a raccomandare loro di mettersi in relazioni colla Commissione di Controllo ed a guardarsi da mene che condurrebbero di nuovo il paese a gravi agitazioni.

609

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. 5170. Roma, 8 settembre 1914, ore 1,45.

Mi viene nuovamente riferito da più che V. S. avrebbe detto esser intenzione del R. Governo di uscire dalla neutralità per dichiarare la guerra all'Austria Ungheria. Io naturalmente non presto a.lcuna fede a simili voci. Credo tuttavia opportuno ad ogni buon fine ricordarle come sia necessario che Ella in ogni occasione, tanto nelle sue conversazioni coi membri di codesto Governo come in quelle coi suoi colleghi e con estranei, insista nel ripetere essere ferma intenzione del R. Governo di mantenere immutata la linea di condotta adottata, che è quella della stretta neutralità. La prego pure di voler rinnovare le opportune istruzioni ai suoi subordinati.

610

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1277/115. Bucarest, 8 settembre 1914, ore 2 (per. ore 17).

Miei telegrammi nn. 105 e 113 (1).

A conferma del mio telegramma n. 103 (2) aggiungo che la proposta di cessione alla Romania della Bucovina romena e della Transilvania nel caso di collaborazione militare colla Triplice Intesa venne fatta non a nome sola Russia, ma a nome di tutte tre le Potenze alleate. Venne in pari tempo lasciato intendere che Francia e Inghilterra avrebbero pagato le spese militari romene.

Tali proposte vennero fatte da questo ministro di Russia e confermate da Diamandy venuto qui appositamente. Risposta è stata che se si fosse insistito per una dichiarazione precisa Governo romeno sarebbe stato costretto a rifiutarsi, mentre altrimenti avrebbe detto che ringraziava della buona intenzione e sulla dichiarazione del Ministro di Russia, che la Triplice Intesa si contentava della neutralità, Diamandy appunto ha avuto istruzioni esprimersi in questo senso a Pietroburgo (3).

Domani ministro di Russia dichiarerà a Bratianu che se Romania persiste nella neutralità si terrà conto delle sue aspirazioni sulle provincie occupate.

611

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8904. Valona, 8 settembre 1914, ore 5,17 (per. ore 18,10).

Mi riferisco mio telegramma 1005 (4) relativo alla questione Epiro.

Indipendentemente dal passo fatto presso questo Consolato da Genabi Adil, mi permetto far conoscere confidenzialmente a Lei che, secondo il mio parere modesto e per quanto posso giudicare di qua, qualche recisa dichiarazione in proposito sarebbe in questo momento veramente opportuna ed è qui attesa vivamente. Le masse qua più che altrove non capiscono complicazioni diplomazia, dietroscena politica generale: esse giudicano con una mentalità elementare basandosi sulle manifestazioni immediate e tangibili dell'azione delle varie potenze. Ora a questo proposito debbo constatare purtroppo che il modo col quale si svolse a suo tempo la questione dell'evacuazione di Scutari da parte dei Montenegrini, ed il modo col quale da un anno si svolse la questione epirota cominciano ad ispirare confronti evidentemente errati ed ingiusti, ma non per questo meno esiziali alla nostra influenza. Prego di ritenere tali considerazioni come esposte confidenzialmente e privatamente a Lei.

(l) -Vedi DD. 451 e 605. (2) -Vedi D. 426. (3) -Con telegramma del 17 settembre (t. gab. 1327/130). Fasciotti comunicava: • Ministro di Romania a Pietrogrado riparte oggi per la sua destinazione. incaricato di ripeteresolamente al Governo russo generiche affermazioni di amicizia senza pronunciarsi sulla proposta di cui prima parte del mio t. gab. 115 •. (4) -Vedi D. 602.
612

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1281/337. Londra, 8 settembre 1914, ore 6,50 (per. il 9, ore 2).

Termin~ta la parte ufficiale del colloquio di ieri Grey si intrattenne alquanto a discorrere meco in via famigliare. Mi disse che le notizie recentissime del maresciallo French sono piuttosto confortanti e lasciano adito a bene sperare. In Galizia la disfatta austriaca appare assai importante. Del resto, osservò, in una guerra così vasta le conseguenze si devono tirare non da episodi isolati ma dal risultato di tutte complessivamente le operazioni militari. Grey, calmo e tranquillo come sempre, diceva che suo pensiero non può distogliersi dal Belgio che per la meravigliosa resistenza e per i danni incaÌcolabili sofferti dalla ferocia inaudita tedesca si è acquistato l'ammirazione mondo civile. Di tutti gli episodi di questa terribile lotta assai più dei fatti di armi degli eserciti delle Grandi Potenze sopravviverà nella storia memoria dell'eroico contegno Belgio come è sopravvissuto e sopravviverà il ricordo della lotta contro l'Austria per l'indipendenza e l'unità italiana e le gesta di Garibaldi. Ritornando sulla famosa frase del cancelliere del «pezzo di carta » osservò Grey essere essa la migliore dimostrazione del fatto che quando il militarismo trionfa, onore, onestà, moralità e civiltà divengono semplici parole prive di senso. Grey mi disse pure essere scandalizzato e addolorato per il cumulo di menzogne di ogni genere che gli uffici stampa tedesca e austriaca continuano a propalare senza alcun ritegno. Egli in conclusione mi manifestò con somma modestia ma altrettanta fermezza sua fiducia nel successo finale, pure ammettendo che esso possa farsi aspettare forse a lungo. Del resto noto argomento nessuna allusione egli fece ed io naturalmente mi astenni dall'accennarvi.

613

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1279/129. Berlino, 8 settembre 1914, ore 8,5 (per. il 9, ore 2).

Telegramma di V. E. n. 1030 (1). Mio t. gab. 127 (2).

Zimmermann mi ha detto oggi che dopo colloquio con me avuto il 5 corrente aveva subito comunicato all'ambasciatore di Germania a Vienna idea statagli personalmente da me espressa di una occupazione italiana di Saseno dandogli istruzioni di presentare l'avviso del Governo I. R. circa quel progetto cui Governo germanico si dichiarava interamente favorevole. Tschirsky aveva g;à avuto sentore della cosa dal Duca Avarna il quale gli aveva confidato che prima parlarne a Berchtold avrebbe voluto accertarsi di non correre il rischio di esporsi ad un rifiuto. Tschirsky si affrettò quindi a sdebitarsi (?) delle istruzioni ricevute e informò subito suo Governo che da quanto gli era stato risposto aveva ogni

23 -Documenti diplomattct -Serie V-Vol. I

ragione di credere che un rifiuto non era da temere. Susseguentemente questo ambasciatore di Austria-Ungheria ha ieri comunicato al Governo Imperiale che Berchtold si era espresso egli pure in senso favorevole alla nostra occupazione provvisoria di Saseno che ravvisava conforme allo spirito degli accordi italaaustriaci per l'Albania e che era pronto ad entrare senza indugio in uno scambio d'idee in proposito col duca Avarna: sola condizione che egli poneva era che quella occupazione fosse annunziata contemporaneamente da Roma, Vienna e Berlino come risultato di una decisione concorde dei tre governi.

A questo punto io interruppi Zimmermann per dirgli che tale condizione a mio avviso non era accettabile non potendosi ammettere alle attuali congiunture che una potenza neutra si rendesse esecutrice di una deliberazione presa insieme con potenze belligeranti. Zimmermann riconobbe subito il fondamento di tale obiezione soggiungendo che sarebbe bastato risultasse in qualche modo, come gli avevo detto io precedentemente secondo le istruzioni di V. E., che la nostra occupazione seguiva in pieno accordo con l'Austria-Ungheria. Così essendo, egli concludeva, l'intesa può già considerarsi come raggiunta e non rimarrebbe più altro se non che R. ambasciatore a Vienna, il quale, a quanto ha telegrafato posteriormente Tschirsky, aveva ora ricevuto le istruzioni di attendere risultato dei passi da me fatti a Berlino, ne parlasse direttamente al governo I. R.

Siccome col precitato t. 1030 V. E. dava a me pure istruzioni di sospendere ogni pratica fino a nuovo avviso così mi limitai a ringraziare Zimmermann dicendogli che avrei riferito a V. E. quanto mi aveva detto.

(l) -Vedi nota al D. 589. (2) -Vedi D. 589.
614

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8902/391. Atene, 8 settembre 1914, ore 12,30 (per. ore 18,40). Trovandosi in Atene per qualche giorno Zographos ho pregato Streit richiamare attenzione di lui sui due incidenti marittimi avvenuti a Santi Quaranta il 29 e 31 agosto scorso, sulla situazione dei Mussulmani ad Argirocastro e dei profughi a Valona, nonchè sui colpi di fucile tirati dalla costa fra Santi Quaranta e Valona. Zographos ha promesso occuparsi di tutto ciò e di provvedere nei limiti del possibile. Circa situazione Albania Streit mi ha dimostrata la più grande preoccupazione ed incertezza. Dice ormai bandiera ottomana sventola a Durazzo e Valona. Certo che se Mussulmani pensano ora attaccare Epiroti, quelli reagirebbero violentemente e situazione del Governo ellenico si troverebbe nuovamente ad essere assai difficile. Ho dovuto rispondere Streit che non sapevo nulla di ciò che accade in Albania e debbo difatti attirare attenzione di V. E. sul fatto che da parecchio tempo non ricevo più la menoma informazione da codesto ministero nè sull'Albania nè su nulla. La sola cosa che ho potuto dire Streit fu che per quanto mi consta R. Governo non aveva davanti attuale conflitto europeo mutato in nulla politica albanese basata su accordo Londra e su di una stretta intesa coll'Austria-Ungheria; ma alla domanda di Streit come questa politica

potesse continuare dopo partenza Principe Wied da Durazzo non ho potuto rispondere una parola.

615

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8905/648 (1). Pietrogrado, 8 settembre 1914, ore 13,35 (per. ore 20,30).

Telegramma di V. E. 5152 (2). Scutari.

In conformità delle istruzioni di V. E. ho nuovamente cercato indurre Sazonoff acconsentire proposta Commissione di Controllo per affidare ai consoli amministrazione di Scutari ma non vi sono riuscito. Sazonoff crede che quand'anche Austria volesse e potesse violare neutralità Albania, essa non si lascerebbe certamente arrestare dal fatto che amministrazione di Scutari fosse nelle mani dei consoli. Egli professa del resto indifferenza completa per quanto accade in Albania ed anzichè affermarvi intervento russo cerca ridurlo ai minimi e più teorici termini (3).

Da altre fonti mi risulta che console di Russia si assenterà prossimamente per qualche tempo da Scutari.

Debbo aggiungere che qui è molto diffusa l'idea che Montenegro si disponga a più o meno breve scadenza ad impadronirsi di Scutari, ciò che non aggrada troppo alle sfere militari che vorrebbero invece vedere sua azione svolgersi in Erzegovina.

616

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5180 (4). Roma, 8 settembre 1914, ore 15.

Profughi Epiro.

Ho ricevuto da nostro rappresentante Commissione di Controllo seguente

telegramma :

«Commissione Internazionale Controllo ha richiesto telegraficamente Zographos di farle conoscere d'urgenza sotto quali condizioni e garanzie potrebbe e!fettuarsi rimpatrio profughi epiroti.

A tale richiesta Zographos ha risposto non aver nulla in contrario al ritorno dei profughi ma essere esitante, nello stato attuale, prendere responsabilità sicurezza loro vita ed averi e che pertanto egli propone che protezione profughi sia affidata a distaccamenti internazionali oppure che si preghi Grecia incaricare sue truppe della necessaria protezione».

In seguito a tale comunicazione di Galli ho così telegrafato al R. Ministro in Atene:

«È evidente come non si possa ricorrere mezzi suggeriti da Zographos. D'altra parte, non v'ha dubbio che, data autorità e prestigio di cui egli gode presso epiroti, a Zographos non manca modo, se lealmente lo vuole, di provvedere sicurezza e protezione profughi rimpatrianti».

Pregola comunicare quanto precede a Berchtold informandolo che mi sono espresso con barone Macchio nello stesso senso telegrafato a Bosdari.

(l) -Questo tel. venne comunicato il 9 settembre (t. 5208) ai ministri a Durazzo e Cettigne per loro personale notizia. (2) -Vedi D. 598. (3) -L'll settembre Carlotti telegrafava ancora (t. a. 9030/657): • Sebbene questioni albanesi attraggano scarsamente attenzione dell'opinione pubblica russa e questa sia tuttora assai vaga a tale riguardo, vi si scorge però in chiaro modo una dichiarata avversione al mantenimento dell'Albania quale fu delimitata dagli ambasciatori ed una forte (tendenza) ad una ripartizione, giusta la quale le regioni del nord con Scutari passerebbero al Montenegro e l'Epiroalla Grecia, mentre il nucleo centrale ottomanno diverrebbe un piccolo stato sotto il protettorato di una grande Potenza e Valona rimarrebbe all'Italia. Quanto Serbia, secondo idea più diffusa, se essa ottenesse con la Bosnia la Dalmazia, non ..... più un tratto del litorale albanese per avere l'agognato sbocco sull'Adriatico alla ripartizione dell'Albania •. (4) -Il 10 settembre Avarna telegrafava (t. 8990/1238) che Berchtold c concordava pienamente • su quanto Di Sangiuliano aveva telegrafato a Bosdari.
617

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. R. 5185. Roma, 8 settembre, ore 15.

Giovani turchi in Albania.

Insorti albanesi, entrati Durazzo, come loro primo atto fecero innalzare sul

palazzo del governo bandiera ottomana.

Mustafà Hilmi capo insorti nel discorso tenuto alla popolazione avrebbe

dichiarato egli prendeva possesso governo in attesa futuro principe musulmano.

Prego accertare se principe Burhaneddin e Izzet pascià si siena assentati da Costantinopoli, e, nel caso trovinsi tuttora costà, farne sorvegliare cautamente le mosse in modo che questo Ministero possa essere sollecitamente informato di ogni passo in relazione all'attuale situazione in Albania.

618

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A PIETROGRADO, CARLOTTI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI

T. R. 5188 (1). Roma, 8 settembre, ore 2b.

Valona.

(Per tutti). Questo ambasciatore d'Inghilterra mi ha comunicato quanto

segue:

Ministri d'Inghilterra Russia e Francia in Atene hanno intrattenuto Veni

zelos circa situazione Valona in relazione interessi italiani. Venizelos ha risposto

loro che Grecia si asterrà da qualsiasi azione contro Valona poichè si ricono

scono gli interessi dell'Italia in quella città. Venizelos ha aggiunto che anche

Epiroti se ne asterranno, perchè ora Governo ellenico ha influenza sugli Epiroti

e i suoi consigli sono da questi ascoltati.

Quanto precede per sua esclusiva personale informazione.

a me».

(l) Il lO settembre Bosdari comunicò (t. 8972/367): • Quanto Venizelos disse a questiministri d'Inghilterra, Russia e Francia coincide con quanto ripetutamente aveva detto a me •.

619

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8957/207. Bucarest, 8 settembre 1914, ore 20 (per. il 10, ore 0,10). Non mancherò conformarmi come ho sempre fatto alle istruzioni di

V. E. ..... (l) Per far cessare questo sistema di calunniosa delazione poco confacente alla dignità di una R. Rappresentanza, sarebbe opportuno V. E. mi segnalasse provenienza di tali voci. Non vorrei si tentasse far ricadere su di noi risentimento unanime qui esistente contro due Imperi, rinfocolato dai recenti insuccessi austriaci. Confido che V. E. non tollererà che i suoi dipendenti vengano in tal modo calunniati senza dar loro modo difendersi. È innegabile che qui tutti gli occhi sono volti verso di noi ma io ripeto sempre che Italia rimane neutrale ed è solo preoccupata della tutela dei suoi legittimi interessi.

620

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8925/457. Therapia, 8 settembre 1914, ore 21,25 (per. il 9, ore 9,25). Corre voce di imminente soppressione delle capitolazioni e di ogni altro vincolo internazionale imposti alla Turchia. D'altro canto armamento continua sempre sotto direzione tedesca lasciando impressione che calma del momento nei rapporti Triplice Intesa non sia che apparente, per attendere di essere ben preparati e tentare poi azione che fosse consigliata o imposta dalla Germa

nia. Credo opportuno riferire in proposito a V. E. perchè abbia impressione continua di questo ambiente completamente speciale e mutevole.

621

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 520. Scutari, 8 settembre 1914 (per. il 12). Dopo un anno e mezzo circa di occupazione internazionale gaia e spensierata, l'Europa ha abbandonato Scutari più disorganizzata di prima e coperta di una effimera scoria di miglioramento esteriore costituito da qualche strada .di più e qualche pozzanghera di meno. Ribadendo forse il noto paradosso della normalità del provvisorio, si direbbe che gli occupanti non hanno pensato un momento alla fine dell'occupazione, ed alla conseguente opportunità di preordinare gradualmente un'ombra di amministrazione locale, che potesse poi in qua

lunque eventualità sostituirsi a quella militare, e mandare avanti alla meno peggio le necessità della vita quotidiana.

Partiti gli ultimi distaccamenti, l'italiano ed il francese, Scutari e il territorio sottoposto all'occupazione si sono trovati da un momento all'altro senza governo, senza tribunali, senza direzione di gendarmeria e di polizia, senza amministratori delle finanze e senza finanze, avendo il colonnello Vigliani, dopo aver pagato gli stipendi, lasciato in cassa circa 40 lire turche.

Si aggiunga l'anormalità della situazione generale e quindi mancanza di entrate doganali, unico cespite importante, scarsezza e rincaro di viveri, in parte naturale in parte artificialmente creato dalla infrenabile speculazione, chiusura delle vie di comunicazione, tranne quella di Medua non sempre sicura, e lascio all'E. V. considerare in che stato è caduta addosso ai consoli l'amministrazione di Scutari con relative istruzioni della Commissione di Controllo di mantenere l'ordine e la tranquillità in città e fuori con circa cento gendarmi in tutto.

A dir vero la popolazione accolse con soddisfazione l'amministrazione dei consoli delle grandi potenze, ciò che trovò riscontro nella benevola accoglienza ai nostri appelli insistentemente rivolti ai capi ed ai notabili affinchè, persuadendo alla calma e alla concordia, collaborassero al nostro difficile compito. Infatti i primi quindici giorni di nuovo regime, sono passati senza troppi incidenti tra una sufficiente buona disposizione da parte dei diversi elementi cittadini; e forse le cose sarebbero andate ancora meglio se influenze disgreganti di opposti interessi non avessero cercato e non cercassero di profittare della precarietà ed incertezza della situazione. Da una parte gli agenti austriaci hanno intensificata l'azione anti-serbo-montenegrina, spingendo gli Albanesi alla rivolta, dall'altra gli agenti slavi in genere hanno cercato di ostacolare l'accordo tra la popolazione, di alimentare gli antagonismi, di creare incidenti per rompere con un preteso necessario intervento le catene imposte da qualche governo in nome della neutralità dell'Albania.

Tra i primi il signor Kral, il console d'Austria, il barone Nopcia, gli ufficiali austriaci con relative armi e munizioni, e last but not least, gli ultimi figli di una stirpe infelice, i nazionalisti; tra gli altri il nucleo ortodosso, il console francese e quello russo, quello montenegrino, il quale ultimo non pare sappia convincersi ad avere almeno un po' di pazienza prima di diventare prefetto di Scutari.

Assunta l'amministrazione senza avere consegna da nessuno nè di archivi (credetti bene mettere in salvo il contratto per il ponte di Bachallek, documento che travasi ora qui in consolato) nè di altro, ciò che del resto Phillips non aveva eseguito (?) a Vigliani, nè questi al comandante francese, il decano del corpo consolare invitò formalmente i colleghi delle grandi potenze a riunirsi per provvedere. I consoli di Francia e di Russia rifiutarono di intervenire, nonostante l'ordine della Commissione di Controllo, opponendo di non avere istruzioni dirette in proposito. Tali istruzioni pervennero in seguito al console di Francia, sono mancate finora a quello di Russia che non ha partecipato alle riunioni dei consoli. Come è noto all'E. V., in seguito a scambio di vedute con la Commissione di Controllo, fu deciso che i consoli nominassero un consiglio amministrativo locale con proprio presidente, il quale farebbe parte del Consiglio dei consoli, investito del controllo dell'amministrazione.

Date le diverse tendenze, le diverse fazioni, nonchè gl'intrighi e gli osta

coli, non fu agevole la scelta dei componenti del consiglio locale, scelta che fu basata sui seguenti principì: numero dei membri limitato affinchè più facile fosse l'accordo, esclusione di tutti i capi religiosi, di tutti gli elementi più compromessi dal lato politico, di tutti i funzionari ed impiegati, preferenza per gli elementi pacifici, corretti, influenti e graditi alla popolazione. Sopravveniva intanto la nomina da parte della Commissione di Controllo di Feisy bey come presidente del consiglio il quale venne così composto: Feisy musulmano presidente, tre membri musulmani Hassan Bekteshi, Murteza Giabija, Elias Muka; tre cattolici Pietro Daraghiati, Filippo Cioba, Antonio Pistuli, un ortodosso per la cui nomina è stata inscenata tutta un'insulsa commedia specialmente da parte del console montenegrino e in nome di cinquecento ortodossi che fanno parte della popolazione di Scutari superiore ai 30.000 abitanti.

S'incomincia con una solenne dichiarazione del console di Francia in questi termini: « Il console del Montenegro m'incarica di dichiarare che se nel consiglio amministrativo non ci saranno due ortodossi e designati da lui, nessun ortodosso accetterà l'incarico». Si fa notare al console di Francia che la proporzione di due ortodossi non è ammissibile data la loro esiguità rispetto al numero totale della popolazione, tanto vero che sia nel vecchio consiglio del vilayet, sia nel consiglio municipale non vi è che un solo ortodosso pur trattandosi di consessi più numerosi; quanto poi alla designazione del console montenegrino si osserva che la nomina dei componenti spetta ai consoli delle Grandi Potenze, dei quali pertanto nessuno si arroga il diritto di designazione indiscutibile, ma quello di far proposte da essere discusse e definite d'accordo congli altri, che quindi come si era fatto per le altre comunità, di chiedere cioè l'avviso dei dirigenti su una lista di nomi tra cui i consoli avessero potuto scegliere, il collega di Francia avrebbe potuto fare altrettanto per gli ortodossi. Tutti d'accordo.

Nella riunione seguente il vice-console di Francia dice: «La comunità ortodossa ha eletto e l'archimandrita designa il signor Giovanni Berovich »; si fa notare che le altre comunità non avevano eletto, che l'archimandrita non poteva designare come l'arcivescovo e il cadì non avevano designato, ma poteva l'archimandrita ufficiosamente proporre dei nomi tra cui i consoli dovevano eleggere; quanto al signor Berovich si fa notare che con lui si era scelto l'albanese più anti-albanese, l'elemento più notoriamente serbofilo, sempre in vista per la sua azione politica, che lo stesso fratello del Berovich era stato espulso dagli ammiragli a causa dei suoi intrighi. Epperò si nomina l'ortodosso Kosto Risto, capo della comunità ortodossa, già altre volte rappresentante di essa, persona calma e ben accetta presso la popolazione. Ma il console montenegrino s'intesta ingiustificatissimamente, impedisce al Kosto Risto di accettare e fa dire: « O Berovich o nessuno ». Piccoli mezzi e frivolo ostruzionismo il cui risultato non vale se non altro l'assenza di ogni buona volontà verso l'attitudine assai conciliante ma dignitosa del console d'Austria, d'Inghilterra e di quello d'Italia il quale ultimo non crede di non dovere, per sistema, essere d'accordo col collega d'Austria, come il console montenegrino desidererebbe, sostenendo anche pretesi ingiustificanti.

Ad ogni modo il consiglio amministrativo ha iniziato i suoi lavori come

già ho telegrafato a V. E.

Si sono presi intanto i seguenti provvedimenti: confermati i capi della

gendarmeria e della polizia, mantenendo tutte le misure di sicurezza esistenti

precedentemente. S'intende che per molte cose manca la forza materiale suffi

ciente per l'esecuzione; così per esempio per il decreto di portare armi, possono

i pochissimi gendarmi che rimangono in città mantenere rigorosamente il di

sarmo a trenta mila persone?

Si è fatta una provvisoria organizzazione della giustizia, istituendo un

tribunale penale presieduto da Adero Effendi Borici, brava ed onesta persona,

ed è stato costituito un tribunale d'appello presieduto da Riza bey.

Per le finanze è stato soppresso il pleonastico posto di controllore delle

finanze affidato al predetto Riza bey, con ben 35 lire turche al mese, sono stati

ridotti gl'impiegati e se ne è affidata la direzione al direttore della Banca

ottomana signor Bonapace, persona competente e molto ben vista. Di tanto in

tanto saranno fatte ispezioni nei diversi uffici dal direttore predetto con uno

dei consoli.

Mentre piovono come per incanto da ogni parte, petizioni, reclami, si manda

avanti come si può l'ordinaria amministrazione, ed intanto si pensa ad una revi

sione di tutti gl'impieghi e di tutti gli stipendi.

Fuori Scutari il problema è assai più grave e si fa quello che si può tra

innumerevoli difficoltà.

(l) Gruppo indecifrabile: probabilmente « t el. 5170 •. Vedi D. 609.

622

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 5201. Roma, 9 settembre 1914, orC' 2.

Principe musulmano. Suo telegramma n. 337 (l).

Credo opportuno che la S. V. faccia comprendere, con le dovute cautele, a codesto Cadì, che l'Italia che è stata sempre animata dal sincero desiderio di vedere istituito in Albania un governo che rispondesse alle reali condizioni del Paese e fosse, per quanto possibile, emanazione della volontà delle popolazioni liberamente manifestata, non può nutrire nessuna prevenzione a priori contro l'eventuale scelta di un Principe musulmano in un Paese come l'Albania. dove la grande maggioranza della popolazione è costituita da musulmani. Se, pertanto, il Principe Wied non dovesse più far ritorno in Albania e la volontà concorde del popolo albanese o della grande maggioranza si manifestasse favorevole alla designazione di un Principe musulmano l'Italia a ciò non si opporrebbe. Però nell'interesse stesso della ·riuscita di una eventuale candidatura musulmana sarebbe consigliabile astenersi dall'indicare fin d'ora una determinata personalità, sia essa quella del Principe Burhaneddin o di qualsiasi altro.

Ciò, oltre prematuro, potrebbe essere dannoso, poichè potrebbe dar luogo al

sospetto che in tale questione l'elemento musulmano, anzichè farsi guidare da

esatta visione dei propri interessi, soggiaccia ad illecite estranee influenze e

potrebbe quindi predisporre fin d'ora alcune fra le grandi Potenze in senso sfa

vorevole alla candidatura di un principe musulmano. V. S. ha pertanto bene agito

nel suggerire a codesto Cadì di evitare di assumere per il momento qualsiasi

impegno circa tale delicata questione e sarà opportuno che continui a consigliarlo

in questo senso.

Convenendo a noi coltivare quanto più è possibile favorevoli disposizioni

che codesto Cadì mostra a nostro riguardo, lascio giudicare V. S. circa oppor

tunità fargli comprendere che R. Governo sarebbe eventualmente disposto pre

stare a lui ed a comunità musulmana di tanto in tanto anche qualche appoggio

pecuniario.

Rammento poi ad ogni buon fine che secondo protocollo di Londra, base

dell'indipendenza dell'Albania, il principe d'Albania deve essere designato dalle

Potenze.

(l) Vedi D. 548.

623

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1031. Roma, 9 settembre 1914, ore 9.

La ringrazio per la sua lettera del 30 agosto (l) pervenutami solo oggi. Mi riservo parlarne con S. E. il Presidente del Consiglio; credo egli sarà d'accordo con me nell'approvare il progettato scambio di note.

Credo che le trattative si debbano svolgere a Berna e che non sia opportuna una sua venuta a Roma che non mancherebbe di dare nell'occhio dopo il suo recente viaggio.

624

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8953/1230 (2). Vienna, 9 settembre 1914, ore 9 (per. ore 21,30).

Neutralità albanese. Mio telegramma n. 1221 (3).

Rappaport mi ha detto che dalle indagini eseguite era risultato che i fucili che il Governo albanese aveva acquistato in Germania e che da Trieste furono internati a Lubiana sono stati dal Governo germanico richiesti indietro e furono rispediti in Germania.

(l) -Vedi D. 548. (2) -Questo tel. venne comunicato a Durazzo il 10 settembre (t. 5229). (3) -Vedi D. 579.
625

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. u. 8960. Asmara, 9 settembre 1914, ore 9,25 (per. il 10, ore 4).

R. Legazione Addis Abeba telegrafa quanto segue: « 8 settembre 195. Riservato-Etiopia. Malgrado assicurazione data da Ligg Jasu e dai ministri etiopici a me stesso ed ai miei colleghi di Francia ed Inghilterra che il Governo etiopico non ha alcuna intenzione ostile contro Italia, pure continuano preparativi di guerra in tutta l'Abissinia ed è generale la voce di una prossima apertura di ostilità contro l'Italia. Il Governo etiopico dichiara che le notizie di preparativi di guerra sono esagerate e cerca dimostrare che i provvedimenti adottati rispondono a necessità di ordine interno e in relazione alla situazione europea ma la estensione e la importanza, che tali preparativi sembrano avere, non sono invero in proporzione colla situazione interna nè sono giustificabili colla situazione europea alla quale l'Abissinia è assolutamente estranea. Sono in perfetta concordanza di vedute e di azione coi miei colleghi di Francia ed Inghilterra e con essi abbiamo esaminato se sia ormai il caso di chiedere al Governo etiopico esplicite dichiarazioni sul suo atteggiamento e sulle sue (l) ... Per ora tanto il ministro di Francia che quello di Inghilterra si limitano a chiedere separatamente al Governo etiopico spiegazioni sull'ingiustificato stato di agitazione presente, dimostrando il pericolo che presenta anche se essa è puramente fantastica ed artificiosa e contraria alle intenzioni del Governo, facendo in pari tempo rilevare al Governo etiopico il perfetto accordo esistente fra i Governi d'Italia, Francia e Inghilterra per quanto riguarda l'Abissinia. Mi risulta che il (l) ..... ha fatto e sta facendo nei suoi riguardi opera pacificatrice mentre il console Austria-Ungheria continua ogni genere di intrighi e pressioni a nostro danno. Da parte del Governo etiopico io posso fare sicuro assegnamento sulla provata sincerità ed amicizia di Fitaurari Abte Ghiorghis e sul buon senso di altri membri del Governo e dei vecchi capi del (l) ..... ma Fitaurari Abte Ghiorghis stesso è ora violentemente attaccato dai capi più fanatici e turbolenti per i quali egli rappresenta maggiore ostacolo alle loro ambizioni e cupidigie. Segue altro telegramma. Prego comunicare Ministero delle Colonie».

626

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1286/79. Pietrogrado, 9 settembre 1914, ore 13 (per. il 10, ore 1).

Dal telegramma di V. E. n. 1027 (2) sembrava risultare che V. E. attendesse il parere del R. ambasciatore a Vienna. In seguito alla cortese rettifica di cifre rilevo che V. E. domanda pure il mio, mi affretto quindi a esporlo.

Ammettendo ipotesi più favorevole, ossia che Austria aderisca nostra occupazione provvisoria di Saseno e che Triplice Intesa non ci crei difficoltà, ritengo che nessuna assicurazione da parte nostra varrebbe a dissipare sospetti della Germania e dell'Austria che noi procediamo d'accordo e, visto che flotta anglofrancese attualmente padrona dell'Adriatico ci lascia compiere indisturbati quella operazione. Dall'altro lato non elimineremmo sospetti della Triplice Intesa, visto che andremmo a Saseno di pieno e «pubblico » accordo con Austria. Tutto ciò per la prima parte operazione; ma che avverrebbe poi se piega generale degli avvenimenti ci obbligasse a proteggere il piccolo presidio dell'indifeso isolotto e ad immobilizzarvi forze navali adeguate a quelle della flotta anglofrancese?

Quanto a impressione che l'occupazione di Saseno produrrebbe in Italia non dubito che essa sarebbe eccellente ma non arrivo a persuadermi che essa sarebbe calmante.

Riconosco pienamente che impressione sarebbe sotto ogni aspetto salutare sulle popolazioni dell'altra sponda. Del resto non è già l'operazione in se stessa di cui mi sembra discutibile l'opportunità ed il valore ma tbensi le circostanze .nelle quali si compirebbe che mi paiono sogget~e a riserve. Ad ogni modo il fatto che Austria non si trova in grado di proteggere i propri interessi in Albania non mi sembra esimerci dal dovere di salvaguardare i nostri, i quali sarebbero certo minacciati se ci lasciassimo prevenire in azioni atte a turbare equilibrio dell'Adriatico, ove è in gioco gran parte del nostro avvenire.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 576.
627

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8982/461. Therapia, 9 settembre 1914, ore 15 (per. il 10, ore 17,10).

Faccio seguito al mio telegramma 458 (1). Conseguenze abolizione capitolazioni sono enormi ed incalcolabili.

In un paese infatti come la Turchia incivile e fanatica questo provvedimento equivale a sottoporre gli averi e le persone degli stranieri all'arbitrio delle autorità che non conoscono notoriamente limiti: conviene quindi attendersi ai peggiori eccessi ed alle maggiori vessazioni. Per dare una idea dei criteri qui prevalenti informo V. E. che questa sera uffici giornali anche esteri hanno ricevuto invito imperativo dall'Ufficio censura stampa di pubblicare provvedimento abolizione capitolazioni magnificandole ed illuminando i locali dei giornali per attestazione pubblica gioia. Rifiuto volendo significare sospensione giornali in seguito ad accordi presi giornali Turchia si conformano invito.

(l) Vedi D. 630.

628

IL DELEGATO ALLA COMMISSIONE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8954/498. Durazzo, 9 settembre 1914, ore 19 (per. ore 20,45).

Insorti e Commissione di Controllo.

Insorti hanno oggi diretto alla Commissione di Controllo lettera nella quale annunziano che in prossima assemblea generale di tutti i delegati vari distretti sarà riveduto articolo sette del programma a suo tempo inviafo e dichiarante cessazioni funzioni Commissione di Controllo. Essi pregano Commissione di Controllo attendere risultato che sarà comunicato.

629

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGlULIANO

T. 8965/354. Scutari, 9 settembre 1914, ore 19,09 (per. il10, ore 10,35).

Mi viene riferito da Costantinopoli sarebbero state date istruzioni agli emissari turchi in Albania di mettersi in relazione coi rappresentanti ed agenti austriaci essendo, a quanto mi viene riferito, le sorti dell'Islam nelle mani del germane.simo. Si dice anche che sarebbe stato emesso dai Giovani turchi un categorico ordine del giorno contro Essad con minaccia di morte.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

630

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONJ. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8981/458. Therapia, 9 settembre 1914, ore 21 (per. il 10, ore 18,15). È imminente pubbHcazione Iradè che sopprime tutte le capitolazioni tanto d'ordine fiscale che giudiziario. Concordi rimostranze verbali già fatte da tutti questi Ambasciatori senza differenza di parte, non ebbero alcun risultato sul Gran Visir che ammise provvedimento da pubblicarsi forse domani. Pregato da Pallavicini e Wangenheim per intesa anche a nome loro con colleghi di Francia, Russia ed Inghilterra, si convenne in massima di presentare entro 24 ore dopo ricevuta nota Governo ottomano, risposta identica da parte di tutte le Ambasciate. In essa si dovrebbe dichiarare che non si ammette che Turchia possa da sola rescindere convenzione bilaterale protestando per conseguenze e riservando tutti i diritti. Pallavicini ritiene, ed io sarei del suo avviso, che quantunque Austria-Ungheria ed Italia abbiano già speciale impegno colla Turchia per soppressione delle capitolazioni, debbano ora seguire identica con

dotta colleghi per dare maggior peso al passo da farsi. Questo varrà almeno a frenare pel momento gli eccessi autorità imperiali verso europei. Governo ottomano eccitato o no da altri, non ha più misura nei suoi provvedimenti. E suoi dipendenti rispecchiano con la loro condotta spirito dominante. Temo si preparino giorni tristi per gli europei dimoranti nell'Impero.

631

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

T. R. 87. Roma, 9 settembre 1914.

Qui acclusa ti comunico copia di una lettera in data del 30 agosto u. s. (1), con la quale il R. ministro a Berna riferisce circa un colloquio da lui avuto col Presidente della Confederazione sul tema della neutralità svizzera. Ti accludo pure copia del telegramma di risposta che ho diretto in data di oggi (ieri) (2) al marchese Paulucci, per dirgli che approvo in massima il progettato scambio di note, che mi riservo naturalmente di conferire teco sull'argomento e che credo opportuno, ad ogni modo, che le trattative si debbano svolgere a Berna.

Aggiungo che, a mio avviso, sarebbe utile che il marchese Paulucci cercasse di far inserire nell'ultimo periodo del progetto di Note del Governo Federale, dopo le parole: « Est résolu de défendre l'intégrité de son territoire contre tout aggresseur » una frase che completasse il concetto della difesa della neutralità come l'aveva formulato il Presidente Hoffman nella sua conversazione col R. ministro, vale a dire aggiungendo le parole « schierandosi dalla parte avversaria». In questo senso mi propongo di telegrafare al marchese Paulucci, dopo che tu avrai esaminato la cosa e, naturalmente, se tu sarai d'accordo con me sull'utilità di questa aggiunta (3).

632

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9031/464. Therapia, 10 settembre 1914, ore l (per. il 12, ore 0,20).

Enver pascià è venuto in questo momento da me per discorrere ancora (4) della questione dei Senussi. Ha premesso formale assicurazione sulla

• Ringrazio V. E. della comunicazione fattami con la lettera n. 184 del 9 corrente, relativa alle trattative in corso col governo elvetico intese ad affermare il concetto della difesa della sua neutralità contro chiunque tentasse di violarla.

Riferendomi al contenuto della mia lettera del 13 agosto u. s. (n. 1513) reputo importantissima la stipulazione in corso e ritengo, dal punto di vista militare, assai conveniente d'insistere nell'aggiunta proposta da V. E. alla formula della • Nota • progettata dal Governo federale.

Sarò assai grato a V. E. se vorrà informarmi, appena possibile, delle definitive risultanze della stipulazione, per tenerne il debito conto negli studi che attualmente si vanno concretando •.

sua parola onore che El Baruni (l) non ha alcuna missione contro noi, lasciando molto meno... (2) che ne ha invece qualcuna contro nostro vicino. El Baruni ha (?) anzi incarico di dire al Gran Senusso di lasciare tranquilli gli Italiani per operare invece altrove. Enver pascià mi ha dichiarato che insiste per accomodamento nostro con Senusso perchè questo gli sembra il buon momento. Egli se ne occupa per rendere servizio al Gran Senusso del quale gode buona amicizia ed anche (e lo fa chiaramente capire) perchè Senusso in pace con noi possa avere mani libere verso Wadai... (2) come Governo romeno e francese lavorarono fino agli ultimi giorni contro di noi così non v'è ragione perchè noi non ci disinteressiamo di quanto potrà verificarsi contro loro. Accordo con Senusso può raggiungersi secondo Enver pascià lasciando che questo occupi ed amministri suo interland senza pregiudizi nostro diritto sovranità e mediante assegno per l'obbligo che egli dovrebbe assumere di far servizio di sorveglianza ed assicurare transito carovaniere verso nostra costa. Dovrebbe il Senusso occuparsi dell'amministrazione delle zauie e del buon regime delle tribù così come sempre si è verificato in passato. Urge decidersi... (2) prima fare modificare suoi intendimenti. Ritenendo che prima di ogni altra cosa a noi convenga regolare nostri interessi come han fatto governi rumeno e francese anche se ne venisse a noi danno gravissimo, penso che proposta di Enver pascià dettata da fini politici del momento sia da prendere in considerazione massime dopo che tutti gli altri offici (?) non ci hanno condotto finora ad alcun pratico risultato. Mi urgerebbe quindi avere istruzioni del R. Governo ed anche specificazione dell'interland che potrebbesi lasciare al Senusso salvo sempre nostro diritto

sovranità. Credo conveniente ripetere che trascinando decisione e titubando per

la loro parola che nessuna missione od incarico è stato dato ad El Baruni, di cui ignorano

attuale soggiorno, non escludendo che dopo chiusura del Senato abbia potuto recarsi

all'estero. Negano egualmente che egli possa disporre di 5000 sterline.

Il 5 settembre l'agente diplomatico al Cairo comunicava (t. 8798) che l'incaricato

d'affari britannico gli aveva • promesso di fare tutto il possibile per impedire l'entrata in

Cirenaica di El Baruni •. Ma, trattandosi di un senatore ottomano, chiedeva prima istruzioni

a Londra « non potendo prendersi la responsabilità di un incidente che poteva complicare

i rapporti fra Inghilterra e Turchia in un momento così delicato •.

Il 7 settembre Di Sangiuliano telegrafava ad Imperiali (t. 5162) che El Baruni si recava

in Cirenaica attraverso l'Egitto • con soccorsi da parte del Governo ottomano alle popola

zioni arabe per incitarle ribellione contro l'Italia •. Aggiungeva: • In questi gravi momenti

nei quali da varie parti si cerca di far divampare nell'Africa Settentrionale un movimento di

ribellione panislamica è mio convincimento essere interesse tanto dell'Inghilterra quanto

dell'Italia di opporvisi e di adoperarsi a soffocare ogni focolare là dove si manifestasse •.

Quindi incaricava Imperiali di adoperarsi affinchè Grey desse istruzioni al Cairo di impe

dire il compimento della missione di El Baruni.

Il 7 settembre Imperiali rispondeva (t. a. 8886/479): « Grey ha preso nota dei nomi

assicurandomi avrebbe subito fatto telegrafare perchè si prendano tutti i provvedimenti

nel senso desiderato da V. E. Ha aggiunto però che Turchi e Arabi hanno sempre mezzo

di eludere anche la più severa vigilanza. Grey mi ha detto poi che Turchia continua ad

esitare e che a quanto sembra la disfatta austriaca a Leopoli e la presenza squadra inglese

nelle vicinanze Dardanelli danno alla Sublime Porta materia a riflessione •.

Il 9 settembre Di Sangiuliano comunicava ad Imperiali ed a Serra (t. 5199) il tel. del

7 settembre (t. a. 8878/455 col quale Garroni informava che El Baruni sarebbe partito per

Alessandria verso la metà di luglio, e che sullo scopo del suo viaggio circolavano due

versioni: l'una che fosse diretto in Cirenaica, l'altra che avesse una missione del Governo

ottomanno in India per attirare la setta degli Iradit, • la più fedele all'Inghilterra • , dalla

parte della Turchia. Di Sangiuliano pregava Imperiali di informare confidenzialmente, « come

per personale indiscrezione, le autorità britanniche che • di quanto precede insistendo

nel comune interesse sulla necessità di una stretta sorveglianza per soffocare ogni focolare

-o tentativo di propaganda panislamica .

deremo occasione che ora può essere propizia. Enver pascià pensa che fra Inglesi Francesi ed Italiani questo momento più convenga nuocere ai primi. Converrebbe approfittare e in questo senso esprimo risolutamente mio avviso.

(l) -Vedi D. 508. (2) -Vedi D. 623. (3) -Comùnicazione analoga venne fatta anche al gen. Cadorna, Capo di S. M. dell'Esercito, il quale il lO settembre con lettera n. 1688 rispose:

(4) Vedi D. 578.

(l) Il 2 settembre (t. 5076 Di Sangiuliano informava Garroni della missione di El Baruni (vedi nota al D. 554). Il 3 settembre (t. a. 8730/440) Garroni rispondeva che non c'era nessun segreto accordo fra lui e il Governo ottomano a proposito di quella missione. Il 4 settembre (t. 8779/443) Garroni comunica che Gran Visir ed Enver pascià hanno dato

(2) -Gruppo indecifrabile.
633

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8986/462. Costantinopoli, 10 settembre 1914, ore 12 (per. il10, ore 20,45).

Miei telegrammi n. 458 e 461 (1).

Riproduco qui appresso un sunto della nota della S. P. sull'abolizione delle capitolazioni che mi è stata in questo momento rimessa e che mi si afferma sarà consegnata a V. E. nel suo testo integrale da codesta Ambasciata di Turchia. La nota comincia col fare brevissima esposizione storica dell'istituto delle capitolazioni. Continua enumerando gli inconvenienti che da tale istituto derivano per la Turchia dal punto di vista giudiziario e soprattutto finanziario, inconvenienti che la recente crisi ha messo maggiormente in evidenza. Per queste ragioni il Governo ottomano dichiara decisamente di abolire le capitolazioni a partire dal 1° ottobre prossimo e di adottare come base delle relazioni con tutti gli Stati i principi del diritto internazionale. Il Governo ottomano conclude la nota, pregando R. Governo di non volere attribuire a questa misura carattere di un atto poco amichevole: esso anzi è pronto negoziare un trattato di commercio che definisca le nuove relazioni fra i due Paesi. Ecco il testo della nota responsiva ·che sarebbe stata preparata e che, se accettata da tutti, credo potermi ritenere autorizzato di mandare: « Altesse ..... (2) J'ai l'honneur d'accuser réception à V. E. de sa lettre du 9 courant par la quelle Elle veut bien m'informer de la décision rprise per le Gouvernement Impérial de supprimer les capitulations en Turquie à partir du premier octobre prochain. Je ne manquerai pas de porter cette décision, et les considerations sur les quelles elle se base, à la connaissance de mon Gouvernement; mais je crois devoir dés à présent faire remarquer (?) à V. A., en contradiction avec le contenu (?) de son exposé, que le régime capitulaire, tel qui fonctionne en Turquie, n'est pas une institution autonome de l'Empire, mais la résultante de traités internationaux d'accord stipulés... (3) Ce regime ne saurait par suite ètre modifié dans aucun de ses parties et à plus forte raison ètre supprimé dans son ensemble par le Gouvernement ottoman qu'à la suite d'une entente avec les puissances contractantes. Faute donc d'une entente conforme réalisée avant le premier octobre prochain entre le Gouvernement ottoman et mon propre Gouvernement je me trouverait dans l'impossibilité de reconnaitre force... (2) à partir de telle (?) date, à la décision unilaterale de la S. P. et s'il était néanmoins... (2) passer à son exécution, je devrai~ en laisser au Gouvernement ottoman toute la responsabilité avec les charges qui en découleront. Veuillez agréer etc. etc.».

(l) -Vedi DD. 630 e 627. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Nove gruppi consecutivi indecifrabili.
634

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8983/389. Atene, 10 settembre 1914, ore 14 (per. ore 17,35).

Ieri sera, come del resto già da lungo tempo, si sparse voce delle dimissioni di Streit. Stamani « Nea Imera » estende tale voce a tutto il Gabinetto, ma soggiunge che crisi si risolverà colla uscita dal Gabinetto di Streit il cui portafoglio verrebbe assunto da Venizelos.

Parlando oggi col mio collega austro-ungarico di queste dimissioni egli mi ha detto essere in grado di smentirle recisamente. Invece ministro di Russia mi ha mostrato ritenere possibile che Streit debba andarsene. Avendo chiesto al ministro di Russia quale sarebbe motivo di ciò egli si è scusato non potermi rispondere. Da tutto l'insieme delle notizie udite in questi giorni mi sembra però chiaro che Legazioni della Triplice Intesa stiano qui negoziando colla Grecia un futuro assetto territoriale e che Streit, secondo gli stessi noti precedenti, si adopera in senso favorevole Austria-Ungheria. Di qui sembrerebbe essere sorto un dissidio di Streit con Venizelos ed il verosimile allontanamento del primo dal Gabinetto.

Questo è quanto sono in grado di dire per il momento. Procuro assumere informazioni più precise.

635

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9018/463. Costantinopoli, 10 settembre 1914, ore 18,35 (per. l'll, ore 17).

Mio telegramma 462 {1). Miei colleghi avendo approvato progetto di nota, da me redatto, tranne seconda parte dell'ultimo periodo dopo parole «Sublime Porta» che spiacque a Wangenheim e fu quindi soppressa, manderemo tutti, oggi stesso, progetto al Gran Visir. Circa causa che condusse all'invio della nota verbale da parte della Sublime Porta corrono qui differenti versioni. La prima a cui mostrano credere Potenze Triplice Intesa, che nota sia stata consigliata al Governo ottomano dall'Ambasciata germanica desiderosa vederla possibilmente rompere proprie relazioni con esse per rimanere padrona del campo. La seconda datami da Wangenheim che mossa .sia partita da Potenze Triplice Intesa che per mezzo di Giavid avrebbero promesso su tale questione loro appoggio alla Turchia purchè essa mantenga neutralità. Wangenheim aggiunge anzi che Enver bey che, secondo lui, mai manca alla data parola, lo ha assicurato che Potenze Triplice Intesa avrebbero promesso acconsentire soppressione capitolazioni in cambio neutralità Turchia. Enver bey avrebbe risposto che non vende neutralità, ma Governo ottomano della proposta si sarebbe gio

vato per decidere senza altro soppressione capitolazioni. La ,terza versione infine che Governo ottomano trovandosi in una situazione difficile di fronte alle popolazioni per la mobilitazione generale e sacrifici che essa comporta, abbia cura tentare con un clamoroso successo dimostrare che tal sacrificio ha dato come primo risultato riscatto amministrativo e finanziario della Turchia. Sono d'avviso che proteste ambasciate non muteranno propositi Governo. Può essere che si ottenga proroga al termine fissato per cessazione capitolazioni per intavolare trattative che non possono essere brevi per regolare gravi questioni derivanti dal nuovo regime che sta per iniziarsi. Posizione dell'Italia circa soppressione capitolazioni è pregiudicata dal Trattato di Losanna come per l'Austria-Ungheria dal Trattato che regola l'annessione della Bosnia Erzegovina. Ieri sera vi furono dovunque grandi dimostrazioni popolari (che ritengo organizzate dal Governo) per inneggiare soppressione capitolazioni. Applausi per Germania ed Austria-Ungheria, silenzio per l'Italia, manifestazioni ostili per Francia, Inghilterra e Russia. Spirito... (l) eccessi nei musulmani fa prevedere poco di buono per stranieri. Situazione diventa sempre più difficile.

(l) Vedi D. 633.

636

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1292/117. Bucarest, 10 settembre 1914, ore 19 (per. t'll, ore 18).

Mio telegramma Gabinetto n. 116 (2).

Insieme a Diamandy si reca costì anche prof. !strati, Presidente dell'Accademia romena. Ambedue sono francofili accaniti e sono mandati costi da un gruppo di uomini politici e giornalisti anti-austriaci.

Ho chiesto al signor Bratianu notizie di questa missione. Egli mi ha detto di essere assolutamente estraneo, di considerare Diamandy ed !strati come due esaltati che si preoccupano forse incosciamente più degli interessi franco-russi che non di quelli romeni. Raccomanda di trattarli con molta prudenza e procurare che anche codesti circoli politici e giornalistici agiscano con loro stesso modo. In quanto a lui declina ogni responsabilità per quello che essi faranno

-o diranno e dichiara che egli non tratta che pel tramite mio.

• Sono informato che sabato scorso è partito per Costantinopoli Giorgio Diamand:Y Direttore Generale di questo Teatro Nazionale uomo politico molto avanzato. Mi si dice, senza che io abbia modo controllare notizia, che egli intenda recarsi Roma per patrocinare partecipazione dell'Italia alla guerra in favore della Francia.

Egli è fratello dell'ex ministro di Romania presso la Corte..... (gruppo indecifrabile) e personalmente molto legato al signor Bratianu. Egli è piuttosto esaltato e molto. Occorre perciò trattare con lui con circospezione ».

Successivamente Fasciotti comunicò (t. gab. 1291/119):

• Fa parte della missione anche il batteriologo Prof. Giovanni Cantacuzeno persona

rispettabilissima ma delle stesse tendenze dei suoi compagni ». L'll settembre Fasciotti tornava sull'argomento telegrafando (t. gab. 1296/120):

• Avverto che i tre delegati romeni intendono chiedere udienza a Sua Maestà il Re, a V. E. ed a S. E. il Presidente del Consiglio e visitare principali personalità politiche italiane. Trattandosi di persone rispettabili e distinte sarebbe opportuno cercare scontentarle il meno possibile pur mantenendo massima prudenza e tieparare nettamente nostra sorte da quella della Francia ».

24 -Documenti diplomatici-Serle V-Vol. I

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Con questo telegramma del lO settembre (t. Gab. 1290) Fasciotti comunicava:
637

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RH. 1293/118. Bucarest, 10 settembre 1914, ore 19 (per. t'll, ore 21,45).

Per la prima volta Bratianu mi ha parlato addirittura a cuore aperto. Egli

mi ha detto di desiderare che i rapporti tra Italia e Romania siano i più intimi

possibili. Non posso dirvi certo, egli ha aggiunto, che noi faremo in ogni cosa

tutto quello che farete voi ma vi posso però assicurare che manterrò il più stretto

segreto su tutte le comunicazioni che sarete per farmi e che contegno dell'Italia

avrà grandissima influenza sul nostro.

Confido quindi, egli ha concluso, che l'Italia quando lo crederà utile non esiterà entrare in conversazioni con noi per la neutralità, la mediazione o qualsiasi altra decisione giacchè sarebbe vero errore lasciare perdere, per non esserci intesi in tempo utile, una buona occasione di giovare ai nostri Paesi. Bratianu mi ha poi parlato della crescente agitazione anti-austriaca e dell'emozione sollevata qui dall'occupazione russa della Bucovina più..... (l) che può essere seguita da un momento all'altro da quella della Transilvania.

Mi ha poi detto che i Russi non gli hanno dato nessuna assicurazione a tale riguardo. D'altra fonte autorevole mi vengono confermate proposte austro-ungariche riferite nel mio telegramma di Gabinetto 112 (2) escludendo però che esse od anche altre più favorevoli possano, dato lo stato dell'opinione pubblica, indurre la Romania fare guerra a favore Austria (3).

638

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8992/1223. Vienna, 10 settembre 1914, ore 19,45 (per. t'll, ore 0,25).

Situazione in Albania. Berchtold mi ha parlato del proposito degli insorti di proclamare Burhaneddin principe di Albania, dell'innalzamento della bandiera turca in Durazzo per parte loro e della nomina di Essad pascià al....... (l) occupato sin qui da Turkan pascià. Quanto a Burhaneddin, Berchtold ha soggiunto che egli non pareva esser persona molto seria, e, ad ogni modo, sino ad ora erasi occupato più di musica che di politica. Berchtold mi ha detto poi che, secondo le notizie pervenutegli, gli insorti avrebbero chiesto alla Commissione di Controllo di cedere loro il Governo dell'Albania, ma che la Commissione

• Ministro degli Affari Esteri mi ha confermato apprensione espressa da Bratianu di cui al mio telegramma Gabinetto n. 118 circa contegno della Russia che pur occupando regioniabitate da Romeni non si decida promettere nulla in compenso della neutralità romena. Egliha aggiunto che se guerra si prolungasse Romania non potrebbbe perseverare nella neutralità non essendo in grado sopportare a lungo spese mobilitazione •.

aveva recisamente rifiutato. Accennando ad Essad Pascià, Berchtold m'ha fatto conoscere che questo erasi recato ad Atene per interessare il Governo greco contro il Principe di Wied. Il Governo greco avevagli però dato una risposta evasiva, in seguito alla quale, Essad era partito per Salonicco per recarsi di là in Serbia allo stesso scopo. Mentre egli trovavasi in viaggio il Principe aveva deciso di lasciare l'Albania. Avendo visto poi Rappaport egli mi ha detto che, a suo avviso, la scelta di un principe musulmano avrebbe complicato assai le cose giacchè credeva che gli Epiroti non avrebbero mai accettato tale scelta. E ha rilevato che secondo alcuni indizi sembrava che gli Albanesi cercassero di intendersi in questo momento coi Serbi come lo dimostrava l'andata a Nisch di Essad il quale, se non rappresentava le idee di tutti gli insorti, era però certo che aveva fra di essi non pochi seguaci. Inoltre gli risultava positivamente che fra questi si trovava tale Bogdan Radencovic, capobanda serbo da lui conosciuto sette od otto anni fa ad Uskub dove capitanava una banda serba che combatteva i Bulgari in Macedonia.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 601. (3) -L'll settembre Fasciotti telegrafava (t. 1294/121):
639

L'INCARICATO D'AFFARI A DURAZZO, DURAZZO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8998/884. Durazzo, 10 settembre 1914, ore 20 (per. l'Il, ore 0,25).

In attesa dell'arrivo alcuni capi da Elbassan e Valona non è stato ancora formato (?) alcun Governo neppure provvisorio. Nessuno sembra sentirne bisogno, o la urgenza, e Durazzo continua a vivere in uno stato di pacifica anarchia. I mufti di Tirana e di Cavaia sono trattati dagli altri capi con qualche diffidenza. Essi non sono completamente favorevoli ad Essad e sono probabilmente più accessibili alle direttive giovani-turche e anti-serbe. Invece Mustafà bey, Devisch bey, arrivati ieri, e Dilche trovansi pure qui da due giorni, Alushloia ed altri capi di Scutari sono tutti parteggianti di Essad e sembrano anche risoluti opporsi a qualsiasi azione contro Serbia Montenegro.

640

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1287/125 (1). Vienna, 10 settembre 1914, ore 21 (per. l'll, ore 0,15).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1030 (2).

Mi risulta in via indiretta e confidenziale che, in seguito alle istruzioni pervenutegli da Berlino questo ambasciatore di Germania intrattenne già Berchtold del proposito del R. Governo di procedere all'occupazione di Saseno, facendo conoscere che il Governo germanico era favorevole al progetto mede

simo. Berchtold avrebbe risposto a Tschirsky che, egli non si opponeva alla esecuzione di tale progetto e che era pronto ad entrare in conversazione diretta col R. Governo a questo proposito.

Berchtold si sarebbe espresso nello stesso senso col Principe Hohenlohe che avevagli riferito la conversazione fattagli al riguardo da Zimmermann. La risposta di Berchtold è conforme a quanto feci conoscere a V. E. col mio

t. Gab. n. 123 (1).

(l) -Comunicato a Bollati il 13 settembre (t. gab. 1035). (2) -Vedi nota (2) al D. 589 e nota (2) al D. 590.
641

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 8994/1234. Vienna, 10 settembre 1914, ore 22,45 (per. ore 0,25).

Neutralità albanese. Mio telegramma 1221 (2). Ho profittato del mio colloquio odierno con Berchtold per chiedergli se aveva ricevuto le informazioni che mi aveva promesso di assumere circa gli sbarchi di armi e munizioni a Medua. Egli mi ha risposto che era stato constatato che il capitano e le altre persone facenti parte dell'equipaggio del vapore «Andrassy » erano stati arruolati. cosicchè riusciva impossibile per il momento di interrogarli. La direzione della Società « Adria » dichiarava d'altra parte di non avere alcun dato riferentesi allo sbarco delle armi e munizioni suddette non potendo avere informazioni da questa fonte. Berchtold ha aggiunto di avere telegrafato in proposito a vari consolati austro-ungarici in Albania senza però avere fino ad ora ricevuto risposta.

642

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 1032. Roma, 10 settembre 1914, ore 23,30.

Per Vienna. Mio telegramma Gab. n. 1030 (3). Il R. Ambasciatore a Berlino telegrafa quanto segue: (Come nel telegramma da Berlino n. 1279/129) (4). Ho risposto a Bollati quanto segue: (Per Berlino). Suo telegramma Gab. n. 129. (Per tutti). Essendo diminuita l'agitazione interna ed avendo avuto assicurazioni dal Governo greco non è il caso di pensare, almeno per ora, all'occupazione di Saseno.

(l) -Vedi D. 590. (2) -Vedi D. 579. (3) -Vedi nota (2) al D. 589 e nota (2) al D. 590. (4) -Vedi D. 613.
643

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5235. Roma, 10 settembre 1914, ore 24.

Capitolazioni in Turchia.

Agenzia Stefani pubblica testo nota della Sublime Porta alle Potenze relat.iva soppressione capitolazioni nell'Impero ottomano. Questo ambasciatore di Turchia non mi ha fatto ancora alcuna comunicazione in proposito.

Prego intanto V. E. telegrafarmi se la nota è stata a Lei rimessa. In ogni caso mi interessa conoscere al più presto pensiero suo e quello dei suoi colleghi maggiormente interessati su comunicazione ottomana.

Per parte mia rivolgo invito alle Regie Ambasciate e Legazioni di riferirmi rispettivamente pensiero dei vari Governi.

Pregola poi esaminare se fosse per noi il caso di pronta adesione, tenuto calcolo anche della situazione creataci dal Trattato di Losanna. Beninteso in questo caso V. E. dovrebbe ottenere adeguati corrispettivi d'ordine politico ed economico che compensino e giustifichino questa eventuale pronta adesione nostra.

644

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5236. Roma, 10 settembre 1914, ore 24.

Etiopia. Nel parlare a Berchtold nel senso mio telegramma n. 5177 (1), pregola far presente che giusta un telegramma testè pervenutomi dal R. Ministro in Addis Abeba, quel console austro-ungarico continua ogni genere di intrighi a nostro danno, mentre rappresentanti d'Inghilterra, Francia e Germania si adoperano ad influenzare il Governo etiopico affinchè non si lasci trascinare da alcuni capi ambiziosi ed intriganti in avventure pericolose contro l'Eritrea. Confido dunque che Berchtold vorrà intervenire con un provvedimento amichevole a nostro riguardo e risolutivo per Schwimmer.

645

L'INCARICATO D'AFFARI A DURAZZO, DURAZZO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9007/885. Durazzo, 10 settembre 1914, ore 24 (per. l'll, ore 7,40).

Ho parlato oggi a lungo con Tewfik, segretario di Essad che travasi qui con pieni poteri da parte Essad stesso per predisporre terreno al suo imminente ritorno.

In queste trattative adopero naturalmente la massima cautela in modo non compromettere menomamente azione ufficiale della R. Legazione. Tewfik è d'accordo con Galli e con me nel ritenere che Essad non deve tardare giacchè in caso contrario troverebbe sua posizione compromessa dalla propaganda degli agenti giovani turchi. Questi d'accordo con gli agenti austriaci ufficiali lavorano già attivamente ,contro Essad dipingendolo come nemico della Turchia e del Sultano di cui essi si presentano come i diretti emissari. Essad sopravvenendo prima che questo lavorio di demolizione produca serio effetto, potrà sostenersi accarezzando sentimento Musulmani ma impedendo che i mestatori giovani turchi e austriaci se ne avvalgano pei propri fini. Tewfik mi ha detto egli si adopera perchè nei prossimi giorni abbia luogo Assemblea dei Capi i quali dovrebbero impegnarsi a sostenere Essad e invitarlo venire subito. Sembra che egli travisi a Salonicco da dove giunse oggi suo telegramma di felicitazioni al nuovo Governo. Parmi sarebbe intanto utilissimo impedire per quanto è possibile imbarco da Bari o da Brindisi di emissari giovani turchi la cui opera tende evidentemente abbandono (?) deliberati di Londra. Mi si assicura console turco di Brindisi, Nafilian, effendi ha parte importantissima nell'invio di questi emissari.

(l) Vedi nota (2) al D. 591.

646

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9035/1241. Vienna, 11 settembre 1914, ore 7,20 (per. il 12, ore 2,30).

Capitolazioni in Turchia. Telegramma di V. E. n. 5226 (1).

Forgach mi ha detto Pallavicini aveva telegrafato informando Berchtold della nota presentata dalla Sublime Porta ai rappresentanti delle Potenze che godono del regime capitolare in Turchia per annunziare loro che dal lo ottobre prossimo capitolazioni saranno soppresse. Pallavicini aggiungeva che tutti i rappresentanti delle Grandi Potenze avevano consentito a dirigere alla Sublime Porta una nota identica il cui testo era stato proposto dal marchese Garroni secondo la quale gli ambasciatori nel segnare ricevimento della nota ottomana che si riservavano di comunicare ai loro rispettivi Sovrani dichiaravano ad ogni modo che le capitolazioni non potevano essere abolite. Per ciò che concerne l'accoglienza che il Governo austro-ungarico intende fare alla grave decisione del Governo ottomano Forgach mi ha detto per ora Berchtold non aveva mandato e non intendeva mandare alcuna speciale istruzione al marchese Pallavicini tanto più che la data del 1° ottobre giorno a datare dal quale sarebbero state abolite le capitolazioni era ancora alquanto lontana.

• abbia fatto o si accinga a fare alla grave decisione del Governo ottomano •.

(l) Con questo tel. del 10 settembre diretto alle Ambasciate a Bordeaux, Berlino, Londra, Pietrogrado, Madrid, Washington e alle Legazioni a Bucarest, Aja, Copenaghen,Stoccolma, Nisch, Atene, Di Sangiuliano chiedeva • quale accoglienza • il rispettivo Governo

647

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9041. Asmara, 11 settembre 1914, ore 9,40 (per. L'11, ore 23,05). Colli telegrafa quanto segue: lO settembre 1914 -196 Etiopia. Ieri ho conferito con ministro Affari esteri....... (l) al quale in termini chiari e precisi ho nuovamente dichiarato e dimostrato che....... (l) alieno da qualsiasi intenzione ostile verso Etiopia ma che esso non può rimanere indifferente di fronte....... (l) sHuazione in Etiopia agli evidenti preparativi militari che si fanno e alla voce generale che attribuisce Etiopia intenzioni aggressive verso Italia. Ministro Esteri mi ha....... (l) solita assicurazione che Governo etiopico non ha intenzioni aggressive contro Italia; ma che preparativi militari si riferiscono situazione e provvedimenti ordine interno ed a situazione europea ·che voce generale di prossime ostilità contro Italia dipendono appunto da quantità circostanze concomitanti che hanno fatto dare ai suddetti preparativi carattere scopi aggressivi contro Italia. Non ritenendo sufficiente suddette dichiarazioni ministro Affari Esteri ho chiesto di esporre in presenza Ligg Jasu Consiglio Ministri riuniti quanto ho già esposto ministro Affari Esteri provocando esplicite dichiarazioni collettivamente..... (l) Governo etiopico. Ho creduto opportuno protrarre fino a che possibile suddetta comunicazione Consiglio Ministri fino a quando non potrà prendere determinazione Abte Ghiorghis ciò che ritengo possa avvenire primi giorni settimana entrante. Ministro Affari Esteri mi ha tra altre cose assicurato che preparativi Ras Micael si riferiscono sua venuta Addis Abeba dopo..... (1). Finora preparativi militari consistono ordini generali dati preparare viveri per cinque mesi, di tenere buon ordine quadrupedi nella imposizione..... (l) speciale di un..... (l) per quattro capi di bestiame. Nessun concentramento e movimento truppe si è verificato. Non esito dichiarare che consideri presente situazione..... (l) grave di quella primavera scorsa durante la quale Ras Uold Ghiorghis mi. .... (l) perchè allora intendimenti Governo etiopico apparivano convincenti mentre è innegabile che oggi stesso combatte con un forte e turbolento che vorrebbe profittare presente situazione europea per soddisfare ambizione ed

istinto personale a rivendicare Etiopia provincia Eritrea. Ed è nella..... (l) debolezza Governo etiopico che sta pericolo.

648

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9074/661. Pietrogrado, 11 settembre 1914, ore 10,35 (per. il 12, ore 20,20). Il Gabinetto di Pietroburgo continua lo scambio di vedute con Parigi

e Londra circa abrogazione, notificata dalla Sublime Porta, delle capitolazioni e del decreto di Monharem. Secondo ogni probabilità, le tre Potenze seguiranno

comune linea di condotta, sebbene nella questione del Debito, la posizione della Russia sia ben diversa da quella della Francia e dell'Inghilterra. Quanto alle capitolazioni punto di vista russo non è recisamente negativo. Si teme tuttavia che eventuale successo della Sublime Porta accenda spirito pubblico e vi ingeneri persuasione essere giunto il momento di potere tutto osare.

(l) Gruppo indecifrabile.

649

L'AMBASCIATORE AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9013/399. Atene, 11 settembre 1914, ore 13 (per. ore 15,15).

Telegrammi di V. E. n. 5220, 5232 (1).

Ho comunicato Streit notizie ivi contenute. Mi ha nuovamente assicurato

nel modo più assoluto che esercito regolare greco non si muove. Quanto Epiroti

essi sono in pessime condizioni da ogni punto di vista finanziario ed altro nè

possono pensare intraprendere nulla di serio. Di tale opinione è Zographos che

trovasi tuttora qui. Streit mi ha discretamente insinuato che sarebbe forse

opportuno che io lo vedessi. Ho risposto che per conto mio non avevo difficoltà

alcuna anzi che mi sarebbe stato gradito parlare un istante con Zographos. Sup

pongo V. E. non vi avrebbe nulla in contrario.

650

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1297/130. Berlino, 11 settembre 1914, ore 21 (per. il 12, ore 1).

Telegramma di V. E. n. 1032 (2).

In ·conformità delle istruzioni di V. E. ho detto a Zimmermann che essendo diminuite in Italia le agitazioni interne ed avendo avuto assicurazioni dal Governo greco, il progetto della occupazione di Saseno era stato per ora abbandonato.

Ho aggiunto pure, senza dire che la cosa ci era stata comunicata dall'ambasciatore d'Inghilterra che le assicurazioni elleniche si estendevano anche agli (Epiroti) perchè il Gabinetto di Atene ha ora influenza su di essi ed i suoi consigli ne sono accettati. Siccome io avevo parlato a Zimmermann dell'occupazione di Saseno come di una mia idea personale, così non mi fu difficile persua

derlo come le circostanze essendo nel frattempo modificate quel progetto che da principio era sembrato approvabile fosse stato poi lasciato cadere. Egli si limitò ad esprimere il suo rincrescimento che le premure germaniche per ottenere il consenso del Gabinetto di Vienna fossero state spese invano e la speranza di avere migliore fortuna in altra occasione.

(l) -Col tel. 5220 del 10 settembre Di Sangiuliano comunicava a Bosdari il tel. 8895/1021dell'8 settembre da Valona, con cui Lori informava che il comandante greco aveva dato tempo fino a giovedi alla popolazione di Skoza per aprire il passo alle sue truppe. Analoga intimazione sarebbe stata fatta alle popolazioni di Nada Rassan, di Sinana. di Matalos e Dorezzo, Di Sangiuliano pregava Bosdari di • valersi opportunamente di tali notizie • presso il ministro degli esteri • facendogli rilevare che anche da altra fonte vengono segnalatimovimenti di truppe greche lungo la vallata della Voiussa all'altezza di· Valona •. Col tel. 5252 del 10 settembre Di Sangiuliano dava a Bosrlari altra analoga notizia pervenutada Valona (t. a. 8959/1029). (2) -Vedi D. 642.
651

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 90341751. Berlino, 11 settembre 1914, ore 21,39 (per. il 12, ore 0,20).

Telegramma di V. E. 5226 (1). A quanto mi ha detto Zimmermann la decisione presa dalla Turchia per la soppressione delle Capitolazioni sarebbe stata determinata dall'offerta fattale dalle Potenze della Triplice Intesa di consentire a quella soppressione purchè la Turchia si impegnasse a rimaner neutrale. Il Gran Visir rispondendo che la neutralità ottomana non si può comperare ne ha subito profittato per far emanare il relativo iradé comunicazione del quale è stata data ieri alle ambasciate a Costantinopoli. La situazione che ne risulta diceva Zimmermann è assai imbarazzante: poichè l'Austria-Ungheria e l'Italia avendo in proposito le mani legate la prima perla sua convenzione per la Bosnia Erzegovina e la seconda per la convenzione per Tripoli. La Germania si troverebbe malamente a protestare ove la Triplice Intesa accettasse..... (2) questo modo di procedere della Turchia. E la (?) Germania non protesterà di modo che potrebbe accadere che l'abolizione delle capitolazioni diventasse subito un fatto compiuto. Ho fatto osservare che perciò sarebbe necessario il consenso non solo delle grandi Potenze ma di quelle altre che hanno capitolazioni colla Turchia e che basterebbe quindi la protesta di una di queste ultime. In ogni modo tutto ciò sembra provare che gli accordi che si dicevano già conclusi per una entrata in azione della Turchia, a fianco della Germania e dell'Austria-Ungheria erano tutt'altro che perfetti; e che anche in questo l'azione diplomatica tedesca ha sbagliato i suoi calcoli.

652

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, E A BERLINO, BOLLATI

T. GAB. 1033. Roma, 11 settembre 1914, ore 23.

Persone appartenenti a circoli germanici bene informati hanno espresso l'opinione non essere impossibile la eventualità che la liquidazione del presente conflitto europeo avvenga a spese dell'Austria-Ungheria. Prego V. E. indagare e telegrafarmi anche suo modo di vedere.

(l) -Vedi nota al D. 646. (2) -Gruppo indecifrabile.
653

L'INCARICATO D'AFFARI A DURAZZO, DURAZZO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 9125/886. Durazzo, 11 settembre 1914 (per. il 14).

Il ministro di Francia ed il signor Krajewski si mostrano gravemente preoccupati per l'attivissima propaganda giovine turca ed austriaca contro la Serbia. I capi presenti a Durazzo hanno ripetuto loro di essere unanimamente contrari agli scopi di tale propaganda ma siccome gli agenti austriaci e turchi dispongono di fondi considerevoli di cui fanno liberali distribuzioni fra gli insorti rimasti in città i capi stessi non escludono che un giorno possano essere forzati a cedere alle pressioni dei fanatici o dei corrotti. Secondo il Ministro di Francia i mezzi più efficaci per opporsi a tale propaganda sarebbero:

l) di impedire gli sbarchi degli agenti giovani turchi; 2) di sorvegliare e impedire per quanto è possibile gli sbarchi di armi munizioni e ufficiali travestiti per la via San Giovanni di Medua; 3) di ottenere che la Serbia ed il Montenegro facciano dichiarazioni espLicite per mezzo di loro agenti autorizzati nel senso che se durante l'attuale guerra non verranno molestati dagli Albanesi e se la sorte delle armi sarà loro favorevole

sarebbero pronti a guerra finita a retrocedere almeno in parte i territori albanesi occupati dalla Serbia e dal Montenegro in seguito all'ultima guerra balcanica; 4) infine ad usare degli stessi mezzi di corruzione mercenaria usati dalla

propaganda giovine turca ed austriaca. Quanto al primo punto vi ho già accennato nel mio telegramma n. 885 (1). Quanto al secondo punto mi richiamo alla mia proposta fatta con telegramma

n. 879 di inviare a San Giovanni di Medua il brigadiere Vona per essere almeno informati con maggiore esattezza circa quanto si passa colà. Quanto agli altri due punti l'E. V. giudicherà se sia il caso di prenderli in considerazione.

Il ministro di Francia ed il signor Krajewski riconoscono che Essad, venendo qui prontamente (e mi si dice che giungerebbe qui lunedì) potrà fare molto per opporsi a tale propaganda ma essi temono che il partito a lui contrario stia aumentando e che qualora Essad riuscisse anche ad imporsi i suoi avversari non arretrerebbero davanti a qualsiasi mezzo per sopprimerlo violentemente.

654

IL COMANDANTE DELLA R. NAVE «DANDOLO», MAGLIANO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

R. 101. Durazzo, 11 settembre 1914 (per. il 14).

A seguito del mio precedente rapporto in data 6 corrente pregiomi comunicare quanto segue circa l'attuale situazione politica di Durazzo:

Come già aveva avuto ad informare giornalmente codesto ministero l'ordine e la tranquillità dopo la partenza del principe di Wied non sono stati turbati e la città ha ripreso H suo assetto normale.

Si nota anzi una maggiore animazione dovuta alla ripresa degli scambi e commerci coll'interno.

Capi dell'attuale governo provvisorio sono Mustufà bey, Mussa effendi, Suleiman Aga, comandante delle forze armate è Irfan bey ex-ufficiale turco e già al serv,izio del principe di Wied prima di passare agli insorti. È atteso l'arrivo di Essad pascià, che attualmente dovrebbe trovarsi a Salonicco, per prendere decisioni importanti e definitive circa l'assetto generale del paese e circa l'offerta del trono albanese al principe Burhaneddin figlio dell'ex-Sultano Abdul Hamid.

Si nota che il movimento assume sempre più una spiccata fisonomia mussulmana e turcofila, fomentato in questo, a quanto si dice, da vari agenti giovani turchi.

Eloquente sintomo di questa tendenza si è avuto ieri con la celebrazione della nascita del Sultano, festeggiatasi con grande pompa e generali manifestazioni di entusiasmo e devozione.

La città era pavesata di bandiere turche ed alla sera completamente illuminata.

In onore del Sultano venne eseguita dal castello una salva di 21 colpi e sul piazzale del governo, alla presenza di capi e delle truppe armate, si svolse una cerimonia religiosa seguìta dal ricevimento a palazzo dei notabili.

(l) Vedi D. 645.

655

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO

T. 5251. Roma, 12 settembre 1914, ore, 2,30.

Secondo notizie pervenute a questo ministero, noto barone Nopcia ed altri agenti propagandistici austrofili, reclutati principalmente fra il clero cattolico, cercherebbero in tutti i modi aizzare tribù albanesi Klementi Pulati contro Montenegro e Serbia. A Selce, capoluogo valle Cem, H più attivo propagandista austriaco sarebbe tale padre Gioacchino. D'altra parte, Serbia e Montenegro, profittando de,i secolari dissensi di sangue fra tribù e tribù, cercherebbero di guadagnare fautori ed emissari fra gli albanesi della tribù di Skreli, incitandoli contro quelli della tribù dei Klementi.

Mi viene riservatamente riferito che circa situazione e maneggi austriaci in tutta la valle del Cem nonchè territori di Ipek e Sala, potrebbe eventualmente fornire utili informazioni tale Gallo Smail Lekocavic (tribù di Triepsci) che sarebbe persona merHevole di fiducia. Prego dirmi se creda eventualmente opportuno servirsi pel servizio informazioni di detta persona.

656

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1298/131. Berlino, 12 settembre 1914, ore 2,46 (per. ore 17). Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1033 (1). Non è facile rispondere alla questione che mi pose V. E. Qui fiducia nel trionfo defintitivo delle armi germaniche è, o almeno si afferma, così profonda e generale che l'eventualità di una liquidazione favorevole (?) agli interessi germanici non viene nemmeno presa in considerazione. Tale fiducia però non si estende, o almeno non in uguale misura, alle armi austriache, sul successo delle quali, specialmente dopo gli ultimi fatti in Galizia e in Serbia, ho inteso più volte esprimere dubbi e preoccupazioni e conviene pure osservare che la colossale lotta che si sta combattendo viene universalmente sentita dall'Imperatore come dal Governo e dal popolo tedesco come la lotta per la potenza e la esitenza stessa della Germania, che deve essere combattuta con tutti i mezzi fino alla fine indipendentemente da qualsiasi considerazione per gli interessi altrui. Non sarebbe quindi impossibile che in caso di un successo misto, cioè solo parzialmente favorevole per la Germania e in particolare sfavorevole per l'Austria-Ungheria, l'eventualità cui V. E. accenna si presentasse quando essa non potesse più da questa parte essere impedita. In questo caso soltanto però: poichè altrimenti che la causa della Germania non debba essere separata da quella della sua alleata si considera qui come cosa doverosa e naturale: e nello stesso modo che già Corpi d'Armata germanici sono accorsi in aiuto dell'esercito austriaco in Galizia, così altre forze accorrerebbero

ad appoggiare l'Austria-Ungheria in caso di necessità in qualsiasi altra circostanza. In tal senso ripetute dichiarazioni in questi circoli politici.

657

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9072/1049. Valona, 12 settembre 1914, ore 9,15 (per. ore 22,3.5). Dopo le informazioni recentemente trasmesse, non si hanno altre notizie riguardo ai Greci od Epiroti che parrebbero adunque non avere attuato per ora le loro minaccie di avanzata. Da qualcuno sento accennare l'ipotesi, che trasmetto a titolo di cronaca, che le minaccie (?) epirote possano avere per iscopo non solo di mantenere l'agitazione nel paese ma anche di scandagliare le disposizioni d'animo delle popolazioni delle zone vicine a quella occupata e le loro intenzioni circa un'eventuale resistenza. Visto l'importanza che hanno in questo momento le notizie circa i movimenti greci o epiroti, ho creduto opportuno di cercare di organizzare, per mezzo di un capo musulmano di Kuzveleshi,

Sceik Hamdi, un servizio informazioni da vari punti della cosiddetta frontiera epirota, onde avere possibilmente notizie precise.

(l) Vedi D. 652.

658

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. s. n. Troia, 12 settembre 1914, ore 11,30 (per. ore 14,10).

Comunicate Di Sangiuliano che esaminati progetti note Svizzera li approvo pienamente compresa nuova aggiunta da lui suggerita la quale può bene difendersi con considerazione che essa avvalora -a contrario -nostro fermo proposito di non intaccare in alcun modo ed in alcuna ipotesi neutralità svizzera. Tuttavia ritenendo necessario anzi urgente per ogni eventualità che scambio note avvenga senza ritardo sarebbe mia opinione che v1 si desse corso anche se governo federale non accettasse novella aggiunta da noi proposta. In questo senso Di Sangiuliano potrebbe, se crede, dare immediate istruzioni a Paulucci.

659

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9110/470. Therapia, 12 settembre 1914, ore 19 (per. il 13 ore 11,45).

Wangenheim m'informa che un'azione contro Inghilterra e Francia si inizierà certamente in quei loro possedimenti che hanno popolazione musulmana. Aggiunge che contro noi, non solo non si organizzeranno rivolte ma che è intenzione aiutarci volgendo contro altri azione Senussi. Mi offre di mandare in Cirenaica ufficiale tedesco von Bentheim che è attualmente qui e che partirebbe subito per detta regione collo scopo suindicato, conoscendo assai bene uomini e cose di quei luoghi dove fu come aiutante di campo Enver pasclà. Wangenheim mi dice se non desidero partenza Bentheim che manderà conferire con me anche per essere fornito lettere per V. E. la sospenderà. Convinto che essa avrebbe luogo egualmente e che realmente oggi si miri ad azione contro inglesi e francesi non per liberare noi dai Senussi ma certamente altri fini, ho detto a Wangenheim che lo ringraziavo e che non avrei mancato telegrafare subito a

V. E. Discorso Wangenheim è da mettere in relazione passo fatto da Enver pascià sul quale già riferii. Nella sostanza non è che si voglia aiutare noi ma si vuole approfittare opera Senussi contro inglesi e francesi. Se facciamo buon viso a questa forzata offerta di amicizia ne avremo momentaneo vantaggio e potremo pensare all'avvenire, valendoci anche di eventuali possibili risorse derivanti da avvenimenti imprevedibili; se rifiutiamo saremo coinvolti nella guerra che si organizza a base di musulmanismo. Parmi quindi che ci convenga accettare e non con titubanza che, svelando dubbio di recondito pensiero, ci possa pregiudicare nell'attuale momento.

Ci converrà naturalmente essere più che riservati nell'occuparci di ..... (l) nostri interessi, cosi come lo furono in passato Germania, Inghilterra e Francia

pensando alle conseguenze di eventuali indiscrezioni. Ma una decisione bisogna prenderla immediatamente anche come tentativo di aver almeno per qualche tempo quella sosta di ostilità che finora non abbiamo avuto. Qu~ndi prego V. E. favorirmi sollecitamente quelle istruzioni che sentito Ministero delle Colonie riterrà ..... (1). Mia proposta è di accettare offerta Enver pascià e Wangenheim per quanto concerne noi senza ingerirei di quanto loro azione d'accordo Senussi potrà riferirsi ad altri; di continuare Senussi amministrazione, per delegazione nostra, del loro hinterland, con incarico di tutelare servizio P. S. e carovaniera, di convenire di tutto ciò verbalmente, e ,per Wangenheim specialmente propongo accettare, ringraziando sua offerta, munire Bentheim di una mia lettera per V. E. ed ascoltarlo sempre collo stesso concetto di ciò che giova a noi volendo sapere ciò che mi si riferisce da altri.

(l) Gruppo indecifrabile.

660

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9117. Asmara, 12 settembre 1914, ore 19 (per. il 13 ore 23).

R. Legazione in Addis Abeba telegrafa quanto segue:

« 12 settembre n. 197. Riservato Etiopia. Seguito mio telegramma n. 195 (2). Miei colleghi Francia e Inghilterra hanno infruttuosamente (?) chiesto Governo etiopico spiegazioni, assicurazioni sulla presente situazione Abissinia e voce generale che attr,ibuisce Governo etiopico intenzioni ostili verso Italia contro la quale sarebbero rivolti attuali preparativi militari. Governo etiopico rispose presso a poco stessi termini ai rappresentanti franco inglese ossia negando avere intenzioni aggressive contro Italia, ma facendo rilevare turbamento danno prodotto al paese da rivolta Degiac Garasellassiè attribuendo tale rivolta ai fucili da noi somministrati e facendo risalire a noi responsabilità conflitto tigrino.

Al ministro di Francia Governo etiopico chiese voler presentare per iscritto comunicazione da lui fatta a nome suo governo, alla quale cosa si è sottratto dichiarando non esserne espressamente autorizzato.

Impressione questi miei colleghi non è completamente rassicurante ed essi, escludendo Abissinia abbia precise intenzioni aggredire Italia avventurandosi in una guerra ritengono che Governo etiopico voglia valersi questione Degiac Garasellassiè nostro riguardo facendo risalire a noi responsabilità morale conflitto tigrino e avanzare domanda di indennità.

Da conversazioni avute coi miei colleghi Francia, Inghilterra ho riportato chiara..... (l) convinzione che mentre l'azione di quest'ultimo presso Governo etiopico è assolutamente libera e sincera, quella invece ministro di Francia non è aliena da reticenze ed è legata dalla sua condotta precedente essendo (?) stato egli stesso consigliere ispiratore (?) atteggiamento assunto Governo etiopico per

questione armi di De~iac Garasellassiè, come già ho riferito nei miei rapporti

nn. 50 e 66 del giugno.

Governo etiopico non ha però (?) avuto finora coraggio posare nettamen

te ... (l) pretese ben sapendo che mi sarei energicamente rifiutato di discuterla e

vorrebbe ora servirsi intervento ministro di Francia e ministro d'Inghilterra

per sollevare tale questione. Io mi r.iprometto chiarire una buona volta inten

zioni del Governo etiopico nel prossimo Consiglio dei Ministri al quale ho chie

sto di presentarmi e mi permetto intanto sollecitare prec·ise istruzioni da V. E. ».

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 625.
661

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5254. Roma, 12 settembre 1914, ore 20.

Capitolazioni. Suoi telegrammi 458, 462 (2). Approvo per parte mia progetto di nota identica. Quanto alla forma della presentazione che verosimilmente non potrà essere collettiva mi r.imetto a V. E. Circa la questione generale La prego nel decidere del proprio atteggiamento di tener conto delle tendenze che per le speciali ragioni del momento è probabile si manifestino presso i suoi colleghi nonchè dell'impegno che risulta per noi dal trattato di Losanna. Gradirò di essere informato in proposito.

662

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9086/597. Bordeaux, 12 settembre 1914, ore 21,45 (per. il 13 ore 5).

Nei circoli diplomatici ha fatto cattiva impressione l'invio dei telegrammi dell'imperatore di Germania e di Poincaré al Presidente degli Stati Uniti il quale viene cosi da essi ad essere immediatamente costituito quale superarbitro delle controversie europee. Si osserva, di fronte alle reciproche accuse e negative dell'Imperatore e di Poincaré, potrebbe far loro lo scherzo di rispondere che poichè essi si rimettono al suo giudizio egli per pronunciarsi ha bisogno di accertare i fatti e quindi si propone di mandare in Europa una Commissione d'inchiesta di Senatori americani. Si crede anche che questo eccessivo omaggio reso cosi solennemente e pubblicamente agli Stati Uniti d'America del Nord non renderà certamente più facile la trattazione degli affari a Washington da parte dei rappresentanti europei.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi DD. 630 e 633.
663

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CON

TROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SAN

GIULIANO

T. PER POSTA 9126/888. Durazzo, 12 settembre 1914 (per. il 14).

Azione fra musulmani.

Mi riferisco al telegramma-posta n. 886 (l) di Durazzo. Se V. E. desidera che attuale favore dei Musulmani verso di noi non venga gradatamente a mancare a causa della intensa propaganda austriaca e larga distribuzione denaro, occorrerebbe che anche questo R. Ufficio fosse munito mezzi finanziari necessari per contrapporre analoga cauta azione. Tanto più questi mezzi sarebbero necessari in quanto potrebbero essere trattenute qui persone di Scutari a noi sinceramente devote che desiderano tornare loro case avendo terminate personali risorse durante lunga permanenza fra insorti. Siffatta azione è estremamente necessaria fino arrivo Essad che pare prossimo. Dopo sarà meno urgente.

Prego V. E. telegrafarmi se sia autorizzato e fino a che limite massimo compiere tale opera. In caso affermativo potrei valermi fondi esistenti cassa per profughi albanesi.

664

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1034. Roma, 12 settembre 1914, ore 24.

Mio telegramma Gabinetto n. 1031 (2).

D'accordo col Presidente del Consig1io approvo il progetto di note da scambiare con codesto Governo circa la neutralità svizzera conforme la proposta fattami col suo rapporto del 30 agosto scorso (3). Sarebbe tuttavia opportuno che ella cercasse di far inserire nell'ultimo periodo della nota del Governo federale dopo le parole «risoluto di difendere l'integrità del suo territorio contro qualunque aggressore » una frase che completasse il concetto della difesa della neutralità come l'aveva formulato codesto Presidente nella sua conversazione con V. E. vale a dire aggiungendovi le parole « schierandosi dalla parte avversaria».

Tale aggiunta servirebbe ad avvalorare la ferma 1intenzione del Governo federale di essere assolutamente intransigente nella difesa della sua neutralità ed allontanerebbe qualsiasi sospetto, che da parte nostra non esiste, che la Svizzera potesse fare una resistenza solo formale in caso di aggressione. Inoltre questa nostra domanda di aggiunta costituisce una prova di più del nostro fermo proposito di non intaccare in alcun modo ed in alcuna ipotesi la neutralità svizzera.

Per quanto l'aggiunta di cui si tratta mi sembri desiderabile, tuttavia non voglio per essa occasionare un ritardo nello scambio di note e per ciò autorizzo la S. V. a darvi corso anche se il Governo federale non accettasse l'aggiunta medesima.

(l) -Vedi D. 653. (2) -Vedi D. 623. (3) -Vedi D. 508.
665

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A NISCH, SQUITTI

T. R. 5264. R<>ma, 13 settembre 1914, ore l ,3 O. Essad pascià.

R. console Saloniceo telegrafa ·Essad pascià partito 11 corrente da Salonicco per Nisch dove conta trattenersi per cinque o sei giorni. Prima della partenza Essad nel confermare a quel R. console i suoi sentimenti di inalterabile devozione verso l'Italia, lo pregava di telegrafare a questo Ministero che egli avrebbe atteso a Nisch eventuali comunicazioni circa le intenzioni del

R. Governo intorno all'Albania.

Prego V. S. di usare ad Essad ogni riguardo e cortesia a dimostrare che noi apprezziamo le prove di amicizia che egli ci ha dato finora. Ella vorrà dirgli che noi siamo sempre dispostissimi ad essergli utili e che intanto facciamo il maggiore assegnamento su di lui perchè egli al suo ritorno in Albania, cerchi con l'autorità ed influenza di cui gode presso gli Albanesi, fare in modo che siano evitate complicazioni fra l'Albania e gli Stati vicini nonchè complicazioni con gli epiroti. Un'azione moderatrice da parte di Essad può riuscire, nell'attuale momento, sommamente utile agli interessi comuni dell'Italia e dell'Albania perchè può, fra l'altro, efficacemente contribuire a sventare e paralizzare qualunque velleità degli epiroti e del Governo greco di occupare Valona.

Com'è noto alla S. V. Essad pascià ha fondati motivi di rancore verso l'Austria; sarà bene però che nelle sue conversazioni con lui venga evitata qualsiasi allusione a questa Potenza.

Oltre le comunicazioni da fare ad Essad e sulle quali Le avrà riferito dl cav. Cora, prego V. S. dire ·pure ad Essad ch'io ricevetti, a suo tempo, la lettera ch'egli volle gentilménte indirizzarn'li in data 27 scorsò inese al momento della sua parten.za da Brindisi e che gli sono vivamente grato per le rinnovate assicurazioni di amicizia e devozione verso il nostro Paese.

666

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, E Al MINISTRI AD ATENE, DE BOSDARI, E A DURAZZO, ALIOTTI

T. 5265. Roma, 13 settembre 1914, ore 1,30. Azione e maneggi giovani turchi in Albania. (Per Durazzo) Suo telegramma n. 885 (1).

Approvo azione ch'Ella va svolgendo insieme con Galli per preparare terreno a ritorno di Essad in Albania. Tale azione deve però continuare ad essere

25 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

spiegata da parte di lei e di Galli nel modo più prudente e più cauto possibile, data, in tale questione, delicatezza della nostra posizione. Circa Essad comunicale seguente telegramma del R. Console in Salonicco in data 11 corrente.

(Telegramma n. 9039) (1).

Quanto ultima parte suo telegramma ho preso opportuni accordi con Mi

nistero Interno per impedire imbarco da Bari e da Brindisi per l'Albania di

emissari provenienti da Costantinopoli. R. Ambasciatore in Costantinopoli e R. Mi

nistro in Atene hanno poi ricevuto opportune istruzioni di segnalare possibil

mente a questo Ministero ogni partenza da colà per l'Albania di elementi sospetti.

(Per Costantinopoli ed Atene) R. Ministro in Durazzo telegrafa quanto

appresso:

(Telegramma n. 9007/885) (2).

Perchè questo Ministero possa adoperarsi per impedire imbarco da Bari o da Brindisi di emissari giovani turchi per l'Albania, fa d'uopo gli vengano possibilmente segnalate, a tempo opportuno, tutte le partenze di individui sospetti, per quei due porti. Tale compito potrà essere sensibilmente agevolato alla

S. V. dal fatto che, a tenore recenti disposizioni del R. Governo, tutti indistintamente gli stranieri che vogliono recarsi in Italia debbono essere muniti di regolare passaporto vidimato dalla R. autorità diplomatica o consolare del luogo di provenienza. Questa misura oltre a mettere in grado i RR. Rappresentanti all'estero di accertarsi della identità personale dei richiedenti, dà loro pure facoltà di negare la vidimazione dei passaporti tutte le volte che essi lo credano opportuno in base a seri e gravi motivi.

(l) Vedi D. 645.

667

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 5267. Roma, 13 settembre 1914, ore 1,30.

Albania e Grecia.

In un colloquio avuto con questo ministro di Grecia egli mi ha dichiarato

che se Giovani Turchi intendono di serv,irsi dell'Albania come strumento di

guerra contro la Grecia, ciò sarà certamente causa di serie complicazioni.

In merito a tale comunicazione credo opportuno che la S. V., a scanso di ogni equivoco, faccia osservare a codesto governo che caso esso, traendo pretesto da pretesi o fondati maneggi dei Giovani Turchi in Albania, intra

prendesse qualche azione contro questo Stato, certamente opmwne pubblica italiana obbligherebbe R. Governo a prendere posizione contro la Grecia, ed in tal modo esso verrebbe in realtà a fare il giuoco della Turchia.

(l) -Con questo tel. dell'l! settembre il console a Salonicco comunicava che Essad in mattinata era partito per Nisch, sicuro di poter ottenere il pieno consenso del Governo serbo a varcare la frontiera albanese e di poter così rientrare in Albania. Essad aveva pregato il console di comunicare a Di Sangiuliano che egli • era di opinione venga preso provvedimento circa i porti di Valona, Durazzo e S. Giovanni di Medua per impedire sbarco di agenti turchi od austriaci e sopratutto, poichè potrebbe avvenire, del Principe Burhannedin •. (2) -Vedi D. 645.
668

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5269. Roma, 13 settembre 1914, ore 1,30.

Capitolazioni. Mio telegramma 5235 (1). R. Ambasciatore in Berlino telegrafa avergli Zimmermann confermata seconda versione telegramma V. E. 463 (2). Ha aggiunto che questa circostanza e impegni assunti da Italia e Austria Ungheria rendono delicata posizione Germania che non protesterà di modo che abolizione capitolazioni potrebbe diventare subito fatto compiuto. Osservò però occorrere consenso anche Potenze minori bastare quindi protesta di una di queste.

A Vienna, Forgach ha dichiarato ad Avarna che Governo austro-ungarico non invierà speciali istruzioni a Pallavicini tanto più che data l o ottobre è ancora alquanto lontana.

Margerie ha detto a Tittoni che odierna mossa turca non lo ha sorpreso avendogliene già fatto cenno Giamal pascià. Margerie aggiunse Francia considerare soppressione capitolazioni dover risultare da accordo bilaterale nondimeno accetterà esaminare memoriale ottomano a condizione Governo ottomano dia ampie garanzie per reclutamento giureconsulti per studi di diritto ed applicazione legge.

Governo francese attribuisce misura, di cui non nasconde gravità, ad eccitamenti Germania.

Fra piccole Potenze Danimarca !imitatasi prendere atto comunicazione Porta mentre Svezia intende concertarsi con Norvegia e Danimarca per linea di condotta conforme. Olanda intende seguire decisioni grandi Potenze.

669

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 1037. Roma, 13 settembre 1914, ore 19,20.

Credo opportuno che V. S. senza aver l'aria di desiderarlo continui con Bratianu le conversazioni sull'argomento della neutralità dell'Italia e della Romania. Ella vorrà seguitare ad affermare che noi manterremo la neutralità se nessun interesse italiano sarà minacciato. La situazione dei due Paesi riguardo i belligeranti ha molti punti di analogia per cui hanno luogo interessi comuni di notevole importanza. Noi desideriamo quindi mantenere stretto contatto con codesto Governo e continuo scambio di idee nello svolgersi degli avveni

menti, e quando le circostanze consigliassero di entrare in trattative concrete codesto Governo ci troverà certamente animati dalle migliori disposizioni.

Prego V. S. esercitare la più attiva sorveglianza e telegrafarmi circa l'eventuale svolgimento delle offerte cui ella accenna da parte Austria-Ungheria in ordine alla Transilvania ed alla Bucovina.

Superfluo ad ogni modo raccomandarle di evitare di aumentare le diffidenze che esistono da parte dell'Austria e della Germania verso di noi e personalmente verso di lei.

(l) -Vedi D. 643. (2) -Vedi D. 635.
670

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A BORDEAUX, TITTONI, A VIENNA, AVARNA, A PIETROGRADO, CARLOTTI, A BERLINO, BOLLATI, E AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 1038. Roma, 13 settembre 1914, ore 20,15.

(Per tutti meno Vienna e Berlino). Feci conoscere a Bollati che persone appartenenti a circoli germanici bene informati avevano espressa l'opinione non essere impossibile l'eventualità che la liquidazione del presente conflitto europeo avvenga a spese dell'Austria-Ungheria.

Bollati ha risposto come appresso: (telegramma da Berlino Gab. n. 1233/ 131) (1).

(Per Berlino). Suo telegramma Gabinetto n. 131 (1).

(Per Vienna). Mio telegramma Gabinetto n. 1036 (2).

(Per tutti). Ormai si va diffondendo la persuasione che difficilmente le sorti della guerra .possano volgere in definitiva a favore dell'Austria-Ungheria la quale si troverebbe alle prese con ostacoli di ordine interno oltre che militare. Le previsioni, per quanto condizionate, del R. Ambasciatore a Berlino, fanno riscontro alle considerazioni comunicatemi dai RR. Ambasciatori a Parigi, Londra, e Pietroburgo e sarebbe errore da parte nostra non tenerne conto nella valutazione e nella previsione degli avvenimenti. Altro sintomo è costituito dalla notizia telegrafata dal R. Ministro a Bucarest di aperture fatte colà dal Governo austro-ungarico in ordine a concessioni circa la Transilvania e rettifica della frontiera di Bucovina.

Il complesso di tali considerazioni ed informazioni induce a prendere in esame la eventualità che l'Austria-Ungheria, quando si trovasse davanti ad una situazione disperata, si induca a tentare una pace separata colla Triplice Intesa. Per quanto nei telegrammi dei nostri Ambasciatori vi sia qualche accenno anche a una tale eventualità, io la credo estremamente improbabile perchè sarebbe un vero tradimento compiuto dall'Austria contro la Germania la quale dopo tutto ha intrapreso la guerra per causa costituita da un interesse austriaco; la Germania si volterebbe probabilmente contro l'Austria; e ad ogni modo sarebbe una pace da vinto ed implicherebbe necessariamente da parte dell'Austria la

rinunzia a qualunque politica balcanica; la Serbia e lo slavismo ne uscirebbero trionfanti.

Tuttavia, per quanto poco probabile, la eventualità di una pace separata dell'Austria-Ungheria deve essere da noi considerata, poichè sarebbe direttamente a danno degli interessi italiani. A pace conclusa colla Triplice Intesa, l'Austria-Ungheria si troverebbe sicura a sostenere i suoi particolari interessi contro qualsiasi legittima aspirazione italiana e la nostra posizione ne risulterebbe molto difficile e gravemente compromessa.

È quindi necessario che i RR. Ambasciatori esercitino la più attenta vigilanza e mi informino di qualunque indizio che venga a loro conoscenza di conversazioni o trattative anche non ufficiali ed indirette nel senso di una pace separata dell'Austria-Ungheria.

Pregola telegrafarmi il suo parere su quanto sopra ho esposto e su quanto ci converrebbe di fare.

(l) -Vedi D. 656. (2) -Il n. 1036 si riferisce ad un telegramma uguale al presente spedito lo stesso giornoalle ore 20,10 agli stessi destinatari. Quindi dovrebbe trattarsi di una ripetizione.
671

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1302/122. Bucarest:, 14 settemb1·e 1914, ore 2,30 (per. ore 19).

Telegramma di V. E. Gabinetto segreto n. 1038 (1).

Non ho dati per dire che l'Austria-Ungheria tenti di concludere una pace. Mi risulta invece che essa ha fatto e fa sforzi disperati per indurre Romania a prendere le armi in suo favore; per questo (?)appunto aveva offerto l'autonomia della Transilvania e rettifica frontiera Bucovina e per la stessa ragione Tisza ha mandato qui i capi del partito romeno di Transilvania Mihaly e Vaida da lui corrotti.

È escluso che la Romania consenta, mentre i successi russo-francesi fanno ritenere che da un momento all'altro Romania possa decidersi a prendere le armi per realizzare i suoi ideali nazionali a danno Austria-Ungheria. Da due giorni ogni sera hanno luogo per le strade di Bucarest dimostrazioni ,in questo senso e ieri la polizia ha dovuto scioglierle colla forza.

I circoli politici della capitale si esprimono senza alcun riguardo nello stesso senso.

Il mio parere è già noto al R. Governo e non posso se non ripetere che occorre vedere se non sia il caso di approfittare di una occasione come questa che presumibilmente non si ripresenterà per lungo tempo per realizzare l'unità della Patria. Su questo terreno noi potremmo tentare un accordo colla Romania, avendoci già dato lo spunto per una qualche altra conversazione lo stesso Signor Bratianu come risulta dal mio telegramma Gabinetto segreto 118 (2). Aggiungo anzi avermi Bratianu detto incidentalmente ,che il meglio sarebbe che Italia e Romania procedessero d'accordo alla liquidazione dell'Austria-Ungheria (se liquidazione vi deve essere) a loro favore. Questo linguaggio si spiega non solo colla apprensione che egli nutre per l'avvenire nel caso in cui Austria-Ungheria finisse

coll'essere vincitrice, il che anche egli ritiene ora escluso, ma anche col timore che la Russia, una volta occupata la Bucovina e la Transilvania, finisca per tenersela e dividerla colla Serbia.

Beninteso, pur credendo mio dovere di parlare col mio Governo con ,intera franchezza, nelle mie conversazioni ufficiali e private mi manterrò sul terreno della neutralità secondo le istruzioni dell'E. V.

Cercherò tenermi al corrente di quanto qui si tratta ma osservo che il mio compito sarebbe facilitato di molto se codesto Ministero mi tenesse più informato.

(l) -Vedi D. 670. (2) -Vedi D. 637.
672

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1303/123. Bucarest, 14 settembre 1914, ore 6,40 (per. ore 23).

L'ex Ministro Filippescu a cui si riferiva telegramma di Gabinetto n. 109 (l) pubblica nel suo giornale che egli è partigiano dell'entrata immediata in campagna dell'esercito romeno contro l'Austria-Ungheria. Egli viene oggi in città da Sinaia per capitanare e fomentare le manifestazioni in questo senso.

Ho veduto Take Jonescu a cui ho chiesto la sua opinione sulla situazione. Egli mi ha detto confidenzialmente di considerare come assolutamente escluso che la Romania possa mantenersi neutrale se seguitano i successi russi giacchè nessun governo potrà resistere alla pressione dell'opinione pubblica. Egli teme una pericolosa agitazione..... (2) militari e ritiene che il Re sarà costretto o a cedere o a abdicare. Egli ritiene che si dovrebbe:

l) costituire un ministero nazionale colla partecipazione di tutti i partiti;

2) mettersi d'accordo coll'Italia;

3) assicurarsi neutralità della Bulgaria retrocedendole una parte del ter

ritorio conquistato lo scorso anno.

Dice che Bratianu è in generale d'accordo su queste basi.

Ho detto a lui come a tutti gli altri che noi rimaniamo fermi nella neutralità

finchè i nostri interessi non siano lesi o minacciati.

673

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1305/126 (3). Vienna, 14 settembre 1914, ore 8,50 (per. ore 23).

Telegramma di V. E. n. 1033 (4).

L'opinione che sarebbe stata formulata da persona appartenente a circoli germanici corrisponde a quella che sentii esprimere in passato a più riprese da un membro di questa Ambasciata di Russia e che ritengo corrisponda quindi

fnteramente alle vedute del Governo russo. La Russia mira infatti innanzitutto a distruggere l'Austria-Ungheria od a menomarla in modo tale da ridurla a essere una Potenza di secondo ordine, essendo essa di inciampo allo sviluppo dell'idea slava. Per contro non converrebbe alla Russia di menomare eccessivamente la Germania nell'interesse stesso della sua politica avvenire. Se la Germania riuscisse a vincere definitivamente la Francia, ed a fiaccare la Russia essa non potrebbe «ammettere:. (l) che la liquidazione del presente conflitto avvenga a danno dell'Austria-Ungheria anche se questa Potenza fosse stata battuta dalla Russia. La diminuzione od anche solo l'indebolimento dell'Austria diverrebbe per la Germania diminuzione od un indebolimento della sua stessa potenza in Europa, ed essa non potrebbe ciò ammettere anche quando dovesse avvantaggiarsi di parte delle spoglie della Monarchia. La Germania non può infatti disgiungere la sua causa da quella dell'Austria-Ungheria non solo in forza dell'alleanza ma anche per gli interessi che ha con essa. In caso diverso essa perderebbe l'unica Potenza con la quale non ha veri conflitti d'interessi e che le può servire di appoggio in Europa. Però se la Germania non riuscisse a battere la Francia, fosse battuta per mare dall'Inghilterra e per terra dalla Russia, mentre dal canto suo l'Austria-Ungheria fosse stata del tutto sconfitta da quella Potenza, allora l'eventualità prevista dai cosidetti circoli germanici potrebbe diventare forse realtà.

Può infatti presumersi che, messa di fronte alla scelta o di continuare « da sola » (l) una lotta la quale potrebbe portarla alla sua completa rovina oppure di addivenire ad una pace a spese dell'Austria-Ungheria, la Germania finirebbe, quando giudicasse di essere giunta al limite estremo della sua resistenza, di scegliere il male minore.

Ma nulla è più arduo che l'esprimere oggi un giudizio circa il modo con cui terminerà la guerra attuale.

Non mi è d'altronde possibile indagare il pensiero di questi circoli politici perchè dei colleghi i soli che trovansi qui sono i tedeschi troppo interessati alla questione e gli uomini politici austriaci, il cui giudizio non potrebbe essere in questo caso obiettivo, sono quasi tutti assenti da Vienna.

(l) -Vedi D. 519. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Questo telegramma venne comunicato a Bollati il 15 settembre (t. gab. 1039). (4) -Vedi D. 652.
674

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO (Ed. in I. B. VI, l, n. 257).

T. GAB. S. 1304/81. Pietrogrado, 14 settembre 1914, ore 14 (per. il 15, ore 8). Siccome V. E. lo avrà rilevato dalla mia corrispondenza, Sazonoff crede che la futura conferenza sarà in sostanza una ratifica dei fatti compiuti e delle posizioni occupate dai vi!lcitori e che vantaggi di importanza saranno ottenuti soltanto da quegli Stati che parteciparono alla guerra e recarono alla guerra il loro contributo di sacrifizio alla comune vittoria. « Nulla per

nulla». È questa la frase caratteristica che spesso ricorre nel suo linguaggio e che egli dichiara essere l'espressione delle vedute e dei propositi affermati a

Londra dagli alleati per riguardo all'Italia. Egli traeva da ciò la conseguenza che l'Italia, predestinata dalla sua situazione mediterranea e dalla forza degli avvenimenti ad uscire dalla neutralità, doveva decidervisi al più presto:

l) per entrare in azione pl"ima di esservi trascinata e per potere quindi dare l'estensione voluta alle proprie condizioni;

2) per creare in tempo utile i titoli di benemerenza richiesti;

3) per assìcurarsi, senza lasciarsi prevenire da altri; le posizioni di fatto che la conferenza sarà chiamata a ratificare; 4) fare coincidere simultaneamente e quindi facilitare le proprie operazioni con quelle della Russia contro l'Austria; 5) per prevenire i concentramenti austriaci ai confini nordici e orientali d'Italia; 6) per abbreviare l'orrore della guerra mediante impressione di superiorità assoluta della lega difensiva europea; 7) per non essere obbligata a cadere iull'Austria quando questa sarà ridotta agli estremi.

È ora mio compito (?) rinformarla che a datare dalle esplicite e categoriche dichiarazioni di V. E. a Krupensky relativamente al fermo proposito del R. Governo di mantenere la neutralità, il linguaggio tenuto meco da Sazonoff circa la desiderata nostra cooperazione e congruo compenso è venuto gradatamente intiepidendo fino al punto di una quasi indifferenza per nostro eventuale intervento. Se; all'inizio, immutato linguaggio di Sazonoff poteva interpretarsi quale effetto di riguardo verso l'attitudine assunta da V. E., in processo di tempo mi è sembrato rilevare che esso corrispondeva in ragione inversa e progressiva, da un lato, alle sempre migliori prospettive della grande campagna russa in Galizia e, dall'altro, ai successi della Serbia.

A mio credere, Sazonoff stima che a disfarsi della minaccia austriaca, già scarsamente valutata anche prima, basti ormai la Russia da sola e che l'astensione dell'Italia lascerà mani più libere alla alleanza nell'assegnare alla Serbia ed al Montenegro i dovuti compensi, nel facUitare le sperate intese territoriali bulgare e serbe nonchè nel dare assetto definitivo con soddisfazione della Grecia alla questione insulare.

Quale che sia la fondatezza di tali mie ipotesi, mi è sembrato opportuno di farne parte a V. E. per ogni buon fine.

Ad ogni modo è da escludere che il presente atteggiamento di Sazonoff corrisponda ad una specie di rassegnata' ac<tuiésé~nza agli argomenti determinanti della nostra neutralità, dei quali anzi non si capacita. Egli nutre infatti una incrollabile fede nel successo finale della Triplice Intesa.

A prescindere dalle sorti alterne e per così dire fluttuanti delle attuali operazioni, egli si appoggia ai capisaldi di natura permanente ed incontestabili.

E gli sembra cioè che lo sforzo sovrumano della Germania di sostenere una simile guerra su di due fronti non possa oltrepassare i limiti di un certo tempo e debba soggiacere alla resistenza e a risorse indefinite della Russia e dell'Inghilterra. Con questo presupposto egli pensa che allorquando la superiorità della Triplice Intesa sarà universalmente manifesta, la maggioranza degli Stati tuttora esitanti sulla via da tenere sarà ineluttabilmente attratta nell'orbita del più forte per trovare delle grazie allorchè starà per dettare la..... (l) perchè le condizioni di pace..... (l) a suo dire, saranno imposte colle armi al piede e non già in base ad una eventuale opera mediatrice, nè sarà puramente formale, visto che per quanto forte sia il mediatore, non vorrà correre l'alea di una guerra terrestre con la Triplice Intesa per far prevalere la sua volontà e per mettere mano nei fatti compiuti. E perciò, a suo avviso, il mediatore non potrà trasformarsi in arbitro.

(l) Completato con la minuta Avarna.

675

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9144/473. Therapia, 14 settembre 1914, ore 14,20 (per. il15, ore 0,50).

Gran Visir mi ha detto oggi che capitolazioni saranno effettivamente soppresse il 1° ottobre. Mi ha soggiunto che per la parte giudiziaria attende che ciascuna Potenza faccia proposte che sono di suo interesse (?). Sto concretando nostre eventuali proposte.

676

·IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI E A PARIGI, TITTONI

T. 5275. Roma, 14 settembre 1914, ore 15.

Etiopia. Questo Ambasciatore d'Inghilterra mi ha detto di avere suggerito al suo Governo di dare istruzioni al proprio rappresentante in Addis Abeba e di promum:erne identiche (?) dal Governo francese per quel ministro di Francia di far conoscere al Governo etiopico che la Gran Bretagna e la Francia ben !ungi dal considerarsi nemiche dell'Italia sono assicurate dalla neutralità di questa e mantengono con la medesima i migliori rapporti.

Rodd ha aggiunto sperare che l'azione dei ministri di Francia e d'Inghilterra unita a quella del nostro rappresentante conseguirà buon effetto. Quanto agli armamenti abissini Rodd suppone siano rivolti contro Ras Uold Ghiorghis (2).

677

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9136/403. Atene, 14 settembre 1914, ore 18 (per. ore 18,45).

Telegramma di V. E. n. 5226 (3). Governo ellenico ha avuto comunicazione da Governo ottomano della soppressione delle capitolazioni nell'Impero ottomano. Ha risposto che capitolazioni

• Barrère mi fa noto che da Parigi è stata data al ministro di Francia in Addis Abeba istruzione d'associarsi al suo collega d'Inghilterra nel fare al Governo Etiopico dichiarazione di cui mio telgramma 5275 ».

essendo un contratto bilaterale, conviene negoziarne l'abolizione a speciali condizioni intorno alle quali il Governo ellenico promette ogni possibile condiscendenza.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Il 15 settembre Di Sangiuliano telegrafava a Tittoni e Imperiali (t. 5293):

(3) Vedi nota al D. 646.

678

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9137/104. Atene, 14 settembre 1914, ore 18 (per. ore 18,35).

Telegramma di V. E. n. 5267 (1).

Ho parlato a Venizelos nel senso ivi indicato. Venizelos si duole di queste continue minaccie da parte Italia. Grecia mantiene sua parola e non prenderà iniziative contro Albania. Certo se Turchi vorranno dall'Albania attaccare Grecia, nessuno potrà impedire a questa di difendersi.

679

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. RR. 9169/91. Nisch, 14 settembre 1914, ore 18,30 (per. iL 15, ore 19,50).

Teleg. V. E. n. 5264 (2). Essad pascià non è ancora venuto a Nisch. Se verrà non mancherò eseguire scrupolosamente ordini di V. E. contenuti nel citato telegramma. Avendo potuto vedere stamane Pasic per un istante egli mi ha detto che Essad gli ha chiesto da Salonicco un abboccamento ma che non si è ancora deciso di accordarglielo o no. Opinione che ha Pasic di Essad è delle più sfavorevoLi; ciò spiega la sua esitazione ad avere una conversazione con lui. Lo ritiene uomo senza..... (3) e senza carattere, divorato dalla ambizione di dominare l'Albania, falso, venale, privo d'influenza nel suo paese. Serbia è ferma nel suo proposito di rispettare integrità territor,iale Albania quale fu stabilita dalla Conferenza di Londra, ma risoluta respingere con la maggior violenza qualsiasi attacco albanese alla frontiera. Il Presidente del Consiglio convtiene che Essad potrebbe essere utile ad evitare conflitto fra Albania e Serbia, se fosse uomo veramente influente e fidato, ma tale, a suo avviso, non è, quindi, anche se prendesse impegni in tal senso, non si lascerebbe poi guidare che dai propri interessi. Senza entrare in discussioni col Pasic (sic) su questo argomento scabroso di apprezzamenti personali gli ho detto che ad ogni modo potrebbe darsi che l'interesse della Serbia, che è pure quello dell'Italia, di allontanare complicazioni in Albania coincidesse con quello di Essad stesso.

(l) -Vedi D. 667. (2) -Vedi D. 665. (3) -Gruppo indecifrabile.
680

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9192/669. Pietrogrado, 15 settembre 1914, ore 1,50 (per. il 16, ore 16).

Informazioni del R. Addetto Militare che prego V. E. voler comunicare d'urgenza al Capo di Stato Maggiore. A seguito situazione esposta mio telegramma 664 (l) comunico ora seguenti notizie:

l) Teatro delle operazioni russe austro-ungariche: La prima e seconda armata austriaca, respinta dai russi dal fronte Zawichost-Tarnograd oltre il San, ripiegano in direzione sud verso linea ferroviaria Jaroslaw-Tarnow, inseguiti dalIa cavalleria cosacca e da truppe russe che stanno passando il San, fiume a sponde difficilissime. La terza Armata austriaca ha perduto Rawa Ruska e ripiega pure su Jaroslaw. La quarta Armata austriaca ripiega lentamente verso posizione Grodek-Dniester verso Przemysl. Di fronte queste due ultime Armate, le Armate russe hanno occupato Rawa Ruska all'ala destra e Dorogovitch all'estrema sinistra e cercano di avvolgere il nemico che ripiega su Jaroslaf sostenendo Przemysl. La ritirata austriaca si è finora salvata da un disastro grazie all'energica resistenza fatta dalle due Armate d'ala, la prima del Generale Kummer, appoggiato alla..... (2) e la seconda del Generale Prudermann appoggiata al Dniester. I risultati materiali della vittoria non sono ancora noti ma fin d'ora si sa che decine di migliaia di prigionieri e molte artiglierie specialmente al passaggio del San e numerosi depositi di munizioni e viveri a Rawa Ruska sono caduti nelle mani dei Russi.

2) Teatro di operazioni russo-tedesche: L'avvolgimento dell'ala sinistra dell'Armata di Rennenkampf si è manifestata con molta rapidità nella direzione di Nordenburg, Goldau, Suvalki, così che Generale Rennenkampf per non essere preso (?) e tagliato dalla sua base d'operazione ha dovuto ripiegare celermente arrestando il nemico con forti reparti disposti sul suo fianco sinistro. Mercè la resistenza di questo reparto Armata del Generale Rennenkampf ha potuto ripiegare in ordine sgombrando la Prussia Orientale e si trova ora sulla linea Suvalki, v,irbalen in buone condizioni. Stato Maggiore russo ritiene che attualmente le forze tedesche operanti contro la Russia ammontino a 17 Corpi di Armata fra prima linea e Landwehr. Di questa, un gruppo sarebbe nella Posnania e la massa di circa 12 Corpi d'armata agirebbe nella Prussia Orientale. Contro questa massa tedesca operante nella Prussia Orientale ,i Russi a quanto risulta potrebbero oppor. re per ora: verso l'est l'Armata del Generale Rennenkampf forte di 6 Corpi di Armata e 4 Divisioni di cavalleria ciò che spiega in gran parte la sua ritirata

davanti a forze tedesche preponderanti: verso la Polonia la parte delle forze del Generale Cilinski non inviate contro gli Austriaci, parte che si può calcolare a 4 o 5 Corpi d'Armata con qualche Divisione di cavalleria.

(l) -Del 13 settembre (t. a. 9118/664). Con esso l'addetto militare comunicava che sul fronte austriaco i Russi avevano rotto le linee nemiche in un settore difeso da tre a,.mate e due corpi d'armata tedeschi, provocando la ritirata austriaca dietro il San con la perdita di uomini, cannoni, materiali. Sul fronte tedesco, i Tedeschi avevano ripreso l'offensiva, ma erano stati contenuti e i Russi si mantenevano all'offensiva. (2) -Gruppo indecifrabile.
681

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A BORDEAUX, TITTONl

T. 5288 (1). Roma, 15 settembre 1914, ore 2.

Etiopia. Il R. Ministro in Addis Abeba telegrafa. Telegramma n. 9117 (2).

(Per Bordeaux). Prego V. E. di voler provocare da codesto Governo precise istruzioni al suo rappresentante in Addis Abeba di agire decisamente in conformità del Trattato di Londra autorizzandolo a presentare comunicazione scritta richiesta dal Governo etiopico.

(Per Londra). L'atteggiamento del rappresentante francese in Addis Abeba dimostra come fossero ben fondate nostre precedenti impressioni che azione francese in Etiopia si svolgeva in contrasto col Trattato di Londra. V. E. potrà rilevare quanto precede a codesto Governo al solo scopo dì mostrarglì che le nostre osservazioni erano giustificate.

682

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULANO

T. GAB. 1306/124. Bucarest, 15 settembre 1914, ore 2,30 (per. ore 17).

Mio telegramma Gabinetto n. 121 (3).

Mi viene assicurato che se Russia non ha dato finora a questo Governo l'assicurazione da esso desiderata circa sorte futura della Bucovina e Transilvania in conformità di quanto aveva riferito col mio telegramma Gabinetto

n. 115 (4), ciò è dipeso dal fatto che Bratianu si è finora schermito dal prendere colla Russia formale impegno di rimanere neutrale. D'altro lato Governo russo rimprovera a questo Governo il passaggio per il territorio romeno dei marinai ed artiglieri tedeschi di cui al mio telegramma n. 192, nonchè la reintroduzione in Austria-Ungheria per Predeal del materiale ferroviario col relativo carico che si era rifugiato in Romania in seguito all'occupazione russa di Czernowitz.

• Langley mi ha detto che dai telegrammi del rappresentante britannico non risultava in alcun modo che contegno del ministro di Francia non fosse scrupolosamente conforme alle precise istruzioni di Parigi. Risultava invece che i tre ministri lavorano ora in perfetto accordo. Comunque mi ha promesso avrebbe nuovamente telegrafato al ministro d'Inghilterra perchè si adoperasse a tenere in linea il collega francese. Langley ha ammesso che il contegno di lui ha lasciato desiderare in passato, ma ha aggiunto che ora le cose sono molto mutate •.

(l) A questo telegramma Imperiali rispose il giorno stesso (t. 9180/509):

(2) -Vedi D. 660. (3) -Vedi nota (3) al D. 637. (4) -Vedi D. 610.
683

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1309/133. Berlino, 15 settembre 1914, ore 2,30 (per. ore 19).

Princ1pe Biilow col quale ho avuto ieri un'altra lunga conversazione mi diceva aver potuto constatare in colloqui avuti a questo dipartimento degli affari esteri e da informazioni confidenziali pervenutegli anche dal quartiere generale, che non solo gli effetti della dichiarazione di neutralità dell'Italia sono ormai interamente scontati, essendo in tutti qui penetrata la convinzione che essa ci era imposta da considerazioni di vitale importanza, ma che domina nel Governo germanico il proposito di mantenere con l'Italia durante e dopo la guerra le stesse buone relazioni cordiali di prima. Trattato della Triplice All(!anza potrà b(!nsì in seguito alle mutate circostanze essere poi sottoposto d'accordo fra i contraenti a qualche modificazione; ma ~rsisterà (di ciò sono profondamente convinti qui a Berlino) interesse permanente e capitale dei dU(! Paesi di sostenersi e appoggiarsi reciprocamente, qualunque sia la situazione internazionale che sia per risultare dalla guerra. Ciò ben inteso nel caso che il R. Governo si mantenga in questa politica di neutralità che ha finora seguito e che viene qui trovata interamente soddisfacente. La sola cosa di cui Principe Biilow aveva inteso anche ora muovere ripetuti lamenti nelle sfere governative era il linguaggio della stampa italiana; mentre qui Governo si è in ogni modo e con piena efficacia adoperato ad impedire che anche nel primo impeto di delusione e di risentimento la stampa tedesca contenesse qualsiasi manifestazione meno che benevola verso l'Italia (è noto che un articolo contrario è stato subito sequestrato) si (è) constatato con dispiacere come molti dei nostri giornali continuino ad esprimersi in termini ostili non solo contro Austria-Ungheria ma anche contro Germania (1).

Tutto ciò, mi diceva ieri Bi.ilow, prima che a lui e a me (?) fossero noti i telegrammi giunti stamane a Berlino che parlano di una nuova e più viva agitazione sorta nelle nostre città contro gli alleati e in favore della Triplice Intesa in seguito a notizie di grandi vittorie di francesi (?).

684

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9153/405. Atene, 15 settembre 1914, ore 3,30 (per. ore 14,10).

Secondo voci da me raccolte da fonte attendibile ma di cui mi sarebbe impossibile garantire esattezza combinazione territoriale a cui accennai col mio

• Il Governo non ha in Italia, come è noto a V. E., la stessa influenza che il Governo germanico ha sulla stampa e d'altra parte il sequestro preventivo non esiste più da noi. Abbiamo fatto e continuiamo a fare e con qualche risultato sforzi per indurre i nostri giornali ad usare un linguaggio più moderato verso i nostri alleati.

È bene però che costì sappiano che questa attitudine della nostra stampa non dipendeda sentimenti ostili verso la Germania ma da avversione verso l'Austria •.

telegramma n. 389 (l) e col mio rapporto n. 454 (2) sarebbe consistito nella cessione di Kavajla alla Bulgaria alla condizione che questa si distaccasse completamente dall'Austria-Ungheria.

Questa combinazione escogitata dalle Potenze della Triplice Intesa le quali in compenso avrebbero offerto Grecia il possesso incontestato dell'Epiro riservando però Italia Valona con un adeguato hinterland, sarebbe dispiaciuto a Streit, come rottura trattative che aveva un intento evidentemente antiaustriaco e quindi contrario alle note tendenze dell'ex ministro affari esteri. Di qui sarebbe nato il dissidio fra Streit e Venizelos favorevole quest'ultimo in massima al predetto piano colla conseguenza dell'allontanamento di Streit dal gabinetto.

(l) Con tel. gab. 1050 del 18 settembre Sangiuliano rispose:

685

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9179. Asmara, 15 settembre 1914, ore 8,55 (per. il16, ore 4,45).

R. Ministro in Addis Abeba telegrafa quanto segue:

« 14 settembre -200 -Armi in Etiopia. Si sta effettuando in questi giorni il trasporto per ferrovia da Gibuti a Dire-Daua dei cento cannoni forniti dall'Austria. A Dire-Daua il Governo etiopico sta costruendo una specie di forte per collocare una buona parte dei suddetti cannoni, altri saranno trasportati ad Addis Abeba quando potrà giungere la ferrovia.

Mi risulta in modo sicuro che Governo di Gibuti ha sequestrato una intera batteria di cinque cannoni da campagna :a tiro rapido mod. Krupp, calibro 75, che il signor May suddito tedesco tentava introdurre pel Governo etiopico in casse segnate come pezzi macchine. Cannoni sono adoperati per eventuale difesa Gibuti :11.

686

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9160/365. Scutari, 15 settembre 1914, ore 12,30 (per. ore 16,40).

Insorti. Insorti Durazzo avevano chiesto rappresentanti musulmani Scutari fosse liberata qui bandiera turca adottata lingua turca, rinviati funzionari non nominati da nuovo governo Durazzo. Questione bandiera ha suscitato gravi dissidi essendo con cattolici d'accordo gran parte musulmani opporsi .ritorno bandiera turca. Al cadì che venne chiedere mio consiglio, feci intendere che bisognava tenere ben distinto: che musulmani insorti abbiano voluto far riconoscere loro predominio aspirando ad un principe musulman0 in Albania sempre indipendente rimaneva questione interna anche giustificabile; se invece movimento insurrezionale dovesse apporltare ritorno bandiera e dominio turco

bisognava tener presente che non solo è contrario alle decisioni di Londra, non solo dannoso per tutta la popolazione albanese ma anche pericoloso in quanto che ritorno bandiera e lingua turca distruggendo quella neutralità garantita Potenze mantiene in vita Albania, mentre darebbe diritto a riattaccare questo rinnovato territorio turco, permetterebbe anche più facilmente intrighi austriaci per aizzare Albanesi musulmani contro Serbo-montenegrini; assai pericoloso tanto più ora che meno che mai governo Costantinopoli potrebbe provvedere difesa riconquistato territorio.

Cadì ha condiviso completamente mio avviso che ho ritenuto essere quello di V. E. e pertanto è dovuto sua azione se fino a questo momento bandiera turca non sventola su Scutari; ne è conseguito però che mentre su questo terreno musulmani e cattolici si sono trovati d'accordo, musulmani Scutari non sono in buoni termini con Governo Durazzo il quale minaccia occupazione Scutari e punizione Cap·i.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) -Vedi D. 634. (2) -Non riprodotto.
687

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1308/132. Berlino, 15 settembre 1914, ore 14,30 (per. ore 19).

Telegramma di V. E. n. 1038 (1).

Per quanto non lo si voglia riconoscere esplicitamente non si può nemmeno qui contestare che le sorti della guerra non sono soddisfacenti per l'AustriaUngheria e che la situazione in cui essa si trova presenta gravi pericoli.

Si persiste però nel proposito di prestarle aiuto con tutti i mezzi possibili e si afferma che due corpi d'armata germanici sono già in marcia verso la Galizia. Ciò stante non parmi che la possibilità di una pace separata dell'AustriaUngheria possa essere, per ora almeno, presa in considerazione. E ciò non soltanto perchè nel trattato d'alleanza Germania..... (2) non potesse più dare all'Austria-Ungheria tale soccorso (sic); ma le conseguenze funeste che ne risulterebbero per quest'ultima non potrebbero condurre a mio avviso ad una pace separata dell'Austria-Ungheria bensì sarebbero comprese nella liquidazione generale che porrebbe fine alla guerra (sic). Con tutto ciò non mancherò di vigilare attentamente e di riferire subito a V. E. quanto venisse a mia conoscenza in conferma della eventualità sopra accennata. Qui era piuttosto l'eventualità contraria che fu da taluni fino a poco tempo fa vagheggiata: ... (2) austro-germanico è detto espressamente che la pace non può essere conclusa se non d'accordo fra i due alleati: è noto per ripetute esperienze come da ogni parte ove ciò sia o sembri nel proprio interesse si sia disposti fare buon mercato dei trattati. Ma una pace sepa,rata sarebbe diametralmente contraria agli interessi immediati (?) e vitali dell'Austria-Ungheria cui non converrebbe rinunziare al soccorso che fosse ancora in grado di darle la Germania. Quello cui io accennava

nel mio telegramma n. 131 (l) era l'eventualità appunto..... (2) cui alludeva nel mio telegramma n. 743 (3) di una pace separata della Germania colle Potenze occidentali; continuando p-erò la guerra colla Russia il che sarebbe stato a tutto vantaggio dell'Austria-Ungheria. Ma la dichiarazione di Londra e più ancora il corso ulteriore degli avvenimenti hanno oramai tutti persuaso della impossibilità di questa soluzione. Oggi malgrado ultime notizie incontestabilmente meno favorevoli circa la situazione militare della Germania all'ovest cui fanno però riscontro quelle di nuovi successi contro i russi all'est, qui persistono..... (2) la intera fiducia nel trionfo definitivo delle armi germaniche e propositi di continuare la lotta contro tutti i nemici.

(l) -Vedi D. 670. (2) -Gruppo indecifrabile.
688

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9188/92 Nisch, 15 settembre 1914, ore 19,45 (per. il 16, ore 15,10).

Essad pascià arrivato oggi è stato ricevuto da Pasic cui ha dato assicurazione delle sue intenzioni concilianti ed amichevoli nelle questioni che riguardano Serbia ed Albania. Pasic ha accolto favorevolmente questa dichiarazione ed ha autorizzato Essad a ritornare direttamente in Albania per la via di Dibra. Avrò domani lunga conversazione col pascià.

689

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9193/479. Therapia, 15 settembre 1914, ore 20 (per. il 16 ore 13).

Tel. di V. E. 5254 (4). Nota identica di protesta e riserva sull'abolizione capitolazioni è stata rimessa da questa Ambasciata alla Sublime Porta indomani iradé, poichè tutti

• -come un indizio che quei Governi si rendono conto della estrema gravità della situazione che gli eventi della guerra hanno creato specialmente per la Francia. Si fa rilevare da altri che una simile dichiarazione, almeno per quanto riguarda la Francia e la Russia, era naturale e perfino superflua: ma certamente nel trattato d'alleanza fra quelle due Potenze come in quello per Germania ed Austria-Ungheria era contenuta clausola prescrivente che la pace col nemico doveva essere conclusa di comune accordo fra alleati. D'altra parte infine si sollevano dubbi sulla validità di un simile patto da parte di quei Governi senza l'approvazione dei rispettivi Parlamenti; e si pretende del resto che l'impegno non ha per se stesso alcun valore potendo sempre specialmente in Francia ed in Inghilterra il Governo d'oggi essere sconfessato dal Governo di domani. In realtà la completa solidarietà messa in luce dalla dichiarazione dell'Inghilterra non solo colla Francia ma anche colla Russia ha prodotto una certa delusione in coloro abbastanza numerosi nei circoli politici se non governativi di Berlino che profittando della disfatta francese speravano poter concludere a scadenza relativamente breve una pace separata colle Potenze occidentali lasciando da parte la Russia. Di tale speranza e di tale delusione nulla trapela nella stampa e nelle pubbliche manifestazioni colle quali si continua ad affermare che la parola spetta ora soltanto al cannone e ad ostentare la più completa fiducia nella vittoria definitiva delle armi germaniche. Così si parla anche al Dipartimento affari esteri dove si esprime la convinzione che la dichiarazione di Londra sia dovuta alla iniziativa dell'Inghilterra che vuole obbligare la Francia a. -resistere fino agli estremi e si soggiunge che Inghilterra stessa potrebbe un giorno rimpiangere questa sua condotta ».

miei colleghi convennero che non era opportuno ritardarla. Ambasciatore degli Stati Uniti ne ha sottoposto una al suo Governo in termini assai più energici e nella quale diceva che considerava provvedimento Governo ottomano come non avvenuto. Alle legazioni Sublime Porta si limitava a comunicare nota verbale alle ambasciate e tutte risposero in termini vari ma concordanti nel negare alle capitolazioni il carattere unilaterale. Ambasciatore di Russia e ambasciata inglese mi hanno pregato invitare nostro primo dragomanno a studiare con loro progetto di modificazione da portarsi al regime delle capitolazioni: fare (?) cioè bensì concessioni sopra tutto in materia di privilegio di ordine finanziario

(?) ma salvi quelli di ordine giudiziaro. Non ho creduto rifiutarmi a questo studio, sia perchè Gran Visir stesso mi dichiarò, come riferito con mio tel. 473 (1), che attendeva proposte Potenze al riguardo, sia perchè miei colleghi di Germania e Austria-Ungheria non intendono fare più qui alcun passo dopo la prima nota identica. Nella formulazione delle proposte assicuro V. E. però che avrò riguardo tendenza colleghi ed impegni del trattato di Losanna (2), Gran Visir mi disse ieri che sulla soppressione degli Uffici postali, per quanto essi non ~ormino parte vera di quel privilegio chiamato capitolazioni, Governo ottomano non ammetterà iemperamento di sorta.

(l) -Vedi D. 656. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Con questo tel. dell'8 settembre (t. a. 8919/743), Bollati informava che la dichiarazione di Londra del 5 settembre colla quale i tre Governi dell'Intesa si impegnavano reciprocamente a non concludere pace isolata « ha qui suscitato disparati commenti •. Alcuni la interpretavano

(4) Vedi D. 661.

690

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BORDEAUX, TITTONI, A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PIETROGRADO, CARLOTTI, A SAN SEBASTIANO, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, A L'AJA, SALLIER DE LA 'IOUR, A COPENAGHEN, SACERDOTI, A STOCCOLMA, TOMMASINI, A CRISTIANIA, MONTAGNA, AD ATENE, DE BOSDARI, A BELGRADO, SQUITTI

T. 5300. Roma, 15 settembre 1914, ore 23.

Capitolazioni. Mio telegramma n. 5226 (3)

R. amba,sciatore a Costantinopoli telegrafa avergli Grun Visir detto capitolazioni saranno effettivamente soppresse 1 • ottobre. Ha soggiunto che per parte giudiziaria attende che ciascuna Potenza faccia proposte che sono di suo interesse. Pregola informarmi se codesto Governo abbia ricevuto analoga notizia e se e quali proposte intenda eventualmente formulare, e quale atteggiamento intenda assumere di fronte prevedibili incidenti per violazione capitolazioni.

(lJ Vedi D. 675.

26 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

(2) -Con tel. del 18 settembre (t. 5344) Di Sangiuliano autorizzava la collaborazione del dragomanno italiano con quelli della Russia e dell'Inghilterra per lo studio delle modificazioni da apportarsi al regime delle capitolazioni e direttiva di far concessioni campofinanziario salvaguardando campo giuridico. Atteso impegno trattato di Losanna è mio avviso che al nostro delegato convenga tenere posizione di seconda linea informandosi alle decisioni dei colleghi senza prendere iniziative proprie •. (3) -Vedi nota al D. 646.
691

L'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. P. CONF. 1361/88/23 (1). Bordeaux, 15 settembre 1914 (per. il 20).

Il quesito posto dalla E. V. nel suo telegramma n. 1038 (2) Gabinetto --segreto -è dei più complessi ed è impossibile dare ad esso risposta senza esaminare separatamente le tre ipotesi che si presentano circa le sorti di una guerra che ancora può riservare delle sorprese.

Per quanto diventi sempre più improbabile, noi dobbiamo fare l'ipotesi di vittoria finale della Germania e dell'Austria. In tale caso noi difficilmente potremmo opporci ai patti che sarebbero dettati dall'Austria alla Serbia ed al Montenegro, tra i quali ultimi ci sarebbe probabilmente la cessione di Lowcen. Non vedo come potremmo impedire che Serbia e Montenegro vinti pagassero anche con cessioni territoriali il vincitore.

Potremmo ed avremmo il diritto di esigere che restassero fermi i patti circa l'Albania che non è implicata nella guerra. Potremmo forse anche tentare di avere altrove qualche compenso.

La seconda ipotesi, che si presenta più probabile della prima, è quella di una guerra prolungatasi per molti mesi senza decisivo successo da una parte o dall'altra. In tal caso è da prevedere che gli interessi economici enormemente lesi si farebbero sentire. imperiosamente a tutti. Ciò mi diceva ieri il direttore della Banca di Francia Pallain affermandomi che le rovine economiche sono dappertutto maggiori di quanto si possa immaginare e che il prolungarsi della guerra minaccia di provocare un disastro universale. Ciò mi confermava il ministro delle finanze Ribot dicendomi che in tutti gli Stati il compito dei ministri delle finanze dopo la guerra sarà spaventoso. Può in tale ipotesi avvenire che, in un momento di generale stanchezza, i buoni uffici dei neutri abbiano a trovare favorevole acccoglienza presso tutti i belligeranti. In tal caso l'Italia e la Romania, che insieme agli Stati Uniti d'America offrirebbero la loro mediazione, dovrebbero vigilare acchè la pace si facesse su basi che non ledessero i loro rispettivi interessi.

La terza ipotesi, che a mio avviso ha probabilità maggiori della prima ed uguali (beninteso allo stato delle cose quale appare nel preciso momento attuale) alla seconda, è la vittoria finale della Triplice Intesa la quale potrebbe essere preceduta da una pace parziale coll'Austria o terminare con una pace finale con l'Austria e Germania insieme. Io ho riferito a V. E. la voce qui corsa che l'Austria potesse abbandonare la Germania alla sua sorte e cercare di fare una pace separata la meno vantaggiosa possibile per essa. Però, debbo dire che tale voce non è molto diffusa, non ha trovato autorevoli interpreti ed in ogni caso non è altro che n risultato di supposizioni, non riposando sopra

alcun indizio o dato di fatto positivo. Io poi mi trovo d'accordo con V. E. (e so che tale è anche l'opinione di Delcassé) nel ritenere improbabile tale eventualità e per le valide ragioni addotte da V. E. nel suo telegramma e perchè ove la Russia abbia incominciato, come autorevolmente si afferma, l'attuazione del programma di attaccare la Germania passando dalla Galizia in Boemia e girando le possenti fortificazioni che da Breslavia per Posen e Thorn si estendono fino a Danzica, sembra difficile essa voglia rinunziare al programma già in parte attuato.

Ma sia che l'Austria vinta faccia la pace da sola, sia che la faccia con la Germania vinta essa stessa, non v'ha dubbio che il minimo dei sacrifizi che essa dovrà fare sarà di cedere la Galizia, non potendo lo Czar mancare alla parola pubblicamente data di ricostituire la Polonia, e dovrà fare delle concessioni territoriali al Montenegro e alla Serbia. È da prevedere che il Montenegro domanderà Scutari, Spitza e l'Erzegovina e la Serbia domanderà la Bosnia ed una striscia di Albania fino a Durazzo. La possibilità per il Montenegro e la Serbia di conseguire in tutto od in parte quanto desiderano dipenderà esclusivamente dall'appoggio che le loro pretese troveranno a Pietroburgo. Mi parrebbe perciò interessantissimo che V. E. a mezzo del R. ambasciatore in Pietroburgo, iniziasse speciali indagini al riguardo.

Quanto alla Francia ed all'Inghilterra esse nulla hanno da chiedere alla Austria. Esse si limiteranno a dichiararsi solidali colla Russia nelle domande che essa farà tanto per sè quanto per la Serbia ed il Montenegro. Salvo quanto meglio potrà accertare il R. ambasciatore in Pietroburgo, a me sembra probabile che la Russia faccia sue le domande serbe, a condizioni però che la Serbia faccia in Macedonia concessioni territoriali alla Bulgaria che la Russia vorrebbe ricondurre nella alleanza balcanica.

A questo riguardo devo riferire una voce alla quale ho inteso vagamente fare accenno, alla possibilità cioè che in un assetto generale delle cose balcaniche, operato contro l'Austria vinta, possa tornare a galla la cessione dell'Epiro alla Grecia a condizioni che questa a sua volta ceda Cavala alla Bulgaria, cosa però alla quale la Grecia non sembrerebbe affatto disposta.

Quanto alla Germania è inutile entrare nei dettagliati patti, che la Triplice Intesa potrebbe ad essa imporre. Si può essere certi (ed in ciò è conforme e tenace il proposito degli uomini di Stato francesi, inglesi e russi) che essi saranno tali da distruggere l'egemonia germanica in Europa e di impedire la risurrezione per un avvenire il più remoto.

A Parigi, Londra e Pietroburgo si ragiona così: « da quarantaquattro anni la Germania non fa che ricattare l'Europa con la minaccia della guerra, questo stato di cose deve cessare; noi non vogliamo solo fare una pace ma vogliamo la pace e vogliamo assicurarla almeno per due generazioni. Noi non vogliamo annientare nè la civiltà, nè la nazionalità germanica, ma vogliamo sopprimere la sua intollerabile tirannia internazionale »·

Se poi, realizzato che abbia il suo piano la Triplice Intesa, succederà davvero una epoca idilliaca di equità internazionale, ovvero non sorgeranno altre tirannie a sostituirla è cosa che dirà l'avvenire.

Intanto ove sempre più si delineasse ed accentuasse la probabilità di questa terza ipotesi del successo della Triplice Intesa, che cosa dovrebbe fare l'Italia?

Un principio si va affermando e ripetendo con insistenza e cioè che gli Stati neutri non debbono in nessun caso avvantaggiarsi territorialmente a danno delle Potenze belligeranti vinte. Ciò hanno sostenuto vari giornali; ciò mi è stato detto da Isvolski; ciò mi è stato anche accennato in modo più accorto da questi uomini politici e di governo.

In parole spiccie ciò vuol dire che se l'Italia desidera il Trentino e la Romania la Transilvania debbono decidersi in tempo utile a prender parte alla guerra altrimenti dovranno rinunziare a qualsiasi aspirazione di tal genere.

A questo riguardo il Governo italiano che, conscio della sua immensa responsabilità in questo periodo storico, procede con lodevolissima ·cautela e prudenza vedrà ciò che gli consiglierà il successivo svolgimento degli avvenimenti internazionali, contemperati colla opportuna considerazione delle nostre condizioni militari e finanziarie e della nostra situazione interna.

Rimane dunque ad esaminare nella terza ipotesi la sola questione dei nostri interessi nell'Adriatico. Ora pare a me che nella stessa guisa che in caso di vittoria della Germania e dell'Austria noi dobbiamo strettamente attenerci alla tesi della internazionalizzazione e neutralizzazione dell'Albania, in caso di sconfitta della Germania e dell'Austria noi non potendo opporci alla Russia quando voglia dare Scutari al Montenegro, Durazzo alla Serbia e l'Epiro alla Grecia, dobbiamo essere pronti a chiedere, come corrispettivo del nostro assenso, Valona in .confronto di Scutari e Durazzo ed il Dodecaneso in confronto dell'Epiro. Il Dodecanneso noi lo deteniamo, e sarà bene continuare a tenerlo fino alla pace europea, quanto a Valona non sarebbe forse inopportuno che cominciassimo a prendere qualche pegno che al momento opportuno potrebbe formare la base di nostre ulteriori domande. V. E. ha già avuto questa idea ed ha pensato all'occupazione dell'isola di Saseno. Io non lascerei cadere questa idea. Però non solo farei le pratiche a Berlino nel modo che V. E. mi manifestò col suo telegramma n. 1027 (l) -gabinetto segreto -ma parlerei della cosa anche a Parigi, e Londra e Pietroburgo dove ritengo che noi non troveremmo difficoltà. Il nostro insediamento a Saseno con l'assenso delle cinque grandi Potenze sarebbe una buona preparazione per il giorno della discussione della pace in qualunque forma e a profitto di chiunque debba verificarsi.

(l) -Con tel. del 15 settembre (t. gab. 1311/196) Tittoni comunicava che questa risposta essendo riuscita troppo lunga la inviava per mezzo di Wenzel. Questo tel. di Tittoni venne inviato, il 27 settembre ad Imperiali e Carlotti (t. gab. 1071). (2) -Vedi D. 670.
692

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5299. Roma, 16 settembre 1914, ore l.

Capitolazioni. Agenzia Stefani ha dato notizia che ambasciatori Germania Austria-Ungheria hanno presentato Sublime Porta nota responsiva circa abolizione capitolazioni non identica quella ambasciatori altre Potenze. Prego informarmi se notizia esatta e in caso affermativo in che nota austro-ungarica siasi differenziata.

(l) Vedi D. 576.

693

L'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9183j607. Bordeaux, 16 settembre 1914, ore 1,5 (per. ore 8,15).

Telegramma di V. E. n. 5275 e 5288 (1). Delcassè ha subito e di buon grado aderito al desiderio che gli ho manifestato a nome di V. E. ed ha telegrafato al ministro di Francia ad Addis Abeba avvertendolo che tra Francia e Italia regna intima e cordiale amicizia che a questa egli deve inspirarsi e deve farne persuaso il Governo etiopico. Lo ha inoltre autorizzato a presentare in iscritto al detto Governo la domanda che già verbalmente ad esso aveva rivolta per avere spiegazioni ed assicurazioni circa le sue intenzioni verso l'Italia.

694

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. 1314/83. Pietrogrado, 16 settembre 1914, ore 1,30 (per. il 13).

Telegramma di V. E. n. 1038 (2).

Mi è stato assicurato tempo addietro da fonte skura che Germania ed Austria si sono impegnate a non concludere separata pace. Sembrami che Austria abbia interesse ad osservare tale impegno perchè, in caso contrario, essa resterebbe completamente isolata, subirebbe amputazione certa, senza nemmeno cor

rere l'alea di migliorare la sua sorte, come può ancora sperarlo dal sopravveniente soccorso germanico. Mi sembra possibile invece che, stante fiero colpo portatole dalla Russia (Sazonoff mi ha detto che soltanto il numero dei prigionieri austriaci ascende a 200 mila ed a 750 i cannoni presi) l'Austria si trovi obbligata a rimanere per parecchio tempo sulla difensiva, molto più che tale sua attitudine non mancherebbe forse a suo tempo di adeguata ricompensa. Su quanto ci converrebbe di fare ho già avuto l'onore di subordinatamente ma ripetutamente pronunziarmi fin dall'inizio della guerra e sebbene le condizioni odierne non siano più quelle così favorevoli di venti giorni or sono (mio telegramma del 26 agosto Gabinetto n. 75) (3) la situazione è sostanzialmente la stessa.

Considerando poi separatamente la questione speciale della nostra situazione di fronte alla Serbia ed al Montenegro mi confermo sempre più nell'opinione che se vogliamo assicurarci una convivenza pacifica con quei due Stati e non urtarci con la Triplice Intesa dobbiamo prendere fin d'ora posizione ben definita.

(l) -Vedi DD. 676 e 681. (2) -Vedi D. 670. (3) -Vedi D. 463.
695

IL MINISTRO A NISCH, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9233j94. Nisch, 16 settembre 1914, ore 2 (per. iL 17, ore 18,25).

Ho avuto un colloquio con Essad al quale ho parlato nel senso indicatomi da V. E. ed alle istruzioni riferite a voce da Cora. S. E. ha rinnovato le più esplicite dichiarazioni di inalterabile amicizia per l'Italia ammettendo necessità evitare ogni conflitto tra l'Albania, gli Stati vicini e gli Epiroti ed impegnandosi ad adoperarsi raggiungere questo scopo. Egli mi ha detto poi di far presente a V. E. che l'esistenza di un'Albania quale fu ideata, si manifesta praticamente impossibile e che nell'incertezza di un futuro assetto di questa regione sotto l'influenza dei risultati della guerra europea sarebbe necessario che l'Italia intervenga a tempo con l'armi ad occuparne qualche parte. Gli ho risposto che la politica seguita finora dall'Italia escluderebbe siffatta azione diretta ed esclusiva in Albania, ma che non mi rifiutavo riferire, come semplice organo di trasmissione, all'E. V. le parole di lui. Essad parte domani per Dibra dove incontrerà suoi partigiani. Di la procederà per Durazzo. Vedrò oggi Pasic e telegraferò tenore conversazione avuta con pascià.

696

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1313. Berna, 16 settembre 1914, ore 5 (per. ore 23).

Suo telegramma Gabinetto del 13 corrente (1).

Ebbi un primo colloquio col presidente lunedì per domandare che fosse aggiunta alla nota di risposta del Governo federale la frase desiderata da V. E. In un secondo colloquio che ho avuto stamane con lui il Signor Hoffman, che aveva consultato i suoi colleghi, mi ha detto che l'aggiunta di una frase troppo esplicita e significativa avrebbe potuto prestarsi ad erronea interpretazione: mi ha suggerito per mostrare la ferma intenzione del Governo federale di essere assolutamente intransigente nella difesa della sua neutralità, di aggiungere dopo le parole «risoluto di difendere» l'avverbio «vigorosamente». Dovendo io rimanere su questo terreno, proposi invece di « vigorosamente » la frase «de toutes ses forces » che mi sembra rendere meglio il concetto di V. E.

Il presidente che ha accettato la mia modificazione, interrogherà il Consiglio federale e mi darà avviso (?) che ha accettato per procedere poi subito allo scambio delle note.

(l) Vedi D. 664 del 12 settembre.

697

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9204/772. Berlino, 16 settembre 1914, ore 8,25 (per. il17, ore 1).

Telegramma di V. E. n. 5161 (1). Governo germanico avendo potuto stabilire comunicazioni dirette colla sua legazione di Addis Abeba le ha telegrafato istruzioni da noi desiderate.

698

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9207/771 (2). Berlino, 16 settembre 1914, ore 8,25 (per. il 17, ore 0,30).

Telegramma di V. E. n. 5300 (3). Governo germanico ha ricevuto dal suo ambasciatore a Costantinopoli stesse notizie che Garroni ha comunicato

V. E. ed è stato informato delle proteste che tutti gli ambasciatori delle grandi Potenze hanno presentato d'accordo alla Sublime Porta contro soppressione delle capitolazioni. Stampa germanica all'annunzio del provvedimento si era espressa dapprima in senso quasi entusiasticamente favorevole alla Turchia che veniva così a «conquistare la libertà d'azione necessaria per il suo prospero sviluppo», ma Governo che pur non volendo assumere un atteggiamento ostile alla Turchia, sulla quale continua a far molto assegnamento nelle presenti circostanze, non disconosce nemmeno il danno che anche agli interessi germanici risulterebbe dalla soppressione, ha subito moderato gli ardori turcofili dei giornali. E Wangenheim ha ricevuto particolari istruzioni di adoperarsi energicamente a che Sublime Porta si riduca a più miti ·COnsigli e tenga dovuto conto della protesta europea. Nel dirmi quanto precede Zimmermann aggiungeva che a quanto gli risulta Turchia cederà senza difficoltà per quanto concerne la parte giudiziaria delle capitolazioni e cercherà invece mantenere soppressione nella parte economica.

699

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9214/525. Londra, 16 settembre 1914, ore 9,46 (per. il 17, ore 3,30).

525. Telegramma di V. E. n. 5300 (3).

Qui niente (?) altro se non che contro decisione Sublime Porta ambasciatori hanno tutti concordemente protestato nei termini di ·CUi V. E. sarà già stata

• Ringraziamo cotesto Governo per sue amichevoli disposizioni e attendiamo sua comunicazione per trasmetterla ad Addis Abeba •·

edotta. Mallet è stato incaricato di discutere sul quid agendum oltre che con colleghi Russia e Francia anche con quello di Italia. Qualora insistendo Sublime Porta sopprimesse capitolazioni alla data indicata si verificassero incidenti questo Gove:rno si riserva di prende:re decisioni a seconda delle circostanze.

Mia impressione personale che qui potrebbesi inclinare a profittare questione capitolazioni per indurre Sublime Porta mantenere neutralità mediante qualche equa concessione in materia fiscale pur lasciando possibilmente intatto :regime capitolare in materia giudiziaria.

(l) Del 7 settembre col quale Di Sangiuliano comunicava a Bollati:

(2) -Questo tel. venne comunicato a Garroni il 18 settembre (t. 5345). (3) -Vedi D. 690.
700

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1312j342. Londra, 16 settembre 1914, ore 11,5 (per. ore 8).

Telegramma di V. E. n. 1038 (l)

In precedenti (?) telegrammi già ho riferito a V. E. quello che qui si pensa circa eventuale pace separata austriaca. Posso ora aggiungere risultarmi da ottima fonte che Grey ebbe giorni fa a dire che se Austria arrivasse realmente al naufragio, egli non leverebbe un dito per salvarla e se ne rimetterebbe in massima alle..... (2) della Russia. Per quanto mi è dato giudicare da lontano e con la unica guida dei giornali inglesi, a me l'eventualità che Austria sia costretta a fare per proprio conto la pace non mi pare escludibile. Notizie che l'esercito è in semi sfacelo e che rivoluzione in alcune regioni è alle porte, sembrami ovvio che possa sorgere anche in Austria qualche persona i!ltelligente capace di affermare alla duodecima ora la necessità di fare larghissimo sacrificio pur di salva:re quanto è ancora salvabile. Rimane però da vedere se e quali condizioni imporrebbe la Russia, parte dirigente e portavoce della Triplice Intesa nell'eventuale negoziato. Per orientarsi su questo punto migliore osservatorio è quindi Pietroburgo. Occorre però tener presente che allo stato attuale delle cose a poco serve vigilanza, essendo ovvio prevedere che quando conversazioni anche ufficiose ed indirette fossero avviate, qualunque nostra azione personale giungerebbe tardiva nè del resto sarebbe ammesso dalla Triplice Intesa la quale, ricordando nostro atteggiamento di stretta neutralità, non ci riconoscerebbe titoli

o qualità per intervenire. V. E. compiacesi chiedere mio parere su quello che ci conviene di fare. Al riguardo ho già all'inizio della guerra sottoposto a V. E. con rispettosa franchezza mie subordinate vedute sulle quali per quanto io le conservi inalterate non mi permetto più oltre insistere.

Per opportuna informazione di V. E. credo doveroso soltanto aggiungere: l) che qui simpatie per la Serbia vanno prendendo maggior piede e tale fatto ribadisce osservazione di Steed e di Tyrrell già da me riferite e fornisce ampia materia a riflessioni sulle conseguenze lesive nostri interessi che potrebbero

derivare da troppo larghe mire territoriali serbe in Adriatico in conseguenza naturale della nostra inazione; 2) che in una recente conversazione intima con Tyrrell ho scorto nel suo linguaggio certo tal quale mutamento nei sentimenti accentuatamente cordiali finora adoperati a nostro riguardo, qualche cosa tra sorpresa e rincrescimento non senza una qualche tendenza a filosofica indifferenza sulle conseguenze delle future nostre decisioni. Parlando in linea generale e senza accennare direttamente all'Italia egli osservava che per quanto mio parere su quello che ci conviene di fare, in realtà sia stata Inghilterra a salvare Francia pure grosso pubblico inglese di ciò ignaro non dimenticherà in futuro che Francia ha potentemente contribuito a schiacciare comune nemico donde scaturirà nella nazione inglese a riguardo della Francia corrente di simpatia così forte da creare grossi imbarazzi a quel.Governo che in eventuali divergenze future fra Francia ed altre nazioni rimaste neutrali durante questa guerra non prestasse valido appoggio alla alleata di oggi.

(l) -Vedi D. 670. (2) -Gruppi indecifrabili.
701

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1317j126. Bucarest, 16 settembre 1914, ore 14,10 (per. il17, ore 9,50).

Ministro di Germania è partito improvvisamente per Berlino. Per quanto io non abbia dati positivi circa lo scopo di questo viaggio, credo opportuno richiamare su di esso attenzione dell'E. V. in relazione a quanto Ella mi ha comunicato col suo telegramma Gabinetto 1038 (1).

Da troppe parti mi viène riferito che Re Carlo coglie ogni occasione di conversazione con personalità politiche per esprimere convinzione che AustriaUngheria finirà col fare spontaneamente concessioni circa Transilvania e Bucovina perchè, malgrado smentite di questo Governo, io posso persuadermi che ciò non forma argomento di conversazioni tra Re Carlo e Berlino e Vienna.

Reputo difficilissimo, a meno di schiaccianti successi austro-tedeschi, che Romania, malgrado qualsiasi concessione territoriale, possa marciare coll'Austria-Ungheria, ma non mi pare improbabile che Re, conscio come deve essere della crescente tendenza che qui si manifesta in ogni classe della popolazione per una guerra contro l'Austria-Ungheria, tenti indurre Governo austro-ungarico a fare concessioni territoriali tali da porre S. M. in grado di ottenere che almeno Romania perseveri nella neutralità. In quanto alla situazione militare dell'Austria-Ungheria, mi consta che Re Caro! non si fa illusione al riguardo ed ha detto che pure prevedendo insuccesso delle armi austro-ungariche, non credeva che esso fosse così rapido. Anche questo addetto militare di Germania si esprime nello stesso senso.

(l) Vedi D. 670.

702

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9230/481. Costantinopoli, 16 settembre 1914, ore 16,8 (per. il 17, ore 14,55).

Mio telegramma 479 {1). Ieri ha avuto luogo prima riunione dragomanni Potenze Triplice Intesa. Ho consentito che Galli vi assistesse perchè mi parve che partecipazione nostra potesse (?) facilitare eventuale accordo fra ambasciate e ..... (2) fosse in perfetta armonia con gH obblighi derivanti dall'articolo 8 del Trattato di Losanna.. Naturalmente ho..... {2) fatto rilevare (?) che questa nostra partecipazione ai lavori preliminari non implica una necessaria adesione alle deliberazioni della commissione data la speciale situazione che ci è fatta dal predetto Trattato. Commissione ha anzitutto deciso di non lasciarsi influenzare nei propri lavori e di non subordinare proprie deliberazioni a nessun fine (?) o sottinteso politico. Questione deve rimanere nel suo (?) naturale terreno che è il giuridico. Questa decisione unitamente al fatto che Trattato Losanna parla di nostra adesione incondizionata ed al fatto ancora più importante che capitolazioni furono abolite in un momento in cui spirito pubblico è animato da un gran soffio di patriottismo ed è eccitato contro inframettenza straniera, mi rende impossibile di neppure tentare di ottemperare alle istruzioni del telegramma V. E. 5235 (3) e secondo le quali nostra.... {2) all'abolizione delle car,>itolazioni dovrebbe essere subordinata ad adeguati compensi (?). Commissione dragomanni ha in seguito deciso nella sua seduta di ieri di fare alla Sublime Porta alcune proposte..... (2) di offrire per esempio subito aperto (?)..... (2) alla applicazione dell'aumento doganale del 4 % e del « temetta » colle garanzie (?) però stabilite dalla nota Commissione mista. Inoltre ha deciso che ambasciate offrano alla S. P. di trattare con grande (?) spirito di conciliazione altre questioni sulle quali qualche concessione sia possibile: l'applicazione delle imposte municipali, per es., la soppressione degli uffici postali ecc. Qualche temperamento potrebbe inoltre essere trovato per quanto concerne privilegi di ordine giudiziario purchè però non ne sia intaccato il fondo. Se Sublime Porta consentirà a questo studio in comune si procederà all'esame di ogni singola questione con calma ed imparzialità: se viceversa essa non volesse intendere ragioni e si proponesse di applicare rigorosamente abolizione delle capitolazioni a partire dal 1° ottobre, allora Potenze Triplice Intesa redigerebbero una nota identica protesta formulando le più ampie riserve da far valere quando liberate dalle cure maggiori della guerra in Europa avessero riconquistato loro libertà azione.

Dal canto mio, data nostra speciale situazione, cercherò adoperarmi in tutti i modi per facilitare l'intesa fra la Sublime Porta e le ambasciate. Raccomanderò però a Galli di non dimostrare troppo zelo perchè degli eventuali vantaggi, che le ambasciate riuscissero a strappare, noi verremmo a beneficiare in forza della clausola della nazione più favorita. Se però trattative fallissero e si verificasse la seconda ipotesi, siccome nostro consenso all'abolizione delle capitolazioni non si potrebbe (?) considerare acquisito al Governo ottomano che quando

abolizione sia avvenuta in forma legale e sia stata (?) accettata da tutte le Potenze, mi proporrei, alla mia volta, di dirigere una nota alla Sublime Porta: in essa rileverei gli sforzi da me fatti in suo favore, l'illegalità delle misure da essa adottate e formulerei direttamente (?) contro esse opportune riserve. Prego

V. E. telegrafarmi se approva tale mia linea di condotta.

(l) -Vedi D. 689. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi D. 643.
703

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO,

ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

(Ed. parzialmente in SALANDRA, L'intervento, p. 154)

T. GAB. 1040 (1). Roma, 16 settembre 1914, ore 23.

R. ambasciatore a Pietroburgo telegrafa quanto segue: (telegramma da Pietroburgo Gabinetto n. 81) (2).

Il modo di vedere di Sazonoff contrasta con quello di Grey (suo telegramma Gabinetto n. 302) (3) il quale disse a V. E. che mentre Sazonoff vorrebbe spingerei a prendere presto una decisione, egli rendendosi conto della nostra situazione rifugge dal sollecitarci desiderando lasciare il R. Governo li.bero delle decisioni. La realtà è che Sazonoff non si rende conto della importanza capitale che ha per l'Italia quell'elemento che è costituito dalla probabile lunga durata della guerra. Tale elemento risulta dagli stessi telegrammi di V. E. poichè appunto sulla lunga durata della guerra fa assegnamento la Triplice Intesa per fiaccare la Germania. Ma a V. E. deve essere noto che il nostro Paese difficilmente si troverebbe in grado di affrontare una guerra prolungata, per le speciali sue condizioni economiche che influiscono su quelle politiche interne. Si deve riflettere che l'Italia ha intrapreso la guerra libica dopo appena ricostituita la sua compagine economica che tanto gravissima crisi aveva traversato. La guerra libica superata con mirabile sforzo di perseverante energia morale, ebbe la durata più lunga del previsto ed ebbe conseguenze serie per la saldezza del bilancio dello Stato e pel bilancio economico della Nazione. Ond'è che il R. Governo deve preoccuparsi delle conseguenze che la partecipazione ad una guerra prolungata non può mancare di produrre. Di ciò, ripeto, non sembra rendersi conto Sazonoff.

Ma appunto sotto questo punto di vista, che la prego di esporre a lui Sir Ed. Grey, io vorrei che un'altra clausola fosse aggiunta a quelle contenute nel mio telegramma Gabinetto n. 892 (4) dell'Il agosto scorso nonchè nei successivi. Sarebbe cioè necessario che l'Inghilterra ci procurasse al momento opportuno un prestito a buone condizioni per la somma di un miliardo circa.

In data 5 corrente Ruspoli scrive da Parigi quanto segue: «Persona sicura mi infol'IIla che un gruppo di finanzieri inglesi di primissimo ordine fanno offerta

all'Italia di un prestito fino ad oltre il miliardo nel caso l'Italia si unisca agli

alleati. Condizioni favorevolissime».

Per ragioni che non sfuggono a V. E. sarebbe per noi di gran lunga prefe

ribile concludere 11 prestito in Inghilterra anzichè in Francia ed a questo scopo

prego V. E. adoperarsi nel modo più efficace. La autorizzo a domandare a Ruspoli

maggiori particolari in proposito.

Il punto quarto del predetto telegramma di Carlotti dovrebbe ad ogni modo

essere chiarito con opportuni accordi militari ad evitare l'eventualità che la

Russia lasci libera militarmente l'Austria-Ungheria la quale concentrerebbe

contro di noi il suo maggiore sforzo.

Osservo inoltre che dalle ultime conversazioni di Sazonoff sembra sorgere

una più grande aspirazione e pretesa slava sull'Adriatico, mentre nei primi tele

grammi di Carlotti si fa semplice riserva di uno sbocco alla Serbia nell'Adria

tico e di una rettificazione del confine epirota alla Grecia.

Sbocco della Serbia. (Telegramma da Pietroburgo in data 11 agosto comunicato all'E. V. col n. 940) (1). Ora è noto a V. E. che la ragione fondamentale in forza della quale potrebbe l'Italia decidersi al sovvertimento di tutto il suo indirizzo di politica estera consiste appunto nella minaccia che ai suoi vitali interessi adriatici risulta dalla politica austro-ungarica. Non potremmo dall'incubo della minaccia austriaca passare all'incubo della minaccia slava, e per ciò ci occorrono chiare garanzie. Debbo quindi prevenirla che il punto terzo delle condizioni enumerate nel mio telegramma 892 (2) Gabinetto e così pure per quanto si riferisce a Valona dovrà formare oggetto di ulteriore discussione.

Sarà bene avvertire a tal proposito che nè Trento nè Trieste possono da noi considerarsi come concessioni a noi della Triplice Intesa. Il Trentino per ineluttabile ragione etnica è devoluto all'Italia il giorno prossimo, ovvero lontano ma sicuro, del disgregamento della Duplice Monarchia. Ed è per questo motivo che da molti uomini di Stato italiani non si è mai voluta accettare l'ipotesi di compenso del Trentino in cambio di acquisti territoriali austriaci nei Balcani. E quanto a Trieste, è un interesse della Francia sopratutto, nonchè dell'Inghilterra e della Russia, che l'acquisto italiano di quella città distruggendo l'aspirazione adriatica del pangermanesimo, costituisca una non reparabile causa di risentimento fra Germania e Italia.

E a proposito dell'Adriatico prego V. E. tornare a insistere con Grey per dimostrargli quanto faciliterebbe la nostra attitudine una più decisiva azione della flotta anglo-francese che faciliterebbe le operazioni militari dei Serbi e Montenegrini e creerebbe uno stato di cose che giustificherebbe la nostra partecipazione alla guerra.

La flotta anglo-francese non ha neppure proseguito il facile bombardamento di Cattaro; ciò ci lascia incerti e dubbiosi.

L'interesse maggiore dell'Italia, e maggiormente minacciato, è nell'Adriatico. Non abbiamo alcun interesse ad altri campi dell'attuale conflitto, come per esempio l'indipendenza del Belgio.

Quindi tenga presente V. E. per sua personale norma di condotta che nostro avversario è l'Austria-Ungheria e non la Germania. Viceversa lo scopo princi

pale della Tl"iplice Intesa è lo schiacciamento della Germania mentre la questione adriatica è per essa secondaria. Ne consegue che a noi occorrono espliciti tassativi impegni di efficacissimo aiuto contro l'Austria-Ungheria. E principalmente, pel caso di nostra partecipazione alla guerra, accorré ottenere dalla Francia e dalla Inghilterra esplicite assicurazioni di azione veramente efficace contro l'Abissinia, la quale può seriamente minacciare la colonia eritrea mentr~ non saremo più in grado di inviarvi le necessarie forze militari. Su questo punto mi riservo telegrafarle ulteriormente.

(l) -Con lettera particolare inviata a Salandra alle 11 dello stesso giorno gli diceva: c Ricevo la tua. Ci avevo già pensato e ti ho mandato De Martino con un progetto di telegramma che abbiamo redatto insieme. Inoltre ho pregato Rodd di venire a trovarmi, e ho alcune idee da comunicarti •. Il colloquio con Rodd è riferito nel documento che segue a questo. (2) -Vedi D. 674. (3) -Vedi D. 317. (4) -Vedi D. 201. (l) -Vedi nota (l) al n. 194. (2) -Vedi D. 201.
704

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. S. RR. 1041. Roma, 16 settembre 1914, ore 23,30.

Mi sono espresso con Sir R. Rodd nel senso del mio telegramma Gabinetto

n. 1040 (1). Egli ha trovato giuste le mie condizioni e mi ha detto che telegraferà a Grey. Avendomi egli parlato della possibilità che l'Austria-Ungheria tenti concludere una pace separata, gli ho detto che dobbiamo essere garantiti contro questo pericolo ed egli mi ha risposto che lo saremo appunto mercè l'obbligo della Triplice Intesa di non concludere pace separatamente da noi.

Prego V. E. di concordare la clausola relativa a questo punto in forma che ci garantisca pienamente.

Ho quindi fatto osservare a Rodd che un nostro eventuale decreto di mobilitazione non potrà essere emanato se non dopo firmato a Londra il noto accordo e ciò per la ragione che le condizioni geografiche dell'Italia rendono lenta la nostra mobilitazione e che, sebbene il decreto di mobilitazione non equivalga a dichiarazione di guerra, sarebbe però come tale interpretato dall'AustriaUngheria e dalla Germania e le spingerebbe ad agire contro di noi.

Superfluo ripetere a V. E. che in tutto ciò occorre procedere colla massima segretezza.

705

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 1043. Roma, 16 settembre 1914, ore 24. I recenti avvenimenti consiglierebbero di concretare i proposti accordi colla Romania. Ma, prima di entrare in trattative sarebbe indispensabile essere sicuri del segreto da parte di codesto Governo; ma ciò non parrebbe facile anche data l'attitudine di Re Carlo.

Su quanto precede la prego telegrafarmi il suo parere ed eventuali suggerimenti.

(l) Vedi D. 703.

706

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1319/127. Vienna, 17 settembre 1914, ore 1 (per. ore 3,15).

Telegramma di V. E. n. 1038 (1).

Circa risultati attuali della guerra per Austria-Ungheria questo addetto militare rìtiene che non solo essi condussero alla rinunzia assoluta della offensiva sia contro Russia che contro Serbia, ma generarono convinzione anche nelle sfere militari che senza vigorosi e non troppo tardivi soccorsi tedeschi Austria-Ungheria si troverà tra non molto in pericolosa situazione di fronte alla Russia. Tali soccorsi occorre siano diretti, non bastando i successi tedeschi nella Prussia orientale a sollevare esercito dell'Austria-Ungheria dall'enorme pressione dei russi.

Riguardo energia e durata resistenza, a parte quanto russi sapranno fare, ha capitale importanza il morale dell'esercito austro-ungarico.

Truppe mostrarono sino ad ora grandissima solidità, ma quale influenza deprimente abbiano avuto ultimi avvenimenti non è dato conoscere in seguito all'enorme severità della censura che ha assolutamente isolato l'esercito. A giudicare dai discorsi di molti ufficiali feriti parrebbe che lo spirito sia piuttosto depresso e tale dovrebbe essere dopo i lunghi combattimenti, le privazioni, le difficoltà della ritirata in terreno sovente paludoso, ingrandite dal cattivo tempo. Aggrava la situazione il fatto che Austria-Ungheria ha impiegato tutte le sue forze, e che mentre dispone di moltissimi uomini, le sue formazioni di seconda linea non sono che scarsissime e imperfette.

Quanto alle difficoltà politiche d'ordine interno esse non ebbero sino ad ora influenza. Presentazione dei richiamati di ogni nazionalità fu pronta e generale. Truppe si batterono però in modo differente: magiari tedeschi (specialmente tirolesi) italiani e croati benissimo; boemi e moravi slovacchi bene; romeni malvolentieri; ruteni malissimo. Di un reggimento bosniaco addetto militare seppe che è tutto fuggito davanti ai russi. Nessuna manifestazione contraria sino ad ora da parte delle popolazioni e della stampa; ma vige un vero regime di terrore per impedirlo. Entusiasmo ed aiuti prestati dai ruteni ai russi durante l'avanzata di questi sono causa qui di molta preoccupazione e corre voce che czechi nascondano uguali sentimenti. Le preoccupazioni dello stato maggiore per la difesa della porta morava sono a tale riguardo significative. Circa stato animo popolazione italiana persone degne di fede giunte da Trieste riferiscono che moltissimi sono coloro i quali nutrono grande speranza che crisi attuale possa condurli al compimento delle loro aspirazioni nazionali verso l'Italia.

In conclusione però mi parrebbe che ad onta dell'innegabile insuccesso della offensiva austro-ungarica in Polonia e dell'abbandono in gran parte della Galizia, la fase decisiva anche per Austria-Ungheria sola di fronte alla Russia non possa dirsi ancora incominciata, pur facendo riserva circa morale delle truppe durante ed in seguito all'attuale ritirata che ancora non è dato valutare.

Per ciò che riguarda poi notizie telegrafate a V. E. dal barone Fasciotti non mi risulta dalle informazioni assunte in via indiretta e confidenziale da fonte autorevole che esse siano esatte non avendo Governo austro-ungarico fatto sino a questo momento a Bucarest alcuna apertura in ordine a concessioni circa Transilvania e rettifica di frontiera in Bucovina.

Sembra poco probabile del resto che tali aperture possano essere fatte anche in epoca posteriore giacchè, a quanto mi è stato riferito dalla fonte stessa, una delle ragioni, oltre a quelle da me già accennate a V. E. nella anteriore mia corrispondenza, che avrebbe indotto Governo I. e R. a non consentire alla cessione del Trentina alla Italia quale eventuale compenso per gli acquisti territoriali che sarebbe per fare si è che questa cessione avrebbe potuto impegnarlo in certo modo a fare alla Romania cessioni per ciò che riguarda le provincie romene dell'Ungheria dando così principio di propria iniziativa alla disgregazione della monarchia.

Quanto alla eventualità che Austria-Ungheria, qualora si trovasse davanti ad una situazione disperata, possa forse indursi a fare una pace separata colle Potenze della Triplice Intesa, tale eventualità sembra a me pure non solo estremamente improbabile per le considerazioni «stesse» (l) esposte nel telegramma suddetto ma dovrebbe anzi escludersi per le ragioni seguenti. In forza dell'art. l del trattato di alleanza austro-ungarico-germanico del 7 ottobre 1879 entrambe le Potenze non possono conchi.udere la pace che simultaneamente e di pieno reciproco accordo.

D'altra parte è da prevedere che l'annunzio di una pace separata dell'Austria-Ungheria provocherebbe in tutte le popolazioni germaniche della monarchia una tale indignazione da dar luogo ad una sollevazione generale che potrebbe spingere quelle popolazioni in braccio alla Germania. Infine non si scorge quaii vantaggi il Governo I. e R. potrebbe sperare di ricavare da una tale pace separata, giacchè non può certo illudersi di ottenere condizioni migliori di quelle che la Russia le riserverebbe in una pace generale. Non è da supporre infatti che questa Potenza modificherebbe in alcuna eventualità l'esecuzione del suo pensiero che mira al trionfo della Serbia e dello slavismo ed a rendere impossibile alla monarchia qualunque politica balcanica per avvenire. Qualora però contrariamente ad ogni previsione una pace separata potesse essere conclusa dall'Austria-Ungheria non v'ha dubbio che i nostri interessi sarebbero gravemente lesi non solo per la predominanza che lo slavismo acquisterebbe nei Balcani e nell'Adriatico contro la cui invasione l'Austria-Ungheria era argine naturale, ma anche per la sicurezza che avrebbe il Governo I. e R. di sostenere i suoi particolari interessi contro ogni aspirazione nazionale italiana.

Per potere però pronunziarsi su quanto convenga fare per ovviare a tale pericolo, sarebbe necessario conoscere se e quali conversazioni abbiano avuto luogo in questi ultimi tempi tra il R. Governo e le Potenze della Triplice Intesa in ordine alle conseguenze della guerra presente, ciò che io ignoro completamente non essendo più stato comunicato da oltre un « mese» (2) alcun telegramma dei RR. ambasciatori di Parigi, Londra e Pietroburgo.

Posso tuttavia assicurare V. E. che non tralascerò di esercitare la più attiva vigilanza e di informarla di qualunque notizia che venisse a mia conoscenza di conversazioni o trattative anche non ufficiali ed indirette nel senso di una pace separata dell'Austria-Ungheria.

Prego V. E. di volere comunicare allo Stato Maggiore la parte di questo telegramma contenente le considerazioni militari.

(l) Vedi D. 670.

(l) -La minuta di Avarna ha: • dell'E. V.•. (2) -Completato con la minuta di Avarna.
707

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9218/1251 (1). Vienna, 17 settembre 1914, ore 1 (per. ore 2,30).

Capitolazioni. Telegramma di V. E. n. 5300 (2).

Forgach mi ha detto che Gran Visir aveva tenuto a Pallavicini linguaggio identico a quello tenuto con Garroni. Forgach ha aggiunto che il governo I. R. non aveva preso alcuna decisione circa proposte da formulare ed atteggiamento da assumere di fronte ai prevedibili incidenti per violazioni capitolazioni perchè in questi momenti aveva ben altri pensieri. Austria-Ungheria si trovava del resto in una situazione alquanto pregiudicata avendo già dato nel 1909 il suo consenso all'abolizione delle capitolazioni qualora tutte le altre Potenze che (sic) vi avessero consentito. Forgach ha concluso dicendo che da quanto Pallavicini aveva riferito la Turchia nel decretare l'abolizione delle capitolazioni aveva avuto più in mira il lato economico che non quello giuridico della questione e che circa quest'ultimo riteneva che si sarebbe mostrata piuttosto conciliante.

708

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. s. 5325. Roma, 17 settembre 1914, ore 2,30.

Senussi. Telegramma di V. E. n. 470 (3). Circa missione al Senusso suggerita da Enver pascià mi riservo telegrafare appena presi accordi con collega Colonie (4).

Intanto d'accordo con collega Colonie esprimo avviso contrario idea di Wangenheim di mandare ufficiale tedesco Cirenaica per lo scopo da Wangenheim indicato.

Indipendentemente infatti dalla considerazione che qualsiasi agitazione panislamica nelle regioni circostanti Libia non può non avere in Libia stessa ripercussioni pericolose per noi, è da tener presente eh~ missione ufficiale tedesca

verrebbe presto conosciuta da Inghilterra e che per quanto noi si resti compie~ tamente estranei ai maneggi del Bentheim e si ignorino suoi intrighi Inghilterra e Francia non lo crederebbero e ne trarrebbero motivo non solo per diffidare e sospettare di noi ma anche per mutare loro atteggiamento a nostro riguardo.

Ora, situazione interna Abissinia va assumendo piega per noi inquietante e l'appoggio dei rappresentanti inglese e francese ad Addis Abeba, che già ci siamo assicurati e ci è molto utile, ci verrebbe certamente tolto il giorno in cui Inghilterra e Francia avessero motivo di sospettare di noi in Libia.

Per queste considerazioni prego V. E. di volere, senza dare un rifiuto reciso, trovare modo, colle sue note abilità tatto persuadere Wangenheim a rinunciare alla sua idea.

(l) -Questo telegramma venne comunicato a Garroni il 18 settembre (t. 5345). (2) -Vedi D. 690. (3) -Vedi D. 659. (4) -ll 24 settembre Di Sangiuliano comunicò (t. 5568) che anche il ministro delle Colonie non riteneva poter accogliere le proposte di Enver bey. Però raccomandò di • tirare in lungo senza dare un rifiuto categorico •.
709

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1321j134. Berlino, 17 settembre 1914, ore 8,10 (per. il 18, ore 1).

Col mio telegramma n. 775 (l) ho riferito a V. E. circa smentita data dalla Norddeutsche Allgemeine Zeitung alla notizia di pretesi negoziati di pace e circa quanto se ne dice al Dipartimento affari esteri. Dalla conversazione avuta da me in proposito con Zimmermann ho ricevuto impressione che Governo germanico, nelle attuali contingenze almeno, non vuole e non crede possibile nè l'una nè l'altra delle due eventualità cui era stato accennato nella mia precedente corri~ spondenza telegrafica con V. E.: cioè nè conclusione di una pace separata dell'Austria-Ungheria con la Russia nè quella di una pace separata della Germania con le Potenze occidentali. Da un lato non si ammette che la condizione dell'Austria-Ungheria sia nè possa diventare disperata ma si è pure convinti che l'Austria-Ungheria per migliorare la presente situazione militare certo sfavorevole per essa avrà sempre bisogno dell'aiuto (?) della Germania e dall'altra si è sempre disposti e risoluti a prestarle intero..... (2) appoggio nella persuasione che la esistenza di un'Austria-Ungheria forte (?) è indispensabile per la potenza germanica in Europa e nel mondo. In quello stesso colloquio Zimmermann trovò occasione di ripetermi con anche maggiore calore ed insistenza quello che mi aveva già detto altre volte e che mi aveva recentemente confermato in termini più precisi..... (2). Certo, egli diceva, l'annunzio della neutralità italiana aveva suscitato una delusione in Germania ma passato quel primo momento tanto il Governo quanto l'opinione pubblica avevano qui perfettamente compreso che tale decisione era stata imposta all'Italia da necessità imprescindibili e dalle difficoltà insormontabili della situazione in cui si trova. Governo germanico ha quindi il più vivo desiderio e il più fermo proposito di mantenere con l'Italia durante e dopo la guerra l'intimità e la cordialità di rapporti che esistevano prima e che gli avvenimenti sopraggiunti noP hanno per nulla alterati. Ed esso sa che tale è pure il modo di vedere del Governo

27 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

austro-ungarico. Per quanto mi renda conto che tale dichiarazione possa apparire ora puramente platonica e ispirata dalla preoccupazione di perdere l'amicizia italiana in un momento pericoloso per la Germania, pure credo mio dovere riferirle, quali mi furono fatte, a V. E.

(l) -Vedi D. 717. (2) -Gruppo indecifrabile.
710

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. UU. 1320j345. Londra, 17 settembre 1914, ore 10,12 (per. il 18, ore 8).

Telegramma .di V. E. n. 1040 e 1041 (1).

Come V. E. avrà potuto rilevarlo dai miei telegrammi più recenti, anche io comincio a intravedere qui il delinearsi di un certo sentimento di indifferenza per i nostri interessi forse non cosi intensa come quella di Sazonoff ma certo rassomigliante. Non è che Grey ce ne voglia per la nostra neutralità nè intenda menomamente spingerei ad abbandonarla, ma per quanto concerne le conseguenze future della medesima, da quando ho potuto comprendere dal già riferito linguaggio di Tyrrell, mi sembra arguire che egli, anche volendolo, non potrebbe impedire che sulle decisioni della Triplice Intesa in caso di vittoria finale la considerazione degli interessi dell'Italia rimasta neutrale abbia un peso molto relativo. Ne è prudente dissimulare che oggi, dopo i seri rovesci austriaci, la partecipazione militare dell'Italia alla nuova Triplice Alleanza a questa (?) diventa di giorno in giorno meno necessaria.

Dato quindi che, come mi sembra, il Governo di S. M. contempli di nuovo l'eventualità della nostra uscita dalla neutralità, mi sembra chiaro che con prolungate esitazioni riusciamo solamente a compromettere di fronte alla Triplice Intesa la nostra situazione che tre settimane fa era veramente invidiabile. Per questi motivi e per la conoscenza che ho di Grey e dell'aria qui spirante io temo molto che una ripresa della nostra conversazione sulle medesime basi ipotetiche di prima non condurrà ad alcun pratico risultato e ci farà anzi del torto.

A mio remissivo parere sarebbe pertanto necessario io fossi messo in grado di dare precisa e categorica risposta alla eventuale domanda di Grey, se cioè, Governo di S. M. ha preso una decisione definitiva. Oso pregare quindi V. E. significarmi se sono autorizzato ad iniziare una conversazione con Grey con la dichiarazione formale che il Governo di S. M. è oramai deciso ad abbandonare la neutralità e ad entrare come quarto nella nuova Triplice Alleanza subordinatamente beninteso alla accettazione in un accordo da ciiscutersi e firmarsi di determinate condizioni chiaramente specificate. Quelle condizioni sarei assai grato a V. E. di volermi formulare, « ne varietur » a scanso di equivoci, e guadagnar tempo e tenendo presente l'avversione di Grey a ritornare sui punti già accordati e alla presentazione di nuove condizioni non enunciate fin da

{l) Vedi DD. 703 e 704.

principiO. Conosciutele è superfluo assicurare V. E. che ogni possibile sforzo sarà da me fatto per ottenerne l'accettazione. Quello che importa di evitare è di riprendere la conversazione rimanendo come prima nel campo di ipotetiche eventualità. Non insisterei tanto su questo punto se non credessi avere per ciò seri e fondati motivi. Attenderò quindi ulteriori ordini di V. E. prima di parlare con Grey. La necessità o meno di affrettare la conclusione di questo accordo potrà essere valutata da V. E. in base alle informazioni di Avarna e Carlotti sulla maggiore o minore probabilità di una pronta conclusione di pace separata austriaca. Circa la prescrittami insistenza per azione navale anglo-francese io ritengo sarebbe un tasto da non toccare per motivi già indicati e nell'interesse del prestigio R. Marina. È pure a mio remissivo parere da chiedersi se convenga per i nostri interessi adriatici spingere Francia ed Inghilterra a facili rapidi successi della Serbia e del Montenegro senza la partecipazione dell'Italia cui tutto consiglierebbe, se decisa ad entrare in azione, di assumere quale potenza adriatica parte preponderante nell'opera di redenzione delle oppresse nazionalità.

Ad ogni buon fine sarei grato a V. E. di specificare se per Trieste intende la sola città e dintorni, o come interpreto io tutta la penisola di !stria compresa Pola e costa orientale.

711

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 17 settembre 1914.

Il Giornale d'Italia ha cominciato una campagna per la mobilitazione: tu stesso riconosci che praticamente mobilitazione vuoi dire guerra, la quale non è possibile senza che siano prima firmati i noti accordi a Londra. Perciò mi pare sarebbe utile che tu lo persuadessi a smettere, almeno per ora.

712

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1333/128. Bucarest, 17 settembre 1914, ore 14 (per. il 19, ore 21,30).

Telegramma di V. E. n. 1043 Gab. (1).

Bratianu assume formale impegno di mantenere il più assoluto segreto e di non comunicare nulla neppure a Re Carlo senza essersi prima assicurato che anche S. M. mantenga il segreto.

La conversazione potrebbe iniziarsi su queste basi: l) impegno reciproco di non uscire dalla neutralità senza un preavviso di otto giorni; 2) impegno reciproco di comunicare le proposte ricevute o che saranno per ricevere i due

Governi cosi dai due Imperi come dalla Triplice Intesa o da una qualsiasi altra Potenza pel mantenimento della neutralità, per la mediazione, per l'uscita dalla neutralità o per qualsiasi altro argomento che abbia attinenza alla presente guerra; 3) esame della situazione, via via che essa vada modificandosi, per vedere se essa comporti la necessità di più concreti accordi per la condotta da tenersi dai due Stati; 4) senza assumere fin da ora l'impegno di agire nello stesso modo, i due Stati riconoscono che, dati i loro tradizionali rapporti e l'analogia della loro situazione di fronte alla presente guerra, è grandemente da desiderare che essi in ciascuna delle eventualità indicate al n. 2 (agiscano) nello stesso modo.

Poste le cose su questo terreno, io ritengo si possa senza troppe difficoltà giungere poi anche ad una aZJione comune se le circostanze ne dimostreranno la necessità.

Di fronte al contegno di questi circoli politici ed in generale di tutti..... (l) quale risulta dai miei precedenti telegrammi, Re Carlo è già divenuto molto più remissivo ed è certo che S. M. non potrà fare a meno di accettare quello che il suo Governo avrà deciso quando fosse venuto il momento di agire.

Ricordo, a conferma di ciò, che S. M. non si è adattato alla guerra dello scorso anno contro la Bulgaria se non quando l'opinione pubblica glielo ha imposto.

Debbo infine far presente a V. E. il pericolo per noi, se tardiamo ad intenderei con questo Governo, di trovarci di fronte un giorno o l'altro, ad impegni già assunti dalla Romania cogli uni e con gli altri dei belligeranti, il che ci lascerebbe definitivamente soli.

Beninteso non farò alcun passo senza formali istruzioni di V. E. e cercherò, per quanto sta in me, di evitare di accrescere, in conformità di quanto Ella mi prescrive col suo telegramma Gabinetto n. 1037 (2), la diffidenza dei due Imperi, pur avvertendo che, secondo lo stesso Re Carlo ebbe a dire, si tratta di ben altro che di diffidenza, giacchè essi si lamentano, certo a torto, che sia ~tato loro..... (l) una maniera di agire che i fatti non hanno confermato.

(l) Vedi D. 705.

713

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1323/83. Pietrogrado, 17 settembre 1914. ore 14,15 (per. il18, ore 12).

Voce relativa alla possibilità di conclusione separata della pace con l'Austria è giunta oggi anche qui ma sotto altra forma. Sarebbe la Germania che intenderebbe svincolare l'Austria-Ungheria dall'impegno e ciò per non essere obbligata a distrarre forze considerevoli in aiuto dell'alleata che versa in così intollerabili condizioni. La voce è giunta da una Corte del Nord che passa

per essere bene informata sulle cose di Germania ma ciò non ostante non mi sembra meritevole di credito. È ovvio infatti che il vantaggio di destinare altrimenti le proprie truppe non lo avrebbe soltanto la Germania ma anche la Russia. Oltre a ciò la posizione militare dell'Austria per quanto assai compromessa dopo la disfatta delle Armate di Auffenberg e Dankl, non è ancora disperata fino a che resistono quelle di Brudermann e Kemmer appoggiate a fortezze. La sola difensiva austriaca può immobilizzare molte forze russe, che Germania non può trascurare.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 669.
714

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1326/129. Bucarest, 17 settembre 1914, ore 14,20 (per. iL 18, ore 22).

Bratianu nega che siano state fatte a lui in modo positivo le proposte di

cui al mio telegramma Gabinetto n. 112 (1).

Non esclude però che abbiano potuto essere fatte al Re Carlo, nè che

gliene sia stato tenuto cenno in modo indiretto. Dice che esse sarebbero subor

dinate ad un concorso armato in favore dell'Austria-Ungheria, il quale concorso

egli ritiene, nelle circostanze attuali, impossibile.

715

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9278/226. Bucarest, 17 settembre 1914, ore 14,20 (per. il 18, ore 20,40).

Telegramma di V. E. n. 5300 (2).

Bratianu mi ha detto che Romania ha un limitato interesse nella questione delle capitolazioni, mentre n'ha uno grandissimo a mantenere buone relazioni colla Turchia. Quindi egli si è limitato a ..... (3) ed ha fatto ripetere a Costantinopoli che la Romania non vuole essere posta in una condizione di inferiorità di fronte agli altri Stati. Bratianu desidera conoscere il pensiero del R. Governo in proposito (4).

« Noi intendiamo adempiere lealmente e largamente impegni assunti Trattato di Losanna salvo però principio proclamato nota identica responsiva ambasciatori a Costantinopoli circa necessità atto bilaterale per sopprimere capitolazioni e intendiamo mostrarci condiscendenti piuttosto su terreno economico che su quello giudiziario colla riserva che sia sempre fatto agli italiani trattamento identico a quello di ogni altro suddito estero •·

(l) -Vedi D. 601. (2) -Vedi D. 690. (3) -Gruppo indecifrabile. (4) -Il 22 settembre Borsarelli rispondeva (t. 5515):
716

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1318. Berna, 17 settembre 1914, ore 16 (per. ore 19)

Suo telegramma Gabinetto n. 1042 di oggi (1).

Fin da ieri sera ho reso conto telegrafico !dei negoziati relativi scambio di note. In un ultimo colloquio avuto stamane ho saputo che aggiunta fu accettata dal Consiglio federale.

Perchè tuttavia le due note, che nella loro forma originale avrebbero dovuto essere piuttosto scambiate fra R. Ministero e Legazione di Svizzera, potessero essere invece scambiate qui, è stato necessario introdurre qualche variante di pura forma che ho accettato ad referendum.

Ecco il testo definitivo: « Par note du cinq de ce mois la Légation de Suisse à Rome a bien voulu porter à la connaissance du Ministère Royal des Affaires Etrangères le texte et coetera en raison de l'état de guerre existant entre et coetera. Le Gouvernement lde S. M. en informant le soussigné de ce qui précède vient de le charger de déclarer au Conseil Fédéral que quoique l'Italie et coetera ».

Senza alcuna altra variante. La nostra nota porterebbe la data del 19 agosto.

« Par note du dix-neuf de ce mois la Légation de S. M. le Roi d'Italie au nom de son Gouvernement a bien voulu porter à la connaissance du Conseil Fédéral que toute que et coetera ».

Nei periodi seguenti non v'è di nuovo che l'aggiunta della frase «de toute

sa force» dopo le parole «risoluto di difendere».

Si prega poi Legazione di portare a conoscenza R. Governo.

Sarò grato a V. E. di telegrafarmi d'urgenza se approva questa piccola variante di redazione per potere poi procedere allo scambio. Le sarei pure riconoscente di farmi sapere se ed in quale misura potrà essere data pubblicità alle note. Rivolgo questa domanda d'incarico del Presidente.

717

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 92401775. Berlino, 17 settembre 1914, ore 16,5 (per. ore 21,30).

Un comunicato pubblicato ieri sera dalla Nordeutsche Atlgemeine Zeitung nel quale dopo aver recisamente smentite tutte le notizie sparse nel campo avversario circa aperture e desiderio di pace della Germania si conclude che popolo germanico non abbandonerà le armi finchè non abbia ottenuto combattendo le garanzie necessarie per il suo avvenire nel mondo, ha fatto credere a taluno in questi circoli diplomatici che, malgrado tale dichiarazione in apparenza

contraria, la Germania non sarebbe aliena dal venire fin da ora a più mi1i consigli. Al Dipartimento affari esteri come nelle sfere militari si continua però a negare ciò nel modo più assoluto e a dichiarare che la Germania non farà la pace finchè non abbia regolato tutti i conti con tutti i suoi nemici sopratutto con l'Inghilterra. E si continua pure a dimostrare nella vittoria germanica la più completa fiducia che parrebbe difficilmente conciliabile con lo stato attuale delle cose sul teatro della guerra francese. Qui il Governo non ha fatto da qualche giorno alcuna pubblicazione limitandosi a dire che le notizie di vittorie francesi sono false ma anche nel pubblico si comincia a sapere che l'esercito tedesco ha dovuto ritirarsi su quasi tutta la linea. Senonchè ciò viene facilmente spiegato con necessità d'ordine tattico e non scuote menomamente e in nessuno certezza del successo definitivo, gli avvenimenti diranno fino a qual punto fondata. In ogni modo contrariamente alle notizie che ho visto riprodotte anche in giornali italiani, l'ordine e tranquillità a Berlino come a quanto mi si assicura in tutta Germania continuano ad essere perfetti.

(l) Col telegramma citato del 16 settembre Borsarelli chiedeva notizie dei negoziati relativi allo scambio di note.

718

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9236/369. Scutari, 17 settembre 1914, ore 16,40 (per. ore 20,20).

Mi si assicura in modo positivo che questo console I. e R. ha cercato persuadere Bib Doda ad inalberare bandiera turca. Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

719

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BORDEAUX, TITTONI, A BERLINO, BOLLATI, A VIENNA, AVARNA, A PIETROGRADO, CARLOTTI.

(Ed. in Intervento, pp. 47 e s.)

T. CAB. 1046. Roma, 17 settembre 1914, ore 20.

Prego V. E. assumere e telegrafarmi notizie più possibile veridiche e complete circa situazione militare costi e circa vero risultato reale importanza delle recenti grandi battaglie.

720

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. CAB. 1047. Roma, 17 settembre 1914, ore 20,15.

Il R. Ambasciatore a Pietrogrado telegrafa quanto segue: « Teatro delle operazioni russe austro-ungariche ecc. ». (Telegramma 9192/669) (1).

Da quanto precede risulta come sia tanto più necessario che sia chiaramente stabilito il numero minimo di forze che deve mantenere la Russia contro l'Austria-Ungheria per evitare l'eventualità per noi assai grave che l'Austria si trovi in grado di riversare contro l'Italia tutto il suo esercito.

(l) Vedi D. 680.

721

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1322/131. Bucarest, 17 settembre 1914, ore 20,30 (per. il18, ore 17).

Re Carlo ha detto a persona di mia fiducia che la Germania non intende abbandonare Austria perchè, a guerra finita, vuole farne un proprio annesso. In particolare gli sguardi della Germania sono volti verso Trieste, che essa non vorrebbe in nessun caso vedere passare nelle mani dell'Italia.

Prego mantenere segreto su questa notizia.

722

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9243/1255. Vienna, 17 settembre 1914, ore 20,50 (per. ore 22,50).

Situazione in Albania. Rappaport mi ha detto· dalle scarsissime notizie giunte al Ministero I. e R. dall'Albania risultava che tra i ribelli si è formata una scissione giacchè parte di essi sono fautori restaurazione ottomana in Albania parte, invece, capitanata da Essad desiderano mantenimento dell'indipendenza del Paese. Egli ha aggiunto poi che mentre a Scutari e Valona era stata inalberata la bandiera albanese rossa e nera a Durazzo i ribelli avevano innalzato bandiera turca pur dichiarando che essa non aveva alcun significato politico ma soltanto quello religioso. Rappaport mi ha detto poi che Lowenthal era partito in congedo 18. Legazione Austria-Ungheria era stata affidata a Kral a somiglianza di quanto era stato fatto da Aliotti che partito insieme a Durazzo aveva affidato R. legazione a Galli.

723

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BORDEAUX, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, A PIETROGRADO, CARLOTTI.

T. GAB. 1048 (1). Roma, 17 settembre 1914, ore 22.

La stampa estera raccoglie voci di spedizioni italiane a Valona. Per quanto gravi interessi italiani possano entrare in gioco per effetto della incerta situazione interna albanese e per quanto vi sia ragione di ritenere che le Potenze

della Triplice Intesa non siano in massima contrarie ad una eventuale nostra azione militare a Valona, il R. Governo non intende, almeno per ora, procedere ad alcuna spedizione militare in Albania a cagione della incertezza della situazione generale. Ma qualora si verificasse la necessità per l'Italia di compiere una qualsiasi affermazione militare a Valona, noi avremmo cura di intenderei con codesto Governo e cogli altri Governi firmatari delle deliberazioni di Londra. Prego V. E. esprimersi in questo senso con codesto ministro degli affari esteri.

(l) Il 21 settembre Imperiali comunicava (t. gab. 1342/348) di aver fatto la comunicazione a Grey e che questi ne aveva preso nota. Lo stesso giorno Tittoni telegrafava di aver informato Delcassé, il quale aveva ringraziato (t. gab. 1343/200).

724

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9253/614. Bordeaux, 17 settembre 1914, ore 22 (per. il 18, ore 2,45).

Telegammi di V. E. 5300 e 5320 (1).

Margerie dice non è stato ancora deciso dalla Francia l'attitudine che serberà se Sublime Porta persisterà nel voler sopprimere le capitolazioni per il 1° ottobre. Il testo dell'articolo dell'ultima convenzione stipulata a Parigi con Gjavid bey dice all'incirca a proposito delle soppressioni delle capitolazioni: « che si studierà di comune accordo i mezzi per poter gradualmente abolire il regime delle capitolazioni». Non mi è stato possibile avere il testo ufficiale poichè la convenzione in parola non è stata resa pubblica ma ciò ha poca importanza perchè il senso è quello da me indicato. Margerie che era al Siam durante periodo della soppressione delle capitolazioni in quello Stato crede che si dovrà ottenere dalla Turchia più o meno le stesse garanzie prima di ammettere la soppressione. Due anni prima della soppressione è stata ìstituita al Siam una Commissione composta in parte di magistrati stranieri (vari francesi) per lo studio della modificazione delle leggi. Nella magistratura siamese entrano 5 sudditi francesi ad altrettanti inglesi e nelle cause contro francesi ed inglesi vi è sempre un giudice della stessa nazionalità. Margerie esclude assolutamente che l'applicazione della attuale legislazione ottomana possa adattarsi ai sudditi europei.

725

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9254/616 (2). Bordeaux, 17 settembre 1914, ore 22 (per. il18, ore 2,45).

Facendo seguito al mio telegramma n. 607 (3). Delcassé ha telegrafato al ministro di Francia ad Addis Abeba di presentare comunicazione anche per iscritto al Governo etiopico se ministro d'Inghilterra ha ricevuto istruzioni in

questo senso dal suo Governo. Però ora mi fa dire da Margerie che se io gliene esprimo il desiderio egli è pronto telegrafare al ministro di Francia di fare la comunicazione scritta anche indtpendentemente da quella che potrà fare il ministro d'Inghilterra.

Gradirei in proposito istruzioni al riguardo.

(l) -Il tel. 5300 è il D. 690 e il tel. 5320 è del 17 settembre, col quale Di Sangiulianochiedeva a Tittoni notizie su una informazione data dall'Echo de Paris che anche la Francia aveva impegni circa l'abolizione delle capitolazioni. Aggiungeva Di Sangiuliano: • Non comprendo portata frase allusiva impegni francesi perchè risulta che nè accordo franco-turco nè altro atto ne contenessero. A meno non sianvi state assicurazioni verbali date a Giamal. Prego indagare •· (2) -Di Sangiuliano il 19 settembre rispose a Tittoni (t. 5380) che, • essendo grandemente opportuna • la comunicazione scritta, provocasse dal Governo francese • le necessarie istruzioni telegrafiche •. (3) -Vedi D. 693.
726

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. S. RR. 1049. Roma, 17 settembre 1914, ore 23.

Sarà opportuno che V. E. metta bene in evidenza le considerazioni seguenti, nei colloqui che Ella avrà con Grey in conformità dei miei telegrammi Gabinetto n. 1040 e 1041 (1).

Com'è noto l'Italia è tuttora legata all'Austria-Ungheria da un trattato il quale stabilisce che nei casi in cui non entra in vigore il casus foederis si debba mantenere la neutralità benevola. L'Italia ha con pieno fondamento, e in base alla lettera ed allo spirito del trattato, ritenuto che nel presente conflitlto il casus foederis non poteva aver luogo. Ma d'altra parte è chiaro che se dobbiamo a un dato momento partecipare alla guerra, è necessario che da noi si possa fornire una casus belli legittimo e grave.

Tale casus belli potrebbe legittimamente presentarsi qualora dallo svolgimento della guerra risultasse gravemente compromesso l'equilibrio politico ed etnico dell'Adriatico per effetto di una seria sconfitta austriaca in quel mare o su quelle coste. La minaccia di un soverchiamento degli interessi slavi a danno delle popolazioni di razza italiana potrebbe far entrare in giuoco appunto l'interesse vitale dell'Italia all'equilibrio politico ed etnico dell'Adriatico e metterebbe in mora il R. Governo di tutelarlo nell'unico modo possibile, cioè accordandosi colle Potenze della Triplice Intesa.

Sarebbe quindi necessario che le operazioni militari dei Serbi e dei Montenegrini prendessero proporzioni più seriamente minacciose e che la flotta anglofrancese si affrettasse sia mediante la presa di Cattaro, sia mediante altra azione, a mettere in essere il suddetto interesse vitale italiano, creando pure per tal modo una forte corrente d'opinione pubblica in Italia.

Per contro, finchè la flotta franco-inglese rimane inoperosa, non sarà possibile di creare il casus belli.

L'inazione della flotta anglo-francese è dannosa anche per altro rispetto, in 9uanto aumenta qui il sospetto che la Triplice Intesa voglia risparmiare l'Austria-Ungheria e lasciare a noi tutto il peso della guerra contro di essa.

(l) Vedi DD. 703 e 704.

727

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULANO

T. GAB. s. 1324/41. Sofia, 18 settembre 1914, ore 9,10 (per. ore 16,25).

Questo ministro di Romania è stato chiamato a Bucarest per assumere la reggenza del Segretariato Generale al Ministero Affari esteri che già resse ultimamente, Segretario Generale dovendo recarsi in Germania, per ricondurre in Romania propria famiglia; assenza del mio collega sarà soltanto di una diecina di giorni, la sua presenza essendo qui necessaria. Ministro di Romania, che anche per la circostanza di aver avuto io la tutela degli interessi romeni durante il conflitto bulgaro-romeno, mi ha sempre dimostrato molta deferenza, a titolo confidenziale mi ha detto suo avviso sulla situazione creatasi in Romania in questi ultimi giorni. Cogliendo occasione della sua partenza per Bucarest ha chiesto a questo Presidente del Consiglio dei Ministri cosa intenderebbe fare la Bulgaria ove la Romania schierandosi con la Triplice Intesa movesse contro Austria-Ungheria.

Presidente del Consiglio gli lasciò comprendere che la Bulgaria non attaccherebbe Romania alle spalle, dimostrò tenere molto all'amicizia romena per complessi problemi politici dell'avvenire lasciando persmo intravedere (pur non compromettendosi) che Bulgaria potrebbe seguire condotta identica a quella romena. Ministro di Romania ebbe pure colloquio con ministro delle Finanze.

Quest'ultimo che anche per sue relazioni famiglia fino anno scorso era stato partigiano dell'intesa bulgaro-romena forse più di tutti gli altri attuali ministri è legato alla politica di orientazione verso l'Austria-Ungheria e Germania non tenne uguale linguaggio del Presidente del Consiglio dei Ministri ed anzi sollevò molte obiezioni circa possibilità per Romania di decidere azione in opposizione antica tradizione della sua politica estera. E pur protestando essere partigiano politica d'intesa colla Romania aggiunse che se Romania dovesse realmente marciare contro Austria-Ungheria e che Bulgaria per forza delle cose fosse portata a seguire politica consimile quella romena, attuale Gabinetto bulgaro non si sentirebbe di rinnegare suo programma e si ritirerebbe.

In seguito a queste due conversazioni ministro di Romania porta a Bucarest impressione che la Bulgaria seguirà molto probabilmente politica che adotterà la Romania.

Egli però non esclude che nonostante grande impressione prodotta qui dagli ultimi successi della Triplice Intesa l'attuale Ministero possa essere ancora portato a cedere alle pressioni di Vienna e Berlino e che presentandosi l'occasione, e non intervenendo accordo fra i Governi di Bucarest e Sofia, Bulgaria non tenti riprendere in tutto o in parte Dobrugia. Lo preoccupa anche il fatto che il ministro della guerra Fitceff è da molti considerato gran partigiano AustriaUngheria. È persuaso che alla mobilitazione romena seguirà immediatamente mobilitazione bulgara non fosse altro per scopo precauzionale.

728

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1329/135. Berlino, 18 settembre 1914, ore 9,30 (per. il 19, ore 2,25)

Telegramma di V. E. n. 1050 (1). Dal modo come mi parlò Principe Bi.ilow ebbi impressione che egli avesse ricevuto risposta di V. E. come a me ne era giunta copia col dispaccio di V. E.

n. 20 Gabinetto (2). Ma glielo chiederò direttamente alla prima occasione. Io ho continuato e continuo a dire che R. Governo non può esercitare sulla nostra stampa tutta quella influenza che vorrebbe: ma mi è stato risposto che sui giornali amici del Ministero qualche maggiore risultato di quello che finora si scorge sarebbe stato lecito sperare.

Ho continuato e continuo a dire che l'attitudine ostile della nostra stampa è causata da avversione contro Austria-Ungheria e non contro Germania; ma mi furono mostrati articoli di giornali italiani nei quali non era questione dell'Austria-Ungheria ed era tenuto un linguaggio apertamente malevolo verso la Germania.

Mi riferisco del resto alle osservazioni che mi permisi sottoporre a V. E. col mio telegramma 752 (3). Il richiamo sopratutto del valente e coraggioso corrispondente berlinese del Giornale d'Italia mi sembra sintomatico e deplorevole.

729

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 9274/676. Pietrogrado, 18 settembre 1914, ore 16,50 (per. ore 21,20).

Telegramma di V. E. n. 5300 (4).

Dalle informazioni riservate che mi furono date risulta che Russia acconsente negoziare circa capitolazioni purchè Turchia garantisca neutralità sino alla fine della guerra non solo relativamente alla Russia, ma anche agli Stati balcanici. In questo caso Russia garentirebbe alla Turchia integrità territoriale. A quanto pare Turchia si mostrerebbe desiderosa di sottrarsi agli obblighi capitolari in quanto essi riguardano la loro parte economica (diritti doganali, applica

• Durante il mio soggiorno a Roma l'E. V. aveva con me riconosciuta l'opportunità che la opinione pubblica e la stampa italiana venissero imparzialmente informate dall'una e dall'altra parte belligerante circa tutto quanto si riferisce alla guerra e siccome tale servizio d'informazione era specialmente manchevole da parte germanica era stato escogitato qualcheprovvedimento per ripararvi e qualche miglioramento sembrava essersi in questi ultimi giorniverificato, senonchè i risultati ottenuti sono già nuovamente neutralizzati a cagione di alcuni fatti che parrebbero indicare nella nostra stampa il proposito di non voler essere convenientemente ragguagliata da Berlino. Il corrispondente di qua della Stampa di Torino fu già da due settimane colà richiamato. Non è ritornato e non fu sostituito. Il corrispondente del Giornate d'Italia cui l'ufficio era stato recentemente dal suo giornale in diversi modi ostacolato ha dovuto ora parimenti recarsi a Roma dietro invito del Direttore. Non rimangono dunque più a Berlino che quattro corrispondenti di giornali italiani.

Credo mio dovere segnalare a V. E. questo deplorevole stato di cose •.

zione del temettù, ecc.), salvo a regolare in seguito le altre materie compresa quella giudiziaria, per la quale attende le proposte delle Potenze. Secondo ogni probabilità Russia non frapporrà ostacoli alla pratica applicazione dei progetti del Governo ottomano riguardanti materie economiche, pur riservando subordinarla all'esito dei futuri negoziati. Quanto alla materia giudiziaria, Governo russo crede che sarebbe opportuno un accordo di tutte le Potenze per formulare proposte identiche ma ritiene praticamente difficile procedere a tale accordo a cagione interruzione rapporti fra le Ambasciate in seguito stato di guerra. Perciò sarebbe..... (l) desiderabile che discussione materia giudiziaria fosse rimandata da Sublime Porta ad epoca più propizia e che frattanto venisse da essa soprasseduto ad ogni modificazione attuale regime. Qualora però Sublime Porta insistesse per trattare subito Governo russo non rifiuterebbe di farlo e ne darebbe facoltà al proprio ambasciatore a Costantinopoli.

Quanto a questione relativa agli istituti religiosi e scolastici o ad altri punti..... (l) che (?) si trovano in dipendenza delle capitolazioni Governo russo non. crede che Sublime Porta vorrà dare immediato effetto (?) alle sue decisioni, ma ammetterà di discuterne previamente con Potenze. Governo russo non fa poi gran conto degli eventuali incidenti provocati da..... (l) capitolazioni ed è prevedibile che di fronte siffatti casi non assumerebbe atteggiamento di severità.

(l) -Vedi nota al D. 683. (2) -Non riprodotto. (3) -Con questo tel. del 12 settembre (t. a. 9061/752) Bollati comunicava:

(4) Vedi D. 690.

730

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9284/491. Therapia, 18 settembre 1914, ore 20 (per. U 19, ore 4).

Telegramma di V. E. 5320 (2).

Echo de Paris vuole evidentemente alludere alle concessioni che Francia si è dichiarata disposta di fare alla Turchia a mente del recente accordo francoturco. Le ho indicate nel mio rapporto n. 296 del 14 aprile u. s. Stando al linguaggio e alla attitudine del mio collega di Francia, non crederei che siano stati presi ulteriori impegni segreti fra i due Paesi neppure in occasione del recente viaggio di Giamal pascià.

731

IL MINISTRO A NISCH, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 9304/101. Nisch, 18 settembre 1914, are 20 (per. il 19, ore 19).

Essad senza attendere risposta da Durazzo di cui al mio telegramma 99 (3). è partito per Uskub col proposito di proseguire Via Dibra per l'Albania.

« Essad si dimostra animato dai più fieri propositi di vendetta contro tutti i suoi nemici fra i quali mette gli Austriaci in prima linea •.

Al momento di congedarsi egli mi ha detto che oramai aveva deciso di agtre di sua iniziativa ma che sperava di rimanere sempre d'accordo con l'Italia anche dopo aver raggiunto il suo scopo.

Ha espresso .poi il suo rincrescimento che l'Italia non l'abbia decisamente appoggiato nell'azione che sta per intraprendere, come avrebbe fatto senza dubbio l'Austria se egli avesse voluto abbracciarne la causa.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi nota al D. 724. (3) -Il t. 99 dello stesso giorno (t. a. 9295) riporta un telegramma di un agente di Essad, telegramma che sconsiglia quest'ultimo a passare da Dibra. Essad ha fatto rispondere che a Dibra è atteso da oltre 5000 partigiani. Inoltre ha confidato di essere officiato dal Governo ottomano per sapere la sua attitudine. nella eventualità di una nomina di Buranedin. Egli avrebbe risposto di non essere alieno dall'appoggiare a quella nomina.
732

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 18 settembre 1914, ore 22,30.

De Martino mi riferisce il suo colloquio con te.

Per Saseno senti S. M. il Re, ma io sono sicuro che anche Egli sarà di opinione recisamente contraria, al pari di me, almeno per ora. Dice De Martino che uomini politici ti han detto di si. Ma devono essere ignari delle condizioni locali e della situazione internazionale.

Per la Svizzera fin da stamane ti mandai il telegramma con mio parere favorevole. Il Governo svizzero vuol anche prendere accordi per la pubblicità dell'accordo, e per quest? ho detto a De Martino di fare come tu crederai meglio.

Per l'accordo con la Romania vi sono molte difficoltà, ma non insuperabill forse. In ogni modo non conviene a noi stipular con essa l'obbligo di non far pace separata.

Non potrò intervenire domani al Consiglio dei Ministri, ma se tu e i colleghi, tutti o alcuni, volete sentire da me qualche cosa, potreste venire alla Consulta dopo il Consiglio, telefonandomelo appena avrete deciso sl o no.

733

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. 1051. Roma, 18 settembre 1914, ore 23.

A cagione di un attacco di gotta non ho potuto vedere Diamandy ed !strati (1).

Essi hanno detto a Borsarelli che il giorno in cui la Romania si convincerà che l'Italia uscirà dalla neutralità essa attaccherà l'Austria senza aspettarci e perciò implicitamente senza speciali accordi.

PregoLa telegrafarmi il suo parere.

(l) Il 16 settembre in una lettera particolare a Salandra Di Sangiuliano scriveva: • Se riceverai i due rumeni. Diamandy e !strati. ti ricordo i telegrammi di Fasciotti i quali avvertono che uno è direttore di un teatro, ed entrambi sono persone poco serie, e perciò bisogna tenere con loro un linguaggio assai riservato. Io spero profittare della malattia per evitare di riceverli •.

734

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1330/196. Bordeaux, 18 settembre 1914, ore 23,30 (per. il19, ore 7).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1046 (1).

La situazione militare quale è risultata dalle ultime battaglie può riassu

mersi in tre periodi:

nel primo l'esercito tedesco respinta l'offensiva franco-inglese nella battaglia di Charleroi battendo in numerosi combattimenti parziali gli alleati avanza fino alla linea dell'Oise e minaccia Parigi;

nel secondo l'esercito tedesco abbandona la linea dell'Oise e tutto il territorio francese e belga a tergo della medesima che aveva occupato e poggia verso il sud-est avanzando più rapidamente al centro formando un triangolo la cui base va da Meaux a Verdun e il vertice oltrepassa Vitry le Françoise;

nel terzo e ultimo periodo l'esercito tedesco si ritira combattendo e abbandonando la linea della Marna che aveva conquistato, si trincera dietro la linea dell'Oise fra Soisson e Mezières e li si arresta prendendo la difensiva. Da due giorni i Franco-inglesi hanno attaccato le posizioni tedesche ma fino ad ora sembra senza risultati apprezzabili.

Da quello che ho potuto raccogliere controllando specialmente le informazioni di fonte francese con quelle di fonte inglese credo poter dire che allo stesso modo che la ritirata dei Franco-inglesi dalla Mosa all'Oise si compiè senza che i Tedeschi riuscissero a disperderli e stancarli così la ritirata dei Tedeschi dalla Marna e all'Aisne si è compiuta ordinata.

I Francesi parlano della grande battaglia della Marna vinta per merito di Joffre secondo essi, e di French secondo gli Inglesi, i Tedeschi parlano di semplici scontri nei quali dovettero ritirarsi dinanzi forze preponderanti. Certo è che si è combattuto per tre giorni di seguito ed il grande numero di feriti venuti dal campo di battaglia dimostrano che da entrambi le parti le perdite sono state considerevoli.

Giornali riferiscono solo singoli episodi che non contribuiscono a dare una idea più chiara dell'insieme. Ora per fare qualche pronostico bisognerebbe sapere quali forze i Tedeschi oppongono a quelle degli alleati che stanno concentrando il maggior numero di uomini possibile. I Tedeschi che fino all'Oise si sono trovati sempre con forze preponderanti su di una linea più ristretta si sono trovati numericamente inferiori al nemico. Ciò dimostra che la sottrazione di forze per inviarle contro la Russia è stata considerevole; quanti sono partiti? quanti sono? È ciò che importa sapere e che a Berlino potrebbero forse sapere meglio che qui; certo se, come pare, i Tedeschi si mettono (?) in Francia sulla difensiva la violazione della neutralità belga non avrebbe avuto per così dire alcun vantaggio ed allo (?) svantaggio dell'aver provocato l'intervento inglese e di dover combattere l'esercito belga si aggiungerebbe ora quello di dovere difendersi invece (?) della (sic) ben fortificata frontiera di Alsazia-Lorena..... (2) si prolunga

fino a ..... (1). L'opinione che in questo momento prevale nelle menti più fredde e che ha un valore relativo perchè si è sempre esposti a novità e sorprese è che i Tedeschi non..... (l) riprendere l'offensiva e gli alleati non riusciranno a rompere la linea difensiva dei Tedeschi e poichè le stesse previsioni si fanno pei Tedeschi e Russi alla frontiera della Prussia orientale il risultato sarebbe un prolungamento all'infinito della guerra rimanendo solo lato vulnerabile della Germania quello della frontiera verso l'Austria nel caso che la sconfitta dell'Austria fosse completa e ..... (l).

Isvolsky mi diceva stamane che già fino ad ora può considerarsi tale. V. E. avrà elementi per controllare il giudizio di Isvolsky.

(l) -Vedi D. 719. (2) -Gruppo indecifrabile.
735

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1052. Roma, 19 settembre 1914, ore 0,30.

Approvo la piccola variante di redazione da Lei proposta ed autorizzala a procedere allo scambio delle note. Rimane inteso che dopo le parole « risoluto di difendere » sarà aggiunta la frase «de toute sa force». Mi riservo telegrafar!e domani circa il modo di dare pubblicità alle note (2).

736

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1336. Berlino, 19 settembre 1914, ore 9 (per. il 20, ore 2,5).

Telegramma di V. E. n. 1046 (3).

Mi sono adoperato nel miglior modo per assumere notizie che V. E. desidera circa situazione militare dell'attuale momento. Naturalmente quello che qui riferisco sono notizie di fonte germanica e quindi non interamente imparziali: mi furono però confermate da parecchie persone e mi sembrano rispecchiare, se non la realtà obiettiva degli avvenimenti, almeno l'apprezzamento che ne viene fatto in queste sfere dirigenti. Qui si persiste ad asserire che durante ultimi dieci giorni non vi fu mai sul teatro della guerra francese una sconfitta germanica. Vi fu bensì un mutamento nel programma delle operazioni: mutamento rhe implica riconoscimento di un errore commesso e di un insuccesso sofferto. L'errore consistette nell'avere spinto troppo innanzi e troppo precipitosamente ala destra dell'esercito germanico che si trovò così di fronte a truppe nemiche superiori di numero ed approvvigionate di fresco mentre essa rimaneva troppo

lontana dalla sua base di rifornimento e nella impossibilità di essere efficacemente appoggiata dal resto dell'esercito germanico trattenuto sulla linea della Mosa e sui Vosgi dalle fortezze di Verdun, Toul, Epinal e Belfort e da un nemico resistente. Diventò quindi necessario ritirare in certo punto di circa 100 chilometri quell'ala destra e modificare in conseguenza la linea di battaglia delle altre armate tedesche. Ma ora essendo giunti sul teatro della guerra nuovi e potenti rinforzi, l'offensiva è stata ripresa e in vari luoghi con successo ed ha già condotto ieri l'altro a una decisiva vittoria presso Noyon. E ieri sera si dava come imminente la caduta di Verdun la quale renderebbe disponibile per altre operazioni la quarta armata, quella del Principe ereditario di Germania. In complesso se l'ulteriore avanzata non appare più così facile come i primi rapidissimi successi avevano potuto far credere, se per ora si è dovuto rinunziare all'investimento di Parigi e se si prevede ancora un tempo abbastanza lungo -ho inteso parlare di «forse 3 mesi » -per debellare interamente il nemico, nelle sfere militari si dice di avere non pure la più ferma idea ma addirittura la certezza che l'esito dell'azione che in questi giorni si va svolgendo sarà decisamente favorevole alla Germania e che sua sarà la vittoria definitiva. Per ciò che concerne la guerra contro la Russia si afferma che le armate russe del Narew e del Niemen sono state interamente scacciate dalla Prussia orientale e che l'Armata del Generale Hindenburg ha occupato Governo russo di Suvalki e che altre forze considerevoli sono state mandate ad appoggiare azione del

l'esercito au.stro-ungarico.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Il giorno stesso Di Sangiuliano telegrafò a Paulucci (t. gab. 1054): • Rimane inteso che le note porteranno la data del 19 agosto. Per la forma della pubblicità mi rimetto a Lei ed al Governo federale. Sarebbe bene affrettarla •· Come risulta dal D. 339 solo la nota italiana porta la data del 19 agosto, mentre quella svizzera è in data 26 agosto (D. 452). (3) -Vedi D. 719.
737

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1334/128. Vienna, 19 settembre 1914, ore 9,30 (per. il 20, OTe 3,45).

Comando di Stato Maggiore n. 27. Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1046 (1).

Con telegramma di Gabinetto n. 127 (2) del 16 corrente comunicai all' E. V. quanto sino a quella data questo addetto militare aveva potuto riferire circa situazione militare. Secondo ulteriori informazioni egli fa ora conoscere che parrebbe che truppe austro-ungariche abbiano raggiunto seguenti località: Corpo d'Armata generale Boroevic (successo a Brudermann) a Samaror; Corpo d'Armata del generale Dankl a Jaroslaw e più ad ovest. Il quartiere generale principale è stato trasportato a Kaschau. I Tedeschi operanti sulla sinistra della Vistola si ritirerebbero a sud di Lisagora. Cracovia e Przemysl vennero sgombrate dalla popolazione in previsione dell'investimento. Tre divisioni Landwehr tedesche provenienti dalla Slesia sarebbero state coinvolte dall'insuccesso austro-ungarico presso Lemberg.

Le comunicazioni ferroviarie in Slesia sono interrotte a motivo del transito

di truppe di Landwehr e Landsturm tedesche avviate in Galizia. Con i giornali

28 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

arrivano ora i comunicati russi che indicano ritirata austro-ungarica come disfatta e fanno salire a 200.000 i prigionieri fatti sino ad ora, parlando anche di moltissimi cannoni conquistati. Tali notizie sono in opposizione alle dichiarazioni ufficiali e all'ottimismo delle sfere dirigenti. Però in questi giorni cominciano a diffondersi voci che specialmente generale Auffenberg siasi ritirato con gravissime perdite anche in prigionieri e materiali e che i Russi stiano già passando il San e attacchino verso Sambor. Inoltre si vocifera che oltre Brudermann sono stati tolti dal Comando di Corpo d'Armata Kolosvari e Huyn, due divisioni Kraus e Paukert (poi suicidatosi). Un divisionario di cavalleria, Froreich e un maggior generale di cui non so il nome si sarebbero suicidati. Questo è quanto ad onta di ogni sforzo viene dato di conoscere, a motivo dei rigori governativi, che sarebbero inconcepibili presso di noi, dell'apatia del pubblico e della rassegnata sua credulità nelle notizie ufficiali. Come ripetutamente fu detto vi è però grande depressione e oramai sperasi solo nella Germania.

Concludendo, pare doversi ritenere che le notizie russe sono bensì esagerate, ma che truppe austro-ungariche furono durissimamente provate e che la loro compagine deve necessariamente essere assai scossa ed il morale depresso.

Però, secondo avviene sempre in simili casi, solo i prossimi avvenimenti potranno realmente dimostrare quale sia la vera portata dell'incontestabile successo sin qui riportato dai Russi.

(l) -Vedi D. 719. (2) -Vedi D. 706.
738

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9313/1263. Vienna, 19 settembre 1914, ore 9,30 (per. il 20, ore 2,5).

Berchtold mi ha detto che da quanto eragli riferito dal ministro I. e R. in Atene le dimissioni di Streit sarebbero state cagionate da un dissidio con Ven.~zelos che si affermava essere d'indole puramente personale e non politico. Era però certo che Streit propendeva per la Triplice Alleanza. Nella prima visita fatta da Szilassy a Venizelos dopo che egli aveva assunto il portafoglio degli affari esteri, questi avevagli dichiarato ufficialmente che la Grecia avrebbe mantenuto la neutralità. Non ostante ciò da certi indizi risulterà che Venizelos era partigiano con alcuni uomini influenti di una politica attiva e disposto a votarsi alla guerra con la Serbia nel caso in cui si presentasse il casus foederis previsto dall'alleanza stipulata con quella potenza, mentre d'altra parte la maggior parte dell'opinione pubblica greca e il Re Costantino desiderava rimanere estranea al conflitto attuale, ma l'Inghilterra lavorava ora ad Atene per indurre il Governo greco a parteciparvi.

Accennando alla stazione carbonifera che la flotta inglese e francese avrebbero stabilito in un punto dell'isola di Corfù, Berchtold mi ha detto che dalle notizie giuntegli oggi stesso la squadra inglese avrebbe lasciato il Mediterraneo.

739

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 19 settembre 1914.

Ignoro se nell'inchiusa Giovannelli esprima i sentimenti del Piemonte sulla neutralità, ma in ogni modo mi pare che la forza delle cose precipiti. Rodd mi ha comunicato testè che Grey consente alla condizione da noi chiesta relativa al prestito.

Da un canto, se noi stipuliamo l'accordo colla Romania prima di quello di Londra, ci presentiamo a Londra più forti; dall'altro un'indiscrezione potrebbe avere conseguenze gravi; sto escogitando un mezzo di salvar capra e cavoli, e probabilmente gioverà che domani ne parliamo noi tre, tu, De Martino ed io.

Il mio attacco di gotta alle vie digestive e biliari pare guarito, o quasi. Perdura quello delle articolazioni con febbre alta, durata oggi tutto il giorno, e copioso sudare, che è molto noioso, ma affretta la risoluzione.

740

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. S. RR. 1053. Roma, 19 settembre 1914, ore 12,30.

Suo telegramma Gabinetto n. 345 (l) si è incrociato col mio Gabinetto

n. 1049 (2) col quale faceva rilevare a V. E. che per uscire dalla neutralità e rompere la trentenne alleanza ci occorre un motivo gravissimo legittimo interessante le fondamentali finalità nazionali italiane.

Non basterebbero incidenti e conflitti momentanei facilmente provocabili.

V. E. comprende quanto ciò interessi il patrimonio morale dell'Italia e il rispetto di cui deve essere circondata la politica italiana e che da ognuno dobbiamo potere e sapere esigere. Il gravissimo atto che siamo probabilmente in procinto di compiere sarà giudicato dalla Storia, ed è obbligo del R. Governo provvedere affinchè nessun danno morale ne risulti al nostro Paese e nessuno possa giudicarlo sleale e indegno di fiducia. Insisto quindi nelle considerazioni del mio predetto telegramma n. 1049 e confido V. E. saprà persuaderne Sir Ed. Grey come a me pare di averne persuaso Rodd. Ella vorrà anche fargli osservare che le conseguenze di una azione efficace della flotta anglo-francese nell'Adriatico legittimerebbero la nostra mobilitazione, la quale, come è noto, dura circa un mese, e dalla quale scaturirebbero domande di spiegazione, incidenti e tutta . una serie di rapidi fatti dai quali facilmente prima ancora del compimento della mobilitazione, deriverebbe la guerra. Iniziata la guerra, la R. Marina vi prenderebbe, insieme alle marine alleate, parte onorevole; e con ciò rispondo alla obiezione di V. E. circa il prestigio della nostra Marina.

V. -E. esprime l'avviso essere opportuno che una nuova conversazione con Grey sia iniziata con la formale dichiarazione che il R. Governo è deciso ad él.bbandonare la neutralità ed entrare come quarto nella nuova Triplice Alleanza che diventerebbe quadruplice subordinatamente alla stipulazione di speciale accordo, e V. E. domanda che le condizioni di esso siano formulate ne varietur.

Prima di darle risposta impegnativa mi occorre sentire il Presidente del Consiglio e prendere gli ordini di S. M. il Re. Mi riservo pertanto telegrafarle ulteriormente, ma le faccio osservare che, secondo risulta dal mio telegramma gabinetto n. 1041 (1), ho già avuto tre giorni fa una conversazione su questi argomenti coll'ambasciatore britannico il quale ne ha telegrafato al suo Governo. Non vedo quindi quale inconveniente avrebbe un altro colloquio di

V. E. con Grey o per lo meno con Tyrrell allo scopo di fargli presenti le importanti considerazioni contenute negli ultimi miei telegrammi, mentre vi scorgo un notevole vantaggio, e cioè di aver noi ripreso le trattative coll'Inghilterra e la Triplice Intesa prima che sia decisa favorevolmente agli alleati la grande battaglia ora combattuta in Francia. Si eviterà per tal modo che ci sia imputato di averne atteso l'esito per deciderci, mentre Ella sa che la ragione principale della sospensione del nostro scambio di vedute è derivato da ciò che la guerra ha assunto quel carattere di lunga durata che, per le ragioni dettele nel mio telegramma n. 1040 (2), sarebbe specialmente gravoso all'Italia.

Intanto farò preparare una formula delle condizioni del futuro accordo che debbo pure sottomettere a S. M. il Re e al Presidente del Consiglio; ne darò tosto comunicazione a V. E. per sua norma, ma riterrei più opportuno che il testo ne sia concordato costì ad referendum e perciò non sarebbe ne varietur.

V. E. crede che per la Triplice Intesa il valore della nostra cooperazione militare sia oggi diminuito e diminuirà sempre più se tardiamo. Quanto ad oggi tale convincimento suo e forse anche dei tre Governi deriva da una visione troppo ottimista della loro situazione militare mentre ben diverse sono le nostre informazioni.

Quanto all'avvenire il valore della nostra cooperazione sarà maggiore o minore secondo il corso degli eventi bellici. In ogni modo la nostra mobilitazione da cui automaticamente deriverà la guerra non può dal R. Governo essere ordinata se prima non è firmato l'accordo a Londra e questo non può essere firmato se prima l'azione seria ed efficace della flotta franco-inglese non abbia creato

o dato motivo a credere prossima nell'Adriatico una situazione che legittimi l'azione nostra.

(l) -Vedi D. 710. (2) -Vedi D. 726.
741

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1331. Berna, 19 settembre 1914, ore 12,35 (per. ore 14,30).

Risposta al suo telegramma Gabinetto n. 1052 (3). Proceduto scambio di note.

(l) -Vedi D. 704. (2) -Vedi D. 703. (3) -Vedi D. 735.
742

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1335/132. Bucarest. 19 settembre 1914, ore 14,30 (per. il 20, ore 11,35).

Tel. di V. E. Gab. 1051 (1).

Non posso che confermare che qui agitazione per entrata in azione contro Austria-Ungheria è vivissima. Essa non si limita all'opposizione od ai giornalisti irresponsabili ma è comune a tutti i ceti della popolazione ed agli stessi ministri. Bratianu è più esitante ma finirà coll'essere trascinato dai suoi colleghi. Lo stesso Sovrano su cui ministri e capi dell'opposizione esercitano continue pressioni in quotidiani consigli, non potrà resistere ed ha già smesso parlare di abdicazione. Confermo che noi, se abbiamo interesse a non rimanere soli, dobbiamo deciderci, stringere accordo con questo Governo il quale naturalmente in caso contrario prenderà per suo conto decisione che il suo interesse e la volontà popolare gli imporranno.

743

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9309/716. Janina, 19 settembre 1914, ore 14,50 (per. ore 20,15).

Seguito mio rapporto 1358/38 (2). Mi consta progetto far dipendere truppe autonome e loro ufficiali dal Governo greco ed..... (3) dal Comando Quinto Corpo d'Armata... Epiro sta attuandosi. Ne è prova il fatto che oggi ('!) ufficiali (?) portano già montura (?)..... greca e che i nuclei (?) di cretesi e macedoni componenti bande vengono ritirati mano a mano dalla zona autonoma e sostituiti da soldati greci. In tali condizioni divisamento ellenico (?) ufficiale proclamazione annessione territori contestati alla Greca può (?) avvenire immediatamente appena ne giunga ordine da Atene. Persone bene informate di qua credono che annessione potrebbe aver luogo nel momento in cui truppe italiane sbarchino a Valona. Personalmente ho impressione che voglia mettere Governo italiano di fronte fatto compiuto e prevenire così qualsiasi azione italiana rispetto territori contestati che verrebbero a far parte integrante del Regno ellenico e che come tali la Grecia sarebbe disposta difendere. Questa impressione sarebbe anche in un certo qual modo confermata dalla circostanza che in un recente colloquio questo governatore generale (?) Foresti ebbe a dire che i Greci sarebbero ben lieti di vedere l'Italia a Valona. Dal colloquio riportai l'impressione che nel concetto greco i territori contestati sarebbero fuori di questione nel senso cioè che dovranno annettersi alla Grecia. Per ogni eventualità si sta procedendo febbrilmente all'inscrizione di tutti gli Epiroti atti alle armi che dato il caso saranno chiamati a rafforzare Sa e 9a Divisione

(2} Non riprodotto.

i cui effettivi sono assai ridotti, mettendo cosl sul piede di guerra il 5° Corpo d'Armata di stanza Epiro. L'Sa Divisione trovasi ancora a ..... (l) in Prevesa ed è a credere che non partirà più. Numerose munizioni sono arrivate qui e continuano a giungere da Prevesa: parte di esse viene trasportata nella zona autonoma ed al forte di Gardi..... (l) proteggere Janina dal Nord. Comunicato R. Legazione.

(l) -Vedi D. 733. (3) -Nota del decifratore: • Decifrazione approssimativa, molti gruppi essendo giunti errati •.
744

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9342/494. Therapia, 19 settembre 1914, ore 16,2 (per. ore 21,45).

Mio telegramma n. 480 (2). In una lunga intervista avuta per mio consiglio da Tedeschi con Izzet pascià egli ha ricevuto seguenti impressioni:

l) che Izzet pascià sia estraneo ai maneggi del Comitato per l'Albania e che Buranedin sia nelle stesse condizioni poichè non sono entrambi ben visti dal Comitato che cercherebbe di sfruttarli come due docili strumenti.

2) che ambedue si manterrebbero però a disposizione Governo ottomano se loro nomina fosse preceduta da una seria preparazione diplomatica poichè non sono uomini da tentare avventure arrischiate con sbarco di comitagi ecc.

3) che Izzet pascià sia sempre animato da poco buoni sentimenti verso Enver pascià. Che Comitato alla candidatura di Buranedin preferirebbe quella del Principe Megid.

Tedeschi mi informa inoltre risultargli da varie fonti che Comitato lavora attivamente per l'Albania dove si vorrebbe tentare un colpo per i primi di ottobre. Tale lavoro è in istretta relazione colle mene di quest'Ambasciata austro-ungarica dirette personalmente da Pallavicini che a mezzo di emissari si mantiene in relazione continua con Comitato.

Pallavicini spinge con tutta sua forza perchè si dia maggior incremento all'agitazione albanese e perchè si mandino nuovi ufficiali per organizzarla. Ciò allo scopo di creare un utile diversione alle spalle della Serbia.

746

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 9347/103. Nisch, 19 settembre 1914, ore 18 (per. il 20 ore 18,20).

Ho saputo da un membro autorevole del ministero serbo essere opinione di questo Governo che in seguito alla presente guerra europea ed all'infelice esperimento della ·creazione di un'Albania secondo la decisione di Londra la

questione albanese sarà risoluta a guerra finita in base a nuovi criteri non ancora determinati. Il ministro cui sopra ho accennato crede che l'Italia dovrebbe far conoscere qui quali sono le sue intenzioni riguardo alla Albania e specialmente riguardo a Valona altrimenti si potrebbe trovare di fronte accordi presi da altri che non terrebbero conto dei suoi interessi e che con un tardo intervento non avrebbe modo di modificare.

7-lQ.

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9318/1264. Vienna, 19 settembre 1914, ore 21,30 (per. il 20 ore 3,45).

Situazione in Albania. Berchtold mi ha detto che dai telegrammi pervenutigli dai consoli in Albania risultava che tutti quelli che .avevano partecipato al movimento insurrezionale riconoscevano ora la loro impotenza e non sapevano cosa fare per dare un Governo al Paese. Alcuni di essi pensavano ad Essad nella speranza che egli avrebbe potuto salvare la situazione e desideravano il suo ritorno, che si afferma sarebbe avvenuto prossimamente per la via di 1\jonastir e Salonicco. Altri per contro, fra cui certo Eiub Eryris, lavoravano nel senso di costituire una amministrazione conforme ai desideri dei Giovani Turchi. L'antagonismo che si constatava fra i partigiani e gli avversari di Essad rendeva impossibile di addivenire ad un accordo fra i vari partiti. Inoltre erano avvenuti molti arresti fra i partigiani del Principe e nonostante che la Commissione di Controllo aveva cercato d'impedirli, il suo intervento non aveva sortito alcun risultato. Avendomi Berchtold chiesto se e quali notizie

V. E. mi avesse comunicato circa la situazione in Albania gli ho risposto negativamente.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Con questo tel. del 15 settembre (t. a. 9187/480) Garroni riferiva: c Mi si dice che questa ambasciata austro-ungarica lavora di pieno accordo con questo Governo per spianare terreno a Buranedin al trono d'Albania. Invio ufficiali turchi ed altri emissari avverrebbe col suo consenso. Ciò malgrado suo apparente disinteressamento •.
747

IL MINISTRO A DURAZZO, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 9359/908. Durazzo, 19 settembre 1914 (per. il 21).

Kral. Ho avuto ieri un lunghissimo colloquio con Kral. Questi mi ha dichiarato:

I. -Che l'Austria non ha mai avuto agenti pagati per farne la politica. Essa ad eccezione delle sovvenzioni note e regolari per il clero non ha mai speso un soldo per agenti propri in Albania. Ancor meno l'Austria pensa in questo momento di svolgere una qualunque azione in Albania data la grave preoccupazione che le dà la propria guerra.

Mi ha perciò pregato d'influire sulla stampa perchè si cessi di attribuire ad agenti prezzolati austriaci tutto quanto avviene.

II. -Che il solo mezzo di assicurare e garantire l'ordine ed una regolare ripresa di Governo è il ritorno di Essad che gode di sufficiente forza ed autorità per imporsi al paese. Che in ogni modo se il disordine interno, per la tutela dei nostri interessi esigesse un nostro intervento, l'Austria non penserebbe menomamente ad opporsi riconoscendone a priori la legittimità.

III. -Che in qualche momento si era potuto credere, e specialmente nella questione Essad, che l'Austria avesse mano nei replicati incidenti verificatisi. Ma ciò era una semplice apparenza erronea dovuta all'atteggiamento di Loventhal persona assolutamente inferiore al suo compito.

IV. -Che è suo vivo desiderio e fermo proposito di condursi in tal modo ad avere con me tali relazioni da evitare qualunque apparenza di contrasto e rivalità.

Ignoro fino a quanto le dichiarazioni di Kral siano state fatte per istruzione del suo Governo, o se sia un suo personale artificio, forse dettato dalle condizioni d'animo in cui devono porlo le notizie provenienti dall'Austria. In ogni modo ho preso le sue dichiarazioni per quello che valgono e le ho ricambiate di pari sincerità.

Gli ho risposto:

I. -Che non ritenevo il ritorno di Essad atto a far cessare ogni pericolosa interna rivalità e a far ritornare la tranquillità. Il popolo albanese si ribella alla idea di riconoscere come primo uno dei propri mentre facilmente obbedisce allo straniero. Perciò il solo mezzo di ricondurre la tranquillità in Albania era il lavorare concordi a far riconoscere l'autorità della C.I.C.

II. -Che dal mio canto non domandavo di meglio che agire in pieno accordo con lui in modo da evitare ogni anche più lontana apparenza di dissidio. Ciò per rispondere anche alle tassative e categoriche istruzioni di V. E.

III. -Che avrei cercato pur non ripromettendomi troppi buoni risultati di influire sulla stampa italiana e specie su i corrispondenti locali per indurii a più equo giudizio sulla situazione.

748

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. 2425/471. Berna, 19 settembre 1914 (per. il 24).

In conformità alle istruzioni impartitemi, ho proceduto con questo Presidente della Confederazione allo scambio delle note concordate, e di cui qui accludo il testo.

I detti documenti portano le date rispettive del 19 e del 26 agosto.

Restituisco qui unita la nota diretta da cotesto Ministero, il 19 agosto pp. alla Legazione di Svizzera in Roma, nota che dovrà considerarsi come annullata.

44Ò

749

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI (Ed. in Rivista storica italiana, a. LXI, fase. II, pp. 255-258)

L. P. Vienna, 19 settembre 1914.

Ti ringrazio vivamente della comunicazione confidenziale della tua lettera particolare del 31 agosto scorso a Di Sangiuliano.

Avrei potuto firmare io stesso quella lettera, perchè concordo pienam~nte colle idee che esposi e che manifestai a voce al Re, a Salandra ed a Di Sangiuliano.

Ma tanto il Re che i due ministri negarono di avere il proposito di uscire ad un dato momento dalla neutralità. Anzi alle vive mie raccomandazioni di porre argine alla corrente che spingeva ad una guerra contro l'Austria Ungheria, essi mi dichiararono nel modo più formale che il Governo non si sarebbe lasciato trascinare a tale guerra essendo risoluto a mantenere salda la neutralità.

Ma queste dichiarazion,i non mi rassicurano affatto. Consentii bensì a fare qui ritorno dietro le ripetute insistenze del Re, ma dichiarai che non potevo ritirare le mie dimissioni, di cui mi riservavo di valermi al momento opportuno quando, cioè, da noi si fosse mancato alla propria fede movendo guerra all"Austria Ungheria.

In sostanza da noi si vuole profittare ad ogni costo dell'occasione presente per completare l'unità nazionale. E temo che se alla fine della guerra il governo non fosse in grado di annunziare al paese l'acquisto delle provincie irredente, questo indignato lo spazzerà via e vi sarà allora da temere forse anche per la dinastia.

Dato quindi lo stato d'animo di una gran parte della nostra opinione pubblica, mi pare difficile che un conflitto armato tra noi e l'Austria Ungheria possa essere evitato.

Se il Governo infatti non si lasciasse trascinare ad attaccarla qualora la sorte delle armi le fosse avversa, commettendo così la più grande delle ignominie, esso sarà forse costretto a farle l'a guerra quando l'Austria Ungheria, ove fosse vittoriosa, procederà al nuovo assetto della penisola balcanica.

Qui si è disposti, è vero, a « menager » in tal caso i nostri interessi politici ed economici nei Balcani, se avremo mantenuto un contegno benevolo, ma è indubitato che l'Austria Ungheria non potrà fare a meno di tutelare i propri e questi, come tu sai, non sono facilmente conciliabili coi nostri.

Le ragioni che hanno indotto il Governo a dichiarare la neutralità sono certamente fondate in parte. Ma il voler rimanere intieramente estranei ad una lotta, a cui partecipano tutte le Grandi Potenze ed in cui sono in gioco anche i nostri interessi, mi pare molto pericoloso.

Non è da prevedere che questi interessi possano esser lesi durante la guerra sia da parte dei nostri alleati, che da quella delle Potenze dell'Intesa.

Le assicurazioni datemi dal conte Berchtold fanno vedere che l'Austria

Ungheria eviterà tutto ciò che possa ferire la nostra suscettibilità e darci occa

sione di uscire dalla neutralità.

Quanto alle Potenze dell'Intesa, le dichiarazioni da esse fatte al nostro

Governo che Valona non sarà occupata e che la Grecia non intraprenderà alcuna

azione contro l'Epiro farebbero supporre che siano intervenute conversazioni,

che noi ignoriamo del tutto, le quali ci assicurano che i nostri interessi nel

l'Adriatico non saranno da loro lesi.

Questi per contro potrebbero esser esposti a grave rischio quando si verrà alla resa dei conti. Potremo noi allora accampare pretese e difendere all'evenienza i nostri diritti colle armi alla mano?

È da dubitare che la nostra voce possa essere ascoltata in tale momento e potremo sentirei dire che, non avendo noi partecipato ai rischi e sacrifici della guerra, n~n abbiamo il diritto di godere dei benefici che le potenze vittoriose ritrarranno da essa.

D'altra parte, è da temere che il nostro esercito non sia sufficiente a far fronte a quello delle Potenze vittoriose -sebbene esse saranno allora stremate di forze.

Noi dovremo, quindi, contentarci di ciò che ci sarà eventualmente concesso. Ma tali concessioni non corrisponderanno mai alle esigenze che si hanno da noi.

Per cui, in qualunque modo si risolva la crisi attuale, l'Italia ne uscirà sempre menomata nel suo prestigio, nella sua situazione e nel suo avvenire come Grande Potenza.

Quanto all'eventualità, a cui accenni nella tua lettera a Di Sangiuliano, d'un intervento dell'Italia neutrale come intermediaria di pace, possiamo noi farci l'illusione che la nostra voce sarà ascoltata ad un dato momento in una guerra simile, in cui i belligeranti sono decisi di non fare la pace che quando avranno annientato i loro avversari?

Io ne dubito.

In conclusione io mi domando se, in prev1s10ne di quanto ho sopra detto e colle disposizioni della nostra opinione pubblica, la decisione presa dal Governo non sia la peggiore e se non sarebbe conveniente piuttosto all'Italia qualora non avesse voluto associarsi ai suoi alleati, come sarebbe stato suo dovere, di unirsi alle potenze dell'Intesa, denunziando senz'altro il trattato al momento in cui le sue stipulazioni fossero violate dagli alleati.

Il certo si è che la situazione creata dalla guerra presente non ammette vie di mezzo per una grande potenza come l'Italia, nè come porta il sistema che da noi si vuole adottare, quello di «louvoyer », il quale potrebbe procurarci delle amare delusioni ed avere anche delle conseguenze gravi.

Hai ragione di dire che viviamo in tempi tristissimi. Dio solo sa quale avvenire è riservato al nostro povero paese. A me ripugna di esser costretto a prestar la mano ad una politica che non solo disapprovo, ma che condanno altamente.

750

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1055. Roma, 19 settembre 1914, ore 24.

Mio telegramma Gabinetto n. 1053 (1).

Rodd mi comunica in questo momento che Grey lo autorizza a farci sapere che qualora l'Italia decidesse di associarsi all'Inghilterra questa l'aiuterà certamente con un prestito.

751

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1337/84. Pietrogrado, 20 settembre 1914, ore 1,10 (pe,r. ore 16).

Non ho mancato esprimermi con Sazonoff nel senso prescrittomi da V. E. nel telegramma n. 1048 (2) relativo Valona.

Sazonoff ha constatato che R. Governo non intende per ora procedere ad alcuna spedizione militare in Albania. Accennando poi a quanto gli aveva riferito circa eventuale previa intesa con governi firmatari delle deliberazioni di Londra per una nostra qualsiasi affermazione militare a Valona, ha osservato che adesione della Triplice Intesa all'occupazione di Valona da parte dell'Italia non era stata di massima ma subordinata insieme al resto alla nostra entrata in azione con le tre Potenze. Egli ha soggiunto che pertanto ove tornasse in campo la questione di Valona la Triplice Intesa dovrebbe riesaminarla ex-nova (3).

752

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 9385/237. Therapia, 20 settembre 1914, ore 8,35 (per. il 21 ore 19,50).

Mio telegramma n. 481 (4). Ambasciatori Potenze Triplice Intesa mi hanno testè comunicato testo nota che vorrebbero dirigere alla Sublime Porta circa abolizione capitolazioni; mi hanno però pregato di mantenerlo segreto: prego quindi V. E. non comunicarlo ad alcuno. Lo trascrivo qui appresso: «Le Gouvernement..... (5) ayant pris connaissance de la communication de V. A. du 9 courant relative aux capitulations, me charge de lui déclarer que le régime capitulaire étant fondé sur des pactes synallagmatiques il n'est pas au pouvoir de la Porte d'en prononcer l'abrogation par un simple acte de sa propre volonté, mais que désireux de tenir compte des considérations qui ont motivé cet acte, ainsi que de la neutralité de la Sublime Porte pendant la présente guerre, il est pret cependant à accepter, sous réserve,

oien entendu, du traitement de la nation la plus favorisée, le principe d'égalité des..... (l) et des Ottomans devant l'impòt en Turquie et la majoration jusqu'au 15 pour cent des droits d'importation, en attendant la conclusion entre les deux Gouvernements d'une convention commerciale qu'il consent d'ailleurs a conclure (?) sur la base du droit public international. Cette adhésion du Gouvernement..... (l) est subordonnée toutefois en premier lieu à l'octroi de garanties contre l'inégalité du traitement de ses ressortissants et des modes de perception de l'impòt ne répondant pas aux exigences modernes et, en second lieu, à l'application à ses ressortissants du régime judiciaire et pénitentiaire en viguer, jusqu'à l'accomplissement des réformes y relatives présentant les garanties souhaitées (?) ». A proposito di questa nota faccio solo rilevare che l'allusione alla neutralità dell'Impero in essa contenuta è in perfetta opposizione coll'impegno che erasi (?) assunto nella Commissione dei dragomanni di non lasciarsi influenzare nei propri lavori e di non subordinare proprie deliberazioni a nessuna pregiudiziale o sottinteso politico. Dal mio (?) punto di vista esposto col precitato mio telegramma n. 481 avrei .preparato il progetto di nota che trascrivo qui sotto e che mi riservo di presentare appena V. E. l'abbia approvato. Del che la pregherei darmi sollecito riscontro telegrafico. Superfluo rilevare che per ragioni politiche (?) e per gli impegni del trattato di Losanna, la nostra nota deve avere carattere proprio: « Le Gouvernement ltalien auquel je me suis empressé..... (1). de comuniquer la note di V. A. en date du 9 courant me charge de porter à votre connaissance qu'il entend se référer integralement (?) en cette matière, aux dispositions du traité de Lausanne. Toutefois, comme il lui résulte que jusqu'à présent aucun accord n'est intervenu entre la Sublime Porte et les puissances sur le fond et la légalité de la mesure dont il est question dans la note précitée, tout en souhaitant qu'un arrangement équitable puisse ètre établi entre les hautes parties, soit pour donner satisfaction aux aspirations de la Sublime Porte, soit pour tenir compte des légitime exigences des Puissances, le Gouvernement ltalien déclare que bien qu'il ai exercé et qu'il exerce l'action dont à l'article 8 du traité précité, il est (?) de son devoir, actuellement et tant qu'une décision définitive n'ait pas été adoptée, de faire toutes les réserves qui découlent de la (?) nécessité d'un accord préalable entre toutes les parties intéressées, accord prévu par le traité, et de l'obligeance qui incombe au Gouvernement du Roi de sauvegarder les droits et les intérèts de ses ressortissantes ».

(l) -Vedi D. 740. (2) -Vedi D. 723. (3) -La relazione di questo colloquio in I. B. VI, l n. 281 è più recisa. (4) -Vedi D. 702. (5) -Gruppo indecifrabile.
753

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI

T. GAB. 1056. Roma, 20 settembre 1914, ore 11,50.

Sua lettera a De Martino del 5 corrente (2) .

Pregola telegrafarmi da chi partirono le proposte di prestito.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Non rinvenuta.
754

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1057. Roma, 20 settembre 1914.

Questa ambasciata d'Austria-Ungheria mi ha informato essere giunto al suo Governo che si prepara pei giorni prossimi una incursione nel Tirolo meridionale d'un corpo franco-italiano proveniente dalla Svizzera.

Codesto ministro d'Austria-Ungheria è stato incaricato di informare di quanto precede il Governo federale. Prego V. S. assumere informazioni al riguardo e telegrafarmi quanto Le risulta.

755

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1058. Roma, 20 settembre 1914, ore 16,5.

Agenzia Stefani ha ricevuto dall'Agenzia telegrafica svizzera il seguente comunicato: A proposito delle dichiarazioni fatte dalle diverse Potenze in risposta alla notificazione della neutralità della Svizzera si comunica: La Germania e la Francia hanno affermato di nuovo la loro volontà di rispettare scrupolosamente la neutralità della Svizzera. L'Austria-Ungheria ha fatto una dichiarazione simile. L'Italia, benchè non figuri fra le otto Potenze firmatarie dell'atto di riconoscimento del 1815, ha notificato che si è sempre lasciata guidare dai principi inscritti in questo atto e che conserverà la stessa attitudine nell'avvenire. Parecchi altri Stati si limitarono ad accusare ricevimento della dichiarazione di neutralità nella forma abituale.

Pregola telegrafarmi subito se questo è il comunicato ufficiale combinato da Lei con Governo federale. Osservo che in esso non si parla della risposta del Governo svizzero a codesta R. Legazione e che pertanto il comunicato riesce poco chiaro e non soddisfa la nostra opinione pubblica.

Prego poi V. S. telegrafarmi separatamente in chiaro il comunicato nella forma combinata. Pregola pure telegrafarmi dopo eseguite le possibili indagini se come parrebbe dal comunicato vi sia qualche differenza tra la risposta austriaca e quella della Francia e della Germania.

756

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9353/175 (1). Cettigne, 20 settembre 1914 (per. ore 20,20).

175. Mio telegramma n. 174 (2). Ieri 18 si è sparsa la voce da parte di Albanesi di uno sbarco italiano a Valona.

Subito Re Nicola sebbene indisposto ha convocato un consiglio dei Ministri. Secondo le informazioni di persona bene informata si sarebbe esaminato eventualità di occupare Scutari: occupazione italiana di un punto qualsiasi in Albania essendo interpretata come implicita rinuncia da parte nostra al principio fin qui sostenuto della integrità territoriale albanese.

Questo mio collega di Serbia si preoccupa delle conseguenze che ne deriverebbero per azione comune serbo-montenegrina che si svolge in Bosnia giacchè Montenegro pur di realizza~e agognato possesso di Scutari trascurerebbe altrove i suoi interessi.

S. M. Nicola mi ha chiesto oggi cosa vi fosse di vero nella predetta notizia e mi è sembrato alquanto disilluso della mia risposta non risultarmi cioè che

R. Governo avesse mutato suoi intendimenti nella questione albanese.

(l) -Il telegramma fu trasmesso via Scutari. (2) -Con questo te!. del 19 settembre ore 21,50 Negrotto comunicava che Re Nicola aveva pregato di chiedere informazioni telegrafiche circa voci relative ad uno sbarco italiano a Valona il giorno 18.
757

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9361/498. Therapia, 20 settembre 1914, ore 19,15 (per. il 21, ore 11,40).

Mio teelgramma 494 (1).

Talaat bey è venuto a dirmi ora che Governo ottomano non si ingerisce negli affari di Albania ma che non può disinteressarsi sorte di quel paese che ha maggioranza popolazione musulmana. Nell'attuale stato di anarchia amministrativa, reggenza (?) di un uomo saggio potrebbe giovare anche per impedire smembramento nuovo Stato. Izzet pascià, dice Talaat bey, potrebbe essere assai adatto per costituire (?) governo provvisorio salvo ulteriori decisioni delle Potenze a guerra finita. Ma Izzet pascià non intende muoversi senza assentimento preventivo dell'Italia. Così essendo Talaat bey mi prega comunicare quanto precede al R. Governo con preghiera conoscerne intenzioni. Aggiunge che, in ogni caso, Izzet pascià sarebbe disposto recarsi a Roma. Ho osservato ad ogni buon fine a Talaat bey che circa Albania ha provveduto conferenza Londra; che, data partenza Principe Wied, ritenevo difficile che Italia potesse o volesse ingerirsi anche ufficiosamente ma da sola in una questione come quella che si propone per Izzet pascià: avrei riferito, come riferisco difatti, pregando per avere una sollecita risposta, qualunque essa possa essere.

758

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1340 Londra, 21 settemb·re 1914, ore 3,30 (per. ore 22).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1053 (2). Ad ogni buon fine m'importa informare V. E. che prevenendo suoi desideri io fin da venerdì scorso parlai in via privata e confidenziale a Tyrrell nel senso

prescrittomi. Il suo linguaggio confermò quanto io Le avevo già sottoposto e mi

lasciò intravedere quale sarebbe la risposta di Grey. Tyrrell nel darmi lettura

telegramma di Rodd il quale ha con scrupolosa esattezza riferito tutte le con

siderazioni e osservazioni di V. E. mi ripetè come al solito che qualunque discus

sione sarebbe inutile fino a tanto che noi non avremo presa una decisione. Egli

insistè nuovamente sull'intenzione di Grey di !asciarci pienamente liberi, ripe

tendo che Grey si rende benissimo conto delicatezza nostra situazione nè ci

serberebbe rancore, quale che sia nostra decisione. Circa eventuale prestito disse

non prevede difficoltà di sorta. In obbedienza ordine di V. E. procurerò di vedere

oggi stesso Grey al quale mi affretterò di dare conoscenza nobilissime ed elevate

considerazioni svolte nell'ultimo telegramma di V. E. per spingerlo ad agire in

conseguenza. Circa le condizioni nostre da formulare il ne varietur da me sug

gerito va inteso nel senso che V. E. si compiaccia indicarmi il massimo delle

nostre domande ad evitare di doverne poi presentare altre nel corso della

discussione. È comunque ov'vio che nessuna risposta definitiva io darei mai senza

previo ordine di V. E.

Relativamente situazione militare alleati prego V. E. tenere sempre presente io non ho altre notizie all'infuori di quelle raccolte qui e pertanto che impressioni da me sottoposte mirano unicamente a metterle al corrente di quanto si individualizza e si dice qui.

(l) -Vedi D. 744. Con tel. del 26 settembre (t. 5606) Di Sangiuliano telegrafa a Garroni: « Stimo opportuno che V. E. dia a Talaat bey una risposta dilatoria che non implichi alcuna promessa e tanto meno impegno da parte nostra •. (2) -Vedi D. 740.
759

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1344 (1). Berna, 21 settembre 1914, ore 6,30 (per. ore 23).

Suo telegramma Gabinetto n. 1052 (2).

Il telegramma di V. E. 1052, Gabinetto, mi giunse qualche ora dopo che io avevo già proceduto allo scambio di note. All'atto di questo scambio io non avevo parlato al Presidente del modo di dare pubblicità alle note perchè intendevo farlo l'indomani in attesa di qualche istruzione che V. E. mi prometteya per l'indomani stesso. Appena giuntomi telegramma di V. E. Gabinetto n. 1052 col quale l'E. V. si rimetteva a me ed al Governo federale per la forma della pubblicità raccomandandomi affrettarlo, telefonai al Presidente ma mi si disse che era partito per S. Gallo e che non sarebbe tornato che l'indomani. Fu l'indomani mattina che comparve sulla stampa comunicato ufficiale di cui telegramma 1058 (3); comunicato che fu menomamente combinato con me e sul cui tenore ho chiesto stamane cortesi spiegazioni al Presidente. Non ho nascosto al Signor Ferryman la meraviglia da me provata nel leggere detto comunicato inviato alla stampa senza che io ne fossi stato informato, dopo di che egli mi aveva per primo interpellato sul modo di ·dare pubblicità ai documenti e richiesto quale fosse l'avviso del mio Governo in proposito. È vero che dai suoi inviti io

• Pregola concordare con codesto Governo e telegrammi modalità per pubblicazione circa neutralità. Sarebbe desiderabile pubblicare testo integrale delle note •.

gli avevo espresso il mio parere persònale che le note avrebbero dovuto essere rese di pubblica ragione, ma avevo avuto cura di aggiungere che avrei telegrafato a V. E. per le debite istruzioni. Conoscendo la mia lealtà non dubitavo che si trattasse di un equivoco ma io non potevo fare a meno esprimergli, oltre al mio dispiacere, il pensiero del R. Governo su detta pubblicazione che non riusciva chiara per quanto ci concerneva e che non poteva dare soddisfazione alla opinione pubblica italiana. Presidente si disse mortificato dell'accaduto. Egli, è vero, mi aveva chiesto di fargli sapere l'avviso del mio Governo, se e in qual maniera doveva farsi la pubblicità, ma dò riguardava la completa pubblicità da darsi alla corrispondenza e non ad una allusione fatta indirettamente alla nostra nota, quasi come complemento alle notizie riguardanti le stesse dichiarazioni di tutte le altre Potenze confinanti. Egli credeva di avermi detto nella ,stessa occasione che si sarebbe potuto ad ogni modo fare intanto così e che io non avevo mosso obiezione in proposito. Aggiunse che il nostro Governo era naturalmente libero dal canto suo, di far altrettando in quel modo indiretto che gli fosse sembrato più atto per far conoscere la risposta svizzera. Si ripetè dolentissimo dell'equivoco che veniva quasi a turbare la cordialità del negoziato condotto così felicemente. Volle infine farmi quasi un rimprovero di non avergli io, all'atto dello scambio detto..... (l) quanto pensavo che fosse stato con lui conveniente, perchè quel ritardo di poche ore era stata la causa dell'errore.

Mi permetto aggiungere che il comunicato stesso anche nella sua forma attuale fece per quanto concerne noi, ottima impressione così nella nostra colonia come fra gli Svizzeri.

Quanto poi alla dichiarazione austriaca ho saputo che essa è completa come quella della Francia e Germania ma l'Austria nel comunicato non fu messa nelle stesse linee perchè mentre le altre due Potenze avevano già fatto una prima dichiarazione alla Svizzera all'inizio della guerra ed una seconda poi in risposta alla nota federale, l'Austria-Ungheria non fece che riscontrare come noi la comunicazione ufficiale della neutralità elvetica.

(l) Il 22 settembre Di Sangiuliano rispose (t. gab. 1062):

(2) -Vedi D. 735. (3) -Vedi D. 755.
760

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1339. Berna, 21 settembre 1914, ore 12,51 (per. ore 16).

Telegramma di V. E. n. 1057 (2).

Questo ministro di Austria-Ungheria, nell'assenza del Presidente che si era recato a S. Gallo, si abboccò sabato col segretario dipartimentale politico della Confederazione per intrattenerlo informazioni giunte suo Governo di una progettata incursione Tirolo meridionale.

Mio collega parlò di un «corpo franco» e non di un «Corpo franco italiano», come dice telegramma di V. E., che proverrebbe dalla Svizzera.

Presidente della Confederazione, col quale parlai ieri sera della cosa, mi disse di avere accolto ridendo la fantastica notizia che manca assolutamente di qualsiasi fondamento. Nel campo giornalistico si ignorava, almeno sino a ieri sera, tale voce.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 754.
761

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9368/410. Atene, 21 settembre 1914, ore 14 (per. ore 17).

Quanto Nuvolari riferisce nel suo telegramma 717 (l) coincide con quanto ebbi ripetutamente a riferire a V. E. sul desiderio Grecia e sembra anche della Triplice Intesa di vedere Italia insediarsi Valona lasciando alla Grecia resto Epiro. Non credo però che salvo circostanze che non mi è dato prevedere Venizelos si lasci ora andare a fare, senza accordi con Italia, il colpo di testa che prevede Nuvolari, della proclamazione dell'annessione Epiro, contentandosi per ora dell'effettivo dominio greco, che egli con abilità e fortuna non ordinaria è riuscito a stabilire in quella regione.

762

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9370/412. Atene, 21 settembre 1914, ore 17 (per. ore 19,30).

Telegramma di V. E. n. 5300 (2). Capitolazioni.

Questo Governo intende modellare il suo atteggiamento e le sue domande a quelle delle Grandi Potenze. Sarà quindi lieto avere da esse ed in modo speciale dall'Italia direttive e consigli. Dai discorsi ufficiosi da me fatti col Segretario Generale di questo ministero affari esteri, mi risulterebbe che Grecia attribuisce molta importanza al lato giudiziario della questione, desiderando che Turchia offra adeguate garanzie per una buona amministrazione della giustizia, cosa che signor Politis non vede come Turchia sarebbe in grado di fare nelle attuali condizioni.

Quanto lato finanziario invece (patenti, tasse, diritti doganali) Grecia sarebbe disposta ad ogni concessione, ad ogni modo se ne rimette a quanto avranno deciso Grandi Potenze. Credo che se V. E. vorrà mettermi in grado di far conoscere qui le decisioni che prenderà R. Governo, tale comunicazione riescirà assai gradita (3).

449·

29 -Documenti diplomatici-Serie V -Vol. I

(l) -Non rinvenuto. (2) -Vedi D. 690. (3) -Il 23 settembre venne risposto (t. 5538): « Nostre direttive dettateci speciale nostra situazione sono seguenti: Adempiere lealmente e largamente impegni assunti trattato di Losanna salvo però principio proclamato nota identica responsabilità ambasciatore a Costantinopoli circa necessità atto bilaterale per sopprimere capitolazioni e intendiamo a mostrarci condiscendenti piuttosto su terreno economico che su quello giudiziario con la riserva che sia sempre fatto agli Italiani trattamento identico quello ogni altro suddito estero •.
763

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI

T. GAB. S. RR. 1059. Roma, 21 settembre 1914, ore 17,30.

Suo telegramma Gabinetto 128 (1).

Sentito il Presidente del Consiglio e presi gli ordini di S. M. il Re, approvo il punto primo.

Il punto secondo sarebbe a vantaggio della Romania più che dell'Italia; inoltre non sarebbe conciliabile coll'obbligo del segreto che può essere inerente a trattative fra noi e altre Potenze, mentre pel mancato accordo fra codesto Sovrano e codesto Governo sarebbero da temere indiscrezioni, e non si avrebbe garanzia che la Romania eseguisca l'impegno visto che il ministro nasconde al proprio Sovrano perfino le trattative con una Potenza estera.

Approvo il punto terzo e il punto quarto.

Nello stipulare l'accordo con la Romania, è maggiormente da evitare pel caso di indiscrezioni il pericolo di darvi palese carattere ostile alla Germania e all'Austria-Ungheria, poichè quei due Imperi si sforzano ora di trascinare la Romania fuori della neutralità a loro favore, mentre è ormai acquisito che mai

l'Italia potrà, a cagione del sentimento pubblico dominante, far la guerra a fianco dell'Austria-Ungheria. Tenendo ciò presente, autorizzo V. S. a stipulare ,con codesto Governo un accordo come appresso formulato:

Il Governo italiano e il Governo romeno animati dal desiderio di facilitare in quanto le circostanze lo permettano il ristabilimento della pace generale, e di provvedere contemporaneamente nella maniera più efficace alla tutela dei rispettivi interessi convengono di quanto appresso:

l) impegno reciproco di non uscire dalla neutralità senza un preavviso di otto giorni;

2) i due Governi si terranno in costante e segreta relazione per esaminare la situazione, a misura che essa vada modificandosi e per decidere se essa comporti la necessità di più concreti accordi per la condotta da tenersi dai due Stati;

3) i due Governi, dati i loro tradizionali rapporti e l'analogia della loro situazione di fronte alla presente guerra, si concerteranno in modo da tenere la medesima condotta, a tutela dei rispettivi interessi, nell'azione intesa al man

tenimento della neutralità, nonchè nella eventualità della mediazione ovvero

nel caso che non sia possibile mantenere la neutralità in seguito a minaccia o lesione dei rispettivi interessi; 4) clausola del segreto salvo diversa eventuale intesa.

Credo che entrare in altri particolari sarebbe più a vantaggio della Romania che nostro. A noi preme di concludere questo accordo senza ritardo per cui autorizzo

V. S. a stipularlo senz'altro. Però se Ella avesse da sottomettermi qualche osservazione o suggerimento importante, desunto dalla sua esperienza di uomini e cose di codesto Paese, voglia telegrafarmi d'urgenza, mentre, per guadagnar tempo, Ella potrà subito iniziare con Bratianu le conversazioni preliminari.

Insista nel modo più efficace pel mantenimento del segreto.

(l) Vedi D. 712. Il 20 settembre Di Sangiuliano scriveva a Salandra: « In questo momento arriva un lungo telegramma di Fasciotti, che si sta decifrando. Da quanto se n'è decifrato pare che la cosa vada bene. Il progetto di telegramma non potrà esser pronto che nel pomeriggio •· Questa lettera evidentemente si riferisce alle trattative per la Romania. Ma il telegramma di Fasciotti è del 17 settembre e d'altra parte in quei giorni non vi è altro telegramma che si riferisca a quelle trattative. Il progetto di telegramma ricordato evidentemente si riferisce a questo documento.

764

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1341/349. Londra, 21 settembre 1914, ore 21,37 (per. il 22, ore 2,35).

Nell'odierno colloquio ho tenuto a Grey linguaggio prescrittomi da V. E. A meglio imprimere su di lui fondamento importanza considerazioni di V. E. gli ho dato lettura prima parte suo telegramma rilevando osservazioni di V. E. erano troppo eloquenti per rendere necessario ulteriori commenti miei. Grey mi ha detto capiva benissimo e apprezzava punto di vista di V. E. e avrebbe tenuto presente desiderio di Lei circa importante azione navale Adriatico. Ha aggiunto che se flotta austriaca si fosse decisa a uscire al largo la cosa sarebbe a quest'ora già fatta: ma purtroppo ammiragli austriaco e germanico non sembrano animati da alcuna intenzione di abbandonare porti rispettivi.

Attualmente massima parte navi inglesi incrociano davanti ai Dardanelli per sorvegliare movimento navi ottomane. Turchia spinta dalle premure germaniche medita qualche colpo ma non arriva a prendere una decisione. Per tutto il resto delle osservazioni di V. E. Grey mi ha detto avere telegrafato a Rodd sembrargli avere nei precedenti colloqui meco già fatto accoglienza in massima simpatica alle nostre domande sulla base eventuali accordi. L'entrare però in una discussione concreta gli pareva per il momento inutile ritenendo preferibile attendere da noi sia presa decisione definitiva circa momento e opportunità della quale solo Governo di S. M. è giudice.

Io di nuovo ho insistito sulla necessità previa azione navale Adriatico che soltanto può darci legittimo doveroso motivo abbandonare neutralità tutela supremi interessi nazionali e egli ha reiterato che terrebbe ciò presente. Circa prestito mi ha confermato migliori disposizioni Governo britannico a facilitarlo se ci decidiamo a entrare nell'alleanza. Grey come prima è stato cordialissimo.

765

IL DELEGATO ALLA COMMISSIONE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 9460/913. Durazzo, 21 settembre 1914 (per. iL 24).

Essad. Continua l'agitazione pro e contro Essad. Tre giorni fa in una riu

nione a Tirana presieduta dal Mu.fti Mussa Kiazim, interamente guadagnato alla

causa austro-turca (si afferma recisamente che egli abbia ricevuto ingente somma

di danaro), la maggioranza della popolazione di Tirana si mostrò contraria ad

Essad ed in favore di un Principe della casa imperiale ottomana. Invece la

popolazione della Malizia di Tirana pare in favore di Essad. Contro Essad

sarebbe pure Elbassan che per tale motivo sarebbe già in conflitto con Cermenica.

Però la maggioranza della popolazione sarebbe decisamente in favore di

Essad, specialmente le genti di Dibra che avrebbero riunite parecchie migliaia

di armati per attendere il pascià alla frontiera serba e scortarlo a Tirana.

I musulmani di Scutari sono pure in favore di Essad. Però la loro attitudine non verrebbe generalmente mantenuta qualora Essad avesse aspirazioni al Principato d'Albania.

Come già noto ed avvertito la propaganda austriaca cerca sfruttare il preesistente movimento per un Principe della Casa Imperiale ottomana ed allo scopo di creare ostilità ad Essad si è sicuramente guadagnato Mussa Kiazim, Hagì Alì hodja di Elbassan già deputato a Costantinopoli e probabilmente Mustafà Androchi le cui aspirazioni alla Presidenza del Senato si fanno sempre più vive. Questo incoraggiamento d'ambizioni potrebbe assai più facilmente essere causa di conflitti.

766

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5499. Roma, 22 settembre 1914, ore 1.

Situazione in Albania ed Essad.

Telegramma di V. E. n. 1264 (1).

Risulta dalle ultime informazioni pervenutemi dalla R. Legazione in Durazzo

che colà il partito di Essad è ancora forte e che i principali capi musulmani gli sarebbero tutti favorevoli. Contro Essad però lavorerebbero attivamente (d'accordo ·con agenti austro-ungarici) gli agenti giovani turchi, che vanno dipingendo Essad quale nemico della Turchia e del Sultano per metterlo in cattiva luce presso popolazione musulmana. Non si ritiene però improbabile che Essad (partito da Nisch per l'Albania il 18 corrente) possa riuscire, al suo arrivo a Durazzo, ad arrestare e paralizzare questa tendenza a lui ostile. Vedrà V. E. se e quando comunicare in proposito a Berchtold.

(l) Vedi D. 746.

767

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO E AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 5506. Roma, 22 settembre 1914, ore 5.

Console montenegrino a Scutari.

(Per Cettigne). R. Console in Scutari telegrafa quanto segue:

(Telegr. n. 9303/375) (1).

Prego adoperarsi presso codesto Governo perchè faccia pervenire opportuni consigli moderazione e prudenza a console montenegrino in Scutari, di cui illecita ingerenza negli affari interni albanesi potrebbe provocare incidenti che occorre assolutamente evitare nell'interesse stesso Montenegro.

(Per Scutari). Suo telegramma n. 375.

Ho incaricato R. Ministro Cettigne adoperarsi presso Governo montenegrino affinchè questo faccia pervenire opportuni consigli moderazione e prudenza a proprio rappresentante in Scutari.

768

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO

T. 5508. Roma, 22 settembre 1914, ore 5.

Politica italiana in Albania.

(Per Vienna). R. Ministro in Cettigne telegrafa quanto segue:

(Teleg. n. 9353/175) (2).

Ho così risposto a Negrotto :

(Per Cettigne). Suo telegramma n. 175.

(Per entrambi). Direttive politica italiana in Albania rimangono immutate. Esse si inspirano unicamente al principio della integrità territoriale e neutralità albanese quale fu stabilito nelle riunioni di Londra.

Presentandosene nuovamente l'occasione prego esprimersi in questo senso con S. M. Re Nicola. (Per Vienna). Quanto precede per opportuna conoscenza di V. E.

(l) -Con questo tel. del 19 settembre De Facendis informava della continuazione dei «tentativi da parte dei Montenegrini di creare incidenti e pretesti», come quello del giorno prima di quattro donne montenegrine che avevano preso a nolo una barca per tornare a casa ed erano rientrate a Scutari • dicendo essere state maltrattate ed oltraggiate dai barcaioli albanesi». Il console montenegrino • continuando esercitare per conto suo funzione governatore Scutari ha fatto arrestare fuori della città i barcaioli, li ha fatti legare e li ha mandati in Montenegro senza rivolgersi a nessun console, me compreso, cui anche incombe governo Scutari... Mi sembra tali ripetuti episodi per parte agenti montenegrini siano riprovevoli e se anche valutati pel loro fine sono irritanti nella forma. Dato ciò è strano poi che console montenegrino venga protestare presso Consiglio consolare dicendosi minacciato dalla popolazione di Scutari. V. E. vorrà rendersi conto delle difficoltà per me appoggiare console montenegrino in tale attitudine, appoggio che egli reclama incondizionatamente ma che suppongo ammissibile da parte di V. E. quando si trattasse di azione retta e corretta>. (2) -Vedi D. 756.
769

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1345/135. Bucarest, 22 settembre 1914, ore 7,20 (per. ore 21).

Bratianu prega a mio mezzo V. E. di comunicargli le notizie che Ella ha intorno al contegno ed alle intenzioni della Bulgaria.

770

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9399/105. Nisch, 22 settembre 1914, ore 7,30 (per. ore 14,45).

Telegramma di V. E. n. 5300 (1). Mi riferisco mio telegramma n. 88 (2). Questo Governo non intende formulare per ora alcuna proposta per la soppressione delle capitolazioni visto che tale misura ncn altera condizione giuridica dei Serbi in Turchia.

771

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9425/1274. Vienna, 22 settembre 1914, ore 9,50 (per. ore 23,15).

Etiopia. Teleg. di V. E. n. 5177 (3), e 5236 ( 4).

Mi sono espresso con Berchtold nel senso delle istruzioni dell'E. V. e nel valermi di quanto V. E. mi ha comunicato col dispaccio n. 750 del 31 agosto (5), mi sono adoperato a persuaderlo della convenienza di prendere un provvedimento amichevole e risolutivo a nostro riguardo coll'ailontanare il sig. Schwimmer da Addis Abeba. Berchtold mi ha detto che non aveva mancato, siccome mi aveva promesso nel colloquio avuto meco alla fine dello scorso luglio, di esaminare la questione d'accordo col capo dell'Ufficio competente, ma essendo sopraggiunta la guerra, egli non aveva più avuta la possibilità di occuparsene. Berch

told mi ha informato poi di quanto riferii a V. E. col mio teleg. n. 1271 (l) ed ha aggiunto che avrebbe telegrafato a Macchio per ottenere di entrare in comunicazione per mezzo del R. Governo con Schwimmer invitandolo a rientrare in Austria per prestar servizio militare passando per la via dell'Asmara (2). Egli avrebbe avuto modo così, tenendo conto di quanto egli aveva riferito, di corrispondere al desiderio della E. V. allontanando Schwimmer da Addis Abeba e sostituendolo con altra persona per risolvere cosi la questione.

(l) -Vedi D. 690. (2) -Con questo tel. del 13 settembre (t. a. 9119/88) Squitti informava che il Governo serbo alle capitolazioni • è solo indirettamente interessato poichè Serbia non gode regime capitolare in Turchia. Rapporti di diritto internazionale fra i due Stati sono regolati da una convenzione del 1896 e da trattato di Costantinopoli di quest'anno •. (3) -Vedi nota (l) al D. 591. (4) -Vedi D. 644. (5) -Non riprodotto.
772

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1346/70. Parigi, 22 settembre 1914, ore 13,40 (per. ore 17).

Telegramma di V. E. Gab. n. 1056 (3).

Persona ·che mi parlò prestito, non fa parte del gruppo finanziari i quali desiderano mantenere incognito fino quando ottengano qualche affidamento che proposta potrebbe essere presa in considerazione. Feci presente necessità, per serietà proposta, che nomi fossero fin d'ora svelati. Persona essendosi riservata interrogare interessati, spera poter dare quanto prima ulteriori particolari.

774

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in ALDROVANDI, Nuovi ricordi, pp. 194-5)

T. GAB. s. U. 1354/133. Bucarest, 22 settembre 1914, ore 17 (per. il 23, ore 10,20).

Tel. di V. E. Gabinetto n. 1059 (4). Sono rimasto d'accordo con Bratianu che domattina alle 10 firmeremo (5). salvo eventuali mutamenti di parole, seguente documento: « Le Gouvernement Roumain et le Gouvernement Italien, animés du désir de faciliter, en tant que les drconstances le permettent, le rétablissement de la

paix générale et' de pourvoir en méme temps, de la mamere la plus efficace, à la sauvegarde de leurs intérets respectifs, conviennent de ce qui suit: l) Les deux Gouvernements s'engangent mutuèllement de ne pas sortir de la neutralité sans un avis préalable de huit jours.

2) Les deux Gouvernements se tiendront en relations constantes et suivies dans le but d'examiner la situation, au fur et à mesure qu'elle se modifiera, et de décider si elle comporte la nécessité d'accords, plus précis au sujet de l'attitude que les deux états auront à tenir.

3) Les deux Gouvernement, en considération de leurs rapports traditionnels et de l'analogie de leur situation vis à vis de la prèsente guerre, s'engagent à se concerter de maniére à tenir la meme attitude pour la sauvegarde de leurs intéréts respectifs dans leur action pour le maintien de la neutralité, ainsi que dans l'éventualité de la médiation ou dans le cas qu'il ne serait pas possible de conserver la neutralité pa.r suite du fait que leurs intérets respectifs seraient

menacés ou lésés. 4) Les deux Gouvernements sur le présent accord. s'engagent a tenir le secret le plus absolu 774.

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1348/134. Bucarest, 22 settembre 1914, ore 20 (per. o1·e 24).

Mio tel. Gabinetto n. 133 (1).

Bratianu ha senz'altro accettato testo dell'accordo quale era stato proposto da V. E. Mi ha detto che esso corrisponde pienamente ai sentimenti ed ai desideri del Governo romeno. Per dare poi subito una prova del fermo proposito del Governo romeno di mantenersi in cordiali franchi e continui contatti con noi Bratianu mi comunicava a titolo strettamente confidenziale che questo ministro di Russia ha chiesto che l'esercito romeno occupi la Bucovina e la Transilvania aggiungendo che a guerra terminata l'attribuzione definitiva dei territori verrà fatta sulla base del principio delle nazionalità. Bratianu pur ringraziando ha declinato l'offerta osservando che la Romania non è pronta per l'azione militare che sarebbe richiesta da tale occupazione.

Bratianu mi ha fatto a tale riguardo osservare che i Russi finora occupano solamente metà della Bucovina e non hanno messo piede in Transilvania; sicchè vi è tempo a pensare sul da farsi, tanto più che il Governo germanico ha fatto qui ripetere che non intende separare propria sorte da quella del Governo austro-ungarico.

Mia impressione è che Bratianu attende da un lato che il successo russo si affermi sempre più e dall'altro che sia compiuto nella mente del Re Carlo quel processo di adattamento alle necessità dell'ambiente che dovrà condurlo eventualmente anche ad accettare la guerra di conquista per l'unità nazionale.

Prego V. E. mantenere sull'accordo e sulle altre notizie che Le comunico il più stretto segreto anche con codesto ministro di Romania.

Giacchè V. E. mi chiede nel suo telegramma Gabinetto n. 1059 (l) di sottoporle le mie osservazioni e i miei suggerimenti, faccio presente che, se è perfettamente giusto quanto V. E. osserva circa l'opportunità di non assumere formale impegno di comunicarci reciprocamente le proposte che venissero fatte a noi ed alla Romania, non è meno vero che l'accordo che domani firmerò con Bratianu rimarrà lettera morta se esso non sarà completato da un assiduo scambio di idee ed informazioni tra i due Governi. Così è inteso tale accordo dal signor Bratianu, come risulta dalla comunicazione da esso oggi fattami dell'offerta russa e solo in tal modo l'accordo potrà essere proficuo. Romania, infatti, presa tra le opposte tendenze dei due Imperi da un lato e dalla Triplice Intesa dall'altra, priva come è di esatte informazioni dall'estero data l'insufficienza delle missioni diplomatiche, si trova nella impossibilità di orientarsi da sè sola. Dall'altro lato mi sembra sia nostro interesse che essa subisca ora ed in avvenire la nostra influenza, la quale mai potrà esplicarsi in condizioni così propizie come nelle attuali circostanze.

Io sono d'avviso che la influenza italiana in Romania, intorno alla quale, come Ella sa, non mi suno mai fatto nè ho dato mai a codesto R. Ministero soverchie illusioni, può solo affermarsi e prendere piede per l'avvenire quando, come avviene ora, le due influenze predominanti, austriaca cioè e russa, si elidono.

Bene inteso io farò quanto sta in me per evitare di dare appiglio alla diffidenza austro-germanica.

(l) -Questo tel. del 21 settembre (t. a. 9375/1271) rispondeva ad altro di Di Sangiulianodell'8 settembre (t. 5183), col quale il ministro chiedeva ad Avarna di appurare la veridicità della notizia • data da Macchio che Schwimmer sarebbe stato richiamato in patria per servizio militare • Avarna rispose che appena ordinata la mobiiltazione generale in Austria Schwimmer aveva chiesto telegraficamente se doveva recarsi in patria. c Ministero I. e R. affari esteri gli avrebbe risposto affermativamente. Da allora in poi non si ebbero più notizie di Schwimmer cosicchè si ritiene che il tel. di risposta non gli sia stato nemmeno recapitato,avendo esso dovuto esser trasmesso per la via Aden Gibuti che ad ogni modo egli non abbia potuto partire per non essere fatto prigioniero di guerra dai Francesi a Gibuti •. (2) -Il 27 settembre Di Sangiuliano comunicava a Imperiali e Tittoni (T. 5621) che era c nostro interesse che questo individuo abbandonasse al più presto l'Etiopia •• e quindi li pregava di ottenere un salvacondotto per Schwimmer. (3) -Vedi D. 753. (4) -Vedi D. 763. (5) -Con telegramma del 23 settembre Fasciotti comunicava (t. 1355/137) che il documento era stato firmato nei precisi termini del presente telegramma.

(l) Vedi D. 773.

775

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, TITTONI

T. GAB. RR. s. 1060. Roma, 22 settembre 1914, ore 22,55. (Per Bordeaux). Ho telegrafato quanto appresso a Imperiali e ne dò comunicazione a V. E. per esclusiva conoscenza personale. (Per entrambi). Al principio della presente guerra Barrère disse al Segretario Generale di questo Ministero che era imminente un'azione della flotta anglo-francese nell'Adriatico e che gli Ammiragli avevano istruzione di usare i maggiori riguardi verso quelle popolazioni di razza italiana. Giorni sono, durante una conversazione di carattere personale, De Martino ricordò a Billy quella affermazione di Barrère e gli chiese notizie. Billy, nel rispondere lasciò comprendere che a Parigi si temeva che un'azione anglo-francese o francese nell'Adriatico avrebbe suscitato nell'opinione pubblica e nella stampa italiana un allarme di minaccia agli interessi italiani in quel mare, secondo se ne ebbero vari indizi allorchè venne la prima volta annunziata l'entrata delle flotte alleate nell'Adriatico. De Martino, da me autorizzato, fece notare a Billy, a titolo esclusivamente personale, che tale timore non aveva alcun fondamento e che solamente una risoluta azione navale franco-inglese o francese nell'Adriatico, insieme ad una avanzata serba, avrebbe potuto far entrare in azione quell'inte

resse vitale dell'Italia all'equilibrio etnico e politico deJ.l'Adriatico per cui sarebbe stato al R. Governo non solo possibile ma anche doveroso di rompere

la neutralità contro l'Austria-Ungheria a tutela delle finalità nazionali dell'Italia; fuori di questo caso mancherebbe al R. Governo il motivo legittimo di prendere una cosi grave decisione. Billy disse avrebbe telegrafato a Bordeaux questo scambio di idee del tutto personale. Ieri Billy disse a De Martino che si stanno sbarcando ad Antivari grossi cannoni destinati al Lowcen; che, dopo distrutte le navi austro-ungariche a Cattaro, ciò che sarebbe fatto subito, si sarebbe costituita una base navale a Cattaro; che si presume Cattaro non concerna interessi italiani; ma che un'avanzata dei Serbi e Montenegrini verso la « zona contestata», ad esempio Sebenico, ·contemporaneamente ad una azione della flotta, avrebbe posto in essere quell'interesse vitale italiano adriatico. Billy informò inoltre che presentemente la flotta inglese si trova davanti ai Dardanelli.

Comunico quanto precede a V. E. perchè Ella procuri, ove sia necessario, di allontanare dall'animo di Grey ogni apprensione che una azione anglofrancese o francese nell'Adriatico possa essere da noi considerata con avversione.

(l) Vedi D. 763.

776

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A

LONDRA, IMPERIALI, A BORDEAUX, TITTONI, A PIETROGRADO,

CARLOTTI, E AL MINISTRO A NISCH, SQUITTI

T. GAB. 1061. Roma, 22 settembre 1914, ore 23. Persona solitamente bene informata riferisce che sig. Voilovitch segretario particolare del Re di Serbia avrebbe scritto a sua madre che il suo Sovrano e il Re di Montenegro hanno chiesto ai Governi di Parigi e Pietroburgo che non si intraprenda da essi alcuna azione contro la Dalmazia per non danneggiare interessi slavi; vi sarebbe ragione di credere che i detti Governi abbiano dato qualche affidamento. Senza entrare in particolari circa l'origine di questa notizia, la prego indagare e telegrafarmi quale fondamento essa possa avere. (Per le Ambasciate): e come si considerino costà gli interessi slavi nei riguardi della Dalmazia.

(Per Nisch): e quali siano le aspirazioni serbe e le vedute di codesto Governo nei riguardi della Dalmazia e dell'Adriatico in generale.

777

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5519. Roma, 23 settembre 1914, ore 2. Capitolazioni. Suo telegramma 481 (1). Circa lavori commissione dragomanni e partecipazione nostro dragomanno osservo: l) aumento doganale 4 % va accordato puramente e semplicemente essendovi noi astretti dal Trattato

di Losanna; 2) per Temettù nostre speciali domande essendo tutte basate su considerazioni di giustizia o di equità e parità di trattamento dell'Italia con

altrl Stati non da mire politiche non vedo perchè vi si debba rinunciare. Per tutto quell'ordine di questioni deve esserci effettivamente assicurato trattamento identico quello accordato Francia almeno fin quando le sia mantenuto; 3) per imposte municipali nostra condizione essendo identica quella altre Potenze possiamo aderire si omnes; 4) per soppressione uffici postali abbiamo già impegno subordinato adesione altre Potenze; 5) riguardo privilegi ordine giudiziario approvo che si possa studiare qualche concessione salvandone fondo.

Circa clausola nazione più favorita bisogna assicurarcela in modo effettivo come reale parità di trattamento generale e non in puro senso commerciale come finora è stata posta in pratica dalla Turchia a nostro riguardo.

In caso rifiuto Sublime Porta entrare vedute Potenze, sarei d'avviso V. E. conformasse più possibile per quanto ce lo consente Trattato di Losanna all'atteggiamento suoi colleghi ed essenzialmente a quello del rappresentante dell'Austria-Ungheria, la quale ha stessi impegni dell'Italia

Confermo poi le istruzioni contenute nel mio telegramma 5344 (1).

(l) Vedi D. 702.

778

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5537. Roma, 23 settembre 1914, ore 7.

Izzet pascià.

R. Ambasciatore in Costantinopoli telegrafa quanto segue: (Telegramma n. 9361/498) (2). Credo opportuno che V. E. riassuma il contenuto suddetto telegramma a

Berchtold, e ne senta il parere facendogli notare che in ogni caso, a mio avviso, prima di prendere una decisione del genere di quella suggerita da Talaat bey occorrerebbe ottenere il previo consenso di W1ed.

779

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 9461/139. Bucarest, 23 settembre 1914, ore 13,30 (per. il 24, ore 5,35).

Può darsi che Bratianu abbia tenuto col nuovo ministro di Germania un linguaggio analogo a quello riportato nel telegramma di V. E. 5523 (3) per quanto mi sembri difficile che egli sia stato così esplicito. Bratianu ha detto

·(l) Vedi nota al D. 689.

oggi di non dubitare che la Romania, come l'Italia, uscirà con vantaggio dalla presente conflagrazione europea ed essere decisa a non lasciare nulla d'intentato a questo scopo.

« Quello che io non voglio fare -egli ha aggiunto -è di lasciar trascinare il mio Paese in avventure nell'interesse Russia o della Francia come altri vorrebbero». Ha (?) concluso tenersi pronto ad entrare in azione al momento più propizio e quando si sia sicuri che coloro con cui marceremo sono i più forti ed occorre sopratutto avere in vista esclusivamente i propri interessi. Bratianu ha escluso date le disposizioni dell'opinione pubblica che la Romania possa marciare coll'Austria-Ungheria. A questo riguardo osservo che se nuovo ministro di Germania ritiene realmente che l'ostilità contro i due Imperi è dovuta esclusivamente o principalmente al lavoro franco-russo si inganna: sono infatti innegabili le profonde simpatie della classe dirigente per la Francia e rlel popolo (?) per la Russia, ma è soprattutto vivo odio contro i Magiari e le aspirazioni alla conquista della Transilvania e Bucovina.

Bratianu mi ha detto che il nuovo ministro di Germania ha rinnovato ("!) insistendo (?) promesse di concessioni nazionali ai Romeni della Monarchia, ma aver egli risposto che quello che era sufficiente uno o due anni fa non lo è più ora e che del resto non si tratta di argomento da discutere non a Bucarest e col Governo romeno ma in Transilvania e in Bucovina coi locali capi romeni.

(2) -Vedi D. 757. (3) -Con questo tel. del 22 settembre Di Sangiuliano comunicava a Fasciotti il tel. 9373!793 da Berlino del 21 settembre, col quale Bollati informava: • Zimmermann riferisce che Bratianu ha dichiarato al nuovo ministro di Germania a Bucarest, che finchè rimarrà al potere, Romania non abbandonerà suo atteggiamento di neutralità. Però ministro tedesco ha osservato che opinione pubblica è contro Austria-Ungheria •.
780

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9453/503. Therapia, 23 settembre 1914, ore 13,35 (per. H 24, ore 0,15).

Ghenadieff è partito stamane per la Bulgaria dopo un soggiorno sul Bo

sforo di qualche settimana durante seconda parte della quale si è mantenuto in frequente contatto con questi governanti e soprattutto con Talaat bey. Wangenheim ha detto a questo ministro di Romania che Ghenadieff parte latore di un protocollo redatto ad referendum e nel quale è specificato che Turchia deve venire in aiuto della Bulgaria con due Corpi d'Armata contro la Serbia e quattro contro la Romania. Non so se questa affermazione sia esatta o abbia piuttosto carattere o scopo di intimidazione. Ambasciata russa ritiene anche che sia stato firmato protocollo ma confida non sia definitivo e che noto buon senso del popolo bulgaro unitamente all'odio profondo che nutre contro secolare nemico lo trattenga all'ultima ora di correre una così pericolosa avventura. Ministro di Bulgaria tiene linguaggio assolutamente ambiguo, evita colleghi e nelle frasi scambiate di sfuggita non accenna..... (l) come ebbi già a riferire, all'intenzione della Bulgaria di modellare la propria attitudine su quella dell'Italia

(l) Gruppo indecifrabile.

781

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9451/690. Pietrogrado, 22 settembre 1914, ore 15,30 (per. ore 21,50).

Informazioni del R. addetto militare che a sua istanza prego V. E. voler comunicare al Capo Stato Maggiore: «Jaroslaw importante centro ferroviario è stato preso dai Russi. La situazione generale si può in questo momento così riassumere: le operazioni si svolgono su di un grande arco di circolo centro a Varsavia che va da Przemysl al sud sino Kovno al nord. Al sud gli Austriaci si sono disposti con due gruppi: il primo tra Przemysl, Redzzow e Dinow; il secondo sulla linea Jaslow Cracovia fronte a nord est colle spalle ai Carpazi. A Cracovia sono giunti pare alcuni Corpi di Armata tedeschi per consolidare la resistenza austriaca. Al centro dell'arco forze tedesche provenienti da ovest hanno occupato il fronte Cestokova-Welliven-Konin. In Polonia forze tedesche sono giunte a Cekanow, ed infine la massa tedesca al nord si è spinta in Russia contro il fronte Kowno-Grodno. Indice..... (l) di questi nuclei non è facile. Si calcolano Austriaci ancora in forze di circa 600.000. I Corpi d'Armata tedeschi verso Cracovia circa cinque, un gruppo di numero non precisato sul fronte Cestokowa-Welliven e nella Prussia Orientale circa undici. Di fronte a questa truppa russa ha: a) il gruppo di armata e di Ivanow che insegue gli..... (l) sulla Vistola a Sambor sul Dniester e che tenta specialmente ora dopo presa Jeroslaw di circondare i corpi ripiegati su Przemysl, e staccarli dalle forze del fronte Jaslow-Cracovia; b) a nord l'Armata del Generale Ruschin fronteggia il nemico da Cekanow per Bielostok, fino verso Grodno; c) sul fronte GrodnoKowno si trova l'Armata di Rennenkampf. Le forze di queste armate russe non è facile conoscere esattamente ma si può calcolare in questi momenti ad oltre un milione a sud e di 500.000 uomini fra il ,centro ed il nord. Grandi riserve sembra partano per rimpiazzare le perdite subite ed aumentare gli effettivi delle armate. Preparativi fervono sulla frontiera turca dove si concentrano rispettabili Corpi d'Armata del Turchestan in previsione di..... (l) che si ritengono imminenti.

782

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1353/275. Berria, 23 settembre 1914, ore 18 (per. ore 24).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1062 (2).

Questo Presidente della Confederazione è di avviso che R. Governo pubblichi non tutti e due i documenti, ma solo la risposta direttaci dal Consiglio Federale, osservando che la prima parte di questa seconda nota comprende testualmente la nostra comunicazione, la quale del resto già formò oggetto del comunicato da qui diretto alla stampa il 19 corrente.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -È il telegramma gab. 1062 messo in nota al D. 759,
783

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1357/140. Bucarest, 24 settembre 1914, ore 2 (per. ore 16,20).

Ispirandosi al proposito di mantenersi in continuo contatto con noi, Bratianu mi ha detto che qui lo si spinge da ogni parte a far promesse di concessioni territoriali in Dobrugia alla Bulgaria per assicurarsene la neutralità, se non il concorso, nel caso d'entrata in campagna della Romania.

Bratianu però ritiene tali promesse poco proficue oltre che pericolose e premature. Poco proficue perchè condotta della Bulgaria dipende esclusivamente dalle sorti della guerra: se Triplice Intesa sarà vincitrice Bulgaria non oserà attaccare Romania, mentre in caso contrario l'attaccherà malgrado qualsiasi impegno; pericoloso perchè Dobrugia costituisce polmone della Romania e quindi le concessioni che questa potrà fare debbono essere tali da non compromettere la sicurezza colla rinunzia della frontiera strategica ottenuta lo scorso anno, mentre le aspirazioni bulgare non si orientano da quella parte bensì in Macedonia e nell'Egeo ove appunto la Romania potrà prestare alla Bulgaria il proprio appoggio; infine premature perchè vi sarà tempo di pensare alle concessioni da farsi alla Bulgaria di cui anche Bratianu come Take Jonescu (mio telegramma Gabinetto segreto n. 123) (l) riconosce necessità quando sarà stata decisa entrata in azione.

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IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, TITTONI, A LONDRA, IMPERIALI, E AL GOVERNATORE DELL'ERITREA, SALVAGO RAGGI

T. 5560. Roma, 24 settembre 1914, ore 2,15.

Etiopia. Signor Barrère mi ha confermato essere stata data istruzione al ministro di Francia in Addis Abeba di dichiarare al Governo etiopico che Italia non pensa a muover guerra all'Abissinia e far presente allo stesso Governo utilità di una dichiarazione analoga da parte sua (2). I rappresentanti della Gran Bretagna e Russia si sarebbero associati alla dichiarazione del collega di Francia per dimostrare solidarietà Potenze Triplice Intesa.

Signor Barrère ha aggiunto che secondo l'avviso del signor Brice l'Abissinia non si muoverà in guerra. In ogni modo Governo francese ha dato ordine di sospendere esecuzione di forniture cannoni affidati dal Governo etiopico all'industria francese e di fermare a Gibuti i cannoni che da Trieste erano stati inviati a destinazione Addis Abeba.

(l) -Vedi D. 672. (2) -Il 28 settembre Tittoni comunicò (t. a. 9600/647) che Delcassè gli aveva detto di « aver ricevuto un telegramma dal ministro di Francia ad Addis Abe';)a • , il quale lo informava che • Ligg Iasu parlando con lui ha espresso la sua soddisfazione perchè ogni pericolo di conflitto con l'Italia poteva considerarsi eliminato •.
785

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1358/350. Londra, 24 settembre 1914, ore 3,18 (per. ore 18,50).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1061 (1).

Da sicura sorgente mi è stato assicurato informazione non ha alcun fondamento. In tesi generale mia impressione è che nell'eventuale riassetto carta Europa sforzi di questo Governo mirerebbero ad assicurare il più possibile rispetto principio nazionalità. Naturalmente questa tendenza di massima potrebbe essere all'atto pratico modificata da risultati (?) operazioni belliche e per quanto concerne slavi dalla ovvia necessità di tener massimo conto desideri Russia. Come già ho riferito, scorgo di giorno in giorno in questa opinione pubblica indizi di crescente ammirazione per valorose gesta Serbia e Montenegro e conseguenti disposizioni a favorire al momento finale loro rispettive aspirazioni.

786

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9482/1281. Vienna, 24 settembre 1914, ore 10,30 (per. H 25, ore 0,45).

Essad pascià. Berchtold mi ha detto che secondo un telegramma del Consolato I. e R. a Durazzo, l'Assemblea dei notabili tenutasi a Tirana erasi pronunziata contro il ritorno di Essad pascià. Credeva che tale fatto fosse da attribuirsi alle diffidenze che si nutrivano contro Essad non solo dai Giovani Turchi ma anche da altre parti, a cagione dei suoi maneggi coi Serbi. Dubitava quindi che egli avrebbe avuto autorità ed influenza sufficienti per costituire all'evenienza un Governo provvisorio in Albania. Nel corso del colloquio Berchtold ha rilevato poi che non era il caso di pensare ad un'azione qualsiasi dell'Austria-Ungheria in Albania, in questo momento in cui altre questioni più importanti e gravi, derivanti dalla guerra, assorbivano tutta la sua attenzione.

787

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9484/1282. Vienna, 24 settembre 1914, ore 10,30 (per. il 25, ore' 0,45).

Izzet pascià. Telegramma di V. E. n. 5537 (2). Nel riassumere a Berchtold il contenuto del telegramma suddetto l'ho pregato di farmi conoscere il suo parere in proposito.

Berchtold mi ha detto che Talaat bey aveva tenuto a Pallavicini un linguaggio simile a quello tenuto a Garroni aggiungendo che Eyoub Sabri si sarebbe recato in Albania per costituire un Governo provvisorio, e preparare così eventualmente il terreno a Izzet pascià, ma la partenza di questi non avrebbe avuto luogo che dietro il previo consenso dell'Austria-Ungheria e dell'Italia.

Egli avevalo inoltre informato che avrebbe parlato nello stesso senso al

R. Ambasciatore. Pallavicini aveva però evitato di pronunciarsi su quanto eragli stato esposto da Talaat bey. Nella visita fatta poi da Garroni a Pallavicini, R. Ambasciatore aveva accennato all'intenzione della Sublime Porta d'inviare Izzet pascià in Albania senza però (?) far conoscere al suo collega quanto eragli stato comunicato in proposito da Talaat bey.

Berchtold senza pronunciarsi in merito alla risposta (l) di Talaat bey e sulla persona di Izzet pascià, mi ha detto che concordava con V. E. che prima di prendere una decisione del genere di quella suggerita da Taalat bey occor

rerebbe il previo assenso del principe di Wied.

Ma a suo parere nessun cambiamento avrebbe potuto avvenire nello stato attuale delle cose in Albania senza consenso di tutte le Potenze che avevano scelto Principe Wied quale sovrano di quello Stato.

(1) -Vedi D. 776. (2) -Vedi D. 778.
788

IL MINISTRO A NISCH, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1364 (2). Nisch, 24 settembre 1914, ore 11,35 (per. il 25, ore 0,30).

Telegramma di V. E. n. 1061 (3).

Re di Serbia non ha alcun segretario particolare nè a nome Voilovitch nè di altro nome. Ha soltanto un capo del suo Gabinetto che si chiama Jankovic. Farò il possibile ad ogni modo per appurare se realmente Re Pietro e Re Nicola abbiano fatto passi a Parigi ed a Pietroburgo per pregare quei Governi di risparmiare la Dalmazia nelle azioni militari.

Quanto alle aspirazioni serbe in vista di un futuro assetto balcanico esse si estendono a tutte le regioni di lingua serba cioè alla Bosnia ed Erzegovina Dalmazia, Croazia e Slavonia. Ufficialmente però Governo serbo non ha ancora fissato un determinato programma d'ingrandimento territoriale facendolo dipendere dai risultati della guerra e dai consigli della Russia. Esso è d'avviso che l'esame pratico di tale questione sia prematuro ed attende, per formulare le sue intenzioni (?) al riguardo, il termine presenti guerre.

(l) -Forse « proposta •. (2) -Questo tel. venne comunicato il 27 settembre (t. gab. 1073) a Im!)eriali. Tittoni e Carlotti. (3) -Vedi D. 776.
789

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI,

AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1356/85 (1). Pietrogrado, 24 settembre 1914.

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1061 (2).

Non mancherò indagare fondamento delle notizie attribuite a Voilovitch. È però mia fondata impressione che oggi Serbia e Montenegro non abbiano più motivo di preoccuparsi nè deLl'azione nè dell'attitudine della Triplice Intesa circa possibile limitazione alla loro espansione e che probabilmente la notizia del passo fatto dai Sovrani di quei due Stati a Parigi e Pietroburgo si riferisce al tempo nel quale la Triplice Intesa ci aveva offerto di occupare i punti dell'Adriatico che avessimo stimato necessari per assicurarci la signoria di quel mare.

790

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9496/510. Therapia, 24 settembre 1914, ore 14,20 (per. il 25, ore 0,30)

Telegramma di V. E. n. 5519 (3).

Con le redazioni delle due note da me comunicate a V. E. col mio telegramma Gabinetto n. 237 (4), commissione di quattro dragomanni aveva conSiderato come ultimato proprio lavoro. Delle trattative fra gli ambasciatori e ministri ottomani hanno poi continuato per trovare temperamento alla progettata abolizione, ma esse si riducono a ben poca cosa e si possono riassumere alle offerte da parte della Turchia di differire di tre mesi, il tempo necessario cioè per elaborazione di una legislazione, l'abolizione dei privilegi d'ordine giudiziario e nell'affermazione di mantenere più che mai ferma abo1izione immediata ed incondizionata di tutti gli altri privilegi. A questa seconda serie di trattative non ho partecipato a cagione dell'impegno a noi fatto dal Trattato di Losanna, del resto, insieme alla clausola della nazione più favorita, che sarà eventualmente mia cura far estendere in modo effettivo, come reale parità di trattamento ge~erale (che) ci assicuri i vantaggi che altre Potenze sapranno salvare. Potenze Triplice Intesa hanno portato qualche modificazione alla nota da me comunicata, togliendo, per esempio, in seguito mio consiglio accenno alla neutralità. Da tali modificazioni non muta all'occasione (?) però tenore della nota e quindi la nostra può essere redatta nel modo da me indicato nel mio telegramma precitato del quale attendo risposta.

V. E. potrebbe però anche autorizzarmi ad introdurvi quelle variazioni che fossero suggerite dalle circostanze all'ultima ora.

30 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. I

Circa attitudine dell'Austria-Ungheria infine, debbo dire a V. E. che malgrado primi propositi di Pallavicini egli ha..... (l) ulteriore protesta dopo passi (?) delle varie Ambasciate. Evidentemente questa attitudine conciliante gli sarebbe consigliata essenzialmente (?) da ragioni politiche che in questo momento egli considera debbano avere il sopravvvento.

(l) -Questo telegramma venne comunicato agli ambasciatori a Londra e Bordeaux il 25 settembre (t. gab. 1069). (2) -Vedi D. 776. (3) -Vedi D. 777. (4) -Vedi D. 752.
791

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI,

ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

(Ed. in Rivista storica italiana a. LXI, fase. II, pp. 258-261)

L. P. Berlino, 24 settembre 1914.

Ti ringrazio vivamente della tua buona lettera del 19 (2), che aspettavo con gran desiderio e che ho letta col massimo interesse. Come avrai rilevato dalla mia lettera a Di Sangiuliano, a me non furono più ripetute, il 18 agosto, dal Re e da Salandra le assicurazioni che erano state date a te alcuni giorni prima. L'uno e l'altro, a mia domanda diretta, risposero anzi esplicitamente che non potevano assicurarmi che, in certe eventualità, l'Italia non avrebbe abbandonato la neutralità .per attaccare l'Austria. Di Sangiuliano, cui io riferii ciò, cercò di tergiversare, dicendomi che l'assicurazione la potevo dare, perchè l'Italia certo non sarebbe uscita dalla neutralità se non quando fossero minacciati i suoi vitali interessi, il che da parte dell'Austria sembrava quasi escluso. In realtà, io ho riportato da Roma la convinzione -che si andò sempre confermando di poi -che il nostro Governo ha oramai già avviato a buon porto, se non concluso, negoziati colla Triplice Intesa per una nostra entrata in azione contro l'Austria, sulla base di compensi territoriali ed altri, il primo dei quali dovrebbe essere naturalmente l'acquisto di Trieste e del Trentino. Di tali negoz.iati, ben inteso, nè tu nè io non dobbiamo saper nulla, poichè i telegrammi dei nostri colleghi di Londra, Parigi e Pietroburgo continuano a non esserci comunicati. Ora, io mi domando se sia compatibile colla nostra posizione e c-olla nostra dignità il rimanere a Vienna e a Berlino in simili condizioni; e, poichè mi dici che ti sei riservato di presentare le tue dimissioni in tempo opportuno, ti domando quando credi che questo «tempo opportuno» sia per giungere; perchè l'aspettare fino al giorno in cui dovessimo essere incaricati di presentare -o di ricevere -la dichiarazione di guerra ai nostri alleati, mi parrebbe troppo tardi. Ti sarei dunque grato di informarmi preventivamente dei tuoi propositi a questo riguardo, intendendo io seguire in tutto e per tutto l'esempio tuo.

Quali siano poi le ragioni, per le quali il nostro Governo non ha ancora preso la risoluzione a cui da tante parti lo si spinge, non potrei affermare. in modo assoluto.

Probabilmente, si aspetta di vedere in qual senso si disegni la sorte delle armi, per rimanere neutrali se i nostri alleati vincono e dar loro una coltellata alle spalle se vengono battuti. E, a questo proposito, bisogna riconoscere che

le cose non volgono molto bene per Germania ed Austria: e che la fiducia incrollabile che qui si continua ad ostentare non appare più ormai interamente fondata. Checchè sostengano i puerili comunicati di Vienna, l'Austria in Galizia ha perduto la partita: e anche al Sud, se è riuscita a scacciare i Serbi dalla Slovenia, li ha visti però penetrare in Bosnia. E, quanto alla Germania, se furono felici i risultati della campagna contro i Russi, obbligati dappertutto a ripassar la frontiera, la grande battaglia che si sta combattendo in Francia dopo che gli eserciti tedeschi avevano dovuto battere in ritirata su tutta la linea, è tuttora assai indecisa. E la guerra marittima? V'è molto più di quel ·che sia necessario per dare una ragione o un pretesto ai nostri novissimi Maramaldi, che aspettano la sconfitta dei nostri alleati, per piombar loro addosso.

Ma, del ritardo nella nostra decisione, v'è senza dubbio anche un altro motivo: quello che la preparazione del nostro esercito e della nostra flotta non è ancora completata. Quando lo sia, io non vedo come sia possibile al Governo resistere alla enorme pressione che viene esercitata dalla parte più rumorosa e turbolenta della pubblica opinione e di quasi tutta la stampa -eccitata dalle corruzioni, dalle blandizie e dalle minaccie franco-russo-inglesi -per spingerlo alla guerra contro l'Austria. Non potrebbe resistere, credo, nemmeno se lo volesse: ma resistere non si vuole, nè al Governo, nè in più alto luogo; è questa la convinzione assoluta che ho acquistata ultimamente a Roma. Il ragionamento che si fa è appunto quello che tu menzioni nella tua lettera: si vuol profit,tare ad ogni costo dell'occasione presente per completare l'unità nazionale: se alla fine della guerra non si potrà annunciare al Paese l'acquisto delle provincie irredente, il Paese indignato spazzerà via il Governo -e questo sarebbe poco male -ma potrebbe mettere in pericolo la dinastia, e questo, anche per chi, come me, non ha il feticismo monarchico, sarebbe un male grandissimo. Che così, in generale, si pensi in Italia, purtroppo non è permesso di dubitare, per quanto vi siano anche da noi -forse più di quanto avrei osato sperare -uomini onesti e ragionevoli, che hanno il coraggio di protestare (hai visto le lettere di Barzellotti, di De Lollis, di Cardinali, di Curatolo?) e di far osservare che, se v'è una questione adriatica, ve n'è anche una mediterranea, se irredente sono Trento e Trieste, non lo sono meno Nizza e Corsica e Malta; e di rilevare la singolare incoerenza di coloro che, per difendersi contro il pericolo slavo sostenuto dall'Austria, non trovano altro di meglio che aiutare gli Slavi a stabilirsi solidamente nell'Adriatico, distruggendo l'Austria... Ma sono queste, io dico, « voces clamantes in deserto»; e, all'ultimo momento, tutta quella parte dell'opinione pubblica che sbraita e va in piazza, dai Foscari e Gallenga fino a Chiesa e Bissolati, finirà coll'aver ragione delle fiacche resi

stenze del Governo, e ci farà partire in guerra al grido di «Trento e Trieste! »: tutto il resto non conta, non conterà più. E si commetterà così quella che tu con tanta ragione chiami la più grande delle ignominie: ciò che non sarebbe stato nemmeno evitato -e questo è il solo quesito sul quale non sono d'accordo con te -se avessimo senz'altro denunziato il Trattato della Triplice, unendoci al nemici, al momento in cui le sue stipulazioni furono violate dagli alleati. Secondo me, anche allora era già troppo tardi: bisognava, il Trattato, denunciarlo molto prima, per la ragione che non era possibile continuare a far la

base della nostra politica estera di ciò che era in assoluto contrasto col sentimento della massima parte del Paese, anche di quella che pretendeva di essere partigiana della Triplice Alleanza. Son più di tre anni che io predicavo ciò, prevedendo che il giorno della conflagrazione ci saremmo totalmente trovati nella necessità di mancare ai nostri impegni... Ma cosa fatta capo ha: occorre soltanto vedere se vi sarebbe ancora modo di impedire l'onta suprema per l'Italia. Io non ho mai saputo bene come siano andati gli scambi d'idee che ebbero luogo costì, quando tu scandagliasti il terreno circa una eventuale cessione del Trentino: Di Sangiuliano non me n'ha detto nulla, ma da quanto mi lasciarono capire altri a Roma, e da quanto mi disse chiaramente Szogyenyi, ti sarebbe stata opposta un'assoluta «fin de non recevoir », coll'affermazione che l'Imperatore avrebbe abdicato piuttosto che consentire a quella cessione. Qui a Berlino, invece, hanno sempre detto e persistono a dire, di aver ragione di credere che ottener<.! il consenso dell'Austria sia bensì molto difficile, ma, in certe eventu<.:lità, non assolutamente impossibile. D'altra parte, qui sostengono

che l'Austria non si piegherebbe mai a !asciarci occupare Valona; mentre Szogyenyi mi ha più volte affermato -anche dopo l'assassinio di Serajevo che il consenso all'occupazione di Valona era il com!.)enso che l'Austria ci assicurava per la cooperazione -o anche semplicemente -per la libertà di

azione, perchè allora di guerra non si parlava «ex-professo», che noi le avremmo lasciata contro la Serbia. Che cosa c'è di vero in tutto ciò? Come si deve intendere la dichiarazione fatta dagli ambasciatori d'Austria e di Germania a Roma, che la nostra interpretazione dell'art. 7 del Trattato rimane ferma nelle sue conseguenze anche durante e dopo la guerra? Non sarebbe possibile, nel momento attuale, certo sfavorevole per l'Austria e non troppo favorevole per la Germania, ottenere un'esplicazione di quella dichiarazione in una forma e con una intenzione tale, da soddisfare in misura abbastanza larga le nostre aspirazioni nazionali? Tutte queste mie sono, in fondo, domande puramente accademiche, perchè temo che ogni cosa sia stata già regolata cogli altri (malgrado la smentita che appunto oggi il Governo fa pubblicare) -e credo, in ogni caso, che tutto si regolerà senza che noi due si abbia ad entrarci, e senza che nemmeno si chieda il nostro parere. Per cui, e concludendo questa mia già troppo lunga lettera, la cosa che più mi preme, è la preghiera che ti ripeto di farmi sapere a tempo quando ti proporrai di ritirarti, per salvaguardare almeno il nostro onore personale nella « débacle » che ci minaccia. Ti sarò molto grato se vorrai rispondermi, profittando di qualche sicura occasione, anche prima che passi un altro corriere di Gabinetto.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 749.
792

IL MINISTRO DEGLI ESTERI DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, E AI MINISTRI A BUCAREST, FASCIOTTI, E A SOFIA, CUCCHI BOASSO

T. GAB. 1063. Roma, 24 settembre 1914, ore 24.

(Per tutti). Le comunico seguente telegramma di Garroni: (telegramma da Costantinopoli 9453/503) {1).

(Per Sofia). Prego V. S. assumere d'urgenza accurate notizie in proposito e telegrafarmi. A noi preme molto conoscere possibilmente con precisione intendimenti e decisioni di codesto Governo.

(Per Londra). Prego V. E. intrattenere subito Grey di tale notizia che, se fosse vera, sposterebbe notevolmente la probabilità di vittoria a favore dei due Imperi e mutando la situazione fino ad ora prevista nella penisola balcanica potrebbe rendere a noi più difficile di prendere parte alla guerra. A me pare che Grey non possa mancare di rendersi conto della gravità di quella eventualità, e che saprà agire a Pietroburgo affinchè la Russia non trascurando alcuno dei mezzi dei quali dispone certamente a Sofia, agirà per impedirla, mentre l'Inghilterra non deve tardare a servirsi di quelli con cui può premere sulla Turchia.

(Per Bucarest). Pregola comunicare confidenzialmente a Bratianu queste informazioni.

(l) Vedi D. 780.

793

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. R. 5573. Roma, 25 settembre 1914, ore 1,30.

Essad.

Galli mi comunica che continua agitazione pro e contro Essad. Contro Essad starebbe maggioranza popolazione Tirana legata al Mufti Mussa Kiazim e popolazione Elbassan; in suo favore starebbe Malissa di Tirana e genti di

Dibra. Musulmani di Scutari sarebbero pure a favore Essad purchè egli non aspiri Principato. Partito contrario Essad fa propaganda per Principe casa imperiale ottomana ed è sostenuto da propaganda austriaca. Questa avrebbe guadagnata sua causa Mussa Kiazim, Hagì Alì, hodja di Elbassan e probabilmente anche Mustafà Androchi.

794

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1365 (1). Londra, 25 settembre 1914, ore 8,36 (per. il 26, ore 2).

Grey mi ha detto testè aver ieri. Presidente del Consiglio bulgaro dichiarato in modo categorico a quel rappresentante britannico che Ghenadieff non era incaricato di alcuna missione dal Governo· bulgaro, il quale del resto, lo aveva pregato di ritornare a Sofia. D'altra parte Mallet, in odierno telegramma ha riferito avere in base a colloquio con Ghenadieff e ministro Bulgaria, acqui

1072).

stato impressione che tra Bulgaria e Turchia può esservi qualche scambio di vedute, ma che non v'è nulla di scritto, e che pertanto, a suo parere, Bulgaria ha tuttora mani libere.

(l) Questo tel. venne comunicato il 27 settembre a Garroni, Cucchi e Fasciotti (t. gab.

795

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 1064. Roma, 25 settembre 1914, ore 9.

Comunico qui appresso a V. E. un telegramma di Carlotti: «Informazioni del R. addetto militare ecc. ecc. » (telegramm::~ da Pietrogrado n. 9451/690) (1).

Ella rileverà che le forze russe sulla frontiera tedesca e austriaca sembrano assai minori di quanto si credeva. Non sono dunque escluse sorprese e V. E. comprende quanta prudenza deve guidare le decisioni del R. Governo.

Tuttavia la prego controllare presso codesti circoli competenti le notizie fornite da Carlotti.

796

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1065. Roma, 25 settembre 1914, ore 9.

Le trascrivo qui appresso il testo di un accordo segreto stipulato ieri a Bucarest fra i Governi d'Italia e Romania: (t. gab. da Bucarest n. 1354/133, (2).

Qualora V. E. ritenga che ciò possa rafforzare la nostra posizione per ottenere maggiori concessioni nelle imminenti note trattative, la autorizzo comunicare il detto accordo unicamente a Grey come atto di fiducia personale verso di lui e sotto condizione di non darne notizia agli altri due Governi alleati della cui discrezione non possiamo essere sicuri. Voglia, in questo caso, far presente a Grey la necessità del più assoluto segreto da tenere anche con codesto ministro di Romania che ignora e deve ignorare l'accordo.

797

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1369/144. Bucarest, 25 settembre 1914, ore 10 (per. il 26, ore 1).

Ieri ed oggi hanno avuto luogo due burrascosissimi Consigli dei Ministri nel corso dei quali Bratianu ha minacciato dare le sue dimissioni se gli si imponeva immediata entrata in azione della Romania contro l'Austria-Ungheria.

A capo di questa tendenza bellicosa stava ministro delle Finanze Costinescu il quale per l'età e lunga carriera politica è considerato come il depositario del partito liberale.

Si è concluso in presenza della crescente agitazione per la guerra di convocare nuovamente il Consiglio della Corona coll'intervento di tutti i ministri attuali e dei principali uomini politici d'ogni partito come quello dello scorso agosto.

Mi sono subito recato da Bratianu per ricordargli impegno del segreto da lui assunto per il nostro accordo e fargli presente la impossibilità mantenere segreto se accordo fosse comunicato oltre al Re alla quindicina di uomini di Stato che parteciperanno al Consiglio.

Bratianu mi ha confermato che dell'accordo scritto egli non terrà parola ad alcuno e mi ha incaricato rinnovare al R. Governo la più assoluta assicurazione del segreto.

Egli si è limitato e si limiterà dire essere in continuo contatto col R. GOoverno per la neutralità, il che è pienamente giustificato dal fatto che ambedue i Governi avevano aderito alla Triplice Alleanza.

Bratianu afferma poi che nel Consiglio della Corona egli proporrà che si decida assumere contegno più decisamente neutrale di quello tenuto finora allo scopo, a quanto egli mi ha detto, di eliminare dubbi avanzati da molti che il Re voglia far marciare Romania coll'Austria-Ungheria. Egli ha soggiunto c tre di questa dichiarazione di neutralità intende farsi merito così coi due Imperi come con la Triplice Intesa.

Osservai io, pur non avendomelo detto egli, che ciò gli darà anche modo assicurarsi i vantaggi della seconda proposta russa di cui mio telegramma odierno Gabinetto n. 143 (1). Debbo constatare che qui situazione si fa di giorno ìh giorno più grave in presenza del proposito manifestato dal Re di abdicare e andarsene colla intera famiglia se lo si costringe a quello che egli considera come atto fellonico nonchè dell'aspirazione dell'intera popolazione al compimento dell'unità nazionale. Uomini politici d'ogni partito e molti degli stessi ministri ·dicono apertamente che tra il Sovrano e la Dinastia da un lato e la unità della patria dall'altro preferiscono quest'ultima.

Oggi stesso ha avuto luogo riunione del Comitato direttivo del partito conservatore nel corso della quale si è deliberato di pubblicare un comunicato secondo cui il partito conferma le sue precedenti deliberazioni. Si è però deciso in pari tempo di incaricare Marghiloman di recarsi dal Re per dichiarargli che tale deliberazione devesi intendere nel senso che la Romania deve procedere alla conquista dei territori romeni della Monarchia austro-ungarica.

Filippescu poi dice che se il Consiglio della Corona non deciderà l'entrata in azione egli si metterà aila testa di un corpo 1i volontari che si incarichi di cooperare colla Russia per l'occupazione dei territori stessi.

Bratianu ha preso tempo fino a domani per rispondere.

Bratianu non mi ha parlato che in termini vaghi di queste nuove proposte russe. Eglimi ha detto solamente che mentre Russia promette qualche cosa anche per la sola neutralità, questo ministro di Francia dice se Romania rimane neutrale non avrà nulla. Quindi eglitratterà a mezzo Russia •·

Circa decisione di neutralità da farsi dal Consiglio della Corona Bratianu mi ha detto di avvertire il R. Governo affinchè non si possa supporre che esso limiti la sua libertà d'azione o sia in contraddizione col nostro accordo. Egli dice che aspira come tutti gli altri all'unità della Patria ma volere evitare per quanto è possibile una crisi dinastica e non impegnarsi in una azione se non colla maggiore probabilità di successo.

Per evitare malintesi confermo che se Triplice Intesa fosse battuta qui tutti gli spiriti bellicosi si calmerebbero come per incanto.

(l) -Vedi D. 781. (2) -Vedi D. 773.

(l) Con questo tel. (t. gab. 9521/143) Fasciotti informava che la sera !>rima il mmrstro di Russia aveva fatto a Bratianu le seguenti proposte alternative: « l) Per la collaborazione militare impegno da parte della Triplice Intesa di assicurare alla Romania possesso di tutto territorio della Monarchia austro-ungarica abitato da Romeni e cioè parte della Bucovina, la Transilvania e la maggior parte dei territori posti tra la Transilvania e la Theis. 2) Per la neutralità solamente la Transilvania.

798

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1370/142. Bucarest, 25 settembre 1914, ore 10 (per. il 26, ore 24).

Telegramma di V. E. n. 1063 (1).

Bratianu ringrazia V. E. e dice che di accordi il Governo bulgaro ne ha concluso con tutti: coi due Imperi per marciare con loro, colla Russia per la neutralità; ora con la Turchia, e ne voleva anche concludere uno (forse «un altro ») colla Russia, ma finirà col marciare con chi sarà vittorioso. In relazione a quanto ho riferito col mio telegramma Gabinetto 140 (2) Bratianu mi ha detto che l'aspirazione principale bulgara è Monastir ma che Grecia gli ha dichiarato che anche se Serbia cedesse questa città la Grecia vi si opporrebbe anche con le armi perchè coi bulgari a Monastir anche Salonicco sarebbe perduta per essa.

799

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1371/42 (3). Sofia, 25 settembre 1914, ore 11 (per. il 26, ore 7,10)

Telegramma di V. E. n. 1063 (4). Qui fino ad ora nessuna notizia importante di carattere politico è pervenuta circa viaggio di Ghenadieff a Costantinopoli dove si è recato appena sposato (?). Ghenadieff è tornato ieri l'altro col ministro di Bulgaria a Costantinopoli che mi consta aveva già da tempo ottenuto breve licenza.

Come ho già riferito coi miei telegrammi, si esercitano qui due contrarie pressioni: quella dell'Austria-Ungheria per un accordo colla Turchia e per una azione contro la Serbia ed eventualmente contro la Romania qualora questa attaccasse l'Austria-Ungheria; quella anglo-russa-francese che, data l'avversione bulgara per una cooperazione armata colla Serbia, tende al (?) mantenimento assoluto della neutralità bulgara verso Serbia ed anche verso la Romania sempre

quando questa attaccasse Austria-Ungheria, spingendo Bulgaria contro Turchia come mi risulta è stato proposto da questo addetto militare inglese.

Evidentemente tali propagande si esercitano sulle personalità più influenti sia del Governo che fuori maggiormente inclinati verso l'uno o l'altro gruppo di Potenze. Ghenadieff per i suoi precedenti e come capo del partito stambulovista, data anche la sua venalità potrebbe essere stato prescelto discutere ed anche concludere accordo a Costantinopoli nel senso desiderato da Austria-Ungheria e Germania.

Aggiungo che in questi giorni suo giornale personale « Volia » esprimeva seguente concetto: «Turchia e Bulgaria hanno interessi comuni e loro amicizia reciproca è stata garantita dopo ultima guerra balcanica da questi interessi. Prima e più importante cura di ogni Governo bulgaro è quella di conservare questa amicizia per riuscire a realizzare l'ideale bulgaro. Serbia e Grecia sono i nostri più grandi nemici e non bisogna chiudere gli occhi innanzi alla realtà delle cose ».

Come ho ripetutamente detto fra queste due correnti il Governo bulgaro sembra deciso a mantenere neutralità ma non potrei riferire decisioni Governo se V. E. non mi autorizza prima a chiedere al Presidente del Consiglio dei Ministri formale dichiarazione in proposito avvertendo che anche in questo caso potrebbe celare vero pensiero governo.

Dal colloquio ministro di Romania Presidente del Consiglio Ministri (mio telegramma gabinetto 41) (l) ho avuto, come stesso mio collega Romania, impressione che la Bulgaria come si è astenuta attaccare Serbia non attaccherebbe Romania; ma fino ad ora non mi consta gabinetto Sofia e Bucarest siano giunti ad un accordo.

Anche da una conversazione col ministro della guerra pochi giorni dopo sua nomina, ho avuto impressione Governo bulgaro voglia essere prudentissimo e che anzi annette una grande importanza ai buoni rapporti colla Romania; ministro della guerra inoltre parlandomi delle intenzioni bellicose della Turchia si espresse molto severamente sulle condizioni dell'esercito turco che disse incapace di qualsiasi azione offensiva. Tutto mi induce a credere che la Bulgaria, come già dissi, si rende conto della necessità di non inimicarsi nè la Russia nè l'Inghilterra ma è impossibile escludere totalmente che le continuate pressioni austro-ungariche finiscano per escludere su l'attuale ministero contro cui però ritengo si solleverebbe in tal caso maggioranza dell'opinione pubblica. È bensì vero: l) che asserisce Turchia aver concentrato Adrianopoli numerose truppe dicesi 500.000 uomini; 2) che l'addetto militare germanico fa continue pressioni su questi ministri più legati alla Germania col miraggio di una prossima imponente vittoria tedesca; 3) che gli organi austro-tedeschi sfruttano al massimo..... (2) animosità bulgara contro i Serbi e Rumeni propalando notizie sensazionali; che la legazione di Turchia tiene attitudine misteriosa; 4) che emissari austriaci e germanici giungono continuamente a Sofia, fra gli altri alcuni ufficiali austriaci incaricati spionaggio contro la Serbia; 5) che dalla Germania sono stati spediti in francese molti opuscoli di propaganda germanica da dif

fondersi fra gli ufficiali e da tradursi in bulgaro per distribuzione nelle caserme.

Però finora non risulta alcuna attività militare che possa essere preludio ope

razioni..... (1).

Riassumendo propendo anch'io credere come Garroni che le notizie di

Wangenheim siano tendenziose.

(l) -Vedi D. 792. (2) -Vedi D. 783. (3) -Questo tel. venne comunicato il 28 settembre (t. gab. 1077 ad Imperiali, Garroni e Fasciotti). (4) -Vedi D. 792. (l) -Vedi D. 727. (2) -Gruppo indecifrabile.
800

L'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1362/206. Bordeaux, 25 settembre 1914, ore 13,55 (per. ore 18).

A proposito della lentezza delle operazioni navali franco-inglesi nell'Adriatico, vengo informato da persona autorevole che essa è dovuta sopratutto allo Ammiraglio Boué de Lapeyrère il quale avrebbe rifiutato il suo consenso ai progetti dell'ammiraglio inglese. Ciò ha provocato qui nelle sfere governative qualche malcontento e si accenna persino alla possibilità della sua destinazione ad altro comando o della sua sostituzione con altro ammiraglio più attivo.

801

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1368/141. Bucarest, 25 settembre 1914, ore 14,5 (per. il 26, ore 4,3).

È qui opinione largamente diffusa che la Romania terrà stessa condotta dell'Italia di fronte alla presente guerra europea. La maggior parte dei ministri romeni lo dice francamente ed i ministri esteri ne sono pure essi convinti. Bratianu, però, pur dichiarando ai suoi colleghi che si tiene in contatto con noi, mi ha promesso formalmente di non tener loro parola del nostro accordo scritto che perciò mantiene carattere di assoluta segretezza, il che permette opporre recise smentite a qualsiasi accenno che per induzione venisse fatto a tale accordo.

802

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9504/560. Londra, 25 settembre 1914, ore 15,16 (per. ore 19,20).

Intervista Churchill (2) ha provocato in questa stampa sul contegno dell'Italia nuovi commenti che si possono riassumere così: Italia è libera e padrona agire come meglio crede. In qualunque caso Inghilterra le sarà sempre grata per mantenuta neutralità. È chiaro però che se Italia non partecipa guerra, Triplice Intesa dovrà anzitutto provvedere tutela interessi e realizzazione desiderata piccoli stati slavi che hanno valorosamente combattuto. Dottor Dillon che da un pezzo era rimasto muto si occupa della situazione Italia in un lungo

articolo in verità molto sereno obiettivo con spirito francamente amichevole per noi. Egli dopo aver giustificato lunga permanenza nella Triplice Alleanza dell'Italia prima e sopratutto desiderosa di pace, commenta (?) situazione in cui si troverà nostro paese dopo la guerra: a suo dire mantenendo attuale contegno fino all'ultimo, Italia deve a seconda avvenimenti contemplare alternativa odio sicuro Germania, che non le perdonerà mai conservata neutralità, e accentuata freddezza Francia e Russia. Cantata poi la... (l) all'Austria, Dillon conclude che se interessi nazionali le consigliassero abbandonare neutralità, Italia dovrebbe non troppo indugiare perchè tra un paio di mesi Impero austro-ungarico potrebbe avere cessato esistere.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Su questa intervista, concessa da Churchill a Calza del Giornale d'Italia., Imperiali aveva telegrafato il 24 settembre (t. gab. 1359/351) aggiungendo che l'intervista stessa era stata previamente sottoposta al Foreign Office, che aveva « elimin~to tutto un passaggio contenente un invito all'Italia di unirsi alleati ».
803

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI

A BORDEAUX, TITTONI, E A PIETROGRADO, CARLOTTI

(Ed. con lacuna in I. B. Reihe II, Band VI, l n. 313; L'intervento pp. 49 ss.; ALBERTINI, Venti anni, III, pp. 354-5)

T. GA~. RR. S. 1066 (2). Roma, 25 settembre 1914, ore 17.

II R. Governo manterrà la neutralità d'Italia a meno vengano lesi o minacciati suoi vitali interessi. Occorre tuttavia considerare l'eventualità che abbia luogo tale minaccia dei suoi interessi. II caso può verificarsi qualora per effetto di sconfitte subite l'Austria-Ungheria si dimostri incapace di mantenere l'equilibrio dell'Adriatico contro l'invadenza slava. In tale ipotesi l'Italia a tutela dei suoi vitali interessi adriatici sarà costretta ad accordarsi cogli avversari dell'Austria schierandosi a loro fianco. Le trattative per garanzia di segretezza debbono aver luogo esclusivamente a Londra. Tuttavia mi preme conoscere in via telegrafica e d'urgenza l'autorevole parere V. E. sui seguenti punti che parmi dovrebbero formare i caposaldi delle suddette trattative:

l) Modus procedendi: operazioni navali efficaci delle flotte alleate nel

l'Adriatico per mettere in essere l'interesse Adriatico dell'Italia; dopo tali opera

zioni firma di un accordo fra Italia e Triplice Intesa; dopo la firma nostra

mobilitazione generale dalla quale scaturirà naturalmente la guerra con l'Au

stria-Ungheria.

2) Obbligo reciproco di non concludere pace o armistizio o sospensione

d'arme separata.

3) Convenzione militare.

4) Convenzione navale.

5) In caso di vittoria finale Italia avrà le provincie italiane dell'Austria

sino al displuvio principale delle Alpi, cioè sino al confine naturale dell'Italia.

Dalla parte del mare il nostro confine arriverà come minimo sino al Quarnaro.

A tale proposito gradirò conoscere il suo pensiero circa possibili nostre

rivendicazioni in Dalmazia e se ci convenga sostenerle tenendo presente il peri

colo di futuri gravi conflitti cogli Stati slavi.

6) L'Italia non si opporrà alla spartizione dell'Albania fra Montenegro,

Serbia e Grecia, previa neutralizzazione di quelle coste. Però Valona in piena

sovranità all'Italia. In caso di difficoltà insormontabili, che non mi paiono pre

vedibili, internazionalizzazione di Valona con guarnigione italiana. Tale espe

diente non sarebbe però scevro di pericoli.

7) Gradirò suo parere se e quali isole della Dalmazia dobbiamo richiedere.

8) In caso di mantenimento dell'integrità territoriale ottomana sembra

miglior partito non conservare Dodecaneso, ma dovrà rimanervi a un titolo

qualunque, qualche funzionario italiano.

9) In caso non sia mantenuta l'integrità ottomana o sia portata una

alterazione all'attuale equilibrio del Mediterraneo orientale per effetto di ac

quisti o di affermazioni politiche di alcuna grande Potenza resterà acquisito

a~l'Italia il Dodecaneso.

10) In caso di spartizione dell'Impero Ottomano l'Italia vi avrà la sua parte colla nota zona di Adalia e qualora la Germania debba rinunziare ai suoi interessi in Asia Minore la detta zona sarà estesa a favore dell'Italia fino a Mersina inclusa con hinterland economicamente adeguato.

11) In generale le parti si accordano nel decidere che gli interessi dell'Italia nel Mediterraneo Orientale siano tutelati, e quindi nella ipotesi che permanendo l'integrità territoriale ottomana, siano alterate le presenti zone di interesse delle varie Potenze nell'Impero Ottomano, gli interessi dell'Italia saranno tenuti in conto mediante congrua estensione della nota zona da Mendelia a Macri Marmaritza e Adalia. Qualora la Germania debba rinunziare ai suoi interessi in Asia Minore, la detta zona di lavoro italiana sarà estesa a favore dell'Italia sino a Mersina inclusivamente.

12) L'Italia avrà una parte dell'eventuale indennità di guerra corrispondente ai suoi sforzi e sacrifici.

13) Prego V. E. esprimermi suo parere sulla convenienza e pratica possibilità di domandare all'Inghilterra e alla Francia speciali concessioni in Africa in compenso degli acquisti che quelle Potenze faranno a spese delle colonie germaniche. (Rettificazione del confine di Tunisia).

(Per Parigi). V. E. avrà rilevato che in alcuni circoli politici italiani ed in alcuni nostri giornali si è considerata la possibilità che la Francia ci compensi della nostra neutralità e di una entrata in azione mediante ia cessione della Tunisia. Tale ipotesi pare a me fuori del verosimile, tuttavia gradirò conoscere il suo avviso.

14) (Per entrambi). Le quattro Potenze si impegneranno a mantenere e difendere eventualmente l'assetto territoriale e l'equilibrio che risulteranno dalla guerra, ma tale accordo avrà carattere pacifico e difensivo e non impegnerà alcuna delle parti ad aiutare l'altra in caso di politica aggressiva e delle sue conseguenze.

15) L'Inghilterra s'impegna ad agevolare l'immediata conclusione ad eque condizioni di un prestito di non meno di quaranta milioni di sterline a concludersi sul mercato di Londra. Per norma personale di V. E. aggiungo che è desiderabile escludere, per quanto è possibile, la finanza francese.

16) Le Potenze della Triplice Intesa s'impegneranno a prestare una azione diplomatica veramente efficace all'Italia in caso di difficoltà coll'Abissinia.

Su tutto quanto precede prego l'E. V. mantenere il più assoluto segreto con chicchessia.

Pregola pure darmi il suo parere sull'opportunità o meno per l'Italia di partecipare alla guerra e sulle probabilità di vittoria a favore della Triplice Intesa e sulla vera entità delle sue forze e di quelle austriache e germaniche che essa può tenere impegnate e mettere nell'impossibil+à di rivolgersi contro di noi.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -La prima stesura di questo tel. è di alcuni giorni prima. Infatti il 23 settembre Di Sangiuliano scriveva a Salandra: « Vorrei ristudiare i punti delle condizioni nel noto progetto di telegramma. Non ne ho alcuna copia e perciò ti prego di mandarmelo, e te lo rimanderò dattilografato >.
804

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9528/387. Scutari, 25 settembre 1914, ore 20 (per. il 26, ore 9,30).

Ho telegrafato quanto segue alla Commissione di controllo. Nuova Amministrazione di Scutari.

Assemblea notabili ha raggiunto accordo sulle seguenti basi:

l) Non essendo opportuno per ragioni politiche inalberare adesso bandiera turca secondo proposta insorti fino arrivo del Sovrano sarà issata la bandiera rosso-nera senza aquila.

2) Tutti gli uffici governativi esistenti e gli impiegati attualmente in carica sono considerati decaduti. Tali Uffici saranno riorganizzati a seconda delle necessità locali e di accordo Consiglio Consoli non appena costituitosi il nuovo consiglio amministrativo.

3) Riunendosi a Durazzo i delegati di tutta Albania per la scelta del Sovrano verranno anche da Scutari scelti ed inviati delegati. 4) La lingua ufficiale nei pubblici uffici sarà la turca, la lingua albanese sarà ammessa per istanze, rapporti ed altri documenti. Coloro che benchè non conoscano la lingua turca abbiano capacità a funzionare da pubblici funzionari saranno impiegati senza difficoltà.

Il presente accordo è stato sottoscritto e presentato al Consiglio !lei Consoli da tutti i notabili presenti alla riunione. Inoltre l'assemblea dei notabili, dopo chiesto consenso Consoli, ha concesso amnistia generale liberando tutti i prigionieri. Insieme a Frisy bey hanno dato disposizioni attuali componenti consiglio amministrativo che sarà ricomposto mediante elezione da parte singole comunità (1).

(l) II 29 settembre De Facendis telegrafava a Di Sangiuliano (t. a. 9641/397): • Mediante insistenti pressioni e consigli presso musulmani e cattolici si era giunti fare sottoscrivere accordo già telegrafato a V. E. e due delegati si erano recati Durazzo per darne comunicazione a codesto Governo. Senonchè pochi facinorosi cattolici..... fomentati hanno provocatonuovi disordini istigando popolazione cattolica a sconfessare delegati che avevano firmato accordo, aizzando gendarmi cattolici contro gendarmi mussulmani smettere distintivo aquilaalbanese. Musulmani finora ben disposti, indispettiti tale contegno cattolici cominciano diventare intransigenti indignandosi. Tutta la popolazione è in armi ed eccitatissima, panico si ripete frequentemente. Con colleghi facciamo ogni sforzo personale tra la popolazione per mantenere la pace; ma pur troppo siamo completamente soli e indifesi tra tali rancori di fanatismo relig'ioso assai pericoloso. Non possiamo nemmeno agire energicamente contro elementi turbolenti, giacchè fare arrestare cristiani da gendarmi mussulmani sarebbe il segno della rivolta mentre gendarmi non eseguirebbero arresti loro correligionali. Nulla è valsa l'intercessione del collega austro-ungarico e dell'Arcivescovo per calmare cattolici che ubbidiscono ad istigazioni..... e però non è possibile garantire nulla nè per l'ordine e la tranquillità pubblica nè per tutelare colonia, potendo da un momento all'altro scoppiare serio conflitto. In tali condizioni riterrei di somma utilità che Commissione di Controllo recandosi qui intel'!'onesse sua mediazione popolazione cattolica protestando non potendo cambiare regime internazionale che ha diretto Intervento internazionale •.

805

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9513/1288. Vienna, 25 settembre 1914, ore 8,50 (per. ore 22,50).

Epiro. Telegramma di V. E. n. 5547 (1). Rappaport a cui ho chiesto se fosse pervenuto al Ministero I. e R. degli Affari esteri una comunicazione analoga a quella inviata a V. E. da Galli di cui al telegramma suddetto, mi ha risposto affermativamente aggiungendo che..... (2) aveva telegrafato a Macchio.... (2) intrattenere della cosa V. E. per decidere insieme se fosse il caso di fare delle proteste ad Atene.

806

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9516/1296. Vienna, 25 settembre 1914, ore 20,50 (per. ore 23).

Azione austriaca in Albania. Telegramma di V. E. 5571 (3).

Rappaport al quale ho accennato alle notizie giunte a V. E. di armi e munizioni penetrate in due villaggi albanesi e di piccioni viaggiatori liberati in altre località, mi ha detto che escludeva in modo categorico che tali invii di armi munizioni fossero fatti dall'Austria-Ungheria. Ha aggiunto che se il fatto fosse vero, potrebbe forse essere addebitato ai Montenegrini ma non mai agli Austriaci anche perchè questi non hanno come R. Governo alcun mezzo di comunicazione coll'Albania e si trovano quindi nella impossibilità materiale di invia!'f' colà qualsiasi cosa. Egli ha concluso dicendo che sino da quando R. Governo aveva fatto rimostranze per lo sbarco di armi a S. Giovanni di Medua, Berchtold aveva impartito le più severe istruzioni evitare tutto ciò che anche solo in apparenza potesse giustificare un sospetto che Monarchia voglia violare neutralità Albania.

(l) -Con questo tel. del 23 settembre Di Sangiuliano comunicava ad Avarna, per sua notizia, il tel. da Durazzo del 22 settembre (t. a. 9420/914), col quale Galli informava che il Governo insurrezionale • ha presentato alla Commissione di Controllo protesta contro gli Epiroti che..... hanno occupato colline di Tepeleni..... Questo Governo afferma che si tratta di truppe regolari greche. Commissione di Controllo ha deliberato portare protesta alla conoscenza rispettivi Governi •. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Con questo tel. del 24 settembre Di Sangiuliano comunicava ad Avarna il tel. 9458/378 da Scutari del 23 settembre, col quale De Facendis informava che il 19 « sono penetrati in ciascuno dei villaggi di Trusci e Bardiza tre cavalli carichi di armi e munizioni. A Bardiza furono posti in casa del parroco Don Pietro, austriacante. Nel villaggio di Pulai sbarcarono sei o otto individui che liberarono poi piccioni viaggiatori: di tali individui alcuni recaronsi a Trusci ed altri penetrati Scutari travestiti da donna ».
807

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9512/1287. Vienna, 25 settembre 1914, ore 20,.50 (per. ore 22,.50).

Situazione in Albania. Telegrammi di V. E. 5578, 5570 e 5573 (1). Rappaport col quale ho parlato della situazione in Albania mi ha detto che dai telegrammi ricevuti da Kral, che mi ha riassunto e che su per giù corrispondono a quelli inviati a V. E. da Galli, egli non era riuscito a farsi una idea esatta della situazione attuale in Albania, giacchè essi contenevano varie contraddiziOI~i. Dal complesso delle notizie stesse gli pareva però di poter dedurre che in questo momento fosse in prevalenza il partito turco, quantunque non credesse che questo avesse una linea di condotta ben tracciata e mirasse realmente a proclamare un Principe ottomano come Sovrano d'Albania. Rappaport mi ha detto inoltre che da quanto riferisce Kral, e ..... (2) dice Galli, la nomina di Mustafà a Capo del Governo attuale sarebbe stata caldeggiata dai partigiani del partito turco e considerata da essi come un loro vittoria.

808

IL DELEGATO ALLA COMMISSIONE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER POSTA 9584/917. Durazzo, 2.5 settembre 1914 (per. il 28).

Con elezione Mustafà presidente Senato si può considerare iniziata formazione di un Governo albanese. Partigiani Essad hanno cercato di evitare che nelle riunioni di lui nome fosse financo pronunciato e hanno favorito Mustafà che essendo persona assolutamente priva capacità attitudini Governo sarà faciliPente guidabile da Sadik Effendi di Kroja che lo coadiuva nella opera di governo.

Si tratta quindi di condizione transitoria che Essad potrà mutare con arrivo. Mussa Kiassim, Mufti di Tirana, ed Hagi Alì hodja di Elbassan fanno opera schiettamente favorevole Turchia e si oppongono Commissione Controllo.

Mussa avendo proposto con Hagi Alì nulla decidere senza consiglio Costantinopoli è stato deciso inviare colà commissione e si fanno pressioni perchè essa sia composta da entrambi con lo scopo allontanarli e facilitare successo Essad durante loro assenza.

(l) -Il tel. 5578 del 25 settembre riguarda i prigionieri di guerra e quindi il n. citato evidentemente è sbagliato. Col tel. 5570 Di Sangiuliano comunicava ad Avarna il tel. da Durazzo del 23 settembre (t. a. 9449/915), col quale Galli informava della riunione del Senato albanese e della elezione a capo del Governo provvisorio di Mustafà Androchi, per opera dell'abile lavoro dei partigiani di Essad. Il tel. 5573 è il D. 793. (2) -Gruppo indecifrabile.
809

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1372/86. Pietrogrado, 26 settemb·re 1914, ore 24,40 (per. ore 17,20).

Telegramma di V. E. n. 1061 (1).

Dalle riservate sicure informazioni che ho potuto raccogliere risulta che Re del Montenegro ben lungi dall'invocare astensione Governo di Parigi da ogni azione in Dalmazia è ben lieto, non solo degli affidamenti, ma bensl della collaborazione preziosa che questo gli presta per mare e per terra e della quale a non lunga scadenza si vedranno gli effetti. Quanto Re di Serbia od al Princi.pe ereditario di Serbia non consta che alcun passo sia da loro stato fatto a Pietroburgo nel senso che Voilovich avrebbe indicato.

810

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1373/43. Sofia, 26 settembre 1914, ore 9 (per. il 27, ore 3).

Persona al corrente dei propositi di questo Gabinetto mi assicura che Ghenadieff non ha avuta alcuna missione a Costantinopoli ed esclude abbia potuto trattare accordo con Turchia.

Aggiunse che venuta a Sofia del ministro di Bulgaria Costantinopoli è in relazione con trattative commerciali conseguenza dell'abolizione delle cap.itolazioni che infirmano convenzione bulgaro-turca testè prorogata.

Stessa persona mi ripete Governo bulgaro manterrà neutralità.

811

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. u. 1366/354. Londra, 26 settembre 1914, ore 12 (per. ore 17).

Telegramma di V. E. n. 1065 Gabinetto (2).

Sotto ogni aspetto sarebbe a mio remissivo parere consigliabile comunicare senza indugio a Grey noto accordo con restrizione giustamente enunciata da V. E. Dato però impegno del segreto da noi assunto con articolo quarto mi parrebbe non meno opportuno chiedere prima consenso Governo romeno al quale si potrebbe a giustificazione nostra domanda dare quelle spiegazioni che

V. E. giudicherà più indicate. Attenderò quindi ordini di V. E. prima di fare qui comunicazione di sorta.

(l) -Vedi D. 776. (2) -Vedi D. 796.
812

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

(Ed. in L'Intervento, pp. 51 s.)

T. GAB. 1367/87. Pietrogrado, 26 settembre 1914, ore 14 (per. ore 18).

Telegramma di V. E. n. 1048 (1).

Risultami che Sazonoff il quale ha informato Londra e Parigi della comunicazione prescrittami da V. E. relativamente a Valona e della risposta da lui fattami a tale riguardo, ha ricevuto da quei due Gabinetti affermazioni di piena solidarietà nel suo punto di vista.

Anche in occasione di questo scambio di idee fra le Potenze della Triplice Intesa fu ribadito il reciproco impegno di osservare (?) il principio di «nulla per nulla :1>.

813

L'AMBASCIATORE A MADRID, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9540/168. Madrid, 26 settembre 1914, ore 19,20 (per. ore 24).

Facendo seguito mio telegramma n. 162 (2).

Ministro di Stato mi informa che ministro di Spagna a Costantinopoli ha avuto istruzioni rifiutare ammettere validità decreto abolizione capitolazioni che è aperta infrazione trattati vigenti tra Spagna e Turchia. Di ciò fu informato incaricato d'affari ottomano a Madrid. Ministro di Spagna ha avuto inoltre istruzioni agire in questo argomento d'accordo con Ambasciata Italia, Francia, Inghilterra.

814

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. 5604. Roma, 26 settembre 1914, ore 19,30.

Facoltà giuridica italiana in Austria.

Quanto è contenuto nel telegramma di V. E. in 1223 (3) è stato oggetto di un serio esame da parte mia e del Presidente del Consiglio. È parere di questi da me assolutamente condiviso che nel momento presente in cui tante forze palesi ed occulte lavorano contro i nostri buoni rapporti con l'AustriaUngheria l'atto tardivo escogitato dalla duplice Monarchia non avrebbe alcun favorevole effetto nel Regno, anzi rinfocolerebbe le polemiche. V. E. è autorizzata ad esprimersi in questo senso se interpellato.

31 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

(l) -Vedi D. 723. (2) -Con questo tel. del 20 settembre (t. a. 9351/162) Bonin inforffii.va che il Gran Visir non aveva fatto al ministro di Spagna la comunicazione circa le capif8J.azioni fatta ai rappresentanti degli altri governi. La questione non era stata ancora esaminata dal Governo spagnolo, che però lo avrebbe fatto e ne avrebbe informato l'ambasciatore italiano. (3) -Vedi D. 599.
815

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9547/1291. Vienna, 26 settembre 1914, ore 20,40 (per. ore 23,30).

Capitolazioni in Turchia. Telegramma di V. E. n. 5584 (1).

Forgach mi ha detto di avere pure letto nei telegrammi delle Agenzie telegrafiche la notizia contenuta nel telegramma di V. E. ma che egli non aveva avuto altrimenti sentore di un'altra proposta dei Governi delle Potenze interessate alla nota della Sublime Porta circa le capitolazioni. Berchtold aveva inviato alla Sublime Porta la sola comunicazione già nota all'E. V. redatta in conformità di quella delle altre Potenze. Dopo d'allora Pallavicini non aveva comunicato altra nuova nota della Sublime Porta e Berchtold non aveva avuto quindi agio di esaminare quale proposta vi si dovesse dare.

Forgach mi ha detto inoltre che secondo notizie giunte da Pallavicini Sublime Porta avevagli fatto conoscere che col 1° ottobre avrebbero dovuto cessare di funzionare anche tutti gli uffici postali esteri e che qualora essi non avessero volontariamente smesso la..... (2) attività, sarebbero stati chiusi con la forza. In seguito a ciò e poichè l'Austria-Ungheria col.. ... (2) per l'annessione della Bosnia Erzegovina aveva consentito di chiudere i propri uffici postali in Turchia qualora ciò accadesse pure per parte delle altre Potenze, tali che la questione è per essa già pregiudicata, Berchtold aveva impartito a Pallavicini l'istruzione di non fare opposizione, di togliere lo stemma austriaco dagli uffici medesimi e di ritirare personale.

816

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9543/805. Berlino, 26 settembre 1914, ore 21,35 (per. il 27, ore 1,30).

Telegramma di V. E. n. 5584 (3).

Dopo comunicazione colla quale veniva annunziata abolizione delle capitolazioni contro la quale Ambasciata di Germania a Costantinopoli ha protestato come tutti gli altri suoi colleghi, qui non è più giunta nessun'altra nota in proposito dalla S. P. In ogni modo a quanto mi diceva Zimmermann Governo germanico non si propone di muovere più alcun passo sull'argomento.

(l) -Con questo tel. del 25 settembre Di Sangiuliano informava Bollati ed Avarna che a Costantinopoli era attesa la risposta alla nota sulle dichiarazioni, quindi pregava telegrafare se i Governi austriaco e' tedesco si proponevano effettivamente di rispondere a quella nota, e in caso affermativo, quale sarebbe stato il senso della risposta. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Vedi nota al D. 815.
817

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. 5605. Roma, 26 settembre 1914, ore 23.

Capitolazioni. Telegramma di V. E. Gab. n. 237 (1).

Concordo con V. E. nell'opportunità che nostra nota abbia carattere proprio rispondente alla speciale situazione fattaci dal trattato di Losanna e dalla neutralità. Al fine di dare alla nota questo speciale carattere in modo ancora più spiccato dello schema propostomi da V. E. ho fatto redigere il testo seguente:

«Le Gouvernement de Sa lVIajesté auquel je me suis empressé de communiquer la note de V. E. en date 9 courant, me charge de faire connaitre au Gouvernement Imperia! Ottoman qu'il partage entièrement le principe de la nécessité d'un accord préalable entre la Sublime Porte et les Puissances intéressées pour toute modification du regime des Capitulations, enoncée dans la note que j'ai eu l'honneur de remettre à V. E en date du.....

«Le Gouvernement Royal en exprimant l'espoir que la Sublime Porte voudra òien reconnaitre le bien fondé de ce principe et que par conséquence elle n'apportera pas de modifications à l'état des choses actuelles, sans des negociations préalables avec les Puissances, se plait à renouveler au Gouvernement Imperiale Ottoman la déclaration contenue dans l'article 8 du Traité de Lausanne d'etre pret à lui donner son plein et son sincère appui en vue de la cessation du regime des Capitulations.

Dans le désir de concourir à donner à l'Empire Ottoman sa pleine indépendance économique, administrative, judiciaire, le Gouvernement Royal se déclare pret à accepter toute modifications au Régime Capitulaire qui sera agrée par toutes les Puissances intéressées sous la seule réserve qu'il soit assuré à l'Italie et à ses nationaux le traitement de la nation la plus favorisée sans aucune exception ou condition, et aux italiens demeurants dans l'Empire Ottoman un régime judiciaire présentant toute les garanties nécéssaires ».

Se Ella non ha obbiezioni a formulare circa questo schema autorizzo V. E. a presentare questa nota alla Sublime Porta qualora Governo ottomano, con atto unilaterale, effettivamente attui parzialmente o per intero la sua intenzione di sopprimere i privilegi capitolari.

Con questo nostro particolare atteggiamento e specialmente col fatto di far dipendere presentazione nota da una effettiva azione della Porta in contrasto coi trattati vigenti, noi veniamo a dare al Governo ottomano una nuova prova dei sentimenti amichevoli che ci animano verso di lui. V. E. vorrà far notare ciò al Gran Visir e sfruttare questo nostro atteggiamento nel modo migliore in favore degli interessi nostri nell'Impero.

(l) Vedi D. 752.

818

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 5607. Roma, 26 settembre 1914.

(Per Vienna). Teleg. di V. E. n. 1288 (1).

In seguito conversazione avuta con barone Macchio ho dato istruzioni a Bosdari di mettersi d'accordo con suo collega austro-ungarico per domandare a Governo ellenico se e quali notizie esso abbia circa comunicazione fatta da Governo albanese a Commissione Internazionale Controllo relativamente ad occupazione di alcune località del cazà di Tepeleni da parte epiroti e truppe regolari greche.

(Per Atene). Mio telegramma n. 5547 (2).

Prego V. E. di mettersi d'accordo con suo collega d'Austria Ungheria, che riceverà analoghe istruzioni, per domandare a codesto Governo se e quali notizie esso abbia circa comunicazione fatta Governo albanese a Commissione Internazionale Controllo relativamente ad occupazione di alcune località del cazà di Tepeleni da parte Epiroti e truppe regolari greche e di cui nel suddetto mio telegramma.

819

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. PER POSTA 9588/921. Durazzo, 26 settembre 1914 (per. iL 28).

Deputazione a Costantinopoli. Con telegramma n. 917 (3) ho avvertito V. E. dell'azione che nel senato albanese svolgono il Mufti di Tirana Mussa Kiazim e l'hodja di Elbassan Hagl Ali.

Essendosi accettato d'inviare a Costantinopoli una deputazione secondo ogni probabilità entrambi saranno invitati a recarvisi. La deputazione partirà lunedi venturo come mi riservo confermare.

Mustafà bey, presidente del Senato, mi ha fatto riservatamente pregare di adoperarmi in tutti i modi possibili affinchè il Mussa Kiazim e Hagl All non siano lasciati proseguire per Costantinopoli, o, nel caso proseguano, non possano tornare in Albania, per lo meno fino a tanto che Essad pascià non sia qui giunto ed abbia affermato il suo potere.

820

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 740/246. Janina, 26 settembre 1914 (per. il lo ottobre).

Ho l'onore di portare a conoscenza dell'E. V. che ieri 25 corrente sono giunti a Janina dall'Epiro autonomo i signori Carapanos, ministro degli esteri, Dulis,

ministro della guerra, Parmenides, ministro delle finanze del Governo provvisorio epirota ed il maggiore Spiromilio, comandante di Kimara.

Ieri stesso nel pomeriggio essi tennero una lunga riunione presso il generale Papulas per stabilire, secondo quanto mi si assicura, le modalità circa l'esecuzione della decisione già presa di far dipendere le truppe del Governo autonomo dal comando del V Corpo d'armata di stanza a Janina, onde ottenere in questa forma l'occupazione militare ellenica degli ex-territori contestati.

Tale progetto-che si può ritenere ormai realizzato-viene qui designato col nome di assimilazione delle truppe autonome a quelle greche.

Credo opportunto aggiungere che Spiromilio il quale, com'è noto, era stato radiato -perchè unitosi agli insorti -dai quadri dell'esercito greco nel quale è maggiore nella riserva, porta ora di nuovo lo stemma reale greco sul berretto.

Secondo riferivo con mio telegramma, si può considerare ormai come un fatto compiuto l'occupazione militare ellenica dell'alto Epiro che assumerà carattere ufficiale alla prima occasione propizia, venendo allora del pari proclamata, con ogni probabilità, anche l'annessione ufficiale dei territori alla Grecia.

(l) -Vedi D. 805. (2) -Vedi nota al D. 805. (3) -Vedi D. 808.
821

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1375/146. Bucarest, 27 settembre 1914, ore 2,30 (per. ore 16). Mio telegramma Gab. n. 143 (1). Ieri mattina ministro di Russia si è recato da Bratianu per precisare che mentre prima proposta ha carattere formale ed impegna Triplice Intesa, la seconda è semplicemente una idea di Sazonoff non ancora ben determinata e perciò non impegnativa. Ritengo che questa specie di ritirata abbia per scopo di esercitare, facendo balenare pericolo della perdita dei territori romeni dell'AustriaUngheDia, una pressione sul Consiglio della Corona per spingerlo a deliberare anzichè la neutralità addirittura l'entrata in azione contro l'Austria-Ungheria. Allo scopo stesso è probabile tendano anche le notizie qui pubblicate in questi giorni di misure adottate dalle autorità russe di Czernowicz per l'impianto colà d'un regime russo che presenta tutti i caratteri della stabilità. Non è da escludersi che di fronte a tale stato di cose Re Carlo non consenta alla convocazione del Consiglio della Corona e in ogni caso llitengo nelle circostanze attuali ed a meno di grandi successi militari della Triplice Intesa, quasi impossibile che il Consiglio della Corona decida fin d'ora un'azione militare. Ho ragione di credere che il contegno del ministro di Russia è adottato d'accordo con alcuni eminenti uomini politici romeni e forse anche con alcuni mem

bri del Gabinetto. Prego considerare quanto precede come strettamente confidenziale.

(l) Vedi nota al D. 797.

822

IL CONSOLE A V ALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. uu. 9566/1120. Valona, 27 settembre 1914, ore 6i5 (per. ore 18,25). Presidente Commissione governativa è venuto in questo momento a comu

nicarmi che verso mezzogiorno i Greci-epiroti hanno occupato Berat. Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

823

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. S. 1379/88. Pietrogrado, 27 settembre 1914, ore 15 (per. il 28, ore 9,40).

Nelle frequenti conversa~ioni da me avute in questi ultimi giorni con personaggi del Governo e con altri che ne fecero parte ho potuto rilevare attraverso le loro lunghissime e lusinghiere espressioni a nostro riguardo segni non dubbi di una certa riserva mentale vicina al sospetto circa la nostra condotta di fronte alla Triplice Intesa e in specie alla Russia.

Secondo la mia impressione i loro dubbi sulla nostra politica sono particolarmente alimentati dalla voce di una nostra intesa colla Romania alla quale sarem· mo addivenuti in seguito al constatato parallelismo di molti interessi dei due Stati, che hanno in comune indeclinabili aspirazioni nazionali sull'Austria-Ungheria, ma al tempo stesso analoga preoccupazione l'una rispetto al serbismo e l'altra rispetto alla Russia e quindi analogo desiderio di vedere conservata abbastanza forte la Germania per H futuro equilibrio. Perciò Italia e Romania cercherebbero di astenersi dalla cooperazione colla Triplice Intesa per potere intervenire ed impedire che Austria-Ungheria ricostituendosi sulla base di una ampia partecipazione al nuovo assetto degli slavi della Monarchia, venga sottratta all' ..... (l) del germanismo. In compenso Italia e Romania otterrebbero cessione di territori austro-ungarici rivendicati a titolo etnico. La parallela pressione morale di due eserciti potenti, pronti e intatti sarebbe sufficiente a fare piegare la volontà della Triplice Intesa stanca della guerra e ad indurla a disposizioni conciliative.

Frattanto Italia e Romania non si dipartirebbero dalla loro neutralità e aspettativa fino a che le sorti della guerra non fossero decise. Queste le basi della presente intesa itala-romena. È agevole l'immaginare quanto ingrato torni simile sospetto alla Triplice Intesa e in particolare alla Russia che ha sempre sperato di ottenere il concorso in guerra dell'Italia e della Romania graz,ie alle loro rivendicazioni nazionali, per la realizzazione delle quali non si sarebbero arrestate dinanzi a qualche rischio. Ed è pure agevole il prevedere come il sospetto si muterebbe in acre risentimento qualora le supposizioni si traducessero in realtà. Ma

altri riflessi temperano quelle loro apprensioni. In primo luogo si (pensa)? che una Grande Potenza come l'Italia, non può a meno di tener conto nell'adempimento di un suo dovere nazionale anche del modo nel quale vi procede; altrimenti il detrimento del prestigio ,influirebbe malamente sulla sua posizione politica nel consorzio europeo. L'Italia ha dato altri esempi alla storia: e l'aquila non può mutarsi in avvoltoio. Il precedente dell'acquisto della Dobrugia fatto dalla Ro· mania senza colpo ferire non vale, poichè ben altre sono le C'ircostanze in favore e la Triplice Intesa non darà mai il suo appoggio a chi non l'ha appoggiata.

In secondo luogo si osserva per quanto concerne esclusivamente Italia, che il predominio sull'Adriatico non potrà mai esserle accordato dalla Germania poichè questa, fatalmente aspirante al Mediterraneo, non potrà giungervi che per Trieste che, anche se austriaca, sarebbe di fatto un porto tedesco, poichè Valona in nostro possesso avrebbe rispetto alla Germania la stessa temibile funzione che hanno gli stretti ottomani rispetto alla Russia. Per contro Inghilterra, Francia e Russia non hanno interessi diretti nell'Adriatico e, una volta assicurate eque concessioni alle aspirazioni marittime della Serbia nessun ostacolo verrebbe frapposto da quelle tre Potenze a che l'Adriatico divenisse lago italiano.

Quanto a presenza Serbia sull'opposta sponda non si vede quale serie preoccupazioni essa possa destare all'Italia ove si sa (?):

l) che quando anche quello Stato ottenesse integralmente le sue frontiere etniche (ciò che qui non si crede stante la difficoltà di annettere alla Serbia la cattolica Croazia-Slovenia) esso non oltrepasserebbe dieci milioni di abitanti e sarebbe sempre contenuta dagli (?) Stati balcanici da Ungheria e da Austria;

2) che Montenegro ingrandito come conviene per renderlo economicamente vitale sarebbe un altro elemento di contrappeso;

3) che il possesso da parte nostra di Trieste e dell'Istria, delle isole dalmate e di alcuni centri italiani della costa, nonchè protettorato del futuro Stato albanese musulmano, ci darebbero unitamente a Valona la padronanza assoluta dell'Adriatico.

Si rileva poi che accanto all'essenziale interesse Adriatico l'Italia ne ha altri due derivanti dalla sua stessa situazione geografica e cioè quello della sua sicurezza nel bacino centrale del Mediterraneo e quello della sua posizione politica e economica nell'oriente ottomano. Ora anche questi suoi due grandi interessi non possono essere salvaguardati senza buon accordo con la Triplice Intesa che..... (l) stabilire fin d'ora ove Italia recasse il suo contributo al buon esito della guerra, ma che diventerebbe impossibile col risentimento provocato nelle tre Potenze dalla nostra astensione.

Si nota infine che i solenni patti stabiliti a Londra dai tre alleati sono destinati a creare in Europa una era nuova conforme ai desiderata e alle impellenti necessità sociali (?) di tutti i popoli e che i Governi i quali cercheranno di opporsi al nuovo assetto delle cose e minacceranno altre guerre per ,imporre la loro volontà dovranno avere non solo la forza di battere i tre vincitori ma anche

quella di reprimere la rivolta nei loro rispettivi paesi. Si conclude (?) che tutto ciò che meglio varrebbe per Italia e Romania associarsi sinceramente in tempo opportuno all'opera di alta morale internazionale della Triplice Intesa cui sfera esse troverebbero al tempo stesso il migliore mezzo di adempiere loro dovere nazionale e di soddisfare le loro legittime aspirazioni politiche.

E perciò, giusta il pensiero mal dissimulato dei miei interlocutori, sui loro sospetti.. ... {l) predomina tuttora la speranza nella chiara visione da parte dell'Italia dei suoi reali interessi e del suo prestigio di Grande Potenza.

È però mio debito di coscienza il manifestare a V. E. il fondatissimo dubbio che tali disposizioni dei circoli dirigenti russi verso noi possa mantenersi oltre il termine del definitivo cimento cui Russia si appresta.

(l) Gruppo indecifrabile.

(l) Gruppo indecifrabile.

824

L'INCARICATO D'AFFARI A PARIGI, RUSPOLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1376/82. Parigi, 27 settembre 1914, ore 19,30 (per. ore 22,10).

Telegramma di V. E. n. 1056 {2).

Proposta prestito a base sconto a circa tre e mezzo per cento rinnovabile di sei in sei mesi estinguibile a tempo opportuno con emissione rendita sarebbe stata trattata fine agosto fra finanzieri inglesi inoltre (?) marchese Guido e Mario Serra di Cassano i quali ultimi mi fecero cenno della cosa. Secondo le notizie giunte oggi da Londra pare però che Banca d'Inghilterra sia per mutate condizioni finanziarie che per altre ragioni non note si ritirerebbe ora dalla combinazione.

825

L'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SAN GIULIANO

T. GAB. 1377/209. Bordeaux, 27 settembre 1914, ore 23 (per. il 28, ore 4).

Telegramma di V. E. n. 1061 (3).

Dalle indagini che ho qui fatte nulla mi è risultato in proposito. La questione degli interessi slavi in Dalmaz-ia non è stata fino ad ora presa in esame. Una cosa sola si dice e cioè che qualunque occupazione franco-inglese nell'Adriatico dovrebbe cessare dopo la guerra e che si intende tenere conto degli interessi italiani.

Quanto alla Serbia, Veznjtch mi ha detto più volte che..... (l) essa vuole il suo sbocco al mare. Di ciò fa questione sine qua non, ma circa il modo di averlo è pronta a discutere ed a tener conto degli interessi degli altri.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 753. (3) -Vedi D. 776.
826

L'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1378/208 (1). Bordeaux, 27 settembre 1914, ore 23 (per. il 28, ore 6).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1066 (2).

V. E. può essere certo del più assoluto segreto.

Ho io stesso decifrato telegramma di V. E. e cifrato risposta. Comincio col rispondere al quesito finale del telegramma di V. E. e cioè circa probabilità esito guerra e circa opportunità per noi di parteciparvi.

Per la prima parte non posso che mantenere il giudizio formulato nel mio telegramma 198 Gabinetto (3). In Francia e nella Prussia orientale le forze armate si bilanciano combattendo con pari accanimento. Seguono varie alternative ma nessun successo definitivo si delinea. È mia opinione che salvo sorprese cui bisogna attendersi sempre nella presente guerra tale stato di cose continuerà e prenderà forma cronica. Come già dissi una sola azione decisiva sarebbe possibile da parte della Russia se riuscisse veramente a disperdere e ridurre all'impotenza l'esercito austriaco e muovesse contro la Germania attraverso la Boemia. Quanto alla partecipazione dell'Italia alla guerra convengo pienamente con V. E. che possa e debba avere luogo soltanto se interessi italiani siano minacciati e dopo che sia risultato chiaramente che per impotenza dell'Austria i suoi possedimenti adriatici cadrebbero in altre mani. Per quanto i torti dei nostri antichi alleati siano gravi ed io già misi in luce nel mio telegramma dall'Islanda nel quale approvavo la nostra neutralità, ritengo che noi dobbiamo fare in modo che la nostra partecipazione alla guerra non sembri e non sia giudicata dall'opinione mondiale come vendita al maggiore offerente. A Szécsen il giorno in cui lasciò Parigi dissi che compito della diplomazia è di dar agio di ragionare a chi ha torto ma che Austria era stata così brutale e bestiale da fare credere che tenesse ad aggravare i propri torti presso 'il mondo civile. Ora io credo che noi dobbiamo condurre le cose in modo da avere le apparenze per noi affine di potere un giorno difendere altamente la nostra nuova attitudine con argomenti che non siano soltanto quelli del successo materiale. Un giornale francese pubblicò che Italia e Romania per colorire e giustificare la propria azione attendono che appaia regioni austriache in cui prevalgono rispettivamente nazionalità corrano il rischio di es

sere preda del primo occupante. Secondo me noi dovremmo porre bene in rilievo questo concetto in tutti i successivi nostri atti. E poichè la Romania si trova nella stessa nostra posizione io credo che dobbiamo concentrare i nostri sforzi per ottenere che Romania col suo intervento in Transilvania ci preceda o almeno ci accompagni se e quando interverremo in Dalmazia. Ciò avrebbe per noi due vantaggi: farebbe comprendere a tutti che l'intervento della Romania avrebbe per logica necessità di cose determinato il nostro ed assicurerebbe meglio il successo coll'entrata in azione di quattrocentomila soldati che sono giudicati di

primo ordine. Inoltre traboccando con ciò il peso a favore della Triplice Intesa sarebbe definitivamente eliminata la preoccupazione espressa nel telegramma di

V. E. che le truppe germaniche possano essere inviate contro l'Italia. Se a noi fosse dato di giudicare lo svolgimento degli avvenimenti secondo le nostre convenienze io vorrei che tre avvenimenti si avverassero contemporaneamente: una nuova sconfitta austriaca in Galizia, l'intervento della Romania in Transilvania, l'azione navale franco-inglese in Dalmazia e la entrata nella medesima dei Serbo-montenegrini.

A questi tre fatti noi 'risponderemmo colla occupazione di Valona, Zara e isole della Dalmazia che apparirebbe pienamente giustificata dalla necessità della tutela dei nostri interessi. Terminata così la parte generale vengo con altro successivo mio telegramma a trattare i singoli punti del telegramma di V. E.

(l) -Comunicato a Carlotti il 4 ottobre (t. gab. 1097). (2) -Vedi D. 803. (3) -Non rinvenuto.
827

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. s. 1386/89 (1). Pietrogrado, 28 settembre 1914, ore 3,40 (per. il 29, ore 7,55).

Nel rispondere al telegramma di V. E. n. 1066 (2), debbo riferirmi innanzitutto a quanto ebbi già l'onore di comunicarle circa la massima adottata dalla Triplice Intesa di non appoggiare alcuna Potenza che non l'appoggi a sua volta in tempo utile e di proporzionare il corrispettivo all'opera che essa presterà per lo scopo comune. Convinto che le tre Potenze non derogheranno a questo principio, vitengo dunque che la primordiale condizione di qualsivoglia accordo con la Triplice Intesa è la nostra entrata in azione entro il termine più breve possibile. E poichè la possibilità di prestare opera utile diminuisce a misura che la guerra procede, ogni ritardo va a pregiudizio dei corrispettivi.

In secondo luogo sono convinto che gli accordi con la Triplice Intesa per l'Adriatico non potrebbero andare..... (3) dalla condizione di una nostra intesa con Serbia e con Montenegro e che questa intesa, indipendentemente dalla sua qualità di condizione, ci sarà indispensabile per la pacifica e cordiale nostra futura convivenza con quei due Stati.

Ciò premesso, mi affretto a rassegnarle il mio subordinato pensiero circa la maggiore o minore probabilità di accettazione da parte della Triplice Intesa e in particolare della Russia, dei vari punti dall'E. V. indicati, riservando le considerazioni di merito ad ulteriore studio di essi.

Punto 2°). Non è che discorrere per ottenere quanto propone V. E.

3o e 4o) Nessuna difficoltà di massima.

5°) Nessuna difficoltà per il confine alpino, ma qualche esitazione per la totalità dell'Istria. 6°) Secondo >il concetto qui prevalente il Montenegro avrebbe Scutari e la Grecia l'Epiro mentre nel centro si costituirebbe un piccolo Stato albanese mu

sulmano sotto il protettorato di una grande Potenza che potrebbe essere l'Italia; Valona sarebbe italiana con l'intero suo golfo e Saseno. La questione del ricco territorio sovrastante della Muzakia è poco conosciuto anche fuori della Russia e rimarrebbe a dibattersi collo Stato albanese.

7°) Se, come è probabile, la Croazia-Slavonia autonomizzata rimarrà all'Austria, le isole che la fronteggiano le spetterebbero. All'Italia sarebbero necessarie le isole frontegg.ianti il litorale da Zara a Spalato se questo fosse suo, il che ritengo raggiungibile mediante accordi in primo luogo con la Serbia. Alla Serbia e al Montenegro verrebbero attribuite le altre isole in base alla ripartizione fra loro del retro terra erzegovinese. La magg.ior parte toccherebbe naturalmente alla Serbia che non potrebbe cedere Metkowich.

So, 9°, 10° 11°). Il programma di V. E. mi sembra in proporzione della grandezza degli avvenimenti che contempla, il verificarsi dei quali è considerato remoto dagli attuali guardiani (sic) della Russia. Rispetto a quest'ultima giova tener presente che la eventuale sua futura espansione in Asia Minore mira al golfo di Alessandretta ove sarebbe nostra vicina.

L'azione diplomatica della Russia e dell'Italia potrebbe in avvenire coincidere ed anche, grazie a ciò, non essere impedita dalla Francia..... (l) ma..... (l) lecito proferire dubbi sul consenso dell'Inghilterra. Quanto all'occupazione del Dodecaneso, essa mi sembra oramai quasi scontata dalla maggioranza dei Governi e in ogni modo non sarebbe forse necessario di parlar noi per i primi di sgombrare finchè perdura una cosi incerta situazione in Turchia.

12°) Non credo sorgerebbero difficoltà.

13°) Argomento è delicato. Se trattasi di rettifica di lieve entità non varrebbe la pena di sollevarla. Se poi trattasi di rettifica importante non ci verrebbe accordata. :./

l

14°) Mi sembra probabilissimo siffatto impegno data la ferma e già dichiarata volontà delle tre Potenze di stabilire una pace durevole.

15°) Non sono in grado di pronunciarmi.

16°) Sono convinto che troveremo sincero appoggio della Triplice Intesa e che per contro dovremmo temerne fortemente l'azione se non fossimo da parte sua.

Quanto alla opportunità di partecipare al più presto alla guerra V. E. conosce da tempo il mio subordinato pensiero come pure le mie previsioni (per quanto è dato di farne) sul finale successo della Triplice Intesa che ha per sè il tempo il mare e !incalcolabili risorse di uomini e di denari.

Circa le forze della Russia si può dire che in Galizia essa ha almeno un milione di combattenti, esercito solidissimo e di alto morale, in Polonia 500.000 uomini e sul Niemen circa 200.000. A queste forze l'Austria contrappone un esercito ridotto a circa 600.000 uomini in condizioni morali e materiali non buone e Germania circa 800.000 uomini in condizioni eccellenti. Giusta opinione delle persone più competenti e più serie, nè Germania nè Austria potranno durante la campagna, da esse ora insieme intrapresa, distogliere forze dai vari teatri della guerra senza gravi loro pericoli.

(l) -Comunicato a Tittoni il 14 ottobre (t. gab. 1096). (2) -Vedi D. 803. (3) -Gruppo indecifrabile.

(l) Gruppo indecifrabile.

828

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1381/44 (1). Sofia, 28 settembre 1914, ore 6 (per. iL 29, ore 4).

Ringrazio V. E. telegramma Gabinetto segreto n. 1072 (2) che conferma il mio telegramma Gabinetto n. 43 (3).

Anche nuovo ministro della Guerra per carattere e prestigio può considerarsi personalità più spiccata attuale Gabinetto ha smentito nel modo più reciso all'incaricato d'affari Romania che Ghenadieff abbia avuto una missione a Costantinopoli; gli ha ripetuto Bulgaria e Romania hanno interesse coltivare relazioni amichevoli e continua rimanere neutrale. Da persona giunta da Costantinopoli ho pure appreso che in quei circoli diplomatici si continua sospettare un'eventuale azione Bulgaria contro la Turchia. Tuttavia segnalo all'E. V. alcuni funzionari di questa legazione di Russia ritengono che malgrado l'assi·curazione Governo bulgaro questo possa improvvisamente decidersi fare un colpo in Macedonia presentando fatto compiuto occupazione tanto più se Turchia dichiarasse guerra alla Grecia e ciò secondo vedute persona del Re Ferdinando che sarebbe propenso aiutare Austria-Ungheria. Anche ministro di Serbia è molto dubbioso che da un momento all'altro esercito passi frontiera in Macedonia.

829

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1078. Roma, 28 settembre 1914, ore 8.

Suo tel. Gabinetto 354 (4).

Non reputo prudente chiedere al Governo romeno il consenso a comunicare a Grey noto accordo perchè quel Governo potrebbe trovare nella nostra comunicazione a Londra un pretesto ad indiscrezione che potrebbe avere gravissime

conseguenze.

Ritengo miglior partito che V. E. comunichi senz'altro a Grey l'accordo di propria iniziativa, dicendogli anzi di non avere istruzioni in proposito e ciò per la grande fiducia che Ella ha nella sua segretezza purchè però egli sl impegni a non parlarne neanche coi suoi colleghi o con funzionari del Foreign Office.

(l) -Questo telegramma venne comunicato il 29 settembre (t. gab. 1081) ad Imperiali, Garroni e Fasciotti. (2) -Vedi nota al D. 794. (3) -Vedi D. 810. (4) -Vedi D. 811.
830

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1383/148. Bucarest, 28 settembre 1914, ore 8 (per. U 29, ore 0,50).

Bratianu mi ha detto di non aver visto da otto giorni Re Carlo perchè S. M. era indisposto. Andrà domani a Sinaia per cercare indurre Sovrano accettare idea convocare Consiglio della Corona col programma di confermare neutralità.

Se S. M. consentirà, Bratianu cercherà persuadere principali uomini poLitici accettare neutralità e solo quando vi sarà riuscito Consiglio della Corona verrà convocato. Bratianu riconosce gravità situazione interna. Eg1i dice essere impossibile fare marciare Romania coi due Imperi senza ricorrere alla violenza ed anche così non è sicuro che vi si riuscirebbe. In ogni caso dichiara di non volere governare colla forza e di preferire lasciare il potere piuttosto che ricorrervi sia per tentare di fare marciare Romania coi due Imperi sia per reprimere le continue manifestazioni popolari. Cosi pure egli non intende accettare il programma di coloro che vogliono senz'altro gettarsi in una politica di avventure attaccando subito Austria-Ungheria. Egli vuole cercare procedere d'accordo col Re e col Paese, evitando ogni repressione violenta, in modo di potere entrare in azione quando occorre e quando lo si possa fare con ogni probabilità di successo.

Dal mio lato osservo che questo saggio programma richiede per essere attuabile che H Re accetti il concetto della guerra di conquista dei territori romeni dell'Austria-Ungheria almeno come possibilità, il che Sua Maestà non ha ancora ammesso; che gli uomini politici partigiani dell'azione, dentro e fuori del Governo, si adattino ad aspettare e che vi si adatti il popolo il quale pure si va abituando a manifestare i suoi sentimenti. Il mio avviso è sempre che i successi russi decideranno irresistibilmente del contegno della Romania (1).

831

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1387/147 (2). Bucarest, 28 settembre 1914, ore 8 (per. il 29, ore 3,30).

Bratianu mi ha comunicato a titolo riservatissimo che, mentre finora Gran Visir aveva assicurato che la Turchia non sarebbe uscita dalla neutralità, Governo ottomano gli ha ora dichiarato che la Turchia non potrebbe fare a meno di par

Con successivo tel. sempre del 2 ottobre (t. gab. 1404; 166) Fasciotti comunicò che « finora il Governo bulgaro non ha fatto nessuna comunicazione in tal senso al Governo

romeno».

tecipare alla guerra a fianco della Germania se un altro Stato balcanico (e la

Romania sarebbe anch'essa considerata come tale) entrasse in azione.

Bratianu ritiene che la Turchia non avrebbe fatto simile dichiarazione se

non esistesse un'intesa tra essa e la Bulgaria.

In quanto però a quest'ultima Bratianu è sempre convinto che essa regolerà

propria condotta sull'andamento della guerra in modo da essere sempre dalla

parte dei più forti. Egli dice constargli esistere grandi agitatori alla frontiera

della Dobrugia di qua e di là dei confini.

D'altra parte ex ministro della Guerra bulgaro avrebbe detto a Rutsciuk (sic)

di aver dovuto cedere il portafoglio a Fitcheff perchè questi era ben visto dalla

Austria.

Governo bulgaro dichiara invece a questo Governo che in nessun caso intende

uscire dalla neutralità.

(l) -Il giorno stesso Fasciotti tornava a telegrafare (t. a. 9614/243): • Non posso che confermare le notizie già fornite all'E. V. circa l'agitazione per l'entrata in azione contro l'Austria-Ungheria, il cui esito dipenderà in massima parte dalla sorte delle armi in favore degliuni o degli altri belligeranti. Confermo che Re Carlo ha parlato di abdicazione ed anche di partenza dal paese dell'intera famiglia reale la quale dovrebbe ritirarsi in un castello in Svizzera... Molti però ritengono trattarsi di un tentativo per opporsi alla corrente popolare ma che all'ultimo momento se pure S. M. abdicasse, del che anche si dubita, non si opporrebbe a che suo nipote o suo pronipote salisse al trono. Agitazione per la guerra ha più profonde radici di quello che non si creda a Berlino, giacchè fa capo ad uno dei ministri seguito dalla maggioranza del Gabinetto. Finora non è stata presa alcuna deliberazione formale perla neutralità che dovrebbe essere eventualmente decisa dal Consiglio della Corona •. (2) -Il 2 ottobre Fasciotti telegrafò (t. gab. 1399/157): «Mi risulta avere ambasciatore di Russia a Costantinopoli comunicato che Governo bulgaro si proporrebbe fare alla Romania dichiarazione analoga a quella fatta dal Governo ottomano, di cui mio tel. gab. 147, e cioè che la Bulgaria sarebbe costretta prendere le armi se Romania entrasse in azione •.
832

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. u. 1384/396. Londra, 28 settembre 1914, ore 10,2 (per. H 29, ore 3,10).

Tel. di V. E. 1078 (1).

Data l'importanza della comunicazione sarebbe a mio remissivo parere preferibile essa non avesse l'al'ia di una mia indiscrezione la quale, per quanto a fine bene, temo produrrebbe su Grey pessima impressione alienandomi la simpatia e la fiducia di cui egli di giorno in giorno mi dà nuove prove. Dal momento quindi che V. E. non ritiene chiedere previo consenso della Romania miglior partito mi parrebbe dire la verità e cioè che V. E. nell'informarmi del noto accordo mi ha autorizzato a renderne edotto Grey se io lo credevo opportuno beninteso sotto il sigillo del segreto.

Attenderò quindi nuovi ordini di V. E. prima di aprire bocca (2).

833

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9594/924. Durazzo, 28 settembre 1914, ore 12 (per. ore 16).

Epiroti. Notizia della presa di Berat produce molta impressione in questo Governo. Si ripete con insistenza che essi avanzeranno fino Scumbi, sicuri che Potenze accetteranno fatto compiuto come già hanno accettato altri. Governo si è rivolto nuovamente alla Commissione di Controllo perchè siano fatti passi opportuni allo scopo di allontanare Epiroti. Mustafà bey Presidente del Senato si è poi anche diretto a questa Legazione italiana. Non vi è dubbio che

avanzata Epiroti che tutti sanno essere condotta da regolari greci si risolve qui indirettamente 'in grave danno per il nostro prestigio; non ignorandosi da alcuno le precedenti dichiarazioni fatte dal R. Governo al riguardo dell'Epiro.

(l) -Vedi D. 821. (2) -Il 30 settembre Di Sangiuliano telegrafò ad Imperiali (t. gab. 1083): • Autorizzo V. E. dare a Grey comunicazione del noto accordo nel modo da Lei proposto •.
834

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. s. 1380/208 (1). Bordeaux, 28 settembre 1914, ore 11,10 (per. ore 19).

Faccio seguito al mio telegramma n. 208 Gabinetto (2).

Vengo ai singoli punti del telegramma di V. E.:

l) la firma di un accordo segreto coll'Inghilterra agente a nome della Triplice Intesa mi parrebbe preferibile. Nostra mobilitazione avrà per conseguenza la guerra, ma noi dovremo fare in modo che venga dichiarata dalla Austria;

2) il secondo punto è .incompleto nel telegramma di V. E. Gabinetto e il terzo è completamente omesso. Perciò prego V. E. di ripeterli (3);

4) è questione di dettaglio;

5) sono d'accordo che debbano essere nostre le provincie italiane della Austria fino al displuvio delle Alpi e della parte del mare fino Quarnaro. Sono invece contrario alla annessione dell'Istria (4) e Dalmazia dove essendo !italiane solo alcune città del litorale e il resto essendo slavo, ci creeremmo un irredentismo in casa nostra del quale (?) giustamente prevedo i pericoli per l'avvenire. Invece ritengo indispensabile per noi il possesso di quelle isole della Dalmazia che saranno designate dallo Stato Maggiore della R. Marina. Con ciò rispondo anche al 7o punto;

6) per parte mia non tengo affatto all'interno dell'Albania, economicamente povera e con popolazione selvaggia e ribelle. Perciò mi intenderei volentieri colla Russia se le convenisse dare l'Epiro alla Grecia in cambio di qualche concessione alla Bulgaria. Ugualmente lascierei al Montenegro Scutari e San Giovanni. Quanto alla Serbia essa non dovrebbe avere insieme litorale dalmata e albanese ma l'uno o l'altro. Ad ogni modo noi dobbiamo insistere per avere Valona 1in piena sovranità rifiutando qualunque soluzione ibrida. Dirò di più: io metto per noi in prima linea il possesso di Valona e soltanto dopo, quello delle terre irredente. Approvo pienamente i punti ottavo, nono, decimo e undecimo. Quanto al punto dodici forse sarebbe meglio attendere che avessimo fatto i sacrifizi che ci darebbero un incontestabile diritto;

13) non escludo che noi possiamo avere qualche concessione in Africa per esempio dall'Inghilterra Kisimayo e tutta la zona tra Kufra e la 1inea di confine franco-inglese e dalla Francia una nostra estensione dal Fezzan verso il

Tibesti e Borku. Forse si potrebbe profittare dell'occasione favorevole per definire con la Francia la questione di El Baracat e con Inghilterra la questione del lungo Tzana e negoziare colla Francia e Inghilterra una convenzione commerciale carovaniera per impedire almeno in certi limiti che tutto il commercio dell'Africa centrale prenda le vie del Sudan della Tunisia dell'Algeria inutilizzando i porti di Massaua e Tripoli. Viene ora la domanda di V. E. circa la possib1lità della cessione totale o parziale della Tunisia ma con ciò principierò il telegramma che farà seguito al presente.

(l) -Comunicato a Carlotti il 4 ottobre (t. gab. 1097). (2) -Vedi D. 826. (3) -I due punti vennero ripetuti il giorno stesso (t. gab. 1079) (4) -Con tel. del 29 settembre (t. gab. 1388) Tittoni comuni.cava che nel testo di questo telegramma dovevasi sopprimere la parola • I stria •.
835

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9603/522. Therapia, 28 settembre 1914, ore 12,5 (per. il 29, ore 1,5).

Telegramma di V. E. n. 5605 (1). Presenterò alla Sublime Porta testo nota comunicata dalla E. V. colle modificazioni che all'ultima ora fossero rese necessarie dalle circostanze. Circa conclusione di questo suo telegramma e dello spirito che l'anima che cioè noi crediamo in questo modo di rendere servigio alla Turchia e quindi conviene tentare di ottenere in compenso concessione o altrd. favori, non posso che riferirmi alla mia precedente corrispondenza che raccomandazione di V. E. mi fa supporre non sia riuscita molto chiara.

Abolizione capitolazioni cioè è una conseguenza dell'esaltazione del sentim~nto di patriottismo e nazionalismo che •in questo momento qui impera. Questo movimento ha un carattere prettamente xenofobo e nettamente contrario a qualsiasi inframettenza straniera: esso non tollererebbe quindi delle concessioni

o dei favori del genere di quelli che V. E. desidera. Nessuno del resto si fa qui illusioni su questi atti (?) Governo ottomano che non rappresentano delle condiscendenze da parte nostra ma vere imposizioni dalle quali sarebbe vano da parte nostra l'attenderci neppure un vago senso di gratitudine.

836

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA.

L. P. Roma, 28 settembre 1914.

Ieri ho avuto una lunga conversazione con Facta. Sarebbe bene che tu lo vedessi. Egli ha visto da poco Giolitti; questi finora è per la neutralità ed è anche preoccupato per l'incresciosa polemica che può sorgere sulla preparazione militare.

Hai poi visto Cadorna e accertato a quanto ascendono le nostre vere forze combattenti?

(l) Vedi D. 817.

837

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9645/111. Nisch, 28 settembre 1914, ore 18 (per. il 30, ore 10,20).

In questi circoli politici e governativi si manifesta certa delusione per la persistente astensione dell'Italia dalla partecipazione alla guerra contro l'Austria-Ungheria allo scopo di assicurare il possesso di Trento e Trieste, Gorizia ed !stria..... (1). Idea dei Serbi, Trieste Gorizia ed !stria sarebbero annesse all'Italia se essa intervenisse a tempo con le armi ma non già rimanendo neutrale poichè in tal caso quelle tre regioni sarebbero reclamate dagli Slavi. Lo smembramento della Monarchia austro-ungarica è qui ritenuto come cosa certa e quindi si discorre senza riserva della spartizione delle spoglie sulle basi del principio di nazionalità sostenuto dall'intervento armato degli stati interessati. Cosi si assegna la Transilvania alla Romania solo nel caso questa Potenza si movesse a conquistarla. All'Italia oltre a quelle quattro provincie sopranominate spetterebbe anche, secondo i Serbi, Valona essendo tutti convinti che uno Stato d'Albania vitale non si riuscirà a formare e che quella regione sarà ripartita tra il Montenegro, Serbia e Grecia.

838

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. s. 1385/208 (2). Bordeaux, 28 settembre 1914, ore 21,10 (per. il 29, ore 1,40).

Faccio seguito al mio telegramma n. 208 Gabinetto (3).

Circa la ipotesi della cessione totale o parziale della Tunisia V. E. ha ragione di giudicarla inverosimile. Tale idea (fu) qui affacciata in termini molto vaghi da Clemenceau nel momento in cui pareva che i Tedeschi dovessero entrare in Parigi ma Clemenceau la subordinava all'invio di considerevoli forze italiane

in Francia; gli uomini di Governo con Poincaré alla testa la scartarono senz'altro. Del resto se il Governo accennasse a tale idea i Francesi della Tunisia susciterebbero in Francia una agitazione irresistibile. È probabile che la voce sia pervenuta ai giornalisti italiani a mezzo di Sabini che vede spesso Clemenceau e altrettanto spesso chiacchiera a vanvera. Qualche voce simile deve essere sussurrata a Parigi dove due volte sentii dire da persona non ufficiale che non era possibile intendersi coll'Italia perchè chiedeva troppo. Ad ogni modo io sarei contrario all'invio di truppe italiane in Francia che figurassero poste a servizio di chi ha offerto maggiori compensi.

32 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

14) Parmi prematuro. Alle condizioni indicate ~arà sempre facile legarci colle Potenze della Triplice Intesa dopo che sarà conosciuto l'effetto che risulterà dalla guerra.

15) Sta bene.

16) Parmi inutile. Innanzitutto parrebbe mettere in dubbio l'efficacia dell'accordo del 1906 ed inoltre Inghilterra e Francia hanno fatto già tutto il possibile e sono pronte a fare quanto altro vorremmo: quanto alla Russia se desideriamo il suo intervento lo avremo all'infuori di qualunque stipulazione.

Risposto così a tutti i quesiti, torno al mio punto di partenza concludendo che se accordo con Triplice Intesa sarà una buona cosa, ottima cosa sarà l'accordo con Rumania perchè io persisto nel ritenere che a noi non conviene uscire dalla neutralità se Rumania non ne esce ~nsieme a noi.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Comunicato a Carlotti il 4 ottobre (t. gab. 1097). (3) -Vedi D. 826.
839

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 4536/353. DU1·azzo, 28 settembre 1914 (pe1·. il 1o ottobre).

Mi reco ad onore di trascrivere qui di seguito traduzione della lettera diretta a questa R. Legazione dal Presidente del Senato albanese per annunciare la vittoria degli insorti e la costituzione del Governo provvisorio. Analoga lettera è stata diretta alle altre legazioni (annesso I).

Ho risposto accusando ricevuta ed assicurando che ne avrei data notizia a

V. E. Con le altre legazioni ho concordato di dare simile risposta. Unisco copia della mia nota (annesso Il).

Aggiungo che gli sforzi per tenere questo Governo nell'orbita di Costantinopoli sono continui, ed a tale scopo si adopera il Mufti di Tirana Moussa effendi che è indubbiamente suggerito e diretto da Kral. Il Moussa insisteva da principio perchè al Senato non fosse eletto alcun Presidente ma si chiedesse a Costantinopoli persona adatta a tale scopo. Poi valendosi sopratutto del sentimento religioso ha potuto indurre tutti i senatori a dare la besa che nessuna decisione di massima sarebbe stata presa senza l'assenso ed il consiglio del Governo ottomano. Il valore della besa è ben noto a V. E. e si sa quale assoluto significato abbia tale giuramento per gli Albanesi. Non c'è dubbio perciò che valendosi ora di essa il Moussa Kiazim potrà molto più efficacemente operare secondo gli interessi politici di Costantinopoli (qui la L R. legazione nei suoi bollettini insiste quotidianamente sui voti e sulle preghiere che si fanno nelle moschee di tutto l'Impero a favore delle armi austro-germaniche, sul pericolo di smembramento dell'Impero ottomano in caso di vittoria degli alleati, ecc.) e combattere contro Essad la cui azione sarà certamente contraria alle persone cui obbedisce il Moussa Kiazim.

(Annesso 1).

IL PRESIDENTE DEL SENATO ALBANESE AL MINISTRO A DURAZZO

Eccellenza,

Questa vittoria che è stata fatta con lo scopo di istituire un nuovo Governo in tutti i rapporti con sacre intenzioni e giustizia, e questa fondazione di scopi alti avente per fine di far vivere tutte le popolazioni in armonia, salvezza e felicità resterà improntata nella pagina della storia colla sua grandezza. La Sua coscienza è testimonio giusto dei miei voti.

Il Governo provvisorio si è formato e conserverà il titolo di chiarezza (puro). La Presidenza in base alla coscienza dei rappresentanti di tutti i bravi compatriotti è stata a me affidata. Nella mia carriera continuerò colla coscienza e la giustizia. La prego di voler conservare la sua benevolenza verso di me; colgo l'occasione per rinnovarle ecc.

Il presidente generale

MusTAFA

(Annesso Il).

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CONTROLLO AL PRESIDENTE DEL SENATO ALBANESE

Durazzo, le 28 septembre 19H.

Monsieur le président,

J'ai l'honneur d'accuser réception de votre note par laquelle vous avez eu l'amabilité de m'annoncer que la nation a voulu vous confier la Présidence générale du Gouvernement. Je ne manquerai pas de porter à connaissance de mon Gouvernement le contenu de votre note.

En vous rendant mes plus sincères félicitations pour le haut poste que vous avez occupé, je vous prie de vouloir agréer, monsieur le Président, les assurances de ma considération très distinguée.

CARLO GALLI

840

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 9615/46. Sofia, 29 settembre 1914, ore l (per. ore 9,40l.

Re Ferdinando che, a costo compromettere sua posizione, ha durante quattordici mesi appoggiato politica antirussa dell'attuale Gabinetto, al momento dell'ultimatum austro-ungarico alla Serbia credette vedere finalmente raggiunto il momento della vendetta contro la Russia per l'umiliazione patita anno scorso da lui e dalla Bulgaria.

Dinanzi alla creduta sconfitta serba e a imminente acquisto della Macedonia serba egli pregustava ritorno suo perduto prestigio. Attitudine Italia e Inghilterra all'inizio del conflitto europeo disorientò Re Ferdinando che pur confidando nel successo austro-tedesco, si vide nuovamente incapace dirigere destini Buigaria secondo suoi desideri e dovette accettare linea di condotta che fu fino ad ora imposta al Governo bulgaro dalle necessità situazione internazionale.

Da fonte sicura ho appreso che il Re in questi giorni è molto depresso e teme che la Russia vincitrice voglia vendicarsi sulla sua persona. È anche inquieto attitudine Romania per la condotta che dovrebbe seguire Bulgaria nel caso in cui quella muovesse contro l'Austria-Ungheria e per le conseguenze di questa azione romena. Forse vedendo pericolo eventuale politica austrofila, egli ha richiamato da Vienna il suo uomo di fiducia Dobrovich che aveva inviato colà due mesi or sono ed ha nominato ministro della Guerra Generale Fitcheff, onde avere a capo esercito un Generale sperimentato anche nei negozi politici malgrado fosse stato con lui in completo dissidio scorso anno essendosi Fitcheff opposto recisamente sia proseguimento operazioni contro la Turchia, sia guerra contro gli ex alleati. Del resto continuamente preoccupato sua persona ove ritenesse sicuro successo Triplice Intesa, Re Ferdinando al momento opportuno saprà ricorrere alla costituzione di quel Gabinetto coalizione che è richiesto con tanta insistenza da tutti i partiti opposizione.

841

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS

T. 5637. Roma, 29 settembre 1914, ore 5.

Per R. Legazione Cettigne.

Console montenegrino a Scutari. Mio telegramma n. 5506 (1).

R. Console in Scutari telegrafa: (t. 9558/395) (2).

Prego V. S. insistere presso codesto Governo perchè impartisca severe istruzioni a suo rappresentante in Scutari, il cui imprudente contegno è causa di continui deplorevoli incidenti (3).

842

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 29 settembre 1914.

Non ho febbre e l'effetto del narcotico è cessato, cosi che a rigore potrei avere il piacere di vederti oggi. Credo però che domani avremmo maggiori (dati) di fatto, anche sulla mia salute, per discutere a ragion veduta dell'opportunità

-o meno delle mie dimissioni, e d'altri più importanti argomenti.

Dal complesso dei telegrammi politici ricevuti, a me pare che, se le nostre condizioni militari lo permettono, giovi affrettare la firma dell'accordo di Londra e concentrare tutti gli sforzi ad assicurarci la miglior situazione diplomatica e militare possibile per conseguire il grande scopo nazionale, cioè dare all'Italia i suoi naturali confini.

S. M. Il Re ha poi approvato il telegramma che redigemmo insieme fo e De Martino.

(l) -Vedi D. 767. (2) -Con questo tel. del 26 settembre De Facendis informava che il console montenegrino, c mentre protestava per mancato inoltro di farina da Medua ad Antivari, si incaricava intralciame partenza per continuare protesta •. (3) -Lo stesso giorno Borsarelli tornava a telegrafare (t. 5638) di far rilevare al Govemo montenegrino che c in questo modo i Montenegrini fanno il gioco dei loro nemici >.
843

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1389/90 (1). Pietrogrado, 29 settembre 1914, o·re 15 (per. il 30, ore 1,45).

Giusta confidenze di fonte sicura la primitiva proposta fatta dalla Russia alla Romania « assicurava » a quest'ultima eventualmente mediante il proprio concorso militare l'acquisto delle regioni abitate in maggioranza da Romeni in Ungheria e la parte romena della Bucovina. La Romania dal canto suo avrebbe dovuto entrare tosto in azione contro Austria-Ungheria. Senonchè le esitazioni di Re Carlo e del suo Governo ad accettare quella proposta ed a romperla con l'Austria-Ungheria non provenivano soltanto dal contrasto fra il dovere nazionale e la osservanza della nota convenzione militare, ma altresì dalla cospicua offerta fatta dalla Germania per la sua entrata in azione contro la Russia. Tale offerta comprendeva la Bessarabia e il litorale da Kiliya ad Odessa questa compresa, un regime speciale per le provincie ungheresi abitate da Romeni e la creazione di uno Stato cuscinetto fra la Romania e Russia che sotto il nome di Granducato di Ucraina con un Arciduca austriaco per Sovrano, avrebbe riunito le popolazioni rutene ed avrebbe avuto per capitale Kiew.

Nel mentre perduravano le esitazioni a Bucarest sopravvennero i successi russi in Galizia e l'importanza della cooperazione romena ne risultò molto diminuita. Nei recenti colloqui fra Sazonoff e Diamandy la questione è ora stata posta in altri termini e cioè: la Russia si limita a dichiarare che non le frapporrà ostacoli all'occupazione della Transilvania e di una porzione della Bucovina da parte della Romania. La differenza con la primitiva proposta è rilevante poichè la Russia non garantisce più l'acquisto. Se la Romania non desse seguito alle sue rivendicazioni in tempo opportuno, nulla impedirebbe alla Triplice Intesa di lasciare alla Ungheria la Transilvania se ciò le convenisse per estendere altrove le sue pretese o per altre vedute. Questo lo stato presente dei negoziati. La posizione della Romania, nonostante ciò, è buona ma qui si crede che diverrebbe difficile se il Governo non prendesse presto una risoluzione definitiva.

(l) Questo telegramma venne comunicato il l• ottobre (t. gab. 1086) a Imperiali e a Fasciotti.

844

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9624/416. Atene, 29 settembre 1914, ore 16,15 (per. ore 18,45).

Telegrammi di V. E. n. 5547 (l) e 5607 (2). Presi opportuni accordi con questo mio collega d'Austria-Ungheria abbiamo segnalato a Venizelos fatti accennati da V. E. Venizelos ci ha detto non aver avuto alcuna notizia speciale al riguardo, soltanto essere a sua conoscenza che Epiro autonomo travasi nello stato della più perfetta anarchia in modo che qualunque cosa è possibile colà, Zographos, parte per le sue condizioni di salute, parte anche perchè ha perduto sua autorità è tuttora qui, nè intende fare per ora ritorno in Epiro.

In tale stato di cose Venizelos mi ha discretamente accennato che secondo lui il solo possibile rimedio sarebbe una rioccupazione Epiro da parte delle truppe greche. Se Potenze volessero consentire a questo egli sarebbe dispo.;>;o dar tutte le garanzie desiderate che occupazione greca non si trasformerebbe mai in definitiva e frattanto egli assicurerebbe ordine nella regione. Egli non vuole fare una domanda formale in tale senso prima di aver ricevuto l'assicurazione ufficiosa che essa non verrebbe respinta.

Da quanto V. E. mi fece conoscere col suo telegramma n. 4992 (3) e da tutte le comunicazioni di V. E. ricevute debbo arguire che una domanda di Venizelos nel senso suddetto non potrebbe avere favorevole accoglienza da parte del

R. Governo. Tuttavia Le sarò grato volermi dire se ed in quali termini V. E. desideri che ritorni con Venizelos su questo punto.

Mi permetto osservare che a quanto mi risulta condizioni Epiro ed in genere dell'Albania sono tali che non è dato sperare che rimedio possa venire dal di dentro e che qualche azione dal di fuori sembra ormai imporsi.

845

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9634/1298. Vienna, 29 settembre 1914, ore 22,30 (per. il 30, ore 1;15).

Situazione in Albania. Berchtold mi ha detto avergli ministro ·I. e R. in Atene telegrafato di avere fatto insieme al suo collega d'Italia il passo di cui al telegramma di V. E. 5607 (4) presso il signor Venizelos il quale aveva risposto che non eragli pervenuta notizia dell'occupazione di alcun villaggio del Cazà di Tepelen da parte degli Epiroti e di truppe regolari greche. Ma che ~i sarebbe affrettato ad assumere le necessarie informazioni in proposito che avrebbe loro comunicato.

(l) -Vedi nota (l) D. 805. (2) -Vedi D. 808. (3) -Vedi nota al D. 536. (4) -Vedi D. 818.
846

IL CONSOLE A V ALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9621/1132. Valona, 29 settembre 1914 (per. ore 18,45).

Occupazione Berat.

Un soldato reduce da Berat riferisce che Berat fu occupata da truppe greche regolari e da bande epirote che innalzarono bandiera ellenica e pubblicarono subito un bando per rassicurare la popolazione. Secondo lui i regolari greci entrati a Berat ammonterebbero a 1500.

Corre voce che a Fieri si stiano preparando delle bandiere elleniche; giova ricordare che il Presidente della Commissione governativa di Fieri è l'archimandrita ortodosso, certo..... (l) olesci, la cui zelante partecipazione al movimento ghego mi è sempre sembrata sospetta.

847

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, E AL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI

T. 5649. Roma, 30 settembre 1914, ore 3.

Epiro.

(Per entrambi). R. Console in Valona telegrafa quanto segue:

lO t. 9566/1120 (2).

2° t. 9569/1122 (3).

(Per Atene). Quanto precede sua esclusiva notizia in attesa mie ulteriori istruzioni.

(Per Vienna). Occupazione di Berat da parte Greci-epiroti costituisce violazione delle dichiarazioni fatteci pel tramite del Governo ellenico, il quale con pro-memoria di questo ministro di Grecia 27 scorso agosto (mio t. 4985) ( 4) ci comunicò le assicurazioni esplicite di Zographos che Greci-epiroti non avrebbero oltrepassato linea da essi allora occupata a meno provocazione da parte aLbanese. Invece senza provocazione alcuna Epiroti hanno avanzato lungo Voiussa, occupato Zemban ed altre località del Cazà di Tepelen ed ora Berat [miei telegrammi n. 5187 (5) e 5547 (6)] occupazione di Berat minaccia sconvolgere ·con grave pregiudizio degli interessi delle due potenze adriatiche l'assetto territoriale dato dalle Grandi Potenze all'Albania.

Prego V. E. intrattenere Berchtold e riferirmi suo parere circa un passo ad Atene.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 822. (3) -Con questo del 22 settembre Lori comunicava che la notizia dell'occupazione di Berat era stata data da quell'ufficio postale il quale aggiungeva che parte degli Epiroti • si avviava verso la cittadella per inalberare bandiera ellenica •. (4) -Vedi D. 485. (5) -Vedi nota al D. 583. (6) -Vedi nota al D. 805.
848

IL MINISTRO A BUCAREST, lt'ASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1391/150. Bucarest, 30 settembre 1914, ore 9 (per. il 1° Ottobre, Ore 1).

In seguito alle insistenze di Bratianu, Sazonoff ha consentito ad estendere la prima proposta riferita nel mio telegramma Gabinetto n. 144 (l) anche al caso di semplice neutralità della Romania.

Tale proposta dovrebbe essere intesa nel senso che la Romania si impegnerebbe colla Russia ad una neutralità assoluta, salvo a riservarsi entrare in azione per impadronirsi dei territori attribuitile quando credesse giunto momento opportuno. Tale accordo assumerebbe forma di uno scambio di note tra Sazonoff e Bratianu giacchè quest'ultimo non osa parlarne al Re Carlo.

Però non è difficile che S. M. ne venga a notizia per altra via giacchè di ciò, sebbene non in termini del tutto esatti e precisi, si parla già correntemente in questi circoli politici. Queste voci insieme alle apprensioni per l'ambigua condotta della Bulgaria e per le velate minaccie turche di cui al mio telegramma Gabinetto 147 (2), hanno contribuito a calmare almeno momentaneamente agitazione per la guerra contro l'Austria-Ungheria.

Prego considerare quanto precede come strettamente confidenziale anche perchè non l'ho saputo da Bratianu.

849

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1392/151. Bucarest, 30 settembre 1914, ore 9 (per. ore 24).

Sono informato in via confidenzialissima che Radoslavoff fino dal principio

della guerra avrebbe manifestato desiderio di trattare con Bratianu sulla base

della neutralità della Bulgaria nel caso in cui Romania entrasse in azione contro

l'Austria-Ungheria.

Egli avrebbe proposto un incontro con Bratianu a Rutsciuk o Giurgevo.

Radoslavoff avrebbe lasciato intendere che si sarebbe però dovuto pattuire

un compenso per dare una soddisfazione all'opinione pubblica bulgara: in altri

termini Romania avrebbe dovuto impegnarsi a retrocedere, per il caso in cui

avesse fatto degli acquisti territoriali, una parte del territorio tolto scorso anno

alla Bulgaria.

Questa richiesta indusse allora Bratianu a non dar corso a tale progetto.

I suoi negoziati ebbero luogo all'infuori di questo ministro di Bulgaria.

(l) -Vedi D. 797. (2) -Vedi D. 831.
850

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1394/153. Bucarest, 30 settembre I9I4, ore 9 (per. ili0 ottobre, ore I).

Re Carlo ha dato proprio consenso per il Consiglio della .Corona che dovrebbe tenersi sabato o lunedì prossimo. Non è però ancora stata presa una decisione definitiva perchè Bratianu vuole prima assicurarsi che gli uomini politici i quali vi interverranno si contentino della neutralità.

È probabile che nel Consiglio qualcuno degli intervenuti metterà bene in chiaro che neutralità non significa rinunzia alle aspirazioni nazionali e che quindi si prenda la decisione di completare gli armamenti allo scopo di poter cogliere eventualmente il momento opportuno per entrare in azione.

Re Carlo avrebbe dichiarato a Bratianu che egli non disconosce necessità di compiere l'unità nazionale e l'opportunità di farlo quando si sia sicuri che l'Austria-Ungheria si sfasci; però le persone che conoscono a fondo il Re ritengono trattarsi di un semplice mezzo dilatorio.

851

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1393/152. Bucarest, 30 settembre I9I4, ore 9,30 (per. il Io ottobre, ore I).

In relazione al mio telegramma n. 243 (l) riferisco a V. E. che l'idea di far partire dalla Romania intera Famiglia Reale nel caso di una guerra contro i due Imperi è dovuta alla Regina Elisabetta. Re Carlo si era in principio limitato a parlare della propria abdicazione, ma la Regina, che è più germanofila dello stesso Sovrano ed unisce all'esaltazione propria della sua natura una vivissima rivalità contro Principessa Maria la quale avrebbe dovuto succederle sul trono, si è valsa della sua influenza sul Re per tentare di imporre rinunzia al trono anche dei principi Ferdinando e Carlo.

A ciò si oppone con ogni sua forza principessa Maria ed a quanto mi si assicura se Principe Ferdinando sarebbe esitante Principe Carlo avrebbe dichiarato di essere romeno e null'altro che romeno e di non volere abbandonare il paese anche se gli altri se ne andassero.

Dello stesso avviso sarebbero colla lor"o madre principessa Elisabetta e gli altri giovani Principi. In questi giorni Principe Ferdinando riceve i principali uomini politici i quali d'intesa colla principessa Maria cercano distorglierlo da ogni idea di rinunzia al trono.

(l) Vedi nota al D. 830.

852

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9662/399. Scutari, 30 settembre 1914, ore 12 (per. ore 20,10).

In questi giorni popolazione cristiana sentendosi sopraffatta nella impari contesa di predominio si è veduta anche abbandonata dai protettori austriaci desiderosi di non dispiacere ai musulmani ed il risentimento antiaustriaco ha avuto così larga ripercussione da provocare anche dimostrazioni contro Arcivescovo.

Più volte cattolici sono venuti a chiedere aiuto a questo consolato ed ieri sera non vedendo uscita loro condizione critica, alcuni cattolici sono venuti chiedere intervento armato Italia.

Ho risposto che ero sicuro interprete pensiero di V. E. dichiarando che Governo del Re, ora come sempre, coerentemente a quella lealtà che è direttiva della su:.t politica, resta fedele alle decisioni della Conferenza Internazionale di Londra (1).

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

853

IL DELEGATO PRESSO LA COMMISSIONE INTERNAZIONALE DI CON

TROLLO IN ALBANIA, GALLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SAN

GIULIANO

T. 9648/931. Durazzo, 30 settembre 1914, vre 13 (per. ore 18).

Essad giunto Kroja accolto entusiasmo generale.

Si ritiene potrebbe essere Durazzo fra uno o due giorni senza opposiziOne salvo quella che potrebbe essergli mossa da Moussakia ma che non sembra probabile.

854

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1390/210. Bordeaux, 30 settembre 1914, ore 14,15 (per. ore 17,5).

Ho avuto due lunghe conversazioni prima con Delcassé e poi con Isvolsky le quali mi hanno confermato pienamente il mio concetto che la guerra sarà lunga e che salvo circostanze imprevedibili nessun risultato veramente decisivo si avrà nè in Francia nè nella Prussia orientale. Delcassé è uomo calmo che non ama

dissimularsi le difficoltà. Egli mi diceva che la guerra con esercito tedesco è difficile e dura ed ora che esso si è fortificato in buone· posizioni, i Franco-inglesi possono respingere l'offensiva ma l'avanzata diventa per essi difficilissima e mi citava il parere di Joffre il quale ha detto che ormai dalle due parti l'avanzata non può più contarsi a diecine di chilometri come nel primo periodo della guerra ma va conquistata a diecine di metri.

Isvolsky poi mi diceva che l'attacco nella Prussia orientale non era altro che una diversione per distrarre forze tedesche dalla Francia ma che i Russi non hanno mai pensato seriamente ad investire la linea delle fortezze fra Danzica e Posen. Invece persistevano vigorosamente nell'azione in Galizia per penetrare di là nella Boemia e poi in Baviera e Slesia. Però se la vittoria di Lemberg che è stata veramente notevole ha fatto conquistare ai Russi fortezze, cannoni ed enorme materiale di guerra e molti prigionieri, non ha distrutto, come si diceva, l'esercito austriaco il quale si è riformato più indietro ed è stato rinforzato da quattro corpi d'armata tedeschi in guisa che pel momento l'avanzata russa sembra arrestata ed i Russi per cogliere i frutti della vittoria di Lemberg dovranno vincere un'altra grande battaglia. Ciò conferma quanto io ho detto nel mio telegramma 208 (l) circa la necessità di un'altra vittoria russa in Galizia. Tanto Delcassé quanto Isvolsky sono poi preoccupati dal numero dei feriti che diventa enorme perchè ne arrivano ogni giorno avendo luogo ogni giorno accaniti combattimenti su di una zona vastissima. II numero enorme dei feriti però nel primo periodo è stato in Germania maggiore che in Francia ed ora è per lo meno uguale.

(l) Il 3 ottobre De Facendis telegrafava ancora (t. a. 9746/403): • Continua antagonismo tra musulmani e cattolici i quali non vorrebbero cedere che alla forza. Grave è indignazionepopolazione cattolica contro clero, dell'una e dell'altro contro Austria e suo rappresentante tanto più che è noto quel poco strappato dai musulmani -cioè bandiera rossa nera, ammissione lingua albanese negli impieghi -essere dovuto mie persuasioni conciliative pressomusulmani. Non solo diversi monsignori ma anche (un gruppo indecifrabile) si rivolgono al console d'Italia. Mantenendomi ottimi rapporti coi musulmani credo opportuno non trascurare accortamente cattolici. Certo è che nostra attuale situazione qui potrebbe, accortamente utilizzata,. farsi preminente, se, come per molteplici ragioni da augurarsi, Scutari sarà salvata da dominazione straniera •.

855

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1084. Roma, 30 settembre 1914, ore 19.

Da qualche tempo si nota propaganda panslava tendente creare costà false opinioni circa pertinenza etnica di alcune regioni del litorale adriatico.

Occorre provvedere efficacemente mediante contro propaganda. Azione più efficace in questo senso può essere svolta da scrittori italiani appartenenti alle dette regioni. Pregola intanto conferire con corrispondenti italiani incitandoli adoperarsi nel senso· desiderato sulla stampa inglese. Gradirò conoscere telegraficamente sua opinione e suggerimenti circa modo di fare utile propaganda.

856

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DE.GLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9686/187 (2). Cettigne, 30 settembre 1914, ore 19,10 (per. il 1° ottobre, ore 10,35).

Trovasi qui da ieri l'altro noto Maggiore Irfan bey che si è dichiarato ministro affari esteri del Governo provvisorio albanese. È venuto e mi ha confidato scopo sua gita in Montenegro è di venire ad un'intesa con questo

Governo a proposito di Scutari. Egli crede certa la cessione di Scutari con tutta la regione che da S. Giovanni di Medua costeggia il Drin fino a Prizrend, asserendo che il vilayet in questione rappresenta per la questione cattolica e l'influenza austriaca un serio pericolo per il Governo albanese. Irfan ha aggiunto che il candidato di Essad al trono di Albania è il Princ1pe Fuad e ha in pari tempo lasciato intendere che intesa con Montenegro si farebbe facilmente se si fosse sicuri dell'adesione dell'Italia alla progettata cessione di Scutari (1).

(l) -Vedi D. 826. (2) -Il telegramma fu trasmesso via Scutari.
857

L'AMBASCATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9670/1304. Vienna, 30 settembre 1914, ore 22,30 (per. il1° ottobre, ore 2,5).

Telegramma di V. E. n. 5649 (2).

Avendo intrattenuto del contenuto del telegramma suddetto Berchtold, egli mi ha detto che era disposto di fare d'accordo col R. Governo un passo ad Atene nel senso indicato nel telegramma stesso.

858

L'AMBASCIATORE A MADRID, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

L. P. Madrid, 30 settembre 1914.

Approfitto dell'occasione d'una persona sicura che si reca in Italia per inviarLe queste righe nelle quali, meglio che nei rapporti ufficiali che devo affidare alla posta, potrò renderLe conto delle disposizioni che si notano in Spagna relativamente al grande conflitto europeo.

L'impressione del primo momento fu qui nettamente sfavorevole alla Germania; tutti quelli, e sono legione, i quali hanno interessi lesi dalla guerra si pronunciavano allora contro la Potenza che l'aveva dichiarata. L'invasione del Belgio venne poi ad accentuare queste disposizioni. Ma non andò molto che entrò in campo in favore della Germania una forza che è tuttora la più potente sull'opinione pubblica spagnuola, cioè la tendenza clericale la q"ciale non perdona alla Francia la sua politica radicale degli ultimi anni e la rottura violenta con la S. Sede. Quella tendenza venne predicando che la vittoria della Germania

• Irfan bey partito per il Montenegro con veliero con scusa cercare sua famiglia, ha agito senza autorizzazione di queste autorità. Essad me ne ha dato espressa assicurazione.

Ad ogni modo occorre fermare fin dall'inizio una iniziativa che potrebbe creare malintesi col Montenegro e comprometterebbe l'assetto futuro dell'Albania sopratutto al nostro danno prima ancora della fase risolutiva della grande crisi europea. Il parlare di consenso dell'Italia allo smembramento del paese certamente ci creerebbe senza necessità complicazioni non solo coi cattolici ma anche coi musulmani dell'Albania centrale che sono legati con quelli di Scutari.

In relazione alle idee di Irfan bey giova pensare che si suppone scopo dei giovani turchi possa essere eliminare la questione cattolica per rendere più facile il concentramento musulmano sotto un principe scelto dalla Turchia •.

assicurerà il trionfo dell'idea religiosa in Europa, e in questa persuasione, con la quale militano i noti rancori storici, la massa meno colta della popolazione spagnuola fa oggi voti per la Germania. I giornali carlisti furono i primi a prendere quella intonazione, e assicuro l'E. V. che gli articoli del « Correo Espafiol » non hanno nulla da invidiare in fatto di francofobia a quelli della «Frankfurter Zeitung ». Anche la stampa conservatrice dinastica non cela in generale le sue simpatie per gli Imperi Centrali. Ciò è dovuto all'enorme influenza di cui il clero, sopratutto il clero inferiore, dispone qui presso tutte le classi sociali. So perfino che in certi circoli, i quali a dire il vero si occupano assai più di opere pie che di politica, vi è chi è persuaso che uno dei benefici effetti della vittoria tedesca sarà, dato l'atteggiamento preso dal Governo italiano, la prossima restituzione di Roma alla S. Sede.

Di queste disposizioni furono prove tangibili l'insuccesso completo della campagna di stampa iniziata dal conte di Romanones in favore di un'alleanza attiva con la Francia e l'Inghilterra, e le clamorose dimostrazioni ostili che accolsero il deputato Lerroux capo del partito radicale, quando egli tornò in Spagna dopo essere stato in Francia ad esprimere pubblicamente le simpatie del suo partito per la causa francese.

Il partito liberale benchè non abbia mostrato d'incoraggiare l'iniziativa del suo capo, si conserva però platonicamente francofilo, e la stampa di quel partito è tanto più favorevole alla Francia quanto più è accesa la tinta dei singoli giornali. Il Re per conto suo rimane fedele amico della Francia, ma si astiene come è naturale da ogni aperta manifestazione dei suoi sentimenti. So però che egli ha fatto portare da persona di sua fiducia i suoi rallegramenti all'ambasciatore di Francia dopo la battaglia della Marna. Il Governo si mantiene in tutte le sue manifestazioni scrupolosamente imparziale, e lo stesso atteggiamento fa osservare dai suoi organi ufficiosi; si è osservato però presso qualche personalità meno importante del Gabinetto qualche indizio di consenso con la tendenza prevalente fra i conservatori spagnuoli.

Da tutto ciò si devono trarre due conseguenze, l'una che lo spirito clericale è sempre potentissimo in Spagna, l'altra che una partecipazione della Spagna al conflitto a fianco della Francia e dell'Inghilterra, già vagheggiata in alto luogo, è nelle presenti condizioni dell'opinione pubblica da ritenersi impossibile.

La nostra neutralità è in generale accolta con favore da quanti difendono la neutralità spagnuola, e son la grande maggioranza; fra gli elementi ultraclericali non manca però chi spinge la germanofilia fino a giudicarci severamente.

A tale proposito credo che potrà interessare l'E. V. di conoscere quali sono divenuti i miei rapporti con i miei colleghi di Germania e d'Austria-Ungheria

Il Principe e la Principessa di Ratibor al nostro ritorno in Spagna subito dopo lo scoppio della guerra, fecero così a me come a mia moglie una accoglienza un po' fredda però correttissima, e che anzi andò facendosi più cordiale a misura che l'atteggiamento del nostro Governo venne giudicato in Germania con maggiore equanimità.

Tutta diversa fu invece la condotta del Principe di Fiirstenberg. Questi, con il quale eravamo in rapporti di cordiale amicizia fin da quando egli era segretario della Legazione l. e R. a Bruxelles, al nostro arrivo a S. Sebastiano tolse apertamente il saluto a mia moglie ed a me. La cosa, aggravata dal fatto che vivevamo tutti nello stesso albergo e che egli conservava relazioni di saluto con gli ambasciatori di Francia e di Russia, attirò l'attenzione di tutti, e me ne parlarono perfino Re Alfonso e il marchese di Lema. Posso aggiungere che i commenti che se ne facevano erano tutt'altro che favorevoli al mio collega. Frattanto l'E. V. mi mandò il primo telegramma del barone Macchio per questa Ambasciata d'Austria-Ungheria, ed io mi limitai a trasmetterlo sotto busta al principe di Fiirstenberg. In seguito a ciò, e credo dietro consiglio del Principe di Ratibor, Fiirstenberg chiese di vedermi, e mi espresse « ses regrets » dell'atteggiamento tenuto a mio riguardo, del quale egli mi dette questa curiosa spiegazione, e che cioè egli aveva evitato ogni rapporto con me per timore di dirmi a proposito della nostra neutralità cose che avrebbero potuto guastare irreparabilmente le nostre relazioni personali. Gli risposi naturalmente che mi doleva che egli non mi avesse parlato di quell'argomento, perchè avrei avuto elementi sufficienti per rispondergli esaurientemente. Ho creduto però opportuno di tener conto più del passo che egli aveva compiuto presso di me che di quella singolare spiegazione, e ripresi con lui rapporti che senza informarsi alla antica cordialità sono però interamente normali. Devo notare che egli venne a riconciliarsi meco precisamente quando per comunicare con il suo Governo ebbe bisogno del nostro intermediario.

A questo proposito l'E. V. avrà osservato che mi son prestato a malincuore a quelle trasmissioni di telegrammi. Credo opportuno di dirne qui le ragioni. Il Governo francese valendosi del suo diritto di belligerante di non lasciar passare sulle sue linee telegrammi cifrati dei Governi con i quali è in guerra, è evidente che il servizio che rendiamo al Governo l. e R. di far passare i suoi telegrammi come nostri, si scosta dai nostri stretti doveri di neutri. Conosciuto dal Governo francese esso potrebbe metterei in qualche spiacevole imbarazzo. Continuando come fanno le due Ambasciate l. e R. a valersi abbondantemente di quel mezzo di comunicazione, la cosa potrebbe venir facilmente avvertita per più motivi, per la differenza apparente della cifra, per la frequenza e lunghezza dei telegrammi insoliti nella corrispondenza telegrafica ordinaria di questa Ambasciata, e sopratutto per la circostanza che di quei telegrammi questa Ambasciata I. e R. si vale spesso per dare comunicati alla stampa sugli avvenimenti guerreschi. Essendo notorio che essa non ha modo di comunicare telegraficamente con il suo Governo, può essere facile a chi vi ponga mente indovinare chi è l'intermediario. Perciò Le confesso che trasmetto di malavoglia quei telegrammi. Ho ottenuto dal mio collega che egli li facesse quanto possibile rari e brevi, e sarei lieto che altrettanto si ottenesse dal barone Macchio. Sarebbe realmente meglio a mio giudizio che quelle trasmissioni cessassero, o quanto meno si facessero soltanto in caso di assoluta necessità a lunghi intervalli.

Non ho però bisogno d'aggiungere, .caro marchese, che mi conformerò in ogni caso esattamente alle sue istruzioni. Ho avuto a cuore di farle conoscere interamente il mio modo di vedere su questo argomento, ma ciò solo per mettere al coperto ogni mia responsabilità, non già coll'intenzione che il mio modo di vedere abbia a prevalere sul Suo. Ella può avere dei motivi a me non noti, e il mio dovere è di attenermi in ogni argomento alle Sue istruzioni.

(l) Il 3 ottobre Aliotti telegrafava (t. a. 9780/930):

(2) Vedi D. 847.

859

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1396/358. Londra, 1" ottobre 1914 (per. il 2, ore 1,5).

Grey mi ha incaricato di ringraziare vivamente V. E. e di assicurarla che considererà comunicazione come strettamente segreta e personale (1). Egli ha detto notizia giungergli gradita oltre che per dimostrazione di fiducia in lui risposta anche per il fatto che conclusione accordo gli pare molto opportuna.

860

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma 1° ottobre 1914.

Resta inteso il nostro colloquio per oggi alle ore diciassette. Finalmente stanotte è cominciato e si è rapidamente accentuato il vero sintomo risolutivo della malattia.

Quanto alla mancanza d'indumenti invernali per il nostro esercito, ho un'idea, che ti esporrò.

P. S. -Ore 11. Marchiafava, venuto adesso, è contentone, e crede sarò guarito fra pochi giorni. Egli è per natura ottimista, ma è certo che, grazie alle abbondanti orine, io mi sento disintossicare d'ora in ora.

Concordo colle tue osservazioni al telegramma. Il numero I deve derivare da errore di copiatura.

861

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI

T. GAB. 1085. Roma, lo ottobre 1914, ore 9.

Prego V. E. comunicare seguente telegramma cifrato al R. Console a Nuova York dopo averne presa visione confermandogli l'incarico del R. Ministro del Tesoro.

«Per effetto delle mutate condizioni del commercio internazionale e più ancora per l'aggravarsi dello sbilancio dei pagamenti internazionali per il cessato affiusso dei forestieri e delle rimesse degli emigranti, venne a mancare in Italia un forte contingente di cambi necessario a fronteggiare le esigenze dei nostri impegni mercantili con l'estero.

Pertanto i nostri istituti di emissione desidererebbero di formarsi delle disponibilità all'estero adeguate all'importanza dei bisogni.

Voglia Vossignoria di accordo col locale rappresentante del Banco di Napoli avviare cautamente urgenti indagini per sapere:

l) Se si crede possibile una operazione finanziaria per 60 milioni di dollari estensibile fino a 100 milioni di dollari presso qualche grande Banca pubblica o privata (preferibilmente privata) degli Stati Uniti, allo scopo di provvedere largamente di cambi la Banca d'Italia, il Banco di Napoli e il Banco di Sicilia.

2) In caso affermativo, a quali condizioni, nella ipotesi di un collocamento di buoni del tesoro italiano di nuova emissione a due anni di scadenza e al portatore.

3) Se la negoziazione possa aver luogo in Italia o debba aver luogo a New York, nel qual caso la Banca d'Italia e il Banco di Napoli provvederebbero a incaricare loro delegati che procederebbero di accordo con V. S.

Dia comunicazione del presente telegramma al suddetto rappresentante come il R. Governo ne avvisa la R. Ambasciata a Washington.

Seguono lettere. Prego riferire telegraficamente~.

(l) Il 3 ottobre Imperiali confermava (t. gab. 1410/362) che Grey, considerando la comunicazione «come assolutamente personale», non aveva voluto «che nell'archivio del Foreign Office rimanesse, come al solito, alcuna traccia conversazione meco al riguardo •.

862

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1397/359. Londra, 1° ottobre 1914, ore 16 (per. il 2, ore 1).

Giorni or sono Cambon incontrò Borghese al Foreign Office e gli chiese se Italia si deciderebbe a muoversi in vista anche prossima occupazione da parte Montenegrini di Cattaro contro la quale è ora in corso energica azione. Aggiunse che dopo tale occupazione, Montenegrini e Serbi continuerebbero avanzare nord sulla sponda adriatica e chiese che cosa direbbe l'Italia se i Serbi occupassero Sebenico e forse un giorno pure Trieste. Sarebbe, concluse, assai difficile sloggiarli da località conquistate con loro armi e sangue. In termini ad un dipresso analoghi, Cambon si espresse avantieri pure con Carignani che aveva invitato a colazione. Superfluo rilevare che tanto Borghese quanto Carignani, dettero risposte evasive e generiche.

863

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9705/539. Terapia, 1° ottobre (per. il 2, ore 4,35).

Mio telegramma 510 (1). Le trattative fra gli ambasciatori della Triplice Intesa e la Sublime Porta non hanno condotto ad alcun accordo perchè la sola concessione che questa voleva fare era di ritardare per un certo tempo

abolizione privilegi d'ordine giudiziario mentre gli ambasciatori non volevano

che a questo ritardo fosse imposto un limite di tempo. Miei colleghi hanno

quindi diretto al Governo ottomano la nota di protesta e riserva che qui ap

presso produco:

«Le Gouvernement confirme expressement la protestation que l'Ambassa

deur a remis le septembre dernier à la Sublime Porte contre la suppression des

Capitolations. Le regime capitulaire étant fondé sur des pactes sinallagmatiques,

il n'·est pas au pouvoir de la Porte d'en prononcer l'abrogation par un acte

unilateral.

Le Gouvernement fait donc toutes réserves quant aux mesures que les autorités ottomanes auraient prises ou viendraient à prendre en violations des stipulations capitulaires et il se déclare dès maintenant resolu à demander à son temps les réparations légitimes pour les dommages que ses ressortissants subiraient de ce fait ».

Siccome poi Governo ottomano ha insistito nel suo proposito di abolire capitolazioni e istruzioni inviate quindi (spiegando) l'effettiva azione in contrasto coi ·trattati vigenti di cui telegramma V. E. 5605 (1), così gli ho, oggi stesso, diretto la nota comunicatami col predetto telegramma.

(l) Vedi D. 790.

864

IL CONSOLE A JANINA, NUVOLARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9715/250. Janina, 2 ottobre 1914, ore 2,30 (per. ore 17,15).

È ·Confermata notizia occupazione Berat da parte Greci-epiroti avvenuta 29 settembre. Si aggiunge però che occupazione ebbe luogo senza istruzioni Governo provvisorio epirota che avrebbe impartito ordine per immediata evacuazione. Comunicato alla R. Legazione.

865

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. S. 1398. R. Nave Agordat, 2 ottobre 1914, ore 4 (per. ore 8,50).

Valona e dintorni seguita regnare una calma completa. Popolazione continua però essere disorientata in preda timore disordini locali e attacchi per parte Greci o Epiroti. Il panico generale sarebbe provocato dal più piccolo incidente. Questo incidente potrebbe essere procurato con mezzi non difficili ottenere. Tutti gli elementi locali salvo trascurabili eccezioni accoglierebbero con

33 -Documenti diplomatici -.Serie V-Vol. I

gran sollievo occupazione straniera specialmente la nostra. Sbarco avverrebbe senza nessun inconveniente. Avverto nondimento come già verbalmente osservai a Roma che la presenza di numerosi profughi a Valona e dintorni costituisce un problema non troppo prorogabile perchè essi si aspetterebbero dall'Italia sia il modesto sostentamento sia il mezzo di tornare annettere paese, consenziente o meno la Grecia. Ove questa speranza fosse delusa finirebbero forse per verificarsi disordini e propaganda a noi ostili. Domattina 2 corrente recomi Durazzo con Agordat intendermi Essad che vi sarebbe aspettato per oggi o domani. Ritornerò poi Roma entro settimana prossima riferire.

(l) Vedi D. 817.

866

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A VIENNA, AVARNA, A BERLINO, BOLLATI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, TITTONI, A PIETROGRADO, CARLOTTI

T. GAB. 1088/44. Roma, 2 ottobre 1914, ore 9,30.

(Per tutti). Oggi il barone Macchio nel corso di una lunga conversazione col marchese Borsarelli, dopo avere parlato insistentemente della nostra neutralità, attenendone in risposta che non si erano avverati fatti nuovi che valessero a determinare un diverso atteggiamento da parte nostra, venne a discorrere dello stato delle cose in Albania e dei possibili mutamenti che gli avvenimenti avrebbero potuto apportarvi, concludendo che non si sarebbe stati obbligati a riconoscere siffatti mutamenti avvenuti durante la guerra.

Poco di poi annunziatosi con qualche insistenza di premura, giungeva presso

il Sottosegretario l'ambasciatore di Germania il quale, dopo avere dato altra

ragione della sua visita, entrò sollecitamente a parlare della neutralità del

l'Italia. Avuta la stessa risposta data già prima dal marchese Borsarelli al barone

Macchio, Flotow parlò dell'Albania e tosto aggiunse:

« Perchè non andreste a Valona? Chi ve lo impedisce? Tutti occupano:

perchè non anche voi? Nessuno troverebbe a ridire: certo non la Germania.

Pensate che l'opinione pubblica non vi perdonerà di non esservi andati».

(Per Vienna e Berlino). Di ciò La informo per sua norma.

(Per gli altri). Quanto precede per informazione personale di V. E.

867

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1400/156. Bucarest, 2 ottobre 1914, ore 10 (per. ore 17,25).

Comitato direttivo partito conservatore ha votato ieri ordine del giorno secondo il quale Romania dovrebbe entrare in azione senza tergiversazioni, incaricando Marghiloman capo del partito rimettere testo di tale ordine del giorno al Re Carl9.

Locuzione « senza tergiversazioni :l) devesi intendere nel senso che non si aeve perdere tempo inutile pur non escludendo opportunità eventuali utili negoziati preparatori per l'entrata in azione. Questa deliberazione presenta una certa gravità giacchè dimostra che gli elementi più bellicosi del partito sono riusciti a vincere la resistenza di Marghiloman mentre non l'avevano potuto la settimana scorsa (mio t. gab. 144) (1).

Decisione di ieri non verrà resa pubblica.

868

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1406/360. Londra, 2 ottobre 1914, ore 16 (per. il3, ore 7).

Telegramma di V. E. n. 1084 (2).

In precedenti miei telegrammi ho già attirato attenzione di V. E. su risveglio di simpatia serba qui recentemente manifestatosi, risveglio di cui vidi traccia in due lettere al Times di Chirol (sic) per invocare invio soccorsi e medici, nonchè nell'articolo pure segnalato di Dillon sostenente future assegnazioni alla Serbia oltre che dalla Bosnia ed Erzegovina anche della Croazia, Dalmazia e Slavonia. All'infuori di queste vaghe manifestazioni non ho trovato nei giornali più autorevoli indizio di vera e propria propaganda panslavista cui accenna telegramma di V. E.

Ciò premesso è mio subordinato parere che in questo momento una contropropaganda nostra sarebbe prematura, inutile e lesiva nostri interessi in quanto provocherebbe repliche da parte slava e slavofila sollevando cosi polemiche e discussioni tanto più da evitarsi in quanto trattasi di materia piuttosto controversa mentre a noi conviene mantenere indiscusse e considerare indiscutibili nostre affermazioni sulla italianità di certe regioni ora austriache dal duplice punto di vista storico ed etnico. Ho ,comunque conferito ieri con Chiesa, decano nostro corrispondente buon patriota, persona di fiducia e meglio degli altri suoi colleghi al corrente di questo ambiente giornalistico. Senza che io gli avessi espresso mie vedute egli manifestò subito opinione puntualmente conforme a quella che sottopongo a V. E. osservando che una campagna di propaganda sarebbe in questo momento un errore.

Della questione mi parlò lungamente e di sua iniziativa Steed venuto ieri sera a vedermi. Mi disse aveva tempo fa scritto a Sonnino esponendo nelle grandi linee idee già manifestate a me [miei telegrammi Gabinetto n. 329 (3) e 353 (4)] su quello che a noi converrebbe fare per propiziarci a tempo elemento slavo nelle regioni verso le quali volgonsi nostre aspirazioni.

Secondo Steed quella parte opinione pubblica italiana che sostiene annessione pura e semplice di tutta l'Istria e la Dalmazia s'inganna perchè ignora situazione reale. Egli conoscendo palmo a palmo detta regione afferma senza tema di smentite che in tutto il litorale adriatico austriaco elemento italiano

rappresenta solamente il tre per cento. Tutto il resto della popolazione è slava come slave sono tutte le città all'infuori di Zara e anche a pochissimi chilometri da Zara non si sente più parlare che slavo. Steed ignora naturalmente intenzioni del R. Governo ma quali che esse possano essere sostiene, con particolare insistenza, che se sono in consonanza con opinione di una parte nostra stampa, occorre noi si agisca e senza ritardo per propiziarci riconoscenza simpatia elemento slavo e negoziare con esso allo scopo trovare il modo di conciliare nei limiti del possibile la realizzazione delle aspirazioni nazionali con interessi materiali e morali delle popolazioni destinate a far parte della vagheggiata confederazione degli slavi meridionali. Regolandosi diversamente noi anche se raggiungiamo ora intento nazionale ci prepariamo per il futuro difficoltà enormi col costituire nelle regioni divenute eventualmente italiane un serio focolare d'irredentismo slavo che mentre ci procurerà imbarazzi non minori di quelli di cui ha sofferto Austria finirà per sollevarci serie ·Complicazioni con la Russia. Egli consiglia molto di fare chiamare segretamente a Roma il noto Supilo attualmente a Venezia e venire con lui a trattative per stabilire di comune accordo soluzione intricatissimo problema. Occorre però agire con rapidità e prudenza istriani che o per sentimentalismo o per interessi privati poetizzano generando e non dare retta a quello che predicano alcuni slavi italianizzanti dalmati ed pericolose illusioni.

Steed ritiene inoltre ·che per cattivarsi sincera durevole devozione triestini è indispensabile Trieste diventi un porto franco; in caso contrario città sarà presto rovinata e popolazione non tarderà a rimpiangere dominio austriaco e collocamento farà sperimentare in modo tangibile conseguenze suo risentimento. Come era regola, in tutto il colloquio la mia parte si limitò a quella di ascoltatore ed interrogante mostrandomi per il resto ignaro di tutto. Steed naturalmente parte dal presupposto che Austria è già bella e andata. Se e fino a qual punto sia esatta questa opinione qui generalmente prevalente, V. E. possederà elementi per apprezzare e giudicare. Io mi limito soltanto a riferire. Steed conferma che le operazioni militari alleate nei due teatri della guerra procedono egregiamente: il progresso è lento ma solido, mentre d'altra parte diminuiscono sempre più probabilità ripresa serie offensive truppe tedesche che sono esauste e il cui morale comincia ad apparire depresso. Continuando le cose di questo passo prevede Steed per la fine dell'anno Tedeschi saranno gradatamente stati ricacciati dalla Francia e Belgio: questa eventualità accoppiata all'altra ritenuta probabile di una trionfatrice avanzata russa verso Berlino segnerebbe, sempre a parere di Steed, fine virtuale campagna.

Si continuerà forse a combattere per qualche mese ma fino da quel momento la pace sarà alle viste.

(l) -Vedi D. 797. (2) -Vedi D. 855. (3) -Vedi D. 537. (4) -Vedi D. 571.
869

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1403/162. Bucarest, 2 ottobre 1914, ore 21 (per. iL 3, ore 7).

Bratianu mi ha confermato sostanzialmente quanto ho riferito col mio telegramma segreto 151 (1).

Ha però aggiunto che il negoziato non ha ancora assunto forma concreta.

Ho ragione di credere che la difficoltà consiste nel fatto che mentre la Russia vuole determinare quando la Romania dovrebbe occupare le provincie romene dell'Austria-Ungheria, Bratianu vuole conservare propria intera libertà d'azione a tale riguardo.

Bratianu prega mantenere assolutamente segreto tutto quello che in seguito al nostro accordo egli ci comunica. A sua volta chiede se Triplice Intesa ha fafto delle proposte anche a noi.

Mi ha poi detto che Austria-Ungheria e Germania non gli hanno offerto nulla e nulla egli ha chiesto ai loro rappresentanti ufficiali perchè avrebbe dovuto domandare parte del loro territorio senza potere impegnarsi ad entrare in azione a loro favore.

Solo ad intermediari venuti a parlargli di ciò egli ha detto che le sole concessioni le quali potrebbero soddisfare Romania come l'Italia sarebbero quelle territoriali, ma la cosa non ha avuto seguito.

(l) Vedi D. 849.

870

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1405/211. Bordeaux, 2 ottobre 1914, ore 23 (per. il 3, ore 4).

Facendo seguito al mio telegramma Gabinetto segreto 208 (l) informo V. E. che indagini da me fatte con la maggiore accuratezza e circospezione nei circoli governativi parlamentari e giornalistici francesi mi pongono in grado assicurare V. E. che qui nessuno ha mai pensato seriamente, nè pensa, nè consentirebbe che la Francia cedesse la Tunisia all'Italia in cambio del suo intervento alla guerra. Mi risulta anche in modo positivo che la voce della possibile cessione è corsa unicamente perchè Sabini l'ha fatta circolare altrimenti nessuno ne avrebbe parlato. Aggiungo poi che il modus procedendi stabilito da V. E. circa unicità delle trattative da farsi a Londra dovrebbe essere a mio avviso rigorosamente mantenuto e quindi qualunque nostra domanda di concessione da parte Francia dovrebbe essere presentata da Imperiali a Grey.

871

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9730/935. Durazzo, 3 ottobre 1914, ore 0,05 (per. ore 4.50).

Accompagnato circa 7 mila uomini che saranno seguiti circa altri 3 mila Essad pascià ha fatto suo ingresso Durazzo accolto pieno favore popolazione. Essad mi ha con viva gioia raccontato suo passaggio attraverso Dibra, Maati, Tirana avvenuto senza nessun serio ostacolo, ciò che prova sua influenza

è più che mai viva nel paese. Suoi avversari sono diminuiti o si nascondono. Essad mi ha rinnovato fervide proteste riconoscenza verso Italia dichiarandomi volersi mettere d'accordo con me per linea di condotta da seguire (?). Ritengo Essad pascià potrà essere nostra mano potente strumento ordine interno e consolidazione frontiera se sapremo prestargli quell'aiuto indispensabile per integrare i mezzi di azione in suo possesso. Da quanto ho capito non vi sarebbe fra Essad i Greci ed i Serbi da compromettere integrità Albania.

(l) Vedi D. 826.

872

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1407/137. Berlino, 3 ottobre 1914, ore 1,15 (per. ore 16,15).

Telegr. di V. E. Gab. n. 1088 (1).

Essendomi stato comunicato soltanto per mia norma io non parlerò qui per ora, salvo contrarie istruzioni, della questione di Valona Rammento però che Governo germanico si è mostrato sempre in ripetute frequenti occasioni interamente favorevole ad un intervento italiano nell'Albania meridionale; ancora ultimamente esso aveva dato subito suo consenso al nostro progetto di occupazione di Saseno. Questa stampa nel riprodurre la notizia che il Giornale d'Italia avrebbe annunziato essere imminente una piccola spedizione a Valona non la fa seguire da alcun commento; solo il Berliner Tageblatt dice di non credere che una simile azione da parte nostra poss;~ in qualsiasi modo suscitare un dissidio fra l'Italia e Austria Ungheria.

873

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. RR. S. 1090 Roma, 3 ottobre 1914, ore 2,15.

Mi riferisco al suo telegramma Gabinetto n. 325 (2).

La situazione in Albania si fa ogni giorno più minacciosa.

Le truppe del Governo autonomo epirota hanno occupato Berat e si sono spinte a Fieri a dodici chilometri a nord di Valona che rimane in tal modo circondata. Un telegramma di ieri da Durazzo informa che varie centinaia di Musulmani armati si dirigono con cannoni allo Skumbi per attaccare i Greci epiroti.

Il R. Console a Valona ci ha informato che tutti i Gheghi che occupavano la città sono partiti laseiandola così senza protezione. Inoltre certo Salim Vranisti con alcune centinaia di uomini dei villaggi vicini a Valona si prepara a scendere nella città per abbattere la bandiera turca e inalberarvi di nuovo quella albanese. Destano anche preoccupazione le mene dei Giovani Turchi i quali evidentemente sostenuti a Costantinopoli dalla politica austro-tedesca, tendono a sfruttare gli eventi albanesi per la prevista guerra della Turchia contro la Triplice Intesa.

Gli affidamenti datici dal Governo greco che gli Epiroti non attaccheranno Valona sono subordinati alla riserva che gli Epiroti non siano attaccati dagli insorti musulmani. Ultimamente il Governo greco ci ha fatto sapere che non vi è pericolo di azione epirota contro Valona, ma che per l'assenza di Zographos e la morte di Voresti, il Governo ellenico non ha più la stessa influenza di prima sugli Epiroti.

Dal ·Complesso di questa situazione risulta che Valona è sotto la minaccia immine.nte di disordini locali, .che mettono in pericolo le colonie estere e i Consolati, nonchè di una occupazione delle truppe o bande epirote.

All'una e all'altra eventualità non può restare indifferente il Governo italiano.

Un fatto compiuto degli Epiroti a Valona costituirebbe un irreparabile danno agli interessi vitali dell'Italia nell'Adriatico essendo prevedibile che un giorno c l'altro il Governo di Atene dichiari l'annessione dei territori occupati dal cosiddetto Governo autonomo. Non ho bisogno dimostrarne l'evidenza a V. E.

Noi desideriamo vivamente evitare cause di conflitti con la Grecia e, per ragioni anche evidenti, è interesse della Triplice Intesa che ciò non avvenga. Anche sotto questo riflesso un intervento dell'Italia a Valona può da un momento all'altro imporsi poichè più si ritarda più aumentano le probabilità del conflitto con la Grecia causa l'incremento delle aspirazioni elleniche. Difatti avant'ieri questo ministro di Grecia disse al segretario generale che confidava l'intransigenza italiana per Valona, attualmente spiegabile, sarebbe venuta meno nell'avvenire grazie ad una intesa fra l'Italia e Grecia. Il segretario ge

esercitare una pressione, dalla quale invece il Governo inglese, nel suo atteggiamento corret

tissimo, si è sempre astenuto.

Come San Giuliano, di piena intesa con me, ha esposto più a lungo a V. E., l'opinione

pubblica in Italia è ben lontana dall'essere rappresentata da poche manifestazioni rumorose,

del resto cessate. Esse hanno suscitata una reazione nel senso del mantenimento della neutra

lità, alla quale per ragioni diverse hanno aderito le due correnti più influenti sopra le masse

popolari, quella cioè dei socialisti e quella dei cattolici. Al Governo adunque, per operare,

come desidereremmo, in altro senso, occorre una forza che gli può derivare soltanto dall'occu

pazione di Valona, che il Paese considera come un interesse adriatico vitale e il più minacciato

in questo momento. Rendendola possibile V. E. presterà un grande servigio al Paese, mentre

si farà un passo notevolissimo verso la direttiva politica che V. E. con tanta autorità sostiene

e propugna ».

Il giorno dopo Imperiali rispose a Salandra: • Il telegramma di V. E. mi è sembrato

di tanta importanza che mi sono permesso di servirmene nel mio colloquio con Grey, tra

sformandolo in una specie di messaggio da V. E. personalmente a lui diretto. Confido V. E.

vorrà perdonare il mio ardire, ma l'effetto fu assicurato. Grey mi ha incaricato di porgerle

i suoi ringraziamenti e di assicurarla, in via esclusivamente personale, che egli non avrebbe

in massima obiezione da fare alla nostra eventuale occupazione di Valona, nei modi e nei

limiti tracciati dal marchese di San Giuliano; la considererebbe anzi con simpatia (good will);

ma che non poteva darmi subito una risposta impegnativa, ritenendo doveroso consultare

prima i gabinetti di Parigi e Pietroburgo cui avrebbe senz'altro telegrafato. Per ulteriori

particolari del colloquio, mi riferisco all'odierno telegramma al marchese di San Giuliano, per

mettendomi solo attirare l'attenzione di v. E. sulla imprescindibile necessità da me ravvisata

di evitare ulteriori confidenziali scambi di idee con Vienna e Berlino, i quali, venuti poi

a luce, potrebbero, con alienarci per sempre la fiducia di Grey, produrre serie conseguenze

con danno di nostri interessi presenti e futuri •. (SALANDRA, La neutralità, pp. 401-403).

nerale gli rispose che circa Valona l'Italia sarà intransigente per l'avvenire come lo è attualmente.

Il contenuto del mio telegramma Gabinetto 1027 del 4 settembre (l) relativo a Saseno fu comunicato da Bollati a Zimmermann contro le mie intenzioni. Berlino e Vienna in seguito a questo passo dettero il loro consenso all'occupazione di Saseno, dando a questo atto nostro il carattere di cosa concordata con Austria-Ungheria e Germania, Ma io temo che di questo accordo siano venute a conoscenza le Potenze della Triplice Intesa, anche perchè un articolo del Temps vi fece velata allusione. Diressi allora ai RR. Ambasciatori presso le Potenze della Triplice Intesa il telegramma Gabinetto 1048 (2) per dissipare false impressioni. Carlotti mi fece allora sapere che le tre Potenze, su iniziativa russa, sono d'accordo nel principio «nulla per nulla » e che il loro consenso ad una occupazione italiana di Valona è subordinato ad una nostra entrata in azione con la Triplice Intesa.

Ora è noto a V. E. che l'Italia non può prendere la decisione di rompere la neutralità e schierarsi contro i suoi alleati di trenta anni, senza che sia prima divenuta efficiente la minaccia ai suoi vitali interessi adriatici. Questa non pare imminente, ma pare imminente la compromissione irrimediabile dell'interesse italiano su Valona.

In tale stato di cose parrebbe forse preferibile di eseguire un fatto compiuto italiano a Valona qualora lo esigessero gravi avvenimenti locali. Non si tratterebbe di effettuare una vera e propria presa di possesso, ma di invio di navi con sbarco eventuale di distaccamenti di marinai a titolo provvisorio per impedire l'occupazione epirota e per ristabilire quando ne fosse il caso l'ordine pubblico e proteggere gli stranieri. Il governo proclamerebbe che, quale unica Potenza neutrale firmataria delle deliberazioni di Londra, agisce per mantenere il rispetto delle deliberazioni stesse.

La Triplice Intesa dovrebbe vedere molto favorevole una nostra azione a Valona, che, nonostante tutte le possibili dichiarazioni, sarebbe considerata a Vienna come fiero colpo al prestigio austro-ungarico in Albania.

Difatti il R. Console a Valona mi telegrafa che quel suo collega austroungarico si è raccomandato vivamente alle autorità e ai notabili del luogo per evitare qualsiasi causa di intervento italiano.

E occorre tener conto dell'unanime sentimento della Nazione italiana per quanto riguarda Valona. Da un lato l'opinione pubblica italiana non permetterebbe al Govemo alcuna remissività o esitazione quando apparisse la necessità di un'azione a Valona, e d'altra parte la notizia di qualsiasi ostacolo frapposto da altre Potenze potrebbe provocare la guerra nel Paese, trattandosi di questione considerata come vitale per l'Italia, un movimento serio e gravido di conseguenze che potrebbe nuocere alle trattative segrete in corso. Difatti l'opinione pubblica italiana è generalmente favorevole al mantenimento della neutralità e l'agitazione per la guerra ha carattere puramente superficiale. Questa agitazione, che si è verificata quasi esclusivamente a Roma, per opera di piccola minoranza, non può in alcun modo influire sulle decisioni del Govemo, contra

riamente a quanto mostrano di credere taluni circoli giornalistici. Sicuramente il Governo troverà consenziente tutta la Nazione allorchè ad essa farà appello in nome di vitali interessi della Patria, ma senza dubbio sarebbe dannoso dare origine ad alcuna corrente ostile alle Potenze della Triplice Intesa, corrente che saprebbe sfruttare dal campo avverso.

Le note trattative segrete con codesto Governo non sono affatto sospese, ma hanno subìto un lieve ritardo causa l'esame tecnico dovuto intraprendere da parte delle autorità militari in vista di una eventuale campagna invernale fuori dei nostri confini, alla quale naturalmente non è preparato il nostro esercito. Si tratta praticamente del rifornimento di determinato vestiario da inverno che è indispensabile e che costituisce una difficoltà pratica che si sta provvedendo a superare.

Mi rimetto alla sperimentata abilità di V. E. per far presente a Sir Ed. Grey tutto quanto precede. Sulla base di questi argomenti Ella vorrà fare il possibile per persuaderlo dei seguenti punti:

l) Il Governo italiano può da un momento all'altro trovarsi nella necessità ineluttabile di mandar navi a Valona e sbarcarvi distaccamenti di marinai con la modalità sopra indicata.

2) È desiderio vivissimo del Governo italiano di avere il consenso di Sir Ed. Grey. 3) Sarebbe anche desiderabile di ottenere per suo mezzo il consenso dei Governi di Francia e di Russia.

4) Nessun dubbio e nessun sospetto deve avere Sir Ed. Grey che l'Italia voglia pregiudicare a suo vantaggio le note segrete trattative. Queste, al contrario, saranno grandemente facilitate da un volenteroso e pubblicamente amichevole consentimento della Triplice Intesa.

5) Non avremmo nessun interesse ad anticipare un'azione su Valona se non fossero le imprescindibili necessità degli avvenimenti locali prevedibili a breve scadenza.

Nel corso del colloquio Ella potrebbe, se lo crede opportuno, far cenno a Grey che stiamo studiando se la probabile entrata in campagna della Turchia non potesse per avventura fornirci occasione di portare aiuto militare all'Inghilterra contro la Turchia sui confini dell'Egitto colle truppe della Libia eventualmente rinforzate.

Attendo urgente risposta telegrafica.

(l) -Vedi D. 866. (2) -Non rinvenuto. Contemporaneamente a questo telegramma anche Salandra ne inviò uno suo ad Imperiali: « Al tel. in pari data direttole da San Giuliano soggiungo in via assolutamente personale e riservata essere mia opinione che occupazione di Valona, nei modi e nei limiti determinati dal detto telegramma, si renderà forse fra brevissimo tempo indispensabile pel prestigio di questo Governo cosi all'interno come all'estero. Essa deve considerarsi come la prefazione degli altri accordi che speriamo poter concludere, mentre ci riuscirebbero difficilissimi se il Paese avesse l'impressione che essa ci sia stata impedita dalle Potenze della Triplice Intesa, le quali dimostrerebbero di voler esercitare quasi una pressione su di noi. Potremmo anzi esser portati a compierla anche se Potenze la sconsigliassero. Da questo mio modo di vedere, che credo difficile possa mutarsi, V. E. rileverà come sia di primaria importanza ottenere, se non l'esplicito consenso, l'acquiescenza di Grey, il quale mi auguro non voglia assecondare certe tendenze manifestate da Sazonoff a Carlotti appunto nel senso di (l) -Vedi D. 576. (2) -Vedi D. 723.
874

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1409/361. Londra, 3 ottobre 1914, ore 4,27 (per. ore 23).

Stamane leggo nel Times sotto il titolo «Italia e Romania» articolo mirante a caldeggiare adesione due paesi alla causa degli alleati (1). Però con quella mancanza di tatto e di sentimento di opportunità che pur troppo lo caratterizza,

Steed si è creduto obbligato a spiattellare vedute esposte a me avant'ieri sulla minoranza italiana nelle regioni !stria e Dalmazia e osservando: « non sarebbe nell'interesse Italia provvedere ad annessione su vasta scala di provincie dove uomini della sua razza sono aumentati da Sloveni e Croati. All'Italia potenza liberale e democratica non dovrebbe premere di rimpiazzare puramente e semplicemente Austria».

(l) Il 4 ottobre Imperiali telegrafava (t. gab. 1412/364J l'uscita del seguente comunicato ufficiale: • Le vedute manifestate in un articolo di fondo del Times sotto il titolo "Italia e Romania " non sono autorizzate e non rappresentano atteggiamento Governo di S. M. •.

875

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. S. 1408/939. Durazzo, 3 ottobre 1914, ore 16 (per. ore 19).

Lori telegrafa che gravi disordini stanno per scoppiare colà fra popolazione di Janina e profughi Bectasci accampati a Valona, che potrebbero venire aggrediti.

Urgerebbe tenersi pronti per eventuale intervento a tutela ordine. Occorrerebbe in tal caso avviso diretto anche a quel console. Saremmo aiutati anche da Essad incondizionatamente. Occasione è vantaggiosa in modo eccezionale e che non si ripeterebbe forse facilmente.

876

L'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9771/547. Therapia, 3 ottobre 1914, ore 16,40 (per. il 4, ore 4,15). ·

Mio telegramma n. 480 (1). Pallavicini continua sua azione per persuadere Governo ottomano della convenienza di rinfocolare movimento albanese in senso musulmano ed ostile alla Serbia. Enver pascià avrebbe mandato in Albania altri dieci ufficiali.

Ambasciata Austria-Ungheria avrebbe inoltre tentato di associare Bulgaria a questa azione promettendo eventuale possesso di Monastir.

Negoziati sarebbero stati qui fatti durante permanenza di Ghenadieff che avrebbe anche promesso di adoperarsi per invio ufficiali bulgari in Albania, invio che però non sarebbesi effettuato.

877

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9776/188 (2). Scutari, (3) 3 ottobre 1914, ore 19,15 (per. il 4, ore 10).

Telegrammi V. E. nn. 5637, 5638 ( 4).

Console del Montenegro a Scutari.

Avevo avuto già in passato occasione di consigliare questo Governo a far sì che lo zelo del suo console a Scutari fosse moderato. Ho preso poi occasione

dai due telegrammi suddetti per esprimermi altrimenti nello stesso senso. Il ministro degli affari esteri negò qualsiasi responsabilità da parte suo console e ammise soltanto che esistevano screzi col suo collega d'Italia i quali andavano a imputarsi solamente dell'azione anti-montenegrina e faziosa (l) albanese esercitata dal rappresentante italiano. Ritornò sulla situazione intollerabile in cui trovasi Montenegro lungo frontiere albanesi e specialmente verso Scutari e sugli sforzi che egli aveva dovuto fare per calmare le impazienze del partito che vuole impadronirsi senz'altro di Scutari. Avendo però insistito in termini energici Plamenaz mi promise di impartire al suo console istruzioni categoriche di moderazione e prudenza.

(l) -Vedi nota al D. 744. (2) -Comunicato ad Aliotti e De Facendis il 6 ottobre (t. 5744). (3) -Il telegramma fu trasmesso via Scutari. (4) -Vedi D. 841 e nota (3) dello stesso D.
878

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1411/161. Bucarest, 3 ottobre 1914, ore 21 (per. ore 24).

Bratianu mi ha detto che in seguito ad una riunione alla quale hanno partecipato oltre a lui Marghiloman e Take Jonescu è stato deciso di non tenere più il Consiglio della Corona e di limitarsi a pubblicare un comunicato constatante che il contegno della Romania rimane immutato. Egli ha aggiunto che scopo del Consiglio della Corona era di dimostrare che se Romania non entrava in azione ciò era dovuto al concorde volere di tutti i fattori costituzionali e non del solo Sovrano.

Tutti i capi di tutti e tre i partiti politici del paese sono caduti d'accordo sulla decisione Consiglio della Corona diviene inutile. Credo però che abbiano influito su tale decisione le non buone condizioni di salute del Re e la paura di manifestazioni.

879

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. S. 1413/212 (2). Bordeaux, 3 ottobre 1914, ore 21,15 (per. il 4, ore 5 ).

Mi sono occupato di chiarire le origini dell'articolo dell'Echo de Paris che ho telegrafato a V. E. (3) e mi è dsultato che ieri l'altro Giorgio Mandel amico di Clemenceau e Sabini dissero al caffè di Bordeaux, presente tra gli altri il nostro Addetto militare, aver appreso da buona fonte che io per incarico del mio Governo dovevo chiedere la cessione della Tunisia in cambio della partecipazione dell'Italia alla guerra. La cosa ripetuta ha provocato commenti dei quali Echo de Paris si è fatto interprete prendendo occasione da una pubblicazione del Resto del Carlino. Ho procurato di sapere

se Echo de Paris esprimeva opinione di Herbette o quella del ministero degli affari esteri. Mi è risultato che Herbette ha scritto per proprio impulso. Però al ministero degli affari esteri e fuori si pensa che qualunque accenno alla cessione provocherebbe indignazione generale. Sarebbe opportuno fare riprodurre in Italia l'articolo ad ammaestramento di quella parte della nostra opinione pubblica sempre proclive ad accusare il Governo di non aver saputo ottenere per difetto di tenacia e abilità quello che arbitrariamente si suppone che gli altri sarebbero disposti ad ammettere. Quando (?) considera già aperta l'eredità dell'Austria Echo de Paris dice cosa ancora non verificatasi ma che potrà verificarsi da un momento all'altro. È evidente che quando veramente si verificherà noi non dovremo attendere che la parte che ci spetta ci sia assegnata da altri i quali potrebbero ridurla dopo aver ..... (l) ma dovremo prenderla senz'altro noi stessi, e poichè vi è la Rumania che si trova nella identica posizione nostra avendo interesse a prendere da sè la parte che le spetta senza attenderne da altri l'incerta assegnazione ripeto che la nostra intesa colla Rumania si impone a noi e ad essa, essendo evidente interesse reciproco dei due paesi di non muoversi che insieme e d'accordo.

(l) -Gruppo errato. Forse significa • faziosa • ma non è certo. (2) -Comunicato ad Imperiali il 5 ottobre (t. gab. 1099). (3) -Vedi D. 890.
880

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. RR. 1095. Roma, 4 ottobre 1914, ore 0,30.

Rood chiese fra altro notizie al segretario generale della situazione in Albania. De Martino gli spiegò che siamo assai nreoccuna.ti per~hè si tf'm.e un colpo di mano epirota su Valona e che quando ciò avvenisse il Governo greco dichiarerebbe bensì di non avervi ingerenza ma certo, successivamente, con un decreto generale di annessione dell'Epiro, creerebbe un fatto compiuto a Valona che sarebbe disastroso per gli interessi vitali italiani nell'Adriatico. Indi il Segretario generale sviluppò all'ambasciatore britannico tutti gli argomenti contenuti nel mio telegramma Gabinetto n. 1090 (2) affermandogli la necessità imprescindibile nella quale può trovarsi da un momento all'altro il Governo di inviare navi a Valona e sbarcarvi un distaccamento di marinai. Lo informò pure della nostra preoccupazione che Grey possa riportare una impressione inesatta e lo informò che la recente comunicazione del Governo russo circa Valona col principio del « nulla per nulla » aveva prodotto qui pessima impressione. Inoltre De Martino informò Rood confidenzialmente che la Germania ci spinge ad andare a Valona e l'Austria è allarmatissima.

Rood si dimostrò persuaso di queste buone ragioni e promise telegrafare Grey per prevenire qualsiasi meno che esatta interpretazione di una eventuale azione a Valona e per suggerirgli di agire con garbo a Pietrogrado onde evitare una irritazione di quel Governo.

Quanto precede per sua informazione personale.

(l) -Gruppo indecifrabile. (2) -Vedi D. 873.
881

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9798/1172. Valona, 4 ottobre 1914, ore 8,35 (per. ore 21,35).

Situazione locale invariata. Persiste e si intensifica nascostamente la propaganda greca diretta a persuadere la popolazione a volgere i suoi sguardi verso una occupazione greca come unica via di uscita per avere un poco di tranquillità. Ciò richiama alla mente il sospetto formulato qui da molti che la recente entrata dei Greci-epiroti a Berat avvenisse col consenso Potenza protettrice per lo meno con l'acquiescenza di quella popolazione. Non ho potuto finora controllare il fondamento di tale ipotesi per mancanza di informazioni sufficienti: essa sembrerebbe però ricevere qualche appoggio dal fatto che non risulta vi fosse difatti alcuna resistenza, mentre resistenza era stata fatta in alcuni villaggi musulmani vicini, che i Greci-epiroti pare si conducessero con moderazione verso la popolazione della città mentre i villaggi di cui è cenno erano stati incendiati, e che la rapidità con la quale i Gheghi hanno potuto rioccupare Berat cui cittadella specialmente si presta bene alla difesa fa pensare che i Greci-epiroti vi fossero andati con forze assai esigue, contrariamente alle prime notizie (1). Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

882

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. UU. RR. s. 1414. Durazzo, 4 ottobre 1914, ore 12 (per. ore 16,60).

Telegramma di Gabinetto del 4 corrente (2).

Attendo urgenti istruzioni venire quanto prima costi giacchè Essad insiste vivamente perchè io venga immediatamente esporre R. Governo urgenti necessità del momento che esigono scegliere unica via atta a tutelare nostri interessi nel basso Adriatico. D'altra parte non possono mancare commenti anche se rimarrò Durazzo e posso inoltre allegare motivi famiglia, già accennati alla mia partenza da Roma, per rientrare costì.

Al tel. di Aliotti Di Sangiuliano rispose il 5 ottobre (tel. gab. 1101) chiedendogli < d'urgenza e con mezzo sicuro • un rapporto su quanto si proponeva dire a voce • per poter giudicare della opportunità • della venuta a Roma.

(l) -La notizia della rioccupazione di Berat da parte dei greci, che catturarono alcuni prigionieri quattro cannoni e delle mitragliatrici, era stata data da Lori il 3 ottobre (t. a. 9743/1159). (2) -Il tenore di questo telegramma di Aliotti indica che si tratta del tel. gab. 1094 del 3 ottobre, col quale Di Sangiuliano disponeva che Aliotti soprassedesse alla sua venuta a Roma, perchè essa poteva • destare commenti nel momento attuale •.
883

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1415/93. Pietrogrado, 4 ottobre 1914, ore 13 (per. ore 18,3).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1088 (1).

Ringrazio V. E. dell'interessante comunicazione.

Data solidarietà e intrinsichezza rapporti austro-tedeschi conviene ammettere che Flotow abbia saputo di certa scienza che Austria non troverebbe a ridire per la nostra occupazione di Valona.

A mio remissivo parere questa tardiva offerta rende lecito il dubbio che Austria e Germania temendo che noi cogliamo momento propizio per nostre rivendicazioni nazionali, tentino stornarcene nella illusione che per quella soddisfazione politica e per una rettifica nel Trentino il R. Governo e il popolo italiano rinunzierebbero a Trieste, all'Istria e alla Dalmazia italiana e al dominio dell'Adriatico assicurante avvenire nostra penetrazione economica nei Balcani e in Oriente.

884

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. PER ESPRESSO 9857/943. Durazzo, 4 ottobre 1914 (per. il 7, ore 10,30).

Situazione in Albania.

Stamane Essad chiamato il Presidente del Governo Provvisorio Mustafà Androcchi gli intimò di consegnargli il potere. Siccome Mustafà mostrava una certa esitazione allegando che doveva essere consultato il Senato e che non si poteva agire senza il consenso del popolo, Essad gli diede tempo fino alle 2 pomeridiane per decidersi, aggiungendo che, in caso di rifiuto, l'avrebbe lasciato libero di recarsi con tutti i suoi partigiani fuori della città e che avrebbe iniziato le ostilità contro chiunque non si fosse schierato a favore di Essad. È molto probabile che ci sia stata una specie di segreta intesa. Prima dell'ora indicata la città venne circondata dalla gente di Essad. Alle 2 Mustafà insieme alla Commissione governativa veniva a fare atto di omaggio al nuovo padrone dichiarando che si rimetteva interamente alle sue disposizioni. Essad assumerà la presidenza ·Con poteri dittatoriali. Egli si è insediato nei saloni del Palazzo ed ha già cominciato a prendere le misure necessarie per affermare la sua autorità facendo intendere che avrebbe allontanato specialmente gli austriacanti fra cui specialmente il dragomanno della legazione austro-ungarica Pekmezi.

(l) Vedi D. 866.

885

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1416. Bordeaux, 5 ottob1·e 1914, ore 5,15 (per. ore 19)

Telegramma di V. E. n. 44 (1).

Passo dell'ambasciatore di Germania parmi possa spiegarsi colla speranza che occupazione Valona acquisti quella parte dell'opinione pubblica italiana che spinge il Governo italiano ad uscire dalla neutralità.

Ad ogni modo visto che è desiderio di tutte le Potenze che noi occupiamo Valona non vedo perchè non dovremmo occuparla. Qualunque cosa avvenga sarà bene avere un pegno in mano. Però come già V. E. mi fece dichiarare a questo Governo occorrerebbe che al momento di occuparla ne avvertissimo le Potenze. Parmi evidente inoltre che non essendo per noi utile nè opportuno in questo momento impigliarci in avventure..... (2) occupazione dovrebbe essere strettamente limitata alla zona di territorio che può essere facilmente difesa dai cannoni delle nostre navi; qualche cosa del passo germanico deve essere trapelato ma in modo inesatto perchè questo ~io collega di Russia ha detto ad un gjornalista che Germania ha offerto all'Italia Trento e Trieste.

886

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1419/135. Berlino, 5 ottobre 1914, ore 10 (per. il 6, ore 4).

Telegramma di V. E. Gabinetto n.... (3).

Nel parlarmi delle cose di Albania Zimmermann mi disse che Flotow aveva riferito essergli stato detto alla Consulta che in determinate eventualità l'Italia avrebbe potuto trovarsi nella necessità per provvedere ai suoi legittimi interessi di procedere all'occupazione di Valona. E mi ripetè in questa occasione che non solo la Germania non avrebbe sollevato a ciò alcuna obiezione ma che avrebbe trovato perfettamente naturale ed imposta dalle circostanz<> una siffatta decisione.

Zimmermann soggiunse avere ragione di credere che anche Austria-Ungheria non sarebbe stata di diverso avviso.

(l) -Vedi D. 866. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Evidentemente si tratta del t. gab. 1088, vedi D. 866.
887

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI (Ed. in Rivista Storica Italiana. A. LXI, pagg. 261-264).

L. P. Vienna, 5 ottobre 1914. Rispondo alle varie domande che mi rivolgi colla tua del 24 settembre scorso (l) di cui ti ringrazio. Ho riflettuto più volte e rifletto tuttora in qual modo potrei mettere in atto il proposito manifestato al Re di lasciare il mio posto prima che il Governo commetta l'atto sleale di muovere guerra all'Austria-Ungheria. Ma ho dovuto constatare finora che è più facile di affermare tale proposito che di eseguirlo. Come giustamente osservi sarebbe troppo tardi di darvi seguito quando ricevessimo l'incarico di denunziare il Trattato e dichiarare la guerra. Ma come prevenire tale dichiarazione? Tu sai che noi siamo tenuti intieramente all'oscuro del vero pensiero del Governo e continueremo ad ignorarlo fino all'ultimo momento. In qual modo potrei sapere che la dichiarazione di guerra è imminente? Quali induzioni la farebbero supporre? Queste in tutti i casi non potrebbero essere sempre che molto problematiche. Se sulla base di esse io informassi il Governo che lascio Vienna non volendo rendermi complice dell'atto di slealtà che sta maturando, esso sarebbe capace di negare che tale sia la sua intenzione e facendo nuovamente appello al mio patriottismo mi inviterebbe a rimanere al mio posto. E se insistessi non mi permetterebbe di partire rimproverandomi di voler disertare in questo momento il mio posto. Le voci di probabile partenza di Sangiuliano dalla Consulta mi hanno fatto pensare che questa potrebbe essere un'occasione propizia per realizzare il mio progetto. Ma ad una mia domanda in tal senso mi verrebbe obiettato che quella partenza non significa affatto cambiamento di politica del R. Governo, che persiste nella neutralità. Insomma in qualsiasi modo esamino la questione non vedo come risolverla e ti domando se tu hai da suggerirmi qualche espediente che ci permetta di uscire dal disgraziato bivio in cui ci troviamo. Secondo me la ragione vera per la quale il Governo ritarda di prendere la risoluzione, a cui lo si spinge da tante parti, si è che vuole aspettare di veder<' in qual modo si disegni la sorte delle armi, giacchè se la Germania uscisse vittoriosa dalla grande battaglia che si combatte ora in Francia non vorrebbe esporsi alla sua vendetta. Certamente le cose non vanno molto bene, almeno per ora, per la Germania e soprattutto per l'Austria-Ungheria. Qui si è molto preoccupati, nonostante la sicurezza che affetta il Governo,

e non si spera che nell'aiuto dell'alleata. L'arrivo infatti di 5 corpi d'esercito germanici hanno rialzato di molto il morale.

Le sole vittorie quindi della Germania potrebbero impedire, come tu dici, l'onta suprema dell'Italia.

Ma se la Germania per contro fosse battuta il Governo, quantunque il nostro esercito, a dire delle persone competenti, non sia in grado d'intraprendere una grande e lunga guerra. non potrebbe resistere alle forti e continue pressioni che gli vengono fatte da gran parte della stampa e dell'opinione pubblica.

Non sarebbe certo la prima volta che il nostro Governo agirebbe sotto la pressione dell'opinione pubblica. Ma pressioni di natura simile a quella che si esercitano su di essa non sono state mai constate durante la mia lunga carriera.

È possibile di ammettere che la politica estera d'un Paese formi oggetto di discussioni pubbliche in riunioni dei vari partiti politici, i quali, sostituendosi al parlamento, prendono risoluzioni rivolgendo inviti e consigli al Governo?

E si è da noi così poco compresi dell'enormità della cosa, che si chiede ora ai membri del Senato di riunirsi, dal loro lato, per far conoscere pubblicamente la loro opinione. Tutto ciò è inaudito.

Ma quanto avviene da noi non mi sorprende affatto, poichè ciò non è che la conseguenza di quanto ho sempre lamentato e predicato più volte nella mia corrispondenza privata coi vari ministri, cioè la mancanza assoluta d'un Governo forte.

Invece del Governo, regna da noi quasi sovrana l'opinione pubblica. Che di essa si tenga debito conto è giu:?tissimo: ma non si può ammettere che l'opinione pubblica cerchi, come fa ora, di dirigere il Governo e di imporgli in certo modo la sua volontà.

Da noi poi si è voluto sempre seguire, a causa pure dell'opinione pubblica, una politica a base esclusivamente di sentimentalità, la quale non ci ha fatto pensare che alle provincie irredente dell'Austria ed all'Adriatico, perchè fu un tempo mare nostro, facendoci così perdere di vista quella che doveva essere pure uno dei nostri scopi, il dominio del Mediterraneo.

Per cui la nostra politica è stata sempre finora unicamente adriatica, mentre doveva essere innanzi tutto mediterranea ed adriatica in via sussidiaria, pur provvedendo al mantenimento dell'equilibrio in entrambi i mari.

Ed è perciò che nella polemica così detta nazionale, nella quale si chiacchiera troppo e spesso molto male, non si parla che di questione adriatica, come se questa fosse l'unica che interessi l'Italia. Al Mediterraneo, ove sono pure terre irredente, non si deve pensare per non dispiacere ai nostri buoni fratelli francesi.

È sempre la questione di sentimentalità che dirige la nostra politica, mentre questa non dovrebbe avere altra base che l'interesse. Quanto ad un'eventuale cessione del Trentina io non fui mai incaricato di scandagliare qui il terreno.

Informai tuttavia Sangiuliano che non credevo che l'Austria-Ungheria si sarebbe indotta a farci una simile cessione, anche perchè ciò avrebbe potuto impegnarla in certo modo a fare alla Romania qualche cessione in Transilvania. dando così principio, di propria iniziativa, alla disgregazione della Monarchia.

34 -Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

Però, in seguito alle ripetute affermazioni di Flotow il quale parlò allora troppo e so che a Berlino si era dello stesso parere, telegrafai a Sangiuliano che se quelle affermazioni erano fondate conveniva di non tardare a far passi a Berlino, perchè inducesse il Governo I. e R. a farci la cessione suddetta.

Non ebbi alcuna risposta da Sangiuliano per cui ignoro se ti incaricò di parlare di nuovo della cosa a Jagow.

Inoltre, prima di recarmi a Roma, in un lungo telegramma in cui mi dichiaravo contrario alla politica del R. Governo, feci conoscere a Sangiuliano, che da quanto mi risultava in modo positivo l'Imperatore avrebbe abdicato piuttosto che cedere il Trentina.

In questi ultimi tempi poi nei vari miei colloqui privati con Tschirschy io gli ho parlato più volte con insistenza della necessità di effettuare quella cessione facendogli notare che in una situazione estrema, come quella creata dalla guerra attuale, conveniva fare sacrifici estremi e che di ciò bisognava che si capacitasse l'Imperatore.

Nell'assicurarmi di aver parlato già più volte della questione, Tschirschy mi dichiarò di aver constatato l'impossibilità di raggiungere l'intento. Ma aggiunse che se l'Austria-Ungheria finisse per corrispondere ai nostri desideri, l'Italia non avrebbe accettato di marciare a fianco degli alleati, nè si sarebbe accontentata del solo Trentina, ed avrebbe preteso la cessione pure di altre terre irredente.

E ciò è perfettamente esatto. In Italia non vi è alcun partito che ammetterebbe di partecipare ad una guerra in favore dell'Austria-Ungheria e da noi poi si desidera oltre il Trentina, Trieste, l'Istria, ecc.

Aggiungo che nei miei colloqui privati con Tschirschy non ho creduto far cenno a Sangiuliano.

Per ciò che riguarda Valona, l'Austria-Ungheria non ci avrebbe mai permesso di occuparla prima che scoppiasse la guerra. Ma allo stato di cose attuale non credo che vi si opporrebbe e la vedrebbe anzi con piacere, nella speranza forse di trascinarci nella lotta contro i suoi nemici.

Circa infine la dichiarazione fatta dagli ambasciatori d'Austria-Ungheria e Germania a Roma relativa alla nostra interpretazione dell'art. 7 del Trattato, essa deve essere intesa nel senso che già sai, cioè, che il Governo I. e R. si ritiene obbligato a darci compensi per ogni acquisto territoriale fatto sia nella Serbia che nel Montenegro, come in altro Stato compreso nella penisola balcanica.

Ma per le ragioni che ti ho sopra esposte noi non potremo pensare di ottenere dal Governo I. e R. una spiegazione di quella dichiarazione in una forma ed in un'estensione tale da soddisfare in misura abbastanza larga le nostre aspirazioni nazionali.

Certamente se il R. Governo è stato previdente ha dovuto già regolare tale questione colle Potenze dell'Intesa. Ma resta a sapere se e a quali condizioni tale regolamento è stato subordinato e se queste comportino una precisa nostra partecipazione alla guerra ed in quale misura. In ciò sta mi sembra il pernio della questione.

(l) Vedi D. 791.

888

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A BORDEAUX, TITTONI

T. GAB. R. S. 1098 (1). Roma, 5 ottobre 1914, ore 20,45.

In diversi telegrammi, e per ultimo in quello di Gabinetto n. 212 (2) l'E. V. ha segnalato l'opportunità di valersi della ·comunanza di interessi e vedute che esiste tra Italia e Romania nei riguardi dell'Austria per addivenire ad una qualche intesa od accordo con essa. A titolo strettamente personale e coll'impegno del più assoluto segreto verso chicchessia sono lieto di informarla che tale accordo è stato firmato da circa dieci giorni.

Esso è segreto ed impegna reciprocamente il Governo romeno e quello dell'Italia a non uscire dalla neutralità senza un préavviso di otto giorni, a tenersi in ·costante e continua relazione per esaminare la situazione a misura che essa vada modificandosi e per decidere se essa comporti la necessità di più concreti accordi per la condotta da tenersi dai due Stati. Infine li impegna a concertarsi in modo da tenere la medesima condotta a tutela dei rispettivi interessi nell'azione intesa al mantenimento della neutralità nonchè nell'eventualità della mediazione ovvero nel caso che non sia possibile mantenere la neutralità in seguito a minaccia o lesione dei rispettivi interessi. L'accordo è segretissimo e non è conosciuto che da Bratianu ed è ignorato dagli altri membri del Gabinetto romeno e dai diplomatici romeni all'estero.

Ho dato e dò all'accordo tutta la efficienza che più ci conviene mantenendo intimi contatti col Governo romeno, informandolo della situazione in Austria e Bulgaria, e ricevendo confidenze dal Governo romeno sulle offerte che dei terzi fanno alla Romania senza però averne data ancora alcuna sulle offerte che dei terzi hanno fatto all'Italia.

889

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. s. 1420/214 (3). Bordeaux, 5 ottobre 1914, ore 21 (per. il 6, ore 2).

Il telegramma del R. Ambasciatore a Pietrogrado rispecchia l'impazienza della Russia per la nostra entrata in campagna. Tale impazienza è anche qui manifestata continuamente dai componenti di questa Ambasciata russa che ripetono quello che, come già ne informai V. E., aveva detto a me Jswolski circa la graduatoria delle ricompense ai partecipanti alla guerra secondo la data della loro partecipazione. Però se qui si aveva uguale impazienza dopo la battaglia di Mons, e quando pareva che i Tedeschi dovessero entrare a Parigi, oggi le

cose sono cambiate e si attende quello che noi faremo evitando con garbo tutto ciò che potrebbe sembrare pressione da parte Francia. La riserva è cresciuta dopo che giornali italiani hanno parlato di corrispettivi per noi a carico della Francia mentre qui si intende che noi dobbiamo trovarli in Austria e nell'Adriatico. Ciò non significa che il nostro sollecito intervento non riuscirebbe gradito ma soprattutto si constata che indipendentemente dall'intervento stesso se e quando si produrrà, noi a guerra finita entreremo colla Francia in una alleanza

o per lo meno in un entente cordiale uso inglese. Perciò non è da temersi che nostro ritardo a partecipare alla guerra possa fa~e cambiare l'attitudine amichevole della Francia specialmente nella questione dell'Abissinia per la quale ho avuto da Delcassé le più categoriche assicurazioni. Varie lettere dall'Italia mi fanno ritenere che, oltre al Governo, non pochi si preoccupano che il nostro Paese pur tutelandosi, anche colla guerra se occorre, lo faccia in modo da conservare integra la sua posizione morale nel mondo. Un autorevole Senatore affermando che l'intervento dell'Italia deve apparire a tutti onesto e legittimo mi scrive: «È questione di tatto e il Paese ha fiducia nel tatto del Governo».

(l) -Rispondendo il 6 ottobre a questo tel. (t. gab. 1422/216) Tittoni ringraziò per la comunicazione che dissipava una sua grande proccupazione, si congratulò col ministro ed assicurò del segreto più assoluto, perchè egli stesso aveva decifrato il telegramma e ne aveva bruciato la traduzione. (2) -Vedi D. 879. (3) -Comunicato ad Imperiali il 7 ottobre (t. gab. 1108J.
890

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1100. Roma, 5 ottobre 1914, ore 21,40.

L'Echo de Paris pubblica un articolo di Jean Herbette intitolato «Francia e Italia » nel quale egli scrive:

«L'ultima manovra della Germania e dell'Austria-Ungheria è stata resa pubblica da un giornale di Bologna ed ha superato in impudenza tutte le altre. Essa consiste nel raccontare che la Francia ha offerto al Governo italiano per deciderlo a prender parte alla lotta una cessione di territorio in Tunisia. Gli inventori di questa storiella sperano che opinione pubblica italiana rimarrà tanto delusa da non potervi credere e che nascerà da ciò una certa acredine tra i Francesi e gli Italiani. Essi hanno fatto i conti senza pensare all'intelligenza politica degli Italiani, ai quali i minareti di Gabes non nasconderanno le cupole corazzate di Pola, e senza pensare allo stato di spirito dei Francesi i quali non cercano affatto di trascinare l'Italia in una guerra.

Del resto nei giornali che ci giungono da Roma non si accenna affatto al sentimento che porta gli Italiani verso la Francia, nè a quello che li allontana dall'Austria. Andate a persuadere gente che ragiona con un patriottismo ardente e con acuto senso di realtà, che il migliore mezzo di aumentare la grandezza dell'Italia è quello di avere mire sulla Tunisia!

Ma se il patriottismo degli Italiani li fa ptegare verso un intervento militare contro Austria-Ungheria il nostro interesse non esige affatto che noi li spingiamo dalla parte verso la quale propendono. È una grande responsabilità morale quella di indurre una nazione amica a fare la guerra, ed è anche un danno materiale da affrontare, perchè l'Italia non può prendere parte alla guerra senza che il nostro commercio con essa ne risenta un ·Contraccolpo.

Se l'esito finale del conflitto fosse dubbioso noi potremmo dimenticare queste gravi convenienze; ma esso non Io è. Un proverbio inglese al quale bisogna perdonare la forma un po' brutale dice giudiziosamente: " Non prendete mai soci quando potete trarvi d'impaccio da voi soli". L'associazione del resto non avrebbe avuto che uno scopo ben limitato agli occhi nostri: quello di unire gli sforzi contro l'Austria, che è già vinta dai Serbi, schiacciata dai Russi e paralizzata sino nell'Adriatico dalla flotta franco-inglese. Se si tratta di aprirne la successione, la cosa è già fatta; se si tratta di disporne, è sul Reno e sull'Oder che la cosa si farà.

Vantaggioso, secondo gli Italiani stessi, agli interessi particolari dell'Italia, l'intervento del Governo di Roma è quasi indifferente per la soluzione del conflitto europeo. Ora è soltanto questa soluzione che ci interessa. Come dunque sospettarci di volere imporre gli orrori della guerra ai nostri amici d'Italia? ».

891

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9818/1321. Vienna, 5 ottobre 1914, ore 23 (per. il 6, ore 3,10).

Schwimmer. Telegramma di V. E. n. 5680 (1). Berchtold mi ha detto di aver telegrafato al barone Macchio di pregare

V. E. non appena il R. Governo avrebbe potuto procurarsi dai Governi di Fran· cia e d'Inghilterra il salvacondotto per Schwimmer, di fare invitare quest'ultimo a lasciare Addis Abeba per ritornare in Austria-Ungheria affine di adempiere ai suoi doveri militari. Egli avrebbe potuto approdare in un porto italiano. Macchio era stato inoltre da lui incaricato di pregare V. E. di voler far assumere durante l'assenza di Schwimmer la tutela degli interessi austro-ungarici in Abissinia dalla R. Legazione in Addis Abeba.

892

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1417/95. Pietrogrado, 6 ottobre 1914, ore 0,45 (per. ore 7,5).

Telegrammi di V. E. n. 1048 e 1088 (2). Risultami che tre o quattro giorni or sono Gabinetto di Londra consultò quello di Pietroburgo circa risposta da dare al Governo italiano chiedente quale

sarebbe stato contegno Triplice Intesa nell'eventualità che Italia reputasse necessaria occupazione temporanea Valona per salyaguardarla da una occupazione degli Epiroti. Sazonoff avendo rilevato che nella formula usata dal R. Governo a Londra non si trattava più per l'Italia di intendersi « con gli altri Governi firmatari delle deliberazioni di Londra» ossia con Germania e Austria, rispose in senso favorevole.

(l) -Di Sangiuliano, dopo aver comunicato il 23 settembre (t. 5540) a Colli la notizia di cui al tel. 9375/1271, il 24 settembre chiedeva (t. 5569) se Schwimmer era ancora ad Addis Abeba. Il 26 settembre Colli rispondeva (t. a. 9753/203) che Schwimmer si trovava ancora ad Addis Abeba, che quest'ultimo affermava di aver ricevuto da molto tempo ordine dal suo Governo di ritirarsi in patria, ma non si era ancora deciso a partire, adducendo il timore di essere arrestato a Gibuti o in Egitto. Dopo di che il 27 settembre Di Sangiuliano chiedeva a Parigi e Londra il salvacondotto per Schwimmer. Il 28 settembre Tittoni informava (t. a. 9599/646) che il ministro francese delle colonie aveva telegrafato al governatore di Gibuti di rilasciare un salvacondotto a Schwimmer. Questa notizia Di Sangiuliano il 1° ottobre la comunicava a Vienna e ad Addis Abeba (t. 5680), e il 3 ottobre insisteva a Londra per il salvacondotto (t. 5702) e ripeteva la richiesta il 7 ottobre (t. 5775) e il 15 ottobre (t. 5871). (2) -Vedi DD. 723 e 866.
893

L'AMBASCIATORE A PIETROGRADO, CARLOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1418/94. Pietrogrado, 6 ottobre 1914, ore 0,45 (per. ore 7,33).

Da persona bene informata mi viene assicurato che contrasto fra la Corona e opinione pubblica in Romania va sempre più accentuandosi ed esisterebbe ormai apertamente anche fra il Re e Principe ereditario.

Frattanto Governo romeno fa qui valere a giustificazione suo contegno anche il dubbio che Bulgaria voglia impadronirsi della Dobrugia quando Romania fosse impegnata in Transilvania, dubbio che però viene qui considerato un pretesto.

Circoli militari russi in base notizia, di cui ignoro la fonte, credono non lontana entrata in azione della Romania.

894

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1421/163. Bucarest, 6 ottobre 1914, ore 2,30 (per. ore 17).

Oggi incomincia rinvio alle loro case dei richiamati che hanno compiuto un mese di servizio e che saranno sostituiti da altri con una diminuzione però di circa centomila uomini. Forza sotto le armi sarà cosi da duecentotrenta a duecentocinquantamila uomini e cioè approssimativamente due volte e mezzo l'effettivo di pace.

Causa di questa diminuzione di forze sono in primo luogo necessità finanziarie che io aveva previsto fin da principio e quindi esigenze ·dei lavori agricoli, difficoltà d'accasermamento dato il freddo ed infine compiuta istruzione di soldati rinviati alle loro case i quali potranno essere riconcentrati in tre soli giorni.

Non è da escludersi che anche considerazioni d'ordine diplomatico abbiano influito su questa determinazione e cioè affidamenti avuti dalla Russia circa territori romeni dell'Austria-Ungheria.

Frattanto Austria-Ungheria e Germania spiegano grande attività per agire sull'opinione pubblica ed hanno a tal uopo comperato altri giornali. Campagna per l'entrata in azione contro l'Austria-Ungheria seguita in questa stampa.

895

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1428/164. Bucarest, 6 ottobre 1914, ore 7,40 (per. iL 7, ore 0,50).

Sono informato che Radoslavoff (ha) negato che il Governo bulgaro si proponga seguire esempio Turchia. Egli asserisce avere dato anzi istruzione a questo ministro di Bulgaria esprimersi col Governo romeno nei termini più amichevoli ed infatti Radeff dichiara che il suo Governo rimarrà neutrale e nega qualunque proposito aggressivo.

Mi viene riferito poi che il Governo bulgaro non si mostrerebbe nuovamente alieno dall'entrare in trattative con questo Governo (mio telegramma Gabinetto n. 151) (1).

Noel Buxton qui giunto ieri l'altro si dice soddisfatto dell'accoglienza avuta a Sofia, si esprime in termini non lusinghieri sul Re Ferdinando e l'attuale Governo bulgaro ed afferma che il popolo bulgaro è favorevole alla Russia.

896

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. uu. 1423/366. Londra, 6 ottobre 1914, ore 9,59 (per. il 7, ore 2,45).

Mio telegramma n. 363 Gabinetto (2).

Grey fattomi testè chiamare mi ha dichiarato che Potenze Triplice Intesa preso nota dei motivi nostra eventuale occupazione Valona e delle condizioni in cui essa avrebbe luogo non vi ravvisano alcuna obiezione.

Ho ringraziato Grey per questa favorevole risposta aggiungendo ero sicuro che Governo di S. M. avrebbe apprezzato suo efficace ed amichevole intervento (3).

897

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1424/365. Londra, 6 ottobre 1914, ore 9,59 (per. il 7, ore 2,55).

Ieri Reuter pubblicò telegramma da Roma per spiegare tendenze dell'opinione pubblica italiana. Notai seguenti passaggi: «L'Italia non potrebbe d'un tratto schierarsi a fianco dei nemici dei suoi alleati per una semplice questione di forma ossia per il modo col quale fu tenuta al corrente del passo austriaco

connesso alla controversia austro-serba». Commentando questa corrispondenza e riproducendo brani di articoli di alcuni nostri giornali, la W estminster Gazette conclude un articolo non di fondo col prevedere che in Italia finiranno per prevalere vedute Corriere della Sera aggiungendo: « nel frattempo noi, per i quali la violazione da parte tedesca di un trattato è stato un fattore di così suprema importanza, faremmo bene a rispettare un sentimento che trattiene grande parte Italiani dal far la guerra ad antichi alleati. Nè con carezze, nè con velate minacce dovremmo noi cercare adescarli. Dovremmo invece !asciarli liberamente prendere grave decisione quando vogliono. Ciò facendo noi inoltre prov

vederemo meglio nostra dignità».

A me sembra che osservazione corrispondente Reuter così come è formulata si presti ad equivoco ed interpretazione lesiva nostro onore. Quello che a mio remissivo parere occorrerebbe proclamare e ribadire in tutto il mondo è che contegno Italia non fu motivato da questione di semplice forma ma invece di sostanza.

Trattato non fu violato da noi che per 32 anni scrupolosamente lo osser

vammo, ma dagli alleati che ne denaturarono lettera e spirito e volendo ser

virsene per assicurare trionfo di un intento eminentemente lesivo dei supremi

interessi italiam non che siano stati..... (l) avvertirci loro mossa ma solo all'ul

timo momento scoppiata guerra (?) da essi provocata con supremo disprezzo

nostra dignità ci intimarono partire in guerra a loro seguito. In queste condi

zioni Italia non solo fu pienamente giustificata nel rimanere neutrale ma

ha..... (l) diritto di rivendicare con fronte alta e tranquilla coscienza sua libertà

d'azione e provvedere come meglio crede tutela vitali interessi nazionali non

appena essi venissero minacciati in conseguenza dell'azione spiegata dai suoi

alleati. Se Italia ha finora conservato neutralità, ciò è dovuto unicamente a

motivi di cui essa sola è giudice ed al fatto che finora suddetti interessi non

sembrano in pericolo. Per motivi già sottoposti a V. E. al principio della guerra

a me sembra essenziale, quali che possano essere decisioni future Governo di

S. M., che sulla nostra assoluta incontestabile buona fede non possa sussistere nemmeno ombra di dubbio in ogni persona onesta ed imparziale. Dinanzi correttezza nostro operato qui in generale tutti s'inchinano, ma osservazioni del genere di quella che ha motivato presente telegramma non mi parrebbe bene passassero 'senza pronta rettifica da parte nostra in previsione di eventuali ulteriori avvenimenti.

(l) -Vedi D. 849. (2) -Vedi D. 932. (3) -Contemporaneamente Imperiali telegrafava anche a Salandra: « Compio gradito dovere comunicare pure direttamente V. E. notizia in pari tempo telegrafata al marchese di San Giuliano. Grey mi ha testè dichiarato Triplice Intesa non ha obiezione eventuale nostra occupazione Valona per i motivi e nelle condizioni da noi indicate. Questo pronto e soddisfacente risultato è dovuto alla premurosa insistenza con cui Grey ha fatto sentire a Parigi e Pietroburga opportunità aderire disiderio Italia». (SALANDRA. La neutra!ità p. 404).
898

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. U. CONF. RR. 9888/944. Durazzo, 6 ottobre 1914, ore 10 (per. Z'8 ore 10,45).

Essad dichiara a tutti ch'egli appoggia una politica turca intransigente. È facile però intendere che trattasi di una vera commedia intesa conservargli potere e popolarità.

Questo gioco non può durare a lungo. Perciò si matureranno fra poco nuovi avvenimenti. Essad, fra le altre cose, pretende di sostenere candidatura di Burhanedin sapendo che i suoi seguaci in attesa del figlio di Abdul Hamid continueranno accettare almeno per qualche tempo regime attuale.

Egli nel frattempo mantiene vivo sentimento antiaustriaco e fa sorvegliare Pekmezi impedendogli nel fatto di uscire di casa. Confidenzialmente mi ha dichiarato che voleva far arrestare quest'ultimo ma desistette solo dietro mio consiglio. A Kral che fu il primo e solo a mandare le felicitazioni a Essad per scritto, questi rifiutò con insistenza di restituire la visita. Delegato austriaco ha ciò nondimeno tentato di far fare delle offerte di denaro e altre promesse al nuovo dittatore che le ha respinte sdegnosamente.

(l) Gruppo indecifrabile.

899

IL REGGENTE IL CONSOLATO A JANINA, DE SANTO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9833/254. Janina, 6 ottobre 1914, ore 12,30 (per. ore 15,10).

Mi viene riferito da fonte sicura che avantieri Berat sarebbe stata rioc

cupata da Albanesi in seguito combattimento in cui truppe greco-epirote sareb

bero state respinte con molte perdite.

Segue rapporto. Comunicato alla R. Legazione.

900

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI

T. GAB. 1104. Roma, 6 ottobre 1914, ore 13,10.

Suo telegramma n. 111 (1).

Prego ripetere gruppi indecifrabili da « Gorizia ed !stria » e « idea dei

serbi». Sarà opportuno che V. S. continui diligentemente a tenermi al corrente

delle tendenze che prevalgono presso codesto Governo ed in codesti circoli poli

tici in vista di un'eventuale sconfitta definitiva dell'Austria.

Ella conosce la formula determinante dell'attitudine dell'Italia: « neutra

lità sino a che sia minacciato o leso un interesse vitale italiano ».

Pertanto in forza della nostra neutralità ci troviamo ora nella impossi

bilità di trattare o conchiudere qualsiasi accordo anche preventivo colla Serbia

ehe è belligerante. Ma ciò non impedisce che Ella come di sua iniziativa man

tenga il contatto con codesto Governo e prosegua conversazioni circa argomenti

che tanto interessano il nostro Paese sotto l'aspetto politico etnico e strategico.

Pregola anche tenermi regolarmente al corrente per telegrafo della vera

situazione politico-militare in Serbia, Bosnia, Erzegovina e dovunque potranno

estendersi le sue informazioni.

(l) Vedi D. 837.

901

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 6 ottobre 1914.

Vedrai dai telegrammi in arrivo che vanno bene le cose per Salandra. Vi è una difficoltà russa, ma vi è anche il modo di superarla. L'ultima vittoria russa sui Tedeschi pare autentica. Vedrai pure che le condizioni dell'esercito austriaco sono cattive. Berchtold ha capito lo spirito delle nostre osservazioni sull'offerta dell'Imperatore (1). Oggi avrò un colloquio con Jules Cambon, ambasciatore di Francia a Berlino: sarà certo molto interessante. Io ho dormito benissimo senza narcotici, e sto molto meglio... salvo possibili ricadute!

902

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. P. RR. s. 1425. Durazzo, 6 ottobre 1914, ore 15,30 (per. il 7, ore 2,45).

Essad oggi è venuto a spiegarmi confidenzialmente come secondo il suo parere qualunque eventuale azione italiana in Albania dovrebbe avere luogo

Il 30 settembre Avarna rispose (t. a. 9673/1303) che Berchtold gli aveva detto • che si sarebbe affrettato ad assumere informazioni circa quanto gli aveva io riferito ed avrebbe fatto adottare dalle autorità competenti navali II. e RR. tutti i possibili provvedimenti per evitare il ripetersi dei gravissimi inconvenienti accennati nel telegramma stesso. Ed ha aggiunto che

V. E. poteva annunziare pubblicamente, per tranquillità delle popolazioni marinare dell'Adriatico, che il Governo austro-ungarico aveva preso nella più seria considerazione il reclamo del

R. Governo ».

n 1° ottobre Avarna comunicava ancora (t. a. 9667/1303) che Berchtold gli aveva scritto confermando c di avere dato istruzioni per chiarire la questione delle mine galleggianti sulla costa italiana dell'Adriatico. Riservandosi di farmi pervenire una proposta ufficiale allorchè gli saranno pervenute le informazioni richieste, Berchtold aggiunge che può sin d'ora informarmi che non è probabile le mine suddette siano di origine austriaca, giacchè la corrente dell'Adriatico segue le coste, cosicchè sarebbe difficile supporre che le mine suddette abbiano potuto trasversare quel mare. Del resto la Marina I. e R. non adopera mine proibite dalla Conferenza dell'Aja ».

Il 3 ottobre Avarna telegrafava (t. a. 9764/1309) che Forgach gli aveva detto c che dalle notizie giunte da Roma risultava essere stato constatato che le mine trovate nell'Adriatico portavano traccia delle catene con le quali erano state ancorate, cosicchè non vi poteva essere dubbio che si trattasse di mine fluttuanti. Ha poi osservato che bisognava aspettare (?) di vedere le fotografie delle mine medesime per poter accertare che si trattasse di mine austro-ungariche,

o italiane, quali sono state messe davanti Venezia, oppure francesi. Egli ha quindi detto che la notizia della sciagura ai nostri pescatori aveva profondamente addolorato S. M. l'Imperatoreil quale aveva vivamente deplorato che pacifici cittadini di uno Stato amico avessero dovuto portare le conseguenze della guerra. S. M. aveva pertanto deciso per lenire, almeno materialmente, il danno suddetto di largire alle famiglie delle vittime la somma di 20.000 lire •.

Il 5 ottobre Avarna comunicava (t. a. 9822/1320) che Berchtold nell'informarlo c che in un telegramma pervenutogli stamane Barone Macchio avevagli riferito il colloquio avuto circa l'argomento con S. E. il sottosegretario per gli Affari Esteri e con rl segretario generale del

R. Ministero, Conte Berchtold mi ha detto che apprezzava le considerazioni suddette come lo spirito che le aveva suggerite. Egli si sarebbe affrettato a prendere gli ordini dell'Imperatoreproponendogli di soprassedere a quanto riguarda le 20.000 corone e limitare la comunicazione a nome di S. M. l'Imperatore all'espressione del rincrescimento e condoglianze per le famigliedelle vittime •.

Il 6 ottobre Avarna comunicava (t. a. 9842/1323) che Berchtold «avendo esposto all'Imperatore nell'udienza avuta stamane le considerazioni da me svoltegli ieri, S. M. aveva apprezzato ·le considerazioni nonchè spirito amichevole da cui erano dettate ed aveva accolto benevolmente la proposta da lui fattagli di soprassedere per quanto riguarda le 20.000 corone e limitare la comunicazione a suo nome all'espressione del rincrescimento e condoglianze perle famiglie delle vittime •.

contemporaneamente Durazzo Valona. Egli mi ha detto che il fanatismo dei Gheghi è troppo fomentato dai recenti avvenimenti e che occorrebbe per calmarli una dimostrazione di forza abbastanza imponente soprattutto a Durazzo salvo ritirarla dopo poco di avere impressionata una popolazione che si sottomette sempre innanzi al fatto compiuto e alla persuasione di avere truppe troppo potenti da fronteggiare. Secondo lui, ove uno sbarco avvenisse soltanto a Valona, i Gheghi potrebbero essere, malgrado autorità dei capi, trascinati attaccare truppe da sbarco se queste non fossero numerose.

Da tutto ciò si intende che Essad ha fretta consolidare la sua situazione sapendo bene che le cose non possono durare a lungo come sono, e che Serbia e Grecia oppure Italia debbono..... (l) in Albania.

Per non essere spinto verso combinazione serbo-greca egli scongiura Italia venire prendere ciò che le spetta e le conviene di prendere a tutela sua politica adriatico. Giova..... (l) rammentare che possesso di Valona senza regioni che ne fortifichino le spalle sarebbe un peso ed un pericolo per l'Italia. Tale 11 pensiero di Essad che insiste nella sua affermazione secondo cui dopo presa di possesso di Durazzo si potrà non solo ridurre a piccolissimo..... (l) nostro presidio ma anche radunare da 15 a 20 mila combattenti a nostra intera disposizione; egli stesso ne prenderebbe il comando.

Concludendo, dal suo discorso..... (l) che dobbiamo prendere accordi con la Triplice Intesa ed augurò che la decisione sia presa subito anche per la precaria situazione in Albania. Ciò non astante per non far nascere illusioni, pur conservando possibilmente nostra influenza presso di lui, ho insistito vivam~nte perchè in vista immane crisi e dell'incertezza della situazione egli faccia il possibile per trascinare le cose per le lunghe senza contare sopra un nostro diretto intervento. Egli mi ha ripetuto che cercherà mantenere il più possibile attuale situazione fingendo esser più musulmano dei Turchi e organizzando spedizione nell'interno, ma egli crede impossibile differire per molto tempo soluzione radicale. Fornendo mezzi finanziari per pagare suoi armati si potrà guadagnare più facilmente qualche tempo.

(l) n 30 settembre Di Sangiuliano comunicava ad Avarna (t. 5655) che trabaccoli italiani dal 27 settembre avevano recuperato sulla costa adriatica dell'Italia otto mine galleggianti. Due erano scoppiate nell'urto con i trabaccoli ·• Alfredo • e • Michele Morosini • provocando la distruzione dei trabaccoli, sedici morti ed un ferito. Di Sangiuliano aggiungeva: • Prego V. E. di attirare la più seria attenzione del Conte Berchtold sulla gravità di questi fatti •, che violavano le disposizioni della Convenzione dell'Aja. Inoltre Di Sangiuliano richiedeva risarcimento dei danni.

903

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1105. Roma, 6 ottobre 1914, ore lfì.

R. Ambasciatore a Pietroburgo telegrafa quanto segue: (telegramma da Pietroburgo Gabinetto n. 1417/95 (2).

Prego V. E. far osservare a Grey che qualora si rendesse necessaria una nostra azione a Valona non potremo a meno di dichiarare pubblicamente che con ciò non intendiamo annullare le deliberazioni di Londra concernenti l'Albania. Non vi è motivo di ritenere decadute quelle deliberazioni. Anzi in forza di esse abbiamo protestato a Vienna contro lo sbarco di armi a S. Giovanni di

Il) Gruppo indecifrabile.

Medua. Ed Ella comprende che sino a che non abbiamo concluso il noto accordo segreto non possiamo prendere di fronte all'Austria-Ungheria un atteggiamento di belligerante. È questione di forma ma è per noi necessità assoluta anche per ragioni di lealtà che Grey saprà apprezzare. Non chiederemo alcun consenso speciale all'Austria-Ungheria, ma non crediamo che essa nelle presenti condizioni ci farà opposizione aperta. Sazonoff dovrebbe invece riflettere alla realtà delle cose e cioè che ancora tre mesi fa l'Austria ci avrebbe dichiarato la guerra piuttosto che !asciarci andare a Valona.

Le deliberazioni di Londra si debbono considerare in vigore finchè la maggioranza delle Potenze firmatarie non le abbia dichiarate decadute.

(2) Vedi D. 892.

904

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1426/217. Bordeaux, 6 ottobre 1914, ore 18,22 (per. il 7, ore 3).

Delcassé mi ha detto averlo Cambon informato della comunicazione fatta

da Imperiali a Grey circa la possibilità dell'occupazione di Valona da parte

dell'Italia.

Delcassé mi ha detto che troverebbe l'occupazione naturalissima e nulla

avrebbe da obiettare.

905

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. R. s. 1429/215 Bordeaux, 6 ottobre 1914, ore 18,25 (per. ore 24).

Ho telegrafato in chiaro l'intervista di un deputato croato pubblicista del Temps. Mi permetto su di essa (attirare) l'attenzione di V. E. perchè mi pare molto logica e sensata. Essa determina molto bene il momento in cui Romania e Italia dovranno intervenire. La Romania dovrà intervenire quando Russi e Serbi marceranno su Budapest. L'Italia quando Trieste e Pola correranno rischio di essere liberate da soldati che non fossero gli Italiani. Questo punto di vista a mio avv;iso concilia pienamente la tutela dei nostri interessi materiali e la preoccupazione della nostra posizione morale. La nostra azione bellica in tal momento ed in tale circostanza deve apparire a tutti giustamente necessaria, fatale. Ha anche perfettamente ragione il deputato croato quando dice che non può nascere conflitto di interessi colla Serbia. A questo proposito devo dire che la ripartizione che secondo il R. Ambasciatore a Pietrogrado la Russia vorrebbe fare del litorale adriatico tra Italia e Serbia e Austria-Ungheria, che potrà uscire dalla guerra diminuita ma non potrà essere distrutta, sembra a me molto equa e pienamente accettabile da noi. Io convengo pienamente con V. E. che noi non dobbiamo desiderare il possesso di terre slave. II R. Ambasciatore a Pietrogrado dice

che non potremo avere tutta l'Istria: non mi pare che dovremmo farne una questione salvo a suo tempo l'accogliere dei dettagli. Cosi pure parmi che non dobbiamo pensare nè a Fiume nè a Zara che sono gli sbocchi che la Russia riserverebbe alla futura Austria ed Ungheria rimpicciolita. Certo ci sono in Italia coloro che vorrebbero di più. Ho letto in un giornale che tutto il litorale adriatico da Trieste a Santi Quaranta dovrebbe essere italiano sopprimendo cosi ogni sbocco per l'Austria per l'Ungheria e per la Serbia. Queste sono semplici pazzie. Il deputato Tasca di Cutò, che è stato qui vari giorni e che ha tenuto con tutti un linguaggio molto riservato ed ha rifiutato nettamente di associarsi ai progetti di Chiesa e compagni malgrado invito avutone, mi diceva che il Governo italiano avrà delle noie poichè sono parecchi in Italia che vorrebbero che l'Italia pren_ desse tutto quello che c'è da prendere e al di là, conseguendo vantaggi maggiol'i delle Potenze che hanno iniziato la guerra e ne usciranno vincitrici. Gli ho risposto che in tutti i Paesi i pazzi danno noia al Governo e che per quanto riguardava l'Italia ne avevo fatto anch'io l'esperienza ma che i Governi seri non hanno da far altro che non incaricarsi di loro.

906

IL MINISTRO AD ATENE, DE BOSDARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 1488/494. Atene. 6 ottobre 1914 (per. il 12).

La Patris crede suo dovere di attirare l'attenzione dei vari gruppi che, disgraziatamente in assenza di Zographos, dirigono le cose dell'Epiro autonomo, perchè l'operato dei loro organi ha un contraccolpo non solo sulle sorti dell'Epiro ma anche del Regno ellenico. Dice che quei signori devono capire una volta per sempre che non è permesso mettere in giuoco la sorte delle popolazioni loro affidate. E poichè all'estero si attribuisce responsabilità anche alla Grecia di tutto ciò che succede in Epiro, i ridicoli ministri degl!i esteri e della guerra nell'Epiro devono comprendere che non è permesso loro di mettere in pericolo grandi interessi nazionali con atti avventurati nel fondo dei quali è la tendenza di fare opposizione alla politica ufficiale e agli interessi del Regno ellenico.

Questo articoletto pubblicato in occasione della presa di Berat da parte delle

truppe dell'Epiro autonomo non è da escludere che abbia intonazione ufficiosa.

907

IL MINISTRO A DURAZZO. ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 3589/362. Durazzo, 6 ottobre 1914 (per. il13).

Qui unita ho l'onore di trasmettere a V. E. copia della circolare che Essad pascià ha inviato oggi stesso ai rappresentanti delle potenze a Durazzo (annesso I). In tale documento il nuovo dittatore s'intitola «Presidente del Governo

d'Albania e comandante in capo». A tale comunicazione ho risposto analoga

mente a quanto fu fatto per l'assunzione al potere di Mustafà Androchi. Accludo

copia della mia risposta che somiglia a quella delle altre rappresentanze diplo

matiche (annesso Il).

Tanto verso i membri del Senato quanto con tutti quelli che lo avvicinano Essad dichiara di voler governare a titolo provvisorio sino a che il popolo o le Potenze non avranno scelto un nuovo sovrano. Per non inimicarsi la corrente prevalente fra i musulmani, egli mostra di essere favorevole all'eventuale candidatura del principe Buraneddin, sperando però che l'ascensione al trono di un nuovo sovrano non sarà scevra di difficoltà e richiederà parecchio tempo se ostacolata dalle potenze interessate.

Sembra probabile che una certa tranquillità potrà essere mantenuta per ora fra i musulmani del centro, se non mancheranno i mezzi per pagare la gente armata e se i Giovani Turchi non ricomincieranno le loro pericolose mestazioni.

(Annesso I).

IL PRESIDENTE DEL GOVERNO D'ALBANIA E COMANDANTE IN CAPO AI RAPPRESENTANTI ESTERI IN DURAZZO

Durazzo, le 23/6 octobre 1914

Excellence,

Par la grace de Dieu, d'après la volonté du peuple, je suis élu Président du Gouvernement et commandant en chef d'Albanie.

Mon but n'est qu'à assurer les droits naturels et légaux; à mettre tous mes efforts pour faire régner la justice; à installer l'ordre et la tranquillité dans le pays, ainsi que le progrès et l'évolution économique. Or j'assume toute responsabilité pour la pleine sécurité de tous vos connationaux, qui comme touristes, journalistes, commerçants viendront et demeureront dans le territoire de l'Etat albanais.

Dans le ferme espoir que je jouirai de votre appui et secours dans cet important devoir, je prie, ecc. EssAD.

(Annesso II)

IL R. MINISTRO IN DURAZZO AL PRESIDENTE DEL GOVERNO D'ALBANIA E COMANDANTE IN CAPO

Durazzo, le 7 octobre 1914

Monsieur le Président,

J'ai l'honneur d'accuser réception de votre note du 6 courant, par laquelle vous avez bien voulu m'annoncer votre élection à la présidence du Gouvernement d'Albanie.

En meme temps je prends act avec satisfaction de votre déclaration d'assumer toute responsabilité pour la pleine sécurité de tous les sujets italiens qui viendront et demeureront dans le territoire de l'Etat albanais.

En vous félicitant pour le haut poste que vous avez occupé, je vous prie, ecc

C. A.LIOTTI.

908

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. RR. S. 1106. Roma, 6 ottobre 1914, ore 23,45.

Prego V. E. rispondere urgentemente al mio telegramma Gabinetto numero 1090 (1).

Ieri questa Ambasciata di Francia mi fece sapere confidenzialmente che V. E. aveva parlato con Grey della questione di Valona e che, officiato da Grey, Cambon ne aveva telegrafato a Bordeaux. Viviani telegrafò a Barrère che Inghilterra essendo favorevole ad una eventuale nostra occupazione di Valona anche la Francia vi dà il suo consenso.

Dal mio telegramma Gabinetto n. 1105 (2) di stamane risulta il consenso della Russia. Non comprendo pertanto il ritardo nella intesa diretta di V. E. con Grey (3).

909

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A BORDEAUX, TITTONI

T. 5767. Roma, 7 ottobre 1914, ore 2.

Il R. Ministro in Addis Abeba telegrafa in data del 2 corrente che sono cessate voci conflitto italo-etiopico ed è subentrata convinzione reciproca amicizia fra due Governi. Colli aggiunge che si comprende ora in Abissinia convenienza di rimanere strettamente neutrali e mantenere buoni rapporti con tutte le Potenze belligeranti senza mostrare preferenze per alcuna di esse.

910

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 7 ottobre 1914.

Il miglioramento continua, ma le ricadute sempre più leggere, ma molto noiose, sono nella gotta raramente evitabili. Per Valona credo che si potrà far andar tutto bene e presto con alcuni espedienti, che ti esporrò a voce, per prevenire alcuni pericoli.

È bene che i giornali non ne parlino.

Non mi paiono possibili indiscrezioni alla Consulta, dove il personale, che sa le segrete cose, è sperimentato da anni. Infatti nulla è trapelato delle trattative di Londra. Durante la guerra libica, molte indiscrezioni partirono dal ministero della marina, tanto che Giolitti minacciò persino il Capo di Stato Maggiore di

metterlo sotto processo. Scusa se scrivo con questa calligrafia, perchè ho dolore al gomito. Aliotti è un individuo pericoloso. Da un pezzo io lo avrei richiamato se non vi fosse stato l'ostacolo della opinione pubblica, delle cui impressioni momentanee bisogna in politica estera tenere minor conto che non si usi 'in Italia, specialmente in momenti gravi. In fondo, non vedo alcun inconveniente a farlo venire. Invece sarebbe pericolosissima (credi che te lo dico per profonda e sperimentale conoscenza d'uomini e cose all'estero) la venuta d'Imperiali, e ancor più pericoloso un tuo incontro con lui, col tentativo, che probabilmente fallirebbe, di tenerlo segreto. Le considerazioni già accennate nel telegrammone, tecniche, economiche, di politica interna, gli si possono spiegare meglio per iscritto, e per la sua mentalità le capirà senza difficoltà. Inoltre, non da ministro ad ambasciatore, ma da vecchi amici personali io posso spiegare meglio tutto ciò a Rodd, al quale ne ho già fatto qualche accenno, che egli ha capito benissimo. Egli potrà telegrafare tutto ciò a Grey da parte mia, come amico personale, quale sono, dell'ottimo Grey e non come ministro. Grey è persona in cui si può aycre illimitata fiducia, a patto di meritare la sua.

(l) -Vedi D. 873. (2) -Vedi D. 903. (3) -Il 7 ottobre Imperiali comunicava (t. gab. 1431/367) che la risposta russa era giunta il lunedì sera e Grey lo aveva convocato il 6 ottobre alle ore 16 e gli aveva dato la rispostadefinitiva della Triplice Intesa. Imperiali l'aveva trasmessa subito col tel. 1423/366, e gli sarebbe stato c materialmente impossibile rispondere prima •.
911

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1430/219 (1). Bordeaux, 7 ottobre 1914, ore 14 (per. ore 17).

Malgrado le dichiarazioni fatte dalla diplomazia bulgara a Pietroburgo e a Bucarest e che erano sembrate soddisfacentissime questo ministro degli affari esteri ora non è del tutto tranquillo circa Re Ferdinando e sospetta che possa essersi inteso coll'Austria per attaccare la Romania se questa uscisse dalla neutralità. Anche questo ministro di Serbia non è interamente rassicurato dalle dichiarazioni bulgare. Egli dice che il Governo ed i diplomatici bulgari possono

essere in buona fede ma che bisogna temere la propaganda di Ghenadieff e dei macedoni e le macchinazioni del Re coll'Austria. Il R. Ministro a Sofia potrebbe chiarire questo punto oscuro che anche per noi ha grande importanza.

(l) Comunicato ad Imperiali e a Cucchi 1'8 ottobre (t. gab. 1112) con l'istruzione di « raccogliere informazioni in proposito e riferire •.

912

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1433/119 (1). Nisch, 7 ottobre 1914. ore 18.30 (per. l'B. ore 13).

Ripetizione chiesta telegramma di V. E. Gabinetto n. 1104 (2).

c Gorizia ed !stria ».

«Nell'..... (3). dei serbi».

Ringrazio V. E. istruzioni impartitemi.

In Serbia ogni faccenda d'indole politica interna ed estera è stata interamente trascurata dacchè è scoppiata la guerra che ha tutta assorbita l'attività di questo popolo..... (3) ho avuto ben poco finora da riferire telegraficamente a

V. E. su questo argomento. È in viaggio un mio rapporto.

Quanto alla azione militare essa ha subìto da qualche settimana una sosta nel senso che pur combattendosi sulla Drina (mio telegramma 114) non si è vinto nè dagli Austriaci nè dai Serbi. Mancano notizie da altri punti sicchè tanto io quanto Addetto Militare abbiamo dovuto rassegnarci a nulla telegrafare ultimamente. V. E. può stare certo che sarà informato di ogni fatto di qualche interesse che seguirà qui, con la massima sollecitudine e diligenza.

913

IL MINISTRO A CETTIGNE, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9924/194. Cettigne, 7 ottobre 1914, ore 20,20 (per. il 9, ore 10,55).

Scutari. Riproduco una conversazione con questo ministro Affari esteri quale egli volle dare carattere privato e confidenziale: la situazione lungo la frontiera albanese montenegrina è divenuta intollerabile in seguito alle mene austriache. Non passa giorno che non avvengano uccisioni o saccheggi di sudditi e villaggi montenegrini. II Montenegro potrebbe facilmente mettere un freno occupando Scutari ma non lo fece finora unicamente per riguardo all'Italia pur constandogli che le Potenze della Triplice Intesa non vi sarebbero in principio contrarie. Tuttavia continuando tale stato di cose occupazione diverrà necessaria e spera che Italia amica del Montenegro non lo impedirà. Mi ha chiesto infine cosa ne pensassi. Ho risposto come ebbi a ripetere tante volte Italia rimane fedele al principio della indipendenza e neutralità della Albania conformemente decisione di Londra. Principio che del resto non era stato abbandonato da nes. suna delle Grandi Potenze. Che quindi dovevo sconsigliarlo recisamente da un

35 -Docttmenti diplomatici-Serie V-Vol. I

colpo di testa che avrebbe potuto creare nuove complicazioni mentre è interesse dello stesso Montenegro non alienarsi simpatie dell'Italia alla quale egli afferma dare tanto peso. È mia impressione che questo Governo basandosi su nuove intese che probabilmente possono essere corse col Governo provvisorio albanese, mio telegramma 187 (1), e scontando la disfatta austriaca abbia deciso in massima occupazione di Scutari prima della fine della guerra per creare un fatto compiuto.

(l) -A questo telegramma Di Sangiuliano rispondeva 1'8 ottobre (t. gab. 1113) che i chiarimenti erano • ancora insufficienti • e quindi chiedeva la ripetizioni del tel. 111 dal principio fino alle parole • reclamate dagli slavi •. (2) -Vedi D. 900. (3) -Gruppo indecifrabile.
914

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. 9925/409. Scutari, 7 ottobre 1914, ore 23 (per. il 9, ore 11,30).

Incaricato d'affari di Grecia a Cettigne venuto qui stasera mi ha detto che Montenegro si accinge alla occupazione di Scutari col pretesto che situazione lungo frontiera albanese montenegrina sarebbe divenuta intollerabile. Credo superfluo assicurare V. E. che da parte albanese è stato fatto invece anche impossibile per evitare incidenti, intrighi austriaci hanno avuto ed hanno effetto di ben poca importanza, del resto tutto è stato fatto qui per mantenere ordine lottando piuttosto contro gli arroganti pretesti montenegrini, mentre la quasi tranquillità di Scutari è zelantemente rapportata a Cettigne come un incendio di guerra civile fino sconsigliare incaricato d'affari ellenico recarsi qui per non l'!ischiare vita. Non mi meraviglierei che Essad vendesse per la seconda volta Scutari al Montenegro il quale quindi si appresterebbe ora alla occupazione cercando vincere opposizione Italia Inghilterra. Epperò mi permetto esprimere modesta opinione che questa decapitazione dell'Albania decretandone smembramento potrà essere ben dannosa nostri interessi, in antitesi con quelli austriaci, ma nemmeno del tutto compatibili con quelli slavi, specialmente se invece di estendersi, come parrebbe più naturale, dall'altra parte su territorio nazionalmente slavo, Serbi, Montenegrini si sovrapporranno ad una nazionalità che comunque si pensi è albanese. Albanesi non sono immeritevoli di aver più di altri vicini, uno Stato. Loro basso livello morale è effetto corruzione messa <in opera dalle influenze estere e Albania indipendente è stata distrutta da quella stessa forza che l'aveva creata: l'antagonismo italo-austriaco. Ma per il momento ora potrebbe ben mutare e lo stesso protettorato cattolico potrebbe forse cessare..... (2) e lo stesso clero cattolico non si opporrebbe, considerato che Austria potrebbe probabilmente essere costretta a rinunziarvi purchè fosse evitato un maggior dilagarsi del paventato serbismo.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) -Vedi D. 856. (2) -Due gruppi indecifrabili, forse: c rappresentarvi pericolo •.
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IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A COSTANTINOPOLI, GARRONI

T. R. 5777. Roma, 8 ottobre 1914, ore 3.

Enver pascià.

Il R. Agente diplomatico al Cairo ha informato il R. Ministero delle Colonie essergli stato riferito da buonissima fonte che Enver pascià per mezzo di un emissario, ha fatto pervenire a diversi bengasini residenti in Alessandria l'assicurazione a nome suo che fra poco tempo Cirenaica sarà nuovamente occupata dal Governo turco e che potranno tutti ritornare indisturbati ai loro rispettivi paesi. Informatore parlando di quanto precede col noto Sceik El Mauhub, impressionato della notizia, si è adoperato convincerlo che trattasi soliti inganni architettati Costantinopoli per ravvivare resistenza Cirenaica.

Queste informazioni forniscono nuovi criteri per giudicare quale veramente siano disposizioni di Enver pascià a nostro riguardo e come da parte nostra debbano essere considerate le sue proposte di intervenire a favore nostro presso Senussi.

916

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 9901/817. Londra, 8 ottobre 1914, ore 3,8 (per. ore 19,55).

Telegramma di V. E. n. 5743 (1).

A mio remissivo parere sarebbe sotto ogni aspetto consigliabile astenersi in massima da immistione nella questione tra Inghilterra e Khedivè. V. E. ricorderà quanto ho dovuto lavorare per dissipare diffidenze qui sorte per pretese nostre relazioni segrete con S. A. Un nostro intervento a favore Khedivè potrebbe ridare consistenza a tale sospetto e ciò in questo momento sopratutto non mi parrebbe giovevole interessi nostra politica generale. Con intercedere inoltre per ottenere ritorno Khedivè in Egitto il Governo di S. M. verrebbe in certo modo ad assumersi responsabilità per futuro contegno di un personaggio sulla cui sincerità e serietà impegni presi, esperienza consiglia non fare troppo largo affidamento. Data poi incertezza situazione attuale e nella ignoranza in cui siamo recondite intenzioni inglesi circa sorte Egitto alla fine della guerra, tutto dovrebbe consigliarci procedere molto guardinghi nell'assumerci parte di protettori di una dinastia 1il cui avvenire potrebbe essere problematico. A prescindere da queste considerazioni generali posso aggiungere secondo mi risulta da infor

(t. a. gab. 9778/29) col quale Serra comunicava che parenti e alti personaggi si interessavano alla sorte del Khedivé e si erano rivolti a lui affinché il Governo italiano si facesse interprete pressoquello inglese affinché il Khedivé potesse tornare nel suo stato con tutta sicurezza. Di Sangiuliano aggiunse: • Lascio V. E. di giudicare quali passi crederà opportuno fare •.

mazioni in via riservata e con dovute cautele attinte a buona sorgente che qui per !il momento almeno non si avrebbe intenzione alcuna di permettere ritorno Khedivè in Egitto. È ciò stante prevedibile che mie eventuali pratiche non otterrebbero risultato pratico.

(l) Con questo tel. del 5 ottobre Di Sangiuliano trasmetteva il tel. del 3 ottobre dal Cairo

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1436/370. Londra, 8 ottobre 1914, ore 9,43 (per. il 9, ore 5).

Dal mio telegramma n. 363 (l) che suppongo a quest'ora pervenutole V. E. avrà rilevato che giusta ordini telegramma di V. E. Gabinetto n. 1090 (2) io nel colloquio di sabato scorso avevo già spiegato a Grey che eventuale azione Valona sarebbe da noi giustificata col rispetto deliberazione di Londra. In seguito nuovi ordini impartitimi da V. E. col suo telegramma n. 1105 (3) Gabinetto ho oggi ripetuto verbalmente a Grey dichiarazione anzidetta tenendo puntualmente linguaggio prescrittomi precitato telegramma. Grey ha preso solito appunto e mi ha detto che non aveva obiezioni da sollevare.

918

IL CONSOLE A SCUTARI, DE FACENDIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. 9928/410. Scutari, 8 ottobre 1914, ore 13,35 (per. il 9, ore 12,50).

Monsignor Sereggi è venuto da me chiedendo di dargli una direttiva qualsiasi nella presente sua intollerabile situazione. Dopo avermi confermato tutti i tentativi fatti dagli Austriaci in questi recenti periodi inviando armi e ufficiali, con inusitato rancore ha inveito contro Nopca e suoi intrighi. Mi ha confermato anche impiego fatto dagli agenti austriaci di piccioni viaggiatori aggiungendomi che pochi giorni fa ne fu catturato uno in un prossimo convento; era diretto Castelnuovo: portava notizie risultato negativo finora ottenuto.

Sereggi ha cosi continuato:

« Noi siamo disposti tutto purchè saperci salvi dominazione straniera. Protettorato austriaco è unicamente questione di pane in quanto io stesso non potrei fare Arcivescovo senza sussidio austriaco; ma è un sussidio che tutti scontiamo amaramente in quanto per una miseria siamo costretti rinunciare perfino libertà di pensiero».

Ho avuto impressione che Arcivescovo parlasse con sincerità.

Ho telegrafato quanto precede alla R. Legazione.

(l) -Vedi D. 932. (2) -Vedi D. 873. (3) -Vedi D. 903.
919

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1114. Roma, 8 ottobre 1914, ore 20,45.

Suoi telegrammi Gabinetto nn. 360, 361 (l) e 364 (2).

Articolo di Steed ha prodotto qui sfavorevole impressione e prego V. E. trovare occasione di dirglielo amichevolmente. Mi fa rilevare opportunità di far tornare a Londra Prof. Cippico il quale potrebbe pubblicare articoli circa gli interessi dell'Italia nell'Adriatico. Cippico mi dice che è pronto partire ma vorrebbe essere assicurato che Steed è disposto a pubblicare d. suoi articoli.

Lascio a V. E. giudicare se farne parola oppure no a Steed. Gradirò inoltre conoscere suo modo di vedere su opportunità che Cippico torni a Londra.

920

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1442/165. Bucarest, 8 ottobre 1914, ore 21,40 (per. il 9, ore 20).

Mi viene assicurato che le idee del Principe Ferdinando sono molto mutate negli ultimi tempi e che è tutt'altro che sicuro che egli seguirebbe Re Carlo nel caso in cui S. M. abdicasse. Del resto Principessa Maria cerca agire con ogni mezzo su S. A. R. per distoglierlo dal proposito ed ha, per ogni eventualità, dichiarato che essa rimarrebbe in Romania coi suoi figli anche se gli altri membri dell'altra famiglia reale se ne andassero.

Confermo quanto ho riferito col mio telegramma Gabinetto segreto

n. 125 (3) circa principe Carlo che persiste a dire essere esclusivamente romeno e non volere in nessun caso lasciare paese.

921

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1439. Bucarest, 8 ottobre 1914, ore 21,45 (per. il 9, ore 22).

Accordo russo-romeno ha assunto forma concreta di scambio di note tra Sazonoff e ministro di Romania a Pietrogrado sulle basi da me indicate. Bratianu ha dichiarato in Consiglio dei Ministri (il quale però ignora tanto accordo russoromeno quanto quello italo-romeno) essere deciso fare marciare esercito per l'occupazione della Transilvania e Bucovina quando sia giunto momento opportuno.

Prego considerare quanto precede come assolutamente segreto.

(l) -Vedi DD. 868, 874. (2) -Non pubblicato. (3) -Vedi D. 851.
922

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1440/168. Bucarest, 8 ottobre 1914, ore 21,45 (per. il 9, ore 22).

È probabile che vengano riprese trattative per la formazione di un Gabinetto di concentrazione di cui farebbero parte Bratianu, Marghiloman, Take Jonescu, Costinescu e Filippescu. Bratianu vi sarebbe favorevole ma non vorrebbe dare dicastero Guerra a Filippescu il quale invece non vuole finora accettare altro portafoglio.

923

IL MINISTRO A SOFIA, CUCCHI BOASSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1445/48. Sofia, 9 ottobre 1914, ore 9,30 (per. il 10, ore 5,40).

Ringrazio V. E. del telegramma Gabinetto n. 1112 (l) a cui credo aver preventivamente risposto col mio telegramma Gabinetto n. 42 (2), che confermo completamente anche oggi.

Circa punto oscuro segnalato da S. E. Tittoni ho cercato per quanto mi era possibile nel mio telegramma Gabinetto n. 46 (3) di dipingere lo stato d'animo di Re Ferdinando. Questi dopo l'insuccesso della sua politica personale è ben lungi dall'aver ripreso quell'ascendente che lo faceva arbitro della politica estera della Bulgaria. Nondimeno identificandosi colla politica del Gabinetto Radoslawoff, egli si è personalmente legato all'Austria-Ungheria ed a Germania che fanno ogni sforzo per sfruttare la sua grandissima paura, convincendo che la vittoria russa si risolverebbe nella soggezione Bulgaria alla Russia e forse anche nella sua deposizione e nella cacciata della dinastia. Per influire sul Re Ferdinando Austria-Ungheria e Germania si valgono sopratutto (da quanto ho potuto raccogliere) della russofobia della maggiore parte degli ufficiali, legati al partito stambulovista e convinti del successo delle armi austro-tedesche (mio telegramma 206) (4) dell'agitazione anti-serba fomentata da macedoni che fanno capo a Ghenadieff e che propugnerebbero una immediata risoluzione della questione macedone, e persino dell'azione dei due Vescovi cattolici, di numerosi..... (5) che sono emissal"i austro-ungarici i quali lavorano sulla coscienza impressionabilissima del Re. Ma Re Ferdinando deve anche contare con una gran parte opinione pubblica bulgara favorevole alla Russia che potrebbe rappresentargli uguale e maggiore pericolo di quello che Austria-Ungheria e Germania gli fanno intra

vedere nel successo russo, e pertanto non crederei che il Re possa essere un fattore determinante di un'azione contro la Serbia o la Romania ove questa attaccasse Austria-Ungheria.

Ciò premesso neutralità adottata dal Governo bulgaro e dalla quale questi pare non voglia dipartirsi, deve accordarsi coll'incertezza e la paura dominante l'animo del Sovrano. Secondo ogni probabilità Bulgaria starà a vedere da qual parte sarà vittoda per pronunziarsi. E se Triplice Intesa accennasse ad un sicuro successo è da attendersi che Re Ferdinando conformemente al suo carattere farà di tutto per ingraziarsi quelle Potenze e salvare la sua posizione.

(l) -Vedi nota al D. 911. (2) -Vedi D. 799. (3) -Vedi D. 840. (4) -Non riprodotto. (5) -Gruppo indecifrabile.
924

IL MINISTRO A BELGRADO, SQUITTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1443/120. Nisch, 9 ottobre 1914, ore 12 (per. il 10, ore 2).

Telegramma di V. E. Gab. n. 113 (1).

Ripetizione chiesta: «in questi circol!i politici e governativi si manifesta una certa delusione per la persistente astensione dell'Italia dalla partecipazione alla guerra contro l'Austria Ungheria allo scopo di assicurarsi possesso di Trento e Trieste, Gorizia ed..... (2) (manca). Nell'..... (3) dei Serbi Trieste, Gorizia ed !stria potrebbero essere annesse all'Italia se essa intervenisse a tempo con le armi ma non già rimanendo neutrale poichè in tal caso quelle tre regioni sarebbero reclamate dagli slavi».

925

IL MINISTRO A DURAZZO, ALIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. R. u. 9957/954. Durazzo, 9 ottobre 1914, ore 18 (per. il10, ore 18,15).

Un nostro fidato informatore riferisce che agenti serbi tre giorni or sono hanno iniziato lavori di propaganda nell'Albania centrale. Il capo del villaggio di Stebleva fece avvisare la cittadinanza di Elbassan..... (2) che Serbia ha intenzione mandare sue truppe ad occupare la città e voleva sapere se la città medesima avrebbe accolto Serbi pacificamente. Essad ne venne informato e rispose che non si deve aver paura. Popolazione di Tirana e Elbassan avrebbero indetto riunione per decidere se esse debbono accettare la proposta serba o chiedere l'occupazione italiana. In ambedue le città maggioranza propende per l'Italia. Questa notizia spiegherebbe atteggiamento di Essad, invariabile inquietudine e i suoi avvertimenti..... (2).

(l) -Vedi nota (l) al D. 912. (2) -Gruppo indecifrabile. (3) -Gruppo mancante, probabilmente: c idea •.
926

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI,

ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

(Ed. in Rivista Storica Italiana, A. LXI, pagg. 264-266).

L. P. BerLino, 9 ottobre 1914.

Ti ringrazio vivamente della tua buona lettera del 5 (1), dalla quale ho rilevato, con mia grande soddisfazione, che siamo perfettamente d'accordo su tutti i punti.

La soddisfazione s'intende, è soltanto relativa e dipendente dall'incoraggiamento che mi dà il vedere le mie convinzioni divise da un uomo della tua autorità ed esperienza; chè, del resto, in molte cose avrei preferito poter dissentire da te e dalle sconfortanti conclusioni, cui sei giunto! E, per esempio, anch'io purkoppo debbo riconoscere che, come tu dici, è più facile affermare il proposito di lasciare il nostro posto prima della decisione fatale, che non effettuarlo; nè saprei suggerirti qualche espediente per usc<ire dal disgraziato bivio nel quale ci troviamo.

Eppure, un modo bisogna assolutamente trovarlo: perchè io credo che abbiamo il diritto e il dovere di separare apertamente la nostra responsabilità da una politica che condanniamo. E sarebbe bene, a questo riguardo, che ci tenessimo costantemente in contatto, e che tu telegrafassi a me, come io telegraferei a te, tutti quegli indizi che possano far supporre l'imminenza della decisione. A quanto mi disse persona venuta ieri da Roma, tale decisione sembrava già imminente una diecina di giorni fa: si sarebbe cominciato con la chiamata di quattro nuove classi, per la quale il decreto era già pronto: fu rimesso nel tiratoio quando venne la notizia della distruzione delle tre navi inglesi da parte del sottomarino tedesco! Il che dimostra due cose: la prima, cui tu pure accennavi, che si aspetta di vedere da qual parte si disegna la sorte delle armi; la seconda, che i negoziati con la Triplice Intesa vengono condotti specialmente per il tramite dell'Inghilterra. A quanto mi viene riferito, questa, come compenso della nostra entrata in azione, ci avrebbe promesso le isole del Dodecaneso, e ci avrebbe anche fatto balenare nientemeno che Tunisi! Ma, allo stringere dei nodi, quest'ultimo, s'intende è sfumato, e tutto si sarebbe limitato ad un vago impegno francese di smantellare Biserta e di qualche piccola rettificazione di frontiera nell'interno: Trento, Trieste, l'Istria, ecc. poi, dovremmo, si capisce conquistarcele da noi, colle nostre forze..... Ora tutto questo-a parte la slealtà, sulla quale è ormai inutile fermarsi -potrebbe andar bene, se fosse sicura la vittoria della Triplice Intesa: ma se invece vincessero i nostri alleati -ipotesi, certo non sicura e forse nemmeno troppo probabile, ma pure non interamente da escludersi -come rimarremmo noi? D'altra parte, tutto quello che tu mi

scrivi, mi conferma purtroppo nell'opinione che già avevo, che cioè non vi sia da pensare ad una cessione spontanea del Trentino da parte dell'Austria, cessione che non basterebbe nemmeno più, come avrai visto dalle ultime polemiche -anche se accompagnata dall'autorizzazione per l'occupazione di Valona alle esigenze della nostra cosi detta opinione pubblica. E, anche in questo, come sono giuste e vere e sante le cose che tu dici, circa i danni ed i pericoli immensi di una politica, non soltanto basata, ma addirittura condotta dall'opinione pubblica! Tanto più che da noi, nel caso presente, questa pretesa opinione pubblica si riduce, in definitiva, a un centinaio di giornalisti, i quali si trascinano dietro una massa di brave persone, incoscienti ed ignoranti, le quali credono di avere compiuto tutto il loro dovere verso la patria gridando: Abbasso l'Austria! La colpa è di questi giornalisti che, gli uni per infame avidità di lucro, gli altri per vanità e leggerezza, si addossano questa immane responsabilità: e la colpa è ancora più del Governo che, potendo frenare questo sconcio, non lo fa e

non lo vuoi fare. Se realmente lo volesse, avrebbe i mezzi di imporre un linguaggio ragionevole ai Corriere della Sera, Giornale d'Italia, e Stampa; e basterebbe un mutamento nell'atteggiamento di questi tre giornali per determinare un rivolgimento dell'opinione pubblica. Invece si lasciano fare; ed è infatti, come tu dici, addirittura enorme il vedere, in momenti come questi, la politica estera formare oggetto di discussioni pubbliche, di riunioni e di voti di partiti.

Ma, vivaddio! una decisione su una cosa così grave, così tremenda come la guerra, con tutta la sequela di orrori e di disastri che trae seco e di cui siamo quotidiani testimoni, non si discute cosi, accademicamente, in vista di interessi più o meno vitali; la guerra si fa quando tutto un popolo sorge per difendere la sua indipendenza e la esistenza sua, come fanno ora la Francia e la Germania -non gli altri, secondo me, non la si lascia decidere dal sig. Torre, che pontifica nel Corriere della Sera, nè dal blocco nazionalista-radicale-repubblicano-anarchico, che sbraita nei comizi; mentre vi sono tanti altri uomini eminenti ed assennati, e tutta la massa dei lavoratori nostri, che vi si sono dichiarati e vi si dichiarano contrari..... Ma il Governo, ripeto, lascia fare: e a me fa paura il leggere le manifestazioni di fiducia nel Governo, che ha già deciso un'azione indegna e sleale, e aspetta soltanto, per compierla, di poterlo fare senza pericolo ..... come Maramaldo. E la situazione militare, purtroppo, è sempre indecisa; nè sembra che tenda a migliorare, sopratutto per l'Austria-Ungheria!

Altra persona, giunta stamane da Roma, mi conferma press'a poco quello che ti scrivo più sopra: dice, anzi, che il Governo è più che mai irrisoluto. Dice pure che Sangiuliano è realmente ammalato, e dovrà quasi certamente ritirarsi; e che allora l'interim sarà preso probabilmente dal Presidente del Consiglio, il quale cambierebbe subito sottosegretario di Stato e segretario generale.

Concludendo, l'ultima preghiera che ti rivolgo è quella di prevenirmi in tempo se e quando crederai il momento giusto per prendere una risoluzione; chè io ci tengo assai a seguire, in ogni caso, l'esempio tuo. Ti scriverò, del resto, di nuovo fra poco, oggi avendo potuto farlo solo di fretta, e fra numerose interruzioni.

(l) Vedi D. 887.

927

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1446/371. Londra, 10 ottobre 1914, ore 3,45 (per. ore 19).

Telegramma di V. E. n. 1114 (1). Era già mia intenzione di parlare amichevolmente a Steed nel senso desiderato da V. E. ed aspetto per farlo propizia occasione. Non ho creduto chiamarlo appositamente sia per non alimentare sua vanità sia perchè mi risulta che egli è ora molto irritato per severa mortificazione inflittagli dal Foreign Office col pronto e categorico comunicato già da me segnalato. Steed si dolse amaramente con Tyrrell il quale gli rispose che intervento Foreign Office era stato reso necessario da somma inopportunità articolo destinato a produrre in Italia pessima impressione. Premesso tutto ciò e data notoria ostinazione di Steed sembrami poco probabile suo consenso a pubblicare articoli di Cippico. Pubblicherebbe tutto al più una o due lettere firmate le quali molto probabilmente provocherebbero risposta e si accenderebbe cosi polemica che io persisto nel ritenere nociva nostri interessi. Conviene tenere presente che pel grosso pubblico inglese oramai unicamente preoccupato dell'andamento guerra e delle conseguenze che essa può avere per l'esistenza stessa del Paese questione Adriatico presenta importanza affatto secondaria. La nostra attività nel determinare qui corrente simpatia aspirazioni nazionali italiane quando non è stata da noi presa quella decisione nel fondo qui universalmente desiderata ed aspettata temo farebbe alla causa nostra più male che bene. Parmi d'altra parte ovvio prevedere che in fine dei conti sulla realizzazione definitiva legittima aspirazione nazionale italiana non le campagne giornalistiche potrebbero esercitare influenza ma soltanto la azione che il Governo del Re credesse dovere spiegare previi precisi accordi basati sulla integrale accettazione da parte della Triplice Intesa delle condizioni cui esso giudicasse doverla subordinare. Circa venuta Cippico Londra credo ad ogni buon fine dovere ricordare che sua qualità di suddito austrìaco potrebbe creargli qui imbarazzo e difficoltà di natura a rendergli poco piacevole soggiorno. Tutto compreso riterrei quindi più utile Cippico pur continuando sua patriottica campagna nei nostri giornali si limitasse per il momento almeno a scrivere privatamente a Steed suo grande amico per dargli quelle spiegazioni che saranno considerate da V. E. più opportune cercando persuaderlo per lo meno a starsene tranquillo. Stamane Times nel riferire dimissioni Ministro della Guerra pubblica senza commenti brano articolo Stampa nonchè dichiarazione corrispondente Novoie Vremia al Giornale d'Italia.

(l) Vedi D. 919.

928

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AGLI AMBASCIATORI A BERLINO, BOLLATI, E VIENNA, AVARNA

T. GAB. 1115. Roma, 10 ottobre 1914, ore 8,30

Per informazione esclusivamente personale di V. E. le comunico il sunto di una mia odierna conversazione con questo ambasciatore di Germania.

Flotow mi domandò se Cambon avesse una missione del suo Governo. Risposi negativamente come è verità. Gli dissi che Cambon mi aveva parlato della causa della presente guerra che egli attribuisce alle pressioni esercitate sullo Imperatore dal partito dei Junker i quali per motivi politici ed economici vogliono arrestare il movimento democratico che tende ad industrializzare la Germania con danno della loro influenza e dei loro interessi. Flotow affermò che tale supposizione non ha fondamento.

Flotow mi disse poi che fu solamente dopo l'assassinio dell'Arciduca che l'Austria-Ungheria si rivolse alla Germania chiedendole se l'avrebbe appoggiata nelle possibili conseguenze di un eventuale ·Conflitto armato colla Serbia. Il Governo germanico rispose affermativamente.

Colsi questa occasione per rammentare a Flotow che tante volte gli avevo detto che il Governo italiano non avrebbe mai potuto appoggiare l'Austria-Ungheria in una politica tendente a menomare l'indipendenza e l'integrità della Serbia o a imporle condizioni contrarie ai nostri principi liberali o al principio di nazionalità, sia che si prospettasse una guerra europea oppure no. Di ciò convenne pienamente l'ambasciatore.

Ricordai anche a Flotow che gli avevo sempre detto che la Russia avrebbe preso le armi e che al conflitto conseguente avrebbe partecipato non solo Francia, ma anche Inghilterra e che Italia e Romania sarebbero state neutrali. Flotow lo riconobbe e disse che tutte le mie previsioni si erano avverate, ma a Berlino non ci avevano creduto.

Indi l'Ambasciatore mi chiese quali intenzioni abbiamo circa Valona e mi disse che a suo avviso una nostra azione a Valona è utile essendo opportuno fare qualche cosa per contentare la pubblica opinione. Gli risposi che noi non cerchiamo pretesti per compiere una azione a Valona, ma che se si presentasse alcun pericolo reale, avremmo provveduto mantenendo però ferme le deliberazioni di Londra.

Flotow mi disse poi che grandi vantaggi potrebbe conseguire l'Italia qualora, dopo l'inverno, noi prendessimo le armi accanto alla Germania e all'AustriaUngheria. Gli risposi che la serie continua delle gaffes che commette l'AustriaUngheria, fra cui l'ultima quella del licenziamento dell'ingegnere Sospisio, rendono assai difficile, se non impossibile, a qualsiasi Governo italiano di trascinare la Nazione in una guerra a fianco della duale Monarchia. Flotow replicò che l'Austria-Ungheria è perseverante nelle gaffes e che in Germania ne sono preoccupati e deplorano che gli interessi vitali della Germania esigano l'alleanza con un Governo che non sa esimersi da una condotta che è tutta di spropositi.

929

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. 1447/169. Bucarest, 10 ottobre 1914, ore 14 (per. l'11, ore 5,35). Tel. Gabinetto segreto n. 169. Re Carlo era nel suo castello di Sinaia ed aveva lavorato ieri notte fino a tarda ora col Signor Bratianu senza che nulla facesse prevedere così prossima la sua fine. Però come ho riferito a suo tempo le condizioni del cuore a causa

dell'arteriosclerosi erano da parecchi giorni preoccupanti e furono aggravate dalle emozioni derivanti dalla situazione politica nonchè dalla nefrite di cui

S. M. soffriva. S. M. si è sentito male stamane alle cinque ed è deceduto alle sei assistito dal suo medico curante.

S. M. la Regina Elisabetta si trovava presso l'augusto suo consorte mentre i principi ereditari si erano trasferiti ieri stesso a Bucarest. È doloroso constatare che la morte di questo Sovrano, il quale ha reso tanti servigi al suo Paese, sarà accolta piuttosto con un senso di sollievo che con un senso di rimpianto.

Re Carlo non era mai stato amato, ma solamente stimato dai Romeni. I preesistenti avvenimenti poi avevano creato una barriera insormontabile tra il Sovrano, rimasto innanzitutto tedesco, ed il popolo romeno che aspira alla sua unità. La morte di Re Carlo risoìve quindi una situazione che a lungo andare poteva divenire insostenibile e scuotere le basi della dinastia.

Al nuovo Sovrano mancano intelligenza e autorità necessarie per opporsi alla corrente popolare a cui è favorevole la sua stessa consorte. D'altra parte posizione del Re Ferdinando, ove egli intendesse di opporsi (sia pure minacciando di abdicare) alle tendenze della Nazione sarebbe indebolita dal fatto che il principe Carlo, divenuto ormai maggiorenne quale Principe ereditario, ha già dichiarato di essere e volere rimanere esclusivamente romeno. Nel nuovo regno avrà presumibilmente grande autorità la Regina Maria che unisce, in seguito agli ultimi avvenimenti, la popolarità ad un pratico buon senso britannico non disgiunto da sufficiente energia. La Regina Maria è decisamente antitedesca, ciò essendo anti-austriaca.

Colla morte del Re Carlo politica estera romena cessa di essere affidata principalmente al Sovrano.

930

L'AGENTE DIPLOMATICO AL CAIRO, SERRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. s. 9961/181. Cairo, 10 ottobre 1914, ore 14,10 (per. ore 19,36). Nostro informatore ha da fonte sicura che El Baruni era latore di una lettera da Costantinopoli al Gran Senusso nella quale gli si domanda se nella eventualità di una invasione del territorio egiziano da parte truppe turche provenienti dalla Siria egli coopererà alla conquista dell'Egitto inviando forze arabe dalla Cirenaica. Informatore ci assicura che una persona apposita attende

qui risposta Gran Senusso per portarla a Costantinopoli. Prego comunicare presente telegramma al Ministero delle Colonie.

931

L'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI,· AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1451/139. Berlino, 10 (l) ottobre 1914, ore 2,50 (per. l'll, ore 21).

Telegramma di V. E. n. 1115 (2).

Zimmermann mi aveva mostrato ieri mattina un telegramma di Flotow che

riferiva negli stessi termini di V. E. conversazione avuta con Lei circa venuta

di Cambon a Roma. A proposito di quanto le disse quest'ultimo, con tutta la

stima che ho per la autorità e acume del mio ex collega, parmi che egli abbia

avuto una visione troppo ristretta e unilaterale delle cause della guerra in

Germania. Certi motivi da lui accennati hanno potuto spingere partito degli

Junker assai potente infatti in Prussia non però in tutto l'Impero a cui appar

tengono anche elementi militari più influenti a premere sull'Imperatore in senso

bellicoso. Ma questo non sarebbe bastato: e anche se V. E. ammettesse come da

molte parti si sostiene che l'intera o per lo meno principalissima responsabilità

della guerra ricade sulla Germania, ragioni di ciò sono di natura assai più larga

e complessa che non quelle indicate da Cambon.

Flotow ha riferito pure esattamente quanto gli disse V. E. riguardo ad una nostra eventuale azione a Valona. Sul resto del suo colloquio con Lei non ha riferito o per lo meno se lo ha fatto Zimmermann non me ne parlò. Io posso assicurare però V. E. che le illusioni che Flotow mostrò d1 avere circa possibilità e concorso positivo dell'Italia coi suoi alleati anche dopo l'inverno sono qui da ben pochi divise. Ciò che si desidera e si spera da parte nostra è la continuazione di una corretta e leale neutralità. Molti invece sono anche qui d'accordo con Flotow nel deplorare le gaffes che va sempre commettendo Austria-Ungheria..... (3) di fronte Italia e tanto sul terreno politico quanto su quello militare.

932

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1450/372. Londra, 11 ottobre 1914, ore 10,40 (per. il 12, ore 5,20).

Ripeto mio telegramma n. 363 del 3 corrente (4).

Grey oggi andava molto in fretta perchè occupatissimo. Non ho potuto quindi dargli integrale comunicazione telegramma di V. E. Gabinetto n. 1090 (5).

Gliene ho tuttavia riassunto punti più essenziali bene stabilendo che eventuale nostra occupazione di Valona avrebbe carattere provvisorio, consisterebbe in invio di navi con distaccamento marinai da sbarco e sarebbe esegutto dall'Italia allo scopo di imporre rispetto "deliberazione di Londra.

A giustificare nostra eventuale azione mi sono servito argomenti svolti da

V. E. ed ho fatto per mio conto personale rilevare pure che Triplice Intesa non può e non deve mai dimenticare servizi resi dall'Italia con la sua neutralità. Grey mi ha detto non poteva darmi su due piedi risposta impegnativa ritenendo doveroso consultare prima i Gabinetti di Parigi e di Pietrogrado ai quali avrebbe immediatamente telegrafato. Mi ha lasciato però intravedere sue piuttosto favorevoli disposizioni personali. Mi ha poi chiesto se noi avevamo discorso della quistione pure con Vienna e Berlino. V. E. non avendomi autorizzato a comunicare qui le aperture di cui nel telegramma di V. E. Gabinetto 1088 (1), mi è sembrato prudente replicare che non ne sapevo nulla.

Giudicherà V. E. se, come a me parrebbe per doverosa lealtà e correttezza, non convenga autorizzarmi a dire a Grey tutta intera la verità senza però parlare dei passi già fatti a Vienna e Berlino circa Saseno. A questo riguardo a rischio di abusare della benevola pazienza di V. E. io mi permetto di insistere per quanto so e posso sulle considerazioni sottoposte col mio telegramma Gabinetto

n. -325 (2). Il giorno in cui Grey si persuadesse che noi prendiamo ancora accordi più o meno confidenziali con Vienna e Berlino la sua fiducia in noi sarà irrimediabilmente perduta e di ciò noi potremmo ad un dato momento sperimentare serie conseguenze. Tutto il mio lavoro personale mira a fare il possibile per conservarci intatta l'amicizia dell'Inghilterra anche nel caso in cui R. Governo credesse dover mantenere la neutralità fino all'ultimo. Alle intenzioni di V. -E. di prestare all'Inghilterra eventuale aiuto militare frontiera egiziana ho ritenuto preferibile non accennare per il momento. Vi sarà sempre tempo a parlare se l'occasione si presenterà e quando Governo di S. E. avrà preso una deci· sione definitiva.

Come già riferii 'COl mio telegramma 369 (3) questa Amministrazione telegrafica avendo accertata trasmissione Parigi non intende spingere indagini le quali mi sembra indispensabile siano eseguite a Parigi dalla nostra amministrazione occorrendo chiarire sorte telegramma ad evitare ripetersi inconveniente che potrebbe avere in altra circostanza spiacevoli conseguenze.

(l) -Erroneamente per 11, come si rileva ciana data e ora di partenza del D. 928. (2) -Vedi D. 928. (3) -Gruppo indecifrabile. (4) -Il telegramma gab. 363 da Londra è ricordato per la prima volta nel telegramma gab.366 pure da Londra (D. 896), ma non arrivò a destinazione. Di Sangiuliano evidentemente informò del mancato arrivo Imperiali, poichè questi il 7 ottobre comunicò (t. gab. 1432/368)che il telegramma in parola era stato consegnato il sabato sera alle ore 21, ed aggiungeva che avrebbe fatte indagini per saperne la sorte ed occorrendo avrebbe ripetuto. Il 7 ottobre Di Sangiuliano confermò che il telegramma non era ancora giunto (t. gab. 1110). L'8 ottobre Imperiali rispose (t. gab. 1435/369) che amministrazione telegrafica assicurava che la spedizione era avvenuta regolarmente e il telegramma risultava giunto a Parigi il sabato 3, alle ore 22,53. Non avendo Sangiuliano chiesta la ripetizione supponeva che il telegramma fosse ormai giunto; in ogni modo suggeriva di reclamare a Parigi • ad evitare nuovi ritardi che nei momenti presenti potrebbero cagionare seri inconvenienti •· Il 10 ottobre Di Sangiuliano chiedeva la ripetizione e la continuazione delle ricerche (t. gab. 1117). (5) -Vedi D. 783.
933

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 11 ottobre 1914.

Tu sai che io non ho piccole suscettibilità, e perciò e solo per evitare inconvenienti pratici, e perchè io conosco tutti i precedenti e le correlazioni d'ogni affare cogli altri, sarebbe bene che, quando l'urgenza non l'impone, tu senta o

me o De Martino prima di telegrafare direttamente ai nostri agenti all'estero. Nel caso speciale nessun inconveniente.

Il mio parere è che a patto che l'Italia non sia sola, e forse anche essendolo, convenga inviare ai funerali di Re Carlo una missione militare avendo a capo un generale d'alto grado. La persona mi pare indifferente, purchè abbia modi ed usi di società, porti un Gran Cordone italiano e parli bene francese (1).

In ogni modo conviene attendere il parere di Fasciotti.

Pare che J. Cambon sarà il successore di Barrère.

Io vado progressivamente migliorando sopratutto nei sintomi importanti; negli altri, da cui l'infermo risente subito il maggior benessere personale, vi sono alti e bassi, ma la traiettoria è verso una convalescenza assai più rapida del previsto, salvo, ben inteso, eventi imprevisti.

Leggi nei telegrammi in partenza la mia conversazione con Macchio. Egli è un po' sospettoso; bisogna addormentarlo. Appena verrà Rodd, gli parlerò nei sensi convenuti.

(l) -Vedi D. 866. (2) -Vedi D. 592. (3) -Non pubblicato.
934

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA

T. GAB. 1118. Roma, 11 ottobre 1914, ore 9.

Oggi ho visto Macchio che si è rallegrato del mio miglioramento in salute aggiungendo che farà molto piacere in Austria. Io gli ho risposto che anche senza di me Salandra continuerebbe la stessa politica. Non si vede al momento attuale alcun motivo per mutarla e, poichè come egli stesso riconobbe, la maggioranza del paese la approva, lo pregai d'insistere presso il suo Governo affinchè eviti tutto ciò, data la mentalità del popolo italiano, possa dare armi efficaci in mano agli agitatori che non si possono dal Governo italiano prendere di fronte reprimere come si potrebbe dal Governo austriaco senza renderli simpatici al popolo e facilitare il loro compito. Discutemmo i vari recenti e pendenti incidenti ed alle sue del resto amichevoli e cortesi lagnanze dimostrai la direttiva ed il fine dell'azione del Governo. Con questo criterio abbiamo discusso gli incidenti Sospisio, Battisti, espulsioni da Venezia, mine, sommergibili ed altro (egli non fece alcuna allusione ad Albania nè a Valona). Mi domandò del mio colloquio con Cambon ed io gli diedi la stessa risposta veridica che avevo dato a Flotow (mio telegramma n. 1115 Gabinetto) (2) aggiungendo la notizia posteriormente pervenuta da varie fonti che egli è forse destinatC1 a succedere a Barrère, la cui salute peggiora sempre con danno delle sue facoltà

mentali. Quanto precede, al pari del mio telegramma 1115 Gabinetto, per informazione personale di V. E. e per norma eventuale di linguaggio.

(l) -A capo della missione inviata a Bucarest fu scelto il Gen. Caneva. (2) -Vedi D. 928.
935

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. S. RR. 1449/222. Bordeaux, 11 ottobre 1914, ore 15,13 (per. ore 19).

Mi giunge il Corriere della Sera con un articolo di Torre contrario all'occupazione di Valona. Non mi pare che i due argomenti da lui addotti abbiano valore. Non credo la questione di Valona si regolerà insieme alle altre alla fine della guerra poichè per questa come per le altre il fatto del possesso avrà sempre un peso nelle decisioni delle Potenze. Noi occuperemmo Valona prima che vi giungessero gli Epiroti come domani occuperemmo Trieste e le isole della Dalmazia prima vi giungessero i Serbi. Mobilitazione (sic) esclude il pericolo di impigliarsi ìn conflitto cogli insorti musulmani o cogli Epiroti perchè la nostra occupazione sarebbe strettamente limitata all'isolotto di Saseno ed alla rada. Io quindi mi permetto confermare a V. E. mio parere favorevole all'occupazione.

936

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO DEI MINISTRI, SALANDRA

L. P. Roma, 11 ottobre 1914.

Ricevo la tua. Ripeto, non dar alcuna importanza che non sia di carattere

obbiettivo, a quanto ti scrissi pel telegramma. Dissi io stesso che nessun inconveniente poteva nascere in questo caso, ma la nostra situazione è cosi delicata e pericolosa che bisogna andar molto cauti.

Un pizzico d'irredentismo nel nuovo ministro della Guerra non mi dispiace (1). Si potrà compensare altrimenti ove occorra. Vedrò con piacere il nuovo collega della Guerra.

Flotow in Italia ha fatto benissimo: ha capito, quanto poteva, il nostro paese e detto la verità. Ma una responsabilità molto grave pesa su di lui: prima di venire a Roma, era ministro a Bruxelles, e lì non capi il Belgio e assicurò il suo Governo che il Belgio si sarebbe limitato a protestare e avrebbe lasciato passare tranquillamente i Tedeschi.

Includo altra copia del telegramma Macchio (2).

Non mi risulta che Aliotti sia ancora arrivato. Lietissimo sempre di vederti.

(l) -In luogo del Gen. Grandi che aveva dato le dimissioni era stato nominato ministro della Guerra (11 ottobre) l'allora Maggior Generale Vittorio Zupelli, sostituto del Capo di S. M. dell'esercito che, come è noto, era nato a Capodistria, di famiglia friulana. (2) -Vedi D. 934.
937

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI.

T. GAB. RR. S. 1119. Roma, 12 ottobre 1914, ore 9,40.

Ho avuto oggi un colloquio con Rodd nel quale gli ho fatto notare la necessità che le conversazioni sulle condizioni della nostra eventuale partecipazione alla guerra vengano cosi continuate prima che la nostra decisione definitiva sia presa, e ciò nello scopo di evitare al momento opportuno ulteriori indugi.

Rodd rispose che l'amicizia personale tra me e Grey e la conoscenza che egli ha della mia ripugnanza eguale alla sua ad ogni gioco d'astuzia renderebbero la cosa meno difficile, sebbene tanto contraria all'indole inglese e a quella personale di Grey, se egli fosse messo in grado di indicargli preventivamente una data approssimativa alla quale potremmo prendere una decisione definitiva e di assicurarlo intanto che le nostre condizioni sarebbero presso a poco quelle che egli già conosce.

Io gli risposi che per quest'ultima parte non vedo motivo di mutamenti notevoli, e che, certo, il Governo non riuscirebbe a trascinare il paese ai grandi sacrifici e rischi della guerra senza garantirgli in caso di vittoria almeno i confini naturali d'Italia e la situazione che le compete nell'Adriatico.

Gli esposi che ogni sacrificio pecuniario per ogni famiglia italiana rappresenta un complesso di immediate privazioni penose, mentre ben altro margine offre lo Standard of life inglese di ogni classe, ed egli stesso riconobbe che la maggioranza del paese è per la pace, che gli agitatori sono una minoranza senza influenza e che occorre un interesse italiano grande e visibile, leso o minacciato, per indurre la massa a seguire il Governo col necessario calore in una grande guerra.

Egli notò che intanto diversi commercianti ed industriali lombardi si consorziano per far buoni affari nei rifornimenti della Germania, il che molto preoccupa il Governo inglese, mentre, se colla sua partecipazione alla guerra, l'Italia chiudesse quest'altra porta all'Austria ed alla Germania, affretterebbe di molto la pace.

Gli feci osservare ed egli ne convenne, che finchè non saremo, se ci saremo, in guerra con Austria e Germania, aumentiamo la probabilità di vittoria addormentandola, e che pel decoro, il prestigio e la lealtà dell'Italia, non possiamo far loro guerra senza un legittimo motivo e senza farvi prendere parte onorevole alla flotta che è prontissima, ed all'esercito che ancora non lo è, sebbene sia ottimo e in gran parte agguerrito in Libia.

Alla sua insistenza sulla data approssimativa, in cui saremo pronti ho risposto che si lavora febbrilmente e che spero potergli dire qualche cosa di più concreto dopo aver parlato col nuovo ministro della Guerra.

Quanto al motivo legittimo, non vedo che quello della situazione a noi dovuta nell'Adriatico e quello della minaccia slava fin presso e persino entro i

36-Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

confini geografici d'Italia, minaccia che pare per ora allontanata per le non buone notizie sulle condizioni vere degli eserciti serbo e montenegrino che mi vengono, non da Vienna, ma proprio da Nisch, e per l'inerzia della flotta francese a Cattaro. Su tutto ciò egli sostanzialmente convenne e promise telegrafare a Grey. Stabilì di rivederci dopo il mio colloquio col nuovo ministro della Guerra. Di quanto precede V. E. potrà parlare se e come crede con Grey e con Tyrrell. Mi chiese le mie previsioni sulla condotta della Romania, Bulgaria, Turchia ed io gli dissi che la morte di Re Carlo certo era un fatto favorevole per la Triplice Intesa, ma gli ripetei ciò che gli avevo detto più volte che per assicurarsi della Bulgaria e della Turchia era indispensabile e già troppo ritardato un atto energico della Russia verso l'una e dell'Inghilterra verso l'altra.

A sua domanda se la partecipazione della Turchia alla guerra accanto a Germania ed Austria fosse un motivo sufficiente per parteciparvi l'Italia accanto alla Triplice Intesa gli risposi negativamente e che il paese non lo avrebbe capito nè sentito.

938

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1452/223. Bordeaux, 12 ottobre 1914, ore 14,30 (per. ore 18).

Delcassé mi ha detto che egli dà una grandissima importanza all'attitudine àella Bulgaria poichè essa può da un lato minacciare la Romania e distoglierla dall'attaccare l'Austria e dall'altro incoraggiare la Turchia. Delcassé non è del tutto tranquillo circa la Bulgaria anche perchè in questi ultimi giorni i rapporti tra Bulgaria e Serbia sono peggiorati.

Delcassé ritiene che Serbia e Grecia dovrebbero fare qualche concessione territoriale alla Bulgaria in Macedonia subordinandola al loro ingrandimento in Bosnia ed in Epiro. Crede che a ciò siano poco disposti e li giudica severamente. Non mi ha detto però se e quale azione la Francia si propone di spiegare al riguardo.

939

L'AMBASCIATORE A VIENNA, AVARNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1457/129. Vienna, 13 ottobre 1914, ore 11,30 (per. il14, ore 3,30).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1118 (1). Berchtold mi ha data lettura oggi del telegramma in cui Macchio gli rende conto del recente «colloquio » (2) avuto con V. E. Il telegramma stesso concorda

in parte col telegramma suddetto. Egli mi ha espresso quindi la sua soddisfazione per le dichiarazioni fatte da V. E. all'Ambasciatore I. e R. che il R. Governo persiste a volere seguire stessa politica seguita fino ad ora. Era poi lieto della azione che il R. Governo esercitava contro gli irredentisti e coloro che cercavano di agitare il paese contro Austria-Ungheria e poteva assicurarmi che il Governo I. e R. si sarebbe attivamente adoperato dal suo lato ad evitare tutto ciò possa dare arma efficace in mano a quelli agitatori. Accennando poi alle cose da V. E. dette a Macchio relativamente alle mine, Berchtold mi ha ripetuto l'assicurazione già comunicata con mio telegramma n. 1332 (l) che la sezione della Marina aveva già impartito ordini tassativi perchè fossero presi senza indugio i provvedimenti necessari per impedire il ripetersi di tali disgraziati incidenti.

(l) -Vedi D. 934. (2) -Completato con la minuta di Avarna.
940

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. s. 1454/226 (2). Bordeaux, 13 ottobre 1914, ore 12,30 (per. ore 17).

Mi risulta articoli del Temps circa una equa ripartizione degli interessi italiani e slavi nell'Adriatico sono pienamente ~pprovati da questo Ministero degli Affari esteri il quale vorrebbe che Italia Serbia e Montenegro fossero ugualmente contenti dell'assegnazione dei territori che l'Austria dovesse abbandonare.

941

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. 1455/227. Bordeaux, 13 ottobre 1914, ore 12,30 (per. ore 17).

Questo ministro di Romania mi ha detto che la nuova Regina ha spiccate simpatie inglesi e russe e quindi procurerà di influire sul Re per il raggiungirmento delle aspirazioni nazionali romene.

942

L'AMBASCIATORE A PARIGI, TITTONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. RR. S. 1456/225. Bordeaux, 13 ottobre 1914. ore 15,3 (per. ore 17).

Nel caso V. E. dovesse dar seguito al progetto di trattative per un accordo colla Triplice Intesa parmi che invece perdersi appresso al vano miraggio della cessione totale o parziale della Tunisia noi dovremmo concentrare tutta la nostra energia per il pieno accoglimento dei numeri 8, 9, 10, 11 e 12 circa l'Asia

Minore formulati da V. E. con chiara v1s10ne degli interessi italiani nel suo telegramma Gabinetto n. 1066 (1). Parmi anzi che questo sia il punto più importante delle trattative poichè mentre nessuno potrebbe contestarci i territori di nazionalità italiana che avessimo occupati troveremmo certamente resistenza alle nostre aspirazioni in Asia Minore quando non le avessimo assicurate con preventivi accordi.

(l) -Non riprodotto. (2) -Comunicato ad Imperiali il 14 ottobre (t. gab. 1120).
943

IL CONSOLE A VALONA, LORI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1458/47. Valona, 14 ottobre 1914, ore 10 (per. ore 23,20).

Le voci che corrono sulla situazione di Essad sull'attitudine di Kiamil Mussa Elbassani, sull'imminenza di nuove complicazioni interne e simili, mi sembra che confermino quanto fin da principio ebbi recisamente a dichiarare al barone Aliotti, essere bensì vero che dal punto di vista locale il momento è favorevole per una nostra azione qua giù e che ogni ulteriore indugio può modificare radicalmente le cose, ma non essere a mio avviso assolutamente consigliabile per varie considerazioni relative a circostanze locali e alla situazione interna dell'Albania attuare una occupazione di Valona con due soli battaglioni.

944

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A BERLINO, BOLLATI

T. R. 5874. Roma, 15 ottobre 1914, ore 2,30.

Già da vario tempo ho incaricato V. E. di richiamare amichevolmente attenzione di codesto Governo sulla minaccia che pesa sulle nostre colonie africane in seguito all'agitazione panislamica il cui centro di fomentazione e d'irradiazione è constatato trovarsi nel ministero della guerra ottomano ma della quale sono strumento anche agenti germanici. Quel movimento ci viene dichiarato diretto contro Francia e Inghilterra ma, da varie notizie pervenuteci abbiamo constatato che non manca azione anche contro Italia. Oggi infatti ricevo dal Governatore della Cirenaica notizie che in Bengasi circola voce di accordi fra Senusso e Governo germanico e nell'interno va divulgandosi lettera di certo Hag Milet El Raked negoziante bengasino stabilito Alessandria stigmatizzante Italia per aver tradito Germania rifiutando aiuto giurato.

È ben lungi da me pensiero tener responsabile codesto Governo per atti

o parole che io devo ritenere dovuti a eccesso di zelo di alcuni suoi poco scrupolosi emissari. Tuttavia desidero che Ella ne parli a S. E. von Jagow perchè ne sia informato e perchè provveda per quanto gli è possibile.

Prego V. E. approfittare questa circostanza per insistere per pronto invio Tilger a Tripoli e ritiro Signor Mann.

(l) Vedi D. 803.

945

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE

A LONDRA, IMPERIALI, E ALL'AGENTE DIPLOMATICO AL CAIRO,

SERRA

T. 5875 Roma, 15 ottobre 1914, ore 2,30.

(Per Londra). Ho telegrafato al R. agente al Cairo quanto segue:

(Per tutti e due). Il Governo della Cirenaica telegrafa essere da varie fonti confermata notizia che da Solum carovane contrabbando continuano passare indisturbate trasportando derrate armi munizioni in Cirenaica. Prego richiamare su questa notizia attenzione codeste Autorità insistendo perchè sia esercitata sorveglianza atta impedire efficacemente passaggio· in Cirenaica armi e munizioni.

946

IL MINISTRO A BUCAREST, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, DI SANGIULIANO

T. GAB. s. 1460/173. Bucarest, 16 ottobre 1914, ore 14 (per. il 17, ore 10).

Tel. Gabinetto segreto n. 173.

Mi risulta confidenzialmente che questo ministro di Francia, il quale si era sempre illuso di riuscire a far marciare senz'altro Romania colla Triplice Intesa, cerca provocare nuovamente delle manifestazioni per le strade contro Austria-Ungheria per tentare forzare la mano al nuovo Re ed al Governo. Ministro di Russia più ponderato si rende conto che due sole circostanze possono indurre la Romania ad entrare in azione e sono una schiacciante vittoria e la partecipazione dell'Italia alla guerra. Egli quindi tiene un contegno molto più prudente di quello del ministro di Francia.

Ad ogni modo alle manifestazioni di strada non sarebbe da attribuirsi grande importanza almeno finchè continua ritirata russa di fronte alle forze austrotedesche, giacchè qui è ancora un ristretto numero di uomini politici e non la massa della popolazione che decide delle sorti del Paese.

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APPENDICI

APPENDICE I

AMBASCIATE E LEGAZIONI DEL REGNO D'ITALIA ALL'ESTERO

(Situazione all'agosto 1914)

ALBANIA Durazzo -ALIOTTI nob. Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

ARGENTINA Buenos Ayres -CoBIANCHI Vittore, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. AUSTRIA-UNGHERIA Vienna -S. E. AVARNA DI GUALTIERI duca Giuseppe, ambasciatore.

BAVIERA Monaco -ToMASI DELLA ToRRETTA nob. Pietro, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. BELGIO Bruxelles -CARIGNANI DI NovoLI nob. Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. BOLIVIA La Paz -AGNOLI Ruffillo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Lima). BRASILE Rio de Janeiro -MERCATELLI Luigi, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. BULGARIA Sofia -CuccHI BoAsso Fausto, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

CILE

Santiago -DI MoNTAGLIARI marchese Paolo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

CINA

Pechino -SFORZA nob. Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

COLOMBIA

Bogotà -N. N.

COSTARICA

S. José de Costa-Rica -NoTARI Giosué, console generale con credenziali di inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Guatemala).

CUBA

Avana -RAYBAUDI-MASSIGLIA conte Annibale, console generale, con credenziali di inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

DANIMARCA Copenaghen -SACERDOTI DI CARROBIO conte Vittorio, inviato straodinario e ministro plenipotenziario. EGITTO Cairo -SERRA Attilio, agente diplomatico e console generale al Cairo.

EQUATORE Quito -AGNOLI Ruffillo, predetto (residente a Lima).

ETIOPIA Addis Abeba -CoLLI DI FELIZZANO conte Giuseppe, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. FRANCIA Parigi -S. E. TITTONI Tommaso, ambasciatore.

GERMANIA Berlino -S. E. BoLLATI Riccardo, ambasciatore.

GIAPPONE Tokio -S. E. GuicCIOLI marchese Alessandro, ambasciatore.

GRAN BRETAGNA Londra -S. E. IMPERIALI marchese Guglielmo, ambasciatore.

GRECIA

Atene -DE BosDARI conte Alessandro, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

GUATEMALA

Guatemala -NoTARI Giosuè, predetto, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

HAITI

Haiti -RAYBAUDI-MAssiGLIA conte Annibale, predetto, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente ad Avana).

HONDURAS Tagucigalpa -NoTARI Giosuè, predetto, ministro residente (residente a Guatemala). LUSSEMBURGO Lussemburgo -DELLA ToRRE DI LAVAGNA conte Giulio, ministro residente e console generale. MAROCCO Tangeri -N. N. MESSICO Messico -CAMBIAGIO Silvio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

MONTENEGRO Cettigne -NEGROTTo CAMBIAso nobile Lazzaro, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. NICARAGUA Manague -NoTARI Giosuè, predetto, ministro residente (residente a Guatemala).

NORVEGIA Cristiania -MoNTAGNA Giulio Cesare, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. PAESI BASSI Aja -SALLIER DE LA TouR duca Giuseppe di Calvello, inviato .straordinario e ministro plenipotenziario.

PARAGUAY Assunzione -Rossi Adolfo, ministro residente.

PERSIA

Teheran -CAETANI nobile Livio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

PERU' Lima -AGNOLI Ruffillo, predetto, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

PORTOGALLO

Lisbona -KocH Ernesto, (dal 13 agosto 1914) inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

ROMANIA

Bucarest -FAsciOTTI BARONI Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

RUSSIA Pietroburgo -S. E. CARLOTTI marchese Andrea di Riparbella, ambasciatore.

SALVADOR

S. Salvador -NoTARI Giosuè, predetto, ministro residente (residente a Guatemala).

S. DOMINGO

S. Domingo -RAYBAUDI-MASSIGLIA, conte Annibale, predetto, ministro plenipotenziario (residente ad Avana).

SERBIA

Belgrado -SQUITTI barone Nicola di Palermiti e Guarna, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

SIAM

Bangkok -DuRAND DE LA PENNE marchese Enrico, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

SPAGNA Madrid -S. E. BoNIN LoNGARE conte Lelio, ambasciatore.

STATI UNITI D'AMERICA Vlashington -S. E. MACCHI DI CELLERE nobile Vincenzo, ambasciatore.

SVEZIA

Stoccolma -ToMMASINI Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. SVIZZERA Berna -PAULUCCI DE' CALBOLI conte Raniero, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. TURCHIA Costantinopoli -S. E. GARRONI marchese Camillo, ambasciatore.

URUGUAY Montevideo -MAESTRI-MOLINARI marchese Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. VENEZUELA Caracas -SERRA Carlo Filippo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

APPENDICE II

UFFICI DEL MINISTERO DEGLI AFFARI ESTERI (Situazione all'agosto 1914)

MINISTRO SEGRETARIO DI STATO Dr SAN GIULIANO S. E. marchese Antonino, senatore.

SOTTOSEGRETARIO DI STATO BoRSARELLI DI RIFREDDO marchese on. Luigi, deputato al Parlamento.

GABINETTO DEL MINISTRO

Affari confidenziali -Corrispondenza riservata e particolare del Ministro -Ricerche e studi in relazinoe al lavoro del Ministro -Rapporti colla stampa e agenzie telegrafiche -Relazioni del Ministro col Parlamento e col Corpo Diplomatico -Udienze -Tribuna diplomatica.

CAPO DI GABINETTO GARBAsso Carlo, consigliere di legazione di la classe.

SEGRETARIO DEL MINISTRO BIANCHERI CHIAPPORI Paolo Augusto, segretario di legazione di 2• classe.

GABINETTO DEL SOTTOSEGRETARIO DI STATO

Affari confidenziali -Corrispondenza riservata al Sottosegretario di Stato -Ricerche e studi in rapporto al lavoro del Sottosegretario Relazioni del Sottosegretario col Parlamento e col Corpo Diplomatico Udienze.

CAPO DI GABINETTO LAGO Mario, consigliere di legazione di aa classe.

SEGRETARIO DEL SOTTOSEGRETARIO DANEO Giulio, segretario di legazione di la classe.

SEGRETARIO GENERALE

DE MARTINO nobile Giacomo, inviato straordinario e ministro pleni.potenziario.

UFFICI ALLA DIRETTA DIPENDENZA DEL SEGRETARIO GENERALE

UFFICIO STAMPA E TRADUZIONE

Rivista deLla stampa estera e della stampa italiana nei riguardi deLla politica estera -Traduzioni Capo ufficio: N. N. UFFICIO CIFRA

Con-ispondenza telegrafica e ordinaria in cifra -Compilazione e distribuzione dei cifrari

Capo ufficio: N. N.

UFFICIO CORRISPONDENZA

Registrazione e sunto deLla corrispondenza in a,rrivo e partenza Rubriche per ragioni di luogo, di materia, di persona -Schedari Spedizione della corrispondenza -Corriere di Gabinetto.

Capo ufficio: ZANOTTI BIANCO Gustavo, console generale di la classe.

UFFICIO LEGALIZZAZIONI E PASSAPORTI

Capo ufficio: VALENTINI Claudio, console generale di 2a classe.

UFFICIO RAGIONERIA ED ECONOMATO

Bilanci e contabilità -Competenze dei funzionari -Tariffa consolare Sussidi -Amministrazione del Demanio alL'estero -Servizio di Cassa.

Capo ufficio: CALVARI Ludovico, direttore capo di ragioneria.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI GENERALI

Direttore generale: VALTATTORNI Gabriele, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

UFFICIO PERSONALE E CERIMONIALE Personale -Concorsi -Ammissioni -Annuario del Ministero -Regole del Cerimoniale -Lettere reali -Credenziali -Lettere di richiamo Pieni poteri -Privilegi e immunità degli agenti diplomatici e consolari Franchigie in materia doganale ai rr. agenti all'estero e agli agenti stranieri in Italia -Massimario -Visite e passaggi di Capi di Stato, Principi e Autorità estere -Decorazioni nazionali ed estere.

Capo ufficio: LANDI VlTTORJ nobile Vittorio, console generale di la classe.

ARCHIVIO STORICO

Conservazione ed incremento delle colLezioni manoscritte del Ministero e dei RR. Uffici alL'estero -Conservazione degli originali degli atti internazionali conclusi dal Regno d'Italia e dagli Stati soppressi -Conservazione delle carte del Ministero riservate dagli Archivi delle Direzioni -Ricerche e studi preparatori per Ministero e gli Uffici del Ministero -Memorie su materie storiche e questioni internazionali Inventari e schedari.

Direttore: BoccoNI Luigi, console generale di 2• classe, incaricato.

BIBLIOTECA

Conservazione ed incremento delle pubblicazioni; proposte per acquisto di libri e periodici scambi di pubblicazioni con aUri ministeri ed istituti italiani ed esteri -Collezioni e custodia di carte geografiche per uso del Ministero -Cataloghi e schedari -Raccolta sistematica di pubblicazioni del Ministero e della legislazione straniera -Forniture di pubblicazioni a corredo di RR. Uffici diplomatici e consolari.

Bibliotecario: PASQUALuccr Loreto.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI POLITICI

Direttore generale: MANZONI nobile Gaetano, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

DIVISIONE III

Capo divisione: 0RSINI BARONI Luca, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

SEZIONE I

Affari concernenti l'Europa.

Capo sezione: CoRINALDI nobile Leopoldo, consigliere di legazione di 3a classe.

UFFICIO II

Affari concernenti il Levante e l'Africa.

Capo ufficio: RINELLA Sabino, consigliere di legazione di 2a classe.

UFFICIO III

Affari concernenti l'Estremo Oriente e l'Am erica.

Capo ufficio : BRAMBILLA Giuseppe, consigliere di legazione di aa classe.

SEZIONE IV

Affari poLitico coloniali.

Capo sezione: MELI LUPI DI SoRAGNA marchese Guido, console generale.

DIVISIONE IV Capo divisione: N. N.

SEZIONE I

Reclami.

Capo sezione: ARRIVABENE VALENTI GoNZAGA conte Carlo.

SEZIONE II

Polizia internazionale.

Capo sezione: N. N.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI COMMERCIALI Direttore generale: LEVI Primo, console generale di la classe.

DIVISIONE V Capo divisione: PELUCCHI Carlo, console generale.

SEZIONE. I

Trattati commerciali.

Capo sezione: N. N.

SEZIONE II

Reclami doganali.

Capo sezione: N. N.

DIVISIONE VI Capo divisione: SAVINA Oreste, console generale di 2a classe.

SEZIONE I Congressi internazionali di natura non politica nè commerciale. Capo sezione: N. N.

37-Documenti diplomatici-Serie V-Vol. I

SEZIONE II Servizi postali e marittimi -Ferrovie -Sanità.

Capo sezione: N. N.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI PRIVATI Direttore generale: VACCAJ Giulio, console generale di l a classe.

DIVISIONE VII Capo divisione: SERRA nobile Carlo, console generale di la classe.

SEZIONE I

Questioni di nazionalità ed estradizione -Protezione consolare -Stato civile.

Capo sezione: MoRDINI Leonardo, console generale di ga classe

SEZIONE II Stipulazione e interpretazione dei trattati relativi alle materie anzidette. Capo sezione: N. N. DIVISIONE VIII Capo divisione: DE VERUTIIS Francesco, console generale di 2a classe.

SEZIONE I

Rogatorie -Pensionati alL'estero -Atti di Stato civile -Ricerche alL'estero.

Ca,po sezione: SABETTA Guido, console di l a classe.

SEZIONE II Successione di sudditi italiani residenti alL'estero. Capo sezione: N. N.

UFFICIO DEL CONTENZIOSO E DELU LEGISLAZIONE

Capo ufficio: RICCI BusATTI Arturo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

DIREZIONE GENERALE DELLE SCUOLE ITALIANE ALL'ESTERO Direttore generale: ScALABRINI Angelo.

CONSIGLIO DEL CONTENZIOSO DIPLOMATICO

Presidente: DI SAN GIULIANO S. E. marchese Antonino, predetto.

Vice presidente: FINALI S. E. Gaspare, senatore del Regno.

Membri: PAGANO GuARNASCHELLI Giovan Battista, senatore del regno, primo presidente della Corte di Cassazione -INGHILLERI Calcedonio, senatore del regno, presidente di sezione del Consiglio di Stato -GABBA Carlo Francesco, senatore del regno, professore di diritto civile -GREPPI conte Giuseppe, senatore del Regno -FIORE Pasquale, senatore del Regno -GRIPPO Pasquale, professore di diritto costituzionale -FusiNATO Guido, consigliere di Stato, deputato al Parlamento -MALVANO Giacomo, senatore del Regno, presidente di sezione del Consiglio di Stato -BosELLI Paolo, deputato al Parlamento -CoRsi Domenico, deputato al Parlamento -SciALOJA Vittorio, senatore del Regno -MoRELLI GUALTIEROTTI Gismondo, segretario generale -RICCI BUSATTO Arturo, predetto.

COMMISSARIATO GENERALE. DELL'EMIGRAZIONE

Commissario generale: GALLINA conte Giovanni, ministro plenipotenziario e inviato straordinario di la classe.

Commissario: DE MICHELIS Gius·eppe.

APPENDICE III

AMBASCIATE E LEGAZIONI ESTERE IN ITALIA

Argentina: Epifanio PoRTELA, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Austria-Ungheria: S. E. Kajetan von MEREY, ambasciatore, e dall'H agosto Karl von MACCHIO, in missione straordinaria. Baviera: Riidolph DE TANN-RATHSAMHAUSEN, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Belgio: Yan DEN STEEN DE JEHAY, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

Brasile: Alberto FIALHO, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Bulgaria: Dimitri RrzoFF, inviato straordinario e ministro plerripotenziario. Cile: Santiago ALDUNATE BASCUNAN, inviato straordinario e ministro plenipo

tenziario. Cina: TsoNGLIEN Ou, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Colombia: José Marcelino HuRTADO, inviato straordinario e ministro plenipo

tenziario. Costa Rica: Raphael MoNTEALEGRE, inviato straordinario e ministro plenipo

tenziario. Cuba: Antonio MARTIN RrvERO, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Danimarca: N. N.; Anton von OLDENBURG, segretario incaricato d'affari. Equatore: N. N. Francia: S. E. Camille BARRÈRE, ambasciatore. Germania: S. E. Hans von FLOTOW, ambasciatore. Giappone: S. E. Barone GoNZUKE HAIASHI, ambasciatore. Gran Bretagna: S. E. Sir J. RENNEL RooD, ambasciatore. Grecia: Lambros CoROMILAS, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Guatemala: José Maria LARDIZABAL, incaricato d'affari. Messico: Gonzago EsTERA, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Monaco: Conte Henri DE MALEVILLE, inviato straordinario e ministro pleni

potenziario. Nigaragua: Simon PLANAS SuAREZ, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

Norvegia: Thor von DITTEN, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Paesi Bassi: barone Wilhelm van WELDEREN RENGERS, inviato straordinarto e ministro plenipotenziario. Persia: Mirza Shaffi KHAN MoGHTADER-oLMOLK, inviato straordinario e ministro

plenipotenziario. Portogallo: Eusebio LE.Ao, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Romania: principe Demetrius GHIKA, inviato straordinario e ministro plenipo

tenziario. Russia: S. E. Anatol KRUPENSKIJ, ambasciatore. SaLvador: dott. Gustavo GuERRERO, inviato straordinario e ministro plenipoten

ziario. San Domingo: Raphai:H MEJIA, segretario incaricato d'affari. Serbia: Lijubomir MIKAILOVIé, segretario incaricato d'affari. Siam: principe CHAROON, inviato straordinario e ministro plenipotenziario. Spagna: S. E. Ramon PINA y MILLET, ambasciatore. Stati Uniti d'America: S. E. Thomas NELSON PAGE, ambasciatore. Svezia: barone Karl DE BILDT, inviato straordinario e incaricato d'affari. Svizzera: Carlo LARDY, inviato straordinario incaricato ad interim. Turchia: S. E. Naby bey MEHEMMED, ambasciatore. Uruguay: Rufina DoMINGUEZ, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.